1
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
République Tunisienne
Ministère de l'enseignement supérieur Et de
la recherche scientifique Université de Sfax
INSTITUT PRIVE POLYTECHNIQUE DES SCIENCES AVANCEES DE
SFAX
Mémoire de Fin d'Etudes
Pour l'obtention de la Maîtrise en Sciences de gestion
option :
MANAGEMENT
Impact de la structure sur la
performance des entreprises : Etude Théorique
Elaboré par :
Tchamga Ntichi Thomas André & Ama
Fatou Bosson Mages
Sous la direction de:
M. Mohamed Zghal
Année Universitaire: 2010-2011
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
2
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
MES REMERCIEMENTS
J'adresse mes sincères remerciements à mes parents
en France : mon père NTICHI JEAN BAPTISTE et ma mère DECHI
MADELEINE qui m'ont soutenu durant mes études maternelles, primaires,
secondaires et supérieures. Ma famille en France, mes frères et
soeurs qui m'ont soutenu financièrement et moralement:
> MOUGA NTICHI Patricia, agent comptable, à Paris
> TIENTCHEU NTICHI Honoré Valery, Capitaine de Corvette
de la Marine
Nationale camerounaise et ingénieur Télécom
à ORANCE France Paris > NGUEUKAM NTICHI Elvis Ruben, Expert en
Transport et Logistique, Paris > KAMENI NTICHI Abelin, Docteur en Sciences
Mathématiques, Paris > KAKCHA NTICHI Yvan Fabrice, étudiant
ingénieur en Télécom, Nantes
J'adresse aussi mes remerciements à ma famille au Cameroun
qui a toujours pensé à moi et qui m'a aussi encouragé
durant ce long parcours, mes soeurs :
> DJIEMENI NTICHI Marthe Eugénie, étudiante en
Droit
> KEUMENI NTICHI Florence Gisèle, étudiante en
Sciences économies > KAMENI NTICHI Rosalie Flore, étudiante
> MOUGUEN NTICHI Yvonne Béatrice, étudiante
Je remercie mon encadreur M. MOHAMED ZGHAL, M. Najib KAMMOUN, M.
TAKTAK et toute l'équipe de l'université qui a toujours
été à notre disposition et du bon encadrement fourni.
J'adresse un remerciement très spécial à M.
HATEM KAMMOUN, Docteur en Sciences de Gestion qui m'a donné toute l'envi
du monde à me spécialiser dans la Gestion des Ressources
Humaines, qui a toujours été très proche de mes camarades
et moi ; je l'ai surnommé le « L'imam de la GRH ».
Je ne pourrais oublier toute la communauté camerounaise et
en particulier mes colocataires TOMME GOUVOH Eric et NGO NLOGA Marie. Une
pensée très spéciale à NGO YEBGA Dorine.
Une pensée spéciale à ma chère amie
SLIMENE Malek qui m'a offerte son amitié très sincère
durant mon séjour académique.
Je ne saurais oublier M. TAREK BEN AYED de la
Société PARIS MODE pour son logement, son soutien, sa
disponibilité durant cette année académique et ainsi
à ses employés tels que Manel GHERIANI, Sabeur ABBASSI, Lilia
AZEIEZ, Mehrez CHRIF, Wafa HALOUANI, Rakia EL GHOUL et les autres...
TCHAMGA NTICHI Thomas André
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
MES REMERCIEMENTS
A travers ce mémoire de fin d'études, je
voudrais remercier :
~ Ma mère DAMA Nabintou pour tout ce qu'elle a
fait pour moi et continue de faire.
~ M. DOSSO Moussa pour son soutien sans faille et sa
patience à mon endroit.
~ M. SOW Serge pour sa sollicitude à mon
endroit
~ M. Najib KAMMOUN Président de
l'université
~ M. Mohamed ZGHAL mon encadreur.
~ Tous mes professeurs de l'université pour leur
encadrement durant ma formation.
~ Tous mes amis et tous ceux dont les noms ne figurent
pas dans ce document, qui de près ou de loin m'ont apporté un
soutien moral et/ou matériel, qu'ils trouvent ici l'expression de ma
profonde gratitude.
AMA FATOU MARIE-LOUISE MAGES BOSSON
3
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson
Mages
mages1@live.fr
Sous la direction de M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
4
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Je dédie ce travail A Mes parents M et Mme NTICHI
en France Mes frères, soeur, neveux et nièce en France Mes
soeurs, mes nièces et neveux au Cameroun Ma grande famille NGUEUSAYAP
au Cameroun et dans le monde La grande famille EMAGA au Cameroun et dans le
monde M. Hatem KAMMOUN, Mlle Amel BACCAR M. Daoud Mohamed Mlle
Raoudha Bejaoui à Bizerte Mlle Zahra ASSOUL à
Montpellier Mlle Naïma Mahdhaoui à Dubaï Mlle Ameni
Missaoui, MM Wassim Kchaou et Mohamed d' Attijari wafa Bank M. Tarek Ben
Ayed et le personnel de la Société Paris Mode Mme
Monthé Aline Léocardie en Autriche Mlle AMA FATOU BOSSON Mages
en Côte d'ivoire Mes Camarades MANAGER et FINANCIER de SG 4 à
l'IPSAS M. NGALE Armand Richard mon ami personnel Mme OBAMA née
SIMEU TINFANG Alice en Belgique M. DJOUGUELA TEGUIA Eddy Robain à
Boston aux USA M. KOUGUOM Ridel en Afrique Du SUD Tous ceux qui pensent
à moi
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Avant tout j'aimerais dire merci à mon dieu qui est
miséricorde pour toute la grâce et le bonheur qui m'apporte.
Je lui serais infiniment reconnaissant pour m'avoir
guidé dans ma vie, dans mes études jusqu'à ce jour.
Je dédie ce mémoire :
- A ma mère DAMA Nabintou pour m'avoir donné le
jour, que Dieu le tout puissant
veille sur elle, la protège, la garde le plus longtemps
possible à mes côtés.
- A M. DOSSO Moussa pour ses encouragements, ses conseils, sa
patience, son
assistance morale et financière.
- A mes tantes et oncles, cousins et cousines, à toute
ma famille qui ne cesse de m'encourager dans mes activités, que le
seigneur vous bénisse.
A tous ceux que j'aime, que Dieu le tout puissant vous donne
longue vie, afin que vos efforts soient récompensés un jour et
qui vous inonde de joie, de prospérité et de
longévité.
AMA FATOU MARIE-LOUISE MAGES BOSSON
5
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
6
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
PLAN :
|
10
..11
|
INTRODUCTION GENERALE
Chap. 1 : Organisation : Naissance Et Sources
|
1- La naissance de la théorie de l'organisation et du
management
|
11
|
1-1Des formes d'organisation importantes
|
11
|
1-2 Corps de métier (guildes)
|
11
|
1-3) Le 'Putting-out system' ou le travail à domicile
|
.11
|
1-4) Les manufactures
|
11
|
2- Le capitalisme industriel
|
.12
|
2 -1) La première révolution industrielle
(1760-1890)
|
12
|
2 -2) Le système d'usine
|
.12
|
2 -3) La mécanisation
|
..12
|
2 -4) Organiser le facteur humain
|
12
|
2 -5) Le passage de l'usine à la société en
commandite
|
.13
|
2 -6) L'industriel
|
13
|
2 -7) Le manager
|
.13
|
3 L'ère des organisateurs
|
.13
|
3 -1) La seconde révolution industrielle (1890-1960)
|
13
|
3 -2) La révolution dans les transports et dans la
communication
|
.14
|
3 -3) Le 'American system of Manufacturing'
|
14
|
3 -4) La technologie
|
14
|
3 -5) L'intégration
|
..14
|
3 -6) Le 'systematic management'
|
..15
|
3 -7) La direction scientifique des entreprises
|
15
|
3 -8) La chaîne d'assemblage
|
..15
|
3 -9) Les développements européens
|
.16
|
3 -10) L'organisation d'une entreprise
|
16
|
3 -11) L'organisation administrative
|
16
|
3 -12) Le contrôle bureaucratique
|
17
|
3 -13) L'organisation à base de plusieurs divisions
|
.17
|
3 -14) L'organisation comme phénomène social
|
.17
|
3 -15) Les expériences de Hawthorne
|
.18
|
3 -16) L'organisation informelle
|
.18
|
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
7
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Chap.2 : les Théories de l'organisation : Revue de
la littérature..... 19
1- Ecole Classique (1900) 19
1.1. Le taylorisme (OST) ..19
1.1.1 Principes : 19
1.1.2. Limites : 19
1.2. FAYOL et la gestion administrative : 20
1.2.1. Les fonctions de l'entreprise selon FAYOL : .20
1.2.2. Les principes de FAYOL : .20
1.3. WEBER et la bureaucratie : .21
Conclusion 22
2. L'école des relations humaines (1930) .22
2.1. Les principaux auteurs 23
2.1.1. ELTON MAYO : l'expérience de Hawthorne : 23
2.1.2. KURT LEWIN et la dynamique de groupe : 23
2.1.3. FREDERICK HERZBERG et l'étude des motivations :
.24
2.1.4. Les études d'organisation du travail : 24
2.2. Apports et limites : 25
3. L'école des systèmes sociaux et la psychologie
POST-HAWTHORNIENNE »..25
3.1. La théorie de MAC GREGOR ..25
3.2. Le modèle de LIKERT : .27
3.3. La théorie de la décision : 27
3.3.1. La critique de l'école classique : 27
Conclusion 28
4. L'école néo-classique 29
4.1. Théorie et pratique : 29
4.2.1. Alfred P. SLOAN 29
4.2.2. OCTAVE GELINIER .30
4.2.3. PETER FERDINAND DRUCKER 30
4.2.4 Les apports de Henri Mintzberg 31
1. Les variables organisationnelles 32
1.1. Division et coordination du travail .32
1.1.1. Division des tâches 32
1.1.2. Coordination des tâches 32
1.2. Les buts 33
1.3. La distribution du pouvoir ..33
2. Les configurations organisationnelles 34
Conclusion .35
4.2.5- L'apport de Porter 36
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
8
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Chap. 3. : LES STRUCTURES ORGANISATIONNELLES DE
L'ENTREPRISE 37
Introduction 37
I - Organisation et Entreprise 37
1-ORGANISATION 37
1.1 Définition .37
1.2 Objectif 37
1.3 But 37
1.4 Type .38
1.5 Importance 38
2- ENTREPRISE 38
2.1 Définition 38
2.2 Objectif ..38
2.3 But .39
3- Lien entre Organisation et Entreprise 39
II- STRUCTURE D'ENTREPRISE .40
1- Définition .40
2- Types de structure 41
3- Opérationnel et Fonctionnel .42
4- Les nouvelles formes structurelles 42
4.1 La Structure réseau .44
4.2 L'organisation virtuelle 45
4.3 La structure en N 45
5- La détermination de la structure d'une entreprise
46
6- Les configurations structurelles .47
III - ORGANISATION : STRUCTURE ET PERFORMANCE 47
1- Performance : 47
2- Les 3 éléments pour la performance des
entreprises .48
2.1-Le Design Organisationnel : 48
2.2-La Stratégie : 48
2.3-Environnement : 48
3- L'approche du Gestionnaire : 48
4 Mesure de la Performance : 49
4.1 Modèles de la Performance : 49
4.2 Recommandations de la Littérature pour la Mesure de la
Performance
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
9
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
en l'absence de critères objectifs : 50
4.3 La Méthodologie de la Recherche : 51
4.3.1 Les variables retenues et la collecte des données
: 51
4.3.2. Résultats et Analyses 52
4.3.3. L'analyse des sous groupes : 52
5- Lien entre Organisation et Performance : 53
5.1-Performance dans la poursuite de la mission
(Efficacité) 54
5.2-Performance liée à l'efficience 54
5.3-Performance liée à la pertinence continue 55
Chap.4 LA GESTION DU CHANGEMENT 56
INTRODUCTION 56
1-Le changement dans les organisations : 56
2-Performance et changement : l'élargissement du champ de
la réflexion .56
3-L'approche rationnelle et les outils du changement .57
4-Changement technocratique versus changement participatif 58
5-Les facteurs influençant le processus de changement
58
Notion sur Changement Organisationnel 60
I - Revue de la Littérature 60
1-Définition : ..60
1.1. Définition du Changement : 60
1.2. Définitions du changement organisationnel 60
2- Historique du changement organisationnel : 61
3. Typologie du changement organisationnel .62
4 Les facteurs déclencheurs du changement : 63
4.1 Facteurs externes : 63
4.2 Facteurs internes .66
5. Le processus de changement 66
5.1 Le modèle de Lewin 66
5.2 Le modèle de Collerette et al. (1997) 67
6. Les trois dimensions des changements 68
7. Les résistances aux changements 68
7.1 Définitions des résistances au changement
69
7.2 Les facteurs de résistance du changement .70
7.2.1 Les résistances reliées à l'individu
70
7.2.2 Les résistances reliées au système
social .71
7.2.3 Les résistances reliées au mode
d'introduction du changement .....71
8. L'adaptation au changement 72
CONCLUSION GENERALE ..73
Résumé 73
Bibliographie 74
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
INTRODUCTION
En introduction de ce thème, il nous parait
indispensable de répondre à des questions fondamentales :
· Pourquoi étudier les organisations ?
· Quelles sont les fondements théoriques de
l'étude des organisations ?
· Quel lien existe-t-il entre l'organisation, sa structure
et sa performance ?
· Comment gérer le changement organisationnel ?
Deux raisons sont avancées pour justifier
l'utilité de l'enseignement sur le fonctionnement des organisations :
l'importance et le rôle que jouent les organisations dans nos
sociétés et la nécessité d'y avoir recours dans la
pratique de presque tous les métiers, c'est-à-dire pendant
l'exercice de toute activité professionnelle.
Les organisations sont partout, elles envahissent notre
existence quotidienne :
- nous naissons dans des organisations : hôpital ou
maternité,
- nous grandissons dans des organisations : crèche,
école, collège, lycée, université,
- nous travaillons dans des organisations privées ou
publiques : entreprises, associations, administration
- nous achetons des biens et des services à des
entreprises,
- nous utilisons les services des administrations,
- il arrive fréquemment que nous passions la fin de
notre existence terrestre dans une maison de retraite, une organisation,
- et finalement c'est une organisation de pompes funèbres
qui se charge de notre dépouille. Ce caractère prégnant
des organisations dans notre existence justifie, dans le cadre d'une culture
générale, que soient enseigné le fonctionnement des
organisations, leurs structures et la performance organisationnelle.
Il est important de souligner qu'au cours de ces trente
dernières années, il y a eu de nombreuses tentatives de
définir la performance en général et d'en appliquer les
concepts à différents types d'organisations.
Si, dans toute société, les organisations
évoluent et se développent lentement, elles doivent avec le temps
faire en sorte de pouvoir s'adapter à des capacités et des
contextes nouveaux, c'est-à-dire être capable de gérer le
changement qu'il soit interne ou externe à l'organisation, un
élément fondamentale à la survie d'une organisation.
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'organisation
et tout ce qui l'entoure, nous parlerons :
- De la naissance et sources de l'organisation
- De ses théories
- De ses structures organisationnelles
- De la gestion du changement
10
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
11
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Chap. 1 : Organisation : Naissance Et Sources
1- La naissance de la théorie de l'organisation
et du management
La théorie des organisations est née au
début du siècle des efforts déployés par certains
chefs d'entreprise, comme Taylor ou Fayol, pour dégager des principes
d'administration et de direction du travail. Elle s'est
développée tout particulièrement dans les années
trente, avec l'enquête effectuée à l'usine de la Western
Electric, dans la ville de Hawthorne. Elle s'est alors constituée en
discipline scientifique autonome, regroupant des chercheurs des diverses
branches des sciences humaines: psychologues et psychosociologues, sociologues,
économistes, juristes et historiens, spécialistes du management.
La théorie des organisations est, à l'heure actuelle,
enseignée dans les écoles d'ingénieurs et de
préparation aux professions commerciales, ainsi que dans les
universités (psychologie, sociologie et gestion).
Elle a pour but de rassembler, dans un corps de doctrine
unique, les connaissances acquises sur le fonctionnement des organisations, sur
la manière dont il convient de les diriger, sur le comportement des
différents membres qui les composent, sur les motivations de ceux-ci,
sur les processus qui régissent la communication entre eux et la
manière dont ils prennent leur décision
1 -1) Des formes d'organisation importantes
Dans la civilisation occidentale il y eut une période
pendant laquelle l'église surveillait l'ordre social ; Les hauts
dignitaires fonctionnaient comme conseillers des rois et des empereurs. A la
fin du Moyen Age, Les juristes commençaient à en conseiller les
rois en ce qui concerne l'organisation de leur empire. Le juriste italien
Niccolò Machiavelli combinait pour la première fois la
manière de pratiquer la politique ainsi que la façon de
structurer l'organisation.
1 -2) Corps de métier (guildes)
Machiavelli s'intéressait surtout aux modes
d'administration des organisations politiques et à l'accroissement du
pouvoir des cités. Par contre il ne portait pas intérêt aux
rapports économiques. Entre temps, plusieurs cités d'Italie se
développaient comme des centres d'affaires économiques où
apparaissaient les organisations syndicales professionnelles ou guildes. Dans
l'Europe occidentale, les premières guildes sont apparues au
13ème siècle pour protéger leur profession.
1 -3) Le 'Putting-out system' ou le travail à
domicile
Les débouchés prospères en cours de
développement ont crée des conflits pas seulement entre les
guildes de marchands et ceux des artisans mais aussi dans les guildes
eux-mêmes. Dans le secteur du textile les marchands confiaient les
travaux aux sous-traitants (campagnards qui travaillaient à domicile),
c'est l'approche `putting out'.
1 -4) Les manufactures
A la fin du 16ème siècle l'Angleterre avait
réussi à acquérir une position commerciale avantageuse. La
géographie nouvelle du commerce mondial, née après les
voyages de découverte de Colomb, était pour l'Angleterre un
avantage compétitif. Aux siècles suivants,
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
12
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
l'Angleterre développait les secteurs industriels
existants en introduisant des techniques nouvelles et en passant a l'usage du
charbon. Les commerçants profitaient du commerce florissant pour
développer et organiser les moyens de production, c'était le
début de la manufacture. L'expansion du marché s'intensifiait
tandis que les techniques n'évoluaient pas parallèlement. Les
innovations, les nouvelles techniques et les nouvelles ressources ont
contribués à la création de nouvelles structures
économiques.
2 Le capitalisme industriel
2 -1) La première révolution industrielle
(1760-1890)
La 'Révolution Industrielle' a commencé en
Angleterre. Ensuite cela fit tache d'huile en Europe et en Amérique du
Nord. La transformation interne du système de production capitaliste
était la conséquence inévitable de l'éclatement des
guildes dans les villes. Une meilleure organisation et optimisation du travail
faisaient augmenter les bénéfices de l'entrepreneur. La formation
de capitaux et la multiplication devenaient la base et la logique des processus
de production. Au 19ème siècle Le capitalisme industriel connut
un succès grandissant. Le système d'usine jouait un rôle
prépondérant. C'était dans l'usine que les innovations
techniques s'épanouissaient et que les entrepreneurs commençaient
à remplir des nouvelles fonctions. C'est dans ce contexte que la
pensée sur l'organisation et le management est née.
2 -2) Le système d'usine
La révolution industrielle a constitué la base
du développement de la production centralisée et industrielle et
par conséquent la naissance du système d'usine. Afin d'augmenter
la production au profit des entrepreneurs, on développait des
règlements d'usines pour stipuler le comportement souhaitable des
ouvriers. De nouvelles procédures administratives ont été
développées pour optimiser le temps de travail.
2 -3) La mécanisation
Grâce aux nouvelles inventions et afin de satisfaire la
demande, le processus de mécanisation se développait en premier
dans l'industrie textile qui a connu une révolution sur le plan
technique et sur le plan de l'offre de main d'oeuvre. Cela avait pour
conséquence qu'au lieu de mettre l'accent sur l'amélioration des
processus de production on le mettait sur l'extension des techniques de
production en vigueur.
D'autres industries ont introduit la mécanisation dans
leur processus de production. Pendant la révolution industrielle ces
idées de réforme concernant l'organisation et la technique se
développaient au même niveau et constituaient la base de ce
système d'usine. La naissance de l'industrie mécanisée,
jointe à l'augmentation des proportions et l'extension des applications
d'autres inventions, provoquaient une transformation complète de la
société.
2 -4) Organiser le facteur humain
La naissance de grandes entreprises posait de nombreux
problèmes organisationnels. Robert Owen s'occupait déjà en
1830 de la question de la responsabilité de l'entrepreneur envers son
personnel ainsi que les conditions de travail. Ces idées d'Owen ne
recevaient pas un accueil favorable.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
13
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
2 -5) Le passage de l'usine à la
société en commandite
La croissance du système d'usine ne menait pas
seulement aux problèmes concernant le facteur 'travail'. Le financement
ainsi que l'innovation des méthodes de production étaient aussi
des sources d'inquiétude pour les entrepreneurs. Ainsi on
commençait à prendre l'initiative de fonder des
sociétés en commandite. La direction d'une telle
société s'occupait de la constitution d'un capital afin de faire
des investissements et de conquérir le marché. La direction d'une
usine s'occupait plus de l'amélioration des processus de production et
de l'agrandissement de la capacité de production. Malgré le
contrôle sévère le processus de production et l'analyse des
coûts restaient un phénomène impénétrable. Ce
qui a poussé les scientifiques à étudier le rôle et
la fonction de l'entrepreneur.
2 -6) L'industriel
Avec la naissance d'une société industrielle,
les entrepreneurs capitalistes commençaient à avoir le pouvoir et
on commençait à accorder plus d'importance au rôle de
l'entrepreneur comme fondateur d'usine. Apres 1860, le terme 'industriel' s'est
intégré. Les industriels essayaient d'augmenter la
rentabilité a travers la production en série.
2 -7) Le manager
La mécanisation nécessitait un processus de
production régulier mais les ouvriers manifestaient sans cesse leur
hostilité à ce rythme de travail sévère. Les
industriels occupés par les problèmes généraux de
l'usine, engageaient des managers pour s'occuper de la gestion de l'entreprise.
Ils contrôlaient le cours quotidien des choses dans l'usine. Le training
du manager se faisait dans la pratique et en travaillant il se familiarisait
avec le processus de production, le système commercial et les
prescriptions légales. Au moment où l'industrialisation
s'intensifiait et que l'on s'habituait dans la société
industrielle aux entreprises à grande échelle, des questions se
posaient sur les modes d'administration de ces grandes entreprises.
3 L'ère des organisateurs
3 -1) La seconde révolution industrielle
(1890-1960)
A la fin du 19ème siècle l'équilibre
international dans le domaine du développement industriel était
perdu. En Angleterre l'industrie se développait à un rythme
constant et peu élevé. En Amérique au contraire il y avait
un développement rapide et les caractéristiques changeaient. La
concurrence entre les petites entreprises familiales menait à la
création de grandes firmes qui se développaient en gigantesques
groupes de sociétés multifonctionnelles. Mais aussi de nouveaux
secteurs industriels voyaient le jour ces derniers se développaient
grâce a la science ainsi des scientifiques se transformaient en hommes
d'affaire. Les progrès scientifique et technique ont bouleversés
les industries ce qui a enclenché la seconde révolution
industrielle. L'apparition des entreprises à grande échelle
entraîna le début d'une nouvelle tâche administrative
à savoir la coordination. Dans l'ère des organisateurs, les
managers, les directeurs forment une nouvelle classe sociale et prennent
conscience de leur force. La technocratie, l'ère des organisateurs,
succédera finalement au capitalisme
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
14
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
3 -2) La révolution dans les transports et dans la
communication
Cette seconde révolution industrielle se
déroulait en grande partie aux Etats-Unis. Vers 1890 on
commençait à extraire et à exploiter les richesses
naturelles et minérales. Les innovations se produisirent d'abord dans
les transports et dans la communication. Ensuite un changement brusque se fit
sentir aussi dans le domaine de la distribution et du processus de production.
Les chemins de fer aux Etats-Unis avaient un apport considérable sur le
plan économique et organisationnel. Suite au développement
exponentiel du réseau ferroviaire, les sociétés des
chemins de fer se voyaient obligées d'adapter leur organisation en
divisant ce réseau en plusieurs divisions géographiques et d'en
standardiser le fonctionnement. L'innovation en termes organisationnels qui en
résultait était une structure décentralisée.
Ensuite les sociétés des chemins de fer se sont organisées
en sociétés multidivisionnelles. La découverte du courant
électrique et l'invention du télégraphe
électromagnétique ont contribués efficacement au
développent des échanges commerciaux. Les Etats-Unis en expansion
connaissaient un manque de main d'oeuvre des sociétés de
production. Ainsi Les industriels américains s'efforçaient de
développer des techniques de production permettant de faire une
sérieuse économie sur le travail en même temps cette
production de masse était la réponse à la demande
croissante du marché.
3 -3) Le 'American system of Manufacturing'
Les techniques de fabrication de masse se sont basées
sur des spécifications standardisées. Ainsi Roswell Lee
réalisait des innovations sur le plan organisationnel :
- premièrement il effectuait un système
d'inspection et de contrôle de chaque pièce, faite par
l'artisan.
- deuxièmement il effectuait un système
d'enregistrement des matériaux usés, du travail en
exécution et des pièces aptes à l'assemblage se trouvant
en stock.
Les principes de Lee établissaient la base d'une
production mécanisée et bien coordonnée des instruments et
des machines.
3 -4) La technologie
Les développements technologiques menaient aux
innovations dans le processus de production. La recherche scientifique
permettait le développement de l'industrie chimique et donna naissance
à une industrie de transformation pour la production de
différents produits. Quelques chimistes H. Bessemer, devenaient des
entrepreneurs afin de mettre en pratique leurs connaissances scientifiques.
L'Allemagne et surtout les Etats-Unis étaient les centres de l'industrie
lourde.
3 -5) L'intégration
L'industriel américain Andrew Carnegie fut un des
premiers qui effectua dans l'industrie de l'acier et dans la métallurgie
une intégration totale en réunissant les différents
processus de production et de traitement. Carnegie développait
également des procédures administratives afin de ne pas perdre le
contrôle sur les coûts ; Il créait une sorte de pyramide
d'administration hiérarchique afin de coordonner optimalement son usine
de l'acier. Grâce à la production sur une grande échelle,
les prix diminuaient et le débouché augmentait. En 1902
l'industrie américaine de l'acier avait la capacité de produire
des millions de tonnes d'acier.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
15
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
3 -6) Le 'systematic management'
La croissance de la vie économique américaine,
l'extension des entreprises, la variété des produits finis et des
processus de productions par conséquent l'amélioration du
management des entreprises s'imposait. Faire dérouler la production
efficacement nécessitait une meilleure coordination et une coordination
adéquate nécessitait à son tour une information
pertinente. Un cheminement de l'information efficace demandait le
développement des procédures administratives c'était la
problématique dont le `systematic management' s'occupait. Les trois
aspects suivants y étaient essentiels : les systèmes de
contrôle de la production, l'administration des coûts de production
et le système des salaires.
3 -7) La direction scientifique des entreprises
La 'Americain Society of Mechanical Engineers' (ASME),
fondée en 1880 avait pour but d'attirer l'attention sur les
problèmes de production et de management. Plusieurs travaux ont
été faits par des chercheurs comme Taylor (1856-1915) et Gantt
(1861-1919) pour améliorer la productivité des ouvriers et
optimiser le processus de production. Les travaux de recherches de Taylor
créaient quatre principes fondamentaux du 'système de direction
scientifique':
- L'étude scientifique des méthodes de travail
afin de réaliser des gains de temps et des économies des
gestes.
- La sélection scientifique des ouvriers et le
perfectionnement de leurs connaissances et qualités.
- La mise en application de la science du travail par des
ouvriers scientifiquement entraînés.
- La répartition presque égale du travail
exécuté dans l'entreprise entre les ouvriers et les membres de la
direction.
Taylor a apporté également un changement
organisationnel :
- Division verticale du travail où on confiait les taches
principales aux différentes personnes.
- Division horizontale où on divise le processus de
production en taches élémentaires confiées aux techniciens
spécialisés.
Le juriste L.D. Brandeis introduisit le terme 'scientific
management' comme qualification des idées de Taylor. Cela se passait
pendant une période qui se caractérise par la discussion sur la
rationalisation de l'organisation.
Frank Bunker Gilbreth (1868-1924) se consacra lui aux
études systématiques des mouvements humains pour diminuer les
signes de fatigue des ouvriers afin d'augmenter la productivité dans le
processus de production.
3 -8) La chaîne d'assemblage
La chaîne d'assemblage est le phénomène
par excellence qui montre la position de l'ouvrier comme pièce
interchangeable. Henri Ford fut le premier à construire la chaîne
d'assemblage pour la fabrication des voitures afin de tirer profits de ses
avantages. Des améliorations et des innovations ont été
apportées à la chaîne d'assemblage ce qui s'accompagnait
d'une augmentation de la production et d'une diminution du prix. Il y avait
également réduction du temps de travail et augmentation des
salaires ce qui a encouragé la consommation de masse.
Contrairement à Taylor, pour Ford ce n'étaient
plus les managers qui expliquaient le travail ou fixaient le rythme de travail,
c'était la chaîne qui le dictait comme un métronome. Ford
améliorait à la fois les méthodes de production et
l'organisation de l'entreprise. Il réalisait ainsi une
intégration verticale. La faiblesse de l'approche de Ford
résidait dans le fait que ces
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
16
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
innovations se rapportaient à la production
plutôt qu'au produit lui-même. Sous la conduite de Alfred Sloan GM
commençait à se restructurer selon des principes absolument
contraires à ceux de Ford et se consacrait a la production des voitures
dont les modèles changeaient tout les ans. En plus de ce que Ford
faisait GM inscrivait le marketing et la vente à son programme.
3 -9) Les développements européens
Les développements industriels en Europe se faisaient
sentir également. Mais les innovations entraînaient aussi des
problèmes. Des chercheurs européens et les réformateurs
sociaux travaillaient sur les conditions de travail et la productivité
des ouvriers. Contrairement à l'approche américaine, la science
du travail européenne était d'avis que des conditions du travail
améliorées mèneraient à un bien-être
social.
Avant la première guerre mondiale une confrontation
entre les deux approches semblait inévitable.
L'ingénieur français Henry le Chatelier par
exemple faisait paraître des traductions de l'oeuvre de Taylor et
stimulait les études de mouvement et de temps dans les usines. Au
début de la première guerre mondiale en Allemagne aussi bien
qu'en France le gouvernement faisait introduire les idées de Taylor dans
les usines afin de stimuler l'industrie de guerre. Dans les années vingt
la Science de travail attirait de nouveau l'attention par une discipline qui
s'occupait du recrutement et de la sélection du personnel (la
psychotechnique). Pourtant l'effet n'était pas grand car un mouvement
pro-Taylor technocratique des ingénieurs commençait à
dominer en Europe aussi.
3 -10) L'organisation d'une entreprise
Pendant la seconde révolution industrielle des
méthodes de production standard était adoptée dans un
grand nombre d'industries aux Etats-Unis. Au début du 20ème
siècle aux Etats-Unis les industries métallurgiques se
développaient aux grandes entreprises. Une intégration
horizontale aussi bien que verticale en était à la base. La
production et la distribution des produits se faisaient dans les petites
entreprises dirigées par les propriétaires. La circulation des
marchandises entre ces entreprises était influencée par le
mécanisme du marché qui à son tour subissait l'influence
des tarifs, des régimes des subventions et des limitations de commerce
du côté des autorités nationales.
Le phénomène d'intégration engendre des
entreprises à grande échelle dont l'organisation et le
fonctionnement posaient problèmes.
3 -11) L'organisation administrative
Henry Fayol (1841-1925) est considéré comme le
fondateur du management général, une approche dans laquelle on
accentue les tâches administratives dans l'organisation. Fayol avait
fondé ses idées sur ses propres expériences. Son approche
menait à une intégration horizontale et verticale dans
l'organisation. En 1916, il écrivait 'Administration industrielle et
générale'. Fayol accordait de l'importance a la structure
hiérarchique et distinguait six fonctions dans l'entreprise à
savoir la fonction technique de production, la fonction commerciale, la
fonction financière, la fonction sécurité, la fonction
comptabilité et la fonction administrative.
Comme Taylor, Fayol était d'avis que le management
général d'une entreprise doit être fondé sur une
analyse scientifique c.à.d. les principes du management
général se font par des observations méthodiques et par
des recherches fondées. Une organisation devait être
gérée par
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
17
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
des principes comme la division du travail,
l'autorité, la discipline, la hiérarchie, la
rémunération du personnel, l'équité, ...etc.
3 -12) Le contrôle bureaucratique
L'allemand Max Weber (1864-1920), juriste et
économiste, est connu comme auteur écrivant sur l'organisation
bureaucratique. Weber était intéressé aux
développements sociaux de son époque. Weber considérait
l'organisation comme un ensemble d'individus et de relations interpersonnelles
et étudiait le phénomène bureaucratique sous l'angle de la
rationalisation et évoquait également le rôle de la
religion sur l'esprit d'entreprise et sur la dynamique du capitalisme. Weber
constatait que c'était l'autorité charismatique et traditionnelle
qui dominait les structures organisationnelles d'autrefois.
L'autorité de type légal-rationnel s'impose en
vertu de la croyance en la validité d'un statut légal et d'une
compétence positive fondée sur des règles établies
rationnellement.
A ce type de légitimité correspond une forme
d'organisation que Weber appelle bureaucratie et qui se caractérise
par:
~?l'individu n'est pas propriétaire de sa
fonction et il ne peut la transmettre;
~?la bureaucratie fonctionne selon les
règles et refuse toute acceptation de personne comme tout cas
particulier;
~?les postes sont rigoureusement définis;
~?à la définition des postes
correspond la spécialisation des fonctions et des compétences de
l'individu qui les remplit;
1?une organisation bureaucratique est
organisée comme une hiérarchie;
~?une bureaucratie emploie des fonctionnaires
c.à.d. des spécialistes à plein temps qui y font
carrière.
L'éducation et la formation pourraient stimuler la
manière de voir les choses dans un cadre d'interdépendance et
stimuler la rationalité substantielle; aujourd'hui on parle d'une
démarche de la pensée multidisciplinaire afin de promouvoir la
rationalité substantielle.
3 -13) L'organisation à base de plusieurs
divisions
Une des plus importantes innovations du 20ème
siècle est sans doute le développement de l'organisation qui se
caractérise par l'existence de plusieurs divisions. Aux Etats-Unis comme
en Europe les grands groupes industriels se composaient de plusieurs divisions
étaient menés d'une manière centralisée et
bureaucratique. Le désavantage de cette approche c'est que le management
devait s'occuper du cours ordinaire des différentes divisions d'un
côté et des questions à long terme de l'autre
côté. Afin de permettre à la direction centrale de
s'occupait du développement et de l'analyse stratégique, on
fondait des divisions autonomes s'occupant du management des affaires
courantes.
L'entreprise à structure divisionnaire se
caractérise par quelques aspects importants : une technologie de
production qui exige un contrôle sur la qualité des produits, une
supervision de la circulation des matériaux et une coordination
constante et précise par des managers juniors et seniors. En plus le
marketing et la distribution des marchandises demandent des investissements
dans des gens spécialisés à ces tâches
.
3 -14) L'organisation comme phénomène social
Mary Parker Follett (1868-1933) fut la première
à reconnaître que les développements ne devaient pas
être menés seulement aux organisations à grande
échelle mais aussi aux méthodes
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
18
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
de production changeantes avec ses conséquences pour
les ouvriers. A son avis l'homme ne pouvait se développer que dans un
groupe. Selon Parker Follett les hommes vivent et réagissent par
association et pas comme des individus autonomes. L'intégration
mène à une solution soutenue par les partis
intéressés sans consentir à un compromis et sans
créer une situation dans laquelle l'un se soumet à l'autre. A son
avis une entreprise est une unité interagissant constamment avec son
entourage. Dans sa conception il n'est plus question de pouvoir 'sur' mais de
pouvoir 'avec'.
Parker Follet mettait beaucoup de confiance dans la science
comme moyen d'améliorer la gestion et le service personnalisé. A
son avis une intégration entre la recherche du profit et le service
était possible.
3 -15) Les expériences de Hawthorne
Les psychologues sont les premiers qui attirèrent
l'attention sur la psychologie de l'homme dans l'organisation. C'est William
Stern, psychologue allemand, qui utilisa le terme 'psychotechniques' dans ce
sens. Dans les années vingt et trente (du 20ème siècle) on
jeta les bases de la psychologie sociale et ses applications sur la
problématique du travail et de l'organisation. Les expériences de
Hawthorne, Les managers étaient d'avis que le 'scientific management'
est un moyen adéquat d'améliorer les méthodes de
production et d'augmenter l'efficacité. Plusieurs expériences ont
été faites pour déterminer les facteurs qui
influençaient la motivation des ouvriers et l'amélioraient de la
productivité. La dimension sociale du personnel semble avoir de l'effet
sur la motivation au travail du côté des ouvriers. Les effets
positifs n'étaient pas imputables aux facteurs techniques et physiques
mais au fait de l'attention pour les employés, au fait que les
chercheurs et les managers s'intéressaient à eux! Le soi-disant
'effet Hawthorne' était né. Les gens réagissent
positivement au fait que l'on s'occupe d'eux pour améliorer leur
situation. La vie de groupe a un rôle important sur le comportement de
chacun des membres. Dans plusieurs expériences on s'est aperçu
d'une certaine unanimité dans le niveau de production. Il existait une
norme informelle de production qui contraignait chacun à produire autant
que les autres
.
3 -16) L'organisation informelle
Dans plusieurs expériences on s'est aperçu
d'une certaine unanimité dans le niveau de production. Il existait une
norme informelle de production qui contraignait chacun à produire autant
que les autres. Les connaissances et les idées sur les aspects informels
d'une organisation sont de la même importance que celles sur
l'organisation formelle. Le management prend des décisions en
arrêtant son choix entre les alternatives sans se faire influencer par
des préférences personnelles.
Conclusion :
Au cours des développements historiques du capitalisme
industriel nous avons pu constater que les auteurs commençaient à
s'occuper de plus en plus des problèmes d'organisation et de management.
Sous l'influence de la première Révolution Industrielle les
méthodes de production traditionnelles ont disparu peu à peu. On
cherchait de nouvelles formes d'organisation. Fayol, Weber et d'autres,
considéraient l'organisation comme un moyen de surveiller le personnel
pour le besoin des buts définis par la direction de l'organisation.
Après la seconde guerre mondiale les deux courants sur le comportement
de l'individu et du système ont de plus en plus fait appel aux
idées scientifiques afin de justifier leurs points de vue.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
19
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Chap.2 : les Théories de l'organisation : Revue
de la littérature
1- Ecole Classique (1900)
Conséquence de la révolution industrielle
amorcée au 19ème siècle et de la concentration des moyens
de production, une nouvelle forme de production émerge au début
de 20ème siècle. Le secteur industriel attire une nombreuse
main-d'oeuvre agricole peu adaptée à la production technique.
C'est dans ce contexte que l'école classique se développe. Elle
regroupe :
l'organisation scientifique du travail avec
l'Américain F.W. TAYLOR (1856-1915) qui s'intéresse à la
production dans les ateliers,
L'organisation administrative du travail avec le
français H. FAYOL (1841-1925) et l'anglais L. F. URWICK (1891).
L'Allemand M. WEBER (1864-1920) qui, avec ses théories
sur la bureaucratie, apporte une contribution d'inspiration sociologique.
1.1. Le taylorisme (OST)
D'abord apprenti dans un petit atelier de mécanique
à Philadelphie puis ouvrier, contremaître, ingénieur en
chef et enfin consultant en organisation industrielle, F. W. Taylor est le
fondateur de l'organisation scientifique du travail (O.S.T). Ses vues,
exprimées notamment dans Shop Management (1903) et PRINCI··ES
OF SCIENTIFIC MANAGEMENT (1909), rayassent sur l'idée directrice selon
laquelle on peut augmenter la productivité de l'ouvrier sans augmenter
sa fatigue et en le gratifiant de meilleurs salaires.
1.1.1Principes :
La recherche systématique de l'amélioration de
la productivité repose sur des principes de gestion de
l'atelier.
L'étude scientifique du travail préconise
l'analyse, la délimitation et le chronométrage des
opérations préalablement à leur standardisation.
La conception du travail, revient à la direction ;
l'ouvrier, lui, est destiné à devenir un habile exécutant.
A la spécialisation des individus, qui a toujours été
observée comme phénomène social, TAYLOR substitue donc la
spécialisation des tâches, phénomène
organisationnel. C'est l'essor des services d'études, des bureaux de
méthodes et de la gestion des temps standard.
La rémunération est liée à la
productivité de l'ouvrier et à ses rendements.
1.1.2. Limites :
Les méthodes de TAYLOR ont été vivement
critiquées parce qu'elles ont donné lieu à des
déviations et à des schématisations
éloignées de sa pensée originelle. Le modèle de
TAYLOR a souvent été associé à des conditions de
travails déplorables, voire inhumaines.
En tout état de cause il importe de retenir que la
logique taylorienne de production s'est avérée
particulièrement adaptée aux conditions sociales du début
du 20ème siècle.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
20
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
1.2. FAYOL et la gestion administrative :
Ingénieur puis directeur des mines de Decazeville, H.
FAYOL est à la direction ce que F. W. TAYLOR est à l'atelier.
1.2.1. Les fonctions de l'entreprise selon FAYOL :
Dans son ouvrage « Administration industrielle et
générale» (1920), FAYOL analyse et classe les
activités de l'entreprise en six groupes de fonctions :
Fonction
|
Activités
|
Technique
|
Produire, transformer
|
Commerciale
|
Acheter, Vendre
|
Financière
|
Rechercher et gérer des capitaux
|
Sécurité
|
Assurer la protection du personnel et des biens
|
Comptable
|
Faire l'inventaire, établir le bilan, calculer les
coûts de revient...
|
Administrative (Direction)
|
Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner,
Contrôler (POCCC)
|
|
FAYOL privilégie largement la fonction administrative.
« La capacité essentielle des agents inférieurs est la
capacité professionnelle ; la capacité essentielle des grands
chefs est la capacité administrative ». Ce
sont les capacités morales et intellectuelles du chef qui lui permettent
de régler avec efficacité les activités des autres
fonctions en tenant compte d'un certain nombre de principes.
1.2.2. Les principes de FAYOL :
Quatorze principes régissent les activités
d'administration :
Division du travail : fait d'ordre naturel,
la division du travail a pour conséquences la spécialisation des
fonctions et la séparation des pouvoirs.
Autorité et responsabilité :
l'autorité, droit de commander et pouvoir de se faire obéir, a
pour corollaire la responsabilité (sanction qui accompagne l'exercice du
pouvoir),
Discipline : mise en place de conventions
qui ont pour objet l'assiduité et le respect des règlements.
Unité de commandement : règle
fondamentale qui édicte que, pour une action quelconque, un agent ne
doit recevoir des ordres que d'un seul chef.
Unité de direction : un seul chef et
un seul programme d`opération visant le même but.
Subordination de l'intérêt particulier à
l'intérêt général
Rémunération : la
rémunération dépend de l'effort de chacun, elle doit
être équitable et aussi satisfaisante que possible.
Centralisation : est un fait d'ordre
naturel, mais le degré de centralisation et de décentralisation,
est fonction de l'activité et de la qualité du personnel.
Hiérarchie : la voie
hiérarchique est le chemin que suivent, en passant par tous les
degrés de la hiérarchie, les communications qui partent de
l'autorité supérieure ou qui lui sont adressées. Ce chemin
est imposé à la fois par le besoin d'une transmission
assurée et par l'unité de commandement. Les
passerelles, dans la mesure où elles ont
été autorisées par la hiérarchie, sont parfois
recommandées parce que plus simples et plus rapides.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
21
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Ordre matériel et social : «
une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Une place
pour chaque personne et chaque personne à sa place ».
Equité : elle résulte de la
combinaison de la bienveillance et de la justice
Stabilité du personnel.
Initiative : « toutes choses
égales par ailleurs, un chef qui sait donner de l'initiative à
son personnel est infiniment supérieur à un autre qui ne le sait
pas ».
Union et harmonie du personnel : tout en
insistant sur le principe de l'unité de commandement Fayol recommande
d'éviter les démarches de type « diviser pour régner
». Il recommande également d'éviter l'abus des
communications écrites.
FAYOL a ainsi été le premier à
élaborer une « théorie de l'organisation » à
l'intention des dirigeants. Ses travaux et ceux de TAYLOR sont
complémentaires bien qu'ils divergent sur le principe de
l'unité de commandement.
1.3. WEBER et la bureaucratie :
Le sociologue Max WEBER dégage une typologie des
organisations basée sur l'origine de l'autorité, «
aptitude à faire observer volontairement les ordres », qu'il
distingue du pouvoir, « aptitude à forcer l'obéissance
». Dans ce sens, il met en évidence trois types
d'autorité.
L'autorité charismatique est
basée sur la personnalité du « leader » perçu
à la limite comme un « être exceptionnel »... (exemples
: Les prophètes MUHAMMAD ou MOISE, BOURGUIBA, ABDENNASSER). «
L'organisation dont l'autorité est basée sur une seule
personne est instable par construction, la question de la succession est
toujours un problème ».
L'autorité traditionnelle est
fondée sur les précédents et les usages (« les tabous
» traditionnels de la société). « Le leader tient son
autorité du statut social dont il a hérité et l'extension
de cette autorité est fixée par la coutume ».
Dans l'organisation bureaucratique (rationnelle et
légale), l'autorité du leader repose sur des
procédures et des règles juridiques
formalisées.
Dans l'esprit de M. WEBER, le terme de bureaucratique n'a rien
de péjoratif. C'est, d'après lui,
la forme la plus efficace d'organisation. Elle s'appuie sur :
une stricte définition des objectifs, des tâches et
de l'autorité de chacun,
une structure hiérarchique qui
contrôle tout,
un système cohérent de règles
abstraites applicables à chaque cas particulier,
des relations réduites, impersonnelles et
formalisées, entre fonctions et non entre
personnes,
un emploi qui dépend des qualifications
professionnelles et de l'existence de
possibilités d'avancement.
Le modèle bureaucratique, rationnel et
sécurisant, suppose un environnement stable. Son
formalisme peut s'accompagner de dysfonctionnements :
insatisfaction du personnel, rejet de la nouveauté et de l'innovation,
rigidité des réponses aux sollicitations et l'environnement.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
22
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Conclusion :
La doctrine classique repose sur un certain nombre de
fondement (postulats et principes) implicites :
Postulats
conceptions dominantes
|
Principes
règles évidentes
|
L'homme :
|
Il est possible de dégager des
principes
|
· est un être logique et raisonnable
|
universels :
|
· est naturellement paresseux et fraudeur
|
Supervision (contrôle) nécessaire
|
· est un être économique,
motivé uniquement par le salaire
|
Coordination imposée par le haut
|
· recherche la sécurité et la
définition stricte de son travail
|
Délégation d'autorité de haut en bas
|
· assimile bien les tâches simples
et faciles
|
Système équitable de rémunération
|
|
Définition des tâches rigoureuse, objective et
|
L'entreprise est un système :
y' rationnel
y' mécaniste
|
impersonnelle
Division du travail, spécialisation
|
La productivité est la mesure de l'efficacité
|
Il existe un « ONE BEST WAY » de
|
Le profit est la mesure de la performance
|
production qui doit s'imposer à tous
|
On peut faire abstraction des facteurs
humains.
|
|
|
2. L'école des relations humaines (1930)
Trop exclusivement centrée sur la tâche et en
particulier sur sa normalisation, l'organisation scientifique du travail
néglige l'opérateur. L'évolution des techniques de
production et les transformations de la nature du travail ont donné
naissance à une nouvelle science, l'ergonomie, dont la finalité
est justement l'adaptation du travail à l'homme. Par ailleurs, la
psychologie appliquée, issue des travaux de S. FREUD (1856-1939), a fait
ressortir l'importance des facteurs liés à l'environnement
physique et aux conditions de travail sur la productivité des
travailleurs. Enfin, la crise de 1929 est à l'origine d'un certain
mouvement de contestation de la pensée classique et de son rationalisme.
Tel est le contexte dans lequel se développe l'école des
relations humaines, en réaction aux limites de l'école
classique.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
23
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
2.1. Les principaux auteurs
2.1.1. ELTON MAYO : l'expérience de Hawthorne :
Emigré aux Etats-Unis en 1922, l'Australien G. E. MAYO
(1880-1949) est considéré comme le fondateur du mouvement des
relations humaines et de la sociologie du travail. Professeur et chercheur, il
réalisa plusieurs enquêtes sur la psychologie industrielle. La
plus connue, dite « expérience de HAWTHORNE » fut menée
entre 1927 et 1932 dans un atelier de la « WESTERN ELECTRIC» à
Chicago avec ses collaborateurs de la HARVARD BUSINESS
SCHOOL.
V' L'expérience :
Son objet a consisté à étudier les
effets de certaines variations de l'environnement physique et des conditions de
travail (éclairage, horaires, primes, temps de repos) sur la
productivité d'un groupe expérimental de six ouvrières
volontaires dans un atelier de bobinage.
V' Les résultats :
Les résultats du groupe expérimental,
comparés à ceux d'un groupe témoin, ont montré que
la productivité augmentait avec l'amélioration des conditions de
travail (effet attendu) et continuait d'augmenter quand on
détériorait ces conditions (effet inattendu).
V' Les conclusions :
Cette expérience a amené E. MAYO à
conclure que les gains de productivité constatés
ne résultaient pas de l'amélioration des conditions de travail
mais du changement des relations sociales entre les membres du groupe, devenus
une équipe homogène, et entre le groupe et la direction. La
motivation économique n'était donc pas le seul
élément moteur du comportement. C'est la raison pour laquelle E.
MAYO préconise la mise en place de structures d'autorité laissant
plus de responsabilité aux travailleurs.
2.1.2. KURT LEWIN et la dynamique de groupe :
Psychologue américain d'origine allemande, K.LEWIN
(1890-1947) développe la théorie du champ de la
personnalité et de la motivation qu'il applique au domaine
social avec l'étude expérimentale des comportements de groupes
restreints. K. LEWIN est à l'origine de la dynamique de
groupe. Il lança en 1944 le RESEARCH CENTER FOR GROUP DYNAMICS
du MIT (MASSACHUSSETS INSTITUTE OF TECHNOLOGY). La dynamique de groupe
s'applique notamment :
A la décision en tant que procédure de
changement : il est plus facile de changer des individus formés
en groupe que de changer chacun d'eux séparément. L'influence
sociale permet de résorber le malaise lié à l'incertitude
ressentie par les individus qui sont en conflit d'idées et de jugement
avec d'autres éléments du groupe. Elle s'exerce selon trois
modalités différentes : normalisation, conformité du
groupe, innovation.
Aux styles de leadership et à leur influence sur
l'atmosphère et le fonctionnement d'un groupe. Aux processus
d'émergence de structures de groupes en relation avec les processus
d'influence.
K. LEWIN démontra en particulier la
supériorité de l'autorité démocratique
et le laisser-faire en matière de rendement et de
satisfaction.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
24
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
2.1.3. FREDERICK HERZBERG et l'étude des
motivations :
Professeur de psychologie à Cleveland (U.S.A.), F.
HERZBERG (1923) a conduit de nombreuses recherches sur les motivations de
l'homme au travail et sur l'adéquation des méthodes
d'organisation du travail à ses besoins.
L'étude des motivations :
Les études qu'il mena en ce sens le conduisirent
à conclure que l'homme connaît deux catégories de besoins
:
Des besoins d'entretien (hygiène au travail et
maintenance)
- politique et administration de la firme
- supervision
- salaire
- relations personnelles
- conditions de travail
La non-satisfaction de ces besoins engendre
des conflits, mais leur satisfaction n'apporte aucun contentement
supplémentaire.
Des besoins de réalisation :
· achèvement
· reconnaissance
· attraction du travail lui-même
· responsabilité
· avancement
La réponse à ce type de besoin est un
facteur de satisfaction. 2.1.4. Les études
d'organisation du travail :
L'organisation du travail doit apporter une réponse
satisfaisante aux deux catégories de besoins mises en évidence
précédemment.
Eviter le mécontentement :
Les facteurs de mécontentement peuvent facilement
être éliminés et cela fait partie des revendications des
travailleurs. La réponse réside dans une prise en compte de
l'environnement du travail et dans la mise en oeuvre d'une politique
sécurisante, axée sur l'amélioration :
Des conditions de travail,
De la rémunération.
Provoquer la satisfaction :
Rationalisation et simplification du travail en ont appauvri
le contenu ; il faut donc « l'enrichir » en donnant au
travailleur des « tâches plus complexes, plus de liberté
et de responsabilité ». F. HERBERG, préconise donc une
nouvelle organisation du travail orientée vers :
L'élargissement des tâches,
c'est-à-dire le rassemblement sur un même poste de travail d'un
ensemble de tâches élémentaires précédemment
réparties entre plusieurs opérateurs.
L'enrichissement des tâches (JOB
ENRICHMENT), qui est un mode de restructuration des tâches visant
à donner un contenu plus qualifié et plus responsable à un
poste de travail.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
25
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
2.2. Apports et limites :
L'école des relations humaines a marqué une
transition entre l'école classique, dont elle est le complément
indispensable, et les mouvements contemporains. Les différences
essentielles entre la théorie classique de l'organisation et celle des
relations humaines sont schématisées dans le tableau ci-dessous
:
|
Ecole classique
|
Ecole des relations
humaines
|
Décision
|
Centralisée
|
Décentralisée
|
Unité de base de
l'organisation
|
Individu
|
Groupe
|
|
Formelle
|
Formelle (et) informelle
|
Structure
|
|
|
|
Autorité
|
confiance
|
Force d'intégration
|
|
|
|
Représentant de l'autorité
|
Agent de communication
|
Fonction du supérieur
|
|
inter et intra groupe
|
|
Contrôle extérieur
|
Responsabilité
|
Attitude vis-à-vis du travail
|
|
|
|
Le grand mérite de cette école a
été la mise en évidence du sentiment
d'appartenance mais on lui reproche :
· Son inefficacité opérationnelle (la
coopération amicale ne constitue pas une motivation suffisante) ;
· Une méconnaissance du rôle de la
technologie ;
· D'ignorer le poids de l'environnement ;
· Une certaine naïveté car ses idées
sont sous-tendues par la conception suivante : plus l'homme est heureux et plus
il est productif. Le paternalisme constitue une forme caricaturale de cette
conception.
3. L'école des systèmes sociaux et la
psychologie POST-HAWTHORNIENNE »
L'école des systèmes sociaux se propose
d'étudier les facteurs psychologiques et décisionnels dont les
interdépendances facilitent l'ajustement mutuel et la conformité
des activités de l'entreprise à ses objectifs. L'organisation est
efficace si elle atteint ses objectifs et efficiente dans la mesure où
les motifs de l'action de ses membres sont satisfaits. Les psychologues de
l'école des relations humaines ont montré l'importance de la
satisfaction du groupe de travail pour l'atteinte des objectifs de
l'entreprise, sans toutefois tenir compte du paramètre humain dans toute
sa complexité. Les théories de MAC GREGOR et LIKERT, notamment,
prolongent et affinent cette approche.
3.1. La théorie de MAC GREGOR :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
26
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Le psychologue Douglas MAC GREGOR (1906-1964) oppose deux
styles de direction qui reposent sur les postulats différents :
La théorie X :
Selon cette théorie pessimiste :
- L'homme moyen éprouve une répugnance
naturelle pour le travail, il cherche donc à l'éviter ;
- Pour réaliser les objectifs de l'entreprise, les
hommes doivent être dirigés, contrôlés, contraints
;
- L'homme ordinaire préfère être
dirigé, il fuit la responsabilité et a peu d'ambition. Ce qu'il
recherche avant tout c'est la sécurité.
Il est logique alors de préconiser une direction par le
contrôle et la contrainte (bâton / carotte). Critique de
la théorie X :
D. MAC GREGOR reproche à la théorie X d'ignorer
une partie des besoins de l'homme ; c'est précisément à
partir de la hiérarchie de ces besoins, établie par le
psychologue Abraham MASLOW, qu'il fonde sa théorie Y du management. Les
méthodes de sanctions qui découlent de la théorie X sont
inadaptées et peu efficaces car elles reposent sur des motivations peu
importantes.
La théorie Y :
D'après MAC GREGOR1:
· La consommation d'énergie physique ou mentale
pour le travail est aussi naturelle que le jeu ou le repos.
· Le contrôle par une autorité
extérieure et les menaces de sanctions ne sont pas les seuls moyens pour
susciter les efforts en vue des objectifs de l'organisation entreprise. L'homme
est capable de motivations personnelles et d'autocontrôle au service des
objectifs qu'il doit prendre en charge.
· L'énergie mobilisée en vue de
conquérir les objectifs est fonction de l'anticipation de la
satisfaction (récompense) liée à leur réalisation
effective.
· L'être humain ordinaire apprend, lorsqu'il se
trouve placé dans des conditions favorables, non seulement à
accepter les responsabilités, mais encore à les rechercher.
· La capacité d'exercer à un niveau
relativement élevé, l'imagination, l'ingéniosité,
la créativité, au service des solutions des problèmes, de
l'organisation (entreprise) est largement et non pas étroitement
distribuée dans la population.
· Dans les conditions actuelles de la vie industrielle
moderne, les potentialités intellectuelles de l'être humain
ordinaire ne sont utilisées que partiellement.
Cette théorie s'ouvre donc sur une direction dont la
tâche essentielle est d'organiser les conditions et les méthodes
de travail pour que le personnel puisse mieux atteindre ses propres buts en
orientant ses propres efforts vers les objectifs organisationnels. La
théorie Y et le style
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
27
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
de direction correspondant sont mieux adaptés car ils
reposent sur des motivations profondes et permettent d'intégrer les buts
individuels et ceux de l'organisation.
3.2. Le modèle de LIKERT :
Les études de RENSIS LIKERT prolongent celles de MAYO
et LEWIN sur les relations de l'homme au travail. Psychologue américain,
professeur de psychologie industrielle, il préconise une organisation
par groupe qui autorise la prise en compte des valeurs personnelles de
chacun.
Il détaille une cinquantaine de traits
caractéristiques des organisations sur chacun desquels se
différencient quatre styles de direction :
· Le style autoritaire exploiteur : les
subordonnés sont contraints par un système de sanctions ;
· Le style autoritaire paternaliste : les
subordonnés sont contraints par un système de bâton /
carotte ;
· Le style consultatif : les subordonnés sont
consultés mais n'ont pas de véritable influence sur la
décision ;
· Le style participatif de groupe qui s'appuie sur des
rapports de coopération entre membre de l'organisation, sur la prise de
décision et le contrôle en groupe et enfin sur La fixation en
groupe d'objectifs globaux et personnels ambitieux.
LIKERT conseille la constitution de groupes pour
réduire les distorsions dans le cheminement des informations. Le mode de
direction participatif est souvent celui qui est le plus compatible avec les
attentes des membres de l'organisation.
3.3. La théorie de la décision :
C'est surtout dans l'étude de la prise de
décision que l'école des systèmes sociaux a fait preuve
d'originalité. Economiste américain, prix Nobel d'économie
en 1978, Herbert Alexander SIMON (1916) analyse l'économie comme une
science du comportement, notion qu'il applique aux
organisations et au processus de décision dans l'entreprise. Remettant
en cause la valeur opératoire des modèles mathématiques,
il approfondit le concept de rationalité
limitée, basé sur la connaissance approximative des
choix possibles.
3.3.1. La critique de l'école classique :
Les classiques voyaient dans l'organisation un ensemble
d'activité et de processus stables, où l'homme occupe une place
quasiment accessoire. Il allait de soi que le dirigeant commandait et que
l'employé obéissait. A l'opposé, pour H.A. SIMON
l'organisation est principalement un lieu de problèmes et de
décisions individuelles. Toute analyse de l'organisation passe
par l'étude des choix individuels. Il étudie
donc les décisions conscientes et rationnelles, et la pertinence des
choix quant à l'atteinte des buts visés.
Le processus de décision
Pour étudier le processus de décision, H.A. SIMON
le décompose en trois phases :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
28
Thème : Impacts de la structure sur la performance
des entreprises : Revue de la littérature
Intelligence : identification du problème ;
Design : modélisation ou conception des solutions ;
Choix : sélection de la meilleure solution.
Les limites de la rationalité
L'étude du processus de décision montre que la
rationalité des décisions, c'est-à-dire leur
adéquation aux buts, est limitée. En effet :
L'environnement en trop complexe pour être
appréhendé dans sa totalité ;
La connaissance des conséquences de la décision
est toujours fragmentaire ;
Il est difficile de préciser la valeur à
attacher aux conséquences futures de l'action ;
En pratique, on n'examine qu'un nombre très restreint
de choix possibles.
Dans la plupart des cas, l'individu confronté à
un choix construit un modèle simplifié de la
réalité en se référant à sa propre
expérience (comportement habituel plutôt que raisonné).
S'il ne peut se référer à une
expérience passée, il va rechercher une solution qui lui apporte
un niveau de satisfaction minimum, en effet, ses contraintes (faute de temps,
d'information, de capacité) ne lui permettent pas de trouver une
solution optimale.
Les applications
H.A. SIMON a précisé comment son analyse de la
décision pouvait servir aux entreprises. Il distingue deux classes de
décisions :
les décisions programmées (procédures
répétitives et routinières), exemple : traitement
des commandes, facturations, etc.
les décisions non programmées (problèmes
non structurés ou de grande importance), exemple : lancement
d'un nouveau produit, investissement.. etc.
Pour traiter ces décisions, il existe des techniques
traditionnelles et des techniques nouvelles (cf. tableau ci-dessous) qui
tendent à réduire le nombre de décisions non
programmées.
Techniques traditionnelles et
techniques
Modernes de prise de décision
|
Techniques de prise de décision
|
Types de décision
|
Traditionnelles
|
Modernes
|
Programmées :
Décisions routinières et répétitives.
L'organisation développe des processus spécifiques pour y faire
face.
|
L'habitude
La routine administrative : Procédures
opérationnelles standardisées.
La structure de
l'organisation : les attentes communes, des systèmes de
sous objectifs, des canaux d'information sont bien définis.
|
La recherche opérationnelle, l'analyse
mathématique, les modèles, la simulation par ordinateur.
Le traitement informatique de données.
|
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
29
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Non programmées :
|
Le jugement, l'intuition et
|
Les techniques heuristiques
|
Décisions politiques uniques, nouvelles
|
la créativité.
|
de résolution de problèmes
|
et mal structurées.
|
|
appliquées à :
|
Application de processus généraux de
|
Les règles empiriques.
|
La formation des hommes
|
résolution des problèmes.
|
La sélection et la formation
|
qui prennent des décisions.
|
|
des dirigeants.
|
La construction de programmes heuristiques pour l'ordinateur.
|
Conséquence sur le management
Les décisions non programmées sont du ressort
des responsables de l'organisation. Le rôle des dirigeants est alors de
coordonner les contributions des membres de l'organisation en
vue de l'atteinte des objectifs communs et du bien-être individuel. La
coordination doit donc permettre de stabiliser les attentes du personnel et de
les axer vers la réalisation des objectifs. D'après SIMON, divers
mécanismes d'influence de l'action individuelle facilitent la
coordination :
La division du travail,
La définition de procédures et de
programmes d'action,
La communication des décisions,
L'établissement des consignes,
L'endoctrinement.
Conclusion
L'école des systèmes sociaux a fortement
souligné l'importance des différences perceptives
dans l'origine des conflits. L'organisation est un
système social où nombreux groupes interagissent et où se
nouent des conflits de personnes et de groupes. Ces conflits n'ont pas
nécessairement pour origine de mauvaises relations humaines ou une
inadéquation entre les motivations personnelles et l'objectif de
l'organisation. Les conflits les plus difficiles à résoudre sont
dus à des différences dans la perception de l'environnement.
4. L'école néo-classique
4.1. Théorie et pratique :
Ingénieurs, psychologues, mathématiciens,
sociologues, ont successivement élaboré des concepts et des
outils d'une complexité croissante, d'où une perplexité
également croissante des chefs d'entreprises. La théorie
néo-classique, très bien accueillie par les dirigeants,
répond donc au besoin de clarification ressenti par ceux qui sont
chargés de la conduite des organisations. L'école
néo-classique se situe dans le prolongement de l'école classique
: son approche est à la fois :
Normative : elle propose des principes
clairs, simples, praticables, valables pour toute organisation ;
Pragmatique : elle est orientée vers
l'action pratique, l'efficacité.
Par ailleurs, l'école néo-classique n'a pas
échappé à l'influence de l'école des relations
humaines et de celle des systèmes sociaux, influence qui se traduit par
une prise de conscience aiguë du rôle de l'homme
dans son milieu et de l'importance des conflits.
4.2.1. Alfred P. SLOAN
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
30
Thème : Impacts de la structure sur la performance
des entreprises : Revue de la littérature
Dans son célèbre ouvrage « MES ANNEES A LA
GENERAL MOTORS » SLOAN (18751966) raconte comment il réussit,
progressivement, à diriger son entreprise en appliquant des principes de
décentralisation coordonnée.
Décentralisation
La décentralisation de l'autorité entraîne
initiative, responsabilité et flexibilité. Les décisions
sont proches des problèmes, par conséquent les réponses
sont mieux adaptées aux changements de situation. La
décentralisation a pour corollaires :
l'autonomie des décisions dans les limites
définies par la politique générale de l'entreprise, un
contrôle par les résultats.
Coordination
Parce qu'elle est source d'économie et
d'efficacité, la coordination est nécessaire. Elle se traduit par
:
La mise en place de structures sans responsabilité
hiérarchique (structures consultatives),
L'uniformisation des méthodes de gestion
(généralisation des budgets et des standards) et la
centralisation des décisions financières (analyse des
résultats, centralisation des informations grâce à
l'informatique).
4.2.2. OCTAVE GELINIER
Ingénieur français, directeur de la GEGOS, O.
GELINIER est l'auteur de nombreux ouvrages sur la direction des entreprises. Il
énonce deux règles pour l'efficacité des entreprises :
concurrence et innovation, auxquelles il ajoutera la
finalité humaine. Pour que l'entreprise soit efficace,
O. GELINIER définit les tâches de la direction
générale. C'est à celle-ci que revient notamment la
définition de la politique générale et de la structure des
responsabilités. La politique générale
C'est le choix des buts à l'aide de politiques et
d'objectifs et de l'organisation des moyens par le biais de plans et de
budgets.
La structure des responsabilités
Pour que la structure soit légère, O. GELINIER
préconise la délégation des responsabilités avec
ou sans délégation de pouvoir sachant que
déléguer, c'est confier à un subordonné la mission
d'atteindre un objectif en lui laissant une certaine latitude dans le choix des
moyens.
4.2.3. PETER FERDINAND DRUCKER
Pour ce praticien, conseiller auprès des entreprises
aux Etats-Unis, le management est devenu la fonction essentielle de notre
société. C'est un travail spécifique qui requiert donc
savoirs et outils particuliers.
Les tâches majeures du management :
La fixation de la mission et la détermination
d'objectifs clairs pour l'organisation. Pour P.F. DUKER, l'objectif principal
n'est pas la maximisation du profit qu'il perçoit comme un concept
minimal : il doit couvrir les risques de l'activité économique.
L'objectif principal de l'entreprise est de créer une clientèle,
les fonctions de base sont donc le marketing et
l'innovation ; le profit est la mesure de la
rentabilité de ces fonctions.
L'établissement d'un travail productif et d'une
satisfaction au travail. Cette tâche se réalise à travers
l'organisation de la responsabilité des
employés. Cette dernière se fait par un apprentissage
progressif et continu ;
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
31
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Le manager
DRUCKER définit le manager par les tâches qui lui
incombent à savoir, fixer les objectifs,
analyser et organiser le travail en une structure,
motiver et communiquer, mesurer grâce
à des normes et former les employés.
Synthèse des postulats et principes de
l'école néoclassique
Postulats
|
Principes
|
Conséquences sur
|
Le profit est le facteur
|
Maximisation du profit.
|
Les structures :
|
essentiel de survie et de
|
|
unités autonomes
|
développement de
l'entreprise.
|
|
Structures par produits
|
La prise de décision doit se
|
Décentralisation des
|
Les hommes :
|
situer aussi près que possible
|
responsabilités et des
|
Formation
|
du lieu de l'action.
|
décisions
|
Mesure objective des résultats
|
|
|
;
|
|
|
Système de récompense et sanction avec droit
à l'erreur
|
|
|
Contrôle par les résultats
|
Il faut faire coïncider
|
DPO et D.P.P.O2.
|
Les objectifs :
|
l'objectif de l'entreprise et les
|
Contrôle par exception et
|
Définition d'objectifs
|
objectifs de l'homme et donc
|
autocontrôle des unités
|
principaux et secondaires.
|
s'appuyer sur ses motivations
|
autonomes.
|
|
positives.
|
Motivation par la
compétitivité.
|
|
4.2.4 Les apports d'Henri Mintzberg
L'approche systémique pour mieux comprendre les
organisations
Henry Mintzberg est une figure de référence
internationale dans le domaine de la sociologie des organisations. Les
modèles qu'il a élaborés permettent de mieux comprendre le
fonctionnement d'une organisation. Le canadien Henri Mintzberg est apparu
depuis les années 70 et 80 comme le théoricien de
référence dans le domaine de l'analyse des organisations.
Mintzberg s'est nourri du concept moderne de système qui est né
dans les années 40 et l'a intégré dans son étude
des organisations, initiant ainsi le courant systémique en sociologie et
management. Le paradigme systémique a bouleversé l'approche
classique d'un l'objet d'étude. En effet, le systémisme, pour
décrire le fonctionnement d'un système, privilégie
l'analyse globale des échanges entre ses parties à l'analyse de
chacune d'entre-elles.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
32
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Au fur et à mesure des essais d'Henry Mintzberg s'est
profilée une théorie qui est depuis lors abondamment
utilisée, commentée et soumise à la critique et qui
s'avère d'un intérêt fondamental pour analyser une
organisation avant d'envisager la manière d'y opérer un
changement. Les organisations d'éducation peuvent donc, elles aussi,
tirer profit de ces travaux. L'apport majeur de Mintzberg est d'avoir
élaboré une typologie permettant de catégoriser les
diverses composantes internes d'une organisation. Nous allons dans un premier
temps passer en revue ces variables, après quoi nous verrons les
différents profils d'organisations déterminés en fonction
de la combinaison de ces dimensions.
1. Les variables organisationnelles
Mintzberg distingue en effet trois composantes essentielles
des organisations, étroitement coordonnées entre elles :
- la coordination des opérateurs et la division du travail
;
- les buts organisationnels ;
- la distribution du pouvoir.
1.1. Division et coordination du travail
Selon Mintzberg, toute organisation définit sa
structure par les moyens utilisés pour la division et la coordination du
travail et des tâches.
La première nuance à poser est la distinction
entre les opérateurs, à la base de la structure
c'est-à-dire le personnel en contact avec le produit ou le client, et
l'instance qui conçoit le travail à réaliser.
1.1.1. Division des tâches
Mintzberg répartit la division du travail en deux
dimensions : la dimension horizontale et la dimension verticale.
La dimension horizontale On parlera de
division horizontale forte lorsque les opérateurs effectuent un nombre
limité de tâches répétitives, ou de division
horizontale faible s'`ils réalisent beaucoup de tâches très
diversifiées.
Exemple : le travail d'un professeur
d'université qui enseigne des matières très
spécifiques est davantage divisé horizontalement que la
tâche d'un instituteur primaire qui enseigne des matières
plutôt variées.
La dimension verticale
La division verticale sera forte si il existe une
séparation claire entre la conception des tâches à
réaliser et leur exécution ; faible si les opérateurs qui
réalisent le travail sont aussi ceux qui le conçoivent.
Exemple : le professeur d'université conçoit son
programme d'enseignement avec plus d'autonomie (division verticale plus faible)
qu'un instituteur, soumis à un programme, aux inspections (division
verticale plus forte).
1.1.2. Coordination des tâches
Parallèlement, il est nécessaire de concevoir des
mécanismes de coordination assurant l'articulation entre ces
différentes tâches et personnes. Mintzberg identifie les modes
suivants. L'ajustement mutuel : la coordination se
réalise au travers d'une communication informelle entre les
travailleurs.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
33
Thème : Impacts de la structure sur la performance
des entreprises : Revue de la littérature
La supervision directe : une personne donne
des instructions à plusieurs autres qui travaillent en
inter-relations.
La standardisation des procédés :
chaque poste de travail est défini en précisant les
tâches que l'opérateur doit effectuer. Généralement
ce sont les analystes de la technostructure qui conçoivent les postes de
travail. L'exemple le plus illustratif est le travail à la
chaîne.
La standardisation des résultats : des
standards sont définis par rapport aux caractéristiques et au
volume de la production attendue des opérateurs.
La standardisation des qualifications : la
coordination se fait par le biais de la formation spécifique de celui
qui exécute le travail.
La standardisation des normes : ce sont des
normes, des valeurs établies pour l'organisation dans sa
globalité, qui dictent le travail et auxquelles les membres
adhérent. Ce mode de coordination apparaît notamment dans certains
ordres religieux.
Mintzberg relève ainsi que chaque organisation
intègre plusieurs mécanismes de coordination mais que dans de
nombreux cas, il existe un mode dominant qui constitue le ciment de
l'organisation.
1.2. Les buts
Mintzberg est également très attentif à
une deuxième composante essentielle des organisations : les buts
poursuivis par chaque organisation, qu'il distingue en buts de mission et buts
de système.
Les buts de mission ont trait aux produits,
aux services ou encore aux clients de l'organisation. Exemple : Un groupe
d'alphabétisation veut améliorer l'apprentissage de la lecture et
de l'écriture au premier niveau.
Les buts de système se rapportent aux
caractéristiques de l'organisation ou de ses membres,
indépendamment des biens ou services qu'elle produit. Exemple : Un
Conseil d'Administration décide de fusionner deux associations, pour
atteindre les normes.
1.3. La distribution du pouvoir
Mintzberg relève les acteurs fondamentaux suivants
entre lesquels se répartit le pouvoir dans les organisations.
Le centre opérationnel constitué
par les travailleurs, qui réalisent l'activité de production des
biens ou services proposés par l'organisation. Si ces travailleurs sont
faiblement qualifiés on parle d'opérateurs, si leur degré
de qualification est élevé on parlera plutôt de
professionnels. Le sommet stratégique, composé
par la direction et ses adjoints directs. C'est là que se prennent
généralement les décisions stratégiques pour
l'organisation.
La ligne hiérarchique intégrant
les cadres intermédiaires. Elle représente une hiérarchie
d'autorité entre le centre opérationnel et le sommet
stratégique.
Les analystes de la technostructure
représentant ceux qui sont chargés de la standardisation
du travail : recrutement, formation du personnel, règlements, programmes
de
Travail.
Le personnel de soutien logistique, ceux qui
aident les opérateurs : nettoyage, restauration, service juridique.
Les propriétaires de l'organisation,
qu'ils soient financiers (actionnaires d'une entreprise privée) ou
légaux (ministre ayant la responsabilité d'un organisme
d'état).
Les associations d'employés : syndicat
pour le personnel peu qualifié et corporations professionnelles pour le
personnel qualifié.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
34
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Enfin chaque organisation est traversée par une
idéologie, certains préfèrent le terme de
culture.
Selon les types d'organisation ces différents acteurs
détiendront plus ou moins de pouvoir c'est-à-dire influenceront,
à des degrés divers, les prises de décisions
stratégiques de l'organisation.
2. Les configurations organisationnelles
L'articulation entre toutes ces modalités permet de
construire une typologie des configurations des organisations, qui sera
particulièrement utile dans une étude de changement
organisationnel.
La configuration entrepreneuriale
Il s'agit d'une organisation dirigée par une seule
personne qui centralise les prises de décisions stratégiques.
Au niveau de la structure, la division horizontale est
généralement faible puisque les opérateurs effectuent des
tâches variées. La division verticale, quant à elle, est
plutôt forte car l'entreprise fonctionne par supervision directe de la
hiérarchie sur des travailleurs peu qualifiés.
Ce type d'organisation se développe quand le
marché est plutôt instable ce qui explique le modèle de
supervision directe, le plus apte à réagir rapidement en fonction
des fluctuations du marché, qui peuvent donc représenter une
menace pour l'organisation. La survie de celle-ci est donc prioritaire, ce qui
explique la centralisation de pouvoir et des ressources entre les mains du
sommet stratégique : le directeur, également fondateur et
propriétaire, occupe une position dominante.
La configuration missionnaire
Les buts prédominants dans ce type d'organisations sont
les buts de mission c'est-à-dire les buts qui ont trait aux
clients-mêmes de l'organisation. Les buts de système ne sont donc
réalisés que pour pouvoir assurer les buts de mission.
Pour ce qui est de la structure, la coordination des
opérateurs fonctionne par standardisation des normes : ce sont les
normes, les valeurs de l'organisation qui dirigent le travail à
accomplir. Les travailleurs adhèrent donc à ces buts et
s'impliquent pleinement dans le fonctionnement de l'organisation. Il arrive
fréquemment dans ce genre d'organisations que des membres travaillent
bénévolement.
Outre cette standardisation des normes les travailleurs
opèrent également par ajustement mutuel.
Sur le plan vertical, la division est faible puisque chacun
dispose d'une certaine liberté pour concevoir et réaliser ses
tâches tandis que la division horizontale est également faible car
les tâches réalisées sont le plus souvent
variées.
Le marché au sein duquel évolue ce type
d'organisation est stable et peu hostile car la standardisation des normes ne
permettrait pas de travailler dans un environnement instable.
Le pouvoir reste relativement centralisé : les
dirigeants définissent les missions de l'organisation et prennent les
décisions stratégiques, même si les acteurs, qui ont
assimilé ces valeurs, peuvent prendre certaines décisions moins
importantes.
La configuration bureaucratique
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
35
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
L'entreprise de type bureaucratique se caractérise par
une division horizontale et verticale forte. Les opérateurs, peu
qualifiés, effectuent un nombre restreint de tâches et ne
participent pas à la conception du travail. La coordination s'effectue
par standardisation des procédés ou des résultats.
Pour ce genre d'organisation, le marché se doit
d'être stable et prévisible, et l'organisation est régie
par des buts de système.
Le pouvoir est fortement centralisé au niveau du sommet
stratégique et les opérateurs, démunis de toute prise de
pouvoir à cause de la standardisation des procédés et des
résultats, se regroupent en associations exerçant une influence
importante.
La configuration professionnelle
Dans ce type d'organisation, les travailleurs possèdent
un haut niveau de qualification et utilisent donc abondamment leurs savoirs
acquis au cours de leur formation pour accomplir leur travail.
Sur le plan de la structure, la division du travail au niveau
horizontal est forte. Les travailleurs, de par leur formation
spécifique, opèrent dans des créneaux très
étroits.
Au contraire, sur le plan vertical, la division est faible :
ayant une qualification poussée les membres conçoivent
eux-mêmes leur travail et effectuent leurs tâches en toute
autonomie. Quant à la coordination, elle fonctionne par standardisation
des qualifications. De par leur formation, les opérateurs sont
jugés qualifiés pour coordonner et accomplir leurs tâches
efficacement.
Le marché se doit d'être relativement stable
étant donné le mécanisme de coordination, tout en
étant complexe au vu des savoirs élaborés demandés
aux professionnels.
Les buts apparaissent flous et peu opérationnels dans
ces organisations : chaque professionnel poursuit un but spécifique et
est mu plus par des préoccupations professionnelles que par les missions
propres à l'organisation.
Il en résulte, évidemment, un pouvoir
décentralisé où les professionnels exercent beaucoup de
pouvoir et orientent les décisions les plus importantes.
La configuration adhocratique
Le terme adhocratique provient du latin « ad hoc » :
les travailleurs travaillent en groupes de projet pour répondre
aux besoins spécifiques des clients.
Ce genre d'organisation fonctionne par ajustement mutuel : les
opérateurs, même s'ils sont très qualifiés, se
réfèrent plus aux formations complémentaires et aux
capacités développées dans le cadre de leur travail,
notamment par échange entre professionnels.
La coordination entre unités fonctionne par des
mécanismes de liaison.
La division du travail est faible tant au niveau vertical (les
projets exigent une autonomie des opérateurs) qu'horizontal (importance
d'une polyvalence puisque les tâches varient selon les projets).
Le marché de ce genre d'organisation est complexe pour
répondre aux demandes des clients qui nécessitent des
savoir-faire élevés, et instable puisque les demandes de la
clientèle sont très variables, exigeant des professionnels des
compétences variées et mises en oeuvre simultanément.
Au vu de la complexité des tâches des
travailleurs et de l'imprévisibilité du marché, les buts
seront assez peu opérationnels.
Le pouvoir se localise dans les équipes de projets,
entraînant une certaine décentralisation.
Mais la direction doit cependant assurer la coordination de
différentes unités et détient les prises de
décision stratégiques.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
36
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Conclusion
Il s'agit là de formes théoriques. Dans la
réalité, on rencontre peu d'organisations pures. Le plus souvent
les organisations concrètes sont hybrides. Dans certains cas, on peut
trouver une organisation ou une partie d'organisation concrète
correspondant à une seule de ces configurations.
L'éventualité la plus fréquente est celle des
organisations qui correspondent à plusieurs configurations,
habituellement à deux. Très fréquemment une organisation
hybride est en pleine phase de transition d'une configuration à une
autre.
Le modèle de Mintzberg, on l'aura compris, se
révèle extrêmement éclairant pour mieux comprendre
les organisations et y envisager des changements. La notion de configuration,
en proposant une analyse du contexte organisationnel, est aussi d'une grande
utilité pour préparer l'action en permettant de clarifier les
enjeux des interventions.
Le lecteur peut s'interroger sur ce qu'il advient des
représentations qu'il se fait de son organisation (de son
fonctionnement, de sa raison d'être, de son évolution et de
l'orientation qu'elle prend pour le moment, de sa place en son sein, etc.),
quand il réalise une analyse mobilisant les concepts de Mintzberg.
4.2.5- L'apport de Porter
Porter est le premier a parlé de chaîne de
valeurs. Une chaîne de valeur est l'ensemble des activités d'une
entreprise créatrice de valeurs.
Il a mis en relief 2 grands types d'activité :
l'activité principale et l'activité de soutien.
- Activités principales
a. La logistique interne (elle existe et est indispensable).
b. La production (transformation de la matière,
fonction des machines, entretien, emballage, traitement des informations
relatives à la production).
c. La logistique externe (recherche d'une optimisation comme
la logistique interne).
d. Les services (installation, formation, adaptation du
produit, service après vente...). - Activités de
soutien
a. L'approvisionnement (au sens large).
b. Le développement technologique (technologies
employées par l'entreprise).
c. La gestion des ressources humaines (gestion de
carrière).
d. L'infrastructure de la firme (service de planification de
l'entreprise, service comptable, service financier, service juridique, gestion
de la qualité, gestion des systèmes d'information...).
Conclusion :
A la suite de ces différents développements, il
est difficile de ne pas ressentir un malaise devant la diversité
méthodologique des différentes approches et le caractère
hétéroclite des conclusions établies. Certaines
théories apparaissent purement normatives, d'autres ont une vocation
scientifique beaucoup plus affirmée. Les organisations sont
considérées soit comme des agrégats d'individus aux
objectifs conflictuels, soit comme des entités ayant leurs propres buts.
Même si nous avons nos propres préférences, nous ne
trancherons pas entre ces différentes approches, nous réfugiant
dans un pluralisme méthodologique de façade, en
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
37
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
considérant que chaque théorie peut contribuer
de façon productive à une meilleure compréhension du
comportement et du fonctionnement des organisations.
Chap. 3. : LES STRUCTURES ORGANISATIONNELLES DE
L'ENTREPRISE
Introduction
Une organisation existe à travers les personnes qui
interagissent afin de remplir des fonctions essentielles pour atteindre des
objectifs. L'objectif de ce travail est de démontrer que la structure
d'entreprise est un déterminant sur la performance des entreprises. Pour
cela nous allons parler dans le chapitre 1 de la partie empirique de
l'organisation en général divisant le chapitre en 3 parties : en
montrant son interaction avec l'entreprise et les structures dans la
1ère partie, en évoquant quelques théories de grands
auteurs connus dans la 2e partie et le lien entre la structure et
performance dans la 3e partie du chapitre.
I - Organisation et Entreprise
1 - ORGANISATION :
1.1 Définition :
Organisation : On peut définir l'organisation comme une
structure suivant une logique propre pour atteindre un but précis. On
parle alors de la société dans sa globalité ou de
l'organisation d'une partie de l'effectif de la société visant la
résolution d'un problème ou l'accomplissement d'une
tâche.
L'organisation désigne aussi l'ensemble des
responsabilités, pouvoirs et relations entre les personnes permettant
à un organisme d'atteindre ses objectifs.
1.2 OBJECTIFS
L'organisation a pour objectif de faciliter la circulation des
flux et ainsi d'atteindre des objectifs déterminés. La
circulation des flux sera améliorée s'il n'y a pas de
déformation de ceux-ci et s'il est possible de les
accélérer. Pour limiter la déformation, il faut augmenter
le niveau d'uniformisation de ce qui encadre le flux (gestion de base de
données, procédures, systèmes
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
38
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
anti-erreurs...) ou la flexibilité de l'organisation.
Pour augmenter la vitesse du flux, il faut mettre en oeuvre les synergies
existantes au sein de l'organisation.
1.3 BUT
La finalité d'une organisation peut être
représentée par l'ensemble des valeurs qui justifient son
existence. C'est donc l'ensemble des raisons d'être de l'entreprise,
implicites ou explicite vis à vis des partenaires internes
(salariés, investisseurs propriétaires) ou externe
(ménages et État) comme vis-à-vis de la
société (environnement et développement durable).
1.4 Type :
On distingue plusieurs types d'organisations du travail:
pyramidale (la plus classique : les informations circulent de
façon verticale du chef, tout en haut, au personnel de la base, tout en
bas, en passant par des échelons intermédiaires), en
comité ou jury (un groupe d'employés décide en
tant que groupe, par vote par exemple), matricielle (une
structure verticale associée à une structure horizontale),
etc.
1.5 Importance :
L'organisation réunit des ressources pour accomplir les
objectifs et les résultats désirés. Elle produit des biens
et services de manière efficace et efficiente, facilite l'innovation,
utilise les techniques modernes de fabrication et les nouvelles technologies.
L'organisation s'adapte et influence l'environnement. Elle crée de la
valeur pour les propriétaires, les consommateurs et les employés.
L'organisation concilie les défis continus de la diversité, de
l'éthique, de la motivation et de la coordination des
employés.
2- ENTREPRISE
2.1 Définition :
Une entreprise est une structure
économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels,
immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de
manière organisée pour fournir des biens ou des services à
des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non
concurrentiel (le monopole) avec un objectif de rentabilité. Une
entreprise est généralement une structure légale : une
société - anonyme, par actions, à responsabilité
limitée, coopérative, etc.
2.2 Objectif :
La fonction première d'une entreprise
varie selon l'entreprise ou même selon les points de vue au sein d'une
même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de
l'employé, du
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
39
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
syndicat, de la direction...). Parmi les différentes
fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve
:
~ servir le marché, en produisant et distribuant des
biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule
justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en
faire sa priorité, à moins d'être protégée et
en dehors du champ de la concurrence (ex. : cas de certains services publics),
ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à
consommer plus de ressources qu'elle ne présente d'utilité.
~ gagner de l'argent, c'est-à-dire extraire des
bénéfices financiers en « récoltant plus d'argent que
d'argent investi », notamment pour attirer les investisseurs
institutionnels et les petits actionnaires,
~ produire un excédent de trésorerie, qui sera
investi avec un plus grand profit dans le développement des
activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un « groupe
»).
~ maximiser, selon le statut, l'utilité sociale
(améliorer la situation de la société) ou le profit
(différence entre le prix de vente et le coût des ressources
consommées).
2.3 But :
Parmi les différents buts possibles pour une
entreprise, la recherche du bénéfice occupe une place importante.
Le bénéfice de l'entreprise (différent du profit) sert
avant tout à rémunérer le capital investi. Les entreprises
peuvent prendre plusieurs formes juridiques correspondant à des
caractéristiques différentes de l'apporteur de capital :
entreprises individuelles, sociétés de personnes,
sociétés de capitaux. Les grandes entreprises sont en
général des sociétés de capitaux.
3 - Lien entre organisation et entreprise :
L'organisation au sein des entreprises peut varier
considérablement d'une entreprise à une autre. Cette variation
est due à des facteurs externes (Activité,
clientèle, nouvelle technologie, situation concurrentielle, taille et
maturité) et des facteurs internes (histoire, valeur et
culture, stratégie, avantage concurrentielle, chaine de valeur,
processus opérationnel, politique, structure, moyen,
méthode...
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions
vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six:
technique, commerciale, financière, de sécurité,
comptable
(informationnelle), administrative (de gestion).
Généralement, les entreprises instaurent une
hiérarchie parmi leurs employés : ceux qui sont situés
à un échelon inférieur (ex. : équipiers,
collaborateurs, employés...) obéissent à ceux
situés à un échelon supérieur (managers, cadres,
chefs de projet...). Cette organisation hiérarchique peut se justifier
par l'existence de coûts de transaction, justification qui découle
du théorème de Coase et est développée par les
travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée
à une spécialisation des activités dans la structure
organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a
été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son
ouvrage: Structure et dynamique des organisations.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Les entreprises sont généralement organisées
avec :
· Des entités
opérationnelles, qui sont généralement
axées sur les métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est
organisé en trois pôles : produits laitiers frais, biscuits et
produits céréaliers, boissons). Les grandes entreprises mono
métiers peuvent être organisées en entités
régionales (par exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique
(ou Emea, regroupement courant dans les entreprises au début du
XXIe siècle), Asie).
· Des fonctions transversales,
fonctions "de siège" communes au groupe, ou parfois
décentralisées par pôle ou région du monde.
Classiquement, on trouve là les fonction de direction
générale, de direction financière (dont la gestion, la
comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de
marketing et communication, de recherche et développement,
d'informatique, etc.
Les fonctions transversales peuvent être :
· exercées en interne par des salariés de
l'entreprise.
· sous-traitées à des entreprises
extérieures prestataires de service (ex: communication externe,
prestations de recherche et développement).
· voire exercées par une personne travaillant
seule, en général intervenant comme consultant externe
(ex: expert qualité).
Récapitulatif :
Activité (acte d'organiser)
Cadre de référence
(état après l'acte d'organiser)
Institution (système)
40
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
41
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Structurer, (ré) organiser, se comporter de telle
manière qu'on réalise un ordre.
|
Réseaux de relations et d'interactions, structures et
processus formels et
informels, qui sont créés,
|
Système sociotechnique
composé d'individus, de
moyens techniques, de
matériels réunis en vue d'un
|
|
consciemment ou non, pour atteindre un but et des objectifs.
|
but, et d'objectifs.
|
C'est-à-dire :
|
C'est-à-dire :
|
C'est-à-dire :
|
Créer des règles, formaliser
|
Des relations et des
|
Un système né formellement
|
des relations entre
humains, mais aussi entre
|
interactions entre individus, informations, machines, ...
|
ou informellement.
Un système composé
|
humains et machines.
|
Des éléments culturels
|
d'acteurs jouant différents
|
Définir des valeurs, les comportements souhaités,
les objectifs.
|
spécifiques à chaque système, concrets ou
symboliques.
|
rôles, remplissant diverses
activités.
|
Conduire le personnel en :
|
Un ensemble d'instruments:
|
Une institution :
|
- groupant les tâches
|
- organigramme
|
- entreprise
|
- créant des unités
|
- diagramme de fonctions
|
- hôpital
|
- structurant les relations
|
- schéma de flux
|
- département administratif
|
- guidant le comportement
|
- charte d'entreprise
|
- parti politique
|
des collaborateurs
|
- système de valeurs
|
- organisation non
|
- etc.
|
- etc.
|
gouvernementale
|
|
|
- etc.
|
Soit aussi :
|
|
|
ORGANISER
|
l'ORGANISATION
|
de l'ORGANISATION
|
|
II- La Structure des Entreprises :
1) Définition :
La structure d'une entreprise peut être définie
comme l'ensemble des dispositifs par lesquels une entreprise répartit,
organise, coordonne et contrôle ses activités.
L'ensemble de la structure d'une entreprise est
représenté par un organigramme qui montre la répartition
des domaines d'activité et de supervision/dépendance des
différents agents, la direction générale figurant au
sommet.
2) Types de structures.
Il existe plusieurs types de structures :
a) Structure hiérarchique : elle repose
sur le principe d'unicité du commandement, chaque salarié ne
dépendant que d'un seul supérieur hiérarchique.
Avantages : simplicité du commandement,
clarté et sécurité.
Inconvénients : cloisonnement, mauvaise
circulation de l'information, lourdeur,
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
42
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
b) Structure fonctionnelle : elle repose sur
le principe de division fonctionnelle de l'autorité et de
pluralité du commandement, tout salarié dépendant de
plusieurs chefs, chacun n'ayant autorité que dans son domaine de
compétence.
Avantages : spécialisation très
efficace du personnel, regroupement des compétences.
Inconvénients : possibilité de
conflits engendrés par la multiplicité du commandement, risque de
dilution des responsabilités.
C) Structure hiérarchico-fonctionnelle
: elle repose sur le principe d'unicité du commandement et de
la nécessité de recourir à des organes de conseil
composés de spécialistes.
Des conseillers spécialisés dans des domaines
précis sont attachés aux chefs hiérarchiques. La
hiérarchie décide. Les responsables fonctionnels aident à
la décision.
On a alors 2 lignes :
- la ligne de commandement (directeurs opérationnels).
- la ligne de conseil (directeurs fonctionnels qui ne donnent pas
d'ordre).
Cette structure s'appelle aussi « staff and line »
(staff : conseille - line : pouvoir de décision).
Inconvénient : risque de relations difficiles entre les
opérationnels et les fonctionnels.
D) Structure divisionnelle : elle repose sur
le principe de la décentralisation du pouvoir et de la
décentralisation des décisions. La forme divisionnelle distingue
très nettement la direction générale et les directions
opérationnelles.
Dans cette structure l'activité est
découpée en sous-ensembles disposant d'une certaine autonomie
appelés divisions. Celles-ci sont créées selon une logique
de marché, de produit, de couple produit-marché,
d'activité ou de type de clientèle.
Avantages : autonomie des divisions, culture
commune du produit, taille humaine des divisions (meilleures relations de
travail), bonne coordination car le responsable s'occupe de toute la vie du
produit et la direction générale peut se consacrer à son
rôle de stratégie.
Inconvénient : des économies
d'échelle peuvent être perdues à cause de la multiplication
des services fonctionnels (comptabilité, marketing, etc. ),
répartition des moyens communs entre plusieurs divisions coûteuse
et perte en expertise, intérêt du groupe moins important par
rapport aux intérêts de la division (qui devient autonome).
e).Structure matricielle : elle repose sur un
principe de dualité de commandement.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
43
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Elle combine le découpage par fonction et par
division, chaque individu ayant 2 supérieurs, un chef de projet
évoluant en fonction des besoins et un supérieur permanent. Elle
est axée sur l'idée de "groupe de projet". Le découpage
des activités se fait selon 2 critères
- par fonction spécialisée (commercialisation,
production, ...). - par produit ou par projet.
Avantage : bien adaptée à une
gestion par produit ou par marché, permet de profiter des
compétences de deux responsables.
Inconvénient : manque parfois de
coordination (dualité du commandement), risque de conflits, coûts
élevés.
f).Structure par projet : c'est une
structure dans laquelle les organes sont mis en place pour réaliser un
ou plusieurs projets particuliers. La structure par projet se superpose
à la structure hiérarchique dans les entreprises innovatrices.
Après réalisation du projet, on assiste à une disparition
de l'organe crée au départ et la structure principale reprend en
charge les activités créées. Il n'existe pas de structure
par projet pur.
g) Structure formelle : La mise en place
d'une structure formelle au sein d'une entreprise ou
organisation est censée :
- Définir les tâches, les rôles et les
responsabilités de chaque acteur de l'organisation.
- Préciser les relations de pouvoir et
d'interdépendance entre les acteurs.
- Élaborer des consignes qui encadrent les
activités et organisent la communication.
-
Avantage : Il est possible grâce
à des procédures de réduire les risques, en particulier
lors d'événements inopinés.
La procédure permet de clarifier les
responsabilités. Cette clarification est nécessaire, en
particulier pour les opérateurs, qui au bas de l'échelle sont
souvent l'objet de rapport de pouvoir en leur défaveur.
Inconvénient : La stricte application
des procédures peut être perçue comme une dérive
bureaucratique qui contribue à alourdir le fonctionnement de
l'organisation et à allonger les délais de réponse de
l'entreprise.
Dans les entreprises qui fonctionnent relativement longtemps
selon une structure informelle, les cadres supérieurs et
intermédiaires s'habituent à une gestion dominée par le
flou et perçoivent la formalisation de la structure comme un changement
qui leur est défavorable (rendre compte, être
évalué, sanctionné...Etc.)
3. Opérationnel et fonctionnels.
L'entreprise est structurée en deux niveaux :
décision et exécution, et réflexion et aide à la
décision, opérationnel et fonctionnel.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
44
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
a) Les organes opérationnels :
Les organes opérationnels concourent directement
à l'activité de l'entreprise : services Achats, Ventes,
Livraisons, Magasin. Si un opérationnel cesse de travailler, la
production correspondante n'est pas fournie. Les opérationnels font
partie de la ligne hiérarchique. Ils comprennent les responsables des
directions, des services et les employés.
B) Les organes fonctionnels :
Les organes fonctionnels ont pour rôle de conseiller,
d'assister : Recherche, Contrôle, Marketing, DRIFT., fonction de
Secrétaire Général, fonction d'Assistant.
Il peut exister ce que l'on appelle un état-major, qui
est composé de spécialistes qui ont un rôle de conseil. Ils
peuvent être chargés d'étudier un dossier spécifique
afin de proposer une solution. En cas d'absence d'un fonctionnel, l'entreprise
va continuer à produire même si certaines décisions doivent
être retardées.
Dans la réalité de l'entreprise, la
frontière est souvent difficile à établir entre ces deux
catégories. En effet, les services fonctionnels ont un rôle de
conseil mais ont souvent une délégation d'autorité sur les
services dans leur domaine de compétence (ex : Directeur Marketing sur
Service Commercial.
4. Les nouvelles formes structurelles
Les mutations profondes de l'environnement et les nouvelles
exigences en matière de compétitivité ont poussé
les organisations d'aujourd'hui à réviser leurs modes de
structuration de manière qui leur permet d'être moins lourdes,
plus flexibles et surtout suffisamment réactive face aux changements
imprévisibles de l'environnement. L'adoption de nouvelles formes
organisationnelles qui rompent avec les structures hiérarchiques
classiques est sans doute un choix organisationnel assez judicieux qui prend en
compte, et de manière simultanée, les trois
réalités suivantes :
· L'évolution récente des relations
interentreprises. En effet, les partenariats, les franchises, les alliances
sont autant de manoeuvres communes donnant lieu à de nouvelles formes
organisationnelles : les réseaux par exemple ou encore l'organisation
éclatée (BOUNDARYLESS ORGANIZATION).
· Les besoins de flexibilité stratégique,
d'agilité organisationnelle et d'intégration des
compétences. Les organisations sont en effet confrontées à
la nécessité de réagir au moins aussi rapidement que les
concurrents face aux exigences de l'environnement. Les implications pour le
design organisationnel sont fortes. Révolue l'époque où
l'on faisait l'apologie des grands holdings. Désormais, ce sont les
structures flexibles, à niveaux hiérarchiques réduits,
voire plates qui ont le vent en poupe et semblent être mieux
adaptées à un environnement dynamique et hyper
compétitif.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
45
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
· Les opportunités qu'offrent les TIC,
technologies d'information et de communication, en autorisant le travail
collaboratif à distance entre des partenaires géographiquement
(et culturellement) dispersés.
Trois types de nouvelles structures seront brièvement
analysés : la structure réseau, la structure virtuelle et la
structure en N (qui demeure moins connue que les deux premières).
4.1. La structure réseau
La structure réseau est une forme d'organisation qui
met en relation plusieurs intervenants (fournisseurs, clients et même les
concurrents) sur une base contractuelle et temporaire pour la
réalisation d'un objectif commun. Dans une structure réseau, des
organisations différentes se chargent d'activités
complémentaires pour une durée déterminée, et ce
sur une base transactionnelle (reposant sur des accords formels
d'échange de services). Les partenariats et les alliances entre
entreprises donnent lieu à des structures de type réseau
où les partenaires interagissent sur la base de la
complémentarité des services qu'ils offrent les uns aux autres.
L'entreprise réseau est dotée d'une structure flexible qui lui
permet de mieux composer avec la dynamique changeante de l'environnement. Elle
a généralement une structure décloisonnée, un
effectif réduit et un système de communication efficace.
L'adoption d'une structure en réseau a de fortes implications pour
l'entreprise :
Le recentrage sur le coeur de métier.
Les entreprises réseaux optent souvent pour une focalisation sur leurs
activités principales afin d'y développer une compétence
distinctive et donc un avantage concurrentiel durable.
L'externalisation des activités
secondaires de moindre importance (faire-faire ou sous-traitance) qui seront
prises en charge par des prestataires de services externes à
l'entreprise. La comptabilité, la gestion administrative, la gestion des
recrutements et la gestion de la paie semblent être aujourd'hui les
fonctions les plus externalisées.
Le développement de relations de partenariat avec des
entités externes, optant ainsi pour des modalités de
régulation contractuelle plus souples que les
mécanismes internes de coordination des activités.
Permettre, simultanément, l'exploitation interne de
compétences distinctives (associées au choix de
focalisation sur le coeur de métier de l'entreprise) et la constitution
de véritables réseaux stratégiques.
Cumuler les avantages des structures
fonctionnelles (spécialisation technique dans un coeur de métier)
et les structures divisionnelles (adaptation souple des couples
produit/marché).
Le passage de l'entreprise patrimoniale à
l'entreprise transactionnelle. Dans le réseau, la
notion de contrôle financier est moins pesante car chaque partenaire
dispose de son propre statut et de son métier. Le réseau est
finalement un contrat, un accord d'échange. L'entreprise réseau
est un noeud de contrats qui matérialisent des accords
de coopération variables et temporaires.
4.2. L'organisation virtuelle
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
46
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
L'entreprise virtuelle est à la base une entreprise
projet composée de plusieurs équipes multifonctionnelles qui
agissent sur une base temporaire pour la réalisation d'une mission
spécifique. Selon Cohen et Gibson (2003), il est possible de distinguer
plusieurs types d'organisations virtuelles : globales, multiculturelles,
transnationales, etc. Mais quelque en soit la forme, une organisation virtuelle
présente les caractéristiques suivantes :
Elle est faite d'individus ou d'équipes fonctionnelles
mobilisant des compétences distinctives et complémentaires et qui
interagissent sur des bases contractuelles avec des frontières
mobiles et variables ;
Les membres de l'organisation virtuelle sont
solidairement responsables des résultats de leur
activité ;
Les membres de l'organisation virtuelle sont
géographiquement dispersés. Ils ne travaillent
pas dans un même local, parfois dans des pays différents, avec des
fuseaux horaires différents ;
Leurs interactions se font sur l'unique base
électronique en utilisant intensivement les technologies
d'information et de communication.
Elle est une forme particulière de l'organisation
réseau dans la mesure où elle en respecte tous les principes
structurants. L'entreprise virtuelle est un réseau de noeuds
contractuels entre plusieurs entreprises, équipes ou individus
cherchant à profiter de plusieurs compétences distinctives et
à partager le risque, le coût et les expertises des
différents partenaires.
· La gestion de la structure virtuelle est très
complexe surtout dans le cas où les partenaires appartiennent à
des nationalités et cultures différentes. La dispersion
géographique et culturelle et le recours aux TIC comme seule
interface de communication font émerger le problème de la
confiance entre partenaires dans ce genre d'organisations. Pour atténuer
l'effet de ce problème, il est important que les différents
managers fassent valoir des compétences multiculturelles
qui leur permettent de tirer profit de la richesse culturelle qui
caractérise ce genre d'organisation.
4.3. La structure en N
Moins connue que les deux précédentes, la structure
en N, proposée par HEDLUND en
1994 comme une structure apprenante et ouverte, n'a pas connu
dans les milieux académiques tout le succès auquel elle semblait
destinée. Dans la pratique néanmoins, elle semble être
acceptée et adoptée par plusieurs organisations. La lettre N
signifie qu'elle est nouvelle et qu'elle succède à la lettre M
qui renvoie aux structures classiques MULTIFONCTIONNELLES et
MULTIDIVISIONNELLES. Selon HEDLUND, cette structure est intéressante
pour deux raisons principales. D'abord, parce qu'elle part des limites des
structures classiques pour revisiter les principes modes de division et de
coordination du travail ; ensuite parce qu'elle fait intervenir
simultanément tous les principes relatifs aux nouvelles formes
organisationnelles comme l'équipe, le réseau, la
transversalité, etc. Par nature ouverte et dynamique, la structure en N
privilégie une organisation du travail autour d'équipes
temporaires et flexibles. Elle rompt avec les structures hiérarchiques
en proposant la transversalité comme principe de base de l'organisation.
Le tableau suivant inspiré des travaux de HEDLUND (1994) et de TARONDEAU
(1998) propose une comparaison intéressante entre l'organisation en N et
la structure divisionnelle.
|
Structure divisionnelle
|
Structure en N
|
Interdépendance
|
Division des savoirs
|
Combinaison des savoirs
|
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
47
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
technologique
|
|
|
Configurations de base
|
Structures permanentes
|
Structures temporaires
|
Niveau organisationnel
critique
|
Top management
|
Middle management
|
Type de communication
|
Verticale
|
Horizontale
|
Rôle du top management
|
Alloueur de ressources
|
Catalyseur - animateur
|
Frontières de l'entreprise
|
Hiérarchie fermée
|
Réseaux dynamiques
transversalité
|
5. Détermination de la structure d'une
entreprise :
L'entreprise va définir la structure qui lui est la
mieux adaptée en se fondant sur la prise en compte d'un certain nombre
de critères :
La taille de l'entreprise : plus une
entreprise augmente sa taille et plus sa structure va devenir complexe. Les
structures fonctionnelles par exemple sont adaptées à des petites
entreprises où il n'y a qu'un seul dirigeant capable de gérer
l'ensemble de la structure.
|
La stratégie poursuivie : la
stratégie de l'entreprise rentre en compte dans la définition de
la structure (exemple : structure par projet). Cette complexification de la
structure s'accompagne alors d'une certaine bureaucratisation de l'entreprise
ou le poids des services annexes à la
production augmente dans le total de l'entreprise.
|
L'âge de l'entreprise : une jeune
entreprise aura une structure relativement simple alors qu'une entreprise plus
ancienne sera souvent victime de l'effet de bureaucratisation qui se
traduira par une complexification de l'organigramme.
|
La technologie utilisée par l'entreprise
: une production à l'unité se traduira par une structure
simple alors qu'une production de masse entraînera souvent la mise en
place d'une
structure par produit.
|
L'environnement de l'entreprise : dans un
environnement stable, l'entreprise aura tendance a privilégier une
structure formelle centralisée alors que dans un environnement
incertain, l'entreprise mettra en place une structure souple facilement
adaptable.
|
6-Les configurations structurelles
Le chiffre cinq apparaît très
régulièrement lors de la présente étude : parties
de l'organisation, mécanismes de coordination, type de
décentralisation puis configuration. Il existe également une
correspondance entre chaque élément des groupes de cinq. Il est
possible d'expliquer cette correspondance en considérant que
l'organisation est tirée dans cinq directions différentes :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
48
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
a). Le sommet stratégique : Il pousse à
la centralisation par laquelle il peut conserver le contrôle sur les
décisions. Dans la mesure où les conditions favorisent cette
poussée, la configuration qui en résulte est la structure
simple.
b). La technostructure : Elle pousse à la
standardisation, en particulier celle des procédés de travail,
cette standardisation étant sa raison d'être. Dans la mesure
où les conditions favorisent cette poussée, la configuration qui
en résulte est la bureaucratie mécanique
c). Le centre opérationnel : Les membres de
cette partie de l'organisation cherchent à minimiser l'influence des
dirigeants et celle des analystes sur leur travail. Ils encouragent une
décentralisation à la fois horizontale et verticale. Quand ils
réussissent, ils travaillent de façon relativement autonome et la
coordination nécessaire est faite par la standardisation des
qualifications. Dans la mesure où les conditions favorisent cette
poussée, la configuration qui en résulte est la bureaucratie
professionnelle.
d). La ligne hiérarchique : Pour obtenir plus
d'autonomie, les cadres de la ligne hiérarchie doivent tendre à
faire descendre le pouvoir du sommet stratégique, ainsi qu'a le faire
remonter du centre opérationnel. Ce faisant, ils favorisent une tendance
à la balkanisation de la structure ainsi que sa division en
unités basées sur des segments de marché afin d'exercer un
contrôle sur leurs propres décisions. Dans la mesure où les
conditions favorisent cette poussée, la configuration qui en
résulte est la divisionnalisation.
e). Les fonctions de support logistiques : Le
personnel de cette part de l'organisation peut quant à lui gagner de
l'influence dans l'organisation non pas quand il reste autonome mais quand on
fait appel à sa collaboration, à son expertise. Ce
phénomène survient généralement quand
l'organisation se structure en constellations de travail au profit desquelles
le pouvoir est décentralisé sélectivement et qui demeurent
libres de se coordonner elles-mêmes et entre elles par une adaptation
mutuelle. Dans la mesure où les conditions favorisent cette
poussée, la configuration qui en résulte est l'Adhocratie.
III - Organisation : Structure et Performance
1- Performance :
La performance de l'entreprise est fondée sur le couple
valeur-coût. Les deux termes sont indissociables car il ne s'agit, ni de
minimiser les coûts, ni de maximiser la valeur produite (réponse
aux besoins d'un client ou d'un groupe social), mais d'optimiser le rapport
entre les deux.
On peut définir la performance dans l'entreprise comme
étant tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à
améliorer le couple valeur-coût, c'est-à-dire à
améliorer la création nette de valeur. Par contre, l'action qui
contribue à diminuer le coût ou à augmenter la valeur,
isolement, n'est pas forcement une performance sauf si cela améliore le
ratio valeur/coût ou le solde valeur - coût.
2- Les 3 éléments pour la performance
des entreprises :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
49
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Afin d'aboutir à la performance, l'entreprise doit
établir et maintenir la cohérence entre 3 éléments
:
- La stratégie de la firme,
- Le design organisationnel,
- L'environnement dans lequel elle opère.
2.1-Le Design Organisationnel :
Le design organisationnel prend en compte l'environnement
économique, légal, social et technique dans lequel la firme
opère comme une donnée et suppose que la stratégie est
formulée. Le design organisationnel cherche alors à créer
l'organisation pour mettre en oeuvre cette stratégie dans un
environnement particulier.
2.2-La Stratégie :
C'est la spécification de la façon par laquelle la
firme crée de la valeur. Il faut clairement :
- formuler un but dans des termes opérationnels
- La portée de la stratégie (aide à
déterminer les opportunités que la firme ne poursuivra pas)
- Spécifier la nature de l'avantage compétitif de
la firme
- Expliquer pourquoi l'avantage compétitif sera
concrètement réalisé (pièce souvent manquante).
2.3-Environnement :
· Les compétiteurs, leur stratégie et leur
design organisationnel,
· L'état des autres marchés et des autres
firmes (fournisseurs, clients, compléments, substituts)
· La technologie
· Le contexte légal et le contexte de la
régulation, le contexte politique, social, démographique
3-L'approche du Gestionnaire :
L'approche contingente : décrit comment le choix des
variables structurelles pour la conception d'une organisation dépend
d'une ou de plusieurs variables de contexte appelées « facteurs de
contingence » :
· La technologie (Wooward (1965))
· La taille (Blau (1970))
· L'environnement extérieur de l'entreprise
(Laurence et Lorsch (1967))
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
50
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Le Programme d'Aston (Pugh et Alii (1968)) : est de
découvrir la manière dont les entreprises structurent leur
activité, d'identifier les différences structurelles entre les
organisations et d'examiner les contraintes que le contexte de l'organisation
impose sur sa structure
Mintzberg (1981) affirme que la structure d'une organisation
rassemble l'ensemble des moyens utilisés pour diviser le travail entre
taches distinctes et pour assurer la coordination entre ces taches.
4- Mesure de la Performance :
La performance de l'organisation demeure un enjeu central
pour la recherche en gestion. Dans de nombreuses analyses, la justification
principale de l'objet étudié repose sur son lien supposé,
voire simplement postuler, avec la performance de l'entreprise. Cependant, les
données économiques ne sont pas toujours accessibles et les
évaluations subjectives de la performance deviennent alors le seul
recours pour les chercheurs.
Hormis le caractère équivoque du terme
même de performance, E.M. Morin et al. [1994] recensent quatre
grandes approches théoriques de l'efficacité ou performance : une
approche économique, une approche sociale, une approche
systémique et une approche politique. Le regard porté sur la
performance guide les préconisations en matière de mesure de la
performance. Afin de mieux présenter la mesure de la performance, nous
allons nous inspirer de l'article « Mesurer la performance des
entreprises en l'absence d'indicateurs objectifs : quelle validité ?
Analyse de la pertinence de certains indicateurs »
tiré de l'ouvrage « Finance
Contrôle Stratégie - Volume 3, N° 2, juin 2000, p. 145 - 165.
» de Claire GAUZENTE Maître de conférences
à la Faculté de Droit, d'Économie et des Sciences Sociales
de l'Université d'Angers, membre du Largo (Laboratoire Angevin de
Recherche en Gestion des Organisations).
4.1 Modèles de la Performance :
a)L'approche économique repose sur la
notion centrale d'objectifs à atteindre. Ces derniers traduisant les
attentes des propriétaires dirigeants, ils sont donc souvent
énoncés en termes économiques et financiers.
L'illustration de cette approche est reflétée dans la
récente étude de J. Caby et al. [1996] qui souligne les
prolongements stratégiques d'une telle conception. Pour eux, la
création de valeur passée ou anticipée se fonde soit sur
une croissance de l'activité, soit sur une politique de dividendes
raisonnée en fonction des investissements futurs soit, encore, sur une
préférence pour les financements externes.
b) L'approche sociale découle des
apports de l'école des relations humaines qui met l'accent sur les
dimensions humaines de l'organisation. R.E. Quinn, J. Rohrbaugh [1981]
indiquent que cette approche ne néglige pas les aspects
précédents mais intègre les activités
nécessaires au maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point
central devient la morale et la cohésion au sein de l'entité
considérée. Cette conception est défendue par B.M. Bass
qui, dès 1952, enjoint de considérer comme ultime critère
de valeur organisationnelle, celle des hommes. Néanmoins l'acceptation
de cette hypothèse dépend du postulat suivant : atteindre les
objectifs sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et
financiers.
c)L'approche systémique est
développée par opposition aux approches
précédentes, considérées comme trop partielles.
Elle met en exergue les capacités de l'organisation : «
l'efficacité organisationnelle est le degré auquel une
organisation, en tant que système social disposant de ressources et
moyens, remplit ses objectifs sans obérer ses moyens et
ressources
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance
des entreprises : Revue de la littérature
et sans mettre une pression indue sur ses membres.
» [B.S. Georgopoulous, A.S. Tannenbaum 1957, p. 535].
L'harmonisation, la pérennité des
sous-systèmes au regard de l'environnement du système entreprise
sont alors cruciaux.
d) L'approche politique par E.M. Morin et
al. Repose sur une critique des précédentes. En effet,
chacune des trois approches précédentes assigne certaines
fonctions et certains buts à l'entreprise ; or, d'un point de vue
distancié, tout individu peut avoir ses propres critères pour
juger la performance d'une organisation. Cette conception consacre le
règne du relativisme. Plusieurs exemples l'illustrent [R.G. Eccles 1991
; T. Connolly et al., 1980 ; R.F. Zammuto 1984 ; M. Keeley 1984].
En réalité, R.H. Hall [1980] distingue deux
voies majeures pour concevoir la performance : l'approche par les buts
(goal achievement model) et l'approche par les
ressources (resource acquisition model).
Un troisième modèle, dit de la satisfaction des
parties prenantes, est évoqué mais considéré comme
marginal. Bien que ce clivage soit nié par certains auteurs [A.C.
Bluedorn 1980], il apparaît utile pour appréhender la mesure des
performances.
4.2 Recommandations de la Littérature pour la
Mesure de la Performance en l'absence de critères objectifs :
Tout d'abord, les regards théoriques portés sur
la performance encouragent le recours à certains indicateurs
plutôt que d'autres. Ensuite, se pose le problème de l'absence
d'indicateurs objectifs laquelle semble pourtant avoir la
préférence des auteurs.
Malgré les critiques adressées à
l'approche par les buts de la performance considérée comme trop
restrictive, J.L. Price [1971] défend cette approche pour ce qui est de
la mesure. Il ne souligne que les déficiences des mesures
développées dans ce cadre peuvent être palliées en
concentrant la recherche sur les buts poursuivis par les décideurs de
l'entreprise. Il indique [p. 12] : « la recherche portant sur
l'identification des buts doit précéder l'utilisation des
critères suggérés ».
En outre, afin d'affiner l'appréhension de la
performance, il recommande un recours plus fréquent aux données
objectives. Ce recours aux données objectives n'est cependant pas une
panacée.
En effet, le problème lié à la
stabilité des critères dans le temps et aux horizons d'analyse
(court, moyen ou long terme) se pose [R.M. Steers 1975]. Plus
généralement, on trouve une correspondance entre la
définition de la performance et les dimensions utilisées pour sa
mesure, ce que retracent E.M. Morin et al. [op. cit.].
Tableau 1 - Les conceptions de la
performance et les dimensions.
Définition de la performance
Cadre théorique sous-jacent
Dimensions à mesurer
51
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
52
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Degré d'atteinte d'objectifs
|
EI1?rationnel économique
LI?relations humaines
|
EI1?économiques et financières
LI?humaines
|
Capacité d'acquisition de ressources
|
~?systémique ~?contingence
|
~?adaptation à l'environnement
~?efficience
~?complémentarité des
sous systèmes
|
Satisfaction de groupes variés
|
EII?politique
|
~?autant de dimensions que d'acteurs
concernés
|
|
D'après le tableau 1, la diversité des
indicateurs potentiels est importante. Il paraît a priori
souhaitable de se rattacher à une définition
particulière de la performance pour ensuite choisir sa mesure.
Cependant, certaines définitions suggèrent des solutions de
mesure plus ou moins praticables. En outre, comme le soulignent G.G. Dess, R.B.
Robinson [1986], la réalité des informations disponibles vient
parfois contrarier et contraindre la démarche de mesure. Pour cette
raison, ces auteurs examinent la possibilité d'utiliser des mesures
subjectives de la performance, lorsque des indicateurs objectifs ne sont pas
accessibles.
4.3 La Méthodologie de la Recherche :
Les variables retenues et le mode de collecte des données
tout d'abord sont discutés, avant d'étudier l'échantillon
et les biais potentiels de non-participation à l'enquête.
4.3.1 Les variables retenues et la collecte des
données :
À la suite des développements théoriques
précédents, cinq types d'indicateurs ont été
retenus pour ce qui est de l'évaluation de la performance
organisationnelle par les répondants. Ils reflètent les deux
principales approches de la performance : approche par les buts et approche par
les ressources
Tableau 2 - Les approches de la
performance et le choix des indicateurs subjectifs de performance
Définition de la performance
|
Dimensions de la performance
|
Indicateurs subjectifs
|
Degré d'atteinte d'objectifs
|
~?économiques et financières
~?humaines
|
~?atteinte des objectifs stratégiques
~?climat social
EII?position sur le marché
|
Capacité d'acquisition de
ressources
|
EII?adaptation à l'environnement
~?efficience
~?complémentarité des
sous-systèmes
|
EII?position sur le marché
~?maîtrise des coûts
~?survie
|
|
Alors que G.G. Dess et R.B. Robinson ou J. Dawes ont une
approche directe de l'évaluation des performances par les
répondants, une autre optique a été adoptée ici. En
effet, ces derniers supposent le bon vouloir des interviewés pour
indiquer les performances de leur entreprise.
Or, lorsque les informations économiques sur les
entreprises ne sont pas disponibles, les dirigeants et cadres sont rarement
enclins à les communiquer sur simple demande. Il est donc apparu
intéressant de formuler des questions d'ordre plus
général, reflétant de surcroît les deux approches
principales décrites en première partie.
Tableau 3 - Les indicateurs subjectifs de
performance retenus
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
53
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Indicateurs
|
Echelle différentielle sémantique en
7 points
|
Abréviation
|
Climat
|
Le climat social de notre
entreprise est : tendu - serein.
|
CLIM
|
Objectifs stratégiques
|
Nous atteignons les objectifs
stratégiques qui sont fixés : jamais
- toujours.
|
OBJSTRA
|
Position sur le marché
|
La position de notre entreprise sur ses marchés est :
dominée - dominante.
|
POSIT
|
Maîtrise des coûts
|
Nos coûts sont : incontrôlés -
contrôlés.
|
COUT
|
Survie
|
Nous craignons pour la survie à moyen terme de
l'entreprise : jamais - toujours.
|
SURV
|
|
4.3.2. Résultats et Analyses :
Pour tester l'hypothèse de convergence entre
indicateurs subjectifs et indicateurs objectifs de performance, deux types
d'analyses sont menés.
Une analyse de corrélations permettra de rechercher
une relation linéaire. À strictement parler, une authentique
convergence devrait conduire à une relation linéaire entre
évaluations des répondants et données économiques.
Toutefois, derrière l'absence de corrélations ou des
corrélations faibles, peuvent se cacher des liaisons non
linéaires.
4.3.3. L'analyse des sous groupes :
Trois analyses de sous-groupes sont présentées.
La première s'appuie sur la rentabilité en synthétisant la
rentabilité économique et la rentabilité
financière. La deuxième repose sur la croissance. La
dernière s'attache à l'examen de la productivité.
-La Rentabilité : L'évaluation
de la survie de l'entreprise suit globalement le schéma suivant : plus
la rentabilité est forte, moins les cadres et dirigeants
s'inquiètent pour la survie de l'entreprise.
-La Croissance : Les entreprises en
matière de croissance se distinguent les unes des autres pour ce qui est
du jugement porté par les cadres ou dirigeants sur plusieurs points :
l'atteinte des objectifs stratégiques, la position sur le marché,
la crainte pour la suivie de l'entreprise, la performance perçue. Ainsi,
il est fort possible que la définition des objectifs stratégiques
et, corrélativement, la nature de ces objectifs soient
différentes, selon la situation économique de l'entreprise. Une
entreprise en difficulté sur ses marchés aura pour objectif de
rétablir sa position au travers d'un accroissement du chiffre
d'affaires. Alors qu'une entreprise en position favorable se tournera vers de
nouveaux objectifs stratégiques.
-La Productivité : Plus le climat
social est bon, plus les performances des membres de l'entreprise sont bonnes,
la valeur ajoutée par salarié s'accroît. Il est donc
possible qu'un effet de seuil se manifeste : un climat social serein permet
d'atteindre de plus forts niveaux de
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
54
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
productivité, mais au-delà d'une certaine
pression à la productivité, le climat se dégrade
fortement.
SYNTHESE :
Concernant ces implications méthodologiques, il semble
que l'hypothèse générale posée d'une convergence
entre indicateurs subjectifs et indicateurs objectifs de performance soit
corroborée. Pour la conceptualisation de la performance, on constate
qu'il est possible de traduire avec une certaine fiabilité les deux
positions majeures : approche par les buts et approche
par les ressources.
Les questions qui semblent les plus porteuses d'informations
sur la réalité des performances économiques de
l'entreprise sont celles qui portent sur l'atteinte des objectifs
stratégiques, la crainte pour la survie de l'entreprise à moyen
terme et l'appréciation du climat social.
Néanmoins ces indicateurs ne reflètent pas
strictement et linéairement les performances économiques d'une
entreprise. Ainsi deux analyses peuvent être prises en compte :
-La notion d'effet de seuil qui conduirait
le responsable à considérer qu'en deçà d'un certain
niveau de performance objective, la performance organisationnelle est mauvaise
et que, dans le cas contraire, elle est bonne. Ce seuil peut évidemment
varier selon les individus et les caractéristiques de leur entreprise,
et il agirait comme une heuristique simplificatrice.
-la notion de rationalité limitée
Considérant que le cadre qui doit évaluer la performance
de son entreprise n'est pas en situation d'information parfaite - puisqu'il
connaît certes les résultats de son entreprise mais pas ceux de
l'ensemble des entreprises de son secteur - son évaluation n'est pas
strictement et linéairement liée aux résultats
objectifs.
De même, l'évaluation de la performance
réalisée par le cadre n'est pas le fruit d'un processus purement
calculatoire, strictement rationnel. Ce processus imparfait conduit à
une évaluation différente de la performance objective de
l'organisation.
Dans tous les cas, l'évaluation subjective n'est
cependant pas sans lien avec les résultats économiques.
5- Lien entre Organisation et Performance :
Dans ce cadre destiné à tracer le profil d'une
organisation, la performance globale est considérée comme
fonction de l'interaction entre la motivation qui distingue l'organisation, sa
capacité organisationnelle et les forces du contexte externe.
Au cours des trente dernières années, il y a eu
de nombreuses tentatives de définir la performance en
général et d'en appliquer les concepts à différents
types d'organisations. Plusieurs idées émergent de la
littérature sur le sujet :
· Dans toutes les organisations, la performance est
liée au but organisationnel poursuivi.
· La performance doit également refléter
les résultats obtenus selon les ressources dépensées par
l'organisation.
· La performance doit être
considérée dans le contexte où l'organisation agit.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
55
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
La première idée reflète la mission de
l'organisation, la seconde met en évidence la qualité de la
gestion des ressources et la troisième sa capacité d'adaptation
en fonction du contexte externe.
Au sein des institutions de recherche, le nombre et la
qualité des projets menés à bien sont un
élément essentiel à l'accomplissement de leur mission.
Mais leur performance se fonde également sur des aspects du
fonctionnement organisationnel qui sont la condition sous-jacente de la
productivité des chercheurs.
Pour que l'on puisse étendre la terminologie courante
des processus d'évaluation aux institutions de recherche, il y a lieu
d'intégrer à la notion de performance les concepts
d'«efficacité» et d'«efficience». Autrement dit,
l'organisation doit être capable d'atteindre ses objectifs
(efficacité), sans dépense excessive de ressources (efficience),
et il est également essentielle pour elle de maintenir sa
viabilité à long terme (pertinence continue). L'institution doit
être en mesure d'élaborer et de mettre en oeuvre des
stratégies qui garantiront les résultats de la recherche sur de
longues périodes de temps. Pour ce faire, ses activités et ses
services doivent demeurer réalistes et répondre aux besoins de
l'intervenant. Si ces activités et ces services n'étaient pas
pertinents ou hors d'atteinte et trop coûteux, c'est la survie même
de l'organisation qui serait en jeu.
5.1-Performance dans la poursuite de la mission
(Efficacité)
La performance d'une organisation apparaît au travers de
l'ensemble de ses activités et de ses projets (et parfois de formation)
qu'elle entreprend dans la poursuite de sa mission. Ces résultats et ces
effets sont les aspects les plus manifestes de la performance
organisationnelle.
Les notions de performance organisationnelle dans
l'accomplissement de leur mission varient considérablement. Chaque
dirigeant ou intervenant peut avoir une conception tout à fait
différente de ce qui compte à ses yeux.
Bien que peu d'organisations disposent de données sur
la performance de leurs travaux de recherche et des programmes et services de
formation qu'elles offrent, il n'est pas difficile de développer des
mécanismes et des approches permettant de recueillir des données
sur les retombées obtenues. L'information utilisée par les
organisations peut prendre la forme d'entrées (par exemple, le nombre de
personnes ou d'employés), de données de processus (le nombre de
projets de recherche en cours), de retombées (le nombre de projets
acceptés pour réalisation).
Tandis qu'il est relativement facile de développer un
système d'information qui aide les institutions à évaluer
leur performance, il est beaucoup plus difficile de réunir un consensus
sur les avantages de tel ou tel autre indicateur de performance, et plus dur
encore de formuler des jugements de valeur concernant les seuils qualitatifs et
quantitatifs acceptables de chaque indicateur de performance. L'enjeu consiste
à savoir quelle définition l'organisation donne de sa
«bonne» performance et, plus essentiel encore, si une telle
performance lui permet de tendre à la poursuite de sa mission.
5.2-Performance liée à l'efficience
Dans l'économie d'aujourd'hui, les organisations
doivent non seulement pouvoir fournir des services et une formation de
qualité exceptionnelle mais également pouvoir le faire à
des coûts raisonnables. Dans une telle conjoncture, la performance est de
plus en plus jugée sous l'angle
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
de l'efficience de l'organisation, par exemple le coût
du service rendu, le nombre de retombées par cadres ou employés,
les projets réalisés par année, la valeur moyenne des
subventions par personne. Quelle que soit la taille de l'entité, les
organisations performantes sont celles qui offrent de bons résultats par
rapport aux investissements consentis au préalable.
5.3-Performance liée à la pertinence
continue
Si, dans toute société, les organisations
évoluent et se développent lentement, elles doivent avec le temps
faire en sorte que leur institutionnalisation consolide leurs points forts.
Elles traversent nécessairement des crises internes et externes mais
seules celles qui réussissent à s'adapter à des
capacités et des contextes nouveaux survivent. En outre, aucune
organisation n'est à l'abri de tomber en désuétude, de
perdre sa pertinence ou de fermer. Dans ce contexte fragile, la performance
organisationnelle dépendra de la capacité à ne pas
s'éloigner de sa mission et de maintenir ses objectifs, ses programmes
et ses activités en rapport avec les exigences des principaux
intervenants-clés. La survie d'une organisation est liée à
des facteurs multiples, allant de la réputation dont elle jouit
auprès de la collectivité aux répercussions des
programmes, des services et de la gestion de l'organisation sur le moral de son
personnel.
Conclusion :
En résumé, la performance organisationnelle a
une triple dimension : la performance dans les activités qui supportent
la mission de l'organisation (efficacité), la performance liée
aux ressources disponibles (efficience) et la performance en relation avec la
viabilité à long terme ou la continuité d'action
(pertinence continue).
56
Chap.4 LA GESTION DU CHANGEMENT
INTRODUCTION
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
57
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Les évolutions qui affectent de manière quasi
continue l'environnement des entreprises conduisent à placer au centre
des préoccupations des managers la conduite du changement dans
l'organisation. Pascal Charpentier souligne que les méthodes de mise en
oeuvre du changement et la phase de consolidation de ce dernier, passant
souvent par une modification radicale des systèmes de gestion, importent
autant que sa raison même. La diffusion de la démarche
participative a réduit l'influence des approches plus technocratiques.
Les technologies de l'information occupent un rôle très
spécifique dans la gestion du changement en ce qu'elles
interfèrent désormais autant sur sa conduite que sur sa
motivation.
1-Le changement dans les organisations :
La question du changement concerne aujourd'hui, mais cela n'a
pas toujours été le cas, l'ensemble des niveaux de
décision au sein de l'entreprise, correspondant à la typologie
d'Igor Ansoff : décisions stratégiques, tactiques, et de gestion
courante. Malgré les différences d'enjeux évidentes entre
ces trois dimensions, les objectifs sont identiques puisqu'il s'agit dans tous
les cas de tendre vers l'efficience de l'organisation. De plus, quelles que
soient la nature et l'importance des transformations envisagées, on
retrouve toujours dans les processus de conduite du changement le même
souci de rationalité, celle-ci étant supposée garantir
l'optimalité des solutions à mettre en oeuvre.
2-Performance et changement : l'élargissement
du champ de la réflexion
La notion de changement dans les organisations est
indissociable de celle de performance. Or, cette dernière, longtemps
restreinte à la qualité de l'organisation des ateliers de
production et à l'adaptation des principes d'administration des
entreprises, s'est progressivement élargie à toutes les
dimensions de la firme.
La réflexion sur l'organisation a en effet
été longtemps dominée par les travaux des grands
organisateurs du début du siècle. Par leurs
complémentarités, l'approche taylorienne de rationalisation par
« le bas » (les ateliers de production) et la rationalisation par
« le haut » de Fayol (les principes d'administration de l'entreprise)
ont constitué les fondements d'un modèle d'efficience qui s'est
rapidement et durablement imposé comme référence en
matière d'organisation des entreprises.
Ce que l'on appelle le « modèle américain
» a influencé les entreprises de tous secteurs en imposant des
standards en matière d'organisation et de performance.
De nouvelles approches théoriques,
l'expérimentation de nouvelles formes d'organisation, l'émergence
de systèmes productifs alternatifs ont ébranlé les assises
du modèle dominant à partir des années 70. Même la
théorie économique, qui a longtemps ignoré l'organisation,
variable échappant aux calculs d'optimisation de la combinaison
productive, a commencé à s'y intéresser.
Le facteur d'efficience « X » (2)
(c'est-à-dire l'organisation) a trouvé dans les années 80
une illustration saisissante lorsque les firmes japonaises ont montré
que les performances dépendaient moins des caractéristiques
intrinsèques des facteurs de production que de la manière dont
ils étaient agencés.
La réhabilitation « théorique » de
l'organisation comme facteur de production à part entière
reflète la prise de conscience, au sein des entreprises, du rôle
de l'organisation dans la réalisation de la performance.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
58
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
L'analyse sociotechnique, comme les autres écoles se
réclamant de la théorie des systèmes, offraient alors des
perspectives permettant d'appréhender la complexité des
organisations. Le point commun entre ces différentes approches est
d'inciter à une analyse globale de l'entreprise et à une prise en
compte simultanée de ses différentes dimensions : technique,
économique, sociale, politique, organisationnelle.
Du coup, la question du changement ne se limite plus
désormais à la mise en place de la « meilleure »
organisation de la production et du travail ; elle touche l'ensemble des
dimensions de l'entreprise, depuis l'implantation des équipements et la
conception des postes de travail jusqu'aux orientations de stratégie,
aux choix de structure, en passant par les dispositifs de coordination,
d'information, de gestion et les relations avec les partenaires et
l'environnement de l'entreprise. Il va sans dire que le caractère
complexe et mouvant de ce dernier accentue la nécessité du
changement et incite les firmes à rechercher une plus grande
flexibilité pour pouvoir s'adapter aux contraintes
extérieures.
3-L'approche rationnelle et les outils du
changement
On s'en doute, l'ampleur des choix à effectuer
influence les processus de conduite du changement. Modifier les orientations
stratégiques de l'entreprise, changer la structure, réorganiser
un atelier ou réviser une procédure administrative mobilisent des
outils d'analyse et de traitement différents parce que le risque
lié à ces décisions est d'importance variable, parce que
l'information est plus ou moins complète et fiable, plus ou moins
exogène, parce que les décideurs sont différents, les
acteurs concernés plus ou moins nombreux, etc. Ces paramètres ont
une influence sur les modalités de mise en oeuvre du changement (cf.
infra).
Pourtant, à la base de chacune des décisions, on
retrouve le même modèle générique de
résolution de problème fondé sur une approche rationnelle
de la prise de décision. Toutes les démarches de changement
s'inscrivent ainsi dans une logique de rationalité qui a inspiré
la plupart des modèles de raisonnement en économie et en sciences
de gestion.
Ce modèle générique rationnel
comprend une succession de phases, allant du diagnostic de la
situation à la mise en oeuvre et au contrôle des actions :
1- Définition du problème : c'est une
étape essentielle qui permet de définir les objectifs que
l'entreprise souhaite atteindre et les enjeux du changement envisagé
;
2- Évocation de solutions au problème ;
3- Choix d'une solution après évaluation des
différentes possibilités (sur la base des critères
d'efficacité correspondant aux objectifs de l'entreprise) ;
4- Planification et mise en oeuvre des actions
envisagées ;
5- Contrôle de la mise en oeuvre et ajustements
éventuels.
En théorie, le résultat d'une telle
démarche est optimal sous les hypothèses restrictives de
rationalité parfaite des acteurs, d'information parfaite et
d'unicité du décideur (on suppose qu'il n'y a pas de conflit dans
l'organisation sur les objectifs à atteindre). Ces hypothèses
sont loin d'être vérifiées dans la réalité,
et elles le sont d'autant moins que le changement envisagé est
important. De plus, la rationalité du processus peut être aussi
limitée par les défauts de raisonnement des acteurs
impliqués dans la démarche, ce que Schwenk appelle les «
biais cognitifs » (3). D'où le recours à des outils
d'analyse qui ont pour vocation de répondre à une triple
contrainte : rationaliser le processus de conduite du changement,
appréhender la complexité croissante des organisations, fournir
aux acteurs de l'entreprise des instruments d'analyse pertinents et rapidement
mobilisables.
Les outils se présentent sous de multiples formes :
grilles d'analyse, questionnaires, schémas, diagrammes, listes de
contrôle, etc. Leur abondance est justifiée par l'importance et la
variété des thèmes à traiter, mais aussi par les
facilités ouvertes par le développement des technologies
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
59
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
de l'information et de la communication (TIC) ; leur
sophistication s'explique par le caractère souvent transversal de
l'analyse. Par exemple, une réflexion sur l'organisation du temps de
travail soulève des problèmes de nature différente et
mobilise des outils variés relatifs à l'emploi, aux
qualifications, à la performance, aux conditions de travail, mais aussi
aux relations avec les partenaires extérieurs de la firme.
Les outils d'analyse apparaissent et se diffusent au
gré des préoccupations dominantes des entreprises.
On ne saurait toutefois leur attribuer plus de vertus qu'ils
n'en ont réellement. Les outils ont une valeur marchande (ils sont
souvent conçus par des consultants) et leur utilisation n'est pas
toujours neutre dans la conduite du changement (le choix de l'outil peut
influencer les options d'organisation).
Le domaine de l'analyse stratégique est une bonne
illustration de la multiplication et de la sophistication des outils produits
par les cabinets de conseil, des enjeux commerciaux qu'ils suscitent et des
implications sur les choix opérés (la similitude des outils
proposés induit, dans certains secteurs d'activité, un
véritable « mimétisme » en matière de
stratégie).
4-Changement technocratique versus changement
participatif
Après la phase de diagnostic, le processus de
changement dans une logique rationnelle peut se poursuivre lors de la mise en
oeuvre des actions retenues. Le calendrier du changement et les budgets sont
planifiés, puis exécutés et contrôlés. Mais
cette conception raisonnée ne doit pas masquer l'enjeu essentiel des
processus de changement dans les organisations : faut-il (et comment) associer
les salariés à ce processus ? La rationalité de la
démarche peut être au service d'une approche technocratique du
changement, c'est-à-dire entièrement déterminée par
les « organisateurs » ou, au contraire, être au service d'une
gestion plus participative et concertée. Le choix entre ces deux
conceptions opposées n'est pas seulement affaire de philosophie
personnelle des dirigeants. De nombreux autres paramètres influencent la
manière dont les entreprises gèrent le changement.
5-Les facteurs influençant le processus de
changement
La question de la participation des salariés aux
processus de changement concerne principalement les décisions
d'importance intermédiaire : changement d'organisation, modification
structurelle, choix d'investissement... Elle ne se pose pas, ou peu, pour les
décisions les plus simples de gestion courante qui relèvent
d'ailleurs fréquemment de la responsabilité directe des
salariés eux-mêmes. Quant aux décisions stratégiques
qui sont des choix de direction générale, elles entrent peu dans
le cadre du « management participatif », tant la capacité des
salariés à influencer le processus décisionnel
paraît faible. Elle n'est cependant pas nulle, comme le montrent les
situations où les représentants des salariés exercent
réellement un rôle de contre-pouvoir, dans le secteur public par
exemple.
Si on en reste donc aux changements «
intermédiaires » (les transformations de l'organisation), la
question de la participation des salariés dépend de toute une
série de paramètres. Le contexte économique joue
évidemment un rôle qui est d'autant plus important que les
changements envisagés ont des implications sociales sur l'emploi ou les
conditions de travail. En règle générale, les situations
économiques difficiles ou la gestion des situations d'urgence ne sont
guère favorables à la conduite participative du changement.
L'urgence est parfois liée à une contrainte extérieure non
anticipée ou gérée au dernier moment, comme le montre
l'exemple des firmes qui ont attendu la date butoir de
l'attribution des aides publiques pour négocier des compromis
organisationnels sur les 35 heures, souvent dans la précipitation. Mais
l'urgence
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
60
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
peut être aussi une arme permettant de contourner
certaines résistances au changement, la crise ou le conflit étant
alors un des outils possibles à la disposition des managers. On voit
alors que la gestion du changement est largement influencée par la
culture locale, plus ou moins rétive au changement, mais reflète
aussi les rapports de force qui règnent au sein des organisations.
Arrêtons-nous un instant aux dirigeants car leur rôle dans la
conduite du changement ne se limite pas à la gestion des jeux de pouvoir
internes et externes. Leurs convictions personnelles, leur mode de management,
les contraintes spécifiques qu'ils subissent eux-mêmes, de la part
des actionnaires ou des acteurs en amont et en aval de leur filière,
sont autant d'éléments déterminants de leur approche du
changement. Ils contribuent en effet à modeler ce l'on appelle la
culture organisationnelle de la firme à savoir le caractère plus
ou moins hiérarchique du mode de leadership, la conception
plutôt X (mode de direction par contrôle et sanction) ou
plutôt Y (approche participative) du management (4), et la nature des
modes de coordination au sein de l'organisation (rigides et autoritaires ou au
contraire plus souples et orientés vers l'ajustement mutuel).
Mais au-delà de leurs convictions personnelles, les
managers gèrent le changement aussi et surtout en fonction de leurs
représentations de l'organisation et plus précisément du
rôle qu'ils assignent à l'individu dans la réalisation de
la performance.
C'est peu dire qu'ils ont été depuis longtemps
invités à une approche plus participative du management par les
différents courants théoriques comme l'école des relations
humaines ou surtout le courant sociotechnique
(5). Ce dernier a pris en effet le contre-pied de
l'organisation scientifique du travail (OST) en dénonçant le
rôle essentiel du déterminisme technique dans la conception de
l'organisation. En offrant une alternative à l'analyse taylorienne du
travail, l'ergonomie a aussi apporté sa pierre à l'édifice
du management participatif ; elle a en particulier légitimé
l'idée que les organisateurs n'étaient pas les seuls à
avoir un point de vue sur le travail et l'organisation, et a donc
discrédité les approches technocratiques du changement où
seuls les détenteurs de la science (les ingénieurs des
méthodes) sont habilités à concevoir l'organisation.
L'État n'a pas été en reste puisqu'il a
relancé les débats sur le thème du management participatif
et de la démocratie dans l'entreprise avec les lois Auroux de 1982 qui
prévoyaient la mise en place de dispositifs d'expression libre et
directe des salariés au sein des organisations. Mais la prise de
conscience des managers s'est produite véritablement lors du changement
de paradigme productif, correspondant à l'épuisement du
modèle taylorien-fordien et à la montée en puissance du
modèle japonais dans les
années 80. À ce moment, en effet, les managers
ont admis non seulement le rôle central joué par l'individu dans
la réalisation de la performance mais aussi le fait que les
salariés étaient une force de proposition sur le changement,
à travers les démarches qualité par exemple. L'initiative
individuelle, l'autonomie et la responsabilité étant devenues les
principes-clés de l'efficience productive, le participatif trouvait sa
propre légitimité économique.
Notion sur Changement Organisationnel
I - Revue de la Littérature
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
61
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
1-Définition :
Dans les Sciences de la Gestion, le Changement est encore un
thème qui « englobe de nombreuses significations
différentes. Changer c'est tout à la fois devenir, s'ajuster,
s'adapter et transformer ». (Beaudoin, 1990, p.43).
Il nous semble essentiel, devant la pluralité des
significations, souvent contradictoires d'ailleurs, qui entoure notre concept,
d'éclaircir et de définir dès à présent la
notion du Changement.
1.1 Définition du Changement :
Certains auteurs ont défini le changement comme
étant « le passage d'un état à un autre, qui est
observé dans l'environnement et qui a un caractère relativement
durable » (Collerette et al. 1997. p.20).
De son côté, Bélanger (1994) donne une
définition très proche de la première et le changement
serait « le passage d'un état actuel à un état
désiré, une situation originale actuelle, jugée
inadéquate, à une autre considérée comme
étant plus adaptée, qui répond mieux aux exigences du
milieu ou aux nouvelles aspirations des personnes considérées
» (p.357). Ainsi, selon Bélanger le changement constitue une sorte
de rupture d'équilibre. Il peut donc être créateur d'une
situation plus ou moins inconfortable ou égale à la recherche
d'un nouvel équilibre.
D' après Grouard et Meston (1998), « le changement
est l'état de ce qui évolue, se modifie » (p.6). Pour Hafsi
et Fabi (1997), « le changement naît de la différence entre
un état vécu et un état désiré dont la prise
de conscience provient d'un surcroît d'information externe ou interne qui
génère un « stress » organisationnel » (p.98).
Quant à Bateson, il existe selon lui deux niveaux de
changement. Le premier est celui qui s'opère dans un système sans
le modifier et le deuxième est celui qui introduit une transformation du
système auquel il s'applique. Il implique donc la modification des
connaissances et des représentations (dans Emery, 2000).
A partir de ces définitions, nous pouvons constater que
la notion de changement englobe plusieurs éléments parfois
complémentaires. Cependant, nous voulons cibler davantage le concept de
changement organisationnel, car il correspond mieux au type de changement sur
lequel nous allons nous attarder dans cette partie.
1.2 Définitions du changement organisationnel :
D'après Grouard et Meston (1998), le changement
organisationnel est le « processus de transformation radicale ou marginale
des structures et des compétences qui ponctue le processus
d'évolution des organisations » (p.98).
Pour Collerette et al. (1997), le changement organisationnel
est « toute modification relativement durable dans un sous-système
de l'organisation, pourvu que cette modification soit observable par ses
membres ou les gens qui sont en relation avec ce système »
(p.20).
2.Historique du changement organisationnel :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
62
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Demers (1999) énumère trois grandes
périodes de recherche sur le changement organisationnel (et
stratégique). D' abord, celle qui suit la 2ème guerre
mondiale, puis celle de la fin des années 70, et finalement, la
période actuelle qui commence dès la fin des années 80.
Pour chacune, Demers (1999) décrit brièvement le contexte
socio-économique qui l'accompagne, donne les principales perspectives
théoriques et souligne sa contribution à la recherche proprement
dite. Dans le tableau 1.1 intitulé synthèse de l'historique du
changement, nous avons synthétisé les propos de Demers (1999).
Tableau1.1 Synthèse de l'historique du
Changement
Les périodes
|
Le contexte socio- perspectives
économique
|
Définition du
changement
|
Les principales
perspectives économiques
|
1. Fin de la 2ème guerre mondiale
|
Croissance et stabilité économique
|
-Synonyme de progrès
-de développement organisationnel
-de croissance et d'adaptation
|
-Théorie de la
croissance
-de cycle de vie -de contingence
-de développement organisationnel
|
2. Fin des années 70
|
Récession et
décroissance :
-crise pétrolière 1973 -arrivée de
nouveaux
concurrents sur la scène internationale
|
-Processus discontinu et révolutionnaire
-Evènement dramatique
-Une crise dans la vie de l'organisation
|
-Approche de
l'écologie des
populations -Approche
configurationnelle
-Théories culturelles et cognitives
-Théories de l'équilibre ponctué
|
3. Fin des années 80
jusqu'à la période actuelle
|
Crises de toute
nature :
-concurrence accrue
-précarisation de l'emploi
|
La seule chose
prévisible, une réalité
quotidienne, un
processus continu
d'apprentissage qui
permet l'innovation -L'affaire de tous les
membres de l'organisation
|
-Théories de
l'apprentissage -Théories
évolutionnistes
- Théories de la
complexité (Théorie du chaos)
- Les approches constructivistes
|
|
D'abord, il y a la période qui suit la 2ème
guerre mondiale et qui est reconnue comme une période de croissance et
d'adaptation. En effet, ces années glorieuses d'après guerre ont
été marquées par une croissance miraculeuse et par une
stabilité économique qui se sont poursuivies jusqu'au milieu des
années 70. Le changement est ici synonyme de progrès puisque
l'environnement est favorable et prévisible et que le processus de
changement y est graduel et continu. Les changements qui ont marqué
cette période se définissent en termes de développement
organisationnel, de croissance et d'adaptation (Demers, 1999). Les changements
organisationnels les plus en vogue touchaient les structures et les
stratégies.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
63
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Par ailleurs, l'organisation était
considérée comme un instrument manoeuvrable par ses
dirigeants.
Ensuite, arrive la deuxième période à la
fin des années 70, nommée aussi la période de mort ou de
la transformation (Demers, 1999). Elle est dite aussi période de
l'ère économique et de la loi du marché. Cette
période reste marquée par une récession économique
attribuable aux deux crises pétrolières de 1970 et de 1973 et
également à l'arrivée de nouveaux concurrents, notamment
la concurrence asiatique, sur la scène internationale au début
des années 80. À ce moment-là, surviennent aussi les
premières privatisations des sociétés d'État. Les
changements sont perçus comme des événements dramatiques
et négatifs, ils sont synonymes de crise dans la vie d'une organisation.
Le processus de changement paraît plutôt radical et mené le
plus souvent par des dirigeants super héroïques ou des visionnaires
qui agissent sur la culture, la structure et les stratégies afin de les
transformer. À la différence de la première
période, les organisations ne sont pas perçues comme un
instrument manipulable par ses dirigeants.
Finalement, la période actuelle est marquée par
la mondialisation des marchés, par la précarité du travail
et par les mises à pied massives. Elle est dite aussi période
d'apprentissage et d'évolution (Demers, 1999). Le changement fait ici
partie de la réalité des organisations et de leur quotidien, il
devient même la seule chose prévisible. Il est ainsi durable et
continu. Il n'est plus alors composé d'événements rares ou
bouleversants, mais il s'apparente plutôt à un vécu
quotidien et à un processus continu d'apprentissage permettant
l'innovation. Le changement est alors l'affaire de tous et non seulement la
propriété de dirigeants héroïques. Tous les membres
de l'organisation sont susceptibles de devenir des initiateurs de changement
tout autant que ses dirigeants. Ainsi, le processus de changement est
véritablement proactif et réactif.
3 Typologie du changement organisationnel
Grouard et Meston (1998) reconnaissent plusieurs sortes de
changements. En effet, ils peuvent être brefs ou profonds, rapides ou
violents, consensuels ou imposés. Grouard et Meston (1998) donnent deux
types de changements, ceux qui sont provoqués et ceux qui sont subis. Le
changement provoqué, ou changement choisi, souhaité, volontaire,
etc., est celui qui «est décidé alors que les performances
de l'entreprise demeurent bonnes et n'exigent donc pas, a priori, d'actions de
redressement : la part de marché et la rentabilité correspondent
aux objectifs, la satisfaction des clients est bonne, le fonctionnement est
satisfaisant, la technologie utilisée est performante. Le changement est
décidé soit pour améliorer une situation, soit pour
anticiper une possible dégradation de celle-ci» (Grouard et Meston,
1998, p. 9). Le changement subi ou imposé «est celui [qui est]
engagé tardivement. Il devient alors la condition nécessaire
à la survie de l'entreprise ou de la partie concernée de celle-ci
» (Grouard et Meston, 1998, p. 9).
Généralement, le changement provoqué est
perçu comme étant plus confortable et plus efficient. Il est plus
confortable parce que les acteurs ont plus de marge de manoeuvre et ont plus de
temps pour gérer les changements. Généralement, ce type de
changement ne se heurte pas à des formes de blocages très
contraignantes. Pour ce qui est du changement subi, les acteurs ont moins de
marge de manoeuvre. Ils doivent souvent brusquer les événements
afin d'arriver à
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
64
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
leurs fins. Dans la plupart des cas, ils sont contraints de
faire plus dans un laps de temps le plus court possible. C'est alors la survie
de l'entreprise qui en dépend.
Quant au changement imposé, nous pouvons dire qu'il
peut tout autant exister dans des entreprises fortement
hiérarchisées que dans des organisations plus ouvertes au
dialogue. Pour le mener à bonne fin, l'adhésion des personnes
concernées est toujours requise et cela, dès le commencement du
projet.
Dans le même sens, Demers (1999) parle de changement
radical, c'est-à-dire «un changement global et rapide plutôt
que graduel et à la pièce» (p. 5). Un tel type de changement
serait nécessaire afin de briser l'inertie, de minimiser les risques
d'incohérence et de réduire les coûts liés au
passage d'une configuration à une autre. Ce type de changement est
généralement initié par des dirigeants dans les situations
de crise. De son côté, Johson (1966) définit le changement
radical comme étant un changement dans le système des valeurs de
base d'une entreprise.
Quant à Dupuis et Kuzminski (1998), ils parlent de
changement planifié par opposition à changement spontané
ou non planifié. Selon eux, le changement planifié est celui qui
«vise à des objectifs précis pour ce qui est de son contenu,
bien que ceux-ci ne soient pas toujours atteints. Ils sous-tendent un projet
explicite, des intentions formulées, des objectifs à atteindre,
tandis que, dans le cas du changement spontané, ces
éléments sont absents la plupart du temps» (Dupuis et
Kuzminski, 1998, p. 360).
Demers (1999) met l'accent sur le fait que le changement que
nous vivons est celui de l'apprentissage et de l'évolution. Elle
considère que le changement n'est plus un événement rare
et bouleversant mais une réalité quotidienne. Il n'est plus
l'affaire du dirigeant du sommet, mais au contraire, l'affaire de tous les
membres de l'organisation. Cette nouvelle conception du changement
réhabilite le rôle des membres de l'organisation et des
intéressés qui ne sont plus considérés comme
utilisant surtout leur marge de manoeuvre pour résister au changement
décrété par la direction. Ils deviennent des initiateurs
de changement ayant un projet qui peut être utile pour l'organisation. En
même temps, les dirigeants deviennent des agents de changement parmi
d'autres. Ils ont certes plus de pouvoir que les autres, cependant, leur
pouvoir leur sert davantage à faciliter le changement plutôt
qu'à le contrôler.
Le tableau 1.2 synthétise les différents types
de changements organisationnels que nous venons d'expliciter. Par la suite,
nous traiterons des facteurs déclencheurs de changement
organisationnel.
Tableau 1.2 : Synthèse des différents types
de changement
Auteur(s)
|
Types de changement
|
-Gouard et Meston(1998)
|
-le changement provoqué et le changement subi
|
-Demers(1999)
|
-le changement radical
|
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
65
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
-Johson(1966)
|
|
-Dupuis et Kuzminski
|
-le changement planifié et le changement
spontané
|
-Demers(1999)
|
-l'apprentissage et l'évolution
|
4 Les facteurs déclencheurs du changement :
Cette section présente les facteurs qui contribuent
à engager l'organisation dans un processus de changement
organisationnel. Cependant, nous sommes bien conscients que le changement peut
résulter d'autres phénomènes aussi nombreux que
différents. C'est la spécificité de chaque entreprise qui
fait alors que chaque changement reste finalement unique. Néanmoins, il
y a quelques causes communes qui déclenchent généralement
le changement et qui s'expliquent par des facteurs externes ou internes.
4.1 Facteurs externes
Les facteurs externes sont généralement
associés à l'environnement dans lequel se trouve l'organisation
ou à des éléments qui lui sont extérieurs et qui
changent.
Grouard et Meston (1998) ont identifié six facteurs
externes principaux, facteurs qui sont aussi des motifs de changement : le
marché, la concurrence, les innovations technologiques,
l'évolution de la législation et de la réglementation, la
modification de l'actionnariat et enfin l'évolution de la
société, des modes de vie et des modes de penser.
De son côté Rondeau (1999) parle de quatre forces
qui façonnent l'environnement d'aujourd'hui : les changements
économiques, politiques, technologiques et sociaux. Ces
différents éléments se retrouvent presque tous dans la
plupart des ouvrages qui traitent du changement organisationnel.
Tableau 1.3 : Les diverses de transformation
majeures de l'environnement organisationnel
Sources de nature économique
- Mondialisation des économies
- Accroissement de la concurrence
- Evolution d'une économie de masse
vers une économie du savoir
|
Sources de nature technologique :
- NTIC
- Echange de données (EDI..etc)
- Systèmes de gestion intégrés-ERP (ex. :
SAP, Peoplesoft, etc.
- Gestion du savoir
|
Source de nature politique
- Déréglementation des marchés
- Précarité des structures de contrôle
|
Sources de nature sociale
- Diversification de la main d'oeuvre
- Déclin des traditions et de la hiérarchie
- Croissance de l'autonomie et du libre arbitre dans les
choix sociaux
|
Source : Rondeau (1999)
Nous retrouvons d'abord les changements économiques
associés aux phénomènes de la mondialisation des
économies et à l'accroissement de la concurrence qui forcent les
organisations à mieux se positionner stratégiquement afin de
tirer le maximum de leur situation. Cependant, elles sont à l'origine de
pressions sur les organisations qui doivent, pour survivre, contrôler
leurs coûts. Parmi les stratégies d'ajustement adoptées par
les
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
66
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
organisations afin d'accroître leur flexibilité
et diminuer leurs dépenses, nous retrouvons la rationalisation, la
décroissance (downsizing), l'aplatissement des structures ou
l'impartition (outsourcing).
Une autre force active dans l'environnement des entreprises,
c'est l'évolution de leur environnement politique. En effet, la
déréglementation des marchés et la diminution des
structures de contrôle de l'État ont entraîné
l'organisation vers de nouvelles stratégies d'ajustement. On parle alors
de partenariats ou d'alliances stratégiques tels que des fusions, des
acquisitions, etc. En outre, de nouvelles formes d'organisation sont de plus en
plus fréquentes. La déréglementation et le
désengagement de l'État ont également servi à
remettre en cause les anciennes manières de gérer
l'organisation.
C'est ainsi que dans ce nouveau contexte, on parle de plus en
plus de changement de paradigme pour expliquer la transformation à
laquelle les entreprises se sont prêtées. En effet, le changement
de paradigme est devenu une nécessité, car nos modèles
théoriques peuvent facilement devenir de véritables carcans. Ils
ont tendance à nous conditionner à voir et interpréter la
réalité d'une certaine façon et à ignorer plusieurs
autres facettes de la réalité. À vrai dire, nos paradigmes
ne sont pas toujours justes et ils peuvent nous mener à poser des
jugements hasardeux et à prendre des décisions erronées.
Pour cette raison, dans une phase de changement, l'organisation est souvent
forcée de rechercher de nouveaux paradigmes afin de survivre.
Enfin, nous retrouvons les changements technologiques qui
modifient souvent la configuration des organisations et l'aménagement du
travail. D'évidence, les nouvelles technologies rendent possible le
développement de nouvelles formes de travail telles que le
télétravail, le travail à distance, etc.
De la même façon, l'évolution de la
société conjuguée à l'avancement des nouvelles
technologies a contribué à la transformation des organisations.
C'est ainsi que les années 80 ont eu pour effet d'accroître
l'incertitude chez elles. Alors, par souci de flexibilité, elles ont
développé une stratégie qui consiste à
réduire leur main-d'oeuvre et à diminuer leur engagement social,
plus spécialement en matière de sécurité d'emploi.
Dès lors, les emplois qui sont créés sont de plus en plus
de caractère précaire.
Nous pouvons aisément le constater, toutes ces
transformations sont associées à des pressions externes aux
organisations elles-mêmes. Ce contexte dans lequel celles-ci naviguent
peut devenir une des sources de leur transformation. D'autres raisons, que nous
appelons les facteurs internes, peuvent aussi être à la source de
cette transformation. En vérité, la plupart du temps, les
changements n'ont pas une cause unique. Ils sont généralement le
résultat d'un amalgame de facteurs externes et internes qui peuvent
occasionner des réactions tout à fait différentes
même dans des organisations d'un même secteur.
4.2 Facteurs internes
Les facteurs internes sont associés à
l'organisation elle-même. Ils peuvent apparaître dans une
organisation tout entière ou dans une de ses composantes, unités
ou services. Ils
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
67
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
sont aussi généralement reliés aux
facteurs externes qui agissent alors comme déclencheurs de
changements.
Grouard et Meston (1998) ont identifié deux facteurs
internes, appelés aussi mobiles des changements : (1) le
développement de l'entreprise et sa croissance, et (2) la vision du
dirigeant.
On peut conclure que les facteurs externes et internes
constituent des événements déclencheurs du changement. Il
faut bien les identifier si nous voulons comprendre le changement
organisationnel et ce qui conduit les organisations à changer. L'analyse
que l'on peut en faire donne une vision globale et holistique du changement
organisationnel et permet de mieux le juger et le gérer. Il faut alors
se rappeler qu'il peut ne pas être relié à une cause
unique, mais venir d'une combinaison de causes externes et internes.
L'étude d'Industrie Canada (Magun, 1998) donne ainsi
plusieurs raisons qui sont à l'origine de la restructuration des
entreprises canadiennes. Parmi celles-ci, nous trouvons des facteurs internes
et des facteurs externes. Les cinq raisons à l'origine d'une
restructuration sont, par ordre d'importance, les suivantes : maintenir ou
accroître la part de marché, affronter la concurrence sur le
marché intérieur, affronter la concurrence sur le marché
international, hausser le prix des actions et adopter de nouvelles technologies
(Magun, 1998). Une autre étude faite par la Banque du Canada (Kwan,
2000) donne onze motifs à la restructuration, motifs
évoqués par des entreprises ayant subi une restructuration. Celui
qui revient le plus fréquemment est celui de la disponibilité et
du coût abordable des nouvelles technologies. Industrie Canada (Magun,
1998) accordait une moindre importance à ce facteur.
5 Le processus de changement
Dans cette partie, nous vous présentons d'abord le
modèle de Lewin (1958) et par la suite, celui de Collerette et al.
(1997).
5.1 Le modèle de Lewin
La contribution de Kurt Lewin (1958) sur la
compréhension du processus de changement est indéniable. En
effet, le modèle de Lewin est un classique qu'on trouve dans la plupart
des ouvrages sur le changement organisationnel. Il s'attarde surtout au
changement des attitudes. Le processus de changement est divisé en trois
étapes: (1) le dégel ou la
décristallisation, (2) la transition
et (3) enfin, le regel ou la
recristallisation (Lewin, 1958).
Le dégel ou la décristallisation constitue la
première phase du modèle de Lewin et correspond à une
période de remise en question des comportements, des attitudes et des
perceptions, que ce soit d'une façon volontaire ou non. Cette phase
reflète la prise de conscience des inconvénients d'une situation,
soit de l'écart entre une situation présente et une autre plus
agréable (Bélanger, 1994). Pourtant, le changement n'est pas
encore acquis pour autant. En effet, il ne se limite pas uniquement à
l'abandon d'anciens comportements, attitudes ou perceptions, mais il suppose
également l'acquisition d'autres manières de faire.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
68
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
La transition correspond à la phase d'apprentissage de
nouveaux modes de fonctionnement, d'expérimentation de nouvelles
attitudes et d'adoption de nouveaux comportements. Durant cette phase, les
individus investissent l'essentiel de leurs énergies.
Le regel ou la recristallisation est la phase du changement
proprement dit. Pendant cette phase, le changement serait intégré
spontanément dans les nouvelles façons de faire. Par ailleurs,
les nouvelles attitudes, valeurs et comportements commencent à se
stabiliser et à se recristalliser (Burnes, 2004).
5.2 Le modèle de Collerette et al. (1997)
Collerette et al. (1997), tout en s'inspirant du modèle
de Lewin, proposent d'examiner les expériences des acteurs qui vivent le
changement afin de pouvoir comprendre ce qu'ils ressentent et comment ils s'y
adaptent. Ainsi, ce modèle explique les interactions entre les individus
et entre les groupes pendant que le changement a cours.
Le modèle proposé par Collerette et al. (1997)
est constitué de quatre phases : l'éveil, la
désintégration, la reconstruction et l'intégration. Ces
quatre phases rejoignent celles du modèle de Lewin. En effet «la
majeure partie de la désintégration et toute la reconstruction se
déroulent pendant la transition. Et finalement, l'intégration
engloberait toutes les activités de recristallisation» (Collerette
et al. 1997, p. 25).
L'éveil représente une activité mentale
consistant à s'interroger sur l'utilité de porter ou non
attention aux pressions en présence. Il s'agit donc d'une
opération de triage. C'est à ce moment-là que l'individu
accepte ou refuse de remettre en cause sa représentation du réel.
Lorsque l'individu l'accepte, la désintégration est
amorcée.
La désintégration consiste à
«déterminer quels sont les aspects jugés non adaptés
dans le système de représentation et dans les pratiques qui en
découlent, pour les écarter ou en réduire la valeur
relative» (Collerette et al. 1997, p. 26). Cette phase ne conduit pas
nécessairement au changement.
En effet, ce sont les phases d'éveil et d'amorce de
désintégration qui correspondent au début du changement.
Pendant cette période, les individus commencent à
développer certaines attitudes vis-à-vis du changement et
choisissent alors d'être réceptifs ou réfractaires.
À ce moment-là aussi, des alliances et des coalitions commencent
à se former entre les membres des groupes.
Cette période est généralement
accompagnée d'insécurité et d'anxiété. C'est
le moment où il y a plus de questions que de réponses et
où les individus ressentent un mélange d'espoir et de
méfiance, d'enthousiasme et d'exaspération (Collerette et al.
1997).
Durant la phase de la reconstruction, l'individu se met
à la recherche de significations nouvelles qui vont l'aider à
réagir de façon satisfaisante aux situations qui se
présentent. Il est en train de s'approprier de nouvelles significations
qui lui permettent de reconstruire sa perception du monde. Cette phase se
déroule concurremment à la désintégration.
Cependant, nous ne sommes pas à la phase de remise en question et non
plus à celle du choix final.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
69
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
La phase d'intégration correspond à celle de la
recristallisation dans le modèle de Lewin. Pendant cette période,
«les nouvelles pratiques deviennent plus naturelles, elles s'harmonisent
avec les autres dimensions du quotidien et font désormais de plus en
plus partie des habitudes» (Collerette et al. 1997, p. 36). Ces auteurs
parlent de deux types d'intégration : l'intégration
intrasystémique et l'intégration inter systémique.
6. Les trois dimensions des changements
D'après Grouard et Meston (1998), trois dimensions
principales caractérisent les types de changements : (1) la
profondeur du changement, (2) la rapidité du changement
et (3) son mode d'imposition.
La profondeur du changement est relative à la
manière dont celui-ci affecte la réalité
organisationnelle. Lorsqu'on parle de la profondeur du changement, on
évoque également deux pôles, soit les changements
superficiels ou en profondeur.
D'après Grouard et Meston (1998), les changements
superficiels sont des petits changements continuels ayant un rôle
essentiel. Ils ne doivent en aucun cas être considérés
comme des sous changements ou des changements de second ordre. Ils sont faciles
à opérer, leurs conséquences sont moins lourdes en cas
d'échec et leurs coûts restent limités.
Les changements en profondeur sont ceux qui opèrent des
transformations dans la réalité organisationnelle. Contrairement
aux changements superficiels, ils sont coûteux et provoquent des
bouleversements majeurs, par exemple, des transformations au plan de la
stratégie, des structures, des systèmes, des ressources humaines,
de la culture, etc.
La deuxième dimension est la rapidité du
changement qui se mesure par la combinaison de la durée et de la
profondeur du changement. Cette dimension rend compte du temps
nécessaire à une entreprise pour effectuer des changements.
(Grouard et Meston, 1998).
La troisième dimension est le mode d'imposition des
changements. Ceux-ci sont généralement considérés
comme étant initiés par la haute direction ou imposés par
des intérêts contradictoires, etc. À l'opposé du
changement imposé, on trouve le changement consensuel qui
privilégie la motivation et l'adhésion des différentes
personnes intéressées.
7- Les résistances aux changements
Nous avons défini le changement comme le passage d'un
état d'équilibre à un autre de déséquilibre,
avec l'ambition de rejoindre un nouvel état d'équilibre qui soit
plus satisfaisant. Cette quête d'état d'équilibre fait que
les destinataires réagissent d'une certaine façon aux
phénomènes qui risquent de leur faire perdre leur
équilibre premier et les amener à résister à tout
changement. Nous voulons préciser que ses réactions sont bien
légitimes. Il ne faut pas les considérer comme des
réactions négatives, ce qui se produit malheureusement trop
souvent. Au contraire, il faut bien les comprendre afin de pouvoir les utiliser
comme des leviers de changement.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
70
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Si les employés résistent souvent au changement,
c'est que ceux-ci sont souvent associés à plusieurs types de
perte : perte de sécurité, de compétences, de relations,
de pouvoirs, de territoires, etc. Chacune de ces pertes est susceptible de
déclencher une réponse émotionnelle comme du chagrin, de
l'anxiété, etc. Dans la section suivante, nous allons d'abord
définir les résistances au changement et essayer de comprendre
leur signification. Ensuite, nous présenterons les facteurs de
résistance au changement.
7.1-Définitions des résistances au
changement
Collerette et al. (1997) définissent la
résistance au changement comme «l'expression implicite ou explicite
de réactions de défense à l'endroit de l'intention de
changement» (p. 94). Quant à eux, Bareil et Savoie (1999) la
définissent comme suit : «expression implicite ou explicite de
réactions négatives ou défensives face au changement, ou
de forces restrictives qui s'opposent à la réorganisation des
façons de faire et à l'acquisition des nouvelles
compétences, la résistance au changement est sans aucune doute la
bête noire de tous ceux qui véhiculent des idées de
changement» (p. 151)
Les résistances peuvent se manifester de plusieurs
manières. Comme nous l'avons vu avec ces définitions, elles
peuvent être implicites, c'est-à-dire indirectes, ou explicites
quand elles traduisent en hostilité ou en refus. Ces réactions
peuvent être parfois ennuyeuses en ce qui concerne la réussite du
changement organisationnel et elles peuvent même le ralentir. Cependant,
il ne faut pas trop s'arrêter à ces significations
négatives. Elles contiennent en même temps des informations et des
significations qui ont l'avantage de nous renseigner sur l'importance que les
acteurs accordent au changement ainsi que sur leur ouverture au changement. Ces
réactions peuvent parfois témoigner des erreurs faites par
l'agent de changement ou par la direction au moment de l'élaboration du
projet.
Les résistances doivent être
considérées comme des réponses rationnelles et
raisonnables de la part des destinataires du changement. Ces réponses
sont dites rationnelles parce qu'elles sont sensées et satisfaisantes du
point du vue des acteurs qui la supportent. Puisque ces comportements sont
rationnels, il ne faut pas essayer de les vaincre ni de les éliminer.
Pourtant, un grand nombre de gestionnaires croient encore que la seule
façon de gérer le changement est de vaincre les
résistances. Celles-ci sont parfois troublantes et inquiétantes,
mais en même temps, elles constituent des phénomènes
inévitables.
Kets de Vries et al. (1985) associent le concept de
résistance à des mécanismes de défense. Selon eux
et d'après le modèle psychanalytique, ce sont les
mécanismes de défense qui sont responsables des
résistances. À y regarder de près, les résistances
ne sont que des mécanismes de protection contre des menaces
réelles ou perçues. Ainsi, lorsque survient un changement dans
une organisation, il traumatise les personnes qui sont exposées.
Celles-ci vont alors mobiliser leurs mécanismes de défense et
établir des stratégies de résistance afin de se
protéger et pour neutraliser l'anxiété qu'elles
ressentent.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
71
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Il y a six mécanismes de défense, à
savoir le refoulement, la régression, l'identification, la projection,
la formation réactionnelle et le déni de la réalité
(Kets de Vries et al. 1985). Ces mécanismes jouent un rôle
important pour bloquer ou entraver tout changement.
7.2-les facteurs de résistance du changement
Il existe plusieurs facteurs de résistance au
changement. Boneu et al. (1992) en identifient deux types: les facteurs
psychosociologiques et les facteurs stratégiques. Nous tenons cependant
à rappeler qu'il y a bien des différences individuelles dans la
perception des risques reliés au changement. En effet, ce qui est
interprété comme un risque par une personne peut être
perçu par une autre comme un avantage.
Parfois, les changements peuvent entraîner des pertes,
pertes d'estime de soi, de relations affectives avec les collègues, etc.
Elles peuvent aisément être associées à la perte
d'un proche dont la disparition provoque une souffrance. Ainsi, lorsqu'arrive
un changement dans une organisation, certaines personnes peuvent entrer dans
une phase de deuil, car le changement leur fait perdre des acquis et des
avantages.
Pour ce qui est des facteurs stratégiques de
résistance au changement, ils sont relatifs à la perte ou la
transformation des intérêts et des buts que chacun trouve dans le
changement. Ainsi, les acteurs peuvent avoir des buts contraires à ceux
des décideurs et pour cela, s'opposer au changement. D'après
Boneu et al. (1992), plus il y a divergence entre les buts des acteurs et ceux
de l'organisation, plus le lancement d'un changement se révélera
difficile.
Collerette et al. (1997) regroupent les résistances en
trois catégories : les résistances liées à
l'individu, celles liées au système social et les
résistances liées au mode d'introduction du changement. Nous
voulons préciser que les deux premières catégories ne sont
pas différentes des facteurs psychologiques. De la même
façon, les facteurs stratégiques de résistance sont
complémentaires à la troisième catégorie de
Collerette et al. (1997). Dans la section qui suit, nous reprenons plus en
détail chacune de ces catégories afin de mieux expliquer les
facteurs de résistance au changement.
7.2.1 Les résistances reliées à
l'individu
Généralement, les personnes résistent
à toute tentative de changement, car elles se sentent souvent
contraintes à changer leurs anciennes habitudes et à en adopter
de nouvelles. Elles préfèrent aussi souvent s'en tenir au statu
quo parce changer représente l'inconnu dont elles ont peur, et cette
crainte est proportionnelle à leur degré de tolérance
à l'ambiguïté.
Pour l'individu, le travail constitue une part
nécessaire de son identité et il lui permet d'acquérir
certaines valeurs ou croyances et d'en rejeter d'autres. Lorsqu'il y survient
des changements, ceux-ci entraînent une remise en question de
l'identité professionnelle. Ils peuvent occasionner des problèmes
de perturbation de l'identité chez l'individu. D'ailleurs, lorsqu'on a
demandé à Freud ce qu'était une vie saine ? Il a
répondu brièvement mais clairement que c'était une vie
où il y avait l'amour et le travail. Ce sont là deux sources
très importantes de la formation de l'identité (Erikson,
1978).
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
72
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
C'est aussi à travers les leaders que les
employés sont encouragés à faire une série
d'identifications avec différents aspects de l'organisation. Cette forme
d'identité est dite identité acquise. Elle est souvent
reliée à la position socioprofessionnelle (Gaulejac, 2003). Selon
le même auteur, «les identités professionnelles produisent
des sentiments d'appartenance à des collectifs qui rassemblent tous ceux
qui ont suivi les mêmes études, passés des diplômes
équivalents, qui exercent des métiers similaires ou qui occupent
les mêmes fonctions» (p. 174). C'est l'organisation et ses leaders,
par des moyens symboliques, matériels et autres, qui permettent de
satisfaire les besoins de l'employé de telle façon qu'il voie sa
propre identité en termes de contexte de travail.
L'individu peut avoir des problèmes identitaires quand
arrive un changement organisationnel. C'est surtout son identité
professionnelle qui est touchée dans ce cas. Il peut alors douter de
lui-même, se sentir perdu et anxieux, car il a perdu son existence
sociale ou encore son identité professionnelle.
C'est pourquoi, lorsqu'un changement se produit, l'individu se
sent perdu ou menacé par la perte des avantages qu'il considérait
comme acquis. Cependant, son comportement par rapport à cette perte
dépend généralement de son degré d'identification
à son organisation ou à ses leaders. Selon Gaulejac (2003)
«les conflits identitaires sont plus ou moins profonds selon la nature des
rapports entre les groupes d'appartenance» (176).
Les changements peuvent également plonger
l'employé dans un processus de deuil. En effet, les individus
n'acceptent généralement pas les réformes
organisationnelles et ils ont de la difficulté à s'attacher aux
nouveaux leaders, aux nouvelles valeurs ou cultures, etc. Le deuil est un
comportement normal de la part de l'employé qui vit des changements. En
ces moments de deuil et de chagrin, il faut donner aux membres de
l'organisation le temps et l'aide nécessaires afin qu'ils puissent
s'adapter aux changements.
7.2.2 Les résistances reliées au
système social
En ce qui concerne le système social, nous pouvons dire
qu'il y a résistance parce que les changements provoquent souvent des
bouleversements dans les normes établies, dans les standards de
caractère sacré, tabous, moeurs ou rituels, et font perdre des
droits acquis, par exemple, un certain degré de pouvoir. Les individus
résistent généralement à tout ce qui est
étrange, inconnu et perçu comme étant menaçant.
7.2.3 Les résistances reliées au mode
d'introduction du changement
Ces résistances reliées au mode d'introduction
du changement font que les individus préfèrent être
consultés et impliqués dans toute démarche de changement,
sinon ils risquent de s'y opposer. En effet, la participation offre la
possibilité aux travailleurs d'apporter leurs idées, de
contribuer au processus de changement, de l'influencer. Elle leur permet ainsi
de s'intégrer graduellement au projet du changement. Et l'engagement et
l'adhésion qui en découlent augmentent leur motivation à
l'égard du projet de changement (Grouard et Meston, 1998).
Certaines personnes peuvent offrir de la résistance au
changement si on ne leur donne ni le temps, ni les moyens dont elles ont besoin
pour s'y adapter. Elles se sentent bousculées par les
événements et elles résistent.
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
73
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Parfois, certains s'opposent au changement parce que les
agents ou les leaders qui le portent ne semblent pas crédibles à
leurs yeux ou encore parce qu'ils ne reçoivent pas toute l'information
qu'ils jugent nécessaire.
En somme, il faut bien comprendre que la résistance
fait partie du processus de changement. Il ne faut donc pas chercher à
l'éliminer à tout prix sans en comprendre le sens. Le tableau 1.6
présente les facteurs de résistance aux changements. Par la
suite, nous abordons l'adaptation au changement.
Tableau 1.4 Synthèse des facteurs de
résistance aux changements
Auteur / Date
|
Les facteurs de résistance
|
Boneu et al (1992)
|
1-les facteurs psychologiques 2-Les facteurs
stratégiques
|
Collerette et al (1997)
|
1-les résistances reliées à la
personnalité 2-les résistances reliées au
système social
3-les résistances reliées au mode d'introduction
du changement
|
8-L'adaptation au changement
Face aux différents changements, économiques,
technologiques, sociodémographiques ou politico juridiques, etc., les
acteurs de l'organisation doivent revoir leurs façons de faire et de
penser afin de s'adapter à la nouvelle réalité
organisationnelle. L'adaptation consiste alors à retrouver un certain
état d'équilibre. Cependant, celui-ci reste virtuel et il ne peut
jamais être atteint, car c'est plutôt au chaos et au
déséquilibre que les systèmes tendent
généralement.
Morin (1996) distingue et oppose deux types d'ajustement,
à savoir l'adaptation à une situation et se tirer d'affaire,
c'est-à-dire le coping. L'adaptation à une situation
«suppose que l'événement ou le stimulus échappe au
contrôle de l'individu ; ses comportements doivent s'ajuster aux
circonstances [...] alors que se tirer d'affaire implique que les
conséquences de l'action dépendent des décisions de
l'individu » (Morin, 1996, p. 231). Selon Luminet (2002), les
stratégies de coping sont les «réponses mises en place par
un individu en vue de faire face à un événement stressant
et aux émotions qui lui sont associées» (p. 24).
L'adaptation à une situation consiste à fournir
des efforts cognitifs et comportementaux pour répondre à
satisfaire à des exigences externes et internes perçues par la
personne comme mettant à l'épreuve ou dépassant ses
capacités (Lazarus, 1991b).
Morin (1996) distingue «deux types de réponses de
l'organisme devant une demande d'adaptation : les émotions, qui sont des
réponses spécifiques à un stimulus, et le stress, qui est
une réponse non spécifique à toute demande
d'adaptation» (p. 233). Une fois expliqué le changement
organisationnel et la manière n'y répondre, il convient de
poursuivre ce chapitre en seconde partie avec l'étude des
émotions et du stress au travail.
CONCLUSION GENERALE
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Au terme de notre mémoire, nous pouvons retenir que
l'organisation existe depuis la nuit des temps. Cependant elle a connu une
transformation considérable au fil de ces dernières années
en s'adaptant aux changements de son environnement. Ce qui lui a permis de
mettre plus l'accent sur son efficacité, son efficience et sa
performance. Par ailleurs la notion de performance dans les organisations est
indissociable à celle du changement car la première notion est
essentielle pour la survie de l'organisation mais surtout maintenir sa
validité à long terme et anticiper sur les aléas dus
à son environnement interne ou externe.
La gestion du changement dans les organisations est
liée à une multitude de facteurs qui déterminent non
seulement la nature et l'ampleur des modifications envisagées, mais
aussi la manière dont le processus est conduit. On a souligné ici
le rôle prépondérant du modèle organisationnel de
référence et des représentations de la performance chez
les managers. L'épuisement du modèle taylorien-fordien au
tournant des années 70 s'est ainsi traduit par un élargissement
du champ des transformations et par la diffusion d'approches participatives du
changement, notamment dans les domaines de l'organisation de la production et
du travail.
Ainsi durant cette évolution de l'organisation, quel
serait l'impact de la GRIT sur la performance des entreprises ?
74
Bibliographie
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
75
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
- Fayol, H., Administration industrielle et
générale: prévoyance, organisation, commandement,
coordination, controle, Dunod, Paris 1956.
- Weber, M., Economy and society: an outline of interpretive
sociology, Bedminster Press, New York 1968. Traduction de: 'Wirtschaft und
Gesellschaft: Grundriss der verstehenden
- CHARREAUX, et al. "De nouvelles théories pour
gérer l'entreprise", Economica, 1987.
- TAYLOR (F.W) : Scientific Management. New York. Harper &
Brothers. Traduction française, La direction scientifique des
entreprises. Paris. Dunod 1957.
- LEWIN (K.): Field theory in social science. Harper & Row,
1951. - HERZBERG (F.) et al.: The motivation to work. John Wiley, 1959. -
McGREGOR (D.) : The human side of enterprise. New York. McGraw-Hill, 1960. -
LIKERT (R.): New patterns of management. Mcgraw-Hill, 1961
-Nizet, J., Huybrechts, C., "Interventions systémiques
dans les organisations", De Boeck Université, 1998.
Pichault, F., Nizet, J., "Les pratiques de gestion des ressources
humaines", Seuil, 2000.
-WOODWARD (J.): Management and Technology, HMSO, 1958.
- Collerette, Pierre et Gilles Delisle. 1982. Le changement
planifié : Une approche pour intervenir dans les systèmes
organisationnels. Les éditions agence d'ARC Inc., Montréal, 213
p.
- Grouard, Benoit et Meston, Francis. 1998. L'Entreprise en
mouvement : conduire et réussir le changement. Dunod, 336 p.
- Demers, Christiane. 1999. «De la gestion du changement
à la capacité de changer : process of change». Journal of
Organizational Change Management, vol. 14, no 5, p. 421-434.
RESUME :
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
Dans notre travail, nous démontrons que la structure
est un déterminant pour la performance des entreprises. Pour cela nous
avons commencé par donner l'origine de l'organisation en parlant de la
naissance et quelques sources telles que le capitalisme industriel et
l'ère des organisateurs. Ensuite nous avons parlé des
théories de l'organisation à travers quelques théoriciens
de l'école classique (1900) comme Taylor (OST), Fayol (Administration du
travail), Ford (le travail à la chaîne et la production de masse),
ceux de l'école des relations humaines (1930) avec Elton Mayo, Kurt
Lewin (la dynamique de groupe), Herzberg (l'étude des motivations) et
les autres théoriciens des autres écoles de la pensée. Par
la suite nous avons parlé des structures organisationnelles
d'entreprises en énumérant quelques unes telles que structure
hiérarchique, structure fonctionnelle, structure matricielle et autres.
Il a été démontré les interactions entre
l'organisation et l'entreprise, structure et performance, organisation et
performance. Par la fin nous avons parlé de la gestion du changement
dans l'organisation, l'interaction entre performance et changement, les outils
du changement et les facteurs de changement. Nous avons fait un balayage sur le
changement organisationnel en faisant une revue de la littérature simple
(définition, historique, typologie), les facteurs déclencheurs du
changement, le processus de changement, les résistances a changement et
l'adaptation au changement.
Donc en définitif nous avons démontré
qu'une entreprise bien structurée est un déterminant pour sa
performance. Il n'existe pas de structure universelle, chaque entreprise adapte
un style de structure par rapport à ses objectifs, le marché dans
lequel elle développe son activité. L'organisation doit s'adapter
aux changements de son environnement afin d'accroître sa performance
économique, politique et sociale.
Mots clés : performance, efficacité, efficience,
structure organisationnelle
76
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
|