UNIVERSITE DE COCODY
ANNEE ACADEMIQUE
2005-2006
UFR : SCIENCE DE L'HOMME ET DE LA
SOCIETE
DEPARTEMENT D'HISTOIRE
HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
Spécialité Histoire
économique et sociale
THEME :
LES SOCIETES D'ÉTAT DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT DE LA CÔTE D'IVOIRE DE 1960 à 2000 :
LE CAS DE LA SODEMI
Présenté par :
Sous la direction du docteur KOFFI
IGNACE SETTIE LOUIS EDOUARD
MAITRE-ASSISTANT
HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
Spécialité Histoire
économique et sociale
THEME :
LES SOCIETES D'ÉTAT DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT DE LA CÔTE D'IVOIRE DE 1960 à
2000 :
LE CAS DE LA SODEMI
Présenté par :
Sous la direction du docteur KOFFI
IGNACE SETTIE LOUIS EDOUARD
MAITRE-ASSISTANT
«Nous utiliserons au maximum et de façon plus
rationnelle, toutes les ressources naturelles du sol et du sous sol
grâce à une prospection préalable plus poussée.
Ce point de notre programme jouira d'une
réelle priorité1(*) »
Félix Houphouët Boigny
DEDICACE
AU GRAND MAITRE DE L'INTELLIGENCE, ROI DE LA CONNAISSANCE
ET GARDIEN DE LA SAGESSE
A MA TRES CHERE MERE,
A MON AINE N'GUESSAN YAO FIRMIN
A MES TUTEURS KONAN N'DRI HONORE
KONAN N'DRI SIMON
AU PERE LOUIS ANDRE GUIOT
A MONSIEUR ET MADAME ASSAHOUA
A MONSIEUR ET MADAME ELLOT CHRISTOPHE
A KONE PAUL
A MONSIEUR BEMA BAGATE
REMERCIEMENTS
La recherche et la rédaction d'un
mémoire ne peuvent se faire sans l'apport incommensurable de nos
enseignants. Leurs aide, conseil, suggestion et correction ont
été d'un apport inestimable. Le premier à qui nous
adressons notre vive reconnaissance est notre encadreur, le docteur SETTIE
LOUIS EDOUARD, Maître Assistant au département d'HISTOIRE de
l'Université de Cocody, directeur de notre mémoire ; au
Grand Maître, le professeur EKANZA M'BRA SIMON PIERRE pour sa sollicitude
et sa disponibilité à notre égard chaque fois que nous
l'avons sollicité.
Nous est il possible de clore ce chapitre
des remerciements au niveau du département sans penser au professeur
TOKPA LEPE JACQUES, cet homme au grand coeur dont la disponibilité
à l'endroit des étudiants a été d'un grand
encouragement à bon nombre d'entre nous ; au professeur BAMBA
VAMADOU, à madame KOUAHO BIOT BERNADINE dont nous avons une fois de
plus sollicité les connaissances en géologie pour ce travail de
recherche.
Au niveau des différents services
qui nous ont accueillis, nous voudrions de manière particulière
remercier monsieur ZADI ZOBO ARISTIDE au Ministère des Mines et de
l'Energie, à madame DIBY au service de la documentation de la Chambre de
Commerce et d'Industrie, messieurs KOFFI DAVID, BROU N'DRI KOUAKOU au service
de la documentation et des archives du ministère du plan, et
également à monsieur KONAN GILBERT sous directeur de la
géologie qui nous a reçu avec beaucoup de plaisir.
Nos remerciements vont également
à messieurs EHUI EDOUKOU responsable de la documentation, DOUE OULA
GASTON son adjoint, GROUPESSIE BABA responsable de la cartographie et GOUN ANGE
comptable, tous à l'IRD (Institut de Recherche pour le
Développement) ex ORSTOM ; aux responsables de la SODEMI pour qui
notre objet d'étude a été d'un grand intérêt.
Grand merci donc à monsieur Jean LIKANE-YAGUI directeur
général de la SODEMI, à ses proches collaborateurs YOBOU
Robert directeur de la recherche minière, au Docteur GAHE Chef de
service de la gestion des ressources et de l'encadrement pour l'interview
qu'il nous a accordée, à monsieur AKA Noël responsable du
service de la documentation à qui nous avons été
confié par les responsables de la SODEMI pour nos différentes
documentations et à mesdames KHISSY ET TAGRO MARIE LILIANE,
secrétaires. Nous voudrions rassurer la direction
générale que « l`ampliation des résultats de ce
travail » tant attendu par ses services, lui parviendra une fois ce
travail approuvé par nos MAITRES.
Notre gratitude à l'endroit :
Du professeur YAHOUA YAO MARCELIN, enseignant à l'
ENS
Au pasteur GNAMIEN
Au pasteur GBEGBE MICHEL
Au pasteur GEHE FIDELE et sa femme
Aux missionnaires YAPO LYDIE et YAPO CLOVIS
A monsieur YAO DIBUS et mademoiselle BOKO AMOAN pour leur
soutien financier.
Enfin, grand merci à tous ceux qui nous
ont soutenu aussi bien, moralement que matériellement, en particulier
à ma mère N'DRI BROU, à mon épouse AKISSI
GEORGETTE, à mes enfants SYLVIANE, GHISLAIN, ELIE et NAOMI.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE..................................................................
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7
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PREMIERE PARTIE : LES CONDITIONS DE LA MISE EN PLACE DE LA
SODEMI ..............................................................
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20
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CHAPITRE I: SITUATION DE L'INDUSTRIE MINIÈRE EN
CÔTE D'IVOIRE AVANT 1962.....
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21
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CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU CHAMP D'ÉTUDE
.............................................
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42
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DEUXIEME PARTIE: LES DEBUTS DE LA
SODEMI.....................................
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50
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CHAPITRE I : CRÉATION ET ORGANISATION DE LA DE LA
SODEMI...........................
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51
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CHAPITRE II: ACTIVITÉS ET DÉVELOPPEMENT
MINIER...........................................
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60
|
|
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TROISIEME PARTIE: L'EVALUTION DES ACTIVITES DE LA
SODEMI...........
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88
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CHAPITRE I :LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE CROISSANCE
ECONOMIQUE DE LA COTE
D'IVOIRE1960-1980.......................................
|
89
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CHAPITRE II: LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA CRISE
ECONOMIQUE ET
FINANCIERE1980-1989.....................................................................
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93
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CHAPITRE III: LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA CRISE
ECONOMIQUE FINANCIERE ET POLITIQUE 1990-2000......
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96
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|
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................
|
101
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SIGLES ET ABREVIATIONS
ARSO : Autorité pour l'aménagement de la
Région du Sud-Ouest
AVB : Autorité pour
l'aménagement de la Vallée du Bandama
BF : Budget de fonctionnement.
BGF : Budget Général de Fonctionnement.
BIDI : Banque Internationale de Développement
Industriel
BSIE : Budget Spécial d'Investissement et
d'Equipement
CAA : Caisse Autonome d'Amortissement
CAPRAL : Compagnie Africaine de Préparation
Alimentaire.
CCI : Crédit de Côte d'Ivoire.
CCIA : Centre de Commerce International d'Abidjan.
CICE : Centre Ivoirien du Commerce Intérieur.
CSSPPA : Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des
Produits
Agricole
FBCF : Formation Brute du Capital Fixe.
FNI : Fonds National d'Investissement.
FOREXI : Société pour la Réalisation de
Forage d'Exploitation.
FSPME : Fonds Spécial pour les Petites et Moyennes
Entreprises.
IBC : Investissement brut cumulé
ICTA : Ivory Coast Travel Agency.
INTELCI : Télécommunications Internationales de
Côte d'Ivoire.
INPP : Institut National de Perfectionnement.
LONACI : Loterie Nationale de Côte d'Ivoire.
MOTORAGRI : Société pour la Motorisation
de l'Agriculture.
PIB : Produit intérieur brut
SODE : Société pour le
Développement
T.V.A : Taxe sur la valeur ajoutée
INTRODUCTION GENERALE
Au lendemain de l'indépendance de
notre pays, l'une des préoccupations de nos dirigeants, était le
développement global des ressources nationales de la Côte
d'Ivoire. L'interventionnisme de l'Etat qui était
développé par KEYNES2(*) avait fortement influencé ceux-ci. Cette
théorie consistait entre autre à laisser l'État intervenir
dans tous les secteurs d'activités économiques des pays
capitalistes3(*).
Dès 1960, nos dirigeants en optant
pour le régime capitaliste libéral, vont préconiser un
développement global des ressources nationales de la Côte
d'Ivoire, en faisant appel à l'initiative privée. Mais
l'immensité de la tâche va emmener l'Etat à s'engager lui
même dans certaines activités en marge de l'Administration
publique; soit pour créer, soit pour soutenir des opérations
économiques à caractère stratégique4(*). Les dirigeants ayant
élaboré pour le développement du pays des plans
quinquennaux5(*), devaient
les mener de façon à obtenir des résultats
déterminants dans certains secteurs d'activités essentiels pour
l'avenir du pays. C'est ainsi que la création d'organismes
destinés à accroître l'efficacité de l'Etat dans ces
domaines dits essentiels à la réalisation des objectifs des plans
va être entreprise; ainsi ont été mises en place des
Sociétés d'Etat, des Etablissements Publics et des
Sociétés d'Economie Mixte6(*).
L'Etat va intervenir d'abord dans le secteur
primaire (agriculture, élevage et pêche), ensuite dans le secteur
secondaire (industrie) et dans le secteur tertiaire (commerce, transport,
banques et assurances ...). Ainsi la mise en valeur du pays va entraîner
une vaste opération d'investissements publics de la part des
autorités.
L'exploration du sous sol ivoirien va en un
premier temps nécessiter l'expertise privée. L'Etat ivoirien va
s'y intéresser de plus près en mettant en place une structure
dont l'activité principale sera la promotion de la recherche et
l'exploitation des substances minérales naturelles: LA SODEMI. C'est sur
cette structure étatique que va porter notre étude.
Dans les années 1960, le sous-sol ivoirien intervenant
pour une faible part dans le développement économique du pays,
sa mise en valeur était aux mains d'unités industrielles telles
que la compagnie de mokta7(*) qui depuis 1960 exploitait le gisement de
manganèse de Grand-Lahou8(*). Trois sociétés privées
assuraient l'exploitation du diamant: LA SAREMCI sa filiale, la
Société Minière des Bandamas et la Société
Diamantifère de Côte d'Ivoire (SODIAMCI). Jusqu'à ce jour
le sous sol ivoirien reste encore mal connu et son inventaire complet est en
cours par les soins de la Société pour le développement
Minier de la Côte d'Ivoire (SODEMI). Soucieux donc de promouvoir
l'industrie minière, nos dirigeants vont initier une politique
volontariste de mise en valeur du secteur minier marqué par :
- L'adoption d'un code minier attractif résultant de la
loi n°64-249 du 3 juillet 1964 et des textes pour son application ;
- La création d'une société d'Etat en
charge des intérêts de l'État dans le secteur
minier : la Société pour le Développement des Mines
(SODEMI)
- La mise en place d'un plan de développement
progressif en deux phases du secteur :
Privilégiant l'exploration et l'inventaire des
ressources minérales, devant permettre, à terme, une exploitation
rationnelle du secteur.
En Côte d' Ivoire où d'importants gisements
miniers ont été prouvés ça et là, mais la
volonté politique pour les mettre en valeur est hésitante.
Notons aussi l'inexistence des techniques modernes d'exploitation et de
production.
Le secteur agricole
à un moment donné, va présenter des limites. Les
intempéries climatiques, le choc pétrolier, la chute du
prix des matières premières agricoles et la mévente
parfois de celles-ci et surtout le manque de transformations locales dont
souffrait le secteur agricole, vont pousser les dirigeants à tenter une
reprise de l'activité minière.
Avant d'aborder notre étude proprement dite, ne
convient il pas de justifier et de définir notre sujet ? La
délimitation de ses bornes chronologique et géographique et sa
portée historique suivront. Ce travail ainsi fait, il nous serait
aisé de présenter nos différentes sources et les
méthodes utilisées pour son traitement.
« Les Sociétés d'Etat
dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960
à 2000 : le cas de la SODEMI » : le choix de notre
thème se justifie par une préoccupation d'ordre objectif, donc
répond à un souci majeur. Pourquoi nos gouvernants au lendemain
de notre indépendance n'ont ils pas donné priorité
à la mise en valeur du sous sol ivoirien ? Alors que des pays en
ont fait les mamelles de leur économie, c'est à dire leur
principale source de devise. Quel impact l'industrie minière aurait elle
eu sur l'économie ivoirienne, si elle avait été
privilégiée par rapport à l'agriculture ou quel aurait
été le résultat si le binôme agriculture- industrie
minière, avait été le fer de lance de notre
économie ?
« Les sociétés d'Etat dans le
processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à
2000: le cas de la SODEMI »est en partie l'un des nombreux sujets
traités par des économistes et chercheurs qui ont tenté de
démontrer la place de l'industrie minière dans l'économie
ivoirienne, écrivant du coup les premières pages de l'Histoire
Economique et Sociale de la Côte d' Ivoire, même si ces
écrits ne sont pas des ouvrages spécifiques au sujet ;nous
citerons au passage Jacqueline DUTHEIL de la ROCHERE (l`Etat et le
développement de la Côte d'Ivoire), Louis Edouard SETTIE (l'Etat
et le processus de développement de la Côte d' Ivoire 1960-1980),
Fadiga KAFOUNBA(structures et actions socio économiques de la
République de la Côte d'Ivoire). Tous s'accordent à
reconnaître que la diversité des ressources économiques et
financières, leur exploitation et surtout leur gestion rigoureuse,
auraient donné des capacités plus accrues à
l'économie ivoirienne.
Le sous sol ivoirien jusque là mal connu parce que pas
trop étudié, est maintenant entrain de livrer ses secrets et ses
trésors, attirant les investisseurs étrangers.
Ce qui nous fait espérer, c'est que la mise en
veilleuse volontaire de cet « autre » secteur de
développement ne serait qu'un lointain souvenir.
Notre étude nous permettra de voir le potentiel minier
de la Côte d'Ivoire, la politique minière menée depuis
l'indépendance, les conséquences de l'exploitation minière
sur la société ivoirienne mais surtout le rôle de la
SODEMI dans l'industrie minière en Côte d'Ivoire.
Une autre motivation quant au choix de ce sujet, est due au
fait que la création de la SODEMI répondait à un vaste
mouvement d'opérations politico socio économiques qui avait pour
but de réaliser un décollage rapide de notre
économie9(*).Ce
mouvement a vu naître plus d'une trentaine de sociétés
d'Etat ; malheureusement suite à une mauvaise gestion, elles ont
subi une sévère réorganisation .Sur 36
sociétés existant officiellement, sept ont été
maintenues dont la SODEMI. Cela veut dire que soit la gestion était
transparente, soit il y avait une volonté politique de faire de la
recherche minière une mamelle de l'économie ivoirienne. Ainsi la
SODEMI, société d'Etat à vocation industrielle va dans le
domaine minier, jouer un rôle déterminant dans la politique
d'exploitation de recherche minière et de développement en
Côte d' Ivoire.
Tableau 1 -Les décisions relatives aux SODE
annoncées lors du conseil national du 12 juin 198010(*).
Sociétés d'Etat
conservées
AIR IVOIRE PETROCI SODEMI CSSPPA
SITRAM SODESUCRE PALMINDUSTRIE
Sociétés d'Etat dissoutes
BNETD
SICOFREL
SODERIZ
PAC
ARSO
AVB
SONAFI
BIN
BIPTCEIB
CNBF
ITIIPAT
IVOIR OUTILS
SOCATCI
SONAGECI
Sociétés d'Etat changeant de
statut
a) EPIC
FOREXI SATMACI SIETHO SODEPALM
LONACI SETU SODEFEL SODEPRA
b) EPA
MOTORAGRI SODEFOR SOGEFIHA
|
Source : RCI, MERSE 1980.
NOTE : ce tableau reproduit tel que dans sa
présentation et ses formulations, celui émanant de la source.
Une Société d'Etat est une structure para
administrative conçue sous forme de société, d'entreprise
exactement comme n'importe quelle société privée, mais
avec un actionnaire unique qui est l'Etat, utilisant les méthodes
d'animation et les procédures de gestion en vigueur dans le secteur
privé.11(*)
L'entreprise publique est une organisation dotée d'une
« personnalité » :
-juridique
-économique
Cette personnalité se traduit par l'existence d'une
comptabilité et d'un budget propre.12(*)
L'intervention de l'Etat va se matérialiser dans le
secteur primaire par la création de Sociétés d'état
notamment la SODERIZ, la SODEPALM, la PALMINDUSTRIE, SATMACI, SAPH, ANADER,
SODEPRA, SITRAM etc. Dans le secteur secondaire (industrie) avec la
création en l'occurrence de la SIR, COTIVO, GONFREVILLE, SODEMI.
Le secteur tertiaire élargi au domaine du commerce, du
transport, des banques et assurances verra la création de la CCIA, de la
CSSPPA, de la SITRAM, de la SITARAIL, de la CNPS, de la BNDA.
Pourquoi avons nous choisi 1960 comme,
première borne de notre étude ? C'est parce que c'est une
année historique pour la Côte d'Ivoire ; elle rappelle notre
accession à l'indépendance, étape de la reconnaissance par
la Communauté Internationale, de l'homme ivoirien .Il va
désormais pratiquer librement la gestion des ressources humaines,
économiques de son pays avec la prise en main de l'Administration...
L'année 2000 par contre, a
été choisie pour deux raisons :
- La première, c'est qu'elle était
annoncée comme l'année de tous les changements, des grands
bouleversements informatiques (Bug), religieux (fin du monde). Elle devait
être l'année de la maturité pour le pays à quarante
ans d'indépendance ; une année de bilan et de projection
pour un futur plus radieux avec le programme « Eléphant
d'Afrique ». Elle marque la fin du 20ème
siècle et le début du 21ème siècle.
- En un second temps cette année aura été
pour la Côte d'Ivoire l'année des grands bouleversements
politiques. Elle a vu le passage de deux chefs d'Etat à la tête du
pays.
Nous aurions bien voulu faire une comparaison de l'ère
Houphouët (1960 à 1993) et de l'ère Bédié
(1993 à ....), malheureusement ce bilan sera mitigé car les
évènements politiques ont tellement vite évolué que
de décembre 1993 à 2000 la Côte d'Ivoire a connu trois
Chefs d'Etat.
« Les sociétés d'Etat dans le
processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à
2000: le cas de la SODEMI »
De prime abord le lecteur a la certitude que la Côte
d'Ivoire disposait de plusieurs sociétés d'Etat qui ont
participé à son développement. Nous n'allons pas revenir
ici sur le fameux chapitre des SODE13(*), mais nous tenons cependant à rappeler
qu'effectivement, leur création a largement contribué à
l'essor du miracle ivoirien14(*) ; leur installation sur presque tout le
territoire a donné un nouveau souffle au décollage
économique régional, avec l'embauche des populations locales et
étrangères, l'urbanisation des régions où elles
sont implantées ;la Société pour le
Développement du Sucre (Sodesucre) dans le nord,l' Aménagement
pour la Vallée du Bandama (AVB) dans le centre, l`Aménagement
pour la Région du Sud Ouest (ARSO) dans le sud ouest.
L'insuffisance de l'épargne provenant des nationaux va
emmener l'Etat à créer le capitalisme d'Etat15(*). Ce capitalisme d'Etat va
engendrer une économie libérale qui n'empêche pas l`Etat
d'intervenir directement dans les différentes branches de
l'activité nationale par le biais d'une planification bien
établie16(*). Et
comme le dit si bien Henri BOURGOIN, « Dans ce système
libéral planifié, les dirigeants ivoiriens ont eu recours aux
entreprises publiques dont la forme la plus originale est la
société d'Etat »17(*).
Si ces sociétés d'Etat se sont
révélées comme de véritables instruments de
développement économique18(*), il n'en demeure pas moins que des rapports et des
études, décriant le mauvais fonctionnement de quelques uns de ces
établissements publiques, l'insuffisance de rigueur et le laxisme de
certaines gestions vont entraîner une réorganisation de ces
structures étatiques19(*).
Certaines sont dissoutes car ne répondant plus au
besoin du moment ou tout simplement parce que leur gestion posait un
problème non résolu. D'autres parce que leur situation
était trop marginale et précaire dans leur secteur
d'activité ou encore parce que leur mission originelle se trouvait
réduite en peu de chose ou tout simplement achevée20(*).
Si ce bref rappel sur les SODE nous réconforte quant au
choix de notre thème, n'est-il pas légitime de chercher à
savoir :
Quelle est la place de la SODEMI dans le
développement industriel et minier et quel rôle a t'elle
joué dans le développement économique et social de la
Côte d'Ivoire ?
Jusqu'au lendemain de notre indépendance, notre sous
sol était encore mal connu. Les explorations et les exploitations
minières étaient à la solde des compagnies
minières. Cette situation n'a pas échappé à la
vigilance de nos dirigeants d'alors qui pour mieux cerner ces opérations
ont décidé d'injecter des fonds dans la recherche minière
par la création de la SODEMI. Son arrivée a été
salutaire parce que dans ses attributions elle devait exécuter un
programme pour l'exploration géologique ; elle s'intéresse
à toutes les substances minérales connues en Côte d' Ivoire
ou susceptibles d'y être découvertes21(*).
Les résultats ne sont pas portés au grand jour,
cependant des découvertes et des extractions sont menées.
Parler donc de la SODEMI, c'est, parler des mines et des
industries minières.
Des pays africains ont fait leur richesse dans l'exploitation
minière, l'Afrique du Sud et le Ghana pour l'or. La République
Démocratique du Congo (ex Zaïre), l'Afrique du Sud, la Namibie,
l'Angola, le Ghana, la Sierra Léone, la République
centrafricaine, la Tanzanie, le Libéria, la Guinée, le Lesotho et
le Swaziland (par ordre, pour le diamant22(*)).
Notre agriculture qui est à la base de notre richesse
aurait pu être soutenue par la production minière, même si
son rendement ne nous classe pas au rang des producteurs mondiaux.
La Côte d'Ivoire est notre champ d'étude et notre
thème couvre tout le territoire ivoirien là où la SODEMI y
a effectué des recherches et des exploitations ; là ou
son expérience et son expertise ont permis à certaines
entreprises minières à explorer le sous sol ivoirien le Nord, le
Sud, l'Est, l'Ouest et le Centre.
L'élaboration d'une telle étude nécessite
une documentation assez fournie et l'application d'une méthodologie
appropriée. L `assemblage des différentes informations nous
amène à une classification de notre banque de données;
ainsi nous avons les ouvrages généraux, les documents
administratifs et les articles de journaux ; les ouvrages
spécifiques n'existent pas. Les ouvrages généraux qui
abordent les différentes rubriques économiques sur la Côte
d'Ivoire par contre sont nombreux. Le secteur des mines abordé par
certains nous a conduit à nous intéresser à ceux ci. Nous
citerons « Côte d'Ivoire, économie et
société » d'Henri BOURGOIN et de Philippe GUILHAUME,
qui après avoir présenté les sociétés d'Etat
dans leur ensemble ont abordé le chapitre des mines de façon
insuffisante, de « l'Etat et le processus de développement en
Côte d'Ivoire (1960 - 1980) » de Louis Edouard SETTIE.
Samir, AMIN dans « Le développement du
capitalisme en Côte d'Ivoire » suscite notre
intérêt pour l'histoire des faits économiques et
sociaux : nous voilà en face du système économique
libéral choisi par la Côte d'Ivoire.
Jacqueline, DUTHEIL DE LA ROCHERE qui en abordant le
développement économique, la politique de développement,
l'intervention de l'Etat, l'agriculture, l'industrie, le commerce,
l'énergie, les transports, n'oublie pas le secteur minier.
Fadiga, KAFOUMBA dans « Structures et actions
socio-économiques de la Côte d'Ivoire » jette un coup
d'oeil sur le développement du pays en général en abordant
les différents chapitres d'activités dont celui des mines.
Kponassia, GABIN, dans « Travail des enfants dans
les mines de Côte d'Ivoire » : une étude de cas des
mines d'Issia et de Tortiya parle de la ruée vers les pierres
précieuses, de l'exploitation clandestine et de l'utilisation des
enfants dans les zones à hauts risques.
Les documents administratifs constitués de rapports
sont les plus nombreux en ce qui concerne notre sujet. Nous avons
disposé pratiquement de tous les rapports annuels de la SODEMI de 1970
à 1986 et d'autres publications de la société telle
SODEMI... UN GROUPE MINIER EN PLEINE EXPANSION.
Des rapports spéciaux de J. CAMIL sur
« Géologie et le potentiel minier de la Côte
d'Ivoire » présentés au forum des mines, du
pétrole, des gaz et de l'énergie les 04,05 et 06 juin 1986.
Le rapport sur Les nouvelles perspectives du fer en
Côte d'Ivoire » d'Essis KOUAME présenté à
ce même forum.
Il y a aussi celui de Kadio (E) dans Bibliographie de la
géologie et de la recherche minière en Cote d'Ivoire de
1983-1992.
Toujours au compte de la SODEMI, nous avons le rapport de
BEAUFILS (G) « Prospection géochimique pour or dans la
région de Toulepleu - Côte d'Ivoire».
Un autre rapport, celui de TAJINI (B) sur l'Esquisse
structurale de la Côte d'Ivoire, essai de géotechnique
régionale.
BROCHE, Jacques ; CASANOVA, Roger ; LOUP, Gustave
ont publié pour le compte de la SODEMI L'atlas des minéraux en
grain : identification par photographie en couleur.
Toujours dans le registre des atlas, ZANON, L., a quant
à lui publié L'atlas au 4/1000000è des gisements et
indices minéraux de Côte d'Ivoire toujours au compte de la
SODEMI.
BOULANGE, Bruno quant à lui s'intéresse au
« formation bauxitique latéritique de Côte
d'Ivoire » : les faciès, leur transformation, leur
distribution et l'évolution du modelé cette fois-ci au compte de
l'ORSTOM (IRD).
L'ORSTOM (IRD) s'intéresse beaucoup aux recherches
minéralogiques en Côte d'Ivoire et sollicite des
spécialistes comme GRANDIN, Georges qui publie « Etudes
morphologiques du gisement de manganèse de Moktar ».
Nous disposons aussi de rapports émanant du
Ministère de l'industrie et du secteur privé : Rapport
sommaire sur l'activité du secteur minier en 1970 (Ministère de
l'économie et des finances) ;
Plan quinquennal de recherches minières en Côte
d'Ivoire, période 1971-1975.
Du rapport de la Direction des mines et énergie
(Ministère des Finances, des Affaires Economiques et du Plan).
Du rapport de Lamine FADIKA « Rapport du
séminaire d'évaluation de l'action gouvernementale relatif au
dix chantiers du futur du Chef de l'Etat »
Les articles de journaux : nous avons les journaux
officiels de la République de Côte d'Ivoire :
J.O.CI 1964, page 946 loi n°95
Fraternité Matin n° 10647 du 21 avril 2000, page 2
« Mine d'or d'Ity » de DOUA (G).
Le Patriote n° 243 du 26 avril 2000, page 6
« La mine qui vaut 14 milliards de FCFA » de GLAUDE (F).
Fraternité Matin spécial An 20, novembre 1980,
pages 27 à 54 « Les sociétés
d'Etat »
Fraternité Hebdo, décembre 1980,
Indépendance, 20 ans n°1128
Fraternité Hebdo, décembre 1990, n°1649,30
ans de libéralisme économique
Jeune Afrique, mai 1990, les cahiers économiques de la
Côte d'Ivoire p 73à 103, n° 131
Jeune Afrique économique, n°162 décembre
1992, l'économie ivoirienne en mal de relance.
Toute cette documentation peut-elle nous aider à
aborder notre sujet de façon plus objective ? Ce qui est sûr,
en plus de la lecture de ces différents documents, des responsables de
certains établissements visités ont accepté de se
soumettre à nos questionnaires ; nous citerons une fois de plus
monsieur KONAN GILBERT, sous directeur de la géologie, le Docteur GAHE,
Chef de service de la gestion des ressources et de l'encadrement ainsi que
monsieur AKA Noël, responsable du service de la documentation.
L'abondance des différents rapports (plus d'une
centaine) des Ministères techniques (Economie, Plan, Mines, Finances),
de la SODEMI, de l'IRD (ex ORSTOM), la publication de certains ouvrages nous
prouve l'intérêt accordé à notre sujet par les
autorités et les exploitants miniers. Certes le développement de
la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture, cependant certains auteurs
auraient bien voulu nous démontrer que le binôme agriculture
secteur minier aurait fait gagner plus de devise à la Côte
d'Ivoire.
Notre approche méthodologique a consisté
à répertorier une bibliographie adéquate au terme de notre
étude. Le parcours et les fréquentations des différents
centres de documentation nous ont pris assez de temps. La SODEMI, bien vrai que
se trouvant à Abidjan n'a pas été facile
d'accès ; il nous a fallu deux courriers et quatre mois pour y
accéder. Ce travail en grande partie a été basé sur
l'analyse, la comparaison des différentes informations en notre
possession. L'interprétation des cartes et des graphiques a
été aisée par le fait de notre passage au
Département de géographie.
De ces différentes études et analyses, nous
retiendrons cette stratégie pédagogique :
Première partie : Les
conditions de la mise en place de la SODEMI ; ceci pour
parler de la situation de l'industrie minière en Côte d'Ivoire
avant 1962 et de présenter notre champ d'étude.
Deuxième partie : Les
débuts de la SODEMI : cette phase de notre travail va
nous emmener à parler de la création et de l'organisation de la
SODEMI, des activités et du développement minier.
Troisième partie :
L'évaluation des activités de la SODEMI, dans
cette partie, nous ferons un bilan global de l'industrie minière et de
la SODEMI sur l'économie ivoirienne.
PREMIERE PARTIE
LES CONDITIONS DE LA MISE EN PLACE DE LA SODEMI
La première étape de
notre travail s'intitule les conditions de la mise en place de la SODEMI.
L'activité minière avant
notre accession à l'indépendance existait bel et bien; nous
allons tenter de présenter les ressources dont dispose la Cote d'
Ivoire, car sans elles, il nous serait impossible de parler de minerais et de
SODEMI; et il importe aussi de savoir à cette époque qui
exploitait le sous sol ivoirien.
Selon les études
géographiques et géologiques l'existence de minerais dans le
sous sol n'est pas le fait du hasard. Tous les géologues sont unanimes
pour dire que les appareils volcaniques sont les idéaux des
minéralisations métalliques telles que le Cu23(*), le Pb24(*) le Zn25(*) et dans le cas du birrimien
surtout celui de l'or.26(*)Cela nous amène à parler de notre champ
d'étude qui renferme ces données géologiques, par la
présentation du socle ivoirien .Nous nous attarderons aussi sur les
ressources minières africaines.
CHAPITRE I : SITUATION DE L'INDUSTRIE MINIERE EN
CÔTE D'IVOIRE AVANT 1962
Au lendemain de l'indépendance de la Côte
d'Ivoire, les produits du sous sol intervenaient pour une faible part dans le
développement économique du pays.
La découverte d'indices de cuivre et de
molybdène, les projets de fer et d'hydrocarbures vont pousser le
gouvernement ivoirien à signer une convention le 20 décembre 1968
avec la société américaine PICKANDS MATHER qui
étudie les différentes formations ferrifères de la
région du Duékoué-Man27(*). D'une manière générale, au
lendemain de notre accession à l'indépendance, le sous sol
ivoirien dans sa majorité demeurait encore un mystère ;
son inventaire complet fut l'une des grandes missions de la
Société de Développement Minière de la Côte
d'Ivoire créée en 1962 avec le concours financier du fonds
spécial des Nations Unies. Cependant en dépit des
potentialités non négligeables, le secteur minier est
resté pendant longtemps un maillon faible de l'économie
ivoirienne, n'intervenant jusque la qu'a 0,2% du PIB
I. LES RESSOURCES DISPONIBLES
Les travaux de la société PICKANDS MATHER dans
la région du Duékoué - Man, concentrés sur le mont
Klahoyo s'estimaient à 700 millions de tonnes de minerai brut d'une
teneur de 33% et pouvant donner 300 millions de tonnes de concentré. Un
échantillon de 530 tonnes de minerai a été
prélevé par galerie, sous la zone oxydée et
expédiée aux USA, pour y subir des essais industriels de
concentration28(*).
La SODEMI et la BRGM 29(*) ont décelé de nombreux indices de
nickel, de chrome, de cuivre, de molybdène, de zinc et d'or dans les
régions de Man, d'Odienné, de Korhogo, Boundiali et- de Katiola.
En particulier 3 gisements de nickel ont été découverts
à Biankouma, Foungouessou et Syola, et l'épaisseur
considérable de ces formations (3 à 15 mètres) laisse
penser qu'il peut s'agir de dépôt d'importance mondiale. Par
ailleurs, des campagnes de prospection se poursuivent dans la zone
aurifère du bassin de la Loho et dans la région d'Ity ; ce
dernier gîte semble présenter des réserves probables
estimées à plus de 1 million de tonnes de minerai, mais son
exploitation dépend de la solution des problèmes liés
à la méthode de traitement de ce type de minerai.
1/ Le secteur minier
a- Le nickel
Les gisements sont repartis sur l'étendue du
territoire national comme suit :
Sipilou 300 millions de tonnes.
Biankouman et Touba 54millions de tonnes.
Ce nickel est dit latéritique.
On trouve du nickel sulfuré à Samapleu avec une
teneur prouvée de 1,50% pour une contenance de 1 million de tonne.
b- Le fer
Il existe en Côte d'Ivoire deux types de minerais de
fer :
-les minerais itabiriques (dans la région de Man)
-le minerai du sédimentaire côtier
Cependant certaines données divergent. Si pour sa
localisation tous s'accordent sur les mêmes localités, ce n'est
pas le cas pour l'évaluation des réserves.
Il est localisé dans les régions de
Ferké. Les réserves sont estimées à 20 millions de
tonnes. Les gisements de Grand Lahou et de Jacqueville moins nanti ont des
capacités respectives de 2000 tonnes et 400000 tonnes; face à ces
données nous retiendrons celle qui suit puisque issue des recherches de
travaux récents30(*) :
Le sous sol ivoirien dispose d'un nombre relativement
important de gisement de fer dont les réserves sont estimées
à 3 milliards de tonnes de minerais pouvant contenir 1, 2 milliards de
métal.
La majorité de ces gisements est
située dans le district minier de Man où environ 2,7 milliards de
tonnes de minerais (33 à 46% Fer) ont été
identifiées.
Les procédés de transformation des minerais de
fer ont été abordés après une revue des
différents types de minerai.
La filière classique de production du
fer par le haut fourneau ainsi que les améliorations apportées
par l'introduction dans la filière des procédés de
pré réduction ont été discutées.
La possibilité d'implantation d'une
usine de fabrication de l'acier brut à partir de l'éponge de
fer produite a été également suggérée.
L'abondance des matières premières et des ressources
énergétiques (pétrole, gaz,
hydro-électricité) milite en faveur de l'amorce d'une industrie
sidérurgique en Côte d'Ivoire.
c- Le titane
Il se rencontre aussi bien à Singouine
(2000T) et à Jacqueville. Mais cette teneur n'est encore pas totalement
prouvée.
Il est lié aux roches basiques dont il
dérive après altération de celles-ci dans les alluvions.
Il est souvent chimiquement lié au Fer (Tife).
On en trouve à Baye (120 KM de
Ferkessédougou).
d- Le Manganèse
C'est l'exemple type de précipitation
syngénétique dans les épiclastites silteux liés aux
activités volcaniques. Les gisements de Côte d'Ivoire
résultent de concentration par altération latéritique. 2,7
millions de tonnes de réserve à 45% de MnO31(*).
On retrouve dans la région de Grand-Lahou soit 1,5
millions de tonnes avec une teneur de 44% ; à Ziémougoula
(Odienné), 1,2 millions de tonnes avec une teneur de 47%. (.cf. Carte
n°3 : Densité d'indices minéraux p25).
e- L'Or
La Côte d'Ivoire possède 3 gisements de
taille modeste32(*) ;
· Ity : 15 t d'or métal (dans la
région de Zouanhounien)
· Asupiri Anuiri : 8,2 t d'or métal33(*) dans la région de
Maféré
· Angovia : 17,3 t d'or métal.
A côté de ces réserves prouvées,
il existe des cibles prometteuses : Kokoumbo (Toumodi) et Agbaou
(Hiré)
D'autres petits gisements existent de façon
disséminée sur l'étendue du territoire national et font
l'objet d'exploitations artisanales.
f- Le Diamant
Le plan quinquennal de recherches minières
en Côte d'Ivoire (1971-1975) confirmait une production annuelle de 200
00 carats .Mais il prévoyait un épuisement de la mine dans les
années 1980.Il apparaissait donc nécessaire d'intensifier les
recherches. Les régions du Sud-ouest et du Nord -Ouest ont
été choisies34(*).
g- La Bauxite
Les plus grands gisements se trouvent à
Bongouanou, Toumodi, Divo, Bondoukou, Bouaflé et Sinfra35(*)
h- Le Columbo -Tantalite et les matériaux
industriels
Les gisements sont de types éluvionnaires
et alluvionnaires. Les réserves de 70 000 millions de tonnes (48
à 78 % de Ta2O5) se situent dans la région d'Issia.
A ces matériaux précieux, il faut
ajouter les matériaux industriels : les pierres ornementales et les
sables de verreries disponibles à Port-Bouet (638 000 t) et
à Moosou (240 000 t) et les argiles pour brique présentent
dans les régions de San-Pédro (127 000 m3), Agboville
(94 000 t) Yaou (2,5 millions de t) et Basse Comoé (75
000 000 t).
Carte n°1 : gîtes et indices
minéraux de la Cote d'Ivoire
Carte n°2 : Densité d' indices
minéraux
Source : SODEMI (Rapport annuel 1973 p55)
2/ L'énergie
Des ressources du sous sol, il n'y a pas
seulement que les ressources minérales. D'autres valeurs sous forme de
substances liquides et gazeuses, font partie de la grande famille des mines et
énergie. Elles n'intéressent pas la SODEMI car ne faisant pas
partie de ses attributions ; de façons assez brèves nous
allons les présenter.
A- Le Pétrole et le Gaz
Des deux gisements situés en offshore ,
mis en production ,seul le gisement ESPOIR découvert au large de
Jacqueville demeure encore en activité ; le gisement BELIER au
large de Grand - Bassam étant abandonné depuis 1990 .
Par ailleurs, il convient de signaler la
remise en production du champ pétrole le « BELIER
OUTPOST » par PETROCI pour un coût d'investissement de 29
milliards de FCFA.
La poche de gaz naturel maritime
« FOXTROT » découvert en 1982 à 20 km de
Jacqueville a été mise en 1992 exploitation. Estimé
à 25 000 barils/jour, ce gisement représente une production
annuelle de 1,25 millions de tonnes excédant largement la consommation
nationale (800.000 T en 1994). Son exploitation se traduirait par une
économie de 60 milliards de FCFA soit l'équivalent de 6% des
importations.
Le potentiel en hydrocarbures de la
Côte d' Ivoire semble important et attirer de nouveaux investisseurs.
la SIR ( créée en 1962 )
produit de l' essence , du gazole , du pétrole lampant et du gaz butane
avec une capacité de traitement d' environ 3 millions de tonnes /an
.Elle est l'unique et principal raffineur du pays. Cette capacité sera
portée dans un premier temps à 4,5 millions de tonnes et dans un
deuxième temps à 10 millions de tonnes.
La consommation totale de produits
pétroliers s'est établie à 1,062 million de tonnes
métriques en 1966. Celle du réseau stations-service s'est
élevée à 619 708 m3 en progression par rapport
à 1995 (556 673 m3).
b- L'électricité
3424 gigawatt/h telle est la consommation brute en
électricité de la Côte d'Ivoire en 1995 ; sans
compter les 400 GW /h exportés sur le Ghana.
La production est d'origine hydraulique (601MW soit
55% de la production) et thermique (492 MW soit 45%).
II. LES PREMIERES EXPLOITATIONS
Des compagnies
étrangères notamment la compagnie de Moktar exploitait depuis
1960 le gisement de manganèse de Grand Lahou. L'exploitation du diamant
était assurée par 3 sociétés : la SAREMCI
(Société de recherche et d'exploitations minières en
Côte d' Ivoire), sa filiale, la Société Minière des
Bandamas (SNB) et la société diamantifère de Côte d'
Ivoire. En 1971 la société WASTON prend le relais de la SODIAMCI
à Séguéla.
La société WATSON en 1971 a
produit plus de 326 370 carats dont 250 367 pour le seul gisement de
Tortiya.
1- L'INDUSTRIE MINIERE EN COTE D'IVOIRE AVANT 196236(*)
a- SOCIETE ANONYME DE RECHERCHES ET
D'EXPLOITATIONS MINIERES EN COTE D'IVOIRE
(S.A.R.E.M.C.I)
_________
Cette société anonyme,
au capital de FF 4 200 000, a été constituée en
1945 et exerce depuis son activité en Côte d'Ivoire où elle
exploite le gisement diamantifère de Tortiya et le gisement de Columbite
de Bouaké. Ses travaux de recherches, orientés surtout vers la
découverte de gîtes diamantifères l'ont amené
à s'intéresser successivement à des indices de
manganèse et de nickel -chrome -amiante. L'étude des gisements
titanifères des plages marines situées à l'ouest d'
Abidjan, a été l'une de ses prérogatives.
a-1 domaine minier
Le domaine minier de la SAREMCI, valable
pour le diamant comprenait :
-Tortiya
- Le bou inférieur
-le Marahoué moyen
La SAREMCI a obtenu en 1963 une
autorisation exceptionnelle de recherches pour le diamant couvrant une zone
d'environ 15 000 Km² entre Tortiya et la frontière Haute Volta
/ Côte d'Ivoire.
La société a sollicité
la transformation de cette autorisation en un permis de recherches de type
A.
a-2 activités antérieures à
1964
Les recherches diamantifères entreprises
fin 1945, début 1946 par la SAREMCI, simultanément dans le bassin
du bou et dans ceux du Marahoué et du Yani ont rapidement abouti
à la découverte du gisement éluvio -alluvionnaire de
Tortiya dont l'exploitation à débuté en 1948. Par suite
d'un très important effort d'équipement et modernisation rendus
nécessaires par la nature même de ce gisement dont le minerai,
ayant une gangue très dense, est difficile à laver. La production
annuelle a progressé jusqu'à un certain niveau optimal auquel
elle s'est maintenue, ensuite comme le montre le tableau ci-dessous,
malgré une diminution régulière des teneurs
exploitées :
Tableau n°2 : production du diamant par la
SAREMCI
Années
|
production (carat)
|
1948
|
8253
|
1949
|
360330
|
1950
|
52938
|
1951
|
65205
|
1952
|
74957
|
1953
|
100 450
|
1954
|
98 906
|
1955
|
106 096
|
1956
|
128 122
|
1957
|
142 995
|
1958
|
145 411
|
1959
|
179 327
|
1960
|
144 867
|
1961
|
158 263
|
1962
|
169 238
|
1963
|
155 614
|
SOURCE : Direction de Mines et de la Géologie
1964
Cette société en plus du
diamant s'est intéressée, à partir de 1955 à
l'étude des gisements de minéraux lourds des sables de plage,
dans la région de Fresco.
En 1958, elle s'est vue confier la mise
en valeur des gisements de même nature décelés par la
Direction Générale des Mines et de la Géologie entre la
longitude de Dabou (Jacqueville) et l`Ouest de Grand -Lahou, et qui
comprennent :
a-3 activités antérieures à1964
(autres minéraux)
Les travaux effectués antérieurement
à 1964 ont porté sur :
1°/ - La vérification systématique des
réserves de gisement situé a l'ouest de Grand- Lahou ;
2°/ - La mise au point d'une méthode
d'étude des échantillons prélevés au cours des
travaux visés au 1°/ ci dessus ;
3°/ - La mise au point d'un procédé de
traitement qui a été confié à diverses entreprises
spécialisées.
b- SOCIETE DIAMANTIFERE DE LA CÔTE D'IVOIRE
(SODIAMCI)
La société
Diamantifère de la Côte d'Ivoire (SODIAMCI) a été
constituée en 1956 pour exploiter en vertu d'un contrat d'amodiation
signé le 21 novembre 1955, le domaine minier détenu par la
Compagnie Minière du Haut Sassandra (SANDRAMINE) dans la région
de Séguéla où était son siège social.
D'abord société à
responsabilité limitée, elle a été
transformée en société anonyme le 27 avril 1959, au
capital de F.CFA 20 000 000, porté à F.CFA 70 000 000
divisé en 7000 actions de 10 000 F.
b-1 Domaine minier
Le domaine minier de la SAREMCI a
été réduit progressivement à cinq (5) permis
d'exploitation n° 149, 150, 151, 156 et 159, tous situés au nord
de Séguéla.
b-2 Travaux antérieurs à 1964
Entre son installation en Côte
d'Ivoire, en 1946 et l'arrêt de ses activités en 1955, la
compagnie Ministère du Haut Sassandra, outre quelques prospections d'or,
a procédé à l'étude de la zone de
Séguéla, sur laquelle elle détenait un monopole de fait,
avec des résultats très médiocres malgré
l'importance des minéralisations prouvées ultérieurement
par les exploitations illicites. Une petite production, très
irrégulière, fut enregistrée à partir de 1952.
C'est à la SODIAMCI que revient le
mérite d'avoir découvert l'existence de la Kimberlite en
Côte d' Ivoire.
Le tableau ci- dessous montre les variations de
la production annuelle de la société de 1956 à1963.
Tableau n°3 : production du diamant de la
SODIAMCI
années
|
production
|
1956(6 MOIS)
|
4 225
|
1957
|
11 350
|
1958
|
18 904
|
1959
|
8 034
|
1960
|
4 935
|
1961
|
5 010
|
1962
|
11 387
|
1963
|
21 276
|
SOURCE : Direction des Mines et de la Géologie
1964
c- SOCIETE MINIERE DES BANDAMAS
(S. M.B.)
Cette société anonyme, au
capital de 180 000 F.F .a été constituée en 1961 pour
l'exploitation des gisements diamantifères couverts par des titres
miniers découlant du P.G.R.A. n° 23 dont la SAREMCI était
titulaire, et en application de l'article 9 de la convention fixant le
régime particulier de ce P.G.R.A.
c-1 domaine minier
La société minière des Bandamas n'a donc
pas de domaine minier propre. Elle exerce son activité sur les permis
d'exploitation ci- dessous dont la SAREMCI est titulaire.
P.E. n° 160, 165, 166, et 167 sur le bou
inférieur
P.E. n°161, 162, 163, et 164 sur le Marahoué
moyen.
c-2 activité antérieure à 1964
En matière de prospection et d'évaluation des
réserves, l'activité de la Société Minière
des Bandamas ne date que de 1963, lorsqu' elle a pris le relais de la SAREMCI,
laquelle s'était chargée jusque là de ces travaux.
Ces travaux de recherche ont été surtout
effectués sur les permis du bou inférieur où plusieurs
dizaines de milliers de carats de réserves ont été mis
à vue, et sur le Marahoué moyen où, par contre, les
résultats ont été décevants.
D'autre part la S.M.B. a poursuivi, à partir de 1962 un
essai d'exploitation des graviers de lit vif du Marahoué, entrepris par
la SAREMCI en 1961, pour produire :
- 3 286,93 carats en 1962
- 670,67 `' `' `' 1963
d-
WASTON
Cette société a été
autorisée, en application d'un protocole passé le 28 mai 1962
avec le Gouvernement, à rechercher et exploiter les dépôts
diamantifères souterrains sur toutes les zones libres du territoire de
la République.
d-1 domaine minier
Au cours de l'année 1964, WASTON a renoncé
à ses droits sur l'ensemble des zones libres du pays, à
l'exception de la zone de Séguéla.
d-2 travaux antérieurs à
1964
La prospection semi- systématique du
bassin de la Kohoué a débuté en janvier 1963 et a eu pour
résultat de connaître plusieurs zones minéralisées
à des teneurs diverses (0,2 à 0,8 carat/m3), notamment sur la
basse Kohoué et sur Kabako, affluent de la rive gauche de la
Légbo.
D'autre part une reconnaissance
systématique des chantiers artisanaux abandonnés, a permis la
découverte d'un deuxième dyke de kimberlite au Nord - Ouest du
village de Boby, et l'indice de la présence d'une roche identique plus
au Sud sur la basse Kohoué.
e- ISCODIAM LIMITED
e -1 le domaine minier
Cette Société a obtenu le
22 janvier 1962, une autorisation de recherche valable pour le diamant d'une
durée d'un an, couvrant deux zones distinctes :
- la zone Bouaké, d'environ 15000km² couvrant le
bassin moyen du Marahoué.
- la zone Sud- Ouest , dite `'frontière'' d'environ
30000km² comprise entre le fleuve Sassandra et la frontière
Libéria d'une part , la mer et la route Nzerekoré , Man ,
Guiglo , d'autre part.
e-2 travaux antérieurs à
1964
Ces travaux couvraient la Zone
frontalière et la Zone Centre. Commencés en février 1963,
ils ont été interrompus en Juillet pour reprendre en
Décembre. Ils ont permis de retrouver, sur la Marahoué et le
Bandama, les indices découverts antérieurement et à
plusieurs reprises depuis 1930.
f- COMPAGNIE DE MOKTA
Cette Société au capital de 31 200 000 F
français, exploite depuis 1960 le gisement de minerai de
manganèse de Grand Lahou découvert en 1955.
Ce gisement, dont la genèse est l'objet de controverses
quant à sa structure et à l'importance relative des divers
phénomènes qui s'y sont produits, est essentiellement
formé d'une série d'amas horizontaux ou sub-horizontaux
situés à l'aplomb ou à proximité de lentilles plus
ou moins minéralisées inter stratifiées dans le Birrimien.
g- DICORCOT PROSPECTING LIMITED
g-1 domaine minier
Le capital de cette Société filiale à
100% de DIAMOND CORPORATION LIMITED, qui était de 100 000 £ (
68 500 000 F.C.F.A. ) depuis le 20 mars 1963 , a été
porté à 300 000 £ (205 500 00 F.C.FA. ) le 16
octobre 1964.
DICORCCT a obtenu en 1962 une autorisation de recherche
valable pour le diamant et pour une durée d'un an, couvrant une zone
d'environ 12000Km² limitée par la frontière Côte
d'Ivoire/Guinée et la route N'Zérékoré -
Danané- Man -Sifié - Santa. Cette autorisation a
été renouvelée deux fois, pour une durée d'un an
chaque fois.
D'autre part, DICORCOT a passé une convention avec la
SODEMI pour la recherche et éventuellement l'exploitation de gisements
diamantifères sur le permis N°8, dit `'permis de Kouibly'', de
cette dernière.
g
-2 travaux antérieurs à 1964
Dans la zone frontière, les travaux de prospection
volante ont débuté en janvier 1963 avec une équipe
dirigée par 2 personnes prospectrices -géologues comprenant un
effectif moyen de 19 ouvriers. Interrompus en juillet, ils ont repris en
décembre 1963.
En 157 jours de travail sur le terrain, 69 essais portant
sur 328,391 m3 de gravier lavé n'ont pas donné de
résultats positifs.
h- BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINERES
(B.
R. G. M.)
h-1domaine minier
Le B.R.G.M. a poursuivi en 1964 la reconnaissance du gisement
aurifère d'ITY dont la minéralisation avait été
découverte par le dosage géochimique de
prélèvements effectués sur le Mont Flotouo. Celui-ci est
situé sur la rive droite de Cavally, 12 km à l'est du village
zouanhounien, sur la route Toulépleu-Danané (coordonnées
approximatives du gisement, lat. N. 6°531-long. W. 8°6).
h- 2 travaux antérieurs à
1964
En 1959 et 1960, une importante campagne de
géochimie de profondeur pour l'or aboutissait à la mise en
évidence de 500 000 t à une teneur moyenne de 10g/t, soit une
réserve de 5 t d'or.
Quatre sondages effectués en 1960 et trois
autres en 1961 n'aboutirent qu `à montrer la grande
épaisseur de la zone d'altération, 60 à 70 mètres,
dans laquelle tout carottage se révéla impossible, tandis qu'une
série de puits de prospection sur les Monts Flotouo et Zia permettait de
préciser l'allure de la minéralisation et d'augmenter de
plusieurs centaines de kilogrammes d'or des réserves connues.
Evalué à près de
400 millions de tonnes de magnétite d'une teneur en fer de 36% pouvant
donner un concentré de 60% sous forme de boulettes, le gisement du mont
Klakoyo devrait être mis en exploitation dans les années 80. Cette
opération nécessitait un investissement de plus de 500 milliards
de francs CFA et entraînerait la création de plusieurs milliers
d'emplois et de multiples activités annexes de grands
intérêts pour toute la région. Notamment le choix du chemin
de fer comme mode d'évacuation du minerai vers le port de San
Pedro37(*).
2 -La pratique
L'inventaire géologique de la Côte d'Ivoire a
été entamé par la SODEMI, avec l'aide extérieur du
PNUD et de la France (financement FAC et assistance personnel
spécialisé). Cet inventaire est loin d'être
achevé.
Les permis de recherche sont peu nombreux et ils ne portent
que sur une faible partie du territoire.
La SODEMI est titulaire de quelques permis A et B, mais sans
aucun monopole ; le bureau français de recherche géologique
et minière (BRGM) est aussi titulaire de plusieurs permis A. De 1962
à 1974, le coût de la recherche minière s'est
élevé à 5 milliards , dont un tiers financé par l'
extérieur - opérations ONU-FAC concentrées dans le
sud-ouest et deux tiers par le BSIE. Des découvertes
intéressantes ont été faites, en ce qui concerne la
bauxite, le diamant et le minerai de fer, ainsi que du nickel et des indices de
molybdène.
Au stade de l'exploitation les réalisations sont encore
modestes.
La production de diamant est la plus ancienne, assurée
essentiellement par la SAREMCI et la société Watson, sur la base
de permis d'exploitation. L'exploitation de manganèse de Grand Lahou a
été abandonnée ; celle de l'or, jusqu'à ces
dernières années était demeurée purement
artisanale.
Cependant, les importants efforts de prospection et de
recherche concentrés dans le sud-ouest permettent d'envisager la mise en
exploitation prochaine du minerai de fer de Bangolo, minerai magnétique
d'une teneur de 40%, que l'on peut facilement porter à 60% et des
mines d'or d'Ity. Le procédé juridique retenu pour la mise en
place de ces exploitations minières importantes n'est pas la concession,
telle qu'elle est prévue par la loi de 1964, qui a paru mal
adaptée au contexte économique, financier et technique
particulier de ces entreprises. Le gouvernement ivoirien, en application du
code des investissements de 1959, a signé deux conventions
d'établissement avec les sociétés titulaires des permis
d'exploitation : une convention de 1968 avec la société
Pickands Mather pour l'étude de l'exploitation du minerai de
fer38(*), une convention
de 1975 avec le consortium d'Ity pour l'exploitation des mines
d `or39(*) . Il
s'agit, surtout dans le cas du fer, l'opération complexe dont
l'exploitation minière ne constitue qu'un aspect. On conçoit donc
que le régime de la convention d'établissement ait
été adopté. Il permet, beaucoup mieux que le contrat de
concession, de mettre au point les conditions économiques et
financières de ce projet qui sera déterminant pour le
développement du sud-ouest - projet de chemin de fer pour
l'évacuation du minerai, implantation d `une industrie lourde,
plan rigoureux d'ivoirisation, etc. La concession minière,
transposée du droit français, relève d'une conception
beaucoup plus limitée, qui ne permet pas d'intégrer
l'exploitation minière dans l'ensemble d'un processus de
développement économique.
3- L'Activité Minière
La production minière ivoirienne, qui
intéressait jusque là trois substances (diamant, or, manganese)
représente en 1965 une valeur de 1.800 millions F CFA en 1964, soit
une progression de 15%.
Tableau n°4 : La production minière
ivoirienne de1958 à1965
Diamants :
Production (carats)
Exportat. (carats)
Minerai de manganèse :
Production (T)
Exportations (T)
|
1958
|
1960
|
1962
|
1963
|
1964
|
1965
|
164.314
165.910
|
199.120
199.880
61.000
36.000
|
283.911
414.197
106.983
95.775
|
179.659
213.507
139.063
104.843
|
200.271
209.565
136.425
104.549
|
198.308
204.084
179.785
170.524
|
(D'après le rapport sommaire pour 1965 de la Direction
des Mines et de la Géologie)
Les exportations de substances minérales sont
passées de 2.277 millions F. CFA en 1962 à 1.410 millions F. CFA
en 1963, 1.437 millions en 1964et 1.792 millions en 1965 soit une progression
de 25% par rapport à 1964 dont 917 millions Fcfa pour les diamants (936
millions en 1964) et 875 millions F. CFA pour le minerais de manganèse
(500 millions en 1964).La compagnie de MOKTA qui exploitait ce minerai l'avait
déclaré peu rentable et était prête à
fermer.
La production de diamants bruts est
réalisée par trois sociétés.
- La SA de recherches et d'exploitations
minières (SAREMCI) a produit sur son gisement de Tortiya (au
sud de Korhogo) ,171.940 carats en 1965 contre 175.753 carats en 1964 et
155.164 carats en 1963, malgré une importante augmentation du volume
traité (621.910 m3 contre 565.930 m3 en 1964) par suite d'un abaissement
de la teneur moyenne de 0,31 carats par m3 en 1964 à 0,26 carats en
1965.
Les réserves connues permettraient une exploitation de
5 ans au rythme actuel. Le programme 1966 prévoit une production de
160.000 carats.
La production de colombo tantalite du gisement de
Bouaké de la SAREMCI s'est élevée à1.100 kg
colombite en 1965 contre 1402 kg en 1964
- La Société diamantifère de
Côte d'Ivoire (SODIAMCI) a produit , sur son exploitation
situé à 30 km au nord de Séguéla, 25 207 carats
en 1965 contre 23 200 en 1964 et 21 275 en 1963. L'objectif de
40 000 carats envisagés pour 1965 n'a pu être atteint, en
raison notamment de la nette diminution de la teneur moyenne (0,28 carat au m3
contre 0,46 carat en 1964), malgré le traitement d'un volume presque
double de la teneur en gravier (89.325m3 contre 50.000 m3 en 1964.
- La Société minière de Bandama
(SMB), filiale de la SAREMCI a produit sur son exploitation-pilote du
Marahoué, située au sud de la route Séguéla -
Bouaké, 1.146 carats contre 1211 carats en 1964 et 670 carats en 1963.
L'exploitation a été arrêtée en août 1965 par
suite de la faiblesse des résultats.
La production de manganèse de la COMPAGNIE DE MOKTA
s'élève à 170.000t de minerai en 1965 (99.792t de minerai
à 45,5%, 53 649 T de minerai à 40,4%, 15 756 T de fines
à 37,8% et 10 588 T de fines à 32, 8% ) contre 139063 T en
1963 et 136.425 T en 1964 soit une progression de plus de 31% .Les exportations
ont progressée de 63% en poids (170524T contre104 549T) et de 75%
en valeurs (875 millions de F.CFA contre 500 millions de FCFA).
La société Waston a décelé en 1965
de nouvelles réserves certaines de plus de 100 000 t dans la
région nord de Séguéla
- la société Diamond Corporation Côte
d'Ivoire, Ltd (DICORCCOT), filiale de la Beers a
terminé sans aucun résultat positif l'étude du permis de
Kouhibli de SODEMI.
La prospection du diamant dans la région Nord-est,
couverte par une demande de permis A, a permis la découverte
d'intéressants indices à l'Est de Dabakala.
En ce qui concerne l'or, le BRGM a
effectué trois forages d'un total de 544 m sur le gisement en profondeur
d'Ity, au Sud - ouest de Man « A la suite de pourparlers entrepris,
des contrats de cession à l'Etat du gisement aurifère d'Ity
(où 11 d'or ont été reconnues) ont été
établis. La prise en charge de ce gisement par la SODEMI en vue de la
réalisation des dernières études de traitement,
préalables à la mise en exploitation, puis de cette
dernière, fut envisagée».
En ce qui concerne le titane, la SAREMCI a
terminé en 1965 la prospection systématique des plages de la
région ouest du Grand Lahou où des réserves d'au moins
400.000T d'ilménite avaient été mises en évidences
en 1964.
«La mise en exploitation de ce gisement, qui
paraît être marginale, dépend encore d'un certain nombre
d'inconnues »
En ce qui concerne les travaux de la SODEMI,
dont l'équipement a été complété, un grand
nombre d'études ont été effectuées en plus de
l'élaboration du deuxième plan triennal de développement
minier
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CHAMP
D' ETUDE
I / LE POTENTIEL MINIER DE LA COTE D'IVOIRE
1- Etude géologique du sol ivoirien
Les informations recueillies auprès de la SODEMI et de
la Direction de la Géologie nous annoncent que le socle ivoirien est
constitué à 90% de formation précambrienne. Les
sédiments d'âge tertiaire se localisent dans la zone
côtière et sur le plateau continental. Le socle précambrien
se compose de 2 domaines :
- Le domaine ARCHEEN qui couvre la partie OUEST du
territoire jusqu'à l'accident du SASSANDRA.
- Le domaine BIRRIMIEN qui couvre toute la partie EST
de cet accident40(*).
1/1 Le domaine archéen
Le domaine archéen de la région de Man est
constitué de matériaux fortement métamorphiques comportant
un certain nombre de séquences lithologiques reparties de façon
préférentielle de part et d'autre de l'accident majeur de
Danané oriente N°70°E41(*)
. Au sud de cet accident, on note la présence de
sédiments supracrustaux associés à des migmatites.
Au nord ce sont les gneiss gris d'origine mantellique et de
composition tonalitique et Trondhjemitique qui dominent42(*).
1/2 Le domaine birrimien
Il se présente sous forme d'une succession
de « Sillons » ou « de ceintures
volcaniques » séparés par des panneaux de formations
granitoïdes ou granito gneissiques dont l'age de mise en place couvre la
période de 2150 à1900 Ma43(*).
A côté de ces sillons ou prolongeant ceux ci,on
observe des « bassins » sédimentaires parfois
étendus dont le comblement s'est effectué avec des produits
à dominances arénacés et silteux . Ces bassins comportent
des îlots d'activités volcaniques.
2- Potentiel minier du domaine archéen et
birrimien
2-1 Le potentiel minier du domaine
archéen
Le domaine archéen qui englobe la région de Man
regorge d'un potentiel minier qui est lié à la lithologie
particulière de certaines unités de la région (Quartzites
et Ultrabasiques) et ainsi qu'à la réactivation du sol
archéen pendant les événements majeurs de
l'Eburnéen.
a) Les quartzites à
magnétite
Ils forment une réserve potentielle de Fer non
négligeable de plus de 111 milliards de tonnes. Si les teneurs voisines
de 35 à 40% sont considérées comme relativement faibles,
le caractère magnétique des minerais lui confère un
traitement relativement facile44(*).
b) Le complexe ultrabasique
Il comprend les quartzites à magnétique et les
quartzites regroupant toutes les séries lithologiques. Ces roches sont
le siège de minéralisations primaires de type sulfuré (CU
NI) ou oxydés (chromite).
Ces types de roche se rencontrent dans le gisement de Samapleu
et de Biankouma - Touba45(*)
Tableau n°5 : Gisements du domaine
archéen
Fer
|
Mt Klahoyo
|
700 Mt
|
33%
|
prouvé
|
Mt Tia
|
510 Mt
|
40%
|
prouvé
|
Mt Gao
Mt Toto-Segaye
|
510Mt
|
40%
|
Probable
|
Mt Nimba
|
1000 Mt
|
46%
|
Probable
|
Nickel Latéritique
|
Sipilou Ferrière
|
200 Mt
54 Mt
|
1,30%
2,14%
|
Probable
prouvé
|
Sipilou
|
100 Mt
|
1,70%
|
Probable
|
Biankouman-touba
Magnésien
|
40 Mt
|
1,80%
|
prouvé
|
Ni Sulfuré
|
Samapleu
|
1 Mt
5 Mt
|
1,5%
1,5%
|
prouvé Probable
|
Titane (TiO2)
Fer Titane
|
Singouiné
|
2000 t
|
Ti Fe
|
Probable
|
Côtier Jacqueville - G.L
|
40000 t
|
|
Probable
|
Source SODEMI (Géologie et Potentiel Minier de la
Côte d' Ivoire p21)
c) Brève interprétation du tableau
Le fer
Les gisements du domaine archéen sont concentrés
à l'Ouest du pays plus précisément dans la région
Ouest (Man).Ces réserves ont été prouvées pour les
régions du Mt Klahoyo et Tia et déclarées probables pour
les monts Gao, Toto-Segaye et du Nimba.
Le nickel
Les gisements sont repartis sur l'étendue du territoire
national comme suit: Sipilou, Biankouman et Touba.
Ce nickel est dit latéritique.
On trouve du nickel sulfuré à Samapleu avec une
teneur prouvée.
Le titane
Il se rencontre à Singouiné mais avec une teneur
peu probable.
2/ 2- Potentiel minier du domaine birrimien
Les géologues s'accordent à dire que les
appareils volcaniques sont les sièges prédisposés des
formations métalliques telles que le cuivre, le plomb, le zinc et dans
le cas du birrimien surtout de l'or.
Ce siège devient un
véritable piège de minéralisation quand l'activité
volcanique est sous marine comme c'est le cas ici. Le potentiel minier du
birrimien selon la lithologie et les éléments structuraux de ce
domaine nous donne une idée sur chaque métal concerné.
Tableau n°6 : Gisements du domaine
Birrinien
MN
|
MOKTA
GRAND LAHOU
|
1'5 Mt
|
44%
|
Possible
|
ODIENNE
Zeenougoule
|
1,2 Mt
|
47%
|
Possible
|
Ti
|
Bave (ferke)
|
20 Mt
|
Tife
|
Possible
|
Or
|
Ity
|
15 t
|
métal
|
Prouve
|
Assupiri
Anuiri
|
10 t
|
|
Prouve
|
Kokoumbo
|
Cible d'intérêt
|
|
|
Agbahou
|
Cible d'intérêt
|
|
|
Niele
|
Cible d'intérêt
|
|
|
Bauxite
|
Benené
|
13 Mt
|
50% ala O3
4% Si O2
|
Gueto
|
1, 35 Mt
|
55% AI 2O3
|
Orumbo-Boka
|
200 Mt
|
35% AL 2 O3
|
Bondoukou
|
180Mt
|
35% AI
3% Si
|
Yaoure
|
140Mt
|
37% AI
3% Si
|
Région Sinfra
|
130Mt
|
37% AI
32% Si
|
Digo Mokouedou
|
650Mt
|
35% AI
2-10% Si
|
Source SODEMI (Géologie et Potentiel Minier de la Cote
d' Ivoire p7)
Le Manganèse (MN)
C'est l'exemple type de précipitation
syngénétique dans les épiclastites silteux liés aux
activités volcaniques. Les gisements de Côte d'Ivoire
résultent de concentration par altération latéritique. 2,7
millions de tonnes de réserve à 45% de MnO46(*).
On retrouve dans la région de Grand-Lahou soit 1,5
millions de tonnes avec une teneur de 44% ; à Ziémougoula
(Odienné), 1,2 millions de tonnes avec une teneur de 47%.
Le Titane (Ti)
Il est lié aux roches basiques dont il dérive
après altération de celles-ci dans les alluvions. Il est souvent
chimiquement lié au Fer (Tife).
On en trouve à Baye (120 Km de
Ferkessédougou).
L'Or
Ce minéral semble caractérisé la
métallogénie du birrinien ; le birrinien a donné peu
de gisement de métaux de base tel que le plomb, le zinc. Cependant, il
paraît très riche en or.
La Côte d'Ivoire possède 3 gisements de taille
modeste47(*) :
· Ity48(*) : 15 t d'or métal
· Asupiri Anuiri49(*) : 8,2 t à10 t d'or métal
· Angovia50(*) : 15 à 17, 3 t d'or métal
A côté de ces réserves prouvées, il
existe des cibles prometteuses :
* Kokoumbo51(*)
* Agbaou52(*) : 5,6 t d'or métal.
Le Diamant
A ce niveau, on peut citer pour l'instant les gisements de
Séguéla et de Tortiya qui sont pratiquement
épuisés. De ces 2 gisements, la Côte d'Ivoire a produit 4,6
millions de carats. De nouvelles campagnes de prospection sont en cours
d'exécution et des travaux de recherche tentent d'évaluer de
nouvelles réserves.
La Bauxite
Les plus grands gisements se trouvent à
Bongouanou, Toumodi, Divo, Bondoukou, Bouaflé et Sinfra.
Columbo -Tantalite
Les gisements sont de types éluvionnaires et
alluvionnaires. Les réserves de 70 000 millions de tonnes (48
à 78 % de Ta2O5) se situent dans la région d'Issia.
A ces matériaux précieux, il faut ajouter
les matériaux industriels : les pierres ornementales et les
sables de verreries disponibles à Port-Bouet (638 000 t)
et à Moosou (240 000 t) et les argiles pour brique
présentent dans les régions de San-Pédro (127 000
m3), Agboville (94 000 t) Yaou (2,5 millions de t) et Basse Comoé
(75 000 000 t).
Tableau n°7 : principaux gîtes à
tonnage
Types de Minerai
|
Réserves possibles de minerai
|
Teneur
|
OR
|
10 millions de tonnes
|
0,7-9g/t
|
DIAMANT
|
non déterminées
|
Jusqu'à 0,9 ct/m3
|
FER
|
3000 millions de tonnes
|
35-45 % Fe
|
FER TITANE
|
20 millions de tonnes
|
|
NIKEL LATERIQUE
|
290 millions de tonnes
|
1,3-2,14 %Ni
|
NIKEL MAGNESIEN
|
100 millions de tonnes
|
1,7 %NI
|
NIKEL-CUIVRE
A PLATINOIDES
|
11 millions de tonnes
|
0,27% CU
0 ,27% NI
|
MANGANESE
|
3 millions de tonnes
|
44-47%MN
|
COLOMBO TANTALITE
|
2 millions de tonnes
|
60 g/t
|
BAUXITE
|
1200 millions de tonnes
|
35-55% Al 2o3
3-4% Si o2
|
PIERRES ORNEMENTALES
|
massifs importants
|
|
SABLE DE VERRERIE
|
880.000 tonnes
|
97,44-98,72% Si o2
0 ,07- 0 ,47% Fe 2o3
|
ARGILES POUR BRIQUES
|
78 millions de tonnes
|
|
Source : SODEMI (Géologie et Potentiel Minier de la
Côte d'Ivoire p11)
Carte n°3 : Gisements et principaux indices
minéraux
Source SODEMI (Rapport annuel 1973 p57)
DEUXIEME PARTIE :
LES DEBUTS DE LA SODEMI
Cette seconde phase de notre travail nous emmène
à rentre dans le vif du sujet.
C`est ainsi que nous verrons pourquoi et comment les
autorités ont pris la décision de créer une
société nationale qui devait s'intéresser de près
à la recherche et à l'exploitation minière.
Financée sur les fonds propres de l'Etat et soutenue
par des gouvernements étrangers , tels le Canada et le programme des
Nations Unies,les missions de la Sodemi lui sont définies par l'Etat
ivoirien, selon ses besoins.
Il faut reconnaître que la société au
cours du temps, a un peu été gérée comme une
structure privée selon le statut des sociétés
d'Etat53(*).Elle a
recherché elle même des financements, par son assistance, ses
prestations à des sociétés d'exploitation minières
du pays et à des pays de la sous région54(*).
CHAPITRE I: CREATION ET ORGANISATION DE LA
SODEMI
I - DE LA VOLONTE POLITIQUE ET CONSTITUTIONNELLE
Les pouvoirs publics ivoiriens en instituant le régime
régalien permettait à l'Etat d'être le Maître du sol
et du sous sol. De ce fait, il lui apparut nécessaire de créer
une institution spécialisée dans la recherche et la prospection
minière. Jusqu'a la veille de l'indépendance plus
précisément en 1959, l`activité minière
dépendait des Travaux Publics. En 1959 elle est placée sous
l'autorité du Ministère des Finances. Le décret 71-641 du
1 décembre 1971 crée le Secrétariat d'Etat aux Mines
encore rattaché au Ministère des Finances mais avec une plus
grande autonomie55(*). En
1972, un Ministère des Mines est crée.
A/ LE DROIT MINIER OU LE DOMAINE MINIER
- LE CODE MINIER
La loi non promulguée du 20 mars 1963 qui traitait
de l'ensemble du régime juridique du domaine en Côte d' Ivoire
déclarait expressément que les mines appartiennent à
l'Etat.
L'Assemble Nationale a adopté sans modification le
projet de loi portant code miner qui lui avait été
présenté par le gouvernement .Elle a cependant émis le
voeu que les textes d'application prévoient la consultation des conseils
généraux et de la population avant l'octroi de droits
d'exploitation.
Cette loi a été promulguée le 3 juillet
1964 sous le n° 64-249 par le Président de la République
.Parmi les innovations importantes qu'elle comporte, citons :
-la suppression de l'autorisation personnelle et du
permis ordinaire de recherche ;
-la création de l'autorisation de
prospection ;
-le pouvoir discrétionnaire de la puissance
publique ;
-la possibilité pour l'Etat d'obtenir des parts
ou des actions d'apports des sociétés exploitantes.
Un projet d'application de cette loi minière a
été préparée par la Direction des mines et de la
géologie et les différents ministères et Organismes
intéresses ont été consultés .L' Adoption de ce
projet interviendra vraisemblablement au début 1965.
Un projet d'arrêt ayant pour objet de déterminer
la forme des demandes et déclarations et les modalités de leur
instruction sera alors soumis à la signature du ministre des finances,
des affaires économiques et du plan56(*)
Dès cet instant la Côte d'Ivoire disposait alors
d'une législation et d'une réglementation minières
nationales ; ce qui permettait de reprendre l'instruction des nombreuses
demandes de titres miniers qui avait été suspendue. L a lecture
de ce document nous convainc du droit régalien de l'Etat à
l'égard de toute forme de prospection, recherche, exploitation. Il
n'est fait référence à aucun droit des
propriétaires du sol sur les mines se trouvant dans le sous sol. Le
droit de faire de la prospection et de la recherche est soumis à
l'obtention d'un permis ou d'une autorisation57(*)
B/ LES TITRES MINIERS
Le droit d'exploiter une mine ne peut être acquis qu'en
vertu d'un permis d'exploitation ou d'un contrat de concession.
- les permis miniers :
Il y a les permis de recherches ordinaires : P.O
Les permis de recherche A : P.A
(grande superficie)
Les permis de recherche B : P.R.B
(carré de km de côté)
Les permis d'exploitation :
P.E
Les permis miniers, de recherche ou d'exploitation sont
accordés par L'administration de façon discrétionnaire
pour un temps limité et confèrent à leur titulaire un
droit exclusif moyennant éventuellement le paiement d'une redevance. Un
permis constitue un droit mobilier indivisible non susceptible
d'hypothèque, cessible, transmissible et amodiable avec l'autorisation
de l'administration58(*).
Le décret du n°65-96 du 26 mars 1965, relatif
à l'application du code minier prévoit deux catégories
de permis de recherche. Le permis A est de longue durée; vingt ans, de
forme quelconque et porte sur des superficies importantes .Le permis de
recherche est quant à lui plus limité dans le temps ;
maximum sept ans et dans l'espace, carré de cinq kilomètres sur
cinq kilomètres. Il permet d'approfondir dans une zone ou les indices
ont été préalablement découverts.
Le permis d'exploitation dérive nécessairement
d'un précèdent permis de recherche A ou B; il est situé
à l'intérieur de la superficie du permis de recherche dont il
dérive59(*).
II-/ CREATION DE LA SODEMI
A- MISSION
Le décret 62-91 du 3 avril 196260(*) crée la SODEMI
(société pour le développement minier) sous forme de
société d'Etat afin d'amorcer les activités de recherche
et de prospection minières qui jusque là étaient
pratiquées par les firmes étrangères. Placée sur la
tutelle du Secrétariat d'Etat aux mines61(*), la SODEMI est soumise à la loi sur les
sociétés d'Etat et aux règles du code minier de la
Côte d'Ivoire.
L'activité de la SODEMI s'exerce tant sur la partie du
territoire national libre de titres miniers que sur des titres miniers qui lui
sont attribués. Le domaine d'exploration et de la recherche de la SODEMI
couvre les trois quarts (3/4) du territoire ivoirien (nord, nord-est,
nord-ouest) soit une superficie de 250 000 KM2
comportant :
- une prospection géochimique avec établissement
de cartes pour les six (6) éléments métalliques
suivants : cuivre, molybdène, zinc, cobalt, chrome, nickel.
- Une prospection alluvionnaire sur le diamant dans la partie
ivoirienne du bassin du Niger.
Dans le domaine du développement, par l'étude de
l'extension et de la valorisation des indices ou des gîtes
inventoriés :
- pour les substances précieuses : or
(Soubré), diamant (Nord, Nord-est)
- pour les substances métalliques : fer
(Monogaga), nickel (Man, Odienné)
- pour les substances non métalliques : argile
pour les usines et l'industrie des matériaux abrasifs ;
- pour les matériaux de construction et de
viabilité : gravier de rivières et de terrasses, granulats
pour les routes et ballast pour les voies ferrées, pierres ornementales
pour le revêtement et l'industrie funéraire à l'exportation
principalement.
A la création de la SODEMI, l'Etat décide de la
mise en place d'un régime juridique de la prospection, de la recherche
et de l'exportation afin de réglementer le secteur minier (code minier
du 3 juillet 1964) décret n°64-249 du 3 juillet 1964 dont les
modalités d'application sont fixées par le décret du
n°65-96 du 26 mars 1965. Ce code minier comprend 7 chapitres de 51
articles et confirme la souveraineté de l'Etat de Côte d'Ivoire
sur toutes les matières premières minérales .Ce code
minier permet l'attribution des permis de type A et B.
A cet effet, elle est habilitée à participer,
soit directement, soit par voie d'une société affiliée,
soit en association avec des tiers privés ou ivoiriens ou
étrangers, des entreprises publiques ivoiriennes et
étrangères et s'il y a lieu des gouvernants étrangers,
à la mise en valeur des découvertes y compris celles faites par
d'autres d'autres opérateurs miniers62(*).
Elle est également habilitée à
commercialiser tous produits de toute entreprise minière à
laquelle elle participerait en quelque qualité que ce soit, et
créer toute filiale nécessaire sous quelque forme juridique que
ce soit aux fins de cette commercialisation.
Après avoir orienté ses efforts sur des
études monographiques (or, diamant, bauxite, manganèse, etc.), la
société poursuit son action conformément à un
programme géologique initié par le Plan quinquennal de recherche
sur les mines de 1975 à 1979. En dehors des frontières de la
Côte d' Ivoire, la SODEMI est habilitée à la demande d'Etat
africains ou autres ou de sociétés privées, à
exercer dans le cadre de la coopération internationale, une
activité de société de conseil, de société
de prestation de service ou de société actionnaire. De
façon générale, la SODEMI représente les
intérêts de l'Etat au sein des syndicats de recherche ou de
sociétés minières constituées avec des
sociétés ou organismes étrangers (groupe français
BRGM-COFRAMINES, Société canadienne EDEN ROC MINERAL CORP,
Syndicat Afema, Société des Mines d'ITY).
Outre l'exploitation minérale, la SODEMI procède
aux études techniques, économiques et financières visant
à promouvoir la création d'industries minières
extractives et de transformation concourant ainsi a la mise en valeur de
matériaux industriels (argiles sable, graviers, granites).
B- OBJECTIFS
LA société a pour objet essentiel la promotion
et de l'exploitation des substances minérales naturelles utiles
à l'exception des hydrocarbures, avec le cas échéant, le
concours d'autres organismes publics, para publics ou privés
spécialisés. L'activité de la SODEMI s'exerce tant sur la
partie du territoire national libre de titres miniers que sur les titres
miniers qui lui sont attribués.
D'une façon générale, la SODEMI
exécute le programme gouvernemental de recherche et de
développements miniers soit par ses propres moyens, soit par le concours
d'organismes étrangers spécialisés.
Elle est également habilitée à
commercialiser tous produits de toute entreprise minière à
laquelle elle participerait en quelque qualité que ce soit et
agréer toute filiale nécessaire, sous quelque forme juridique que
ce soit aux fins de cette commercialisation.
C- SOURCES DE FINANCEMENT
Le financement de la société est pour l'instant
assuré presque exclusivement par des fonds publics sous formes de
dotations annuelles régulières (Budget Général de
Fonctionnement) et éventuellement sous forme de fonds spéciaux
(Budget Spécial d'Investissement et d `Equipement- BSIE).
LA SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT MINIER DE LA CÔTE D'
IVOIRE(SODEMI) rappelons le est une société d'Etat
créée par décret N°62-91 du 3 avril
1962 ,régie par la loi n° 80-1071 du 1er Septembre
1980 et placée sous la tutelle technique du Ministère des Mines.
Le siège de la société est fixé à
ABIDJAN-COCODY, 31 Boulevard Latrille. Son capital social de
65 300 000 CFA divisé en 653 de valeur nominale de
100 000 CFA est entièrement souscrit.
Un exemple de Financement : celui
de1986
Les ressources financières mises à la
disposition de la SODEMI pour l'exécution de son programme
d'activité au titre de l'exercice 1985-1986 ont été de
1 130,546 millions de francs, dont 1 088,112 millions ont
été consacrés au « Travaux Directs »
et 42,434 millions aux « Activités
Diverses ».63(*)
Les dépenses enregistrées au cours de la
période se chiffrent à 1 122 285 millions de francs
CFA64(*).
Il en résulte un écart favorable de 8,261
millions qui a permis d'améliorer le fonds de roulement.
Le financement des travaux directs et d'une partie des travaux
spécifiques a été assuré respectivement par le
Budget Général de Fonctionnement (BGF) pour 1 037,566
millions, par le Budget Spécial d'Investissement et d'Equipement pour
13,053 millions et par les ressources internes pour 79 927 millions.
Tableau n°8 : exercice 1984-1986(en milliers de
F.CFA)
RESSOURCES
|
PROGRAMMES OU ACTIVITÉS
|
1984
|
1985
|
1986
|
Subvention BSIE
|
Syndicat de fer
|
11 244
|
11 244*
|
11 244*
|
Subvention BSIE
|
Commission Ity
|
4 492
|
4 273*
|
1 809*
|
Subvention BGF
|
Programme de recherches
|
993 512
|
974 178
|
1 008 185
|
|
Syndicat AFEMA
(participation)
|
10 488
|
25 822
|
29 381**
|
Produits divers
|
Programme de recherches
|
63 404
|
105 088
|
79 927
|
|
TOTAL RESSOURCES 1
|
1 083 140
|
1 120 605
|
1 130 546
|
EMPLOIS
|
|
|
|
|
Equipement
|
|
103 657
|
77 261
|
16 055
|
Autres dépenses
|
|
1 159 830
|
1 217 804
|
1 106 230
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL EMPLOIS 2
|
1 204 951
|
1 372 528
|
1 122 285
|
Ecarts (1 - 2)
|
|
- 180 347
|
- 174 460
|
+ 8 261
|
Source SODEMI (Rapport annuel 1986 p9)
Le tableau récapitulatif ci-dessus met en relief les
Ressources et les Emplois de l'exercice et de ceux des deux exercices
précédents.
Les sommes marquées de l'astérisque (*) i
correspondent en partie aux « Activités Diverses »
et constituent des reports de soldes antérieurs. Ce montant
représente la participation (**) de la SODEMI aux travaux du syndicats
d'AFEMA ; il convient par ailleurs de signaler que le coût total des
travaux pour l'exercice 1985-1986 se monte à 256,711 millions dont
227,330 millions de participation Canadienne (EDEN ROC MINERAL CORP).
Les dépenses faites au titre de l'exercice (1122,285
millions) se décomposent de la façon suivante :
- Travaux directs : 620,986 millions
- Fonctionnement : 470,511 millions
- Activités diverses : 30,788 millions
- Syndicats AFEMA : 29,381 millions
- Commissions d'Ity : 1,407 millions
Cependant, certains travaux sous contrat prévus au
programme gouvernemental de recherche minière sont financés par
des prêts étrangers .C'est par exemple le cas du
« programme intercalaire de prospection minière pré-
financé par l'Agence Canadienne de Développement International
(ACDI).
Ces travaux sont exécutés dans le cadre du
programme de coopération bilatérale sur les fonds d'un prêt
du gouvernement du Canada à la Côte d' Ivoire sous les auspices de
l' Agence Canadienne de Développement International (ACDI).
D- ORGANISATION INTERNE
A sa création, la SODEMI pour son fonctionnement, se
composait de trois directions qui assuraient son fonctionnement :
La Direction Générale
La Direction des Recherches
La Direction du Développement Minier
et des services fonctionnels :Laboratoires,
Collectivités et Musée et autres services (bureau de dessin,
bibliothèque, transport),
Pour un souci d'efficacité, la société
en s'agrandissant, va se spécialiser et créer en son sein
d'autres services. En ce moment, l'actuel organigramme se présente de la
façon suivante :
1-LA DIRECTION GENERALE
Comprend :
-Le Directeur Général
-Le Conseiller Technique avec rang de Directeur
2- TROIS (3) DIRECTIONS FONCTIONNELLES
Articulées comme suit :
2.1-DIRECTION DE L'ADMINISTRATION ET DES FINANCES
(DAF)
Elle comprend cinq (5) services :
2.1.1 Service de Gestion des Ressources Humaines (SGRH)
2.1.2 Service Administratif et Juridique (SAJ)
2.1.3 Service Finances et Comptabilité (SFC)
2.1.4 Service de l'informatique et de la Maintenance (SIM)
2.1.5Centre Médical (CM)
2.2-DIRECTION DU DEVELOPPEMENT MINIER
(DDM)
Elle comprend quatre (4) services :
2.2.1- Service de l'Exploitation (SET)
2.2.2-Service des Etudes Economiques et Suivi des Filiales et
Participation (SEESFP)
2.2.3-Service des Etudes Techniques et Projets (SETP)
2.2.4-Service Gestion des Ressources et Encadrement Minier
(SGREM)
2.3-DIRECTION DE LA RECHERCHE MINIERE
(DRM)
Elle comprend quatre (4) services :
2.3.1-Service de l'Exploration (SER)
2.3.2-Service de la Banque des Données Minière
(SEDM)
2.3.3-Service de la Documentation et Promotion Minière
(SDPM)
2.3.4-Laboratoire d'Analyses Minérales (LAM)
CHAPITRE II- ACTIVITES ET DEVELOPPEMENT MINIER DE LA
SODEMI
A- LA RECHERCHE MINIERE ET LES SITES D'EXPLOITATION
I. LA RECHERCHE MINIERE65(*)
La recherche minière suscite avant tout des moyens
techniques donc une étude de projet technique, la mise en place de
l'informatique géologique et une initiation au programme informatique.
La SODEMI est dotée d'un laboratoire d'étude et d'instrumentation
géophysique qui s'occupe de l'entretien des équipements et du
matériel.
a- CARTE GEOLOGIQUE DE LA CÔTE D'IVOIRE.- au 1/4
000 000
A la demande de la direction des mines et de la
géologie , et pour répondre aux besoins d' utilisateurs
très divers ( Services Agricoles , du Génie Rural , des Travaux
Publics , enseignements , Sociétés Minières , etc....)la
SODEMI a confectionné une carte géologique d' ensemble de la
Côte d' Ivoire à l' échelle du 1/4 000 000 dont la
publication financée par le F.A.C était prévue dans le
courant de l' année 1965.
La carte en notre possession date de 1972 et est encore
d'actualité.
Il importe de préciser que cette carte tient compte de
toutes les études locales effectuées depuis la parution des
diverses coupures de cette dernière ; c'est donc à la fois
un ouvrage de synthèse et de mise à jour.
CARTE n°4 : carte géologique de la
Côte d'Ivoire
b- HYDROGEOLOGIE
Le B.R.G.M a terminé, pour le compte de la SODEMI,
l'inventaire hydrogéologique de la Cote d' Ivoire, entrepris en vue de
l'établissement du fichier (ressources et besoin en eau) et de la carte
hydrogéologique.
Cet inventaire a permis d'établir :
-des cartes au 1/200 000 accompagnées de notices
explicatives ;
-un rapport de synthèse avec cartes
hydrogéologiques au 1/1 000 000.
A cet effet l'étude du bassin sédimentaire de la
région d `Abidjan a été entreprise en1970.Une autre
étude, celle des alluvions du N'ZI66(*) à Dimbokro si elle était positive,
devait permettre d'alimenter l'usine de textile la SOTEXI.A
Adiaké , « l'Etude hydrogéologique du
Continental terminal » a permis de mettre en évidence e
1969-1970 l'existence d'une eau de table67(*). Une étude de fiabilité devait
confirmer sa qualité .Des travaux de prospection sismique pour
l'implantation d'un puits, des travaux de forage et l'ingénierie de
l'usine d'embouteillage étaient prévus.
II- LA PROSPECTION ET LES MINERAIS EXPLOITES
1- GEOLOGIE ET PROSPECTION GENERALE DE LA SASCA68(*).
En 1963 la SODEMI a entrepris l'étude géologique
détaillée et la prospection générale de la
région dénommée SASCA, région qui doit faire
ultérieurement l'objet d'une prospection systématique (programme
ONU).
Les travaux, financés par le FAC, ont été
confiés au BRGM et sont exécutés à l'échelle
du 1/50 000, en vue de l'établissement de cartes au 1/200 000.
La prospection générale est
réalisée par prospection à vue, étude de fonds de
batée et géochimie (or, molybdène, chrome, nickel,
cuivre).Les travaux se poursuivent normalement et leur degré
d'avancement correspond à peu près à la moitié du
programme total.
Le MANGANESE
La SODEMI a diffusé en 1964, une monographie du
manganèse en Côte d' Ivoire. Cet important ouvrage de
synthèse dû au géologue ZANONE décrit tous les
gisements et les indices connus ainsi que leur cadre géologique, une
méthode de prospection et émet des suggestions sur l'orientation
future des recherches.
Dans les gisements d' Odienné (Ziemougoula )
1 200 000 t d' un minerai titrant plus de 48%, dont environ
500 000 t de bioxyde type N'Suta , ont été reconnues ,
auxquelles on peut ajouter deux millions de tonnes de réserves probables
. Les conclusions relatives à une éventuelle exploitation du
minerai métallurgique de ce gisement sont nettement pessimistes, en
raison de la faiblesse relative des réserves et de la situation
géographique défavorable en période de bas prix. Cependant
la hausse enregistrée sur ces derniers au cours de l'année aurait
pu, modifier ces conclusions .Une petite production de minerai chimique qui
avait été envisagée a été fortement
compromise du fait de la saturation du marché de ce produit par
l'ouverture de l'exploitation COMILOG au Gabon.
A la demande du gouvernement, le cabinet BEYRARD a
procédé, entre autre, à une étude de valorisation
du minerai de manganèse d'Odienne. Se basant d' une part sur les
possibilités énergétiques de la région, cette
étude conclut que cette valorisation devait être recherchée
par la fabrication de :
-Ferro manganèse en première
urgence ;
-manganèse métal dans un avenir plus
lointain.
L'étude du gisement exploité par la
compagnie de MOKTA à Grand Lahou a abouti à une nouvelle
hypothèse très séduisante pour expliquer sa structure et
sa métallogénie ; hypothèse qui présente un
intérêt économique certain si elle se vérifie, par
les possibilités d'extension de la minéralisation qu'elle laisse
entrevoir.
Rappelons enfin que la SODEMI a
été pressentie par certaines sociétés qui
manifestent de l'intérêt pour les minerais pauvres du centre
ivoirien proche de la voie ferrée.
Le FER.
Dans le cadre des études de synthèse sur les
diverses substances minérales, la SODEMI a diffusé, sous la
signature du géologue KNOPF un important mémoire sur les
formations ferrugineuses de Côte d'Ivoire.
L'auteur y fait la distinction entre :
1°/ -les formations du Continental terminal :
Comprenant des horizons ferrugineux très
dispersés et sans grande extension ( grés ferrugineux ) et ,
étalées sur plusieurs centaines de kilomètres
carrés entre Monogaga et Sassandra en couches de quelques mètres
d' épaisseur , environ 200Mt (500Mt possibles).D' un minerai
latéritique à 35-45% de fer , très albumineux , dont les
essais d' enrichissement (IRSID ) n' ont donné que des résultats
très médiocres . Actuellement, ces gisements ne présentent
donc pas d'intérêt économique.
2°/ -les lentilles magnétiques du type taberg, qui
sont des ségrégations de magnétique a forte teneur en
titane (6-7%) dans des norites du nord de man . leur teneur en fer est
très élevée (62%) mais leurs faibles dimensions (
métriques ) font que leur intérêt économiques est
nul.
3°/ -les quartzites à magnétite du nord de
man (Massif des Dans et des Touras) au métamorphisme fortement
accusé lié au roches à hyper sthène et
associés à des amphibolo - pyroxenites. Leur texture est massive
à orientée leur grain, moyen à très grossier ;
ils sont composés de quartz, de magnétite d'hypersthène et
d'almandin .Ils n'affluent qu'en bancs réduits et peu épais ne
constituant que de faibles tonnages. Si leur teneur en fer est notable ( 44% )
, leurs fortes teneurs en silice ( 30 à 45%) et en alumine (6,5%) leur
enlèvent tout intérêt économique.
4°/ -les itabirites enfin , qui sont des quartzites
à magnétite plus ou moins métamorphisés bien
lités ,formés par des alternances de lits à
prédominance de quartz et de lits à prédominance de
magnétites . Des gisements en place ont été
déterminés, à des teneurs moyennes de 30% de silice et 59%
d'oxyde de fer (42% de fer - métal) avec très peu
d'impuretés ; ce sont :
- ZIEMOUGOULA....................
130Mt
- MONTS NIMBA.....................
90Mt
- MONTS KLAHOYO ...............
90Mt
- MONTS GAO ......................
150Mt
Carte n°5 : Les Gisements du District Minier
de Man
Source : SODEMI : Forum des Mines, du
Pétrole, du Gaz et de l'Energie 4, 5, 6 juin 1996 (communication de
Mr ESSIS KOUAME sur Les Nouvelles Perspectives du Fer en Côte d'Ivoire
p6
Mais l'éloignement de la mer, la faiblesse relative des
réserves et la nécessité d'un enrichissement coûteux
compromettent fortement l'intérêt économique de ces
gisements. Il n'a malheureusement pas été découvert
d'enrichissement détritique de quelque origine que ce soit. Partant des
considérations géographiques, économiques et
géologiques, l'auteur du mémoire attire l'attention sur les
possibilités offertes par le Sud - ouest du pays et recommande que, sans
entreprendre une étude spéciale, les travaux de géologie
et de prospection générale en cours dans cette région,
tiennent le plus grand compte de ces possibilités.
CARTE n°6 : Situation des quartzites
ferrugineux de Côte d'Ivoire
Source : Forum des Mines, du Pétrole, du Gaz et de
l'Energie 4, 5,6 juin 1996 (communication de Mr ESSIS KOUAME sur Les
Nouvelles Perspectives du Fer en Côte d'Ivoire p 5)
Tableau n°9 : Principaux Gisements de Fer
en Côte d'Ivoire
GISEMENTS
|
LOCALISATION
|
RESERVES POSSIBLES (millions de tonnes)
|
TENEUR (%Fer)
|
SITE PORTUAIRE
|
DISTANCE DU PORT (Km)
|
MONT KLAHOYO
|
PREFECTURE DE MAN S/P de Facobly Village de Kiriao
|
700
|
33
|
SAN-PEDRO
|
406
|
MONOGAGA
|
Région côtière de SAN-PEDRO a
proximité de la ville de Sassandra
|
150
|
42
|
SAN-PEDRO
|
44
|
MONT NIMBA
|
PREFECTURE DE DANANE frontière guinéenne S/P de
GBAPLEU
|
1000
|
46
|
SAN-PEDRO
|
535
|
MONT-TOTRO SEGAYE
|
PREFECTURE DE MAN AU SUD -OUEST DE FACOBLY
|
360
|
40
|
SAN-PEDRO
|
300
|
MONT GAO
|
PREFECTURE DE MAN AU NORD-OUEST DE GUIGLO
|
150
|
40
|
SAN-PEDRO
|
229
|
KANIASSO
|
PREFECTURE D'ODIENNE AU NORD D'ODIENNE
|
130
|
40
|
SAN-PEDRO
|
646
|
PLAINE DE SIPILOU
|
PREFECTURE DE BIANKOUMA VILLAGE DE SIPILOU
|
50
|
40
|
SAN-PEDRO
|
384
|
MONT TIA
|
PREFECTURE DE MAN
S/PREFECTURE DE FACOBLY
|
510
|
40
|
SAN PEDRO
|
350
|
Source : SODEMI : Forum des Mines, du
Pétrole, du Gaz et de l'Energie 4, 5,6 juin 1996 (communication de
Mr ESSIS KOUAME sur Les Nouvelles Perspectives du Fer en Côte d'Ivoire p
4)
La Bauxite-
La découverte à la fin de 1963 et début
de 1964 de bauxite d'excellente qualité (plusieurs millions de tonnes
présentent des teneurs moyennes de 55% d'alumine et 0, 35% de silice)
dans la région de bongouanou, par le Géologue N'ZI69(*) de la Direction des Mines et
de la Géologie, a redonné de l'intérêt à la
recherche de cette substance.
Après une rapide campagne de prospection
effectuée par le B.R.G.M. la SODEMI a pris le relais et entrepris une
étude de ce gisement ainsi que tous les indices connus et
signalés.
Dans la région de Bouaflé notamment, à
proximité du site du futur barrage de Kossou (120MW) un premier examen
d'un indice signalé par M.CLAVELOT a permis d'évaluer un gisement
de plusieurs millions de tonnes à des teneurs en alumine comprise entre
41 et 57% et peu de silice (1,4 à 3,25%).
Le Diamant (voir photo)
A ce niveau, on peut citer pour l'instant les gisements de
Séguéla et de Tortiya qui sont pratiquement
épuisées. De ces 2 gisements, la Côte d'Ivoire a produit
4,6 millions de carats. De nouvelles campagnes de prospection sont en cours
d'exécution et des travaux de recherche tentent d'évaluer de
nouvelles réserves.
Formule chimique et caractéristique du diamant-
photo
Formule : 8(c)
Système : cubique
Formes courantes : (111) = octaèdre ; (110) =
rhombododécaèdre (100) = cube (plus rare)
Clivage (111) parfait, cristaux maclés
fréquents.
Dureté : 10
Densité : 3,50 à 3,56 (bort = 3,50)
Variété : bort = association granuleuse ,
arrondie , à surface rugueuse , à structure microcristalline ,
souvent fibroradiées ; gris à noir ; utilisé
comme abrasif.
Caractéristiques : dureté ;
éclat adamantin ou vitreux ; faces courbes des
dodecaédroides (cristaux dont l'aspect général est celui
d'un rhombododécaèdre)
Confusions possibles : quartz 3(SiO2) ;
densité inférieure à 2,9 (bromoforme) ; zircon
4(ZrSiO4) ; densité supérieure à 4,0 (liqueur de
Clerici) ; spinelle 8(MgAl2O4) ; propriétés optiques
différentes.
Aspect dans les concentrés en Côte
d'Ivoire ; octaèdre (111), rhombododécaèdres (110),
macle, grains informes.
Exemples d'occurrences : Tortiya, Séguéla,
Haut N'zi
Photographies du diamant (source sodemi)
L'OR (voir photo)
La prospection semi - systématique des affluents de la
basse Lobo, au sud d' Issia entreprise à la suite des observations
faites sur certains chantiers d'orpailleurs par la Direction et les
élèves du Centre de Formation des Mines de Daloa, a permis de
mettre à vue des réserves s'élevant à 3 570
kilogrammes d'or à une teneur moyenne assez faible (0,41g7m3
excavé), dont la prospection systématique fut entreprise et dont
la mise en exploitation fut à l'étude.
Les indices d'or en Côte d' Ivoire sont nombreux et
essentiellement alluvionnaires.
L'or peut être alors observé directement en roche
ou après broyage de l'échantillon et lavage au pan ; il peut
aussi apparaître après lavage d'alluvions ou éluvions
(pépites, grains). Lorsqu' il est très fin, le laboratoire le
détecte par analyse chimique ou dosage géochimique (or invisible
à l'oeil nu), cas d' Ity.
Du fait de sa stabilité et de son inertie chimique l'or
se rencontre souvent dans les gisements primaires à l'état natif
et plus rarement sous formes de tellurures à Aboisso. Les teneurs de
ces différents gisements atteignent trente cinq g/t ; les tonnages
les plus importants sont : région Sanwi (1,1 t pour Asupiri et 0,24
t pour Aniuri) , région Dida (Hiré 1,3 t ), région
Baoulé sud (Kokoumbo, 0,5t et 150 000t d' alluvions à 2 g/t
).
Dans le domaine aurifère, trois gisements sont
actuellement en exploitation : Ity, Aféma et Angovia. Celui d' ity
, mis en exploitation en 1990 par la SMI , a des réserves
estimées à environ 15 t d' or métal . Le gisement
d'Asniuri-Asupiri, mis en valeur en 1992 par la SODEMIAF, a des réserves
prouvées de l'ordre de 10 t d'or. Quant à la mine d'or d' Angovia
, elle est mise en exploitation depuis le 22 juillet 1998 . D'autres
exploitations ont également cours en particulier à Issia
où l'or est exploité artisanalement par des G.V.C.
Le gisement d'or d' Angovia mis en évidence par le BRGM
a des réserves prouvées de 17,3 t d'or métal. Le gisement
d' Agbaou mis en évidence par le BHP Minerals dispose de réserves
évaluées à 5,16 t d'or métal. Enfin le gisement de
Kokoumbo referme selon les déblais des anciens travaux et rejets de
l'unité de traitement, des réserves de 800 000 t avec une
teneur en or de 0,7 g/t, soit 560 kg d'or métal. Un projet
d'exploitation (projet or boucle du cacao) actuellement en cours, dans la
région Centre-Est vise à rechercher de nouvelles concentrations
aurifères.
Formules chimiques et caractéristiques de
l'or
Formule : 4 (Au)
Système : cubique
Formes courantes : dentrique, lamelles, en arborescences,
paillettes, pépites, grains plus ou moins arrondis,
irrégulièrement contournés, Rarement en cristaux :
cube, octaèdre, rhombododécaèdre.
Dureté : 2,5 à 3
Densité : 15,0 à 19,3 (or pur = 19,3)
Couleurs : jaune d'or à jaune blanchâtre.
Caractéristiques : densité très
élevée, dureté faible, couleur.
Aspect dans les concentrés en Cote d'Ivoire, grains
plus ou moins arrondis, irrégulièrement contournés,
pépites, paillettes
Exemples d'occurances : ity, Issia, Hiré, Kokumbo,
Yahouré, Pétékro
Photographies de l'or (source sodemi)
La prospection pour l'OR demeure la
principale activité de la SODEMI ; surtout au cours de la campagne
1985-1986,et concerne les placers éluvo alluvionnaires du cours
inférieur au LOBO (Sud Issia) et les occurrences filoniennes de la
zone de cisaillement de l'AFEMA ( Est d'Aboisso).
La recherche minière au niveau de l'or
a connu son exécution sur les zones aurifères d'ASUPIRI et
d'ANIURI. Ces travaux visaient à démontrer le potentiel
aurifère de cette région.
La prospection minéralogique dans les secteurs de
BABADOUGOU et de KODIAN montre que l'or sous forme pépitique se
distribue de manière sporadique dans les alluvions du cours
inférieur de la LOBO.
Les régions d'Aboisso et d'Issia constituent des zones
aurifères reconnues.
En 1988, en collaboration avec une
société Canadienne, la SODEMI a entrepris des travaux de
prospection et de sondage dans les zones aurifères d'ASUPIRI et d'ANIURI
(Région d'Aboisso).
Cette prospection géochimique a
été exécutée sur 123 KM. 18 sondages ont
été réalisés pour une profondeur cumulée de
3 953 M dont 412M sur ANIURI. Ces travaux ont démontré la
présence d'un gisement d'environ 1 300 000 tonnes de minerai
à la teneur de 6-7 g par tonne.
Tableau n°10 : La Place de la Côte
d'Ivoire dans la production de l'or en Afrique
PRODUCTION
D'OR PAR PAYS (EN TONNES)
1997 1998
|
AFRIQUE DU SUD
GHANA
ZIMBABWE
MALI
GUINÉE
SOUDAN
TANZANIE
RDC
CÔTE D'IVOIRE
ETHIOPIE
BURKINA FASO
NAMIBIE
AUTRES
TOTAL AFRIQUE
TOTAL MONDE
|
492,5
55,7
26,3
17,1
7,1
4,7
5,3
9,6
4
2,8
2,3
2,3
7,3
637
2 480,4
|
473,8
73,3
27,1
22
13,1
5,7
5,5
4,8
3,4
2,9
2,7
1,9
7
643,2
2 555,4
|
Source : Marchés tropicaux du 31 mars 2000 p
540.
Le Columbo -Tantalite (voir
photo)
Les gisements sont de types éluvionnaires et
alluvionnaires. Les réserves de 70 000 millions de tonnes (48
à 78 % de Ta2O5) se situent dans la région d'Issia.
A ces matériaux précieux, il faut ajouter les
matériaux industriels : les pierres ornementales et les sables de
verreries disponibles à Port-Bouet (638 000 t) et à Moosou
(240 000 t) et les argiles pour brique présentent dans les
régions de San-Pédro (127 000 m3), Agboville (94 000 t)
Yaou (2,5 millions de t) et Basse Comoé (75 000 000 t).
Formules chimiques et caractéristiques du
columbo-tantalite
Formule : Nb : 4((Fe, Mn) (Nb, Ta) 2O6)
Ta : 4((Fe, Mn) (Ta, Carte n°2 :
gîtes et indices minéraux de la Cote d'Ivoire
Nb) 2O6)
Système : orthorhombique
Formes courantes (010) (001) (100) (130) (110) (170)
(201)
Fragments de cristaux, de tablettes, de prismes, de masses
informes, grains irréguliers
Stries pennées sur (010).
Macle en coeur (201) fréquente.
Dureté : de 6 (Nb) à 6,5 (Ta)
Confusions possibles : wolframite 2((Fe, Mn) WO4),
ilménite2 (FeTiO3), autres niobo-tantalantes : tests chimiques,
RX ; cassitérite foncée2 (SnO2) ; « test de
l'étain » ; allanite = épidote riche en terres
rares ; densité plus faible (3,9 à 4,2)
Aspect dans les concentrés en Cote d'Ivoire :
fragments de cristaux (010) (001) ..., macles grains irréguliers.
Exemples d'occurrences : Issia, Bouaké, Bada,
Touvré
Photographies du columbo-tantalite (source
sodemi)
2- MINERAIS DES PEGMATITES
La prospection des granites du type Ferkessédougou,
entre cette ville et Beoumi a montré de très intéressants
indices de tantalite et de lépidolite liés à d'importants
filons de pegmatites zonées. Dans les environs de Bada (Nord- Est de
Marabadiassa ) notamment pour le premier gisement de tantalite a
été découvert .
Dans la région d'Issia, les études
détaillées en cours ont révélé l'existence
de placers de tantalite .Une exploitation, au moins artisanale de cette
substance, fut raisonnablement envisagée.
3- MATERIAUX.
La `'Mission Matériaux `' de la SODEMI a
été créée mi-1962 pour réaliser `'
l'inventaire général des matériaux industriels près
des agglomérations urbaines `' prévu par le Programme Triennal
pour l'exploration géologique et développement minier.
L'activité de cette mission, limitée à
l'origine à la recherche de graviers pour la construction, s'est
progressivement étendue à d'autres substances non concessibles
(argiles, sables de verrerie calcaires) pour lesquelles des résultats
spectaculaires ont été obtenus.
a- Graviers de construction.-
La recherche de graviers de construction à une distance
raisonnable d' Abidjan (moins de 30 km de route , 70 km par voie d' eau , 90 km
par voie de rail) commencée en 1962 s'est terminée au
début de cette année .
Dans le quadrilatère Anyama -
Attinguié - Adattié - Azaguié Aoua, les travaux
effectués ont déterminé les réserves
suivantes :
- certaines ........................ 3 641 000
m3
- probables........................ 1 155 000 -
- possibles......................... 650 000 -
____________
Total............
5 446 000 m3
Ce qui, correspondant à une centaine d'années de
la consommation actuelle et étant considéré comme
amplement suffisant, a provoqué l'arrêt des recherches.
Les zones graveleuses ont été regroupées
en un certain nombre de lots (7) qui sont offerts aux exploitants privés
contre paiement d'une redevance et remboursement des frais engagés par
la SODEMI pour la prospection.
b- Sables de verrerie.-
Cette campagne avait pour objet de rechercher du sable
vitrifiable pour l'alimentation d'une verrerie dont la création etait
envisagée, à Abidjan.
Un rapide échantillonnage effectué fin 1963
avait donné des résultats très encourageants .La
prospection volante suivie de la prospection semi- systématique ont
été entreprises en septembre 1964 et ont permis de
découvrir dans la région d' Anyama, d' Azaguié Blida et d'
Ebimpé 220 000 tonnes de sable à plus de 98% de silice.
Des essais de fusion ont été effectués
aux Etats Unis ; ils ont montré que ce matériau convenait
parfaitement à la fabrication de verres creux.
c- Argiles.-
Après la découverte , en 1963 , d' un gisement
d' argile à briques ( marigot Plinhin , près de Grand-Bassam )
dont les réserves certaines sont de 1 700 000 m3 et
les réserves potentielles énormes , la SODEMI a orienté
son activité vers la recherche d' argile à céramique
cuisant blanc , utilisable pour la fabrication de faïences , porcelaines
et réfractaires .
L' étude détaillée du plateau de
Gounioubé ( 15 km au nord - ouest d' Abidjan ) a permis de
reconnaître , dans des dépressions circulaires de 100 à
300 m de diamètre disposées au hasard , 16 amas d' argile
blanche. Celle -ci se présente avec une épaisseur de 10 à
20 m, en lentilles ellipsoïdes aplaties, sous un recouvrement de 1
à 6 m. les formations contiennent 40 à 60 % d' argile . Le reste
étant constitué par du sable plus ou moins fin et du limon. Les
réserves mises à vue s'élèvent à
3 405 000 m3 (soit environ 5 Mt).
Un examen plus rapide des plateaux du banco et d' Andokoua a
relevé l'existence de dépôts analogues avec des
réserves probables de l'ordre du million de tonnes sur chaque plateau.
Une étude d'échantillons a été
effectuée aux USA (Pr GRIM).
Elle a permis de conclure que le matériau
présentait une bonne plasticité, faible retrait ( séchage
et cuisson 3 à 5% ) et convenait en outre à la fabrication de
réfractaires par sa résistance à des températures
de 1 700 - 1 800°C.
Une étude technologique plus poussée,
réalisée dans les laboratoires de la SODEMI par un ancien
élève de l' Ecole Nationale Supérieur de Céramique
Industrielle de Sèvres, a obtenu des résultats analogues et
permis en outre de faire une présélection des divers gisements en
fonction des différentes utilisations.
d- Calcaires.-
Une première étude des possibilités du
pays en calcaires n'est arrivée qu'à des conclusions très
pessimistes quant aux calcaires crétacés et
paléocènes qui sont repartis irrégulièrement en
lentilles restreintes et qui contiennent beaucoup d'impuretés (asphalte,
glauconie, pyrite magnésie, fer, substances charbonneuses, etc....). Par
contre une nouvelle étude réalisée de mi - août
à début juin 1964, a montré que les faluns offraient des
possibilités inattendues et très intéressantes.
Ces faluns sont des dépôts de calcaires
coquilliers meubles , parfois sableux, d' âge récent
disposés en amas ellipsoïdaux dont le grand axe peut atteindre
1 200 m et la puissance 2 m, reposant sur du sable lagunaire et supportant
un mince recouvrement humique ou sableux . On en remarque tout le long des
bordures lagunaires dans la zones étudiées (entre Dabou et la
frontière du Ghana), avec des tonnages très variables. Allant de
400 t à 150 000 t. Bien qu'on en ait décelé à
2 km de la rive, la plupart sont à moins de 250 m de l'eau et certains
à son contact même.
La proportion de sable est généralement assez
faible (10 à 20%) mais peut, dans certains cas dépasser 50%.
Cependant en raison de leur caractère meuble, il n'y a pas de
difficulté à les en débarrasser par simple lavage et
criblage.
Les tonnages mis à vue jusqu' ici
s'élèvent à 310 300 t (densité apparente 1) et
se repartissent comme suit en fonction de la composition chimique :
CO3 Ca (%) Fe2 O3 (%) tonnage
96 - 97 - de 0,06
60 300 t
96 - 97 + de 0,06
5 000 -
94 - 95 223
000 -
90 - 93
13 000 -
65 - 88
9 000 -
Il est souhaitable que la faiblesse relative des
réserves fasse réserver ces faluns à des utilisations`'
nobles `' (verrerie, papeterie, insecticides caoutchouc, céramique,
etc..) les variétés les moins pures pouvant servir en amendement
des sols et fabrication de la chaux.
Si tous ces matériaux entrent dans la construction,
certains sont utilisés pour les ornements ; c'est le cas du
dolérite, granite, charnockite granodiorite, gabbronorite...
CARTE N° 7 : Localisation des gîtes de
pierres ornementales en Côte d'Ivoire
Source : SODEMI
B- LE LABORATOIRE
La SODEMI dispose d'un important laboratoire très
moderne dont l'équipement a été financé par
l'O.N.U.
Les échantillons pétrographiques,
minéralogiques et géochimiques collectés sur le terrain
sont étudiés et analysés dans le Laboratoire
installé au siège de la société à Abidjan
qui comprend deux sections :
1- SECTION CHIMIQUE - GEOCHIMIE
-Analyses
chimiques :
Complètes des roches et sols, des minerais, des
eaux
-Dosages géochimiques de nombreux
éléments traces dans les roches, sols et
eaux :
Colorimétrie
Confined spot
Chromatographie
Absorption atomique
Spectrographie d'émission
Fluorimetrie
2- SECTION MINERALOGIE - PETROGRAPHIE
- Etude des minéraux en grains
- Etude des roches en lames minces et section polie
- Etude des minéraux naturels ou artificiels, des
argiles par diffractométrie des rayons x
- Analyse Thermique Différentielle (ATD) et Analyse
Thermique Pondérale (ATP).
Cette année là,
l'activité du département enregistra une baisse par rapport
à l'exercice précédent.
Cette situation est toujours liée à
la diminution des activités de terrain. Ainsi, 97 437 points ont
été totalisés contre 121 553 en 1985, soit une baisse
de 19, 84 %.
3- SECTION CHIMIE- GEOCHIMIE
ATELIER DE BOYAGE
3 676 échantillons ont été
traités .
LABORATOIRE DE CHIMIE
7 602 points contre 34 018 en 1985, soit une baisse
de 77 ,65 %
L'Activité de ce laboratoire représente cette
année 7.80 % de l'activité totale du département
LABORATOIRE DE GEOCHIMIE
Il a enregistré 19 423 déterminations
contre 28 704 en 1985. L'activité de ce laboratoire ne
représente que 29,93% de l'activité totale du département,
avec 29 165 points contre 57 482 en 1985.
4- SECTION MINERALOGIE - PETROGRAPHIE
L'activité de cette section est en nette progression
par rapport à l'année dernière
60 670 points contre 30 053 en 1985, soit une hausse
de 101,87 %. Cette augmentation est liée à une forte demande
d'études de concentrés, d'analyses electromagnetiques, de
densité et de séparation densimétrique.
Une vue du laboratoire
(Source SODEMI)
C - LES ACTIVITES ACCESSOIRES (TRAVAUX POUR TIERS)
Les différents laboratoires de la
SODEMI sont équipés pour faire de la prestation de services. En
particulier le laboratoire de chimie est doté d'un équipement
adéquat pour faire des lingots d'or (fusion) et le titrage de l'or.
Pour la réalisation de son programme
de recherches et développements minier. la SODEMI dispose d' instruments
de géophysique , d' équipements de sondage , d' une unité
de traitement informatisée des données de recherches
minières ( mise en plan de sondages , modélisation
mathématique des formations géologiques , production graphique,
simulations , calculs géostatistiques , études et analyses
économiques), le tout associé à une gestion dynamique
informatisée. Le contrôle et la maintenance des équipements
de géophysique et informatique sont assurés au sein d'un service
suffisamment équipé à cet effet.
Par ailleurs la SODEMI possède un
groupe de Laboratoires qui répond aux normes internationales de
fiabilité. Il offre une multitude de prestations dont les analyses
chimiques totales (roches), les qualitatives et quantitatives, les dosages
géochimiques des éléments traces, l'expertise de pierres
et de métaux précieux, l'étude des minéraux en
grains, l'étude pétrographique, l'étude
métallographique.
Dans le domaine du traitement des minerais, un
large éventail d'équipements permet à la SODEMI
d'effectuer des essais de traitement par méthode gravimétrique
(Jig, table, à secousses), par flottation, lixiviation en bouteille et
en colonne, charbon en pulpe (C.I.P) et des essais d'amalgamation, de
séparation magnétique, de test de bonds, etc....
Les Laboratoires bénéficient de
grands espaces pour la réception et le stockage des échantillons
(sols, alluvions, roches).
Un musée qui expose à ce jour 1368
pièces composées de roches, minérales minerais, fossiles
et matériaux, provenant de la Côte d' Ivoire et d'autres pays est
accessible à tous.
La SODEMI gère actuellement toutes les
données géo scientifiques à caractère minier sur
la Côte d' Ivoire (archives, cartothèques, pétro
thèques). Une unité de gestion et de compilation
informatisée de ces données et de celles issues des travaux
d'exploration en cours, a été mise en place. Elle est
structurée autour d'un logiciel de type GIS (système
d'information géographique) couplé à une base de
données minières et à une section de digitalisation et
de scannérisation cartographique. L'objectif premier est de rendre les
informations géologiques et minières facilement accessibles aux
opérateurs miniers et aux chercheurs dans le respect des règles
de confidentialité requise dans ce domaine.
La section reprographie et imprimerie rattachée au
Service de la Documentation est équipée d'une unité de
publication Assistée par Ordinateur (PAO).
La SODEMI dispose de deux (2) unités
spécialisées (sondage et géophysique) qui en dehors de
ses travaux propres réalisent des prestations de services pour les
entreprises qui en font la demande.
D-LES RESULTATS
La SODEMI exploite actuellement par ses moyens
propres un gisement alluvionnaire de colombo tantalite dans le centre ouest du
pays et des dépôts de calcaire coquillier (falun) sur le
littoral.
Par le biais de ses filiales et en association avec
des partenaires français et canadien, la SODEMI, participe à
l'exploitation de deux (2) mines d'or :
La mine d'or d'ity exploitée depuis 1991 par la
société des mines d'Ity (SMI) et la mine d'Anuiri- Asupiri
exploitée depuis 1992 par la société des mines de l'
Afema.
Tableau n° 11 : Association SODEMI-
Opérateurs miniers
MINE
D'OR
D'ITY
EN 1991
|
Sociétés ou
Actionnaires
|
PART
|
|
MINE
D'OR
D'ANUIRI-ASUPIRI
En 1992
|
Sociétés ou
Actionnaires
|
PART
|
SMI
|
51%
|
EDEN ROC
|
68%
|
SODEMI
|
34%
|
SODEMI
|
32%
|
BVA
|
15%
|
|
|
Personnel SMI
|
02%
|
|
|
Tableau réalisé grâce aux données
des documents utilisés
En matière d'exploration, la SODEMI
travaille soit seule, soit en association avec les différents
opérateurs miniers :
- Falconbridge , Trillion , Marshall , Minerals , Placer Dome
(Canada)
- Anglo-American , Purity Metals , Randgod, Gencor (AFRIQUE DU
SUD )
- La Source Développement SA (FRANCE)
En 1973, la SODEMI a annoncé les résultats
positifs de sa campagne de prospection géochimique alluvionnaire
entreprise dans le nord - ouest de la Côte d' Ivoire, notamment dans les
régions d' Odienne, Boundiali, Korhogo, Niakaramandougou et Man. Ces
résultats concernaient essentiellement le Nickel et, dans une moindre
mesure, l'or.
Ainsi un district nickélifère dit de Biankouman
a-t-il été cerné au nord de Man.
Un intéressant indice de nickel latéritique a
été découvert au nord d' Odienné, près de
Syola. Près de Boundiali et dans la région de Nielle, la SODEMI a
pu déceler par géochimie des zones nickélifères
vraisemblablement sulfurées d'un type nouveau en Cote d' Ivoire.
Enfin une vaste zone d'or alluvionnaire a été
découverte à l'Est de Niakaramandougou, dans le bassin du
N`zi.
En 1974, la mission n° 67-13 basé
à Man a obtenu des résultats qui confirment la vocation
nickélifère du `' district de Biankouma `' et
l'intérêt économique des principaux indices de Nickel
latéritique (Sipilou, Foungouesso). Cet intérêt a
été marqué par la visite d'importantes
sociétés étrangères connues pour leurs
expériences dans le domaine de mise en valeur de ce type de minerai .La
mission nickel -Biankouma a été chargée dès
octobre de compléter l'exploration du district nickélifère
de Biankouma dans le cadre du permis de recherches `'A'' valable pour le
nickel, octroyé par l'administration des Mines.
· la campagne de sondage sur les indices de nickel de
Sipilou et de Foungouesso dont l'exécution a été
projetée pour le dernier trimestre fut reportée au début
de l'année 1975 ;
· la mission n°14 fut créée en octobre
en vue d'achever l'exploration géochimique et minéralogique
alluvionnaire de la province métallogenique de Man.
Cette mission a découvert un intéressant indice
d'or alluvionnaire, deux indices de titanomagnetite, ainsi que deux zones
anomales de nickel.
· la mission n°789 basée à Korhogo a
étudié en deuxième phase les indices d'or, de diamant et
d'ilménite magnésienne, de chrome- nickel et de cuivre -
molybdène découverts en 1972 et 1973 dans le Nord et le Centre-
nord du territoire national.
Tableau
n°12 : les gisements aurifères prouvés
GISEMENTS
|
SITUATIONS GÉOGRAPHIQUES OU
RÉGIONS
|
ESTIMATION DES RÉSERVES
|
|
Gisement d'Ity sous préfecture de Zouan-Hounien
|
2 000 000 tonnes avec une teneur de 8 à 9
g/t
|
Or (Au)
|
Gisement d'Aniuri-Asupiri à Maféré
(Aboisso)
|
2,060 millions, teneur de 3,99 g/t
|
|
Gisement d'Angovia à Yaouré (Bouaflé)
|
3 540 000 t, teneur de 4,89 g/t
|
|
Gisement d'Agbaoua à Hiré
|
1 200 000 t, teneur de 4,89 g/t
|
|
Gisement de Kokoumbo
|
800 000 t, teneur de 0,7 g/t
|
Source : Direction des mines
Région d'Issia
Les résultats obtenus par la laverie pilote ont mis un
accent particulier sur la prospection minéralogique alluvionnaire et
éluvionnaire. L'examen des concentrés recueillis s'est
révélé peu porteur d'or. Quelques puits ont
rencontré des grains d'or relativement gros, pépitique,
associé à des grains fins et à de la poussière
d'or. Un prélèvement de 44,5m de gravillons ferrigineux provenant
d'une trachée de 66,86m x 0,5m traité en laverie ont fourni
40,153 g d'or soit d'une teneur de 1,3 g/m3 de gravier en place.
Ceci ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche de l'or dans la
région méridionale de la Lobo.
TROISIEME PARTIE
L' EVALUTOIN DES ACTIVITES DE LA SODEMI
TROSIEMETR Le statut des sociétés d'Etat
défini dès la création de celles ci a t'il
été bénéfique à la Sodemi ? Ce qui est
certain, c'est que cette société demeure l'une des meilleures
SODE puisque retenue par le Conseil National du 12 juin 1980 lors de la
restructuration de l'ensemble des SODE.
Les compagnies minières dans leur
ensemble ont eu affaire sur leur site d'exploitation, à une concurrence
déloyale de la part des exploitants clandestins.
. Faire un bilan des activités de la Sodemi serait
positif, car malgré les crises économiques ,les
difficultés socio politiques , selon les différents entretiens
que nous avons eu avec certains responsables ,augure l'avenir avec beaucoup
d'optimisme.
Chapitre I : LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE CROISSANCE
ECONOMIQUE DE LA COTE D'IVOIRE 1960 1980
A) De la responsabilité politique
Comme nous avons eu à le dire
plus loin, la prospection minière n'est pas véritablement
poussée en Cote d'Ivoire .Certes, il existe des perspectives
intéressantes d'exploitation de minerai de fer qui permettaient
d'envisager le développement d'une industrie lourde.
S'étant dotés de moyens juridiques importants
après la création de la Sodemi, les pouvoirs publics
contrôlent maintenant toutes les activités de prospection de
recherche et d'exploitation. Et cela a suscité le choix d'un
régime minier en 1964, hérité du code minier
français70(*) .Dans
le souci de donner une nouvelle chance à l'industrie minière les
autorités vont disposer d'une nouvelle législation en
matière de mines (voir la nouvelle loi minière).
B) Le contexte socio politique et économique
Le libéralisme économique avec comme clé
de voûte l'agriculture, va connaître un grand succès. Le
pays connaît une croissance économique soutenue défiant
les résultats enregistrés ailleurs sur le continent.
Le taux de croissance moyen du PIB en terme réel
était de 7,5% 71(*).
Cette croissance continue était le fait de
l`agriculture avec le développement des cultures d'exportation telles le
café et le cacao. Un essor industriel, lié à la
transformation locale de nos matières premières va s'appuyer sur
cette croissance économique fondée sur l'agriculture.
Profitant du désastre causé par les
intempéries climatiques (en 1975, la neige a gelé les cultures
de café et de cacao du Brésil), la Côte d' Ivoire avec le
Ghana ont- été les seuls vendeurs de café et cacao sur
le marché mondial.
L'offre mondiale ayant diminué et la demande
étant forte, les prix mondiaux du café et du cacao ont
augmenté de façon spectaculaire (ils se sont multipliés
par plus de 1000) par le simple jeu de l'offre et de la demande. La Caisse de
Soutien et de Stabilisation des prix des Produits Agricoles (CSSPPA) a
enregistré des excédents financiers très énormes,
accélérant par conséquent et brutalement la croissance
économique ivoirienne en 197772(*).
Cette situation économique a profité à
la Côte d'Ivoire qui a mis en oeuvre un vaste programme de
développement économique volontariste (hors plan quinquennal),
des infrastructures économiques, d'industries nouvelles.
C) BILAN DE LA PERIODE 1960-1980
La SODEMI venant d'être créée, l'Etat
comme nous l'avons dit plus haut s'est doté d'un instrument juridique
avec le code minier issu du système colonial français. Nous
retiendrons dans son intégralité le nouveau code minier de 1995
élaboré par le gouvernement ivoirien (voir en annexe).
Cependant, il serait mal aisé de faire un bilan sur
les activités de la SODEMI car nous n'avons pas accès aux cahiers
de comptes .De1960 à 1980 seuls les produits agricoles
constituaient véritablement l'économie de la Côte
d'Ivoire. La SODEMI qui se contentait de la prospection, de la recherche, va
se lier à diverses sociétés, soit par convention, comme
avec la société WASTON, soit en tant qu'Administrateur ou
Représentant de l'Etat ivoirien, comme avec les sociétés
SOBRICI et CIMAO .De 1910 en 1977 l'exploitation du diamant par l'association
SODEMI-WASTON, pour plus de 2 000 000 de mètres cube traités
,420 00 caras ont été obtenus73(*).
L'activité la plus importante de la Sodemi a
été son alignement dans le programme directeur des
autorités, avec le plan quinquennal de recherche minière en
République de Côte d'Ivoire .L'industrie ivoirienne s'écrit
sur deux périodes74(*) :
-la période de démarrage (1960-1970) avec une
ouverture sur la marche intérieure dictée par le premier plan de
développement.
-la période de croissance de1970-1980 avec la mise en
application des deux plans quinquennaux.
La décennie 60-70, grâce donc aux plans
quinquennaux de développement et aux perspectives décennales, a
vu se développer de nombreuses unités d'import substitution, de
quelques unités de transformations de ressources nationales et de
produits agro industrielles. L'industrie extractive fait partie du secteur
industriel qui regroupe entre autre l'industrie manufacturière,
l'énergie électrique, l'eau et le gaz. La SODEMI
créée quelques années plutôt était encore au
stade de la recherche et de l'exploration. Son bilan est plus technique que
financier et se résume en quelques résultats :
-prise en charge du gisement aurifère d'ity ou 11
tonnes d'or venaient d'être reconnues.
-équipement de la SODEMI, adéquat et
adapté à l'étude et à la prospection
minière
-découverte d'importantes masses de fer et de titane
dans le HAUT COMOE.
En général, la SODEMI a procédé au
développement et à la valorisation des indices miniers reconnus
tels le diamant, le fer, le tantale le molybdène, le cuivre le chrome,
le nickel, le cobalt, la platine, l'or, le manganèse, l'aluminium et les
matériaux de construction.
L'adoption de dispositions légales pour
réglementer l'activité minière date de 1964 ; elle a
été copiée sur le système français75(*).
Les différents rapports annuels de la SODEMI, parlent
des différents projets et programme : prospection
générale des différentes régions du pays,
présentation des indices miniers, l'association de la Sodemi avec
d'autres sociétés, son organisation interne...
Nous retiendrons donc que cette période a
été marquée par le désintéressement de
l'Etat malgré la création de la SODEMI. Ce état de fait a
entraîné l'invasion du des exploitants clandestins et
encouragé une production artisanale. Ces orpailleurs et diamineurs
clandestins, originaires de la Guinée, du Mali, de la Haute
Volta76(*) avoisinent les
40 00077(*).
Cependant conformément à sa
mission et à ses objectifs, la SODEMI poursuit les exploitations et
les recherches. C'est ainsi que le gisement d'or d'Ity découvert en
1959 par le BUMIFOM78(*),repris par le BRGM va être mis à jour
à partir de 1974 par un consortium auquel prend part la
SODEMI :
-SODEMI : 50%
-BRGM : 16%
-MOKTA : 16%
-l'Omnium des Mines : 16%
En 1977, la compagnie de MOKTA et l'Omnium des Mines
cèdent leur part à la SODEMI portant la part de celle-ci
à 83%.
Cette période se caractérise aussi par
l'importation de l `or par les autorités. De 1960 à 1974
cette importation se chiffrait entre 400 et 600 kg/an79(*).L'or en provenance de la
Suisse, de la France et de façon officieuse du Ghana, était
destiné à des fins monétaires, médicales
(prothèse dentaire) et domestiques (bijouterie).Ce trafic entre en
baisse de 1973 à 1979(100 à 300 kg/an.
Autre fait important, la SODEMI tient à la disposition
des opérateurs économiques une importante documentation de base
concernant l'hydrogéologie. La possibilité d'alimenter certaines
entreprises en eau et l'utilisation comme d'eau de table des nappes
phréatiques, sont proposées par la SODEMI. La SODECI80(*) dans ce domaine a
sollicité ses services.
L'élaboration de la carte géologique a
été d'une grande utilité à plusieurs entreprises et
services publics : Services Agricoles
Génie Rural
Travaux Publics
Enseignement
Sociétés Minières...
Chapitre II: LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA CRISE
ECONOMIQUE ET FINANCIERE 1980-1989
A- RESTRUCTURATION DES SODE
La manifestation de la crise économique et
financière au début des années 1980 est certainement une
des résultantes de la dette et de la baisse des coûts à
l'exportation.
Ce qui a dénoncé les faiblesses du
libéralisme économique et de l'appareil de production de
l'Etat.
Pour résoudre cette crise financière le
gouvernement opte pour une politique de réduction des dépenses
publiques c'est à dire à l'ajustement interne. L' une de ces
mesures est l'alignement des salaires des établissements publics
à la grille des fonctionnaires, puis au blocage des avancements
salariaux des fonctionnaires81(*) ;l'autre mesure est la décision du
conseil national , qui après avoir dénoncé les
dérèglements financiers et les abus de toutes sortes
observées dans les entreprises publiques,annonce que seules seront
maintenues 7 SODE,les autres étant soit supprimées ,soit
rattachées à l'administration82(*).
La SODEMI fait partie des sept sociétés d'Etat
conservées. Cela certainement pour sa mission qui lui a
été confiée et pour le sérieux avec lequel elle
est gérée .Ses activités sont suivies de très
près par les autorités. Chaque année un rapport sur les
activités (prospection exploitation finance ...) est
rédigé et présenté à
l'autorité .Une bonne partie de notre travail repose sur ces
différents rapports dont nous vous présentons un chapitre :
celui de 1986.
B- EXERCICE 1986
COMPTE D'EXPLOITATION GENERALE
Charges
VARIATION DES STOCKS APRES PROVISION POUR DEPRECIATION
ACHATS
MATIERES CONSOMMABLES
FOUNITURES EXTERIEURES
TRANSPORT S
SERVICES EXTERIEURS
LOYERS ET CHARGES LOCATIVES
ENTRETIENS, REPARATIONS VEHICULES
ENTRETIENS, REPARATIONS MACHINES
ENTRETIENS, REPARATIONS BATIMENTS
ASSISTANCE TECHNIQUE
PUBLICITE
TRAVAUX A FACON-SOUS -TRAITANCE
FRAIS DE P ET T
LOCATION MAIN D'OEUVRE
DOCUMENTATION ET ABONEMENTS
AUTRES SERVICES EXTERIEURS
CHARGES ET PERTES DIVERSES
ASSURANCES
AUTRES CHARGESET PERTES
FRAIS DE PERSONNEL
IMPOTS ET TAXES
FRAIS FINANCIERS
DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS
IMPOTS SUR LES RESULTATS
PRELEVEMENTS FNI
BENEFICE NET À AFFECTER
|
11 215 949
167 889 209
50 827 223
117 061 986
16 136 920
120 716 947
4 099 818
12 025 245
10 374 736
1 862 684
38 040 363
1 803 750
482 593
14 450 810
9 128 159
2 296 333
26 148 456
13 861 458
12 846 861
1 014 597
658 733 487
60 264 184
49 762 407
1 688 966 204
1 000 000
1 915 000
-------------
|
Total débit
|
2 788 461765
|
PRODUITS
Travaux EN FRAIS ETABLISSEMENTS
VARIATION PROD.STOCKS
PRESTATIONS SERVICES
PROD .IMMOB
PRODUITS ACCSSOIRES
SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
PRODUITSFINANCIERS
REPRISE /SUBV.EQUIPEMENT
REPRISE /Amortis.Prov.
REPRISE / Fonds de dotation
PLUS-VALUES DE CESSION
PERTES NETTES À AFFECTER
TOTAL CREDIT
|
632 710 037
5 289 640
40 141 991
802 528
39 501 604
371 142 985
283 258
2 500 000
-
1673 078 132
-
23 011 590
2 788 461 765
|
Source rapport annuel 1986
Ce même rapport nous fait
état du passif et du actif de cette même année. La lecture
des deux tableaux ci dessus nous montre une certaine transparence dans les
fonds reçus.
C- RELANCE DE L'ACTIVITE MINIERE
La crise économique et financière que
connaît la Côte d'Ivoire avec la mévente de ses produits
agricoles et un endettement qui la soumet à un programme d'ajustement
structurel, contraignent les autorités ivoiriennes avec à leur
tête le président Houphouët, à relancer
l'activité minière ; se basant donc sur le décret
n°84-1061 du 13 septembre1984 dans un cadre réglementaire, elles
autorisent l'exploitation de l'or et du diamant.83(*)Au cours de cette relance la
SMI84(*) est
créée en 1983.La SODEMI représente l'Etat avec 60% du
capital qui était de 600 millions. La découverte de gisement de
petrole au large des côtes ivoiriennes va augmenter l'enveloppe
budgétaire qui était commune aux mines et au petrole. Cette
coïncidence va emmener les autorités à accorder plus
d'importance aux ressources du sous sol.
Chapitre III : LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA
CRISE ECONOMIQUE FINANCIERE ET POLITIQUE 1990-2000
Cette période marque un point
important dans la situation socio politico économique de la Côte
d' Ivoire. .Après avoir présenté les différents
aspects de cette situation, nous nous attarderons sur l'industrie
minière et ensuite sur le cas de la Sodemi.
Sur le plan polico économique, le vent de
l'EST85(*) souffle sur le
continent entraînant ou provocant la chute de certains régimes
politiques. Le régime du Président subit des pressions
extérieures et très vite le multipartisme est
instauré ; le paysage politique s'enrichit de plusieurs partis
politiques. La construction de la Basilique Notre Dame de la Paix de
Yamoussoukro étant achevée son inauguration et sa
consécration par le Pape Jean Paul II suscitera les réactions
controversées des opposants au régime.
EN1993, la situation socio politique du
pays change. L'avènement du Président BEDIE86(*) va permettre la redynamisation
du secteur minier. La Sodemi à cet effet va se renforcer en
équipement et infrastructures .Le programme du candidat Henri KONAN
BEDIE lors de la campagne présidentielle proposait de donner un second
poumon économique à la Côte d'Ivoire.
Se basant sur le secteur minier,
énergétique, pétrolier et gazier pour en faire la seconde
mamelle de l'économie ivoirienne, les nouvelles autorités vont
intensifier les opérations de prospection et de recherche .C'est
ainsi que le Ministère des ressources minières et
pétrolières s'est employé à mettre à la
disposition des opérateurs miniers des cartes géologiques au
1/100 0087(*) avec la
collaboration de la coopération Allemande sur les monts Gorowi
près de Dabakala et à l'ouest de Yamoussoukro.
La recherche de l'or a été
l'activité minière la plus menée à cette
époque avec l'attribution de plusieurs permis de recherche aux
multinationales surtout et à la SODEMI qui s'était
associée à la société GENCOR pour l'exploitation
de la mine de Fetèkro ( BOUAKE).La relance de l'activité
minière étant devenue une réalité, l'adoption d'un
nouveau code minier plus attractif était nécessaire (voir en
annexe).Ce qui fut fait en mai 1995 .La volonté du gouvernement,la
dotation du pays d'un nouveau code minier attirent les investisseurs et
entraînent évidemment l'agrandissement du cadastre minier. En
1996, ce cadastre compte plus de quarante permis de recherche et trois pour
l'exploitation de l'or. Or de 1960 à 1993, il n'y avait que sept
opérateurs miniers qui s'intéressaient à l'or88(*).De1993 à 1999, toujours
dans le même secteur, le nombre est passé à vingt neuf
(29) .D'une superficie de 410589km2 en exploitation en 1996 le cadastre
minier en 1998 s'étendait sur 670600 km2, soit les deux tiers de la
surface totale du birrimien89(*).
La Sodemi a traversé les
différentes crises que le pays a connues. Par sa gestion rigoureuse et
par la compétence et la qualification de ses agents, elle va s'imposer
dans le milieu minier en étant la seule structure étatique .La
libéralisation du secteur minier a placé la Côte d'Ivoire
parmi les exportateurs miniers (l'or surtout)90(*)
CONTRIBUTION A L'ECONOMIE IVOIRIENNE
a- CONTRIBUTION DIRECTE (les effets des
activités de la SODEMI sur la population et l'économie
ivoirienne)
La SODEMI est confrontée à des problèmes
d'ordre socio économique : l'exploitation clandestine et le travail
des enfants dans les mines91(*).Pour résorber ces problèmes, elle a
décidé d'encadrer les exploitants clandestins en les organisant
en GVC92(*) ; ce fut
le cas à Seguela et à Man. Les enfants travaillant dans ces
mines étant devenus producteurs, ne sont pas quant à eux soumis
à ce même principe. Sur le terrain ils sont le plus souvent objet
de tracasserie de la part de la SODEMI et de la gendarmerie93(*).La société a
procédé à la construction d'écoles, de
marchés et de centres de santé afin de permettre à ces
populations de vivre décemment. D'autres réalisations socio
économiques sont envisagées. A Ity, il y a eu l'entretien des
routes et la construction d'école et de château d'eau.
L'embauche des populations villageoises a donné un nouveau souffle
à l'économie locale ; sans compter le paiement des taxes
aux communes où elle mène ses activités. Il y a donc une
part active à l'activité socio économique. En outre la
SODEMI possède le plus grand nombre de permis de recherche en 1996.
Nous expliquons cela par son association avec d'autres entreprises94(*).
Un autre problème rencontre sur le terrain, c'est que
les populations villageoises ou locales pensent que la Sodemi exploite leur
richesse.
Pour le moment sa contribution à l'économie est
très infime. Cela se fait par le paiement des droits de dossier de
toute personne physique ou morale qui désire exploiter des gisements ou
faire de la prospection minière. Ensuite, il y a la redevance
superficielle qui est fonction des superficies ; il y a les taxes sur les
produits miniers, taux selon le tonnage et la quantité du minerai.
b- PARTENARIAT (effet indirect)
La SODEMI exploite actuellement par ses moyens propres un
gisement alluvionnaire de colombo tantalite dans le centre ouest du pays et
des dépôts de calcaire coquillier (falun) sur le littoral.
Par le biais de ses filiales et en association avec des
partenaires Français et Canadien, la SODEMI, participe à
l'exploitation de deux (2) mines d'or.
La mine d'or d'Ity exploitée depuis 1991 par la
société des mines d'Ity -SMI(la Source Développement S.A
51% SODEMI 34% ,Public à travers la Bourse des Valeurs d' Abidjan 15%
dont 2% réservés aux personnel SMI) et la mine d'Anuiri-Asupiri
exploitée depuis 1992 par la société des mines de l' Afema
Somiaf (Eden Roc 68% , SODEMI 32% ) la production cumulée de ces
deux (2) mines dont le minerai est traité par lixiviation en tas, est
environ 2000 kg d'or par an. Les recherches et prospection de la SODEMI ont
attiré de nombreuses sociétés minières parmi
lesquelles nous citerons l'AFEMA (Aboisso) à Angovia
(Bouafle-Yamoussoukro) et à Seguela.
Sa participation au consortium d`Ity de 1974 était de
142 914 000f CFA pour un total de 170300 000 f CFA.95(*)
La société RANDGOLD a trouvé de l'or
à Niellé.
ECUGOLD a trouvé de l'or à
Bonoukro(Oumé)
ESTROCAN a trouvé de l'or à Agbaou
(Hiré)
FALKONE BRIDGE (société canadienne) a
découvert du nickel (Biankouma-Touba).Apres le forum de 1996, l'on a
découvert du tantalite à Issia ; il y a donc un boom.
Certaines sociétés cherchent des partenariats avec la SODEMI.
Graphique 1 : Production de l'or
(kilo)
Source : Etude et Conjoncture, année 2004 p21
Comme nous le voyons ,de 1993 à1996, la production
ivoirienne pour l'or progresse de 1800 à 2000 kg .En 1997,cette
production atteint le point record de 2500 kg ;de 1999 à 2000 , la
production atteint les points culminants de 3000 à 3500 kg avec
cependant une chute en 1998.
CONCLUSION
En Côte d'Ivoire, la prospection minière n'est
plus à ses débuts. Des perspectives assez intéressantes
d'exploitation de certains minerais (le fer notamment) existent et permettent
même d'envisager le développement d'une industrie lourde.
Cependant les investissements font encore défaut, tout comme une bonne
politique de développement du secteur minier. L'Etat est maître du
sous sol en Côte d'Ivoire et dispose de moyens juridiques importants qui
lui permettent de contrôler les activités de prospection, de
recherche et d'exploitation.
Dans le même temps, l'économie ivoirienne se
diversifie, devient donc moins vulnérable aux aléas de la
conjoncture.
S'il est vrai que la Côte d' Ivoire a pu et su
profiter, à l'occasion , de circonstances favorables, il importe
d'être conscient que cette réussite n'est pas le fruit d'un hasard
heureux , mais celui d'une politique économique
délibérément choisie et appliquée avec
continuité. Ce qu'on a appelé parfois le miracle ivoirien n'en
est pas un, il est le résultat du choix qui a été fait
dès le départ et constamment maintenu d'un modèle de
croissance fondée sur la confiance et l'ouverture sur
l'extérieur. D'autres modèles de croissance ont été
proposés et mis en oeuvre dans d'autres pays ; il ne nous
appartient pas d'en juger mais simplement de dire ceci : pour la
Côte d' Ivoire, dans les conditions qui étaient les siennes, le
choix a été bien fait, le pari libéral était un
pari raisonné et raisonnable et il a été gagné
puisqu'il nous a permis de déclencher et d'entretenir cette croissance
économique sans laquelle il n'est pas de développement
possible.
La création d'organismes destinés à
accroître l'efficacité de l'Etat dans les domaines qui
apparaissent comme essentiels a rendu possible la réalisation des
objectifs du plan. Ces créations originales , Société
d'Etat , Etablissements Publics, Sociétés d'économie
mixte, dotés d'une plus grande souplesse de fonctionnement , donc
investis d'une efficacité plus grande , étaient essentiellement
opérationnels et ont permis la réalisation de programmes
sectoriels importants dans des domaines aussi différents que
l'agriculture , la construction ,la formation. A l'avenir de nouveaux
organismes devront sans dote être imaginés, créés et
surtout des politiques cohérentes et détaillées devront
être élaborées en vue de préciser les objectifs que
l'Etat entend atteindre et les moyens qu'il mettre en oeuvre dans les
différents secteurs de la vie économique et sociale.
Nous retiendrons que :
La SODEMI a procédé à l'inventaire minier
de la Cote d'Ivoire (voir carte d'indices miniers).
Elle agit comme une société privée en
commercialisant elle même les produits de ses découvertes. Cela
concerne surtout le manganèse, le diamant avant la guerre et l'or.
Ces produits sont vendus à l'état brut puisque
la société ne dispose pas de structures de transformation. Le
personnel en ce moment est totalement ivoirisé et comprend toutes les
compétences dont des experts en mine et en géologie ; le
dernier inventaire des indices miniers date de 1996. En 1998, elle a
procédé à l'exploration et à l'exploitation de
certaines mines ; ce travail s'est fait seul ; parfois avec certains
partenaires.
L'industrie minière n'est tout simplement pas
développée pour des raisons politiques. En plus le domaine
minier nécessite des investissements à long terme. Dans les pays
à revenu minier, le contribuable participe à l'exploitation
minière. Ce n'est pas le cas en Côte d'Ivoire.
A l'instar de l'agriculture, l'industrie minière
pourrait soutenir l'économie Des gisements importants existent et
pourraient soutenir l'économie. Quant à savoir si
l'activité de la SODEMI a une portée historique, nous
répondrons que grâce aux découvertes des prospections et
des recherches, beaucoup de sociétés minières viennent en
Côte d'Ivoire.
La SODEMI vit aussi des problèmes financiers car les
investissements à elle consacrer, ne sont pas énormes.
Si l'on s'en tient aux rapports des experts, la durée
de vie d'un gisement varie de 20, 30 ,40 à 50 ans. Le domaine minier
utilise beaucoup les recherches et les avancées de la technologie. Pour
preuve, des gisements fermés ont été ré
ouverts ; c'est le cas de la mine de manganèse de Grand Lahou
exploité avant les indépendances par la compagnie de moktar et
fermée depuis lors. Sa réouverture par la Sodemi a permis de
déceler des indices 3 à 4 fois supérieurs à ceux
trouvés par les exploitants européens .Le maintien de la Sodemi
au titre des Sociétés d'Etat lors du conseil national du 12juin
1980 est dû à ses résultats positifs. En 1976 avec la
découverte du pétrole en Côte d' Ivoire, il y a eu une
relance de l'activité minière qui à cette époque
avait la même enveloppe budgétaire avec le pétrole.
Toujours au plan des activités socio économiques, le docteur GAHE
nous a rassuré que toute société minière, selon
les clauses, doit réhabiliter la parcelle exploitée avant de la
quitter. Pour ce fait, des études d'impact environnemental y sont
menées. On fait une étude du sol pour voir si le sol n'est pas
pollué. La Sodemi a des partenaires parmi lesquels on peut
citer : la Chine, l'Afrique du sud, le Canada, l'Australie la
France....Elle apporte son expertise à des sociétés
minières installées en Côte d'Ivoire et dans la sous
région. Nos géologues et géophysiciens sont
sollicités pour faire des recherches sur les permis des
demandeurs ; la recherche minière la moins coûteuse
s'évalue en millions de francs CFA (60 à 100 millions. Ce qui
fait que la recherche minière n'est pas à la portée de
tous. Dans l'industrie minière, dans la recherche et la prospection, la
Sodemi est la seule à représenter l'Etat.
PLAN QUINQUENNAL DE RECHERCHES MINIERES EN REPUBLIQUE
DE CÔTE D'IVOIRE
---------------------------
PROGRAMME DE LA SODEMI 1971- 1975
A la demande du Ministère du
Plan, la SODEMI a au cours du premier trimestre 1970, procédé
à un important travail de préparation du Plan de Recherches
Minières 1971-1975 '' qui doit s'intégrer dans le
`' Plan Quinquennal 1971-1975 `' de la Côte d' Ivoire.
La conception, l'élaboration et
la présentation définitives ont été le
résultat d'une étroite collaboration entre les autorités
responsables des Ministères du Plan et des Finances, les membres du
comité technique et les directeurs de la SODEMI (DR, DDM, DG).
Un plan quinquennal implique de
grandes lignes de recherches dont le choix est fonction de leur
probabilité de réussite, de leur importance pour
l'économie ivoirienne et enfin de l'intérêt qu'elles
peuvent présenter dans l'économie mondiale.
Les grandes lignes de ce `'plan quinquennal `' se
dégagent de la façon suivante :
Zones géographiques
Zone Ouest et Nord-Ouest 1971-1972
Zone Est et Nord-Est
1973-7974
Zone Centre
1975
Objectif
I. Développement et Valorisation des Indices miniers
reconnus
II .Géologie de l'environnement
III .Recherche d'indices miniers nouveaux.
Chapitre I .Développement et Valorisation des
indices miniers reconnus
Les travaux antérieurs ont
permis de mettre en évidence et de reconnaître en surface un
certain nombre d'indices miniers. Cette connaissance superficielle est
insuffisante et il est nécessaire de pousser maintenant les
études en profondeur sur indices sélectionnés.
Chapitre II. Géologie de l'environnement
L'essor démographique et industriel
du pays nécessitera également un effort dans un domaine nouveau
de la géologie. Appelé `' géologie des milieux urbain et
rural `', problème aigu dans les pays industrialisés et qui va le
devenir rapidement en Côte d'Ivoire. Cette nouvelle branche coordonne
à courtes et à longues échéances tous les aspects
des relations réciproques entre le développement urbain et
industriel d'une région donnée, et son milieu géologique
ambiant. Un de ses aspects fondamentaux est l'hydrogéologie, aussi bien
dans le développement du Grand Abidjan que dans celui des centres de
l'intérieur.
Chapitre III. Recherche d'indices miniers nouveaux
La réalisation des opérations
du Chapitre I n'est possible que grâce à l'effort à
long terme fait dans le passé pour la recherche d'indices miniers
nouveaux. Cette recherche exige la mise en oeuvre de méthodes
s'appliquant à de grandes surfaces et de procédés modernes
(aérogéophysique, géochimie régionale,
photogéologie, etc.....)
Cet effort doit être poursuivi au cours du nouveau Plan
quinquennal si l'on veut réserver l'avenir minier de la Côte d'
Ivoire.
Financement
Dans une enveloppe globale de 1 965 millions F.CFA, le
budget se répartit de la façon suivante :
Chapitre I .18%.................... 360 millions
Chapitre II .20%.................... 405 millions
Chapitre III .62%.................... 1200 millions
_______________
Total ............................. 1 965
millions
Moyens :
En plus des moyens traditionnels, moyens d'investigation
modernes, couverture aéromagnétique, et photo géologique,
sondages profonds et analyses géochimiques à grand rendement avec
un spectrophotomètre à absorption atomique.
LA NOUVELLE LOI MINIERE (MAI 1995)
NOTE DE PRESENTATION DE LA
NOUVELLE LOI MINIERE
I- RAPPEL HISTORIQUE
1/ LES PRINCIPES
Dès son accession à l indépendance. La
Côte d ivoire a initié une politique volontariste de mise en
valeur de son secteur minier marquée par :
-l'adoption d'un code minier attractif résultant de la
loi n°64-249 du 3 juillet 1964 et des textes pris pour son
application ;
-la création d'une société d'Etat en
charge des intérêts de l'Etat dans le secteur minier, la
Société pour le Développement des Mines (SODEMI) ;
-la mise en place d'un plan de développement
progressif, en deux phases du secteur :
- privilégiant l'exploration et l'inventaire des
ressources minérales,
- devant permettre, à terme, une exploitation
rationnelle du secteur.
Les objectifs notamment ceux concernant la première
phase, ont été très largement atteints puisqu'
aujourd'hui, les travaux entrepris ont relevé l'existence de très
importants gisements de fer, de nickel, de manganèse, d or et de
diamant, de pierre ornementale et de sable de verreries et permettant
désormais, d envisager l'exploitation, à grande échelle de
ce secteur.
2/ LES TEXTES
Le code minier résultait pour l'essentiel :
- de la loi n° 64-249 du 3 juillet 1964, portant code
minier ;
- du décret n° 65-96 du 26 Mars 1965,
déterminant les modalités d'application de la loi n°64-29 du
3 juillet 1964 susmentionnées.
- des arrêtés d `application de cette loi,
notamment l'arrêté n°806FAEP DMG du 26 avril 1965, fixant la
forme et déterminant les modalités de l'instruction des demandes
relatives à la réglementation minière.
Ces textes se sont avérés inadaptés au
nouveau contexte économique global notamment à la
redéfinition de la politique décidée par le Gouvernement,
dans ce secteur.
Aussi, un nouveau projet de loi minière a
été adopté en Conseil des Ministres et
déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale en vue de
son adoption.
II- CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES
DE LA NOUVELLE LOI MINIERE
1 / GENERALITES
La nouvelle loi minière s'attache à rendre
l'activité minière plus attrayante pour les investisseurs
privés en créant un cadre institutionnel plus adapté et
cohérent .A ce titre :
- elle constitue désormais un texte unique, qui tient
compte du caractère spécifique des activités de recherches
et d'exploitation des substances minérales et qui remplace
l'ensemble des textes d'autrefois épars régissant la
matière ;
- elle accorde une importance particulière à la
recherche de gisement économiquement exploitable ;
- elle remplace les contrôles à priori de
l'ancien code par un contrôle à posteriori aux contours bien
définis ;
- elle ramène les délais d'instruction des
dossiers de 6 mois à 6 semaines
- elles supprime le régime de concession
minière, procédure lourde et complexe, au profit d un seul titre
d exploitation, le permis d exploitation ;
- elle autorise toute session, transmission des titres miniers
ou toute renonciation à ces titres et facilite de ce fait la
continuation de l'exploitation, le cas échéant, par des nouveaux
opérateurs ;
- elle garantie l'acquisition d'un titre d'exploitation au
détenteur de titre de recherche pour les substances minérales
découvertes ;
- elle permet désormais de faire coïncider la
durée du titre minier à celle de la vie de la mine ;
- elle prévoit un ensemble de mesure incitative en
phase de recherche et /ou d exploitation ;
- elle garantit à l'investisseur la libre
transférabilité de ses capitaux ;
- elle prévoit enfin pour faciliter le
règlement des litiges, une procédure transactionnelle avec l'
administration des mines qui peut intervenir à tout moment, de
même que le recours, le cas échéant à
l'arbitrage.
2/ GARANTIES
Réglementation des changes
Les titulaires des titres ou autorisations minières
peuvent :
- ouvrir et opérer en Côte d Ivoire et ailleurs
des comptes en monnaies locales ou en devises ;
- encaisser en Côte d Ivoire ou à
l'étranger tout fonds acquis ou emprunté à
l'étranger, y compris les recettes provenant de la vente de leur
production ;
- opérer tout transfère de capitaux ;
- payer toutes facture à l étranger. La libre
transférabilite est étendue aux revenus.
Règlement des
différents
Les différents survenus dans l'exécution des
dispositions de la loi minière sont réglés à l'
amiable entre l' Etat et les bénéficiaires d un titre ou d une
autorisation et , le cas échéant , en dernier ressort , par
les juridictions compétentes ivoiriennes ou par un tribunal arbitral
conformément au droit ivoirien.
3/ IMPOTS ET TAXES
Le titulaire d'un titre ou d'une autorisation est tenu au
payement :
- d' un droit fixe ;
- d' une redevance superficiaire proportionnelle à la
superficie accordée ;
- d' une taxe ad valorem en proportionnelle perçue de
manière similaire aux taxes ;
Sur le chiffre d'affaires (uniquement pour les titulaires d'un
permis d'exploitation) ;
- d'une taxe sur le profit additionnel ou super-
bénéfice ;
- d'un acompte sur les frais de réhabilitation de
l'environnement enfin d exploitation.
Les montants et les modalités de règlement de
ces droits et acomptes sont précisés par décret.
4/ AVANTAGES FISCAUX
Exonération
Les titulaires d'un titre ou d une autorisation
minière sont exonérés :
En phase de recherche :
- de la moitié des droits d'enregistrement en
matière de constitution de société ;
- de l`exonération de tous droits et taxes (droit
d'entrer TVA) liés à l'importation des
matériels,matériaux, machines et équipements
nécessaires à la réalisation du programme agrée, y
compris les pièces détachées pour une valeur n'
excédant pas 30% de la valeur CAF des biens.
En phase d exploitation
- de l'ensemble des exemptions prévues par le code
général des impôts.
- des droits d'entrée, TVA non comprise, sur les biens
d'investissements importés pour une période n' excédant
pas 4 ans .
Ne peuvent donner lieu à des
exonérations :
- les biens importés dont on peut trouver
l'équivalent fabriqué en Côte d'Ivoire et disponible
à des conditions au moins équivalentes;
- les véhicules de transport des personnes et des
marchandises ;
- des meubles et autres effets mobiliers.
Admissions temporaires
Les biens d'investissement importés par le titulaire
d'un titre minier pouvant être réexportés ou
cédés après utilisation, peuvent bénéficier
du régime de l'admission temporaire sous réserve du
dépôt d'une caution forfaitaire fixée par décret.
FISCALITE
I- REGIME FISCAL
A - MINES.
1°/- Les produits extraits des mines sont soumis à
une redevance proportionnelle dont le taux général est
fixé à 5% de la valeur carreau mine (ramené à 0,1 %
pour l`or) ;
2 °/- Les substances concessibles exportées
sont soumises :
- à droit de sortie.
- à la contribution nationale
Sauf disposition particulière résultant d'un
statut d'entreprises prioritaires ou d'un régime fiscal de longue
durée :
- Pour les diamants, le droit de sortie et la
contribution nationale sont respectivement égaux à 11,62% et 6%
des valeurs mercuriales calculées à partir des valeurs unitaires
suivantes :
- diamant taillable ..............2 655f le carat
- diamant industriels ...........1 120f le carat
- borts .............................. 250f le carat
- Pour les minerais métalliques
(manganèse, columbo-tantalite) le droit de sortie est égal
à 6,43 % de la valeur fob.
B- CARRIERES
Les produits de carrières extraits sur le
domaine de l'Etat sont assujettis à des taxes s'élevant
à :
- 6 francs par mètre cube pour les produits
inférieurs à 5 mm
- 24 francs par mètre cube pour les produits
supérieurs à 5 mm.
C - ETABLISSEMENTS CLASSES.
Pour couvrir les frais afférents à leurs
contrôle et inspection, ces établissements sont soumis
semestriellement (ce qui correspond à une inspection) :
- à un droit forfaitaire de 750 ,1 500 et 3 000 f
respectivement pour les établissements de 3eme, 2eme et 1ere classe
- à un droit superficiaire dégressif :
- 50 f par mètre carré de 1
à 49 m²
- 45 f `' `' `' `' `' `' `' `' 50
à 99 m²
- 30 f `' `' `' `' `' `' `' `'
100 à 499m²
- 25 f `' `' `' `' `' `' 500
à 999m²
- 20 f '' `' `' `' `' `' 1000
à 4999m²
- 10 f `' `' `' `' `' `' au dessus de
5000 m²
D -APPAREILS A PRESSION.
Les épreuves d'appareils à vapeur donnent
lieu au paiement d'une taxe de :
- 2 000 f lorsque le matériel d'épreuve est
fourni par l'exploitant,
- 3 000 f lorsque ce matériel est fourni par le
service des mines
La taxe unitaire pour les épreuves des
récipients de gaz sous pression est de 20 francs.
E- BIJOUX D'OR.
La taxe de poinçonnage est fixée à
50 francs le bijou.
II-RECETTES
Les taxes et redevances provenant des différents
contrôles exercés par le service des mines ont été
les suivantes :
- Taxe proportionnelle sur les produits miniers
............50 581 533 f
- Taxe sur les produits de carrières
.......................... 8 165 025 f
- Taxes sur les établissements classés
......................18 017 590 f
- Taxe de poinçonnage des bijoux d'
or....................... 882 450 f
- Taxe de contrôle des appareils à pression
................ 128 000 f
- Droits divers afférents aux titres miniers :
- Renouvellement de permis d'exploitation.............
60 000 f
__________________
TOTAL :....................77 834 598 f
A ces taxes et redevances , il convient d' ajouter celles
perçues par le service des Douanes à l' occasion de la sortie des
substances minérales (Droit de sortie et de Contribution Nationale) dont
le montant s' est élevé à 85 501 845F C.F.A .En
1964 se décomposant comme suit :
- Sur le diamant .................................
72 655 805
- Sur le minerai de manganèse
...............12 846 040
__________________
TOTAL............................85 501 845
Ainsi donc, les produits miniers extraits en Côte d
`Ivoire, ont supporté, en 1964, des taxes dont le détail est
donné ci-dessous :
Diamant Manganèse TOTAL
et columbite
-droit de sortie .................F.C.F.A
47 914 885 12 846 040 60 760 925
-Contribution Nationale ......F.C.F.A
24 740 920 -- 24 740 920
-Taxe proportionnelle ........F.C.F.A
41 319 357 9 262 176 50 581 533
TOTAL...............F.C.F.A
113 975 162 22 108 216 136 083 378
RECAPITULATION (en F.C.F.A.)
A -Produits miniers : taxe proportionnelle
50 581 533
Droits de sortie
85 501 845
______________
TOTAL
.............. 136 083 378
B -Taxes diverses :
27 253 065
TOTAL GENERAL.........
163 336 443
Symboles des Substances Utiles
A : Argile
Fa : Falun
Mn : Manganèse
Al : Aluminium (bauxite)
Fe : Fer (magnétique) Mo :
Molybdène
As : Arsenic
Fe : Fer (hématite)
Mz : Monazite
Au : Or
Fk : Feldspath alcalin Ni :
Nickel
Cr : Chromite
Hg : Mercure (cinabre)
Sn : Etain (cassitérite)
CT : Columbotantalite
Im : Ilménite magnésienne
SV : Sable de verrerie
Cu : Cuivre
(satellite du diamant) Ta :
Tantalite
D: Diamant
Li : Lithium (spodumene) Ti :
Titane ( rutile )
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
SOURCES
Sources imprimées
1 ARCHIVES
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JORCI, loi n°84-1230, 1984, 8 novembre 1984
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République de Côte d'Ivoire :
Répertoire des grandes entreprises et industries
CEPICI, 1999,
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Ministère de l'Industrie: L'industrie ivoirienne de
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2004 n°52, 44 pages, pages 20 -21
Fraternité Hebdo
05 Décembre 1980 (indépendance 20 ans)
Fraternité Hebdo
Décembre 1990, n°1149 (30 ans de
libéralisme économique)
Fraternité Matin
Spécial indépendance an 20 novembre 1980
Jeune Afrique économique n°131, mai 1990
« Les cahiers économiques de la Côte
d'Ivoire » pages 73 à 103
Marchés Tropicaux, 31 mars 2000, 542 p
(numérotation spéciale)
Page 534 à 540
Table des illustrations
TABLE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 PRODUCTION DE
L'OR..........................................................p99
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU n° 1 : DECISIONS
RELATIVES AUX SODE...............................p11
TABLEAU n° 2 : LA PRODUCTION DU
DIAMANT(SAREMCI)........................p31
TABLEAU n° 3 : LA PRODUCTION DU
DIAMANT(SODIAMCI).......................p33
TABLEAU n° 4 : LA PRODUCTION
MINIERE IVOIRIENNE DE 19580 à 1965.p39
TABLEAU n° 5 : GISEMENTS DU
DOMAINE ARCHEEN.............................p44
TABLEAU n° 6 : GISEMENTS DU
DOMAINE BIRRIMIEN............................p46
TABLEAU n° 7 : PRINCIPAUX GITES
A TONNAGE...................................p48
TABLEAU n° 8 : EXERCICE
1984-1986...................................................p57
TABLEAU n°9 : PRINCIPAUX
GISEMENTS DE FER EN COTE D'IVOIRE.....p68
TABLEAU n° 10 : PLACE DE LA
COTED'IVOIRE DANS LA PRODUCTION DE
L'OR EN
AFRIQUE................................................................................p74
TABLEAU n° 11 :
ASSOCIATION SODEMI-OPERATEURS MINIERS..............p84
TABLEAU n° 12 : GISEMENTS AURIFERES
PROUVES...............................p86
TABLE DES CARTES
CARTE n° 1 :GITES ET INDICES
MINERAUX DE COTE D'IVOIRE.................p 25
CARTE n° 2 : DENSITE D'INDICES
MINERAUX..........................................p 26
CARTE n° 3:GISEMENTS ET
PRINCIPAUX INDICES MINERAUX .................p49
CARTE n°4 : CARTE GEOLOGIQUE DE
LACOTE D'IVOIRE ........................ p61
CARTE n°5 : LES GISEMENTS DU
DISTRICT MINIER DE MAN.....................p66
CARTE n°6 : SITUATION DES QUARTZITES
FERRUGINEUX DE LA COTE D'IVOIRE
..............................................................................................p67
CARTE n°7 : LOCALISATION DES GITES
DE PIERRES ORNEMENTALES EN COTE D'IVOIRE
................................................................................. p80
TABLE DES PHOTOGRAPHIES
Photo n° 01:le
diamant...............................................p70
Photo n°
02:l'or.........................................................p72
Photo n° 03:Le columbo
-tantalite........................... .....p76
Photo n° 04:une vue du
laboratoire...............................p82
TABLE DES MATIERES
|
PAGES
|
DEDICACE...........................................................................................
|
II
|
REMERCIEMENTS................................................................................
|
III
|
SOMMAIRE
.........................................................................................
|
IV
|
SIGLES et ABREVIATION
......................................................................
|
VI
|
INTRODUCTION
GENERALE..................................................................
|
7
|
|
|
PREMIERE PARTIE : LES CONDITIONS DE LA MISE EN PLACE DE LA
SODEMI ..............................................................
|
20
|
CHAPITRE I: SITUATION DE L'INDUSTRIE MINIÈRE EN
CÔTE D'IVOIRE AVANT 1962.....
|
21
|
|
|
I- Les ressources
disponibles ...................................................................
|
21
|
1/ Le secteur
minier...............................................................................
|
22
|
a- Le
nickel...........................................................................................
|
22
|
b- Le
fer...............................................................................................
|
22
|
c- Le titane
..........................................................................................
|
23
|
d-Le Manganèse
..................................................................................
|
23
|
e
-L'Or................................................................................................
|
24
|
f- Le
Diamant.......................................................................................
|
24
|
g- La
Bauxite.......................................................................................
|
24
|
h- Columbo
-Tantalite............................................................................
|
24
|
2/L'énergie...........................................................................................
|
27
|
a- Le Pétrole et le
Gaz............................................................................
|
27
|
b-
L'électricité........................................................................................
|
28
|
|
|
II) Les premières
exploitations..................................................................
|
29
|
1/-L'industrie minière en Côte d'Ivoire avant
1962.......................................
|
29
|
a- Société Anonyme de
Recherche..........................................................
|
29
|
b- Société Diamantifère de COTE
D'IVOIRE...............................................
|
32
|
c- Société Minière du
Bandama ...............................................................
|
33
|
d-
Waston............................................................................................
|
34
|
e-Iscodiam
Limited................................................................................
|
35
|
g- Dicorcot prospecting
Limited................................................................
|
36
|
h-Bureau de Recherche Géologique et
Minière...........................................
|
36
|
2 /-LA
PRATIQUE.................................................................................
|
37
|
3/L'ACTIVITE
MINIERE.........................................................................
|
39
|
|
|
CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU CHAMP D'ÉTUDE
.............................................
|
42
|
Le Potentiel Minier de la Côte
d'Ivoire........................................................
|
42
|
1-Etude géologique du sol
ivoirien.............................................................
|
42
|
1/1 Le domaine
archéen .........................................................................
|
42
|
1/2 Le domaine
birrimien .......................................................................
|
43
|
2- Potentiel minier du domaine archéen et
birrimien......................................
|
43
|
2/1 le potentiel minier du domaine
archéen..................................................
|
43
|
a) les quartzites à
magnetite...................................................................
|
43
|
b) le complexe
ultrabasique....................................................................
|
43
|
c) brève interprétation du
tableau.............................................................
|
44
|
2-2 le potentiel minier du domaine
birrimien...............................................
|
45
|
DEUXIEME PARTIE: LES DEBUTS DE LA
SODEMI.....................................
|
50
|
|
|
CHAPITRE I : CRÉATION ET ORGANISATION DE LA DE LA
SODEMI...........................
|
51
|
|
|
I -DE LA VOLONTÉ
POLITIQUE.....................................................................
|
51
|
A- le droit
minier....................................................................................
|
51
|
B- les titres
miniers................................................................................
|
52
|
|
|
II- CREATION DE LA
SODEMI................................................................
|
54
|
A-
Mission...........................................................................................
|
54
|
B-
Objectifs.........................................................................................
|
56
|
C- Source de
Financement.....................................................................
|
56
|
D- Organisation
interne..........................................................................
|
58
|
|
|
CHAPITRE II: ACTIVITÉS ET DÉVELOPPEMENT
MINIER...........................................
|
60
|
A- La recherche minière et les sites
d'exploitation........................................
|
60
|
I- La recherche
minière...........................................................................
|
60
|
a- carte
géologique................................................................................
|
60
|
b-
hydrogéologie ...................................................................................
|
62
|
II- La prospection et les mines
exploitées...................................................
|
63
|
1-géologie et prospection générale de la
SASCA.........................................
|
63
|
2-minerais des
pegmatites......................................................................
|
77
|
3-Materiaux .........................................................................................
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77
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a- graviers de
construction......................................................................
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77
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b- sable de
verrerie................................................................................
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78
|
c-
argiles.............................................................................................
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78
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d
-calcaires .........................................................................................
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79
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B- LE
LABORATOIRE..........................................................................
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81
|
1- section chimique-
géochimie................................................................
|
81
|
2-section minéralogique et
pétrographique.................................................
|
81
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3- section
chimie-géochimie..................................................................
|
82
|
4-section minéralogie
-pétrographie..........................................................
|
82
|
C -LES ACTIVITES
ACCESSOIRES.........................................................
|
83
|
D- LES
RESULTATS............................................................................
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84
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TROISIEME PARTIE: L'EVALUTION DES ACTIVITES DE LA
SODEMI...........
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88
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CHAPITRE I :LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE CROISSANCE
ECONOMIQUEDELACOTED'IVOIRE1960-1980.........................................
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89
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A- De la responsabilité politique
...............................................................
|
89
|
B- Le contexte socio politique et
économique..............................................
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89
|
C- Bilan de la période
1960-1980.............................................................
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90
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CHAPITRE II: LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA CRISE
ECONOMIQUE ET
FINANCIERE1980-1989.....................................................................
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93
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A- Restructuration des
SODE..................................................................
|
93
|
B -Exercice
1986...................................................................................
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94
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C- Relance de l'activité minière
...............................................................
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95
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CHAPITRE III: LA SODEMI PENDANT LA PERIODE DE LA CRISE
ECONOMIQUE FINANCIERE ET POLITIQUE 1990-2000......
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96
|
- CONTRIBUTION A L'ECONOMIE
IVOIRIENNE.........................................
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97
|
a- contribution
directe.............................................................................
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97
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b- PARTENARIAT
................................................................................
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98
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CONCLUSION
GENERALE.....................................................................
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101
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ANNEXE..............................................................................................
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104
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SYMBOLES DES SUBSTANCES
UTILES...................................................
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116
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SOURCES ET
BIBLIOGRAPHIE...............................................................
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117
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TABLE DES
ILLUSTRATIONS.................................................................
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128
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TABLE DES
MATIERES..........................................................................
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131
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* 1 Discours prononcé
à l'Assemblée Nationale à l'occasion de l'ouverture de la
première session parlementaire le 3 janvier 1961 In Le Président
HOUPHOUET-BOIGNY ET LA NATION IVOIRIENNE p 336
* 2 John Maynard Keynes
(1883-1946) père fondateur de la théorie Keynésienne Il
pense que l'Etat doit intervenir dans l'économie au delà des
trois fonctions classiques que sont : la défense nationale, la
sécurité, la justice et la diplomatie
* 3 Dr COULIBALY Dote, les
Faits Economiques et Sociaux, la Boussole de l'Economiste p 80
* 4 Jean noël LOUCOU
Mémorial de Côte d'Ivoire, Stratégie du
Développement Economique p164
* 5 Idem p164
* 6 Bernard CONTAMIN et Y. A
FAURE La Bataille des Entreprises Publiques en Côte d'Ivoire p17-18
* 7 Rapport de la Direction des
Mines et de la Géologie p 59
* 8 Région du Sud-ouest
de la Côte d'Ivoire
* 9 Fraternité Matin,
spécial an 20, Novembre1980 p 27
* 10 Bernard CONTAMIN et Yves
A FAURE, Op. Cit. p 33
* 11 Fraternité Matin,
Op. Cit. p 26
* 12 Bernard CONTAMIN et Yves
A FAURE, Op. Cit. p16
* 13 Sociétés
d'Etat
* 14 Les excédents
financiers de la CSSPPA et les ressources extérieures ont
accéléré le financement économique et social
spectaculaire de la Côte d'Ivoire au point que l'on a parlé de
miracle économique ivoirien en 1977
* 15 Jean noël LOUCOU, Op.
Cit.p 164
* 16 Idem p 164
* 17 Henri BOURGOIN, Philippe
GUILHAUME, Côte d'Ivoire Economie et Société p 67
* 18 Idem p 71
* 19 Ibidem p 71
* 20 Fraternité Matin-
Op. Cit. p27
* 21 Rapport de la Direction
des Mines et de la Géologie p 80 1954
* 22 Mémo Larousse,
Economie Mondiale, Production minière p 624
* 23 Le cuivre
* 24 Le plomb
* 25 Le zinc
* 26 J.CAMIL Géologie et
Potentiel Minier de la Côte d'Ivoire p8
* 27 Le Grand Livre des
Instituteurs p46
* 28 Idem p46
* 29 Bureau de Recherche
Géologique et Minière
* 30 Essis KOUAME, Forum des
Mines, du Pétrole, du Gaz et de l'Energie 4, 5, 6 juin
1996 communication sur Les Nouvelles Perspectives du Fer en Côte
d'Ivoire p6
* 31 J. CAMIL, op. cit p8
* 32 Idem p8-9
* 33 Ibidem p9
* 34 Plan quinquennal de
recherches minières de Cote d'Ivoire periode1971-1975 p 5
* 35 .cf. Carte n°3 :
Densité d' indices minéraux p25.
* 36 Rapport de la Direction
des Mines et de la Géologie op.cit p59
* 37 Rapport de la Direction
des Mines et de la Géologie op.cit p59
* 38 Le Grand Livre des
Instituteurs (2)op.cit p46
* 39 Idem p 46
* 40 J.CAMIL op.cit p5
* 41 Idem p2
* 42 Ibidem p2-3
* 43 J. CAMIL Op. cit p8
* 44 Idem p3
* 45 Ibidem p3
* 46 J.CAMIL Op. Cit p8
* 47 Idem p8
* 48 Région de
Zouanhounien (DANANE)
* 49Région de Mafere
(ABOISSO)
* 50 Région de
BOUAFLE
* 51 Région de
TOUMODI
* 52 Région de HIRE
* 53 Une autonomie de gestion
avait été accordée au x Sociétés d'Etat
(voir Fraternité Matin, Spécial an 20 p28, Novembre 1980)
* 54 Rapport annuel 1986 p2
* 55 Décret 71-641,
JOCI, 1972 p180
* 56 Rapport de la Direction
des Mines et de la Géologie Op. Cit. p15
* 57 Politiques sectorielles de
Développement p 331
* 58 Idem p331
* 59 Ibidem p331
* 60 JOCI, 1962 p415.
Décret modifié par un nouveau décret 72-335 du 25 mai
1972, JOCI, p.929
* 61 Politiques sectorielles de
Développement, Op. Cit. p380
* 62 Rapport annuel 1986, Op.
Cit. p2
* 63 Rapport annuel 1986 Op.
Cit. p9
* 64 Idem p9
* 65 Rapport de la Direction
des Mines et de la Géologie Op. Cit. p 80 à 87
* 66 Un fleuve moyen de
Côte d'Ivoire
* 67 SODEMI, Rapport annuel
1970 p14-15
* 68 Région comprise
entre les fleuves Sassandra et Cavally d'une part, la mer et le
parallèle 7° nord d'autre part
* 69 Ancien Directeur de la
Sodemi (Bibliographie de la Géologie et de la Recherche Minière
en Côte d'Ivoire 1885-1983 par h MODN 366P)
* 70 Loi minière du 9
septembre 1919 dans les territoires d'outre mer le régime minier a
été uniformise par un décret du 13 novembre 1954
* 71 Dr COULIBALY Dote, Op.
Cit. p82
* 72 Idem p 83
* 73 Rapport annuel 1977
sodemi
* 74 L'industrie ivoirienne
MDIPME mars 1999 p9
* 75 La France avait
adopté cette solution en 1919 et l'a imposée à ses
territoires (loi minière du 9 septembre 1919)
* 76 Actuel Burkina Faso
* 77 F .Mamadou, Op. Cit.
p26
* 78 Bureau minier de la France
d'outre-mer
* 79 Cet or arrive en
Côte d'Ivoire sous forme de brut ou travaillé.
* 80 Société de
Distribution d'eau de Côte d'ivoire
* 81 Dr Coulibaly Dote, Op.
Cit. p84
* 82 Bernard CONTAMIN et Y.A.
Faure, Op. Cit. p30
* 83 Il s'agit de
l'exploitation sous toutes ses formes (artisanale, semi -industrielle et
industrielle)
* 84 Société des
Mines D'Ity
* 85 Le Président
français François MITTERAND lors de son discours à la
Baule avait menacé de suspendre l'aide extérieure aux pays qui
n'appliqueraient pas le multipartisme
* 86 Le 07 décembre 1993
le premier Président de la République de Côte d4Ivoire
meurt ; il est remplacé par le dauphin constitutionnel Monsieur
KONAN BEDIE
* 87 Fadika M. L .Rapport du
séminaire d'évaluation de l'action gouvernementale relative
aux « 10 sentiers du futur chef de l'Etat », Abidjan,
Ministère des Mines, 1998 ,30p, p3
* 88 Source : Direction
des Mines
* 89 Fadika M. L . Op. Cit,
p6
* 90 Voir tableau
n°8 : La place de la Côte d'Ivoire dans la production de l'or
en Afrique
* 91 Gabin Kponhassia, Le
travail des enfants dans les mines en Côte D'Ivoire une étude
de cas des mines d'Issia et de Tortiya
* 92 Groupement à
vocation coopérative
* 93 Idem p 4 -5
* 94 Voir partenariat du
chapitre III de cette partie
* 95 Source Ministère de
l'Economie et des Finances