c- Argiles.-
Après la découverte , en 1963 , d' un gisement
d' argile à briques ( marigot Plinhin , près de Grand-Bassam )
dont les réserves certaines sont de 1 700 000 m3 et
les réserves potentielles énormes , la SODEMI a orienté
son activité vers la recherche d' argile à céramique
cuisant blanc , utilisable pour la fabrication de faïences , porcelaines
et réfractaires .
L' étude détaillée du plateau de
Gounioubé ( 15 km au nord - ouest d' Abidjan ) a permis de
reconnaître , dans des dépressions circulaires de 100 à
300 m de diamètre disposées au hasard , 16 amas d' argile
blanche. Celle -ci se présente avec une épaisseur de 10 à
20 m, en lentilles ellipsoïdes aplaties, sous un recouvrement de 1
à 6 m. les formations contiennent 40 à 60 % d' argile . Le reste
étant constitué par du sable plus ou moins fin et du limon. Les
réserves mises à vue s'élèvent à
3 405 000 m3 (soit environ 5 Mt).
Un examen plus rapide des plateaux du banco et d' Andokoua a
relevé l'existence de dépôts analogues avec des
réserves probables de l'ordre du million de tonnes sur chaque plateau.
Une étude d'échantillons a été
effectuée aux USA (Pr GRIM).
Elle a permis de conclure que le matériau
présentait une bonne plasticité, faible retrait ( séchage
et cuisson 3 à 5% ) et convenait en outre à la fabrication de
réfractaires par sa résistance à des températures
de 1 700 - 1 800°C.
Une étude technologique plus poussée,
réalisée dans les laboratoires de la SODEMI par un ancien
élève de l' Ecole Nationale Supérieur de Céramique
Industrielle de Sèvres, a obtenu des résultats analogues et
permis en outre de faire une présélection des divers gisements en
fonction des différentes utilisations.
d- Calcaires.-
Une première étude des possibilités du
pays en calcaires n'est arrivée qu'à des conclusions très
pessimistes quant aux calcaires crétacés et
paléocènes qui sont repartis irrégulièrement en
lentilles restreintes et qui contiennent beaucoup d'impuretés (asphalte,
glauconie, pyrite magnésie, fer, substances charbonneuses, etc....). Par
contre une nouvelle étude réalisée de mi - août
à début juin 1964, a montré que les faluns offraient des
possibilités inattendues et très intéressantes.
Ces faluns sont des dépôts de calcaires
coquilliers meubles , parfois sableux, d' âge récent
disposés en amas ellipsoïdaux dont le grand axe peut atteindre
1 200 m et la puissance 2 m, reposant sur du sable lagunaire et supportant
un mince recouvrement humique ou sableux . On en remarque tout le long des
bordures lagunaires dans la zones étudiées (entre Dabou et la
frontière du Ghana), avec des tonnages très variables. Allant de
400 t à 150 000 t. Bien qu'on en ait décelé à
2 km de la rive, la plupart sont à moins de 250 m de l'eau et certains
à son contact même.
La proportion de sable est généralement assez
faible (10 à 20%) mais peut, dans certains cas dépasser 50%.
Cependant en raison de leur caractère meuble, il n'y a pas de
difficulté à les en débarrasser par simple lavage et
criblage.
Les tonnages mis à vue jusqu' ici
s'élèvent à 310 300 t (densité apparente 1) et
se repartissent comme suit en fonction de la composition chimique :
CO3 Ca (%) Fe2 O3 (%) tonnage
96 - 97 - de 0,06
60 300 t
96 - 97 + de 0,06
5 000 -
94 - 95 223
000 -
90 - 93
13 000 -
65 - 88
9 000 -
Il est souhaitable que la faiblesse relative des
réserves fasse réserver ces faluns à des utilisations`'
nobles `' (verrerie, papeterie, insecticides caoutchouc, céramique,
etc..) les variétés les moins pures pouvant servir en amendement
des sols et fabrication de la chaux.
Si tous ces matériaux entrent dans la construction,
certains sont utilisés pour les ornements ; c'est le cas du
dolérite, granite, charnockite granodiorite, gabbronorite...
CARTE N° 7 : Localisation des gîtes de
pierres ornementales en Côte d'Ivoire
Source : SODEMI
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