WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La crise économique mondiale et son impact direct en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Peter AMESILA AKWELO
Université de Kisangani RDC - Graduat en droit économique et social 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle qui a porté sur la crise économique mondiale et son impact direct en RDC.

Le choix de ce sujet a été motivé par le souci d'analyser les incidences de la crise économique mondiale sur l'ensemble d'activités économiques congolaises et sur le développement économique et social de la RDC.

Pour orienter notre recherche, certaines questions fondamentales nous sont apparues importantes. Il s'agissait de connaître les manifestations directes de la crise économique mondiale sur la RDC et de connaître également les moyens mis en place par le gouvernement congolais pour essayer de juguler la dite crise.

Nous avons émis les hypothèses selon lesquelles la crise économique mondiale actuelle aurait entrainé la chute des recettes d'exportation la baisse de recettes budgétaires et l'augmentation du taux de chômage. Plusieurs entreprises oeuvrant au Congo auraient soit arrêté ou suspendu leurs activités. Pour lutter contre la crise économique mondiale, le pouvoir public aurait pris un certain nombre de mesures notamment l'adoption d'un programme d'urgence d'atténuation des impacts de la crise financière internationale (PUAICF), pris au mois de Mars 2009 qui avait pour objectif de contribuer au maintien de la stabilité économique et de l'ordre social.

Le caractère pertinent de ce labeur a nécessité le recours à la méthode dynamique, à laquelle la démarche consiste à « poser le problème de niveau de la réalité sociétaire face à la dynamique sociale en vue de mettre en évidence des dynamismes résultant nécessairement des relations entre niveaux sans lesquelles aucunes formation sociale ne pourrait exister ; complétée par l'approche sociologique.

Dans ce travail, en vue de récolter ou de collecter des données, le choix à la technique documentaire s'est avéré judicieux, car celle-ci nous a permis d'avoir accès aux ouvrages, journaux, travaux de fin de cycle, mémoires, rapports annuels et autres documents officiels cadrant avec la présente étude.

33

A l'issu des analyses, l'étude révèle que la crise économique mondiale analysée a été déclenchée par l'excès d'endettement des ménages américaines aux conséquences désastreuses pour la RDC.

Quant au secteur primaire, la crise a imposé une lourde contrainte sur les pays fortement dépendants des ressources naturelles. La RDC faisant partie des pays rentiers miniers et forestiers n'a pas été épargnée par la crise puisque, ce sont des économies africaines forestières et minières qui ont subi le plus les effets de la forte chute des prix.

Dans le secteur agricole, les cours du café ont perdu plus de 20% de leur valeur entre février 2008 et février 2009.

La diminution des recettes d'exportation a empêché le gouvernement de financer l'importation des facteurs de production dont il avait besoin et donc d'amortir les effets négatifs de la crise sur l'économie. Cette situation d'incapacité a, certes, amplifié les effets de la crise alimentaire.

S'agissant de l'exploitation forestière, la RDC a ressenti âprement les effets de la crise avec une forte chute des prix et de la demande. La production de bois a été affectée en partie par l'annulation de certaines commandes du bois faite par l'Europe et l'Asie.

Pour ce qui concerne l'exploitation minière, le prix de la tonne de cuivre est tombé à 2.811 dollars américains en décembre 2008 contre plus de 8.000 dollars américains au début 2008, par contre, le prix de cobalt est tombé à 16,5 dollars américains en décembre 2008 contre 38,1 dollars américains en juillet 2008. Concernant l'exploitation diamantifère, la production minière de Bakwanga (MIBA) a cessé de produire à la fin 2008. Pour ce qui est du pétrole, la production pétrolière a affiché un taux de croissance de -4,4%, réduisant considérablement les recettes pétrolières.

Quant au secteur secondaire, en RDC, plusieurs projets d'investissement initiaux ou d'expansion dans les industries extractives ont été retardés, arrêtés ou redimensionnés. Concernant le secteur tertiaire, pour le commerce, Suite à la récession perceptible dès le troisième trimestre, les exportations en 2008 ont régressé d'environ 56,3% alors que les importations ont poursuivi une ascension. En 2009, les exportations ont subi une baisse

34

massive de 42% et les importations de 22%. Le secteur bancaire la RDC, encore épargné en 2008, a senti, lui aussi, les effets de cette crise. La baisse des activités minières s'est répercutée sur les activités de banques. Sur le secteur de l'administration publique, avec cette crise, il y a eu une baisse de recettes budgétaires et fiscales entraînant un accroissement des déficits publics.

Au niveau de la politique publique, le gouvernement de la RDC a mis oeuvre un éventail des mesures destinées à atténuer les effets de la crise économique en RDC, notamment : le programme d'urgence d'atténuation des impacts de la crise financière (PUAICF) dont l'objectif est de contribuer au maintien de la stabilité économique et de l'ordre social ; les appuis budgétaires de la banque mondiale et de la banque africaine de développement, qui ont permis de financer certains biens de premières nécessité, d'assurer la paie des enseignants du niveau primaire et secondaire et de payer les factures de consommation d'eau et d'électricité de l'Etat ; la mise en place d'une équipe spéciale ou un comité chargé de prendre les pouls de l'économie et consulter le gouvernement sur la manière de réagir face à la crise.

Au vu de ces résultats, nos hypothèses sont corroborées. Nos recommandations envers les décideurs congolais sont les suivantes :

- En ce temps de crise, voire à des crises ultérieures semblables, il va falloir compter un peu plus sur les ressources internes. C'est d'ailleurs l'une des recommandations fortes de la réunion des ministres africains des finances et du plan et des gouverneurs des banques centrales africaines tenue à Tunis le 12 Novembre 2008. Mobiliser et accroître les ressources internes sans asphyxier l'économie et améliorer la qualité des dépenses, améliorer la gestion des ressources nationales (ressources minières, les hydrocarbures, les forêts et les entreprises publiques).

- La crise a souligné le rôle crucial de la diversification des exportations dans le renforcement de la résistance des économies aux chocs extérieurs. Il est temps, aujourd'hui plus qu'hier, de penser à investir sérieusement dans d'autres secteurs clefs tels que l'agriculture, les hydrocarbures et le tourisme pour renflouer le trésor public et permettre au pays de lutter contre la efficacement crise, au cas où celle-ci toucherait un seul secteur, comme le mines.

35

A la communauté internationale, il est recommandé la réglementation du secteur financier mondiale comme c'est le cas avec d'autres secteurs tels que le secteur aérien ou celui de la mer pour mettre en place des normes impératives en vue de garantir le fonctionnement clair et non opaque de ce secteur pour éviter de sombrer encore dans des crises de cette envergure.

« Une crise mondiale requiert une solution mondiale ». Cette solution doit reposer sur des arrangements internationaux efficaces et équitables, et tenir compte des intérêts des pays africains

Au à la complexité de cette étude, la complication de la part des fonctionnaires de certains ministères provinciaux ou certaines divisions et l'insuffisance de moyen financier, nous ne pensons pas avoir épuisé toutes les préoccupations en rapport avec la présente étude. Néanmoins, nous pensons avoir résolu certaines. C'est pourquoi, pour plus de spécialisation, recommandons à ceux qui seront tentés de mener des recherches sur les effets de la présente crise de se spécialiser sur l'impact de celle-ci dans la province orientale ou tout au plus dans la ville de Kisangani.

36

III. ARTICLE

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci