Les groupements de solidarité, d'épargne et de crédit ( GSEC ) en territoire de Mahagi. Une réponse à la pauvreté en milieu rural de 2010 à 2013( Télécharger le fichier original )par Blaise MUGUSU KATAKA Université de Bunia RDC - Licence 2013 |
« LES GROUPEMENTS DE SOLIDARITE, D'EPARGNE ET DE CREDIT (GSEC) EN TERRITOIRE DE MAHAGI : UNE REPONSE A LA PAUVRETE EN MILIEU RURAL de 2010 à 2013 »SUMMARYPoverty fighting is one of the greatest challenges facing humanity since immemorial times. Many theories have been issued by various researchers and institutions, but still the problem remains unsolved given its complexity. A few people, the rich ones have succeeded in eradicating the poverty; theirs of course. But making all peoples rid of it will probably remain an universal utopia to be seized for apparently centuries as long as our economic system does not change; meaning that every one willing to stick on his hardly acquired advantages without accepting to share with those in need. It is established that poverty phenomenon affects more rural than urban. According to the FIDA's 2001repport, 90% of poorest live in rural areas. The same report highlights that in 2020, 60% of the world's poorest people will be living and working in rural areas while at 2035 these figures are supposed to reach 50 %. As we say the response to poverty is not easy, because it have a multidimensional character. The solution may require a cutting strategy. This paper focused on a project where efforts can be made at local level in driving out extreme poverty. Our investigations targeted community-based initiatives which have succeeded in bettering the welfare of its members. Our study was made on the basis of simple randomized sample of an average 70 to 75 individuals. From June 2010, it is now three years since the project of «Groupments de Solidarité, d'Epargne et de credit» (Mutual benefit society) was launched in the Mahagi Territory at Eastern of Democratic Republic of Congo; this rural area being our observations' field. The results show that a large number of these groups' members have started improving their life through the micro credit. The loans given to the members are from the savings collected within each group (GSEC), framing around 30 persons. In Mahagi Territory globally we have 400 GSEC where 13000 actives members continue to work for the achievement of better life. Out of the researches we made, our assumption was confirmed. The hypothesis we formulated was that the project have brought ameliorations in social conditions of GSEC's members. The small loans or micro credits given unto them have therefore opened a way of making difference. It has allowed them to start small businesses or activity Generating profit. INTRODUCTION GENERALE0.1. Etat de la question0.2. ProblématiqueAprès avoir attiré des masses paysannes vers elles pendant très longtemps, les villes ont continué inexorablement à drainer les masses rurales. Pourtant celles-ci constituent une force vitale nécessaire à la production agricole. De cet exode massif est né le phénomène d'urbanisation. Du rural à l'urbain, il s'est opéré beaucoup de transferts de l'un vers l'autre, un échange dynamique ; les villes exerçant des influences sur les campagnes et inversement. L'un de traits le plus emblématique de ce transfert est d'une part la montée des activités informelles et du chômage dans les milieux urbains et d'autre part l'accroissement de l'agriculture urbaine (Jardin, potager, vergers, etc. en ville).Ce fait est remarquable dans beaucoup des villes africaines. A partir d'un certain seuil, la progression de l'exode rural fléchit et dans une moindre mesure décroît. Comme il y a eu urbanisation de beaucoup des paramètres socioéconomiques, entre autre de l'espace géographique, la population, les moeurs etc., pourrait- on assister un jour ou est-on déjà en train d'assister, selon des experts, au phénomène asymétrique qu'est la ruralisation. Les chiffres globaux font la prévision que les populations des pays développés préféreront de plus en plus vivre dans les campagnes, c'est-à-dire profiter de tout ce qu'elles offrent comme environnement sain, peu de pollution, paysage verdoyant, etc. Dès lors, les milieux ruraux requièrent des stratégies propres, et il convient de s'intéresser de façon particulière aux aspects des campagnes sur beaucoup des points où elles laissent apparaitre des spécificités1(*). Notons que dans la foulée de ces mouvements des populations, certains problèmes typiques aux villes ont été ruralisés. De ceux-là, on peut citer la prostitution, la délinquance, le VIH/SIDA, etc. avec tous leurs corollaires d'effets socio-économiques néfastes. Parmi ces problèmes, le VIH/SIDA est le plus frappant de notre siècle en termes des conséquences sur les communautés. Pour nos pays en voie de développement, la ruralisation du VIH/SIDA constitue une sérieuse menace qui vient s'ajouter aux difficultés auxquelles sont déjà confrontés les milieux ruraux. Dans notre pays, la République Démocratique du Congo, plus de 70 % de la population est rurale et constitue la main d'oeuvre fournissant l'essentiel de la production agricole nationale. Il est à craindre que si ce phénomène se poursuit, l'insécurité alimentaire des zones urbaines s'accentue significativement à cause de la montée de morbidité chez les paysans, de la force physique desquels dépend l'essentiel de la production. C'est pourquoi dit-on, que le VIH/SIDA se féminise et se ruralise2(*) Pour ce travail, l'étude que nous nous proposons d'entamer concerne un projet initié par Catholic Organization for Relief & Development Aid (CORDAID-Bas), une ONG Hollandaise de développement. Impliquée dans la lutte contre la pauvreté, celle-ci travaille dans des centaines de projets à travers le monde. Dans le domaine du VIH/ SIDA en particulier et en RDC, c'est depuis 2005que cette organisation travaille. Destiné au départ à la lutte contre la vulnérabilité et la stigmatisation dont étaient victimes les personnes vivant avec le VIH(PVV), le projet des mutuelles que nous étudions s'est étendu aux autres personnes n'appartenant pas à la catégorie précitée et qui se sont approprié le projet ; en d'autres termes, nous avons constaté que le GSEC a quitté le seul cadre des PVV. Notre étude s'intéressera ainsi à l'impact de ce projet dans un milieu rural, à l'occurrence dans le Territoire de Mahagi. Etant conscients du fait que la solidité qu'acquièrent parfois les bénéficiaires de tels succès peut se révéler fragile dans beaucoup des cas et que le microcrédit qu'octroient les GSEC n'est qu'un outil parmi d'autres pour lutter contre la pauvreté, la préoccupation de cette étude se résume à travers la question suivante : - Après plus ou moins trois ans d'activités, quelle a été jusque-là l'incidence des GSEC sur le niveau de vie des membres ; et cet apport est-il significatif ? En termes clairs, nous voulons savoir si l'engouement apparent vis-à-vis de l'adhésion aux groupements traduit des réelles avancées en matière de la réduction de la vulnérabilité en milieu rural dont il est question. * 1 MATESO MANDE, Population, Développement et santé, Cours inédit, L1 sciences économiques et de gestion, UNIBU, 2011-2012. * 2PNLS Coordination de l'Ituri, Module de Formation des Pairs éducateurs pour la prévention du VIH/SIDA, Bunia, 2010. |
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