Troisième Partie : Etude d'Impact de
Microcrédit sur les conditions de vie des
bénéficiaires.
Pour développer cette partie, on utilisera comme
support de base l'étude d'impact du programme microcrédit sur les
clientes réalisée par la Direction des Statistiques (DISED).
En effet, cette étude a pour but de mesurer les effets
et les impacts des services offerts par les IMF dans le cadre de lutte contre
la pauvreté.
Avant d'étaler cette partie, il serait pertinent de
présenter et d'exposer la méthodologie utilisé par la
DISED pour mener à bien cette étude.
CHAPITRE I : Présentation de l'Etude.
Afin de suivre et d'évaluer les impacts des
activités menées par les bénéficiaires de
crédits dans le cadre de son programme de microfinance, conçu et
mis en place pour lutter contre la pauvreté et réduire la
fracture socio-économique entre les différentes couches sociales,
l'ADDS a décidé de mener une étude à travers une
enquête auprès d'un échantillon de plus de 400
bénéficiaires (client€s).
Le groupe de bénéficiaires couvert par
l'étude sont ceux de la CPEC ayant bénéficié des
crédits de 70.000 FD et plus (Environs 400 euros).
1. Contexte :
Les réformes économiques et sociales
engagées depuis 1996 par le Gouvernement ont certes permis au pays
d'enregistrer de grands progrès dans les domaines de l'éducation
et de la santé. Cependant force est de constater que les
bénéfices de la croissance n'ont pas toujours profité
à l'ensemble de la population du pays dont une grande partie reste dans
une situation de précarité et de pauvreté comme l'a
souligné, en janvier 2007, le Président de la République
lors du lancement de l'Initiative Nationale pour le Développement Social
(INDS), dont l'objectif majeur vise à enrayer les
phénomènes de pauvreté et d'exclusion qui frappent de
« larges franges de la population Djiboutienne et des zones
entières du territoire» 1.
La mise en oeuvre de l'INDS repose sur quatre Axes
précédemment citées (voir p. 26). Afin de traduire dans
les actes, les axes 2, 3, et 4, l'Agence Djiboutienne de Développement
Social a été créée en 2007. Issue de la fusion
entre l'ADETIP (Agence Djiboutienne d'Exécution des
1 _
Extrait du Discours de son excellence, Monsieur Ismaïl Omar
Guelleh, président de la République-9/01/2007.
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Travaux d'intérêt Public) et du FSD (Fond Social
de Développement). Ces deux structures avaient été
créées dans le cadre des programmes de lutte contre la
pauvreté.
La première, à savoir l'ADETIP, avait
été mise en place pour promouvoir les travaux
d'intérêt public à haute intensité de main d'oeuvre.
La seconde, le FSD, avait été mis en place pour promouvoir la
microfinance et la micro-entreprise au profit des couches sociales les plus
défavorisées et pour assurer la promotion socio-économique
des femmes.
Pour mener à bien sa mission l'ADDS a mis en place de
nouveau programme qui se caractérise par :
? L'ouverture des caisses d'Epargne et de Crédit. Il
s'agit de la Caisse Populaire d'Epargne et de Crédit (CPEC).
? La population cible : désormais les hommes font leur
entrée dans le circuit des prêt de la microfinance ;
? Les anciennes clientes du FSD sont intégrées dans
le nouveau programme. Il faut
rappeler que le programme de microcrédit du FSD ne
couvrait que les femmes.
Afin d'évaluer la situation actuelle des clients et
clientes de ses caisses d'épargne et de crédit (CPEC) par rapport
à l'utilisation des crédits octroyés et des
éventuels impacts sur leur environnement socio-économique, l'ADDS
a décidé de mener la présente étude
d'évaluation rapide auprès d'un échantillon de
client€s et clientes.
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