République du Bénin
******
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de
la Recherche Scientifique
*******
Université d'Abomey - Calavi
*******
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management
(ENEAM)
*****
Filière: Planification et Gestion des
Projets
MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION DE CYCLE
2
Master Planification-Gestion de Projets
(PROMOTION 2009-2011)
DETERMINANTS DE L'ACCES DES POPULATIONS AUX MUTUELLES
DE SANTE AU BENIN : CAS DE LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI
THEME :
Réalisé par :
DE SOUZA Ghislain Fidèle .S.
Sous la direction de :
Tutrice du mémoire :
Maître de stage :
Mr BOKOSSA Euloge
C/SES/DSIO/MSP
Dr ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia
Enseignante à l'ENEAM
Novembre 2012
L'ENEAM N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE :
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A
SON AUTEUR.
DEDICACE
Je dédie ce travail ;
a A mon cher feu
Père et à ma Mère, Dieudonné C.S. de SOUZA et
Marcelline SEKOU, voici mûrie une des graines que vous avez
semées.
a A FANOU C.
Jacques et KOSSOU S. Herbert, Paix à Vous.
« Que les bénédictions
soient ! »
REMERCIEMENTS
A l'issue de ce travail nous ne saurions oublier les
nombreuses personnes dont les concours nous ont été
indispensables dans l'accomplissement de notre tâche.
Nous voudrions remercier tout particulièrement :
Madame ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia,
notre maître de mémoire pour avoir accepté de diriger ce
travail malgré ses multiples occupations.
a Tous les enseignants qui du primaire à
l'université en passant par le secondaire ont contribué à
notre formation. Nous remercions notamment tous les enseignants qui nous ont
inculqués la connaissance en Master Plan/GP.
a Tout le personnel du ministère de la santé
Publique notamment la Directrice des Soins infirmiers et Obstétricaux
(Madame ACCLASSATO .S. Louise) et ses collaborateurs.
a Nadège
et à ma fille Viridiana, merci pour tout.
a Mes
Frères et Soeurs, puisse ce travail vous être une preuve de
courage et de persévérance dans les épreuves de la
vie.
a Messieurs les membres du jury, nous vous remercions de
l'honneur que vous nous faites en jugeant ce travail. Vos critiques et
suggestions nous permettront d'améliorer la qualité de nos
recherches.
LISTE DES SIGLES
ANMC
|
:
|
Alliance Nationale des Mutuelles Chrétiennes de Belgique
|
BM
|
:
|
Banque Mondiale
|
BIT
CS
|
:
|
Bureau International de Travail
Centre de Santé
|
CM
|
:
|
Chef de Ménage
|
CSA
|
:
|
Centre de Santé d'Arrondissement
|
CSC
|
:
|
Centre de Santé Communal
|
FMI
|
:
|
Fonds Monétaire International
|
MSP
|
:
|
Ministère de la Santé Publique
|
ONG
|
:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PAS
|
:
|
Programme d'Ajustement Structurel
|
PROMUSAF
|
:
|
Promotion des Mutuelles de Santé en Afrique
|
SSP
|
:
|
Soins de Santé primaires
|
UNICEF
|
:
|
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
|
USAID
|
:
|
United States Aids for Development
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.1.
|
:
|
Répartition des formations sanitaires privées dans les
arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi............
|
5
|
Tableau 1.2
|
:
|
Répartition des ménages par
arrondissement........................
|
20
|
Tableau 1.3
|
|
Répartition des ménages enquêtés par
arrondissement............
|
21
|
Tableau 1.4
|
:
|
Liste des variables indépendantes et leur niveau de mesure......
|
30
|
Tableau 2.1
|
:
|
Répartition des ménages enquêtés selon la
religion...............
|
34
|
Tableau 2.2
|
:
|
Répartition des ménages enquêtés selon le niveau
d'instruction du chef de
ménage................................................
|
35
|
Tableau 2.3
|
:
|
Répartition des ménages enquêtés selon
l'état matrimonial du chef de
ménage....................................................
|
36
|
Tableau 2.4
|
:
|
Répartition des ménages selon la qualité de soins
reçus ....
|
37
|
Tableau 2.5
|
:
|
Répartition des ménages selon l'appartenance à une
structure
|
37
|
Tableau 2.6
|
:
|
Répartition des ménages selon le revenu du CM
|
38
|
Tableau 2.7
|
:
|
Nombre de ménages ayant eu au moins un malade durant
les 30 derniers jours précédant
l'enquête.......................................
|
39
|
Tableau 2.8
|
:
|
Répartition des ménages enquêtés
selon l'alternative de recours aux soins
...................................................
|
40
|
Tableau 2.9
|
|
Raisons de refus des soins au CS ...........................
.....
|
41
|
Tableau 2.10
|
|
Variables associées à l'acceptation
...........................
|
43
|
Tableau 2.11
|
:
|
Résultats de l'analyse
multivariée.................................
|
44
|
Tableau 2.12
|
:
|
Résultats du modèle réestimé
.......................................
|
45
|
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE....................................................................
|
1
|
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE
|
3
|
1.1. Cadre institutionnel
d'étude..........................................................
....
|
4
|
1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude
...................................................................
|
9
|
1.2.3. Méthodologie et Revue de la
littérature .........................................
|
10
|
CHAPITRE 2 : CADRE
METHODOLOGIQUE...........................................
|
33
|
2.1. Contraintes liées à la gestion du risque en cas de
maladie au sein des ménages...
|
34
|
2.2. Comportement des ménages face à la maladie
.............................................
|
39
|
2.3. Analyse des résultats et vérification des
hypothèses ..................................
|
42
|
CHAPITRE 3 : SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
|
50
|
SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS....................................
|
50
|
CONCLUSION
GENERALE............................................................
|
53
|
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES............................................................
|
54
|
ANNEXE..............................................................................................
|
|
INTRODUCTION GENERALE
La santé est l'un des droits fondamentaux de la
personne. Elle fait l'objet de nos jours d'une préoccupation tant
individuelle que collective. Elle constitue une condition essentielle au
développement général d'une nation.
L'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S, 1995)
définit la santé comme "un état d'harmonie et
d'équilibre des caractéristiques physiques, mentales et sociales
propres aux personnes humaines". Un meilleur état de santé
s'exprime ainsi au niveau tant de l'individu que de la collectivité.
Aussi, parmi les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) fixés par les institutions de Bretton Woods,
à atteindre avant 2015, figurent en bonne place ceux relatifs à
la santé. Il s'agit des quatrième, cinquième et
sixième objectifs. Le quatrième objectif vise à
« améliorer la mortalité infantile ». Le
cinquième objectif, vise à « améliorer la
santé maternelle ». Quant au sixième, il vise à
« combattre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies (Baird,
M. et S .Shetty, 2003).
Le gouvernement béninois a tôt fait de susciter
la mise en place des cliniques coopératives dans les départements
par le projet BEN/88/004 avec l'appui financier et technique du Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l'organisation mondiale
de la santé (OMS)1(*). Ces cliniques coopératives sont une forme de
financement communautaire dont un autre aspect constitue les mutuelles de
santé.
La politique nationale actuelle a pour option fondamentale
« la satisfaction des besoins de santé de toute la population,
qu'elle soit en milieu urbain ou en milieu rural. Pour ce faire, il s'agira
entre autres d'améliorer l'accessibilité aux soins par la
couverture adéquate en infrastructures de santé, par
l'approvisionnement en équipements et en médicaments essentiels,
le
déploiement des ressources humaines sur toute
l'entendue du pays et la mobilisation des ressources financières.
Afin d'assurer l'accès du peuple à une vie saine
et lui permettre d'être socialement et économiquement productif,
le gouvernement est entrain de promouvoir le droit à la santé
à tous les citoyens à travers le renforcement des
mécanismes garantissant l'équité dans la distribution des
soins et des services de santé, la solidarité communautaire,
l'humanisation des services de santé et l'accessibilité
financière aux soins de santé.
Le gouvernement béninois bien que mettant en oeuvre des
stratégies pour une couverture nationale des infrastructures sanitaires,
prône le financement communautaire des soins de santé à
travers les mutuelles de santé qui jouent un rôle
prépondérant dans ce processus.
Le thème de notre recherche porte sur les
déterminants socio-économiques de l'adhésion des
populations aux mutuelles de santé au Bénin : Cas de la
Commune d'Abomey- Calavi. Nous l'aborderons en trois chapitres.
Le premier chapitre expose le cadre institutionnel et
théorique de l'étude. Le deuxième présente les
résultats et l'analyse de données. Enfin, nous abordons la
conclusion et des recommandations.
CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE
Ce Chapitre expose le cadre institutionnel et théorique
de notre étude sur les déterminants de l'adhésion des
populations béninoises aux mutuelles de santé : cas de la
Commune d'Abomey-Calavi.
Ce chapitre comporte quatre (03) parties qui abordent
respectivement la problématique, le cadre d'étude, les objectifs
et hypothèses liés à l'étude, la revue de
littérature et la méthodologie de l'étude.
1.1. CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ÉTUDE
Le cadre institutionnel de l'étude présente les
généralités sur la Commune d'Abomey-Calavi et ses
caractéristiques sanitaires.
1.1.1. GÉNÉRALITÉS SUR LA COMMUNE
D'ABOMEY-CALAVI
La Commune d'Abomey-Calavi est située au Sud du
Bénin dans le département de l'Atlantique, à 20km de
Cotonou, la capitale économique du Bénin. Elle couvre une
superficie de 650km² pour une population de 307745 habitants (INSAE,
2002).
La Commune d'Abomey-Calavi est limitée au Nord par la
Commune de Zè, au Sud par l'Océan Atlantique ; à l'Est par
la Commune de Cotonou (Littoral) et la Commune de Sô-Ava et à
l'Ouest par la Commune de Ouidah et la Commune de Tori-Bossito.La Commune
d'Abomey-Calavi compte neuf (09) arrondissements à savoir :
Abomey-Calavi, Akassato, Godomey, Glo-Djigbé, Hêvié,
Kpanroun, Ouèdo, Togba, Zinvié. La Commune d'Abomey-Calavi
présente plusieurs groupes ethniques dont les plus majoritairement
représentés sont les Fon (83,6%) ; les Adja (9,5%).
Plusieurs croyances religieuses coexistent au sein de la
commune d'Abomey-Calavi. La prédominance se retrouve du
côté de la religion
catholique (46,0%). Viennent après, les religions
traditionnelle (28,3%), musulmane (4,1%) et protestante (2,8%). (INSAE,
2002).
1.1.2. Caractéristiques sanitaires
La Commune d'Abomey-Calavi est dotée en Centre de
Santé Communal (CSC), en Centre de Santé d'Arrondissement (CSA).
Le nombre de Centre de Santé Communal est 01 et celui de centre de
santé d'Arrondissement est 08. Il y a aussi l'existence d'un nombre non
moins important de cliniques privées. La Commune dispose d'un
dispensaire isolé. Il y a enfin l'hôpital de zone d'Abomey-Calavi
qui vient augmenter le nombre d'infrastructures sanitaires au sein de la
Commune d'Abomey-Calavi.La Commune compte (09) mutuelles de santé. Le
tableau 1.1 donne la répartition des formations sanitaires
privées dans les arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi.
Tableau 1.1 : Répartition
des formations sanitaires privées dans les
arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi
Arrondissements
|
Formations sanitaires privées
|
Abomey-Calavi
|
70
|
Akassato
|
17
|
Godomey
|
132
|
Golo Djigbé
|
09
|
Hèvié
|
12
|
Kpanroun
|
02
|
Ouèdo
|
10
|
Togba
|
14
|
Zinvié
|
13
|
Source : Hôpital de
zone d'Abomey-Calavi (2011)
1.2 CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
1.2.1. PROBLÉMATIQUE
Le financement de la santé en général, et
des prestations médicales en particulier, préoccupe l'ensemble
des acteurs de la santé. Les pays africains ont presque tous
adopté la gratuité des soins comme principe de fonctionnement des
structures publiques de santé au lendemain des indépendances
(Carrin et al, 1993).
Ainsi, le financement de la santé par l'État
était un mécanisme collectif de partage des risques liés
à la maladie, à l'échelle nationale. En effet, la
quasi-totalité des pays africains adoptèrent la politique de
l'État providence pour tous les secteurs de l'économie.
L'État providence est basé sur les principes de système
généralisé, unifié, simple, uniforme,
centralisé et financé par la fiscalité (Rosanvallon,
1992).
Mais l'environnement socio-économique a radicalement
changé. Quelques années plus tard, le premier choc
pétrolier de 1973 et la détérioration des termes
d'échange généralisent la crise au niveau mondial. La
crise fiscale que vivent les pays africains est transmise aux points de
prestation de soins par la stagnation et parfois la réduction des
ressources publiques allouées pour supporter le fonctionnement des
services de santé.
C'est ainsi que le gouvernement béninois a
consacré entre 1972 et 1980 au moins 10% de son budget au secteur de la
santé et 5,1% en 1981 (Ahouandjinou, 2000).
Les bailleurs de fonds réorientent l'aide vers les pays
de l'ex-bloc communiste et doutent des capacités des pays en
développement à honorer leur dette. Ils imposent alors des
programmes d'ajustement structurel (PAS)
par le canal de la Banque Mondiale (BM) et du Fond
Monétaire International (FMI).
Ces PAS sont perçus par l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) comme une opportunité, donc un environnement
favorable pour introduire systématiquement le paiement par les usagers.
Les solutions proposées par l'OMS à travers la mise en place des
Soins de Santé Primaires (SSP) et bien plus tard l'Initiative de Bamako
adoptée en 1987 par les Ministres de la Santé des États
africains, constituent un ensemble de stratégies qui atténuent
les difficultés des populations sans les faire disparaître. Les
ménages sont donc invités à participer à l'effort
de santé par le mécanisme du recouvrement des coûts qui
atteint très rapidement 65% des dépenses de santé. Les
insuffisances des centres de prestations de soins de santé ont
entraîné l'accroissement de la part des ménages, dans les
dépenses de santé à travers les ordonnances.
Dans les pays de la zone franc, la dévaluation du franc
CFA aggrave la situation. Il y a un renchérissement du panier de la
ménagère de l'ordre de 30% sans augmentation proportionnelle des
revenus. Ces difficultés aggravent les problèmes d'accès
aux soins de la population qui s'organise autour des valeurs de
solidarité et d'entraide mutuelle pour faire face à cette
nouvelle situation (Gueye et al, 2001).
Le financement communautaire peut prendre des formes et des
modalités de mise en oeuvre très diverses, mais il repose
toujours sur l'idée que les individus et les familles doivent contribuer
au financement de la santé (Carrin, G. et al, 1993). Ainsi les mutuelles
de santé constituent aujourd'hui la solution alternative. Les mutuelles
de santé contribuent efficacement à la mise en oeuvre de cette
politique de financement communautaire de la santé.
On est en présence d'une mutuelle de santé
à chaque fois qu'un groupe de personnes gère une activité
d'assurance maladie dans un but non lucratif en respectant les principes
d'entraide volontaire, la solidarité entre les membres et l'auto
promotion. Les prestataires de soins assurent pour les mutuelles, les services
ci-après :- Consultations,- Accouchements,- Soins de base,- Urgences
(morsures de serpent),- Hospitalisation avec ou sans intervention
chirurgicale,- Petite-chirurgie.
Outre ces prestations, certaines mutuelles assurent un
remboursement de 10% à 25% des frais médicaux à leurs
bénéficiaires.
Du point de vue de leur nombre, c'est une véritable
explosion qui est observée, tant au Bénin que dans le reste de la
sous-région. Au Bénin, il y a 201 mutuelles de santé
enregistrées en 2010. Malgré les efforts fournis par le
gouvernement en matière d'infrastructures sanitaires et la mise à
disposition du personnel, force est de constater que :
v le taux de fréquentation reste encore bas :
46.01%
v 70% des enfants malades n'ont pas accès aux soins de
qualité
v 2/3 de la population béninoise vit en dessous du
seuil de la pauvreté et 2,5% n'ont pas accès aux soins curatifs,
47% ne peuvent pas honorer leurs ordonnances en médicaments (MSP,
2011).
C'est face à cette situation, et en tenant compte de
l'importance des mutuelles de santé au Bénin, qu'apparaît
notre question de recherche à savoir : Qu'est-ce qui motive les
populations à adhérer aux mutuelles de santé? Nous allons
y répondre en nous intéressant à l'identification des
déterminants de l'adhésion des populations aux mutuelles de
santé : cas de la Commune d'Abomey-Calavi.
Les résultats de cette étude devraient
contribuer à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement en fournissant aux décideurs des outils d'analyse
nécessaires. D'où l'intérêt que nous y avons
porté.
1.2.2. OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES
Les objectifs et hypothèses de l'étude sont
détaillés dans les paragraphes ci-après :
1.2.2.1. Objectifs
Nous distinguons l'objectif général et les
objectifs spécifiques.
· Objectif général
L'objectif général de notre travail est
d'identifier les déterminants de l'adhésion des populations aux
mutuelles de santé dans la Commune d'Abomey-Calavi.
· Objectifs spécifiques
Cet objectif général sera atteint à
travers les objectifs spécifiques ci-après :
1- Identifier les contraintes au sein des ménages
liées à la gestion du risque en cas de maladie.
2- Déterminer les facteurs qui expliquent l'utilisation
des services de santé par le biais d'une mutuelle de santé.
1.2.2.2 Hypothèses
Les hypothèses liées aux objectifs
spécifiques se présentent comme suit :
1) Les ménages préfèrent les soins de
santé à l'auto médication.
2) Le revenu et la taille des ménages expliquent
le choix d'adhésion des populations aux mutuelles de santé.
1.2.3. MÉTHODOLOGIE ET REVUE DE LITTÉRATURE
Il sera abordé dans cette partie, la revue de
littérature et la méthodologie l'étude.
1.2.3.1. Revue de
littérature
L'adhésion à une mutuelle de santé
étant considérée comme une demande ou une offre de soins
de santé, la revue de littérature est faite en deux (02) parties.
Le premier fait le point sur les études relatives à la demande de
soins de santé. La deuxième partie quant à elle expose les
études sur les mutuelles de santé proprement dites.
1) Demande en soins de santé
Les variables liées à la demande de soins de
santé sont le prix, la qualité des soins, le temps et la
distance, les facteurs culturels et le revenu.
L'appréciation de ces déterminants sur la
demande des soins de santé varie selon les auteurs et les endroits
où les études ont été menées.
Ainsi Akin et Schwartz (1988) dans une étude
réalisée en Jamaïque, montrent que l'influence des tarifs
sur la consultation est très faible. Selon eux, la volonté de
payer pour les soins dépend de la qualité des services de
santé. Ils montrent aussi à travers leur étude que la
réduction du temps d'attente est un facteur significatif dans la
décision d'avoir accès aux soins de santé. Ils confirment
enfin le lien entre le revenu et la probabilité de consulter.
Fournier, Hadaad et Perrin (1991), au Zaïre actuel
République Démocratique du Congo ont montré que
globalement, une augmentation importante des prix se traduit par une diminution
sensible de l'utilisation des services de santé. Ils affirment en outre
qu'une amélioration de la qualité peut compenser l'effet
négatif d'une hausse des tarifs.
Mwabu Mwangi (1986), au Kenya trouvent que les tarifs des
différentes structures de santé influencent fortement le choix
des soins auprès de ces structures. Leur étude a permis de
montrer qu'une amélioration de la qualité augmente la demande de
soins de santé. En termes de revenus, selon ces auteurs, cette
amélioration profite plus aux pauvres qu'aux riches.
Carrin, Perrot et Sergent (1993) montrent que la demande de
soins de santé est déterminée non seulement par le prix
relatif de l'accès aux soins mais aussi par la qualité des soins,
les caractéristiques de l'individu et aussi la gravité de la
maladie. Ils concluent leur étude en disant que si le but fondamental
d'un système de santé consiste à ce que la population soit
dans le meilleur état de santé possible, il faudra agir sur les
déterminants de cette fonction de la demande de soins de
santé.
Les études sur la demande de soins de santé au
Bénin sont diverses avec des termes variables. Quelques auteurs
retiennent l'attention.
Sossou (1999) en étudiant l'analyse économique
des choix de recours thérapeutique, montre que ce recours est lié
à trois déterminants : la zone d'habitation, l'état
matrimonial et le niveau d'instruction.
Alihonou (1992) a affirmé qu'il ne suffit pas de la
mise en place de soins modernes pour assurer leur utilisation. Selon lui,
d'autres variables telles que l'accessibilité financière,
l'accessibilité géographique et les facteurs socioculturels sont
significativement liées à la demande de soins de santé.
Selon Kpegla (1997), les ménages pauvres
dépensent plus pour la santé que les ménages non pauvres
et seuls 6,8% des ménages ont un accès financier aux soins. Cette
étude a été réalisée dans la Commune de
Ouidah.
Mensah (1994), a montré que le choix des lieux de
traitement repose sur les variables aussi diverses que l'âge, le sexe,
les actifs que possède la famille et la zone de résidence.
2) Mutuelles de santé
Les mutuelles de santé sont au centre de grands
débats dans le monde. Cependant la littérature sur le
thème n'est pas très florissante surtout pour les pays en voie de
développement. Les ouvrages qui abordent le sujet mettent l'accent sur
les stratégies à mettre en place en vue de la promotion des
mutuelles de santé.
Madore (1993) trouve que les mutuelles de santé
gèrent au Canada le régime d'assurance santé en
garantissant aux populations canadiennes l'égalité d'accès
aux soins de santé. L'objectif visé ainsi est la protection de la
majorité de la population qui autrement ne pourrait
bénéficier des soins de qualité faute de revenu
suffisant.
Huber et al. (2001), relèvent les aspects primordiaux
dans la promotion des mutuelles. Selon eux, ces aspects sont regroupés
en quatre (04) domaines : une faiblesse institutionnelle, un
problème de dérive des comportements (risque moral), une faible
qualité des soins et enfin un soutien non effectif de la part des
gouvernements. Leur étude aboutit comme résultats fondamentaux
à la confirmation à nouveau de la recommandation donnée
à la plate-forme d'Abidjan et explique la validité actuelle du
concept mutualiste.
La plate-forme d'Abidjan stipule que les mutuelles de
santé associent les concepts d'assurance, de solidarité et de
participation. Ce sont des associations autonomes à but non lucratif,
basées sur la solidarité et la participation démocratique
qui, fonctionnant essentiellement au moyen des cotisations de leurs membres,
ont comme objectif d'améliorer l'accès de ceux-ci et de leurs
familles à des soins de santé de qualité en menant une
action de prévoyance et d'entraide. La plate-forme
signale aussi que les mutuelles de santé remplissent plusieurs
fonctions.
v Elles préviennent des risques ou maladies et
contribuent à leurs réparations via l'assurance.
v Elles participent à la mobilisation des ressources
locales et à la création d'une demande solvable et
structurée.
v Elles contribuent à l'équité en
permettant l'accès aux soins de santé des personnes ne
bénéficiant d'aucune autre forme d'assurance sociale.
v Elles stimulent l'amélioration de la qualité
des soins et l'utilisation des ressources.
v Elles permettent une représentation des utilisateurs
des services de soins, favorisent le dialogue et la gouvernance
démocratique du secteur.
Elles participent aux activités de promotion et
d'éducation à la santé.
Letourmy (2003), quant à lui pense que les mutuelles
représentent, à priori, pour les groupes du secteur de
l'économie informelle, un outil de lutte contre la pauvreté. Dans
les perspectives de son étude, il défend que l'analyse des
mutuelles met en avant deux facteurs essentiels ; la disposition à payer
des populations et la nature de l'offre de soins ; et deux autres facteurs
moins déterminants à savoir : le rôle de
l'État et la qualité de l'appui.
Une étude réalisée par le BIT, l'USAID et
l'ANMC en 1998 sur la contribution des mutuelles de santé aux
financements, à la fourniture, et à l'accès aux soins de
santé, propose tout d'abord une estimation de la dimension et de
l'étendue actuelle du phénomène émergeant que
constituent les mutuelles. L'étude examine ensuite les contributions
effectives et potentielles de ces organisations sur le plan de la mobilisation
des ressources,
de l'efficience, de l'équité, de
l'amélioration de la qualité de l'accès aux soins de
santé, de la pérennisation et de la gouvernance
démocratique du secteur de la santé. Enfin, l'étude
propose une série de recommandations destinées aux
différents acteurs impliqués dans le fonctionnement et la
promotion de ce type de système.
3) Structures d'une mutuelle
Les différents organes d'une mutuelle participative
sont présentés comme suit :
Ø L'Assemblée Générale
Elle rassemble tous les adhérents aux services de la
mutuelle. L'Assemblée Générale a pour mission de
définir les objectifs de la mutuelle et la formulation de sa politique
générale.
Ø Le Conseil d'Administration
Il veille entre autres au respect des décisions prises
en Assemblée Générale. Le Conseil d'Administration est
élu en Assemblée Générale.
Ø Le Comité de Surveillance
Le Comité de Surveillance ou de Contrôle doit
principalement garantir que les actes des organes de la mutuelle sont conformes
aux objectifs qu'elle s'est fixés et si d'autre part ces actes ne sont
pas contraires aux lois et règlements en vigueur dans le pays, de
même que les statuts et règlement intérieur de la
mutuelle.
Ø Le Comité d'Exécution
Il est l'organe exécutif principal. Il est encore
nommé Bureau Exécutif ou Comité de Direction. Il a comme
principale fonction l'administration et la gestion quotidiennes de la
mutuelle.
Le schéma 1 présente l'organigramme type d'une
mutuelle de santé ainsi que les fonctions de ses différentes
structures.
Schéma 1 : Organigramme
d'une mutuelle.
Fonctions
Organes
Politique
Générale
Assemblée Générale
Contrôle
Comité de
Surveillance
Gestion
Conseil
D'Administration
Exécution
Comité
D'Exécution
Source : B.I.T-Programme
ACOPAM 1996.
ü Mode de fonctionnement des mutuelles
La mutuelle de santé, comme n'importe quelle autre
organisation sociale, est basée sur des principes qui régissent
son fonctionnement.
Les principes fondamentaux de la mutuelle de santé sont
au nombre de sept (07). Il s'agit de :
1. la solidarité
2. la participation démocratique
3. l'autonomie et la liberté dans le respect des lois
4. l'épanouissement de la personne
5. la responsabilité dans la gestion et le comportement
des membres
6. la dynamique d'un mouvement social
7. le but non lucratif.
Mais de tous ces principes, la solidarité et la
participation démocratique constituent la pierre angulaire de la
mutuelle de santé (Gauthe, 2003). La doctrine mutualiste retient trois
(03) modèles en ce qui concerne les mutuelles de santé.
Ø Modèle mutualiste participatif
Ce modèle se caractérise par le fait que ce sont
les communautés qui s'organisent pour la mise en place des structures
d'assurance maladie. Les décisions au sein d'une telle structure sont
prises dans un « processus de planning participatif de bas en
haut » (Huber et al, 2000). Les types de prestations de la structure
sont définis par la communauté. La mutuelle appartient aux
bénéficiaires et ils en sont eux-mêmes les gérants.
Les bénéficiaires dans ces circonstances supportent
eux-mêmes les risques financiers liés à leur
adhésion à la mutuelle. Un contrat est signé entre chaque
membre de la mutuelle et les autres membres. Ils rassemblent la cotisation pour
couvrir le type de prestations qu'ils ont ensemble préalablement
défini. La mutuelle négocie avec un ou des prestataires de soins
de santé afin qu'ils s'occupent des membres de la mutuelle en cas de
maladies. Il faut signaler que le prestataire et la mutuelle s'entendent sur un
certain nombre de soins et services de santé.
L'avantage des mutuelles qui font partie de ce modèle
est que si elles fonctionnent bien, elles peuvent jouer un grand rôle
dans la défense des intérêts des ménages membres.
Elles peuvent par exemple négocier une meilleure qualité telle
qu'une plus grande disponibilité des médicaments essentiels ou
une amélioration du comportement du prestataire.
Ø Modèle mutualiste de santé
géré par le prestataire de soins et services de santé
Les mutuelles gérées par les prestataires sont
très souvent initiées par un hôpital dont l'objectif est
d'avoir une source de revenu stable dans un contexte où de nombreux
patients sont incapables de payer les factures (Huber et al, 2000). Le
prestataire de soins et services est à la fois l'assureur et le
gestionnaire de la mutuelle par conséquent, il ne revient qu'à
lui de supporter les risques financiers. Dans ce modèle, il n'existe
pas de structure intermédiaire entre les bénéficiaires des
soins et services de santé et le prestataire de ces soins. La
définition des priorités, telles que les types de prestation, se
fait dans un processus de planning de haut en bas. La communauté dans
ces circonstances joue un rôle négligeable dans le processus.
La raison principale qui motive la mise en place d'un tel
modèle est le souci d'augmenter l'accès des populations aux soins
de santé et l'intention d'augmenter le revenu de l'hôpital. Ce
modèle amène très souvent le patient à
préférer des services hospitaliers tels que les services de
consultations externes au lieu de les encourager à utiliser les soins et
services de santé pour les pathologies de base.
Ø Modèle mutualiste de pré paiement
Les structures de pré paiement sont très souvent
organisées par les prestataires de soins de santé. Il n'existe
pas au sein de ce modèle un partage de risques. Un certain montant
d'argent est payé en avance au prestataire de soins et services. A
chaque consultation, le montant prépayé est
défalqué jusqu'à l'épuisement total de la somme
totale déposée. Ce système permet de financer les soins de
santé dans les moments où les ménages ne disposent
plus d'argent. Les frais d'hospitalisation sont difficiles
à financer au moyen de ce modèle.
4) Clarification des termes relatifs aux mutuelles de
santé :
La mutuelle de santé est une association facultative
de personnes, à but non lucratif, dont la base de fonctionnement est la
solidarité entre tous les membres. Au moyen de la cotisation de ses
membres principalement et sur la base de leurs décisions elles
mènent en leur faveur et en celle de leur famille, une action de
prévoyance d'entraide et de solidarité dans le domaine de risques
sociaux (Gueye et al, 2001).
5) Adhérent d'une mutuelle
L'adhérent d'une mutuelle désigne la personne
morale ou physique qui souscrit au système d'assurance. Dans les
mutuelles ou les coopératives, l'adhérent est membre de
l'Assemblée générale et dispose, à ce titre, de
responsabilités en matière de gestion. L'adhérent, suivant
les systèmes et les zones, peut être désigné par
d'autres termes comme « affilié »,
« titulaire », ou « membre ». Un
système d'assurance peut compter d'autres bénéficiaires
que l'adhérent (celui-ci est un bénéficiaire),
généralement membres de la famille de l'adhérent, et qui
souvent n'ont pas les mêmes droits et obligations que ce dernier. Les
conditions de prise en charge de ces autres bénéficiaires
diffèrent grandement selon les systèmes.
6) Assistance technique
Elle désigne les appuis au système qui ne font
pas l'objet d'une rémunération. En ce sens, l'assistance
technique se distingue des prestations de services. L'assistance technique est
le plus souvent fournie par des projets, des ONG, des services de
l'administration. Toutefois, les tâches exercées en matière
de contrôle et de régulation par ces services ne sont pas
considérées comme de l'assistance technique.
7) Conventions (entre mutuelle et prestataires de
soins)
Ce sont les accords conclus entre les prestataires de soins et
les mutuelles, comprenant la définition des services couverts, les
tarifs à appliquer, les montants et les modalités de
remboursement.
Les conventions doivent garantir, à l'adhérent,
la possibilité de disposer de soins de qualité à un tarif
raisonnable et connu d'avance.
8) Cotisation (d'un membre d'une mutuelle)
La cotisation d'un membre d'une mutuelle désigne une
somme d'argent déterminée que l'adhérent de la mutuelle
verse à cette dernière pour pouvoir bénéficier de
ses services. Elle est encore appelée prime ou contribution.
9) Droit d'adhésion
C'est la contribution versée lors de l'adhésion
par le nouvel adhérent. Le droit d'adhésion est différent
de la cotisation et n'est versé généralement qu'une fois
par l'adhérent. Il couvre le plus souvent des frais administratifs et
n'est pas récupérable par l'adhérent lorsque celui-ci met
fin à son adhésion. Les droits d'adhésion sont aussi
appelés « droits d'admission » « droits
d'entrée », « droits d'inscription ».
Toutefois, plusieurs de ces termes peuvent être utilisés dans un
même système d'assurance (par exemple, droits d'adhésion
pour les adhérents et droits d'inscription pour les autres
bénéficiaires).
1.2.3.2. Méthodologie de l'étude
Cette partie expose la méthodologie adoptée pour
notre étude qui porte sur les déterminants de l'accès des
populations aux mutuelles de santé : cas de la Commune
d'Abomey-Calavi et comprend cinq (05) parties telles que la
population cible, les variables de l'étude, les
techniques et outils de collecte des données, les outils d'analyse et
le traitement des données.
§ Population cible
La population cible de notre étude est celle
constituée par les ménages de la Commune d'Abomey-Calavi.
L'unité statistique est un ménage résidant dans la Commune
d'Abomey-Calavi. Un échantillonnage en grappes a été
utilisé.Les arrondissements constituent des grappes. Ce qui donne un
total de 09 grappes pour l'ensemble de la Commune. Pour ce faire nous avons
effectué un échantillonnage aléatoire.
Tableau 1.2 : Répartition
des ménages par arrondissement.
|
2002
|
2011
|
ARRONDISSEMENTS
|
POPULATION
|
NOMBRE DE MENAGES
|
Population
|
NOMBRE DE MENAGES PROJETES
|
AKASSATO
|
17197
|
3388
|
23032
|
4538
|
GODOMEY
|
153447
|
33130
|
205515
|
44372
|
GLO-DJIGBE
|
12827
|
2228
|
17179
|
2984
|
HEVIE
|
13450
|
2689
|
18014
|
3601
|
KPANROUN
|
7421
|
1631
|
9939
|
2184
|
OUEDO
|
10067
|
2011
|
13483
|
2693
|
TOGBA
|
18674
|
3471
|
25010
|
4649
|
ZINVIE
|
13212
|
2836
|
17695
|
3798
|
ABOMEY-CALAVI
|
61450
|
13217
|
82301
|
17702
|
TOTAL
|
307745
|
64601
|
412168
|
86521
|
Source : Données de l'enquête, juillet
2012
Ø Taille de l'échantillon :
Le calcul de la taille de l'échantillon
nécessaire pour faire une inférence sur la population
donne :
N= (z2.p.q)/ d2. (Formule de
Schwartz)
Ce qui donne un échantillon de :
[(1.96)2. (0.2). (0.8)] / (0.05)2 = 246
ménages.
P : proportion des ménages
concernés par le problème d'adhésion aux mutuelles de
santé : nombre total de ménages/ population totale = 0.2
Q : proportion des ménages qui ne sont pas
concernés par le problème d'utilisation des services de
santé est : 1-p = 0.5
Z : l'écart correspondant à un degré
de confiance de 95% (1.96)
D : le risque d'erreur (la précision absolue) =
5%
Pour ne pas tomber en dessous de la taille minimale qui
garantit la précision dans l'estimation des paramètres, cet
échantillon a été ramené à 300
ménages. Ces ménages ont été répartis de
manière proportionnelle à la taille de la population pour chacun
des arrondissements de la commune d'Abomey-calavi.
Le tableau 1.3 donne la répartition des ménages
enquêtés par arrondissement.
Tableau 1.3 : Répartition
des ménages enquêtés par arrondissement.
ARRONDISSEMENTS
|
NOMBRE DE MENAGES PROJETES
|
Pourcentage
%
|
Nombre de ménages enquêtés
|
AKASSATO
|
4538
|
5
|
16
|
GODOMEY
|
44372
|
51
|
154
|
GLO-DJIGBE
|
2984
|
3
|
10
|
HEVIE
|
3601
|
4
|
12
|
KPANROUN
|
2184
|
3
|
8
|
OUEDO
|
2693
|
3
|
9
|
TOGBA
|
4649
|
5
|
16
|
ZINVIE
|
3798
|
4
|
13
|
ABOMEY-CALAVI
|
17702
|
20
|
61
|
TOTAL
|
86521
|
100
|
300
|
Source : Données de l'enquête, juillet
2012
Les arrondissements les plus représentés dans
notre échantillon sont ceux de Godomey et d'Abomey-Calavi. Cette
représentativité s'explique par la forte densité de la
population de ces arrondissements dans celle de la Commune d'Abomey-Calavi.
§ Variables de l'étude
Nous exposerons la variable dépendante et des variables
indépendantes.
Variable dépendante
Il s'agit du choix d'adhésion des populations aux
mutuelles de santé. C'est une variable binaire. Le choix
d'adhésion peut être une acceptation ou un refus d'adhésion
à une mutuelle de santé.
Variables indépendantes
Les variables indépendantes retenues dans le cadre de
notre étude sont : l'âge du chef de ménage, sa
religion, son niveau d'instruction, son revenu, l'alternative de recours aux
soins, la qualité des soins de santé, l'appartenance à une
structure communautaire, l'état matrimonial du chef de ménage et
la taille du ménage. Ces variables peuvent être classées en
trois grandes catégories : les caractéristiques du
ménage, l'alternative de recours aux soins et l'accessibilité aux
soins de santé.
Ø Les caractéristiques du
ménage
Les caractéristiques du ménage concernent
l'âge, la religion, la taille du ménage, le niveau d'instruction
et le revenu du chef de ménage.
L'âge est considéré comme une
variable continue.
La religion est considérée comme un
facteur d'intégration sociale. Elle peut être en effet la source
d'un mouvement de solidarité. Elle est divisée en quatre
modalités : catholique, protestant, musulman, animiste et
autres.
La taille du ménage a été
retenue parce qu'elle peut influer sur la décision d'aller ou non se
faire soigner. En effet, lorsque la taille du ménage est grande et que
le revenu n'est pas suffisant, on réfléchit pour faire un choix
entre se faire soigner ou subvenir à d'autres besoins du ménage.
Ce qui peut ne pas être le cas lorsque la taille du ménage est
petite.
État matrimonial : il peut influer la
décision du CM à adhérer à une mutuelle de
santé. Elle a été divisée en quatre (4)
modalités à savoir : mariés, divorcés, veufs
(veuves) et célibataires.
Le niveau d'instruction quant à lui est
divisé en cinq modalités : primaire, collège,
supérieur, alphabétisé en langues locales, non
alphabétisé.
Le revenu du chef de ménage est un des
déterminants importants de la demande des soins dans un système
de santé dans la mesure où il peut accroître la
probabilité d'utiliser un service santé. Cependant, la mesure du
revenu est toujours une opération délicate. Il est difficile de
connaître avec précision le revenu d'une famille paysanne qui
produit elle-même ses moyens de subsistance et vend un surplus sur le
marché local; ou celui d'un ménage citadin dont les membres
tirent leurs ressources des petits métiers du secteur informel. Ainsi,
nous estimons le revenu grâce aux dépenses courantes des
populations. En effet, les dépenses courantes constituent une meilleure
mesure du revenu permanent car il est moins sensible aux fluctuations
temporelles. Pour pouvoir quantifier le revenu, nous l'avons
décomposé en plusieurs postes de dépenses tels que les
dépenses alimentaires, présence d'eau courante, moyens de
déplacements etc...
L'appartenance à une structure communautaire
peut motiver le choix d'adhésion d'un CM à une mutuelle de
santé.
Ø L'alternative de recours aux soins
Il s'agit ici de voir le mode choisi par le ménage pour
bénéficier des soins. Le ménage peut faire une
automédication (moderne ou traditionnelle) ou fréquenter un
centre de santé (moderne ou traditionnel). Le ménage qui
fréquente un centre de santé peut être prêt à
accepter une adhésion à une mutuelle, compte tenu des
difficultés qu'il a à s'octroyer des soins de santé.
Ø La qualité des soins
La qualité des soins reçus par un membre d'un
ménage est bonne ou mauvaise. Cette qualité est mesurée
par l'accueil accordé au patient lors des prestations et la
capacité des prestations à guérir la maladie dont il
souffre.
2.3. Techniques et outils de collecte de données
Après le choix de notre domaine d'étude, nous
avons fait une recherche documentaire et quelques entrevues avant de passer
à l'enquête proprement dite.
§ Recherche documentaire
La recherche documentaire a été permanente tout
au long de notre étude. Il faut signaler que très peu de
documents font le point sur les mutuelles de santé au Bénin.
Les centres de documentation visités pour collecter les
ouvrages qui nous ont permis d'approfondir le sujet sont ceux :
Ø du Ministère de la Santé Publique
(MSP).
Ø de la représentation du Fonds des Nations
Unies pour l'Enfance (UNICEF) au Bénin.
Ø de la représentation de l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).
Il faut signaler enfin que quelques sites Internet ont
été consultés en vue d'une connaissance plus approfondie
du thème choisi.
§ Entrevues
Les entrevues avec des personnes ressources ont permis de
cerner certains aspects techniques sur les mutuelles de santé. Ces
entrevues nous ont ainsi permis de recueillir des données
nécessaires pour une bonne organisation et un meilleur
déroulement de notre travail de recherche.
§ Enquête
L'enquête sur questionnaire a été à
passage unique. Elle s'est déroulée dans le mois de juillet 2012.
Le questionnaire initial a été testé
avant d'obtenir la forme définitive présentée en annexes.
Les informations recueillies sont relatives à l'identification ;
à la description des ménages; au revenu du chef de ménage
(CM), aux comportements sanitaires et à l'appartenance à une
structure communautaire.
L'enquêteur, une fois arrivé dans un village,
essaye de choisir au hasard les ménages contactés dans la zone
ciblée, seuls ceux qui étaient présents et ont
accepté de répondre aux questions ont été pris en
compte.
§ Outils d'analyse
L'objectif de notre étude étant de
déterminer les variables significativement liées au choix
d'adhésion des populations à une structure mutualiste, trois
techniques d'analyse ont été utilisées pour tester les
résultats obtenus. Il s'agit de la description analytique, de l'analyse
bivariée et de l'analyse multivariée.
§ L'analyse descriptive
L'analyse descriptive a été utilisée pour
exposer les caractéristiques des ménages de l'échantillon.
Elle donne les répartitions des ménages selon les
différentes variables explicatives.
§ L'analyse bivariée
Les variables de notre étude étant nominales,
l'outil d'analyse utilisé ici est le Chi-carré de Pearson. Le
principe du test de Chi-2 est de prouver l'indépendance entre deux
variables qualitatives, à partir d'un tableau de contingence à L
lignes et C colonnes.
Pour vérifier cette liaison entre les deux variables,
on détermine pour chaque effectif calculé (Ec) dans
l'hypothèse d'indépendance, le produit total de sa ligne par le
total de sa colonne divisé par le total général.
Le Chi-2 calculé est donné par la
formule :
Pour l'ensemble des cases avec ET l'effectif
théorique. Le degré de liberté est déterminé
par la formule d.l = (L-1) x (C-1).
On choisit un seuil á et si la probabilité P
associée à la valeur du Chi-2 calculé est
inférieure à á, on rejette l'hypothèse
d'indépendance des variables concernées.
§ L'analyse multivariée
Les modèles économétriques à
variables dépendantes qualitatives peuvent se présenter sous
plusieurs formes (Amemiya, 1981 ; Griffiths et al, 1993) dont trois sont
les plus couramment utilisées : la fonction de
probabilité linéaire, la forme probit et la
forme logit (Amemiya, 1981, Maddala, 1983).
La fonction de probabilité linéaire est
inadéquate pour estimer les modèles de probabilité. Par
ailleurs le choix entre les deux modèles (Probit et Logit) est
difficile.
En effet Griffiths et al (1993), Amemiya (1981) Maddala
(1983), et Polson et Spencer (1991) sont arrivés à la conclusion
que les modèles probit et logit conduisent aux mêmes
résultats et la base de choix entre les deux modèles est
très limitée. La seule différence entre les deux
modèles réside dans la distribution du terme d'erreur qui suit
une loi normale pour le modèle probit et une loi logistique pour le
modèle logit.
Le modèle a été estimé par la
méthode de maximum de vraisemblance. La variable dépendante
étant une variable aléatoire, le modèle cherche à
déterminer la probabilité Pi que le chef de
ménage CMi accepte d'adhérer à une mutuelle de
santé, c'est-à-dire : Pi = Probabilité
(accepti = 1).
La décision d'adhérer à une mutuelle de
santé intervient seulement lorsque l'effet combiné des facteurs
atteint une valeur à partir de laquelle le CM accepte d'adhérer
ou non à une mutuelle de santé.
En supposant que l'effet est mesuré par un indice non
observable Ii pour le CMi et
I*i la valeur critique de l'indice à partir
de laquelle il accepte d'adhérer à une mutuelle de
santé :
(1)
Si
Icm >
I*cm, accept = 1
Icm =
I*cm, accept = 0
L'indice Icm pour le chef de
ménage (CM) est une combinaison linéaire de variables qui
déterminent le choix d'adhésion à une mutuelle de
santé et des coefficients inconnus (à estimer). Son expression
est :
Icm = (2)
où Xcm représente la nième
variable indépendante qui explique le choix d'adhésion à
une mutuelle de santé par le CM et n le paramètre à
estimer correspondant à la variable Xcmi.
Si on désigne par B un vecteur des paramètres
à estimer et X un vecteur de variables indépendantes,
l'équation (2) devient : I = BX.
La probabilité Pi pour qu'un CM accepte d'adhérer
à une mutuelle de santé est alors
Pi = P (accept = 1).
L'indice I*i étant une
variable aléatoire, si on désigne par F(.) sa fonction de
probabilité cumulée, on a :
P (accept = 1) =P (I*i
Ii) = F (Ii)
P (accept = 0)= 1 - F (Ii)
(3)
La forme de F (.) est déterminée par celle de la
fonction de densité de probabilité de la variable
aléatoire Ii.
Pi s'obtient par : Pi = F (Xi) = .
Accepti
1 - accepti
La fonction de vraisemblance associée
s'écrit : [Maddala, 1983].
exp(xi)
1 + exp(xi)
1
1 + exp(xi)
x
L (accepti, i ) =
L'estimation donne :
Accept(1) = CAM = 1 + 2 Agei
+3 Reli + 4 Niveinsi + 5
Etami +
6 ARSi + 7 Quali
+ 8 ASCi + 9 LogRevi +
10 Taillei
La fonction ainsi estimée permet de calculer la
probabilité
1
1 + e-accepi
Prob (accepi) =
Les différentes variables du modèle Logit et
leur niveau de mesure sont résumés dans le tableau 1.4
Tableau 1.4 : Liste des variables
indépendantes, leur niveau de mesure et leur signe attendu.
N°
|
Désignation
|
Mesure
|
Explication et niveau de mesure
|
Signe attendu
|
1
|
Age
|
Continue
|
Age du CM mesuré en années
|
+
|
0
Rel trad
Autre
Catholique
1
Musulman
Protestant
|
+
|
|
|
|
3
|
Niveins
|
Binaire
|
Alphabétisé : 1
Non alphabétisé: 0
|
+
|
0
Divorcé, veuf (ve)
Célibataire
+
|
|
|
|
|
5
|
ARS
|
Binaire
|
Centre de santé : 1
Auto médication; praticien de la médecine
traditionnelle : 0
|
+
|
6
|
Qual
|
Binaire
|
Qualité de soins reçus par les membres
du ménage
Bonne : 1 faible : 0
|
-
|
7
|
Taille
du ménage
|
continue
|
Nombre d'individus vivant
dans un ménage
|
+
|
8
|
RevCM
|
continue
|
Revenu mensuel moyen du CM en FCFA
|
+
|
9
|
ASC
|
Binaire
|
Membre
d'une structure communautaire
Oui : 1
Non : 0
|
+
|
Source : Nos enquêtes, juillet, 2012
§ Estimation du modèle logit et tests
statistiques
Le modèle Logit est estimé par la méthode
itérative du maximum de vraisemblance. Pour apprécier la
significativité des coefficients et la qualité de l'estimation,
trois tests ont été faits :
Ø Test sur les paramètres individuels
Le test classique T de Student reste valable dans le cas des
modèles Probit et Logit et permet de tester l'hypothèse nulle
selon laquelle le coefficient n est égal à zéro.
Ø Test sur les signes
Il s'agit de vérifier si les signes des
paramètres concordent avec ceux prédits par les hypothèses
de base. Ce test n'a de sens que pour les paramètres significativement
différents de zéro (Liao 1994).
Ø Test sur la qualité de l'estimation
Contrairement aux régressions classiques, où un
test unique F suffit pour tester la qualité de l'estimation, pour les
modèles Logit et Probit, il n'existe pas de test unique optimal (Amemiya
1981, p.1503).
Nous avons choisi le test de ratio du Maximum de vraisemblance
(LR) et le pourcentage de prédictions exactes comme mesures de la
validité du modèle.
v Test du ratio du Maximum de vraisemblance
Le test est basé sur l'hypothèse que chaque
coefficient estimé est nul, toutes choses étant égales par
ailleurs. Si l'hypothèse est retenue, on conclut
que la variable associée n'a aucun effet sur le
phénomène étudié. Dans ce cas la statistique LR
suit la loi de Chi-2 à k degré de liberté (où k est
le nombre de variables introduites dans le modèle).
LR = -2 [Log L(0) - Log L()].
Si LR > X²lu dans la table, alors on rejette
l'hypothèse que tous les coefficients n sont égaux à
zéro et on accepte qu'il existe au moins un coefficient
significativement différent de zéro.
Aussi, pour un seuil de significativité égal
à 5% donné, la statistique LR est significative si la
probabilité critique P est inférieure à .
v Test de pourcentage de prédictions exactes
Plus ce pourcentage est élevé, plus le
modèle est valide.
§ Traitement des données
Le traitement des données se décompose en
plusieurs phases à savoir :
Ø la codification des données collectées
à l'aide d'un guide code préétabli,
Ø la vérification des données
codifiées,
Ø la saisie informatique des données
codifiées,
Ø la vérification de la saisie par pointage et
correction des erreurs de saisie identifiées ;
Ø sortie des premières fréquences et
correction des erreurs ;
Ø réalisation des régressions.
La saisie a été faite dans le Logiciel Excel et
les analyses faites avec le logiciel de traitement économétrique
EVIEWS.
PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
résultats et leur analyse. Il sera question de l'analyse bivariée
des associations, des résultats de l'analyse multivariée, du test
de significativité des coefficients estimés, du test sur les
signes et du test d'adéquation du modèle d'acceptation
d'adhésion à une mutuelle de santé et de la
vérification des hypothèses.
Enfin nous allons présenter la conclusion de
l'étude pour aboutir aux recommandations.
2.1. CONTRAINTES LIÉES À LA GESTION DU
RISQUE EN CAS DE MALADIE AU SEIN DES MÉNAGES
Nous présentons ici les contraintes sociales et
économiques des ménages liées à la gestion du
risque en cas de maladie.
2.1.1. RÉPARTITION DES MÉNAGES
ENQUÊTÉS SELON LA RELIGION
Elle est présentée par le tableau 2.1.
Tableau 2.1 : Répartition
des ménages enquêtés selon la religion.
Religion
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative %
|
Religions traditionnelles
|
75
|
25
|
Catholique
|
112
|
37.33
|
Protestant
|
89
|
29.67
|
Musulman
|
14
|
04.67
|
Autres
|
10
|
03.33
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
De l'analyse de ces résultats, il ressort qu'il y a une
forte proportion de ménages pratiquant les religions traditionnelles,
catholiques et protestants avec respectivement 25% ; 37.33% et 29,67%. Les
ménages n'ayant pas déclaré leur religion sont
minoritaires (03,33%).
2.1.2. RÉPARTITION DES MÉNAGES
ENQUÊTÉS SELON LE NIVEAU
D'INSTRUCTION DU CM
Le tableau 2.2 présente la répartition des
ménages selon le niveau d'instruction du CM.
Tableau 2.2 : Répartition
des ménages enquêtés selon le niveau d'instruction du
CM.
Niveau
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative %
|
Primaire
|
74
|
24.67
|
Secondaire
|
63
|
21
|
Supérieur
|
30
|
10
|
Alphabétisé en langue locale
|
12
|
04
|
Non scolarisé et non alphabétisé
|
121
|
40.33
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012
Le pourcentage des CM scolarisés représente
62.33,5% dont 24.67% ont le niveau primaire ; 241% le niveau secondaire et
10% le niveau supérieur. De plus 4% des CM sont
alphabétisés en langues locales et 40.335% sont non
scolarisés et non alphabétisés.
2.1.3. RÉPARTITION DES MÉNAGES
ENQUÊTÉS SELON L'ÉTAT MATRIMONIAL DU
CM
Elle est présentée dans le tableau 2.3.
Tableau 2.3 : Répartition
des ménages enquêtés selon l'état matrimonial du CM
Etat matrimonial
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative %
|
Mariés monogames
|
80
|
26.67
|
Mariés polygames
|
95
|
31.67
|
Veufs (veuves)
|
52
|
17.33
|
Célibataires
|
35
|
11.66
|
Divorcé(e)s
|
38
|
12.67
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
L'analyse de ce tableau révèle que 58.34% des CM
enquêtés sont mariés dont 26.67% de monogames et 31.67% de
polygames. Les veufs représentent 17.33% ; par contre les
célibataires et les divorcés représentent respectivement
11.66% et 12.67% des CM enquêtés.
2.1.4. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON LA
QUALITÉ DE SOINS REÇUS
Elle se récapitule dans le tableau 2.4
Tableau 2.4 : Répartition
des ménages selon la qualité de soins reçus
Qualité
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative %
|
Bonne
|
137
|
45.67
|
Faible
|
163
|
54.33
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
54.33% des ménages enquêtés ne sont pas
satisfaits de la qualité des services de leurs prestataires. Tandis que
45.67% des ménages apprécient les soins reçus.
2.1.5. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON
L'APPARTENANCE À UNE STRUCTURE COMMUNAUTAIRE
Elle est présentée dans le tableau 2.5
Tableau 2.5 : Répartition
des ménages selon l'appartenance à une structure communautaire
Appartenance à une
structure communautaire
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative %
|
Adhérents
|
165
|
55
|
Non adhérents
|
135
|
45
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
55% des CM enquêtés sont membres d'une structure
communautaire tandis que 45% ne sont membres d'aucune structure communautaire.
2.1.6. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON
L'ÂGE DU CM ET LA TAILLE DU MÉNAGE
L'âge moyen des CM est de 46ans. Le plus jeune CM a
25ans et le plus âgé 73ans.
La taille moyenne des ménages est de 05 individus.
2.1.7. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON LE
REVENU DU CM
Tableau 2.6
REVENU en FCFA
|
FREQUENCE ABSOLUE
|
FREQUENCE RELATIVE %
|
Moins de 50.000
|
99
|
33
|
50000f à 100000
|
117
|
39
|
100000 à 150000
|
53
|
17.67
|
150000 et plus
|
31
|
10.33
|
TOTAL
|
300
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
72% des Cm enquêtés ont un revenu
inférieur à 100.000fcfa dont 33% gagne moins de 50.000fcfa. Par
contre 17.67% des CM gagnent entre 100.000 et 150.000 FCFA et 10.33% ont un
revenu supérieur à 150.000 fcfa.
2.2 COMPORTEMENT DES MÉNAGES FACE À LA
MALADIE
2.2.1. NOMBRE DE MÉNAGES AYANT EU AU MOINS UN MALADE
DURANT LES 30 DERNIERS JOURS PRÉCÉDANT L'ENQUÊTE.
Tableau2.7. Nombre de ménages ayant eu
au moins un malade durant les 30 derniers jours précédant
l'enquête.
Présence de la maladie
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative
|
OUI
|
133
|
44,33
|
NON
|
167
|
55,67
|
TOTAL
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
A la lumière du tableau 3.7, nous avons 44.33% des
ménages enquêtés ont déclaré avoir eu au
moins un cas de maladie dans le ménage durant les 30 derniers jours
précédant l'enquête.
2.2.2. RÉPARTITION DES MALADES SELON LEUR SEXE
Cette étude montre que 56% des malades sont
constitués par les femmes, et les hommes 44%. Cette
féminité dans observée chef les patients est
supérieure comparativement à celle de l'ensemble du pays qui est
de 51% contre 49% d'hommes. Elle pourrait traduire le fait que les femmes
soient relativement plus nombreuses à fréquenter les structures
de soins que les hommes.
Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches
d'âge de 0 à 4 ans (31,4%) et celle de 15 à 49 ans
(33,2%)
Ceci pourrait s'expliquer dans le premier groupe par le fait
que les enfants de 0 à 4 ans sont plus exposés à certaines
maladies de l'enfance.
Pour le second groupe, il est constitué en
majorité par les femmes en âge de procréer, ce sont elles
d'ailleurs qui représentent 73% des malades de cette tranche
d'âge.
2.2.3 RÉPARTITION DES MÉNAGES
ENQUÊTÉS SELON L'ALTERNATIVE DE RECOURS AUX SOINS
Elle est résumée dans le tableau 2.8
Tableau 2.8: Répartition des
ménages enquêtés selon l'alternative de
recours aux soins
Alternatives de recours aux soins
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative
|
Centres de santé
|
182
|
60.67
|
Auto médication
|
76
|
25.33
|
Prati. Méd. tradi
|
42
|
14
|
Total
|
300
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
L'échantillon comporte une forte proportion de CM qui
fréquentent les centres de santé (60,67%). Alors que 25.33% de
l'échantillon pratiquent l'auto médication, 14%
fréquentent les guérisseurs traditionnels.
2.2.4. RAISONS DE REFUS DES SOINS AU CENTRE DE SANTÉ
Tableau 2.9 : Raisons de refus des soins au
CS
Raisons évoquées
|
Fréquence
absolue
|
Fréquence relative
|
Maladie pas assez grave
|
24
|
20.34
|
Manque d'argent
|
35
|
29.66
|
Pas assez de confiance dans le personnel soignant du CS
|
05
|
04.24
|
Manque de transport/ CS trop éloigne
|
13
|
11.02
|
Le CS n'a pas de médicaments
|
9
|
07.63
|
Le personnel CS est absent, CS fermé
|
8
|
06.78
|
Dette au CS
|
4
|
03.39
|
Pas ce type de soins au CS
|
9
|
07.63
|
Autre
|
11
|
09.32
|
Total
|
118
|
100
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
En nous référant au tableau 3.8, nous trouvons
que 29.66% des malades déclarent refuser les soins au centre de
santé pour des raisons financières et préfèrent
recourir à d'autres formes de soins qui leur coûtent moins cher
(automédication, tradipraticiens, groupes de prière). Pour 20.34%
de
ménages, eux trouvent que la maladie n'est pas assez
grave pour arriver jusqu'au centre de santé. D'autres par contre
évoquent des raisons liées au fonctionnement et à
l'organisation du centre de santé (Manque de confiance 04.24%, manque de
médicaments, dette au centre de santé 03.39%, CS fermé
06.78%) ; 07.63% des malades n'ont pas fréquenté les CS car ils
estiment que ce dernier ne soigne pas le type de maladie dont ils souffraient.
La distance éloigne 11.02% de malades de leurs centres de santé
et les amènent à ne pas les utiliser.
Les autres raisons qui constituent 09.32% de raisons de non
utilisation des CS sont principalement le manque d'information sur l'existence
et les activités du centre de santé.
Les différents facteurs évoqués ici
devraient attirer notre attention à différents niveaux dans
l'objectif d'améliorer l'utilisation des structures de santé
intégrées au système des soins de santé
primaires.
2.3 ANALYSE DES RÉSULTATS ET VÉRIFICATION
DES HYPOTHÈSES
2.3.1. RÉSULTATS DE L'ANALYSE BIVARIÉE DES
ASSOCIATIONS
Les tests révèlent (effectués au seuil de
5%) que les variables telles que l'âge du CM, la religion du CM,
l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure
communautaire et le revenu du CM n'ont aucune influence significative sur le
choix d'un chef de ménage d'adhérer une mutuelle de
santé.
Par contre, il existe une association entre l'acceptation
d'adhésion à une mutuelle de santé(AAM) et le niveau
d'instruction en faveur de ceux qui n'ont aucun niveau d'instruction [x² =
91,8644, d.d.l = 1 et P< 0,0001].
Aussi existe-t-il une association significative entre
l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé et
l'état matrimonial du CM en faveur des mariés (polygames et
monogames). [x² = 23,2727 d.d.l = 1 et P <0,0001].
Il existe une association entre l'acceptation
d'adhésion à une mutuelle de santé(AAM) et la taille du
ménage en faveur des ménages de taille élevé
[x² = 90.62, d.d.l = 1 et P< 0,0001].
Enfin, nous notons une association significative entre
l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé et la
qualité de soins reçus par les membres du ménage en faveur
d'une mauvaise qualité de soins reçus.
[x² = 20,5881 d.d.l = 1 P <0,0001].
Tableau 2.10 : Variables
associées à l'acceptation
Variables
|
AAM
|
Non AM
|
P
|
Niveins (1)
|
98,80%
|
1,20%
|
<0,0001
|
TailleM
|
95.2%
|
4.8
|
<0,0001
|
Etam (1)
|
78,79%
|
21,21%
|
<0,0001
|
Qual. (1)
|
36,59%
|
63,41%
|
<0,0001
|
Source : Nos
enquêtes, juillet 2012
2.3.2. RÉSULTATS DE L'ANALYSE MULTIVARIÉE
Les résultats de l'analyse multivariée sont
présentés dans le tableau 2.11 suivant :
Tableau 2.11 : Résultats
de l'analyse multivariée
Variables
|
Coefficients
|
Standard error
|
z-statistic
|
Probabilité
|
C
|
-1.032169
|
2.766765
|
-0.373060
|
0.7091
|
AGECM
|
-0.104660
|
0.039686
|
-2.637214
|
0.0084
|
ARS
|
-1.065649
|
0.677416
|
-1.573108
|
0.1157
|
ASCCM
|
-0.842779
|
0.790071
|
-1.066712
|
0.2861
|
ETAMCM
|
4.977458
|
1.273427
|
3.908710
|
0.0001
|
LOGREV
|
0.465290
|
0.615778
|
0.755613
|
0.4499
|
NIVEINSC
|
-3.367614
|
1.059420
|
-3.178735
|
0.0015
|
QUAL
|
-2.652272
|
0.681931
|
-3.889357
|
0.0001
|
RELCM
|
-0.736785
|
0.614515
|
-1.198970
|
0.2305
|
TAILLEM
|
1.463719
|
0.396232
|
3.694094
|
0.0002
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
· Significatif à 5%
Il ressort de l'analyse de ce tableau que, les coefficients
des variables telles que, l'âge du CM, la religion du CM, l'alternative
de recours de soins, l'appartenance à une structure communautaire et le
revenu du CM ne sont pas significativement liés à l'acceptation
d'adhésion à une mutuelle de santé.
La réestimation du modèle avec les variables
dont les coefficients sont significatifs, à savoir, le niveau
d'instruction du CM, l'état matrimonial, la qualité des soins
reçus et la taille du ménage, donnent le tableau
2.12suivant :
Tableau 2.12 : Résultats
du modèle réestimé.
Variables
|
Coefficients
|
Standard error
|
z-statistic
|
Probabilité
|
C
|
-2.910583
|
0.834693
|
-3.487009
|
0.0005
|
ETAMCM
|
3.151723
|
0.588935
|
5.351561
|
0.0000
|
NIVEINSC
|
-2.118727
|
0.474570
|
-4.464520
|
0.0000
|
QUAL
|
-2.284210
|
0.531535
|
-4.297385
|
0.0000
|
TAILLEM
|
0.962357
|
0.193467
|
4.974280
|
0.0000
|
Source : Nos enquêtes, juillet 2012.
La fonction d'acceptation d'adhésion à une
mutuelle de santé s'écrit :
CAM=-2.910583-2.118727Niveinsi+3.151723Etami-2.284210Quali
+ 0.962357TailleM
(0.834693) (0.474570) (0.588935)
(0.531535) (0.193467)
Les chiffres entre parenthèses représentent les
écart-types.
2.3.3 ANALYSE
v Test de significativité des coefficients
estimés
Au vu des résultats obtenus, tous les paramètres
du modèle amélioré sont significatifs au seuil de 5%. Les
probabilités critiques associées aux variables NIVEINS, ETAM,
QUAL et TailleM sont si faibles qu'on ne peut pas retenir l'hypothèse
d'une nullité des coefficients qui leur sont associés.
v Test du pourcentage de prédictions exactes
Le pourcentage de prédictions exactes est
élevé (96.52%), ce qui implique la validité du
modèle de faire de bonnes prédictions.
v Test sur les signes
Sur les neuf (09) variables du modèle, quatre(04) ont
un coefficient significativement différent de zéro dont deux (02)
sont négatifs.
Le signe négatif obtenu par le coefficient de la
variable Niveins montre que plus les gens sont instruits, plus faible est la
probabilité qu'ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de
santé.
La liaison entre l'état matrimonial et le choix
d'adhésion à une mutuelle de santé est une liaison
positive. Donc, plus les gens sont mariés, plus ils acceptent
d'adhérer à une mutuelle de santé. Ceci peut s'expliquer
par le fait que les CM mariés sont conscients des dépenses
énormes à effectuer sans l'apport des mutuelles de
santé.
La liaison entre la qualité de soins et le choix
d'adhésion à une mutuelle de santé est une liaison
négative. Il apparaît donc, que plus la qualité de soins
reçus par les gens est mauvaise, plus ils acceptent d'adhérer
à une mutuelle de santé. Ce qui explique que les mutuelles, de
santé garantissent une bonne qualité de soins à leurs
membres.
Le signe positif obtenu par le coefficient de la variable
TailleM montre que plus les gens sont nombreux dans un ménage, plus
élevée est la probabilité qu'ils acceptent
d'adhérer à une mutuelle de santé.
Les variables dont les coefficients ne sont pas significatifs
(l'âge, la religion, l'alternative de recours aux soins, l'appartenance
à une structure
communautaire et le revenu) n'influent pas la
probabilité de choix d'adhésion à une mutuelle de
santé.
Ainsi, que les ménages soient membres d'une autre
structure communautaire on non, cela n'implique pas leur adhésion
à une mutuelle de santé. Aussi le fait que les ménages
fréquentent les centres de santé, les guérisseurs ou
pratiquent l'auto traitement n'explique pas directement leur adhésion
à une mutuelle de santé. L'âge du CM aussi est sans impact
sur le choix d'adhésion.
Les variables dont les coefficients sont significatifs
influent la probabilité d'adhésion à une mutuelle de
santé. Ainsi, le signe négatif du coefficient de la variable
niveau d'instruction signifie que la probabilité d'adhésion
à une mutuelle de santé diminue avec le niveau d'instruction.
Donc une sensibilisation des gens non scolarisés pourrait agir, dans un
premier temps sur l'accès aux mutuelles de santé et le taux de
fréquentation des centres de santé et enfin sur le bien
être des populations en matière sanitaire.
Le signe positif du coefficient de la variable «
état matrimonial » signifie que la probabilité
d'adhésion à une mutuelle augmente si les CM sont en
majorité mariés. Ceci s'explique par le fait que
généralement, les CM mariés (monogames ou polygames) ont
en charge un nombre important d'individus. Donc pour pallier aux
difficultés de paiement de soins de santé, ils
préfèreraient adhérer à une mutuelle de
santé.
Le signe positif obtenu par le coefficient de la variable
TailleM montre que plus les gens sont instruits, plus grande est la
probabilité qu'ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de
santé. Ceci peut s'expliquer par le niveau élevé
des dépenses de soins de santé. Nous pouvons
conclure que le niveau d'instruction agit négativement lorsqu'il s'agit
d'un individu et positivement lorsque l'on réfère à la
taille du ménage.
Enfin, la qualité de soins reçus influence
négativement la probabilité de choix d'adhésion à
une mutuelle de santé. Plus les soins reçus sont de mauvaise
qualité, plus la probabilité d'adhésion à une
mutuelle de santé est grande. Ce résultat se justifie par le fait
que l'adhésion aux mutuelles de santé dépend des frais
d'adhésion. Les mutuelles de santé les moins chères
attirent plus d'adhérents.
2.3.4 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES
Il s'agira ici d'apprécier le degré de
validité des hypothèses.
Hypothèse n°1 Les
ménages préfèrent les soins de santé à
l'auto médication.
A- validité de l'hypothèse
N°1 :
Les résultats issus des enquêtes ont
révélé que l'échantillon comporte une forte
proportion de CM qui fréquentent les centres de santé (60,67%).
Alors que 25.33% de l'échantillon pratiquent l'auto médication,
14% fréquentent les guérisseurs traditionnels.
Nous pouvons conclure que l'hypothèse n°1 est
acceptée.
Hypothèse n°2 : Le
revenu et la taille des ménages expliquent le choix
d'adhésion des populations aux mutuelles de santé.
B- validité de l'hypothèse
N°2 :
Au vu des résultats obtenus, tous les paramètres
du modèle amélioré sont significatifs au seuil de 5%. Les
probabilités critiques associées aux variables NIVEINS, ETAM,
QUAL et TailleM sont si faibles qu'on ne peut pas retenir l'hypothèse
d'une nullité des coefficients qui leur sont associés.
Le pourcentage de prédictions exactes est
élevé (96.52%), ce qui implique la validité du
modèle de faire de bonnes prédictions.
Il ressort de l'analyse des tableaux 2.11et 2.12 que, les
coefficients des variables telles que, l'âge du CM, la religion du CM,
l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure
communautaire et le revenu du CM ne sont pas significativement liés
à l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé.
Par contre les coefficients des variables telles que : le
niveau d'instruction du CM, l'état matrimonial, la qualité des
soins reçus et la taille du ménage sont significatifs.
Nous pouvons donc conclure que l'hypothèse n°2 est
vérifiée.
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Les recommandations à formuler iront en direction des
promoteurs des mutuelles de santé, du gouvernement béninois et
des partenaires au développement.
Aux promoteurs des mutuelles de santé; nous
recommandons :
v la recherche des moyens en vue de sensibiliser et d'informer
les populations béninoises sur la pratique mutualiste.
v la mise en place des mutuelles en tenant compte des groupes
communautaires déjà existants. Une association qui fonctionne
déjà et qu'on sensibilise sur la pratique mutualiste acceptera de
constituer plus facilement une mutuelle de santé en son sein.
v la mise en place d'un appui technique de qualité car
en absence de cet appui technique, les objectifs de la mutuelle sont dans la
majorité du temps voués à l'échec. L'appui
technique donne les orientations en ce qui concerne le bon fonctionnement de la
mutuelle.
Quant au gouvernement, il doit penser à mettre sur
pied :
v un réseau de concertation des mutuelles existantes en
vue d'un échange des expériences vécues et des
méthodes dont il faut tenir compte pour un bon fonctionnement du domaine
mutualiste au Bénin.
v Améliorer la disponibilité des ressources dans
les formations sanitaires ;
v Renforcer les stratégies d'amélioration de la
qualité dans les formations sanitaires;
v Régulation de la tarification des produits et des
services de santé ;
v Renforcer les stratégies de référence des
malades en provenance de centres de santé.
En ce qui concerne les partenaires au développement,
ils ont un rôle important à jouer pour le développement des
mutuelles de santé. Elles peuvent :
v soutenir l'État dans l'ensemble des reformes qu'il
conduit et qui améliorent l'environnement des mutuelles.
v fournir de l'expertise et participer au financement des
activités d'appui/conseil et de formation.
v apporter un soutien financier direct aux mutuelles par la
constitution de fonds de départ et de garantie ou la mise en place de
mécanismes de réassurance.
v contribuer au renforcement de la disponibilité et de
la qualité de l'offre de soins ;
v jouer un rôle significatif dans la promotion de la
mutualité, dans la capitalisation et l'échange
d'expériences et plus généralement dans la diffusion
d'informations sur la mutualité.
CONCLUSION GENERALE
Le financement des soins de santé est au centre de
grands débats économiques ces dernières années.
Plusieurs modes existent pour financer les soins et services de santé.
Chaque mode présentant ses propres caractéristiques.
La présente étude s'est intéressée
à un de ces modes de financement de soins et services de
santé : les mutuelles de santé.
Le travail a consisté à déterminer les
facteurs liés à l'adhésion des ménages aux
mutuelles de santé dans la Commune d'Abomey-Calavi. Dans ce cadre, une
enquête a été menée dans les différents
arrondissements de la Commune.
A l'issue de l'étude, nous pouvons retenir que les
mutuelles ne sont pas de simples instruments de financement de la santé.
En effet, les mutuelles participent à l'amélioration de l'offre
de soins, notamment par leur contribution à la mobilisation des
ressources. L'étude nous a permis aussi de constater que les
variables : état matrimonial, niveau d'instruction, la taille du
ménage et la qualité des soins sont significativement
liées à l'adhésion des ménages aux mutuelles de
santé.
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- GRIFFITHS W. E., CARTERHILL R., JUGGEG G.
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Mutuelles de santé : cinq (05) années
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dans les pays envoie de développement : les mutuelles de
santé en Afrique de l'Ouest, Turin Italie : 23-25 Avril.
- LIAO T. F. (1994) :
"Interpreting probability models logit, probit and other generalized linear
model". Sage university paper series on qualitative application in the social
sciences, 07-101. Thousand oaks CA : Sage.
- MADDALA G. S. (1983) -
"Limited dependent and qualitative variables in econometrics". Econometric
society monographs, Cambridge university press.
- MENSAH O. Y. (1984) -
Demande de soins de santé au Bénin: une
étude empirique du choix du lieu de traitement dans les
communes de Pahou et Awlékété. Mémoire
présenté pour l'obtention du grade de Maître ès Arts
(MA). Faculté des études supérieures, université
LAVAL.
-MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE (2011)-
Annuaire des statistiques sanitaires du Bénin
- MWABU G.M., MWANGI W. M.
(1986) - "Health care financing in
kenya : a simulation of welfare effects of users fees". Social
science and Medecine, vol 22 n°7.
- OMS (1995) :
Utilisation des médicaments essentiels, 6è rapport du
comité d'experts, série de rapports techniques, Genèse,
Suisse.
- POLSON R. A. and SPENCER D.S.C. (1987) -
"The technology adoption process in subsistence agriculture : The case of
Cassava in south western Nigeria" Africa Syst, 36 : 65-77.
- PROMUSAF (2004): Rapport
sur les mutuelles de santé au Bénin.
Cotonou, Bénin.
- ROSANVALLON, Pierre
(1981), La crise de l'Etat providence, Paris,
Editions du Seuil.
- SOSSOU G. (1999) -
"Analyse économique des choix de recours thérapeutiques dans le
district sanitaire de Ouidah au Bénin". Groupe de recherche en Economie
appliquée et théorique, revue "le GREAT cahiers" n°2 Juin -
Août.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES...........................................................................................
|
i
|
REMERCIEMENTS...................................................................................
|
ii
|
SIGLES ET
ABREVIATIONS......................................................................
|
iii
|
LISTE DES
TABLEAUX............................................................................
|
iv
|
SOMMAIRE............................................................................................
|
v
|
INTRODUCTION
GENERALE....................................................................
|
1
|
|
|
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE..
|
3
|
1.1. Cadre institutionnel
d'étude..........................................................
....
|
4
|
1.1.1. Généralités sur la commune
d'Abomey-Calavi
|
4
|
1.1.2. Caractéristiques sanitaires
.................................................
|
5
|
1.2. Cadre théorique
......................................
|
6
|
1.2.1.
Problématique...................................................................
|
6
|
1.2.2. Objectifs et
hypothèses..........................................................................
|
9
|
1.2.2.1.
Objectifs...................................................................
|
9
|
1.2.2.2.
Hypothèses.......................................................................
|
9
|
1.2.3. Méthodologie et Revue de la littérature
.........................................
|
10
|
1.2.3.1. Revue de la
littérature..............................................
|
10
|
1.2.3.2. Méthodologie de
l'étude..................................................
|
19
|
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
DONNEES .............
|
33
|
2.1. CONTRAINTES LIÉES À LA GESTION DU RISQUE EN CAS DE MALADIE
AU SEIN DES MÉNAGES......
|
34
|
2.1.1. Répartition des ménages
enquêtés selon la religion du CM.............................
|
34
|
2.1.2. Répartition des ménages
enquêtés selon le niveau d'instruction du CM...............
|
35
|
2.1.3. Répartition des ménages
enquêtés selon l'état matrimonial du
CM....................
|
36
|
2.1.4. Répartition des ménages
enquêtés selon la qualité de soins
reçus......................
|
37
|
2.1.5. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L'APPARTENANCE À UNE
STRUCTURE COMMUNAUTAIRE ......
|
37
|
2.1.6 Répartition des ménages selon l'âge
du CM et la taille du ménage.........
|
38
|
2.1.7 Répartition des ménages selon le revenu du
CM.....................................
|
38
|
2.2. Comportement des ménages face à la maladie
.................................
|
39
|
2. 2.1.Nombre de ménages ayant eu au moins un malade
durant les 30 derniers
jours précédant l'enquête
|
39
|
2.2.2. Répartition des malades selon leur
sexe.............................................
|
39
|
2.2.3 Répartition des ménages
enquêtés selon l'alternative de recours aux soins.........
|
40
|
2.2.4. Raisons de refus des soins au centre de
santé ..............................................
|
41
|
2.3. Analyse des résultats et
vérification des
hypothèses........................................
|
42
|
2.3.1. Résultats de l'analyse bivariée des
associations...........................................
|
42
|
2.3.2. Résultats de l'analyse
multivariée.........................................................
|
44
|
2.3.3. Analyse et implications des
résultats................................................
|
45
|
2.3.4. Vérification des
hypothèses..............................................................
|
48
|
|
|
CHAPITRE 3 :
.................................................................
|
50
|
SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS.............................................
|
51
|
CONCLUSION GENERALE ....................................
|
53
|
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES............................................................
|
54
|
ANNEXES..............................................................................................
|
|
SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS
Tableau 1 : Indicateurs usuels en
2011
Indicateurs
|
Valeur 2011
|
Taux de couverture en infrastructures sanitaires (%)
|
88
|
Nombre d'habitants par centre de santé public
|
12 916
|
Nombre d'habitants par médecin
|
8411
|
Nombre d'habitants par infirmier
|
2447
|
Nombre de femmes en âge de procréer par
sage-femme
|
1712
|
Nombre de médecins pour 10000 habitants
|
1,2
|
Nombre d'infirmiers pour 5000 habitants
|
2,0
|
Nombre de sages-femmes pour 5000 habitants
|
0,7
|
Ratio Budget Santé par rapport au Budget
Général de l'Etat (%)
|
6,29
|
Taux de recouvrement
|
1,03
|
Marge bénéficiaire
|
2,13
|
Pourcentage des trois principales pathologies
|
|
-Paludisme
|
41,7
|
-Infections Respiratoires Aigües
|
12,7
|
-Affections gastro-intestinales
|
6,3
|
Taux d'incidence du Paludisme simple (%)
|
13,2
|
Taux d'incidence du Paludisme grave (%)
|
2,5
|
Taux d'incidence du Paludisme toutes formes confondues(%)
|
15,7
|
Taux de létalité du paludisme grave (pour 100
cas)
|
12,3
|
Taux de prévalence du SIDA (%)
|
1,7
|
Durée moyenne de séjour (CNHU)
|
7,8
|
Taux d'occupation des lits (CNHU)
|
68,6
|
Taux de fréquentation des services de santé (%)
|
45,4
|
Taux de couverture des consultations prénatales(%)
|
97,2
|
Taux de couverture des consultations postnatales(%)
|
38,9
|
Taux de couverture des consultations des Enfants de 0 - 11
mois(%)
|
70,4
|
Taux de couverture des accouchements assistés(%)
|
94,4
|
Taux de césarienne(%)
|
7,3
|
Décès maternels pour 100.000 naissances vivantes
(dans les formations sanitaires)
|
220,7
|
Taux de prévalence contraceptive(%)
|
18,8
|
Taux de couverture en PENTA 3(%)
|
94,9
|
Taux de couverture en VAR(%)
|
89,1
|
Source : SGSI/DPP/MS, 2011
Tableau2 : Indicateurs de
performance en 2011
Indicateurs
|
Année 2011
|
|
|
Cible
|
Valeur atteinte
|
Ecart à la cible
|
Taux de fréquentation des services de santé
|
Total
|
60%
|
45,4%
|
-14,6%
|
Privé Libéral enquête
|
|
6,5%
|
|
Privé Libéral intégré dans la Base du
SNIGS
|
|
7,7%
|
|
Privé Confessionnel
|
|
5,2%
|
|
Public
|
|
25,8%
|
|
Taux de fréquentation des services de santé par les
enfants de 0 à 5 ans
|
Total
|
85%
|
81,2%
|
-3,8%
|
Privé Libéral enquête
|
|
|
|
Privé Libéral intégré dans la Base du
SNIGS
|
|
14,2%
|
|
Privé Confessionnel
|
|
8,1%
|
|
Public
|
|
58,9%
|
|
Nombre de zones sanitaires fonctionnelles
|
|
28
|
27
|
-1
|
Taux de prévalence au VIH/SIDA parmi les femmes
enceintes
|
|
<2%
|
1,70%
|
-0,3%
|
Taux de couverture vaccinale au Pentavalent des enfants de 0-11
mois
|
|
>90%
|
94,9%
|
4,9%
|
Taux d'accouchement assisté par le personnel
médical et paramédical en maternité
|
Total
|
>80%
|
94,4%
|
14,4%
|
Privé Libéral enquête
|
|
15,5%
|
|
Privé Libéral intégré dans la Base du
SNIGS
|
|
8,9%
|
|
Privé Confessionnel
|
|
4,1%
|
|
Public
|
|
65,9%
|
|
Taux de consultation prénatale
|
Total
|
>90%
|
97,2%
|
7,2%
|
Privé Libéral
|
|
12,9%
|
|
Public (+ Privé Confessionnel)
|
|
85,0%
|
|
Taux d'utilisation des méthodes modernes de contraception
|
|
15%
|
18,8%
|
3,8%
|
Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans dormant sous
moustiquaires imprégnées
|
|
60%
|
64%
|
4,0%
|
Pourcentage de femmes enceintes dormant sous moustiquaires
imprégnées
|
|
60%
|
60%
|
0,0%
|
Poids du budget santé dans le budget général
de l'Etat
|
|
15%
|
6,29%
|
-8,71%
|
Taux de consommation base engagement du budget santé
(%)
|
|
100%
|
71,5%
|
-28,5%
|
Taux de couverture des ménages en ouvrages
d'évacuation des excrétas
|
|
46,4%
|
46,5%
|
0,1
|
Taux de couverture en ouvrages d'évacuation des
excrétas en milieu scolaire
|
|
80%
|
82,53%
|
2,53
|
Taux de succès thérapeutique des nouveaux cas
TPM+
|
|
87
|
-
|
-
|
Source : SGSI/DPP/MS, 2011
Tableau3 : Répartition des
infrastructures sanitaires par Zone Sanitaire en 2011
Département/Zone Sanitaire
|
Espace hospi-talo universitaire
|
CHD
|
HZ
|
Au-tres hôpi-taux
|
CS complets
|
Dispen-saire seul
|
Mater-nité seule
|
FS Confes-sionnelle
|
Offi-cines
|
Dépôt privé
|
Alibori
|
0
|
0
|
3
|
0
|
41
|
16
|
5
|
0
|
5
|
0
|
Banikoara
|
0
|
0
|
1
|
0
|
13
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
Malanville/Karimama
|
0
|
0
|
1
|
0
|
9
|
6
|
5
|
0
|
1
|
0
|
Kandi/Gogonou/Ségbana
|
0
|
0
|
1
|
0
|
19
|
11
|
0
|
0
|
2
|
0
|
Atacora
|
0
|
1
|
3
|
0
|
46
|
5
|
0
|
18
|
1
|
7
|
Natitingou/Boucoumbé/ Toucountouna
|
0
|
1
|
1
|
0
|
18
|
3
|
0
|
12
|
1
|
1
|
Kouandé/Péhunco/Kérou
|
0
|
0
|
1
|
0
|
13
|
2
|
0
|
3
|
0
|
5
|
Tanguiéta/Matéri/Cobly
|
0
|
0
|
1
|
0
|
15
|
0
|
0
|
3
|
0
|
1
|
Atlantique
|
0
|
0
|
2
|
2
|
65
|
7
|
5
|
1
|
0
|
0
|
Abomey-Calavi/So-Ava
|
0
|
0
|
1
|
2
|
14
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Allada/Toffo/Zè
|
0
|
0
|
0
|
0
|
26
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
Ouidah/Kpomassè/Tori/ Bossito
|
0
|
0
|
1
|
0
|
25
|
5
|
2
|
1
|
0
|
0
|
Borgou
|
1
|
1
|
4
|
1
|
69
|
15
|
11
|
0
|
16
|
0
|
Bembèrèkè /Sinendé
|
0
|
0
|
1
|
0
|
15
|
3
|
6
|
0
|
0
|
0
|
Nikki/Kalalé/Pèrèrè
|
0
|
0
|
1
|
0
|
35
|
10
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Parakou/N'dali
|
1
|
1
|
1
|
1
|
12
|
2
|
0
|
0
|
14
|
0
|
Tchaourou
|
0
|
0
|
1
|
0
|
7
|
0
|
4
|
0
|
1
|
0
|
Collines
|
0
|
0
|
3
|
0
|
50
|
6
|
5
|
0
|
5
|
0
|
Savalou/Bantè
|
0
|
0
|
1
|
0
|
18
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Dassa-Zoumè/Glazoué
|
0
|
0
|
1
|
0
|
17
|
3
|
4
|
0
|
2
|
0
|
Savè/Ouèssè
|
0
|
0
|
1
|
0
|
15
|
3
|
0
|
0
|
2
|
0
|
Couffo
|
0
|
0
|
2
|
1
|
44
|
4
|
6
|
4
|
4
|
3
|
Aplahoué/Djakotomè/ Dogbo
|
0
|
0
|
1
|
1
|
20
|
0
|
4
|
2
|
3
|
0
|
Klouékanmè/Lalo/ Toviklin
|
0
|
0
|
1
|
0
|
24
|
4
|
2
|
2
|
1
|
3
|
Donga
|
0
|
0
|
2
|
0
|
29
|
7
|
3
|
14
|
1
|
2
|
Bassila
|
0
|
0
|
1
|
0
|
6
|
5
|
0
|
1
|
0
|
0
|
Djougou/Copargo/Ouaké
|
0
|
0
|
1
|
0
|
23
|
2
|
3
|
13
|
1
|
2
|
Littoral
|
2
|
0
|
2
|
3
|
15
|
2
|
1
|
4
|
0
|
0
|
Cotonou 1/Cotonou 4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
4
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
Cotonou 2/ Cotonou 3
|
1
|
0
|
1
|
0
|
3
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
Cotonou 5
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Cotonou 6
|
0
|
0
|
0
|
1
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mono
|
0
|
1
|
2
|
0
|
38
|
2
|
11
|
4
|
5
|
4
|
Lokossa/Athiémè
|
0
|
1
|
1
|
0
|
12
|
2
|
3
|
0
|
2
|
0
|
Comè/Grand-Popo/Bopa/Houéyogbé
|
0
|
0
|
1
|
0
|
26
|
0
|
8
|
4
|
3
|
4
|
Ouémé
|
0
|
1
|
1
|
0
|
65
|
15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Adjohoun/Dangbo/Bonou
|
0
|
0
|
1
|
0
|
20
|
11
|
0
|
1
|
2
|
0
|
Akpro/missérété/ Avrankou/Adjarra
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
3
|
0
|
0
|
3
|
0
|
Porto-Novo/Sèmè-Kpodji/Aguégués
|
0
|
1
|
0
|
4
|
27
|
1
|
0
|
2
|
29
|
0
|
Plateau
|
0
|
0
|
2
|
0
|
36
|
15
|
0
|
0
|
4
|
0
|
Pobè/Kétou/Adja-Ouèrè
|
0
|
0
|
1
|
0
|
22
|
9
|
0
|
0
|
2
|
0
|
Sakété/Ifangni
|
0
|
0
|
1
|
0
|
14
|
6
|
0
|
0
|
2
|
0
|
Zou
|
0
|
1
|
1
|
0
|
59
|
1
|
3
|
0
|
10
|
0
|
Abomey/Agbangnizoun/ Djidja
|
0
|
1
|
0
|
0
|
24
|
0
|
1
|
0
|
4
|
0
|
Covè/Ouinhi/Zagnanado
|
0
|
0
|
1
|
0
|
14
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
Bohicon/Za-Kpota/Zogbodomè
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21
|
1
|
0
|
0
|
5
|
0
|
Bénin
|
3
|
5
|
27
|
7
|
557
|
95
|
50
|
44
|
51
|
16
|
Source : SGSI/DPP, 2011
Tableau 4
Dependent Variable: CAMS
|
|
|
Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)
|
Date: 09/31/12 Time: 22:44
|
|
|
Sample (adjusted): 1 300
|
|
|
Included observations: 300 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 7 iterations
|
|
Covariance matrix computed using second derivatives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-1.032169
|
2.766765
|
-0.373060
|
0.7091
|
AGECM
|
-0.104660
|
0.039686
|
-2.637214
|
0.1284
|
ARS
|
-1.065649
|
0.677416
|
-1.573108
|
0.1157
|
ASCCM
|
-0.842779
|
0.790071
|
-1.066712
|
0.2861
|
ETAMCM
|
4.977458
|
1.273427
|
3.908710
|
0.0001
|
LOGREV
|
0.465290
|
0.615778
|
0.755613
|
0.4499
|
NIVEINSC
|
-3.367614
|
1.059420
|
-3.178735
|
0.0015
|
QUAL
|
-2.652272
|
0.681931
|
-3.889357
|
0.0001
|
RELCM
|
-0.736785
|
0.614515
|
-1.198970
|
0.2305
|
TAILLEM
|
1.463719
|
0.396232
|
3.694094
|
0.0002
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.670000
|
S.D. dependent var
|
0.470998
|
S.E. of regression
|
0.127209
|
Akaike info criterion
|
0.191446
|
Sum squared resid
|
4.676649
|
Schwarz criterion
|
0.327251
|
Log likelihood
|
-17.71685
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.245795
|
Restr. log likelihood
|
-190.2536
|
Avg. log likelihood
|
-0.059056
|
LR statistic (10 df)
|
345.0735
|
McFadden R-squared
|
0.906878
|
Probability(LR stat)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Obs with Dep=0
|
99
|
Total obs
|
300
|
Obs with Dep=1
|
201
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-2.910583
|
0.834693
|
-3.487009
|
0.0005
|
ETAMCM
|
3.151723
|
0.588935
|
5.351561
|
0.0000
|
NIVEINSC
|
-2.118727
|
0.474570
|
-4.464520
|
0.0000
|
QUAL
|
-2.284210
|
0.531535
|
-4.297385
|
0.0000
|
TAILLEM
|
0.962357
|
0.193467
|
4.974280
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.670000
|
S.D. dependent var
|
0.470998
|
S.E. of regression
|
0.162111
|
Akaike info criterion
|
0.204122
|
Sum squared resid
|
7.752577
|
Schwarz criterion
|
0.265852
|
Log likelihood
|
-25.61829
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.228826
|
Restr. log likelihood
|
-190.2536
|
Avg. log likelihood
|
-0.085394
|
LR statistic (4 df)
|
329.2706
|
McFadden R-squared
|
0.865347
|
Probability(LR stat)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Obs with Dep=0
|
99
|
Total obs
|
300
|
Obs with Dep=1
|
201
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Circuit de l'information sanitaire
CERTIFICATION
Je soussignée Madame ACACHA-ACAKPO
Hortensia Vicentia enseignante à l'Ecole Nationale Economie
Appliquée et de Management (ENEAM) certifie que le présent
mémoire a été rédigé par le nommé de
SOUZA Ghislain Fidèle Sènan sous mon entière
supervision.
En foi de quoi je lui délivre la présente
certification pour servir et valoir ce que de droit.
Fait à Cotonou,
le...............2012
La Tutrice de
mémoire
Dr
ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia
Dependent Variable: CAMS
|
|
|
|
Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)
|
|
Date: 09/31/12 Time: 23:11
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1 300
|
|
|
|
Included observations: 300 after adjustments
|
|
|
Prediction Evaluation (success cutoff C = 0.5)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Estimated
Equation
|
Constant
Probability
|
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P(Dep=1)<=C
|
94
|
7
|
101
|
0
|
0
|
0
|
P(Dep=1)>C
|
5
|
194
|
199
|
99
|
201
|
300
|
Total
|
99
|
201
|
300
|
99
|
201
|
300
|
Correct
|
94
|
194
|
288
|
0
|
201
|
201
|
% Correct
|
94.95
|
96.52
|
96.00
|
0.00
|
100.00
|
67.00
|
% Incorrect
|
5.05
|
3.48
|
4.00
|
100.00
|
0.00
|
33.00
|
Total Gain*
|
94.95
|
-3.48
|
29.00
|
|
|
|
Percent Gain**
|
94.95
|
NA
|
87.88
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Estimated
Equation
|
Constant
Probability
|
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
E(# of Dep=0)
|
91.57
|
8.05
|
99.62
|
32.67
|
66.33
|
99.00
|
E(# of Dep=1)
|
7.43
|
192.95
|
200.38
|
66.33
|
134.67
|
201.00
|
Total
|
99.00
|
201.00
|
300.00
|
99.00
|
201.00
|
300.00
|
Correct
|
91.57
|
192.95
|
284.52
|
32.67
|
134.67
|
167.34
|
% Correct
|
92.49
|
95.99
|
94.84
|
33.00
|
67.00
|
55.78
|
% Incorrect
|
7.51
|
4.01
|
5.16
|
67.00
|
33.00
|
44.22
|
Total Gain*
|
59.49
|
28.99
|
39.06
|
|
|
|
Percent Gain**
|
88.79
|
87.86
|
88.33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: CAMS
|
|
|
|
|
|
Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)
|
|
|
|
Date:09/31/12 Time: 23:11
|
|
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1 300
|
|
|
|
|
|
Included observations: 300 after adjustments
|
|
|
|
|
Andrews and Hosmer-Lemeshow Goodness-of-Fit Tests
|
|
|
|
Grouping based upon predicted risk (randomize ties)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quantile of Risk
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
H-L
|
|
Low
|
High
|
Actual
|
Expect
|
Actual
|
Expect
|
Obs
|
Value
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
4.E-08
|
5.E-06
|
30
|
29.9999
|
0
|
0.00012
|
30
|
0.00012
|
2
|
5.E-06
|
0.0003
|
30
|
29.9954
|
0
|
0.00458
|
30
|
0.00459
|
3
|
0.0003
|
0.1190
|
29
|
28.0066
|
1
|
1.99340
|
30
|
0.53029
|
4
|
0.1621
|
0.9646
|
9
|
10.9474
|
21
|
19.0526
|
30
|
0.54548
|
5
|
0.9646
|
0.9972
|
1
|
0.61447
|
29
|
29.3855
|
30
|
0.24695
|
6
|
0.9972
|
0.9999
|
0
|
0.05198
|
30
|
29.9480
|
30
|
0.05207
|
7
|
0.9999
|
1.0000
|
0
|
0.00121
|
30
|
29.9988
|
30
|
0.00121
|
8
|
1.0000
|
1.0000
|
0
|
0.00012
|
30
|
29.9999
|
30
|
0.00012
|
9
|
1.0000
|
1.0000
|
0
|
2.0E-06
|
30
|
30.0000
|
30
|
2.0E-06
|
10
|
1.0000
|
1.0000
|
0
|
9.0E-09
|
30
|
30.0000
|
30
|
9.0E-09
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
99
|
99.6171
|
201
|
200.383
|
300
|
1.38082
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
H-L Statistic:
|
1.3808
|
|
|
Prob. Chi-Sq(8)
|
0.9945
|
Andrews Statistic:
|
130.5843
|
|
|
Prob. Chi-Sq(10)
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: CAMS
|
|
|
Method: ML - Binary Probit (Newton-Raphson)
|
|
Date: 07/31/12 Time: 23:22
|
|
|
Sample (adjusted): 1 300
|
|
|
Included observations: 300 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 7 iterations
|
|
QML (Huber/White) standard errors & covariance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-2.910583
|
0.753115
|
-3.864727
|
0.0001
|
ETAMCM
|
3.151723
|
0.610807
|
5.159931
|
0.0000
|
NIVEINSC
|
-2.118727
|
0.422481
|
-5.014958
|
0.0000
|
QUAL
|
-2.284209
|
0.651895
|
-3.503953
|
0.0005
|
TAILLEM
|
0.962357
|
0.166252
|
5.788546
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean dependent var
|
0.670000
|
S.D. dependent var
|
0.470998
|
S.E. of regression
|
0.162111
|
Akaike info criterion
|
0.204122
|
Sum squared resid
|
7.752576
|
Schwarz criterion
|
0.265852
|
Log likelihood
|
-25.61829
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.228826
|
Restr. log likelihood
|
-190.2536
|
Avg. log likelihood
|
-0.085394
|
LR statistic (4 df)
|
329.2706
|
McFadden R-squared
|
0.865347
|
Probability(LR stat)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Obs with Dep=0
|
99
|
Total obs
|
300
|
Obs with Dep=1
|
201
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* 1 Rapport sur les cliniques
coopératives de santé, 1993
|