[1]
2
A mon père KANGANO KOWAVINGI Bosco A ma
mère ANGALI YANGO Léontine
A mes soeurs et frères bien aimés
:
MUMBERE KANGANO Rémy, Dr Blaise KANGANO, Sylvie
KANGANO, Charline KANGANO, Rebecca KANGANO et autres ;
Je vous dédicace ce travail, le fruit d'un grand
sacrifice.
Nous tenons à exprimer notre attachement a la
famille NDEKUVIO, a la famille BOLIO, et à toute la famille NAKWIRIMBA
pour leur soutien à notre égard.
KAM~AL KANcANO ~~~~~~~~~~
[2]
EPIGRAPHE
~ it e~~ ta kL.a?-~~~
parte, e q~e te~ hw a~1. !"#o~~e~~ pa~
$
(Victor HUGO)
[3]
AVANT PROPOS
Nous ne saurions commencer ce travail sans exprimer toute
notre profonde gratitude à l'Eminent Professeur Adalbert Jules MAKUTU MA
NGWAYAYA, qui a bien voulu prendre la direction du présent travail
malgré ses multiples occupations ; qu'il trouve ici l'expression de nos
sentiments les plus sincères.
Nous aimerions aussi remercier tous les enseignants de
l'Université de Kinshasa (UNIKIN), plus particulièrement ceux du
Département des Sciences de la Terre pour les connaissances transmises
durant ces trois années.
Nous sommes reconnaissant à l'endroit de nos
collègues de promotion, MWESHI ITSIOLA Olivier, MWESHI WABULAOMBE John,
Richard KATEMBO, Jackson LWANZO,
SOTO KUNDI Serge, Pitshou, Amporio BISIMWA, Parisia USHI,
James NZIA, pour leur esprit de collaboration.
A tous nos amis et connaissances ; Zarine Dyna, Neema SHABANI,
BAHATI BAGULA François , Philemon KATSUVA, Miracle NGAMUHAVYAKI,
Déchenous MWANZI, Freddy MAPATHI, Baraka MBANZA, Bienvenu BAPOLISI, Gaby
SIVIRWA, Stephane MAPATHI, Joël NDUNGO, Elvis MALIKIDOGO pour votre
amitié sincère et encouragement à notre égard.
[4]
INTRODUCTION
1. Intérêt du sujet
Notre travail a comme titre : « LES
CARACTERISTIQUES DES PROVINCES PETROLIERES NORD-AMERICAINES ».
Vu l'importance et l'utilité du pétrole
dans le monde, nous avons pensé qu'il est nécessaire de connaitre
et de comprendre les différents mécanismes qui concourent
à la formation de ces ressources énergétiques et de
connaitre leur répartition dans le monde. C'est ainsi que nous nous
sommes intéressé aux provinces de l'Amérique du Nord afin
d'en dégager les caractéristiques essentielles.
2. Méthodologie
Pour mener à bon port ce travail, nous avons
recouru à la documentation existante dans la bibliothèque du
Département des Sciences de la Terre (UNIKIN), de la faculté des
Sciences et aussi auprès des Professeurs du Département. Nous
avons également consulté le site Wikipedia à l'Internet
afin d'avoir des données récentes sur cette province
pétrolière.
[5]
3. Plan du travail
Notre travail comprend quatre points essentiels a
savoir:
I. Chapitre I :
Généralités.
II. Chapitre II : Caractéristiques des
provinces pétrolières Nord Amériques.
III. Chapitre III : Considération
économique et aspect sécuritaire de l'exploitation des gisements
du pétrole de l'Amérique du Nord.
IV. La Conclusion
[6]
Chapitre I : LES GENERALITES
I .1 : Cadre géographique de l'Amérique du
Nord
L'Amérique du Nord comprend le Canada, Les
États-Unis et le Mexique centrale. L'Amérique du Nord est
limitée à l'est par l'océan Atlantique, au nord par
l'océan Arctique, à l'ouest par l'océan Pacifique et au
sud par l'isthme de Tehuantepec, et le Mexique, qui la sépare de
l'Amérique centrale :
1. L'Amérique du Nord peut être divisée
en cinq grandes régions : la moitié orientale du Canada, ainsi
que la plus grande partie du Groenland et quelques sections du Minnesota, du
Wisconsin, du Michigan et de l'État de New York aux États-Unis,
qui font partie du Bouclier canadien (ou plateau laurentien), dont la couche
inférieure est constituée d'anciennes roches cristallines ; une
forêt dense couvre une vaste étendue de sa partie
méridionale ;
2. La deuxième région est constituée
d'une plaine côtière qui occupe la plus grande partie de l'est des
États-Unis.
3. Une troisième région, comprenant une
cordillère relativement étroite des montagnes et des collines,
notamment le massif érodé des Appalaches ;
4. La partie centrale de cette masse continentale forme la
quatrième région, qui se situe au sud du Canada jusqu'au Texas ;
elles englobent une vaste dépression soumise à des
périodes successives de submersion par la mer et de soulèvement,
d'où ses importantes couches de roches sédimentaires ; Cette
région n'est pas uniformément plate, mais elle comprend des
plateaux, tel que celui d'Ozark ; la partie ouest constitue les Grandes
Plaines, qui s'élèvent jusqu'au pied des montagnes Rocheuses ;
[7]
5. La cinquième région se situe a l'ouest et
renfermes les montagnes Rocheuses ; C'est une zone de formation montagneuse
active, son histoire géologique récente est dominée par
les mouvements de l'écorce terrestre et par l'activité
volcanique. Ces massifs sont entrecoupés de quelques régions
basses, notamment la Grande Vallée de Californie,
particulièrement fertile. Le plus haut sommet des États-Unis, le
mont McKinley (6 194 m), se situe dans la chaîne de l'Alaska ; le point
le plus bas des États-Unis, à 86 m en-dessous du niveau de la
mer, est la vallée de la Mort, en Californie, région appartenant
au Grand Bassin
La ligne de partage des eaux du continent, qui longe
principalement les crêtes des Rocheuses, sépare l'Amérique
du Nord en deux grands bassins de drainage. À l'est, les eaux rejoignent
l'océan Arctique, la baie d'Hudson, l'océan Atlantique et le
golfe du Mexique, tandis qu'à l'ouest, elles rejoignent l'océan
Pacifique.
Deux grands systèmes de drainage à savoir le
système fluvial des Grands lacs-Saint-Laurent et celui du
Mississipi-Missouri dominent l'hydrographie de l'est et du centre de
l'Amérique du Nord. Les cinq Grands Lacs Supérieur, Michigan,
Huron, Érié et Ontario drainent les eaux vers le nord-est dans
l'océan Atlantique via le Saint-Laurent, fleuve relativement
court. Les eaux de la plus grande partie des États-Unis et d'une petite
section du sud du Canada se déversent au sud dans le golfe du Mexique
par le Mississippi et ses affluents, notamment le Missouri.
[8]
I.2 : Cadre géologique
Cette partie du continent Américain contient
d'importante réserves pétrolières du monde et les Etats
unis, sont la première puissance économique du monde et qui a
besoin d'importantes ressources naturelles, notamment le pétrole et
autres ressource naturel.
La principale province pétrolière du plissement
alpin se trouve en Californie, entre Los Angeles et San Francisco. Les
régions pétrolières sont situées dans la
dépression inter montagneuse entre la chaine côtière des
Cordelières Nord américaines et la chaine de la Sierra Nevada.
Les principales unités géologiques sont :
? Le bouclier canadien
? La plate-forme stable du centre (Grandes
Plaines ...),
? Les plaines littorales du sud-est et de l'est
(Plaine atlantique),
? Les Appalaches
? Le point chaud d'Hawaii,
? La cordillère occidentale (Montagnes
Rocheuses, Sierra Nevada, Chaînes côtières, Chaîne des
Cascades).
[9]
Chapitre II : CARACTERISTIQUE DES
PROVINCES PETROLIERE
Les grandes provinces pétrolière de
l'Amérique du nord se caractérisent par leur diversité,
leur importance, et le nombre de leurs gisements. Ces provinces couvrent toute
l'échelle stratigraphique du cambrien au Pléistocène, de
l'océan Arctique jusqu'au golfe du Mexique.
Sur la pente arctique de l'Alaska, une province est
pratiquement représentée par les champs de Prudhoe qui
concentrent l'essentiel des réserves d'huile et de gaz et. La
transgression d'une roche mère sur une série de réservoirs
érodés formant une zone haute charnière, serait à
l'origine de cette richesse.
Dans l'ouest-Canadien, la superposition de deux vastes bassins
de plate-forme dévonien-mississippien et secondaire, détermine
une vaste province d'huile et de plus de gaz, avec une ceinture asphalteuse en
place.
Les Mid-Continent et le bassin permien de l'ouest-Texas,
renferment des réserves importantes de la province
paléozoïque du monde.
A leur frontière occidentale, le complexe des Montagnes
Rocheuses productives du Cambrien au Tertiaire rassemble en une douzaine de
bassins intra montagneux comprenant d'importants gisements de pétrole et
de gaz, ainsi que des ressources considérables de schistes
bitumineux.
Sur la marge Pacifique, les bassins tertiaires, concentrent
sur des surfaces relativement exigües, des quantités d'importantes
d'hydrocarbure.
Les grand croissant des provinces de Gulf Coast, aux
épaisses séries détritiques méso et
cénozoïques, qui forme la marge méridionale de
l'Amérique du Nord, appartient au riche domaine du Golfe du Mexique.
[10]
II.1 Les Provinces du Canada Occidental
Les provinces du Canada occidental couvrent environ 1 350 000
km2 sur les provinces de l'Alberta et des zones adjacentes de la
Colombie britannique et du Saskatchewan. Elles comprennent un vaste bassin de
plate-forme d'âge paléozoïque
supérieur-mésozoïque, remarquablement stable et
correspondant aux grandes plaines intérieures. Elles sont des limites a
l'Ouest, sans transition, par un domaine intensément plissé et
déversé vers l'est en formant la bordure des Rocheuses.
II.1.1 Province de la plate-forme
La série sédimentaire de cette province
s'étend avec un certain nombre de lacunes, du Cambrien au Tertiaire.
Elle s'épaissit régulièrement de la bordure du bouclier
Canadien, où elle s'amincit très fortement, vers le pied des
Rocheuses. Elle forme le synclinal de l'Alberta où elle atteint plus de
5 000 m de puissance. L'ensemble dessine un monoclinal tr?s
doux, s'inclinant de 0,5 à 1? vers le SW.
II.1.1.1.Sous province paléozoïque
Dans ce contexte, les pièges sont essentiellement
stratigraphiques, récifaux au Dévonien ou du type biseau sableux
au crétacé. Ces deux ensembles amènent à distinguer
deux grands thèmes ou sous-province : paléozoïque et
mésozoïque, (Klovan, 1974) :
Le Dévonien (moyen et supérieur) est le
principal système producteur d'huile en place. Quelques réserves
se rencontrent cependant dans des niveaux carbonifères, en particulier
pour le gaz.
Les pièges récifaux, qui se repartissent du
Dévonien moyen au Dévonien supérieur, se groupent selon
trois grands districts :
?Le district de Leduc, entre Edmonton et
Calgary, est productif dans des dolomies massives appartenant a d'ancienes
biohermes du Dévonien supérieur enveloppes dans des argiles
noires. Les réserves de ce groupe renferment l'huile et de gaz en place,
repartis en une quarantaine de champs. Les principaux sont ceux de :
[11]
· Redwater ;
· Leduc-Woodbend,
Il faut rattacher à la formation Leduc les deux champs
de gaz de Strachan et Ricinus, découverts par sismique dans la partie
profonde du bassin, sous la zone des foot-hills. Ces deux récifs,
situés respectivement à 4 000 et 4 300 m de profondeur, sont en
grande partie dolomitisées et présentent des porosités
moyennes de 8 et 9% et des perméabilités matricielles de 15 a 20
md, fortement améliorées par des fissurations (Bhat, 1975).
Le district de Swanhills, est consstitué d'une
série d'édifices récifaux du Frasnien inferieur,
groupées au NW d'Edmonton, sur le flanc méridional de Peace
River. Les récifs de 100 à 150 m de hauteur sont
constitués principalement de calcaire à
Stromatoporoïdés, entourés d'argiles et de marnes noires
à amphistegines.. En suite viennent les champs de :
-Swan Hills sud,
-Judy Creek A, contenant de l'huile et du gaz dans le Kaybod
Sud (Hemphil et al, 1970).
Les districts de Rainbow-Zena, découvert en 1965, dans
l'angle NW de l'Alberta est productif dans des formations récifales du
Dévonien moyen. Les récifs appartiennent à une phase
marine transgressive (formation Keg River) débutant par une phase
régressive (Formation Muskeg), représentée par des
évaporites, qui ennoient et assurent la couverture des pièges
récifaux. Ceux-ci atteignent une hauteur de 180 a 200 m, avec des pentes
de l'ordre de 25?.Ils sont constitues principalement de
coraux, stromatolithes entre 100 et 1 000 md a une profondeur moyenne de 2 000
m.
L'huile proviendrait de lits de carbonates noirs à
grain fin, riche en matière organique, correspondant au début de
la phase évaporitique.
Dans le district voisin de Zama on a trouvé près
d'une trentaine de million de tonnes dans une série de petits gisements
riches en hydrocarbures.
[12]
II.1.1.2.Sous province mésozoïque
Le Jurassique transgressif est représente par des
marnes noires, a passées gréseuses et calcaires. Au
Crétacé inferieur, des allées et venues de la mer dans un
vaste golfe s'ouvrant vers l'ouest se traduisent par une série de
variations de faciès et notamment par de larges épandages
deltaïques à l' origine de pièges stratigraphiques.
L'Eocène est représenté notamment par une série
argilo-gréseuse atteignant 3 000 m de puissance dans le synclinal de
l'Alberta et s'amincissant fortement, comme les autres séquences, vers
le NE (Perrodon, 1980).
Dans toute cette sous province, les pièges sont
essentiellement stratigraphiques, biseaux et corps sableux lenticulaires,
principalement par variation des faciès et passage à des marnes
en amont, plus rarement par biseaux de transgression dans les séries de
base du crétacé. Quelques anticlinaux très adoucis, le
plus souvent gazéifié, moulent d'anciens reliefs, ou des
récifs dévoniens.
Les réservoirs sont essentiellement
détritiques. Les sables du Crétacés supérieur,
principalement le Cardium, renferment environ le quart de l'huile Canadienne.
L'origine de cette huile lourde serait a rechercher dans l'immaturité
des formations et dans l'altération d'hydrocarbures migrés
(Perrodon, 1980).
Le principal champ crétacé est celui de
Pembina, découvert en 1953 à la suite d'une
réinterprétation des diagraphies. Il est formé
principalement par un vaste biseau des sables du Cardium qui s'amincissent et
passent à des argiles en amont pendage vers l'Est. Les trois corps
sableux qui constituent le magasin sont séparés par deux
discordances assez nettes. Les caractéristiques du réservoir,
situé à 700 m, sont les suivantes :
· Surface 3 000 km2 (755 000 acres),
· épaisseur de 0 à 20 m, moyenne 4 m,
· porosité moyenne 12 %,
· perméabilité moyenne 25 md.
Les eaux de gisement sont pratiquement douces ; l'huile est
néanmoins relativement légère: densité 0,83
(39° API).
[13]
Ces formations mésozoïques méritent de
retenir l'attention à deux autres points de vue plus particuliers :
· l'existence des gaz dans la partie profonde du
synclinal,
· la présence des très importantes
accumulations d'huile lourde dans les séries peu profondes, et
jusqu'à l'affleurement.
Des vastes accumulations de gaz se rencontrent dans les
grès crétacés à faible
porosité-perméabilité du synclinal de l'Alberta. Ce
piégeage original en synclinal abriterait des ressources en huile dans
le champ de Milk River.
> Les huiles lourdes
Les grès du Crétacé inférieur des
zones nord et nord-est de l'Alberta renferment de très importants
volumes d'huile lourde en place. Ces réserves sont concentrées
dans les accumulations de Peace River à l'ouest, de Lloydminster et de
Cold Lake à l'est et pour la plus grande part de Wabasca et de
l'Athabasca au NE, l'ensemble formant un arc de quelque 1 000 km de long
(Perrodon, 1980).
Les caractéristiques de l'huile se dégradent
avec la diminution de profondeur des réservoirs, passant d'une
densité de 0,95 (18° API) et plus en aval à des bruts
conventionnels, à 110° API, à l'affleurement.
Dans ces différentes accumulations, l'huile se trouve
dans des grès de base du Crétacé inferieur, en
majorité de type deltaïque et fluviatile, transgressifs sur des
formations plus anciennes, jurassiques à dévoniennes formant un
relief irrégulier. Ces grès sont couverts par des argiles marines
transgressives. Le piégeage est assuré par une combinaison des
facteurs structuraux et stratigraphiques : hauts fonds et biseau,
régional des sables vers le NE.
L'accumulation de Peace River renferme environ de l'huile en
place, dans des sables d'une trentaine de mètres de puissance à
500800 m de profondeur.
Les champs de la zone de Lloydminster, situés sur des
noses et des terrasses dans une zone de biseau, concentrent de l'huile en
place, et exploitable par des méthodes conventionnelles.
[14]
> Les Sables bitumineux de l'Athabasca
Les sables bitumineux de l'Athabasca, dans le coin NE de
l'Alberta, renferment de l'huile en place et représentent la plus
importante ressource mondiale d'huile lourde. Cette accumulation, qui couvre
environ 30 000 km2, se situe dans des sables du
Crétacé inférieur transgressifs sur le Dévonien,
dont l'épaisseur imprégnée varie entre 0 et 120 m. Ces
sables affleurent dans les vallées pour s'enfouir progressivement sous
600 m de mort terrains vers le SW.
Au point de vue géologique, ces sables correspondent
à un environnement deltaïque saumâtre à marin, avec
des faciès fluviatiles. Cette accumulation correspond, pour la plus
grande part, à un vaste bombement de 240 x 200 km, présentant un
contre-pendage d'une soixantaine de mètres. Celui-ci est fermé
par un léger synclinal en relation avec la dissolution des formations
salines du groupe Elke Point (Dévonien). Cet ensemble constitue en
quelque sorte un champ géant et probablement le seul en affleurement
(Perrodon, 1980).
II.1.2 Province des foots hills des Rocheuses
Cette province, qui s'étant parallèlement au
front des Rocheuses sur les parties nord-est de la Colombie britannique et
sud-ouest de l'Alberta est caractérisée par sa structure en plis
faillés déversés et en écailles, souvent complexes,
poussées vers l'est sur l'avant-pays de la plate-forme au cours de
l'orogenèse. Cette tectonique apparait comme le résultat des
mouvements de subduction qui ont engendré le système
plissé des Rocheuses ; elle se heurte, sans transition, avec le domaine
particulièrement stable des Prairies (Perrodon, 1980).
Dans ce contexte, les pièges sont constitués
essentiellement par des plis aigus, généralement faillés
et déversés. La présence de Crétacé argileux
entre les lames rigides de Carbonifère permet un style souple,
relativement simple. Si le Crétacé s'est trouvé
éjecté, le mississippien vient reposer sur le mississippien et il
en résulte un faisceau d'écaille complexe. Dans cette zone qui a
subi un relèvement
[15]
de l'ordre de 1 000 m depuis le Miocène, les gisements
paraissent généralement remplis.
Les réservoirs sont représentés
principalement par des calcaires mississippiens, plus ou moins
dolomitisées, localement assez poreux (6 à 7%) et rendus
perméables par une intense fracturation. Des carbonates du Trias, ainsi
que des niveaux gréseux du Dévonien et du Crétacé
donnent également quelques productions, notamment de gaz. Les
couvertures sont essentiellement argileuses, et le plus souvent
crétacées. Les roches mères seraient à recherche
dans des argiles du Mississippien et du Crétacée (Perrodon,
1980).
Cette région s'est révélée
particulièrement riche en gaz, le plus souvent acides ; les
découvertes cumulées sont de l'ordre de 300 Gm 3, dont la
moitié est concentrée dans 18 champs.
C'est là que fut découvert le premier champ de
pétrole canadien, par Turner Valley, en 1914 pour le niveau
crétacé et en 1936 pour les réservoirs
carbonifères.
II.2 La Province du Mid-continent
La grande région du Midi-continent, qui couvre
près d'un million de kilomètres carrés, se répartit
sur une demi -douzaine de bassins paléozoïques, dont celui de
l'ouest-Texas constitue le joyau
Géologiquement, cette province est constituée
de bassins de plate-forme plus ou moins stables, souvent structurés de
rides granitiques, et de haut-fond entre lesquels se creusent des aires
subsidentes importantes tels que le bassin du Delaware et de Medland dans
l'Ouest-Texas et les bassins de style miogéosynclinal adossés
à la chaine des Ouachita et la dorsale Wichita-Arbuckle dans le
prolongement méridional des Appalaches (Perrodon, 1980).
Au point de vue stratigraphique, ces bassins sont
essentiellement remplis de séries paléozoïques, en
particulier carbonifère et permiennes, elles-mêmes
entrecoupées de nombreuses lacunes et discordances, la transgression
régionale du Pennsylvanien étant plus importante.
Sur le plan pétrolier, ces bassins figurent parmi les
riches de l'Amérique du Nord. Ils présentent une grande
variété de pièges,
[16]
principalement structuraux, mais aussi récifaux,
souvent de grande taille, formés précocement, comme en
témoignent les discordances qui les affectent. La combinaison des
facteurs stratigraphiques et structuraux parait souvent à l'origine de
très vastes et importantes accumulations comme le champ géant de
Panhandle-Hugoton.
Les réservoirs, gréseux et carbonatés,
sont largement répartis dans la série stratigraphique, souvent
épais et de bonnes caractéristiques. Une mention
particulière doit être faite aux formations gréseuses et
carbonatées du Pennsylvanien et du Permien, en particulière aux
développements récifaux de l'Ouest-Texas.
D'une manière générale, on observe,
notamment dans le bassin de Delaware, que les réservoirs gréseux
renferment une huile plus légère et plus pure que celle des
réservoirs carbonatés, qui correspondent à des milieux de
dépôt à tendance lagunaire (Perrodon, 1980).
Les couvertures sont argileuses et salines, pour les plus
importantes, qui couvrent les calcaires permiens. Des roches mères
paraissent se rencontrer à différentes reprise dans la
série stratigraphique: notamment sous forme d'argiles noires ordovicien,
de marnes et calcaires noirs bitumineux et radioactifs transgressifs au
Dévonien et au Mississippien, de marnes et calcaires bitumineux
phosphatés pennsylvaniens, de marnes et calcaires noires à
diatomites au Permien.
Les discordances ante-mississippiennes et ante-
pennsylvaniennes semblent jouer un rôle majeur dans les
migrations d'hydrocarbures, engendrées grâce à l'intense
subsidence permienne.
Les Bassins d'Anadarko et de McAlester qui s'étendent
principalement sur l'Oklahoma présentent la même disposition
d'ensemble une vaste-forme dans leur partie nord domaine des pièges
stratigraphiques, en particulier du Grand Séminole. Et au moins pour le
second l'avant-fosse des Ouachita au Sud, caractérisée par des
plis déversés et des écailles et une forte
catagenèse ne laissant place qu'à des glissements de gaz.
Ces deux bassins sont séparés par une ride
granitique majeure, de direction méridienne, portant un ensemble de
gisements structuraux, dont les plus importants sont :
[17]
· Oklahoma,
· Burbank,
· Shovel Tum,
La Marge ouest du Bassin d'Anadarko est formée par une
dorsale en forme d'équerre qui prolonge vers le nord l'arête de
Wichita. Ce très vaste haut fond où se conjuguent traits
architecturaux et stratigraphiques abrite le plus important champ de gaz des
Etats-Unis, et l'un des premiers du monde, l'ensemble Panhandle-Hugoton.
Le champ de Panhandle-Hugoton s'étend sur les
états du Kansas, de l'Oklahoma et du Texas sur une longueur de 440 km et
une largeur de 13 à 30 km. La surface productive couvre 20 000
km2. Le piège est constitué par une combinaison de
facteurs structuraux (ride ancienne du socle ayant rejoué à
Panhandle), stratigraphiques et hydrogramiques notamment pour la fermeture vers
l'ouest et le nord.
La partie nord Hu- goton, au Kansas renferme différents
puits producteurs de l'huile suivantes, mais ce n'est qu'en 1927.
Parmi les critères qui paraissent plus
particulièrement à l'origine de la richesse de ces bassins et
tout spécialement du bassin permien ; nous avons (Selon Perrodon, 1980)
:
· une répétition de roches mères
profondément enfouies,
· la juxtaposition de fosses subsidences et de
hauts-fonds, et notamment de vastes formations récifales,
présentant des riches réservoirs,
· l'intercalation de surface de discordance
régionale,
· d'excellentes couvertures, en particulier
d'évaporites, régionalement en position de transgression,
à la partie supérieure de la colonne stratigraphique,
· une importante subsidence permienne.
[18]
II.3 La Province des Montagnes Rocheuses
Cette région est considérée avant
l'orogenèse laramide qui a découpé les vastes bassins de
plate-forme paléozoïque et mésozoïque en bassins
intra-montagneux indépendants dont certains ont poursuivi leur vocation
pétrolière.
Au Paléozoïque, les bassins dont on trouve le
style général dans la partie nord et au Canada se
présentaient dans une situation assez comparable à celle du
bassin Oural-Volcan. Le bassin jurassique et crétacé
reflète sensiblement, pour leur domaine oriental en particulier, la
situation antérieure. C'est l'orogenèse laramide, à la fin
du Crétacé, qui bouleverse ce schéma découpant
cette ancienne plate-forme, a l'exception de sa marge orientale qui demeure
stable, en axes positifs délimitant un certains nombres de bassins
particulièrement subsidients durant le Paléogène. Cette
longue et complexe histoire géologique est à l' origine d'une
grande variété de zones et de critères
pétroliers.
Les Pièges sont en majorité structuraux, avec
un grand nombre des dômes et d'anticlinaux de différents types.
Les pièges stratigraphiques, édifices récifaux et surtout
biseaux sableux, sont cependant nombreux, notamment sur des aires stables, et
en particulier sur la marge orientale.
Les réservoirs sont des plus variés, mais en
majorité détritiques et s'étendent du Cambrien au
Tertiaire. Les couvertures sont les plus souvent argileuses. Les roches
mères se répartissent dans les trois systèmes
stratigraphiques déterminant trois grandes familles
pétrolières.
Les séries paléozoïques sont riches en
passées d'argiles noire en caractère de roche mère,
notamment au Mississippien et pennsylvanien -permien ; le brut engendré
apparait généralement lourd, naphténique, riche en
soufre.
Les séries argileuses crétacées des
faciès marins à saumâtre paraissent a l'origine d'une huile
légère riche en gaz et pauvre en soufre. Enfin les
dépôts éocènes à faciès lacustre en
particulier des bassins de Green River et d'Unita contiennent de très
riches couches de schistes bitumineux.
[19]
Caractéristiques des bassins
Les deux bassins de Williston au nord et de Paradoxe dans la
partie sud rassemblent l'essentiel de leur production dans les
formations paléozoïques et plus
particulièrement dans le Mississippien pour le premier, dans le
Pennsylvanien pour le second.
Dans le Williston qui couvre plus 200 000 km2 aux
Etats unis et environ 100 000 au Canada, les principaux gisements, sont alignes
sur les axes anticlinaux de Nelson et de Cedar Creek, dans la partie centrale,
plus subsidente et mieux protégée.
Le champ d'Aneth, dans le bassin de Paradox, concentre,
d'importante réserves d'huile. Les pièges et les
réservoirs sont constitués par un amas de calcaire à
algues et de calarénites de 600 m de hauteur ; ils sont
enveloppés dans des argiles noires à passées de sel de
même âge constituant très probablement la roche
mère.
Les bassins crétacés à infrastructure
paléozoïque sont les plus nombreux. On peut les diviser en trois
grandes familles suivant leur position dans le bassin de dépôt
crétacé :
> Les bassins de bordure généralement
asymétriques dont le flanc Est correspond à la marge stable du
bassin de dépôt : bassin de Denver et Powder River,
> Les bassins plus centraux complètement
remodelés par l'orogenèse laramide : Big Horn, Wind River, Son
Juan
> Les bassins occidentaux limités par de grands
chevauchements de rocheuses, bassin de Green River et d'Uinta.
Le bassin de denver (150 000 km2) formé
principalement d'une marge stable, est le lieu d'élection des gisements
stratigraphiques de dimensions modestes. Ses découvertes cumulées
sont de l'ordre de 100 Mt, repartis en plus de 200 gisements, les plus
importants étant Adena, et Wittenberg.
Le bassin de Wind River, de 22 000 km2 de
superficie, possède une épaisse série sédimentaire
post laramide de plus de 3 000 m ; il renfermerait des ressources importantes
d'huile et reparti en une centaine de champs.
[20]
Le bassin de Green River, qui s'étant sur environ 25
000km2 dans la partie sud-ouest du Wyoming, est également
productif du Cambrien à l'Eocène. Les principaux champs sont ceux
de Lost Soldier et de Wertz. Ce bassin est caractérisé par son
importance remarquable en schistes bitumineux dans l'Eocène.
Le bassin d'Uinta, à cheval sur L'Utah et le Colorado,
d'une superficie de 40 000 km2, présente d'étroites
analogies avec le précédent, en particulier en ce qui concerne
ses richesses en schistes bitumineux. Il possède sur sa bordure
orientale le plus important champ des Rocheuses, Rangely, bel anticlinal de 260
km2 de superficie fermée et de 750 m de fermeture, renferment
des réserves importante d'huile.
Le bassin de San Juan, qui couvre 50 000 km2, est
productif d'huile dans la partie profonde du bassin, où le
piégeage serait en relation avec des phénomènes
hydrodynamique ou de pression capillaire (Perrodon, 1980).
II.4 Les Provinces Californiennes
Les provinces californiennes sont constituées par des
bassins intramontagneux crétacés supérieurs et tertiaires,
allongés parallèlement à la côte pacifique le long
de grands accidents de cisaillement de direction générale NW-SE,
et sépares par des chaines transverses. Ces bassins présentent un
certain nombre de caractéristiques communes. A l'exception du bassin de
Sacramento, dans la partie nord-ouest de la grande vallée,
essentiellement productif de gaz dans l'Eocène et le
Crétacé, ils sont constitués d'une épaisse
série argilo-sableuse néogène souvent de faciès
relativement profond et entrecoupée des discordances. Cette serie
argilo-sabloneuse est plissée et faillée; elle est
particulièrement prolifique.
L'histoire géologique de cette région instable
est complexe et riche d'événements. D'une façon
très schématique, on peut distinguer sur les séries
franciscaines qui constituent le socle pétrolier :
· un Crétacé supérieur
marno-gréseux, localement très puissant, plus de 7 500 m qui se
serait déposé dans une fosse bordant un ancien arc insulaire ;
[21]
· en discordance après la phase majeure de
l'orogenèse laramide, un Eocène correspondant à un grand
cycle sédimentaire ;
· après une nouvelle période
orogénique, se met en place un oligocène régressif en
grande partie continental ;
· un Miocène très développé
dans des bassins étroits et profonds, témoin d'une intense
activité volcanique ;
· un Pliocène discordant, argilo-sableux,
très épais dans le bassin ouvert sur le Pacifique et un
Pléistocène également témoin d'une grande
instabilité tectonique.
L'essentiel des réserves de gaz se rencontre dans le
Crétacé supérieur et l'Eocène.
~ Bassin de Sacramento
Cette province d'âge crétacé
supérieur-tertiaire, présente une surface de 30 000
km2. La série sédimentaire argilo-sableuse, est
très puissante et atteint 15 000 m dans la partie la plus profonde, dont
la moitié pour le Crétacé.
Les réservoirs sont essentiellement des grès
d'âge éocène. Ceux-ci sont homogènes et continus.
Ont trouve également des grès plus lenticulaires du
crétacé supérieur qui correspondent à des
dépôts deltaïques et fluviatiles ; leurs
caractéristiques sont bonnes : porosité 25 à 35%,
perméabilité atteignant 1 darcy.
Cette province est essentiellement productrice de gaz ;
celui-ci renferme un peu d'azote, notamment dans la partie est, et du CO2. Ces
gaz proviendraient d'argiles noires charbonneuses du Crétacé
terminal contenant généralement moins de 1% de matière
organique de type humique, et soumises à des températures
comprise entre 140 et plus de 200°C.
Les pièges sont constitués par des anticlinaux
et des blocs faillés pour les réservoirs éocènes,
par des biseaux et discordance sur les marges du bassin, notamment pour les
grès crétacés.
On compte une centaine de champs de gaz renfermant de gaz. Le
principal gisement est Rio Vista formé par un dôme faillé
de 90 km2 de surface fermée et productif dans six niveaux
gréseux de l'Eocène-
[22]
Paléocène à 1 100-1 600m de profondeur
(Marrison et al, 1971 ; Zieglar et Spotts, 1978).
~ Bassin de San Joaquim
D'après Perrodon (1980) ces bassin, qui occupe la
partie sud de la grande vallée couvre une superficie de 40 000
km2. De type intramontagneux et allongé, il présente
comme le précèdent un profil nettement asymétrique : le
flanc ouest, bordé par la taille de San Andreas, est le plus abrupte. La
subsidence s'est par ailleurs s'est par ailleurs déplacée
progressivement vers le sud où la série sédimentaire, qui
atteint plus de 7 000 m de puissance est essentiellement
néogène.
Les réservoirs sont sableux et
généralement épais ; ils sont nombreux et de bonnes
caractéristiques. Leur porosité initiale, avant l'enfouissement,
est de 35 à 40% quelque soit leur âge, elle diminue
progressivement avec l'enfouissement de 4,6 à5, 6 % par mille
mètres. La perméabilité atteint plusieurs darcies.
Comme dans beaucoup de réservoirs détritiques
les relations de porosité-perméabilité sont assez bonne,
la perméabilité variant d'un facteur 10, par exemple 10 à
1 md lorsque la porosité est divisée par un facteur de 0,6
décroissant de 18 à11%.
Les roches mères sont représentées par
les shales de Monterrey (Miocène supérieur), argiles et marnes
à diatomées renfermant jusqu'à 5% de matière
organique sapropélique. Les formations ont été enfouies
à plus de 4 000 m et portée a des températures de plus de
120°C depuis début du Pliocène, soit pendant plus de 5M
d'années (Perrodon, 1980).
Des bonnes couvertures argileuses recouvrent ces
réservoirs ; les indices sont fréquents sur les marges du bassin,
donnant quelques pièges par bouchon d'asphalte.
Les pièges sont nombreux et de divers types. Les
anticlinaux, souvent accusé et en échelon, sont les plus
fréquents et représentent près de la moitié des
gisements. Les pièges stratigraphiques, principalement par biseaux de
transgression, sont à l'origine de plus du tiers des accumulations.
[23]
Selon Callaway (1971) et Zieglar et Spotts (1978), les
raisons de la richesse de ces bassin californien sont à recherche dans
les caractéristiques géologiques de ces fossés
intramontagneux et plus particulièrement dans :
· une tectonique de cisaillement à l'origine des
plis en échelon bien formés ;
· leur forte et récente subsidence permettant
l'accumulation d'épaisses séries sédimentaires,
entrecoupées de nombreuses transgressions et régressions ;
· des dépôts étendus d'effectives
roches mères et de gradients géothermiques élevés
;
· une forte proportion de sables constituant
d'excellents réservoirs.
[24]
Chapitre III : CONSIDERATIONS ECONOMIQUES
ET ASPECT SECURITAIRE DE
L'EXPLOITATION DE GISEMENT DU
PETROLE DE L'AMERIQUE DU NORD
III. 1: Considérations économiques
La production des États-Unis, qui a
débuté dès 1860, s'est longtemps identifiée
à la production mondiale dont elle a représenté plus des
deux tiers jusqu'en 1930. Depuis lors, l'exploitation pétrolière
américaine n'a cessé de décliner. La production
cumulée des États-Unis représente environ 20 % des 192 Gt
qui avaient été produites dans le monde en 2006, mais à
cette date, sa contribution à la production mondiale n'était plus
que de 8%. L'histoire pétrolière des États-Unis est
ponctuée de quelques dates importantes :
- 1948 : années à partir de laquelle ils sont
devenus importateurs de pétrole leur production intérieure ne
satisfaisant plus leur propre consommation ;
-1975 : année où ils perdent leur rang de
premier producteur mondial au bénéfice de l'ex U.R.S.S ;
Durant la période 1900 à 1938, le monde du
transport pétrolier est marqué par l'émergence des
États-Unis comme leader mondial, la restructuration du marché
face à la forte hausse de la demande et l'évolution majeure de la
forme de la coque des pétroliers.
La domination des États-Unis sur le marché
survient à partir des années 1920, lorsque la consommation
d'énergie par pétrole commence à remplacer
sérieusement le charbon. Ce changement survient d'abord sur le continent
américain vers lequel est alors dirigé la majeure partie de la
production mondiale, en particulier du Venezuela. C'est ce continent qui a
alors la principale influence sur la conception des pétroliers. En
Europe, la Première Guerre mondiale détruit une bonne partie de
la richesse et empêche une croissance similaire à celle des
États-Unis. De plus, la révolution soviétique de
[25]
1917 entraîne la nationalisation des ressources
pétrolifères de Bakou qui deviennent réservées
quasiment exclusivement à un usage interne à l'URSS.
III.2 : Aspect sécuritaire de l'exploitation
de gisement du pétrole Nord-Américaine : Problèmes
environnementaux
La mondialisation favorise la destruction de l'environnement,
la dictature des marchés financiers, l'écrasement des plus
faibles et de conduire à une uniformisation destructrice des
identités culturelles.
La production énorme de gaz à effet de serre de
l'Amérique du Nord contribue à l'altération du climat
mondial. La croissance économique et la population de l'Amérique
du Nord sont des facteurs clés de ses défis environnementaux.
Avec seulement 5,1% de la population mondiale, l'Amérique du Nord
consume un peu plus de 24% de l'énergie primaire mondiale. La
consommation d'énergie par habitant au Canada et aux États-Unis a
augmenté depuis 1987, avec un total en hausse de 18% : le secteur des
transports aux États-Unis est le plus grand consommateur
d'énergie de la région. De 1987 à 2003, les
émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles en Amérique
du Nord ont augmenté de 27,8%.
L'Amérique du Nord est un leader en matière de
recherche et de publications environnementales. Elle intègre le public
dans le processus de prise de décision et lui fournit un accès
aux informations environnementales. Une base réglementaire solide depuis
les années 1970 et des programmes innovants basés sur le
marché ont fourni des mesures incitatives pour contrôler la
pollution et conserver les ressources naturelles. Cependant, selon l'ONU,
beaucoup des problèmes environnementaux de l'Amérique du Nord
sont ceux d'une société qui connaît la réussite
technologique mais apprend qu'une consommation sans limite n'est pas durable
éternellement. D'autres problèmes clés sont l'extension
urbaine anarchique et la quantité et la qualité de l'eau
douce.
Ces avertissements figurent dans le rapport global Outlook 4,
GEO-4, le plus récent d'une série de rapports phares du
Programme
[26]
des Nations Unies pour l'environnement, basé à
Nairobi. GEO-4 est publié Vingt ans après que la
Commission mondiale pour l'environnement et le développement (la
Commission Brundtland) ait produit son rapport séminal, Notre futur
commun. Dans GEO-4 on a décrit les changements intervenus
depuis 1987, on a évalué l'état actuel de
l'atmosphère mondial, la terre, l'eau et la biodiversité, et l'on
a identifie les priorités d'action. Dans GEO-4 on a
salué les progrès du monde dans le traitement de certains
problèmes relativement simples, l'environnement étant aujourd'hui
beaucoup plus présent dans les politiques partout dans le monde. Mais
malgré ces avancées, certains problèmes persistent pour
lesquels les mesures et les arrangements institutionnels actuels se sont
systématiquement montré insuffisants et pour lesquels des
solutions sont encore en cours d'élaboration.
Ne pas traiter ces problèmes persistants peut selon le
PNUE anéantir tous les progrès accomplis pour les questions plus
simples et menacer la survie même de l'humanité. Selon le rapport,
«Aucun des problèmes majeurs soulevés dans Notre futur
commun ne connaît de prévisions d'évolution
favorables.» Mais, il insiste : «L'objectif n'est pas de
présenter un scénario catastrophe, mais un appel urgent à
l'action.» La menace de changement climatique est désormais
urgente. Pour limiter les effets du changement climatique à un niveau
gérable, certains experts ont proposé que la température
globale ne dépasse pas la moyenne de 2°C les niveaux
préindustriels. Pour atteindre cet objectif, les émissions
mondiales de gaz à effet de serre devront atteindre leur maximum avant
2025, et enregistrer une baisse allant jusqu'à 50% d'ici 2050, par
rapport aux niveaux de 1990. Ceci implique une réduction des
émissions de 60-80% d'ici 2050 dans les pays développés.
Si les pays en développement acceptent des engagements en matière
de réduction des émissions, ils devront également
réduire leurs émissions de façon significative. Des
négociations doivent commencer en décembre pour établir un
traité qui remplacera le Protocole de Kyoto, l'accord international sur
le climat qui oblige les pays à contrôler les émissions
anthropogènes des gaz à effet de serre.
Bien que les pays en voie de développement soient
exemptés d'engagements en matière de réduction des
émissions, une pression croissante pèse sur certains pays
à l'industrialisation rapide. Le
[27]
rapport. GEO-4 souligne que le changement climatique
est une «priorité mondiale» exigeant une volonté et un
leadership politiques. Il relève cependant un «manque remarquable
d'empressement» et une réponse mondiale «terriblement
inadéquate». Plusieurs pays hautement polluants ont refusé
de ratifier le Protocole de Kyoto. D'après ce rapport. Certains secteurs
industriels qui étaient défavorables au Protocole de Kyoto ont
réussi à annihiler toute volonté politique de le
ratifier». On exige des transformations fondamentales des structures
économiques et sociales dont des changements dans le style de vie.
Malgré la hausse de la consommation d'énergie,
l'Amérique du Nord a fait des progrès pour mieux utiliser
l'énergie même si les améliorations dans ce domaine sont
liées en partie à l'externalisation de certaines activités
industrielles. Mais les gains en matière d'efficience
énergétique ont été compensés par
l'utilisation des véhicules plus grands, des normes peu restrictives en
matière d'économie de carburant et une augmentation de la
quantité de voitures et des distances parcourues.
Alors que la production énergétique totale
augmentait dans les deux pays d'Amérique du Nord, la production
pétrolière aux États-Unis a entraîné une
dépendance croissante envers le pétrole importé. Des
investissements importants ont été réalisés au
Canada qui a doublé la production pétrolière à
partir des sables pétrolifères. L'extension urbaine est toujours
l'un des plus grands problèmes pour la région et a
contribué de façon significative à la hausse du nombre de
voitures, des kilomètres parcourus par les véhicules et de la
longueur des routes goudronnées en Amérique du Nord au cours des
Vingt dernières années. Les maisons et leurs emplacements sont
devenus plus grands et le nombre moyen de personnes par foyer a
diminué.
L'extension urbaine, une faible densité de logements
autour des zones urbaines, s'est poursuivie sans fléchir au cours des
Vingt dernières années. L'extension rurale ou exurbaine,
caractérisée par des blocs de grands lotissements au delà
de la limite urbaine, avec des durées de
[28]
transport élevées pour rejoindre les villes,
constitue une menace croissante pour les systèmes naturels et
protégés.
L'extension exurbaine croissante et l'interface
urbaine-rurale, où les systèmes sociaux et naturels se
chevauchent et s'affectent les uns les autres, intensifient la fragmentation et
la perte de forêts, de zones marécageuses et d'habitats.
La santé humaine souffre également, avec des
niveaux d'ozone plus élevés dans ces banlieues immenses. Les
déplacements à pied moins fréquents que dans les quartiers
plus compacts contribuent à des problèmes de prise de poids et de
diabète. Les conséquences sur la santé humaine des impacts
environnementaux constituent un problème émergent. L'eau potable
de la région est l'une des plus propres du monde dans l'ensemble, mais
avec quelques variations sub-régionales. Les principales causes de
dégradation sont les écoulements agricoles, les décharges
des stations d'épuration des eaux usées et les modifications
hydrologiques.
Des progrès considérables ont été
accomplis pour protéger la qualité de l'eau contre la pollution
ponctuelle, et la pollution diffuse, surtout en provenance des fermes, est
maintenant une priorité dans les deux pays. Les installations
d'élevage en claustration ont augmenté au cours des Vingt
dernières années et constituent une source croissante de
pollution diffuse liée aux nutriments lorsqu'une gestion
inappropriée permet aux nutriments du fumier de pénétrer
dans la terre et les nappes phréatiques. Environ 40% des grands
estuaires aux États-Unis souffrent d'une eutrophisation grave en raison
de l'enrichissement en azote. Selon le rapport GEO-4, le futur sera
largement déterminé par les décisions que les individus et
la société prennent actuellement : «Notre futur commun
dépend de nos actions aujourd'hui, pas demain ou à un moment du
futur». Pour certains des problèmes persistants, les
dégâts peuvent déjà être irréversibles.
Le rapport GEO-4 avertit que s'attaquer aux causes sous-jacentes des
pressions environnementales affecte souvent les intérêts de
groupes puissants capables d'influencer les décisions politiques. La
seule façon de traiter ces problèmes plus difficiles exige de
déplacer l'environnement depuis la périphérie vers le
centre du processus de
[29]
prise de décision : l'environnement pour le
développement, et non un développement obtenu au détriment
de l'environnement.
Quelques améliorations
> Les améliorations des performances
environnementales de la production de pétrole à partir des sables
pétrolifères (ce qui implique l'utilisation de grandes
quantités de gaz naturel et d'eau entraîne des émissions
importantes de gaz à effet de serre et endommage les forêts et la
faune) risquent d'être compensées par une augmentation
énorme de l'échelle des opérations. Au début de la
décennie actuelle, la pollution atmosphérique a causé
selon les estimations le décès prématuré d'environ
70 000 personnes par an aux Etats-Unis et d'environ 5 900 personnes au Canada.
Le mercure émis lorsque le charbon est brûlé dans les
centrales électriques entre dans la chaîne alimentaire et affecte
les peuples indigènes du Nord plus que les autres populations de la
région.
> En 2006, la Californie, le douzième plus gros
émetteur de carbone du monde, a adopté la première loi aux
États-Unis pour limiter les émissions de CO2.
> Le Canada a désormais trois des dix zones
urbaines mondiales avec la plus grande extension : Calgary, Vancouver et
Toronto. Aux États-Unis, les zones côtières ne couvrent que
17% du pays mais contiennent plus de la moitié de sa population.
L'extension urbaine augmente et peut s'étendre sur 80 kilomètres
vers l'intérieur. L'extension exurbaine affecte aussi l'eau : les
surfaces dures la conduisent vers des drains et des égouts où
elle ne peut pas remplir les nappes phréatiques et les
écoulements suburbains qui contiennent de nombreux polluants. Plus de
500 espèces en danger aux États-Unis sont menacées
d'extinction en raison de l'extension exurbaine et de
[30]
l'interface urbaine-rurale. Les prairies disparaissent : les
pâturages centraux d'Amérique du Nord sont
considérés comme étant parmi les écosystèmes
les plus menacés sur le continent, et au niveau mondial.
Si la priorité a jusqu'à présent
été donnée au développement, souvent aux
dépens de l'environnement, des efforts pour promouvoir la
durabilité apparaissent dans les états, les provinces et les
municipalités ainsi que dans le secteur privé et le
bénévolat. L'un des exemples des méthodes employées
pour limiter le changement climatique est la stratégie Smart Growth,
avec une densité de peuplement de 48 personnes par hectare, une
densité que l'on estime favorable aux transports publics. Ceci peut
aussi être une façon de réduire les concentrations de
polluants atmosphériques urbains traditionnels.
[31]
IV. CONCLUSION
En définitif, dans le domaine des recherches
pétrolières, le plus difficile est de trouver le premier gisement
d'un bassin sédimentaire ; cette première découverte ouvre
généralement la voie à d'autres succès,
étant donné qu'un gisement de pétrole demeure rarement
seul. Les bassins sédimentaires de mêmes types ont souvent
certaines caractéristiques pétrolières plus ou moins
communes. Bien que le pétrole et le gaz soient considérer comme
des constituants normaux de la plus part des bassins sédimentaire, les
hydrocarbures ne sont pas également répartir dans toutes les
assises sédimentaires. Il n'en demeure pas moins vrai que les
véritables provinces pétrolifères restent relativement
rares. Plus de 80% des hydrocarbures commercialement récupérable
se trouve dissémines dans moins de 20% de l'espace sédimentaire
du globe.
La surface de la terre offre une très grande
variété de bassin sédimentaires ,il n'est sans doute pas
trop exagère de dire que , à la limite ,toute province
sédimentaire est pétrolifère et peut être
considérée comme unique en son genre .Ce pendant, le
désire d'essayer de comprendre et d'expliquer aussi bien les
particularités géologiques que l'intérêt
économique des uns et des autre amène a diviser cette
série sédimentaire en quelque grandes classes regroupant les
unités qui présente un maximum d'affinités. Les zones de
subsidence et de sédimentation peuvent ainsi se rattacher à trois
grands types géotectonique fondamentaux ou géo tope:
· les bassins discordants ou intracratoniques,
· les bassins de type mi géosynclinal et
· les bassins d'effondrement (bassin intra montagneux
semi graben et graben).
Il faut souligner que, parmi les éléments
primordiaux de la mondialisation ou de l'évolution de la nouvelle
technologie de notre planète, nous avons un apport important des
ressources énergétiques. Pourtant, cette mondialisation favorise
la dégradation de l'environnement, entrainant le problème de
réchauffement climatique que nous connaissons tous aujourd'hui.
[32]
Nous devons donc être conscients de la destruction de
notre planète dont nous-mêmes avons été auteur. En
effet, nous devons chercher tout de suite la solution à ce grand
défit du réchauffement climatique qui menace l'humanité ;
car, selon le rapport de GEO-4, le futur de l'humanité sera largement
déterminé par les décisions que les individus et les
sociétés prennent actuellement : ? Notre futur commun
dépend de nos action aujourd'hui, pas demain ou a un moment du futur
?
[33]
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