5.2 Canalisation des ressources vers les créneaux
porteurs
Au cours de ces dernières décennies, on assiste
à l'exploitation du pétrole dans la région CEMAC, du moins
pour deux de ces pays. Cependant, les ressources issues de la rente ne sont pas
allouées de manière optimale. Il convient de noter que certains
pays de cette région ne sont pas politiquement stables et aussi le
phénomène de la corruption qui est devenu monnaie courante
("légal") dans certaines localités n'encourage pas les
investisseurs. Ce dernier quinquennat, nous avons vu le classement de deux pays
de la région parmi les pays les plus corrompus notamment le Cameroun et
le Tchad sont malheureusement classés premiers pays les plus corrompus
au monde; l'expérience de Cameroun remonte à 2005 et celui du
Tchad deux années successives en 2009 et 2010. Toutes ces
défaillances ne contribuent pas pour allouer les ressources dans les
secteurs prioritaires pour créer de la recherche pour ne pas faire
recours a l'endettement comme le cas du Congo qui en 2010 a le niveau de la
dette le plus élevé de tous les pays de la région. Une
situation qui par la suite engendrera l'emprunt supplémentaire en vue de
faire face au paiement du principal et de l'intérêt de la dette.
L'exemple frappant nous vient du résultat dégager par
l'étude de Patillo et autres en 2003, qui pour expliquer l'impact de la
dette extérieure, investissement public et la croissance
économique ils ont trouvé que la variable du développement
humain mesurée par le taux de scolarisation au secondaire ne donne pas
un résultat souhaité pour les pays en développement. Ce
qui est décevant en terme de résultat, mais il y a aussi lieu de
mentionner les faibles dépenses dans l'enseignement et le manque de
suivi de la politique mise en place. Les responsables doivent aussi cesser les
dépenses faramineuses faites pour construire des immeubles et aussi les
dépenses improductives pour importer des voitures de luxes desquelles
nous ne pourront pas tirer profit.
5.3 Une politique monétaire visant à
maîtriser l'inflation
L'un des problèmes majeurs que connaît la
région est bien celui d'inflation grimpante. A ce titre, on peut mettre
l'accent surtout sur la politique monétaire menée par la Banque
centrale en vue de remédier à ce fléau mais beaucoup reste
à faire. La maîtrise de l'inflation semble être la
priorité pour booster l'économie et attirer plus des
Mahamat Ali MALLAH 99
investisseurs étrangers mais aussi de permettre aux
investisseurs nationaux de pouvoir emprunter du capital relativement faible et
investir par la suite afin de créer de la richesse. Cette politique aura
des impacts sur la consommation locale afin d'accroître la demande
nationale des agents économiques privés qui à leur tour
attire la croissance économique et l'accroissement de la richesse
nationale créer plus d'emploi et l'économie se retrouvera en
bonne santé donc le pays ne fera pas recours a l'emprunt
extérieur très élevé qui vient installé le
déséquilibre tant dans leur balance courante que dans la balance
des capitaux vu que la somme prêté aujourd'hui fera l'objet de
paiement demain. D'une part, la maîtrise de l'inflation par les
autorités monétaires aura comme objectif de réduire le
coût des biens produits localement et de rester compétitif
vis-à-vis des pays partenaires. D'autre part, cet objectif sera
doublement bénéfique dans la mesure où la majorité
des pays de la région importent des produits finis qui leurs reviennent
plus chers, vu la flambée des prix qui prévaut sur le
marché local.
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