2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
|
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et de
Gestion de Jendouba
|
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Mahamat Ali MALLAH 1
Mémoire
Présenté en vue d'obtention du
diplôme de Master de recherche en Economie
Thème:
Option: Monnaie, Finance et Banque Thème
:
Thème :
La dette extérieure et la Croissance
économique: Cas des pays de la
CEMAC
|
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC2.png)
Mahamat Ali MALLAH Mr. Salah OUERHANI
Elaboré par : Sous la direction de
:
Année Universitaire 2011 - 2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 2
Dédicace
Je dédie ce modeste travail
A mon très cher attentionné père MBODOU
Mallah
A ma maman chérie MAHAMAT Khadidja
A ma grand-mère FATIME ZARA
De prime à bord, en foi de reconnaissance pour leur
abnégation qui tout au long de mon parcours depuis la naissance, de
maternelle jusqu'à maintenant qu'ils aménagent tout leur effort
pour que je réussisse dans mes études.
A mes grands frères et tuteurs: Mr YOUSSOUF
Ali
Mr MALLAH Mbodou Adji
Les mots ne suffiront pas pour leur montré ma profonde
gratitude. Ainsi, leur sacrifices et aides tant financière que morale
qui m'ont été d'un grand apport. Je ne leur remercie jamais
assez.
A mes frères, soeurs, cousins, cousines, neveux,
nièces, oncles bref à toute la famille; A mes ami(e)s
Je dédie également ce travail à la
mémoire de mes proches: Mon oncle MOUSTAPHA Alhadj Adoum
A ma petite soeur MALLAH Haoua
A ceux qui m'ont aidé et qui n'ont pas vu le fruit de
mes études. Paix à leurs âmes.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 3
Remerciements
Je remercie premièrement Allah de m'avoir permis de venir
au bout du ce travail.
Dans ce travail je veux qu'ils trouvent leur compte tous ceux
qui m'ont aidé à arriver jusqu'au bout de mes recherches. A titre
personnel je remercie mon encadreur le professeur OUERHANI Salah
qui depuis le premier jour convaincu que l'économie de
développement ne sera pas pour moi juste un domaine de recherche de fin
d'étude mais cela peut me permettre d'avoir l'inspiration tant dans ce
présent sujet que dans mes futures recherches. Un encadreur que je ne le
remercie jamais assez pour ses multiples conseils, il est aussi une
personnalité qui m'incarne et un modèle parmi mes professeurs.
Je remercie d'avance le président de Jury et le
rapporteur d'avoir accepté de Jugé ce travail.
Je ne peux oublier de remercie tous mes enseignement à
commencé par ceux de la maternelle jusqu'à mon cursus
universitaire. J'avoue que les six années passés dans l'enceinte
de FSJEGJ m'ont été riches en expériences et m'ont
conférés d'un bon sens d'analyse à travers les
différents conseils. Je remercie le professeur MAKTOUF Samir, GHAZWANI
Kamal et MGHADMI Nidhal pour leur conseils qui ma permis d'améliorer la
qualité du travail.
Je remercie mes Co-locateurs, Mr KEITA Gaoussou et MAHAMAT
BOUKAR Lol, une cohabitation qui ma beaucoup apprise, je leur remercie pour
leur soutiens indéfectible.
Je remercie tous mes proches et amis(e). Je ne saurai clore
sans pour autant remercie une série de familles:
ADOUM MOUSTAPHA, MALLAH, MCHINDA, KHEMIRI, SEHLI, KANE DIALLO,
ABAKAR TAHIR, ALI YOUSSOUF, MBODOU ADJI, MACHOUKOU, MALLOUM ALI, MHT TAHIR.
Je n'oublie pas mes promotionnels et tous mes compatriotes
à Jendouba en particulier et en Tunisie en général et les
autres communautés soeurs en Tunisie.
Mes remerciements vont aussi a l'encontre de L'AEEJ et
L'AESTT.
A la terre tunisienne qui ma accueillie a bras ouvert. A tous
mes amis (e), collègues, connaissance et la population tunisienne pour
l'hospitalité.
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La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC3.png)
La Faculté des Sciences Juridiques,
Économiques et de Gestion de Jendouba n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions émises dans le mémoire
: ces opinions doivent être considérées comme propres
à leurs auteurs
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La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 5
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE 11
Chapitre I: La dette extérieure, Croissance
économique: notions et déterminants 17
Introduction 18
Section 1: La dette extérieure 18
Section 2: Les déterminants de la croissance
économique 31
Conclusion 36
Chapitre II: La relation entre la dette extérieure et
la croissance économique 37
Introduction 38
Section 1: La revue de la littérature théorique
39
Section 2 : Présentation du modèle
théorique de croissance (Greiner en 2008) 47
Section 3: Les canaux de transmission à travers
lesquels la dette extérieure affecte la
croissance économique 55
Conclusion 61
Chapitre III : Analyse empirique de l'impact de la dette
extérieure sur la croissance
économique (cas des pays de la CEMAC) 62
Section 1 : Revue de la littérature empirique 63
Section 2 : Présentation de la zone CEMAC
68
Section 3 : Méthodologie de recherche 77
Section 4 : Résultats empiriques et
interprétations 86
Section 5 : Recommandations de politiques économiques
97
Conclusion 100
CONCLUSION GENERALE 101
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
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Résumé
Le travail étudie la question épineuse de la
relation entre la dette extérieure et la Croissance économique
pour les pays en développement, notamment celle des pays de la
région CEMAC. Pour ce faire, nous avons analysé l'impact de la
dette extérieure sur la croissance économique de ladite
région durant la période 1970-2009. Il y a des arguments
théoriques qui soutiennent l'idée selon laquelle une dette
élevée réduit la croissance par le biais de certains
canaux tels que l'épargne domestique, l'investissement public,
l'incertitude et la volatilité sur le marché. Cependant, sur le
plan empirique, cette question partage la majorité des auteurs. Pour les
uns, la dette extérieure affecte négativement la croissance quand
le seuil dépasse les 35% surtout pour les pays en développement.
Pour d'autres, ce taux peut être revu à la hausse. Toutefois, dans
notre investigation et sur le plan empirique, nous aurons trouvé pour
les variables de la dette extérieure retenue dans notre modèle
qu'elles sont toutes significatives et affectent négativement la
croissance économique des pays de la région CEMAC, exception
faite du service de la dette (% des exportations et importations des biens et
services) qui est non significatif.
Mots clés : Dette extérieure, Croissance
économique, Service de la dette, Investissement public, Epargne
domestique.
Abstract
The work examines the thorny issue of the relationship between
external debt and economic growth for developing countries, particularly the
countries of the CEMAC region. To do this, we have analyzed the impact of
external debt on economic growth in that region during the period 1970-2009.
There are theoretical arguments that support the idea that high debt reduces
growth through certain channels such as domestic savings, public investment,
uncertainty and volatility in the market. However, empirically, this question
shares the majority of authors. For some, the external debt affects growth
negatively when the threshold exceeds 35% especially for developing countries.
For others, this rate may be revised upwards. However, in our investigation and
empirically, we have found for the variables of external debt assumed in this
model they are all significant and negatively affect economic growth of
countries in the CEMAC region, except for service debt (% of exports and
imports of goods and services) is not significant.
Keywords: External Debt, Economic Growth, Debt Service, Public
investment, domestic savings.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Liste des tableaux
Tableau 1 : récapitulatif de quelques travaux et leurs
résultats
Tableau 2 : Carte de région de la CEMAC
Tableau 3 : Evolution du stock de la dette extérieure
en pourcentage de PIB des pays
de la CEMAC
Tableau 4 : Secteur extérieur de la zone CEMAC
Tableau 5 : Liste des variables explicatives et leurs signes
attendus
Tableau 6 : l'out put de test de Hausman
Tableau 7 : La matrice de corrélation des pays de la
CEMAC
Tableau 8 : La récapitulation des résultats
empiriques
Tableau 9 : analyse descriptive du modèle
Tableau 10 : la récapitulative de résultat du
modèle à effets fixes
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Liste des graphiques et figures
Graphique 1 : Répartition de la dette extérieure
totale de la CEMAC par pays membres
Figure 1 : Crises, et croissance économique : un bref
cadre conceptuel
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Liste des Abréviations et Acronymes
AEEJ : Association des étudiants étrangers
à Jendouba
AESTT : Association des étudiants et Stagiaire tchadien
en Tunisie
AID : Association Internationale pour le
développement
BAD : Banque Africaine de développement
BEAC : Banques des Etats de l'Afrique centrale
B&S : Biens et Services
BP : Balance de paiement
CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique
Centrale
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique centrale
CDEAO : Communauté douanière et Economique de
l'Afrique de l'Ouest
CFC : Caisse française de coopération
CP : Club de Paris
CT : Court terme
DTS : Droits de Tirage Spéciaux
E : Exportations
FAC : Fonds d'aide et de coopération
FBCF : Formation brute de capital fixe
FCFA : Franc des colonies françaises d'Afrique
FMI : Fonds Monétaire International
FOMAC : Force multinationale de l'Afrique centrale
gE : Croissance exponentielle
I : Investissement
La dette extérieure et la croissance économique :
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IADM : Initiative d'Allégement de la dette
multilatérale
LT : long terme
M : Importations
OCDE : Organisation de la coopération et du
développement économique
OHADA : Organisation pour l'harmonisation de l'Afrique du
Droit des Affaires
OIR : Organisation Inter régionale
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du pétrole
PED : Pays en Développement
PER : Proposition de l'Equivalence de Ricardo
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PPTE : Pays pauvres très endettés
PTF : Production Totale des Facteurs
R&D : Recherche et Développement
RCA : République centre africaine
Sd : Epargne intérieur
TCE : Taux de croissance équilibré
UDEAC : Union douanière et Economique de l'Afrique
centrale
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économique : cas des pays de la CEMAC
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INTRODUCTION GENERALE
L'environnement économique a connu des bouleversements
importants et sans précédent durant les trois dernières
décennies. Nous pouvons citer, entre autre, la crise de l'endettement
des années 80, une crise qu'il convient de mentionner et qui à
pris naissance en Amérique latine. Lorsque le Mexique en Août 1982
n'arrivait plus à honorer son engagement qui est celui de payer sa dette
extérieure à cause d'insolvabilité en ce temps. La
position de Mexique qui, au départ, éveillait la curiosité
de plusieurs chercheurs dans le domaine des sciences économiques, une
situation qui par la suite a pris une autre tournure et s'est empirée au
fil du temps. La dette extérieure du Mexique, au début des
années 80, a fait couler tant d'encre et qui n'a pas cessé de le
faire, surtout lorsque les autres pays en développement, notamment les
pays à faible revenu n'arrivaient plus a honorer leur engagement.
Force est de constater que la crise de l'endettement s'est
aggravée lorsque l'économie mondiale a connu diverses crises. La
crise qui a précédé celle de l'endettement est justement
le choc pétrolier de 1979, ce choc qui est venu gonfler la facture des
pays en développement surtout les pays non producteurs de pétrole
et les pays industrialisés. Krugman (1987) déclare
qu'après la hausse des prix du pétrole, le pétrole
importé par les pays en développement a enregistré dans la
balance de paiement, de ces derniers, d'important déficit. Ce
phénomène peut s'expliquer par deux volets. D'une part, les pays
exportateurs de pétrole ont dégagé des excédents de
la balance courante qui leur ont permis d'octroyer des crédits aux
banques commerciales, et qui d'autres part, ont à leur tour
financé le déficit d'importation du pétrole. Mais, la
remarque notable est bien celle des pays en développement qui sont
dépourvus des ressources et en même temps ont vu leur facture
d'exportation se multiplier par deux ou trois. Cette position a non seulement
entrainé des déséquilibres dans la balance de paiement des
pays à faible revenu mais également les a rendu insolvables quant
à leurs engagements envers les pays industrialisés et aussi ceux
appartenant à l'organisation des pays exportateurs du pétrole. A
partir du moment où certains pays n'arrivaient plus à rembourser
leurs dette, l'instabilité s'installe partout dans le monde surtout a
partir de 1982 et s'est accentué vers 1988 d'ou l'intervention des
différents responsables et des institutions internationales, notamment
le Fonds
La dette extérieure et la croissance économique :
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Monétaire International (FMI), en vue de jouer
l'intermédiation entre les pays créditeurs et les pays
débiteurs. Mais cette intervention s'est soldée par
différents résultats, quelquefois non souhaités par une
des parties. C'est cette dernière position qui a changé la donne
et laissé désirer l'intervention d'autres institutions tel que le
Club de Paris. Ce club est certes non formel mais arrive à
négocier des contrats surtout pour le cas des pays à faible
revenu.
Durant les années 90, le phénomène de
l'endettement a attiré l'attention de plusieurs auteurs qui ont bien
voulu apporté leur pierre à l'édifice, vu la situation
économique des pays à faible revenu qui s'est
dégradé de plus en plus, ce qui à amener à la
négociation de la dette dans un premier temps puis d'autres solutions
ont été préconisées. L'annulation pure et simple
peut entraîner d'autres conséquences qui ne sont pas attendues.
Ainsi, la présence d'une dette extérieure très
élevée rend l'environnement macroéconomique instable.
Cette instabilité est non seulement liée à la
variabilité des principaux indicateurs macroéconomiques (taux
d'intérêt, taux de change, inflation) mais également
paralyse la politique économique et aussi le cadre institutionnel. Les
conséquences qui en découlent ne sont pas seulement liées
à la rareté de l'investissement mais à la
difficulté d'avoir accès au marché financier international
et à la fuite des capitaux (Mousse et Chiang, 2003). De même les
différentes crises qu'ont connues le marché financier et
l'économie mondiale dans les années 2000, parmi tant d'autres,
nous pouvons citer la crise des supprimes en 2007. Une crise qui a pris
naissance aux Etats-Unis lorsque la confiance est devenue quasiment absente sur
le marché des immobiliers et les ménages qui ont commencé
à perdre leurs biens immobiliers. Cette situation a très vite
touché l'ensemble des marchés notamment le marché
financier. Il n'y a pas eu seulement les ménages qui ont
été touchés, mais tous les pays presque ont connu la
récession et l'économie mondiale depuis lors part en ralentie.
Aussi, la crédibilité de certains pays auprès des agences
de notations s'est détériorée. Les effets de la crise des
supprimes ne sont pas atténués; chose qui, de nos jour, attire
par les ficèles une crise de l'endettement à nouveau et sans
précédent qui n'est pas encore mondiale mais qui touche quelques
pays de l'union européenne (Grèce, Espagne, Italie etc.). Ce
phénomène n'a pas laissé indifférents les
éminents chercheurs ainsi que les universitaires que nous sommes mais
aussi les décideurs économiques. Parmi tant d'autres travaux,
nous pouvons citer celui Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) dans leur analyse
qui porte sur les données
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 13
annuelles de produit intérieur brut par habitant, ils
essaient de comprendre les actions du secteur non financier d'un panel de 18
pays de l'organisation de coopération et du développement
économique (OCDE) durant la période 1980-2006.
L'intérêt du sujet selon eux, repose simplement sur le fait qu'une
dette élevée peut avoir des conséquences
défavorables sur la croissance économique en se
référant aux résultats empiriques qui concernent la dette
du secteur non financier de rendement des 18 pays de l'OCDE.
Cependant, quant à nous entant qu'universitaire, cette
question nous attise les neurones et elle est d'une importance capitale. Pour
notre part, nous allons nous focaliser sur le cas des pays en
développement, notamment celui des pays de la région CEMAC.
Notons également que durant les années 80, la dette
extérieure de la communauté économique et monétaire
de l'Afrique centrale (CEMAC) n'est pas aussi élevée
contrairement aux pays de l'Amérique latine tel que le Mexique. Mais le
stock de la dette extérieure de ladite région a connu une
évolution sans précédent durant les années 90, ce
qui à contribué à ternir leur image sur le marché
financier, d'ou la fameuse appellation : pays pauvres très
endettés (PPTE). Depuis lors, les questions économiques de cette
région ont éveillé la curiosité de plusieurs
auteurs (Clement, Bhattacharya et Nguyen, 2003, aussi, Cecchetti, Mohanty et
Zampoli, 2011). La dette extérieure des pays de la CEMAC a
été un sujet d'interrogation. C'est la raison pour laquelle nous
essayerons de répondre à la problématique suivante
: Dans quelle mesure la dette extérieure de la région
CEMAC exerce-t-elle des effets sur leur croissance économique? En
d'autres termes, la dette extérieure des pays de la CEMAC agit-elle
favorablement ou défavorablement sur la croissance
économique?
Les fluctuations importantes que connaissent les cours des
matières premières sur le marché mondial ne sont pas sans
conséquence sur le revenu des pays de la zone car l'essentiel de leur
produit intérieur brut vient de l'exportation qui constitue plus de 80%
des ressources pour certains pays de ladite institution. Bon nombres d'auteurs
sont ceux qui sont intéressés à ce sujet qui traite la
relation entre dette extérieure et la croissance. Dans ce présent
travail, on mettra en exergue les études concernant la relation entre la
dette extérieure et la croissance économique qui d'ailleurs a
fait couler tant d'encre et ne cesse de devenir un sujet houleux entre les
différents auteurs.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 14
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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(Krugman, 1988, Sachs, 1989 et Cohen, 1992) ont définit
la théorie de surplomb de dette comme un phénomène selon
lequel, une dette très élevée décourage la
croissance économique en passant par le biais de l'investissement pour
léser la croissance économique. Au cours de cette dernière
décennie, on a assisté à un retournement de la
conjoncture. On remarque que les pays émergents qui, contrairement aux
pays en développement, ont commencé à substituer leur
dette extérieure a cause des ressources supplémentaire
dégagées sur leur marché financier interne. Une dette
domestique qui est passée de 38% à 58% pour un échantillon
de 25 pays émergents (Hanson, 2007), et aussi la dette domestique a
augmenté considérablement dans les pays à faible revenu
notamment à travers leurs créances détenues par les agents
économiques (Anone et Presbitero, 2010).
Greiner (2008), en voulant expliquer la relation
théorique entre la dette et la croissance économique,
élabore un modèle théorique. Il s'appuie, pour ce faire,
sur trois secteurs dont la relation entre les ménages et
l'économie d'une part, et le secteur productif et le gouvernement
d'autre part. En effet, un individu bien formé contribue efficacement
à la production, donc il améliore la rentabilité de
l'entreprise. Cette performance est identifiée dans le modèle
théorique, soit par les dépenses de formation effectuée
par le gouvernement, soit par les années d'études passées
à l'école. Cependant, la situation du gouvernement est
observée par sa politique fiscale. Il ressort des travaux
théoriques passés en revue que la dette extérieure affecte
la croissance économique des pays à travers certains canaux.
y' Le premier canal est bien évidemment celui de
l'épargne privée. Abbas et Christensen (2010) constatent que dans
les pays émergents, une dette modérée contribue pour
accroître la croissance du produit intérieur brut. Selon eux, cet
objectif ne sera atteint que lorsque la politique monétaire est stable,
le niveau d'épargne nationale est élevé et aussi avec un
marché financier développé.
y' Une dette élevée affecte la croissance
économique par le biais de l'investissement public. Donc une dette
élevée peut créer de surplomb de dette qui contribue de
sorte à ralentir l'investissement. Parce que le secteur privé
prévoit qu'il paie davantage sur la taxe future, ce qui reporte
l'investissement présent à une échéance lointaine
(Krugman, 1988, Sachs, 1989). En outre, le service de la dette vient
évincer
Mahamat Ali MALLAH 15
l'investissement car une grande partie de recette de l'Etat
sera consacrée au paiement dudit service, seulement une partie
négligeable sera consacrée à l'investissement (Cohen,
1993). Lorsque la dette extérieure est très élevée
dans les pays en développement, le service de la dette à payer
vient décourager le secteur privé Arnone et Presbitero,
(2010).
y' Reinhart et Rogoff (2010) dans leur étude, ont fait
abstraction de l'endogénéité qui peut exister en faisant
un rapprochement avec le résultat trouvé par Kumar selon lequel
la dette affecte négativement la croissance économique par le
biais de productivité totale de facteur (PTF) et l'investissement.
y' Un des canaux à travers lesquels la dette agit sur
la croissance économique est bien celui du taux d'intérêt
à long terme. Modigliani (1961) ainsi que Buchana (1958) et Mead (1958)
soutiennent l'idée selon laquelle la dette nationale va être
payée par les générations futures et agit en même
temps négativement sur le capital privé. Aussi, cet effet
négatif aura des répercussions sur le taux d'intérêt
à long terme, car toute baisse du revenu privé vient augmenter
son produit marginal à long terme vu que ce dernier est
étroitement lié au taux d'intérêt à long
terme.
En somme, les effets de la dette sur la croissance, laissent
les différents auteurs qui ont essayé de déceler la
relation entre les deux variables divergents. Pour les uns, l'effet de la dette
sur la croissance est néfaste, pour d'autres, cet effet est positif mais
devient négatif au-delà d'un certains seuil. L'exception faite de
l'analyse de Granger (1990) qui a mené une étude sur les pays
asiatiques et débouche sur le résultat intéressant selon
lequel, la dette extérieure contribue à augmenter la croissance
économique. Elmendorf et Mankiw (1999) arguent sur le fait que la dette
extérieure influence l'économie de manière
générale et la croissance économique
particulièrement à court terme. Les keynésiens appuient
l'idée selon laquelle la dette stimule la demande globale et le
rendement à court terme mais évince le capital en
réduisant à long terme son rendement.
Il convient de couronner les différentes
théories énoncées ci-dessus par des méthodes
économétriques afin de répondre à notre
problématique et pour voir l'impact de la dette extérieure des
pays de la CEMAC sur leur croissance économique. Nous évoquerons
dans ce qui suit, la théorie de la dette extérieure, croissance
économique
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 16
en mettant l'accent sur la théorie de la dette, les
indicateurs ainsi que les différentes propositions prônées
pour la sortie de crise (Chapitre I). La question de la relation entre la dette
extérieure et la croissance économique (Chapitre II) a
été ostensible au regard de plusieurs auteurs. D'où la
primauté de notre analyse empirique de l'impact de la dette
extérieure sur la croissance économique (Chapitre III).
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La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Chapitre I: La dette extérieure,
Croissance économique: notions et
déterminants
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La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 18
Introduction
L'interdépendance économique des pays dans le
monde a entrainé les échanges et aussi la recherche de l'emprunt
en vue de financer leurs besoins de financement croissants vu que certains pays
n'avaient pas des ressources suffisantes. Dans notre investigation, on cherche
à cerner la question de l'emprunt extérieur des pays en
développement ou la dette extérieure qui est dit également
dette souveraine.
Cependant, cette source de financement pour les Etats et plus
précisément pour les pays en développement n'est pas sans
conséquences. A cet effet, on a assisté dans les années 80
à une crise d'endettement qui a vu le jour en Amérique Latine,
surtout lorsque en 1982 le Mexique n'arrivait pas à payer sa dette,
cette situation qui par la suite à chahuter la balance de paiement de
plusieurs pays entre autres celle des pays importateurs du pétrole.
Les enjeux de la crise ne sont pas négligeables, une
situation qui à nécessité l'intervention de certaines
institutions en vue de négocier la dette des pays touchés lorsque
les pays en développement n'arrivaient pas à payer leurs dettes.
Tout de même, les négociations ont pris plusieurs formes. Mais le
faible taux de croissance qu'enregistrent ces pays n'a pas rendu les choses
aisées. D'ou certains facteurs explicatifs de la croissance
endogène proposés par Lucas (1988), comme le rôle du
capital humain et aussi la proposition qu'on trouve dans les travaux empiriques
de Pritchett (1997).
Toutefois, la structure économique des pays en
développement laisse croire que beaucoup reste à faire. Dans ce
premier chapitre, nous allons présenter la dette extérieure
(Section 1), voir l'origine de crise de la dette, ses indicateurs et aussi les
solutions envisagées. Puis, la croissance économique (Section 2)
sans oublier les facteurs déterminants de la croissance endogène
et nous finirons par faire un survol des travaux empiriques.
Section 1: La dette extérieure
La question de la dette extérieure est devenue une
question d'actualité, surtout ces dernières décennies.
Pour commencer, il est utile de voir l'histoire de la crise de l'endettement et
les propositions prônées pour sortir de ce gouffre.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 19
1.1 Les concepts
Dans cette partie on propose d'étudier dans un premier
temps la définition de la dette extérieure et en second lieu
présenter les indicateurs pour appréhender la notion de la
dette.
1.1.1 Définition
La dette extérieure pour un pays correspond d'une part
à la différence entre la valeur des avoirs extérieurs
détenus par les agents économiques ou soit par le pays,
c'est-à-dire les créances ou prêts accordée à
l'étranger et d'autre part les avoirs que les agents économiques
et le pays doivent au reste du monde: dans ce cas on est en présence de
dette nette contrairement à la dette dite brute qui dans notre cas
correspond aux avoirs que les agents doivent à l'extérieur.
Le terme dette nette, est surtout présent dans la
balance de certains pays développés (PD) et quelques pays en
développement(PED), c'est le cas des pays producteurs et exportateurs du
pétrole à l'époque(PPEP). On trouve le montant de la dette
pour les pays en développement non pétroliers en chiffre bruts,
car ils n'ont pas de contrepartie.
Comment est-ce que la créance sur l'étranger est
constituée? Pour des raisons de simplicité on ne retient que
trois formes:
a) Les prêts directs entre gouvernements ou les
prêts offerts par des institutions internationales (Banque mondiale, FMI,
AID, BAD...etc.);
b) Les obligations publiques ou privées placées
sur les marchés étrangers ou sur le marché international
des capitaux (euro-obligation);
c) les prêts des banques étrangères
accordés à un gouvernement, une entreprise publique ou
privée ou plutôt d'autres banques du pays en
développement.
1.1.2 Les indicateurs
L'évaluation de la dette extérieure d'un pays
est faite à travers un certains nombres d'indicateurs qui la relient
à l'économie du pays; pour cela l'exportation de biens et de
services constituent un élément pertinent quant à
l'évaluation de la dette, c'est en effectuant des échanges avec
l'extérieur que le pays dégage des excédents de devise
pour rembourser ses dettes.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 21
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Le ratio du service de la dette : c'est un indicateur du
capital et intérêt remboursés annuellement par rapport
à la valeur des exportations de biens et services :
Le rapport de la dette aux exportations : cet indicateur mesure
le montant de la dette par rapport à la valeur des exportations:
De ce fait un taux équivalent à 200% signifie
que la dette est le double des exportations de biens et services du pays.
On peut aussi trouver le montant de la dette en fonction du
produit intérieur brut, c'est-à-dire la dette sera
rapportée au PIB par la relation suivante:
Ainsi, un taux de 100% signifie que la dette égalise la
richesse produite par le
pays.
On va voir dans ce sous-paragraphe les causes de la crise de
l'endettement des années 80.
1.1.3 Les causes de la crise
Au début des années 80, pour faire face à
leur déficit budgétaire la plus part des pays ont fait recours
à l'endettement extérieur pour compenser ledit déficit et
notamment les pays en développement et surtout les pays de
l'Amérique Latine. En effet, cet endettement n'a pas été
sans conséquences. C'est ce qui a provoqué, durant la
période 1982-1988, une crise de l'endettement sans
précédent après la crise économique de 1929. Cette
crise de l'endettement à engendré plusieurs facteurs qui sont
venus aggraver la situation.
Premièrement, la mauvaise gestion des ressources par
les pays débiteurs, c'est-à-dire en développement, a rendu
leur situation économique vraiment mauvaise. Aussi les chocs
pétroliers des années 1973-1974 et de 1978-1980 ont
détérioré davantage
Mahamat Ali MALLAH 21
l'économie mondiale : la hausse du prix de facture que
les pays importateurs de pétrole ont commencé à payer et
la hausse du revenu des pays exportateurs de pétrole, qui ont par la
suite placé le surplus de leur revenu dans le marché d'autres
pays qui accordent ainsi aux pays en développement qui sont devenus
insolvables et surtout l'incapacité a l'époque de la
Jamaïque d'honorer sa dette extérieure à été
la cause de la crise.
Puis, au début de 1973, l'organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP) a multiplié le prix du baril vendu
aux multinationales, ce prix passe en effet de 3,01$ en septembre à
11,65$ en décembre. Le premier choc n'est pas sans conséquence;
il influence la dette extérieure des pays en développement, cela
se traduit de deux façons : premièrement il gonfle le prix de la
facture des pays importateurs du pétrole, qui par la suite font recours
à l'emprunt extérieur pour régler leur dette et ensuite il
permet aux banques commerciales d'avoir de nouveaux dépôts venant
des pays ayant des excédents. Pendant la période 1974 à
1980, les pays de l'OPEP ont investit 132 milliards de dollars dans les pays
industrialisés, cet investissement est fait sous la forme de placements
immobiliers et d'achats d'entreprise en plus, ils déposent dans les
banques 124 milliards de dollars. Le présent dépôt à
permit aux banques des pays industrialisés d'accordé des
prêts aux pays en développement qui ont besoin de financement pour
régler leurs factures alourdies par la flambée du prix de
pétrole. On remarque dans les années 1973 et 1980 que, la dette
extérieure de ces derniers à été multipliée
par 3,7.
Enfin, les dirigeants des pays en développement
constatent la hausse du prix des matières premières entre 1973 et
1977, alors que vers la fin des années 70, les prix basculent, ce qui
réduit les entrées de fonds nécessaires aux paiements
annuels d'une dette de plus en plus élevée1. Ensuite
vers la fin des années 70, deux éléments sont venus
empirer la crise. Les pays de l'OPEP haussent de nouveau le prix du baril de
pétrole qui passe de 12,70$ à la fin de 1978 à 32$ au
début de 1981, ces deux chocs ont aggravé davantage le
déficit commercial des pays importateurs de pétrole.
Tous ces éléments ont fait croître le
service de la dette, qui a atteint 27,3% de la valeur des exportations en 1982.
Plusieurs pays ont alors été incapables d'effectuer
1 Les termes d'échange des pays en
développement non pétroliers se sont détériores de
plus de 33% entre le niveau record de 1974 et le creux de 1981, ce qui
représente des pertes de plusieurs milliards de dollars dans les
échanges avec les pays industrialisés.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
leurs paiements. C'est le processus qui a amené le
Mexique à suspendre des paiements et à déclencher ainsi la
crise de l'endettement.
1.2 Un endettement supportable
Après la crise de l'endettement des années 80,
il y'a nombres de questions qui se posent : parmi tant d'autres, comment est-ce
que la crise de la dette a vu le jour? Un certain nombre de penseurs trouvent
que l'endettement extérieur est un facteur de développement
économique. L'emprunt extérieur vient accroître
l'investissement national et créer de la richesse supplémentaire
étant donné le faible niveau de l'épargne que connaissent
certains pays. Dans une telle situation l'emprunt extérieur vient
encourager l'investissement et par conséquent le développement
économique.
Force est de constater que l'emprunt extérieur
constitue certes un atout mais il y a un niveau supportable qu'on identifie
avec le modèle à deux disparités:
Les entrées de fonds étrangers peuvent combler
un des deux écarts possibles dans une économie : (1) le
déficit en devises étrangères, égal à la
soustraction des importations (M) et des exportations (E) de biens et de
services (à l'exception des revenus de facteurs), ou (2) l'écart
entre l'investissement (I) et l'épargne intérieure (Sd).
L'emprunt étranger peut également financer une troisième
disparité, le déficit du budget de l'Etat. Si le déficit
en devises étrangères est insurmontable, les entrées de
fonds extérieurs favorisent la croissance en augmentant la
quantité des importations. Dans toute la période, l'endettement
supplémentaire entraîné par ces entrées de fonds est
égal à:
?X 21
dD iD?M
Mahamat Ali MALLAH 22
dt
Où D représente le montant de l'endettement en
un moment quelconque, dD/dt, l'évolution de ce montant (la
première dérivée) et i, le taux d'intérêt
moyen payé sur toutes les entrées de fonds étrangers
(prêts, actions et dons inclus). Il est commode d'évaluer ces
entrées de la monnaie qui servent habituellement à mesurer
l'endettement, le dollar courant. Il est possible de résoudre
l'équation différentielle simple aux conditions suivantes, en
laissant E et M croître au même taux exponentiel gE et en trouvant
les conditions de l'équilibre à long terme d'une politique
d'emprunt supportable. Dans ce cas, le montant de l'endettement connaîtra
aussi, à gE, une croissance exponentielle et, à long terme, le
ratio de l'endettement par rapport aux exportations s'établira à
:
La dette extérieure et la croissance économique :
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Où a est le ratio de l'écart entre les devises
étrangères et les exportations (M-E)/E et est constant à
supposer que les importations et les exportations croissent au même
rythme.
L'équation 2.2 nous dit que, pour un écart
donné a de devises étrangères, il existe un taux
d'équilibre de l'endettement par rapport aux exportations qu'il est
possible de supporter. Si gE supérieur à i, le solde peut
demeurer positif, ce qui signifie que le pays peut continuer à emprunter
et à amortir sa dette sans augmenter le ratio de son endettement par
rapport à ses exportations. Si l'écart (M-E)/E était
égal à 10%, que le taux d'intérêt moyen atteignait
7% et que la croissance des recettes d'exportations gE en dollars était
égal à 12% par an, le ratio de l'endettement par rapport aux
exportations s'établirait à 2, soit environ la moyenne pour les
pays en développement dans les années 80. Si on pouvait faire en
sorte que la croissance des exportations dépasse celle des importations,
le ratio de l'endettement par rapport aux exportations chuterait. Si, d'un
autre côté, le rythme de croissance des exportations tombait
au-dessous du taux d'intérêt, le seul moyen de supporter
l'endettement consisterait à transformer le solde des devises
étrangères en un surplus et à engager le remboursement de
la dette, comme l'ont précisément fait les pays fortement
endettés d'Amérique latine. Dès lors, pour avoir un
endettement supportable en subissant les contraintes imposées par les
devises étrangères, un débiteur doit être capable
d'affecter, directement ou indirectement, ses ressources supplémentaires
à un emploi productif dans les secteurs exportateurs.
L'écart entre l'investissement et l'épargne peut
donner lieu à un calcul similaire. L'équation
différentielle se présente ainsi:
iD + I --
Sd
iD+(v--s)Y 23
Mahamat Ali MALLAH 23
Ou Y est le P11B, v, la part de l'investissement dans le PNB
et s, la propension à épargner à partir du P11B, Prenons
pour hypothèse, comme dans le cas du déficit en devises
étrangères, que l'endettement et le PNB augmentent au même
taux exponentiel gy. Par suite, le taux d'équilibre à long terme
de l'endettement par rapport au PNB est égal à :
(v ? s)
(gy ? i)
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 24
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
Dans ce cas, si v-s, était égal à 3% du
PNB, si i s'élevait en moyenne à 7% de toutes les entrées
de fonds étrangers et si le taux de croissance du PNB, exprimé en
dollars courant, s'élevait à 10% par an2, le ratio de
l'endettement par rapport au PNB s'établirait à 1 et pourrait
être maintenu indéfiniment à ce niveau. Même si, dans
les années 80, celui des pays latino-américains débiteurs
a rarement dépassé 50%. Vue sous l'angle du rapport entre
l'épargne et l'investissement, une saine gestion de l'endettement passe
par l'investissement des fonds étrangers dans des actifs suffisamment
productifs pour élever le taux de croissance du PNB et par l'adoption de
politique réduisant la part de la consommation dans le PNB.
Considéré à un niveau, le problème
que pose la gestion des prêts et dons étrangers pour l'obtention
de taux de croissance élevé est simple. Le pays qui se comporte
comme une entreprise n'empruntera qu'à la condition de pouvoir investir
dans des opérations dont les taux de rentabilité
dépasseront les coûts des emprunts. Il lui sera alors possible
d'amortir ses prêts au moyen des recettes tirées desdits
investissements. Une autre condition s'impose au pays: il faut que
l'investissement rapporte ou économise un montant de devise
étrangère suffisant pour permettre le transfert en monnaie
étrangère des intérêts et du capital payés.
Sous cet aspect, il ne faut rechercher des ressources extérieures que
dans le cas où celles-ci peuvent être investies dans des
opérations productives et génératrices de devises
étrangères.
Cette stratégie, toutefois, est trop restrictive. La
question posée, tant aux prêteurs qu'aux emprunteurs, est de
savoir si l'économie dans son ensemble peut générer une
croissance suffisante des revenus et des exportations pour amortir la dette
conformément au calendrier. L'attention portée à des
projets spécifiques constitue un aspect du problème, lequel est
secondaire par rapport à la question plus large de la qualité de
gestion macroéconomique. Si une économie a
bénéficié d'une bonne gestion et s'est montrée apte
à exploiter productivement ses ressources et à maintenir sa
croissance sur des longues périodes, les financements étrangers
ont pour rôle dans ce cas d'accroître le programme d'investissement
dans sa totalité. Les modalités précises d'investissement
de ces ressources n'ont pas d'importance: il est probable que
2 Ce pourcentage n'est pas aussi élève
qu'l y parait. Rappelons-nous que nous mesurons toutes les quantités en
dollars courants, lesquels forment la base d'amortissement de l'endettement.
Si, annuellement, le taux de croissance réel s'élève
à 6% et que le taux d'inflation en dollars atteint 4%, gy atteindra 10%
par an.
Mahamat Ali MALLAH 25
les prêts supplémentaires serviront à des
emplois productifs et que leur amortissement se fera conformément
à l'échéance fixé. A l'inverse, si
l'économie est mal gérée et à des faibles chances
de générer des ressources suffisantes pour assurer le service de
la dette nationale, l'affectation précise des prêts à des
opérations spécifiques, quelle qu'en soit la rentabilité,
ne protègera guère les prêteurs contre un défaut de
paiement.
1.3 Le rôle du fonds monétaire
international(FMI)
Le FMI a été crée dans le but de
promouvoir la coopération internationale, à faciliter
l'accroissement du commerce international à favoriser
l'élimination des barrières qui limitent l'épanouissement
du commerce et à financer si nécessaire à court terme les
pays qui ont des difficultés de paiement. Cette institution est
contrôlée à l'ordre de 60% des quotes-parts par les pays
industrialisés, ces derniers ont transformé la vocation
première de ladite institution en la conférant un rôle
particulier au cours des années 70, le FMI est devenu le «
gendarme» du capital des banques commerciales.
Le FMI intervient en tant qu'intermédiaire entre les
banques commerciales et les pays débiteurs. Il envoie des experts dans
les pays ayant besoin de fonds étrangers et apporte le rapport d'analyse
aux banques commerciales afin d'octroyer des crédits.
Ainsi, dans les années 70, les experts du FMI essaient
de déceler les besoins de financement extérieur de certains pays
qui ont besoin ou ceux qui désirent rallonger le calendrier de paiement.
En voulant mettre une sorte de barrière, les banques commerciales avec
le concours du FMI exigent davantage de rigueur : le pays qui a besoin de
financement extérieur doit impérativement limiter ses
importations et exporter plus qu'habituellement pour dégager de surplus
afin d'honorer le service de la dette. Ces objectifs nécessitent un
certains nombres de conditions à savoir :
- réduction de la demande intérieure par une
diminution des dépenses publiques et une hausse d'impôts, ainsi
que par un contrôle sur les salaires réels pour arriver à
freiner la demande de produits importés et à augmenter la
compétitivité des produits exportés;
- réduction du rôle de l'Etat par la vente
d'entreprises publiques à des actionnaires privés nationaux ou
étrangers de façon à réduire la part du secteur
public dans l'économie nationale, et par des compressions dans les
dépenses publiques (santé, éducation, etc.) et dans les
subventions aux produits de large consommation;
- ouverture des frontières au capital et aux produits
étrangers.
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 26
Le pays débiteurs est appelé à appliquer
le programme selon le calendrier préparé par le FMI. Si ce
dernier considère que les intentions du pays sont fermes, il signera
avec lui un «accord de confirmation» qui permet l'octroi d'un
crédit destiné à couvrir la balance des paiements pour 18
mois en général. Ce crédit, alloué par tranche est
soumis au respect du programme, représente la «note» qui
garantit la bonne conduite des débiteurs. C'est à partir de cette
note que peuvent s'ouvrir les discussions sur la renégociation de la
dette avec les banques privées.
Le FMI propose donc de rehausser la croissance
économique des pays débiteurs et de renforcer à cet effet
la place du secteur privé par rapport au secteur public. Il cherche, en
fait, à reporter le fardeau de la dette sur les populations des pays
endettés et, surtout, il tente d'y imposer un type précis de
modèle de développement.
Ces mesures ont été mal accueillies dans les
années 70, et des émeutes ont ébranlé les pays
où les gouvernements ont essayé d'imposer les réformes qui
conditionnaient le refinancement de leur dette extérieure. Dans les
années 80, des troubles semblables ont explosé dans certains
pays.
Après 1982, étant donné la gravité
de la situation, l'intervention du FMI s'est accentuée, cette
institution étant devenue le coordinateur des banques privées.
Celles-ci ont délégué le FMI à Mexico pour
négocier sa dette, pour ne pas que cette situation
dégénère et touche tous les pays. Tout de même, la
crise s'est aggravée et a touché plusieurs pays, ce qui a
amené les différents acteurs pour y remédier à
rechercher des solutions.
1.3.1 Le soutien aux pays à faible revenu
La politique menée par le Fonds Monétaire
International ces dernières années ont incité les pays
à faible revenu à emprunt à nouveau des sommes à
des prix concessionnels. Cette somme a atteint 2,2 milliards de Droits de
tirage spéciaux (DTS3) durant l'exercice 2010. A ce
prêts vient s'ajouter d'autres types de prêts qui ramènent
l'encours total des prêts concessionnels à 63 pays membres
à faibles revenu jusqu'à atteindre 5,1 milliards de DTS au 30
avril 2010. Outre ces efforts déjà cités, le FMI
mène plusieurs actions dans le même cadre pour soutenir les pays
à faible revenu dont la majorité se trouve dans l'Afrique
subsaharienne.
3 Droits de tirage spéciaux, le panier
de 4 devises du Fonds monétaire international : dollar US, euro, livre
sterling et yen.
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 27
La dette extérieure et la croissance économique :
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1.4 La sortie de la crise d'endettement
La crise de la dette des années 80, a fait coulé
tant d'encre et amener les théoriciens et les praticiens à
proposer une panoplie des solutions à savoir :
1.4.1 Les solutions envisagées
La dette extérieure des pays en développement
était constituée pour l'essentiel de crédit des banques
privées(BP). Juste après la crise, ces banques ont demandé
assistance à leur gouvernement et des organismes comme le FMI pour
négocier leurs avoirs détenu par les débiteurs.
L'exigence des banques privées a l'époque vis
à vis de leurs partenaires qui ne sont rien d'autre que les pays
débiteurs fortement endettés de réduire le rôle du
pouvoir public alors qu'au même moment elles demandent à leurs
gouvernements et le FMI de lès assister.
Il convient de noter que cette politique a apporté ses
fruits dans les années 80, les banques commerciales ont pu
réduire considérablement la part de créances douteuses
dans leurs avoirs (bilan). Mais au milieu des années 90, le
phénomène de la crise n'a pas totalement disparu. Pour ce faire
chaque partie préconise des mesures de réduction de l'ampleur en
cherchant les voies pour être mois lésée.
1.4.2. L'annulation de la dette
La majorité des pays débiteurs et plusieurs
organisations en particulier les syndicats ont revendiqué une annulation
de la dette vu que les pays n'arrivaient pas à honorer le service de la
dette et le principal. Ces pays poussent comme argument que le déficit
du compte courant a permis de rembourser les pays créditeurs. Cette
idée à été largement défendue par les pays
de l'Amérique latine qui à ce temps contractaient le 1/3 de la
dette totale et dont 70% de leurs créances viennent des banques
étrangères ils ont demandé au moins l'annulation partielle
de la dette ou le paiement annuel pour alléger la dette
extérieure.
Cependant, la plupart des pays africains à faible
revenu ont demandé l'allégement de leur dette en réduisant
de manière conséquente les créances
étrangères. Mais cette partie de la dette à
l'époque n'était pas aussi élevée que celle de
l'Amérique latine. Elle représente une part négligeable de
la dette des banques privées. Dans cette optique que en 1989, la France
à annulée 3 milliards de dollars de
Mahamat Ali MALLAH 28
dette africaine au sommet de francophonie qui s'est tenue
à Dakar (Sénégal). Ainsi, le Canada aussi à
annulé quelque centaines de millions de dollars.
1.4.3. La renégociation de la dette
L'annulation prônée au début cause des
problèmes car les banques commerciales n'ont pas accepté cette
condition surtout pour les pays endettés avec des revenus
intermédiaires qui étaient à l'époque les pays de
l'Amérique latine. En 1988, ces banques ont décidé de ne
pas annuler la dette si le montant dépasse 600 milliards de dollars. A
cela s'ajoute le statut juridique des banques comme le capital de la banque est
détenu par les actionnaires elles doivent rendre des compte à
leur actionnaires sinon leur situation financière sera
négativement lésée.
Les dettes ainsi réaménagées sont des
dettes à moyen terme du secteur public, qui ne sont pas garanties par
l'Etat du pays d'origine des banques et qui sont donc susceptibles d'être
complètement perdues en cas d'arrêts des paiements. La part de la
dette bancaire réaménagée concerne
généralement la partie qui vient à échéance
dans l'année ou les deux années qui viennent, y compris les
arriérés (les paiements à recevoir). Le paiement des
intérêts ne doit pas cesser, et les arriérés doivent
être réglés avant la signature de l'accord. Le pays
débiteur doit aussi verser une commission pour le nouveau contrat; en
1983, le Brésil a dû verser 875 millions de dollars pour le
rééchelonnement d'une dette de 6,5 milliards (la
pénalité étant de 13,5%).
1.4.3.1 Initiatives d'allégement de la
dette
Dans le but de réduire la dette des pays à
faible revenu, le FMI et la Banque Mondiale ont mis en place des politiques
visant à réduire et alléger la dette extérieure des
pays à faible revenu en leur permettant de supporter leur dette et tirer
la croissance tout en les soutenant par certaines initiatives. Ces
dernières s'articulent autour de l'initiative des pays pauvres
très endettés (PPTE) et aussi l'initiative d'allégement de
la dette multilatérale (IADM). Toutes ces initiatives sont prises dans
la mesure de rendre soutenable le niveau de la dette extérieure.
De toute façon, aucun intervenant dans le dossier
n'envisage encore cette perspective d'un remboursement de la totalité
des créances.
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 29
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
1.4.4 Le marché secondaire des
créances
Après la crise de l'endettement et les solutions qui
ont découlé il y a eu la création d'un marché
secondaire sur lequel s'échange les créances douteuses des
banques commerciales, à titre d'exemple, la dette bolivienne est
négociée jusqu'à 9% du montant total de la dette. Cela
signifie que les banques acceptent d'échanger leurs créances
Bolivienne sur le marché et perdant 91% sur la valeur des avoirs
qu'elles détiennent sur ce pays.
Et la situation ne cesse de se détériorer: entre
1986 et 1991, le cours moyen des créances a été
réduit de moitié; cela signifie que les créanciers voient
fondre la valeur récupérable de leurs créances sur les
pays endettés du tiers monde.
Mais depuis sa création en 1982, le marché a
pris un grand essor; le volume des transactions a explosé, pour passer
de 6 milliards de dollars en 1982 à 60 milliards en 1989, et à
plus de 2000 milliards en 1993; les créances étaient
traitées avec une décote moyenne de 55%. En 1991, la
décote oscillait autour de 35%; en général, les
créanciers ne pouvaient donc espérer récupérer plus
de 35% de leurs créances.
1.4.5. La conversion de la dette en d'autres
éléments d'actif
La négociation de la valeur de dette à
suscité d'autres idée brillantes qui consiste à rendre la
dette comme un titre qui peut être négocié sur le
marché dans les années 70, pareillement que les actions et les
obligations. Cette pratique se présente comme suit :
Si une banque possède des créances sur un pays
ou une entreprise, cette dernière passe un accord avec une entreprise ou
multinationale qui veut s'installer sur ce marché en lui réglant
la contrepartie et la banque centrale du pays concerné et
récompense la nouvelle entreprise.
Cette conversion de la dette en actions ne débouche pas
nécessairement sur un nouvel investissement. La dette peut
s'échanger contre une entreprise déjà existante. La banque
peut elle-même se porter acquéreuse d'une entreprise privée
ou publique du pays dont elle détient une créance sans passer par
une firme industrielle, commerciale ou de service.
Cependant, cette forme de remboursement n'est pas très
populaire chez les créanciers et les débiteurs. Les premiers ne
sont pas toujours intéressés à s'implanter dans un autre
secteur dans un pays en développement; et les seconds y voient une
Mahamat Ali MALLAH 31
menace à leur souveraineté économique.
Cette méthode n'a pas connu un essor considérable.
1.4.6. Le plan Brady
Le niveau de la dette très élevé des PED
à amener certains responsables à se pencher sur ce cercle
vicieux, on peut citer à ce titre l'assemblée
générale du FMI qui s'est tenue en Avril 1989 et le plan
proposé par le secrétaire au Trésor américain, M.
Nicholas Brady. Cette feuille de route vise :
- à réduire le montant de la dette
extérieure des PED par des «annulations planifiées» de
leurs engagements envers les banques commerciales;
- à réduire les taux d'intérêt sur
ces engagements;
- à favoriser l'octroi de nouveaux prêts
bancaires.
Les conditions d'accès au programme sont
élaborées en collaboration avec le FMI et la banque mondiale.
Quatre orientations s'en dégagent :
- un recours accru au secteur privé et un moindre
engagement de l'Etat;
- un encouragement à l'investissement par une
réforme de la fiscalité (réduction d'impôt pour les
entreprises, a titre d'exemple);
- la stimulation des investissements étrangers;
- la libéralisation des échanges commerciaux
(moins de protection contre les produits étrangers).
Selon cette nouvelle approche, le pays qui accepterait de se
pilier aux exigences du FMI émettrait des obligations en échange
d'une tranche de sa dette, et la conversion se ferait avec une décote de
35%. Une dette de 1 milliard de dollars serait ainsi convertie en une
obligation du pays endetté valant 650 millions de dollars.
Le FMI et la banque mondiale s'engageaient à fournir
jusqu'à 25 milliards de dollars en vue de financer les rachats ou les
conversions de dette en obligations.
Il faut régler ce problème de la dette.
Déjà dans les faits, on sait que ces milliards ne seront pas
remboursés : dans leurs pratiques comptables, les banques admettent
aussi qu'elles n'en verront pas la couleur et mettent déjà des
sommes de côté pour combler ce trou. Si tel est le cas, les pays
industrialisés devront songer à rayer ces dettes une fois pour
toutes, pour permettre aux pays endettés de repartir à
zéro sans ce fardeau.
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 31
1.6 Le club de Paris
Durant les années 50, au moment ou l'Argentine n'a pas
respecté son engagement de payer sa dette. En ce moment, il y a eu
l'initiative de créer des institutions qui peuvent jouer le rôle
des négociateurs entre les pays créanciers qui sont en
général les 18 pays de l'organisation de la coopération et
du développement économique (OCDE) et les pays en
développement. La négociation se fait de manière ad hoc
c'est-à-dire sans une réglementation officielle ni statut
juridique bien défini. Mais tout de même d'autres Etats
créanciers peuvent y adhérer en cas d'éventuel
nécessité. Cependant, l'accord de négociation du club se
fait notamment de manière bilatérale entre le pays
débiteur et tous les pays membres dudit club, car cela permet d'adapter
une situation quelconque en vue d'apporter des solutions particulières.
Il va s'en dire que les solutions apportées ne sont pas adoptées
aux caractéristiques du pays concerné. Les traitements de faveurs
ont été la cause de défaillance de ce système. Des
pratiques semblables à celui du club de Londres qui consistent à
négocier la dette extérieure d'un seul pays qui est
contracté aux prêts des prêteurs publics bilatéraux,
mais généralement associé à des prêts
concessionnels accordés dans le cadre de l'aide au développement.
Tous ces points ont été la cause de défaillance du
système qui selon les Etats non membres et aussi des prêteurs
commerciaux qui n'acceptaient l'ingérence du club vu que ce dernier ne
possède pas de statut juridique. De nos jour ce club est
marginalisé, et ne négocie que la dette extérieure des
quelques pays pauvres très endettés (PPTE).
Section 2: Les déterminants de la croissance
économique
Dans cette section l'accent sera mis, premièrement sur
les facteurs explicatifs de la croissance économique, puis sur les
travaux empiriques qui concernent ses déterminants.
2.1 Les facteurs explicatifs de la croissance
économique
On se lance dans ce qui suit sur le rôle que peuvent
jouer certains facteurs sur la croissance endogène.
La dette extérieure et la croissance économique :
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2.1.1 Les familles de modèles de croissance
endogène
Parmi le nombre considérable des facteurs explicatifs,
on se limite sur les facteurs déterminants qui expliquent le mieux ce
modèle de croissance endogène.
a) le rôle du capital humain
R. E. Lucas en 1988 argue dans son article très
célèbre sur le fait que le secteur de production de capital
humain crée des externalités. Le stock de connaissance
incorporé dans un individu améliore évidemment sa
qualification et donc sa productivité. En effet, le niveau de
qualification d'un individu croît lorsque la concurrence dans
l'économie est acharnée et le niveau de compétence de
l'économie est élevé aussi. De ce fait, les
dépenses de formation pour une entreprise ne font qu'accroître le
potentiel de croissance future. Cette notion de capital humain ne doit pas se
limiter seulement à la qualification pour les PED, mais elle doit
impliquer l'alimentation et la santé publique.
b) Le rôle de la recherche-développement
(R&D)
Outre le capital humain, la technologie aussi constitue une
autre source d'effets externes positifs. La production qui met en valeur de
recherche -développement est bénéfique pour tout le monde
et doit être encouragée. Cependant, cette production est
coûteuse et offre un rendement aléatoire. Toutes les innovations
ne donnent pas forcément lieu à une application industrielle et
commerciale satisfaisantes. Comment favoriser la production privée d'un
bien à caractère public que le marché ne valorise pas
assez? Pour ce faire, les autorités doivent laisser l'entreprise
innovatrice monopoliser le marché pendant un temps pour en tirer profit.
Cet objectif permet à ladite entreprise de bénéficier de
rendement de son investissement et l'externalité positive touche
l'ensemble du marché et surtout pour les entreprises imitatrices. Il y a
tout de même lieu de poser la question qui concerne la
propriété intellectuelle. Cette question est pertinente de nos
jours, vu qu'elle joue un rôle majeur dans les échanges
internationaux et surtout dans la relation sud-nord. Protéger la
propriété intellectuelle ne doit pas conduire à une
diminution des transferts de technologie. Alors que si le degré de
mimétisme est très élevé par les PED cela
réduirait de manière conséquente la rentabilité de
recherche-développement ce qui aboutirait à un équilibre
non optimal dans les pays leaders en matière de technologie, et à
un ralentissement de la croissance mondiale.
c) Mahamat Ali MALLAH 33
le rôle du commerce international
Les modèles classiques (Ricardo) et
néoclassiques (H. O. S.), de l'échange international concluent
à l'existence de gains issus de la spécialisation et du commerce.
Dans cette littérature, la nature des spécialisations importe
peu. Alors qu'il existe de nombreux travaux, notamment en économie du
développement, qui tendraient à remettre en cause ce
résultat. La mise en relation des nouvelles théories du commerce
international (concurrence imparfaite) et des analyses de la croissance ont
conduit à une génération de modèles de croissance
endogène ou les effets de l'intégration mondiale sont
contradictoires. Au-delà des gains statiques généralement
identifiés, le commerce international conduit à des gains
dynamiques (ou des pertes) qui sont liés à la nature des
spécialisations. L'innovation s'en trouvera stimulée si la nature
des spécialisations internationales s'opère dans des secteurs
générateurs d'externalités et pourra être
retardée dans le cas contraire. On prend ici conscience que la
spécialisation dans le coton ou le cacao n'équivaut pas à
la spécialisation dans l'informatique ou les biotechnologies dès
qu'il s'agit d'évaluer le potentiel de croissance associé.
d) le rôle des infrastructures
publiques
La qualité du capital public est une dernière
source de croissance de la productivité globale des facteurs. Des
infrastructures routières et portuaires entretenues, des moyens de
télécommunication opérationnels et plus
généralement des services publics efficaces constituent un
environnement favorable à la productivité du capital
privé. Il faut donc regarder les dépenses publiques
différemment et cesser de considérer que la réduction de
la taille de l'Etat est une orientation irréversible des politiques
économiques, en particulier dans les PED. Lorsque les politiques
d'ajustement s'attaquent aux investissements publics précités, il
faut craindre une réduction de la croissance potentielle. D'une
manière plus large, on pourrait considérer que des institutions
politiques fiables et stables et que l'affirmation d'une société
de droit fait partie des conditions améliorant les perspectives de
développement.
2.2 Les travaux empiriques sur les déterminants de
la croissance économique
En se référant aux études
proposées par Pritchett (1997), on remarque que le produit par
tête (en PPA) s'est accru en longue période. Entre 1970 et 1985,
le revenu
Mahamat Ali MALLAH 34
moyen est passé de 2181 à 16770 dollars aux
Etats-Unis. Dans le même temps, la moyenne pour les pays les plus pauvres
passait de 250 à 325 dollars. L'écart absolu a été
multiplié par 8,5. En face d'une telle situation, il faut parler de
divergence. L'idée de rattrapage ne date pas de très loin, elle
est située pendant les périodes 1960 et 1990. Alors que cette
idée de rattrapage est propre aux pays à revenu
intermédiaire, la moitié des PED ont connus un rythme de
croissance par tête inférieur à celui de la plus lente des
économies de l'OCDE. Dans les années 80, les pays africains
avaient enregistré des déficits de leur balance de paiement ce
qui les ont poussé à s'endetter. Enfin, seuls dix pays ont connus
une croissance supérieure de plus de 1 point à celle des pays
à revenu élevé. La convergence est donc une question
d'actualité pour une très faible minorité de PED.
Cependant, il ne faut pas conclure à
l'impossibilité de la convergence. Ce concept est d'ailleurs
suffisamment riche pour que nous nous y arrêtions quelques instants. Au
sein même des pays industrialisés, le rythme de convergence
absolue est relativement faible. Et surtout, cette dernière n'a rien
d'automatique comme pourraient le laisser penser certains modèles de
croissance trop « mécanistes». Elle est conditionnée
par des décisions politiques et structurelles qui façonnent
l'environnement économique et social d'un pays, par le degré
d'intégration internationale qu'il peut atteindre. La convergence est un
concept à géométrie variable. Au-delà de la
convergence absolue (en niveau), on évoque la ó-convergence, la
B-convergence inconditionnelle ou conditionnelle ou encore l'existence de clubs
de convergence.
La ó-convergence renvoie à l'évolution
temporelle d'un indicateur de dispersion décrivant la réparation
des produits par habitant au sein d'un échantillon de pays. La
diminution de l'écart-type de l'échantillon entre deux dates
valide l'hypothèse de convergence. Ainsi défini, le rattrapage
n'est observé qu'à l'intérieur d'échantillons
homogènes de pays industriels.
La B-convergence inconditionnelle étudie la relation
entre le rythme de croissance du produit par tête et le niveau initial de
celui-ci. L'hypothèse de convergence est validée si le
coefficient qui relie ces deux variables est négatif et statistiquement
significatif. La croissance est d'autant plus soutenue que le pays
connaît un retard de développement en début de
période. Les estimations économiques rejettent
généralement cette hypothèse, hormis l'échantillon
des pays industrialisés.
Mahamat Ali MALLAH 35
La B- convergence conditionnelle considère que la
relation précédente n'est pertinente qu'à la condition
d'introduire d'autres variables. En cohérence avec les analyses
théoriques, il paraît logique de considérer les
déterminants habituels de la croissance (taux d'investissement,
accumulation du capital humain, croissance de la population active) auxquels on
ajoute le PIB/tête initial. Les études empiriques conduisent alors
à ne plus rejeter l'hypothèse de convergence. Intuitivement, cela
signifie que lorsque l'on à contrôlé les différences
de taux de croissance des variables précitées, l'influence du
revenu initial est bien négative ce qui est conforme avec la
thèse du rattrapage. En ce sens, les stratégies
économiques des pays jouent un rôle important puisqu'elles peuvent
encourager ou inhiber la convergence. De nombreux travaux cherchent à
compléter la liste des variables susceptibles d'exercer un effet sur le
processus de rattrapage. Il peut s'agir de variables décrivant les
politiques macroéconomiques (dépenses publiques,
fiscalité, politique monétaire), les perturbations
conjoncturelles, l'orientation de la politique commerciale (degré
d'ouverture) ou encore des variables non économiques (instabilité
politique et sociale, nature des régimes politiques etc.).
Les clubs de convergence consistent à identifier des
groupes de pays pour lesquels on accepte l'hypothèse de convergence. On
peut établir ces regroupements à priori sur une base
géographique sous l'argument que l'intégration entre pays voisins
favorisent la convergence. Il est également envisageable de
générer des clubs à partir de variables économiques
(ouverture, niveau de capital humain) sur la base d'une approche purement
statistique. Dans ces conditions, ce ne sont pas les effets de voisinage qui
sont testés mais l'existence de caractéristiques communes dont
certaines se révèlent déterminantes dans le processus de
convergence.
La sophistication des techniques économétriques
ne facilitent pas forcément les confrontations théoriques. Outre
le fait que les études empiriques ne vont pas toujours dans le
même sens, nous venons de voir que l'on assiste à une
multiplication des niveaux d'analyse en matière de convergence. Valider
l'hypothèse qu'il existe des clubs de convergence dont on peut
endogénéiser la composition nous éloigne de la question
initialement posée. Que la faiblesse du capital humain ou l'insertion
défaillante dans les relations économiques internationales soient
des critères significatifs pour aboutir à la conclusion qu'une
bonne partie de l'Afrique subsaharienne converge vers l'appauvrissement est un
résultat décevant.
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 36
Conclusion
La dette extérieure nette correspond aux avoirs que le
pays doit au Reste Du Monde. Ainsi dans les années 80, les pays en
développement qui devaient des avoirs aux pays de l'organisation des
pays exportateurs du pétrole ont connu des défauts de paiement,
ce qui a entraîné la crise de l'endettement durant la
période 1980-1988. Cette crise a été causée surtout
par le défaut de paiement du Mexique et ainsi les séquelles ont
touché la majorité des pays, chose qui a nécessité
l'intervention de plusieurs chercheurs et institutions internationales.
A cet effet, les institutions internationales telles que le
Fonds Monétaire International et le Club de Paris ont voulu apporter
leurs aides en vue de palier aux conséquences de la crise. Mais les
solutions proposées n'avantageaient pas une des parties prenantes. Il y
a des prêteurs qui ne voulaient pas perdre de leur ressources d'une part,
et les pays débiteurs qui d'autre p art, cherchaient l'annulation pure
et simple de leur dette.
Toutefois, avec un taux de croissance assez faible comment est
ce que les pays arrivent à faire face à leur emprunt
extérieur? A ce point il y ' a lieu de mentionner qu'il existe des
facteurs déterminants de la croissance (capital humain, la recherche et
développement etc.), donc le rapprochement de la question de la dette
avec la croissance économique des pays mérite plus
d'attention.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 37
Chapitre II: La relation entre la
dette extérieure et la croissance
économique
|
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 38
Introduction
Durant cette dernière décennie, on a
constaté la monté en puissance de la dette extérieure de
certains pays notamment les développés avec la crise que connait
l'Europe actuellement plus précisément le cas de la Grèce.
Cependant, les pays en développement ne sont pas à l'abri aussi,
ce qui nous à laisser nous intéresser à ce sujet. La dette
extérieure de ces derniers a connu une évolution sans
précédente ces dernières années d'une part, cela
s'explique par le fait que l'épargne domestique dans ces pays est
relativement faible et les pays s'endettent pour créer la richesse en
vue d'encourager leur croissance économique et remboursent le service de
la dette et le principal. D'autre part, à l'échéance, les
pays se trouvent en difficulté de paiement. Nombres des chercheurs se
sont intéressés à ce phénomène.
Ainsi, Krugman (1988), Sachs (1989) et Cohen (1992) ont
défini la théorie de surplomb comme un phénomène,
selon lequel, une dette très élevée décourage la
croissance économique, en baissant l'investissement et par voie de
conséquence la croissance économique. Sommes-nous en mesure de se
poser la question suivante : la dette extérieure des pays en
développement, à partir de quel moment, devient-elle un fardeau?
Autrement dit, n'existe-il pas d'autres facteurs en dehors de la dette qui
expliquent la croissance économiques des pays en
développement?
Empiriquement, dans les années 70-80 Fosu (1996)
à confirmé qu'il y a un effet non linéaire de la dette
extérieure sur la croissance. Patillo et Autres (2003) trouvent que
l'effet de la dette extérieure sur la croissance devient négatif,
lorsque le rapport de la dette/PIB dépasse les 35% à 40%. A cela
vient s'ajouter l'analyse de Imbs et Ranciere (2005) et clement (2003) qui
selon eux, un pays avec des bonnes politiques économiques et un bon
cadre institutionnel peut enregistrer un taux de croissance économique
positif.
Si le niveau très élevé de la dette
extérieure des pays émergents et développés n'a pas
d'effet nuisible considérable qui affecte leur croissance, cela n'est
pas le cas des PED. Une dette très élevée peut se traduire
notamment par certains canaux qui sont entre autre : le taux
d'intérêt très élevé à LT, la baisse
de l'investissement public, la productivité totale des facteurs (PTF),
l'épargne privée. Outre ces point, la taxation très
élevée nuit à la croissance, et par là, peut
créer une incertitude qui affecte les
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 39
différents marchés et par voie de
conséquence le pays devient vulnérable face aux crises.
Nous évoquerons, dans ce qui suit, les principales
études qui se sont intéressés à cette question de
la relation entre la dette extérieure et la croissance
économique, la revue de la littérature théorique (Section
1). Puis, les outils théoriques qui réconfortent la relation qui
existe (Section 2). Enfin les différents canaux (section 3) à
travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance.
Section 1: La revue de la littérature
théorique
Un certains nombres d'études ont traité le
rapport entre la dette extérieure et la croissance pendant les deux
dernières décennies. Après la deuxième crise
pétrolière en 1979, tous les pays ont été
affectés par la récession mondiale de 1980-1983. Ainsi, on
retient le début de 1982 comme une période de surplomb de
dette.
L'objectif d'une telle étude est de déterminer
si la dette extérieure affecte la croissance économique des pays
par l'intermédiaire de certains canaux.
1.1 La proposition de l'Equivalence de Ricardo (PER)
Contrairement à l'approche conventionnelle, la
proposition de l'équivalence de Ricardo soutien l'idée selon
laquelle, l'endettement public exerce un effet neutre sur les agrégats
macroéconomiques. Dans cette même veine, Barro (1974),
énonce qu'un titre obligataire (actif), émis par le pouvoir
public sur le marché et acquis par un agent économique constitue
serte pour l'agent détenteur de ce titre une créance (passif)
mais la détention d'un titre par l'agent le rend aussi pauvre. Par
conséquent, l'effet net de la détention d'un titre émis
par l'Etat dévient neutre car l'agent économique (ménage)
n'est ni véritablement riche ni pauvre.
Toutefois, l'émission d'un titre par l'Etat n'a pas de
véritable enjeu sur la richesse nationale, on à tout simplement
transféré la détention de la richesse d'un agent à
un autre vu que les dépenses de consommation restent inchangées,
les autres agrégats aussi restent inchangés. Exception faite des
agents économiques rationnels qui anticipent leurs actions en continue
face à des éventuels changements.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Diamond (1965), étudie l'impact de l'impôt sur la
dette extérieure. Il arrive à la conclusion importante qui
stipule que l'impôt4 prélevé sur les agents
économiques qui servira pour le paiement des services de la dette agit
négativement en réduisant la consommation présente des
contribuables, tout en agissant sur l'économie par le biais du capital
social. A cet effet, il classe la dette intérieure et la dette
extérieure. Pour lui, la dette intérieure vient évincer le
capital social en faveur des équipements productifs.
1.2 Les différents travaux post crise d'endettement
durant la période 1982 à 1988
Savvides (1992) affirme que si un pays débiteur ne peut
pas payer sa dette extérieure, les paiements de la dette deviennent
liés à la performance économique du pays. Ainsi, cette
augmentation de dette extérieure agit en sorte pour augmenter
l'impôt par les services de la dette et cela décourage la
formation de capital domestique qui peut améliorer l'investissement.
Cette étude conclut que le surplomb de dette et la diminution des
apports de capitaux étrangers ont un effet négatif sur le taux
d'intérêt créditeur.
Krugman (1987) déclare qu'après
l'élévation des prix du pétrole, le pétrole
importé de pays en développement a fait face à des grandes
balances de paiements déficitaires. Ce phénomène peut
s'expliquer par deux volets. D'une part, les pays exportateurs du
pétrole ont dégagé des excédents de leurs balance
courante qui les ont permis d'octroyer des crédits aux banques
commerciales, et qui d'autre part à leur tour ont financé le
déficit d'importation du pétrole. Deshpande (1997), a mené
une étude afin d'expliquer l'hypothèse de surplomb de dette par
un examen empirique concernant l'investissement de 13 pays
sévèrement endettés. Son analyse a débouché
sur le résultat selon lequel, tout effort national de production sera
consacré au paiement de service de la dette ou le remboursement du
principal. Donc toute augmentation de la production et d'exportation seront
transférées à l'extérieur pour honorer le paiement
de la dette.
Sachs (1986) indique que si les pays endettés
décident de rembourser leur dette, cela exige un transfert des
ressources à partir du secteur privé au secteur public. Pour que
l'Etat paye le service de la dette, il doit prélever des impôts
supplémentaires sur le
4
|
Arthur Laffer (né en 1940), Son approche est
résumée par une phrase célèbre et maintes fois
utilisée
|
: « Trop
|
Mahamat Ali MALLAH 41
d'impôts tue l'impôt », dont les
mécanismes avaient déjà été
évoqués par Adam Smith, David Baptiste Say à la fin du
XVIIIe et au début du XIXe
siècle.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 41
secteur privé afin de faire face aux engagements donc
cela se traduit par une réduction d'investissement des pays
débiteurs et un effet négatif sur le revenu et la production.
Feldstein (1986) ajoute quant à lui que l'endettement
n'est pas un problème de libérer des ressources aux paiements de
service de la dette mais également d'une manière de convertir les
ressources en devise étrangères. D'une part, le rapport des
importateurs des PED se développe plus rapidement que celui des pays
développés. Deshpande (1997) pour lui n'importe quelle
augmentation de production et exportations sont employées pour le
paiement de dette aux créanciers. Par conséquent ceci
décourage les investisseurs.
Amoateng et Amoako- ADU (1996) ont menés une
étude sur un échantillon de 35 pays africains subsahariens sur
lesquels, on distingue les pays à faible revenu des pays de revenu
moyen. Ils débouchent sur un rapport causal entre le service de dette
extérieure et la croissance économique. Mais l'impact reste
négatif et considérable pour les pays à faible revenu.
Chowdhury (1994) a essayé de répondre à
cette question surtout il critique Bullow et Rogoff qui arguent sur le fait que
les dettes extérieures des PED sont un symptôme plutôt
qu'une cause de ralentissement économique. Sachs (1986), indique que
l'endettement extérieur implique le paiement de l'emprunt au retour, ce
paiement exigé nécessite le transfert des ressources à
partir du secteur privé vers le secteur public. Ce mécanisme
engendre d'autres effets. D'un coté l'Etat prélève des
impôts supplémentaires pour payer le service de la dette. D'autre
part, ce prélèvement va engendrer une réduction de
l'investissement des pays débiteurs, et affecte aussi
négativement la future production et aussi le revenu.
Smyth et Hsing (1995) ont étudié dans leur
article l'impact de la dette souveraine des Etats Unis sur leur croissance
économique et ont tenté d'examiner s'il existe un niveau de dette
optimal qui encourage la croissance économique des USA. Pour ce faire,
ils parviennent à fixer un seuil maximal qui est de l'ordre de (38,4),
c'est-à-dire le rapport entre la dette extérieure et la
croissance économique. Force est de constater que dans les années
90, ils parviennent à la conclusion selon laquelle, la dette
fédérale n'a pas de véritable impact sur la croissance.
Ainsi, dans les années 80, lorsque le ratio d'endettement était
au dessous de 38,4, il y' a eu un accroissement de la croissance.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 42
Mais dans les années 90, lorsque ce même ratio
est devenu supérieur à 38,4 cette situation a jouée en
défaveur de la croissance.
Granger (1996) a essayé de répondre à
Bellow et Rogoff qui selon eux, la dette extérieure est un
symptôme plutôt qu'une cause de ralentissement de la croissance
économique. Selon lui, la dette extérieure mène à
la mauvaise gestion dans les pays fortement endettés. On trouve à
ce titre, la mauvaise gestion du taux de change.
L'exemple remarquable vient de la dévaluation de
monnaie de plusieurs pays en développement qui a été la
cause de fuite de capitaux spéculatifs dans ces pays. Comme cause
découlant de la dévaluation, on trouve également les
coûts très élevés d'engagement en devises pour le
paiement des services de la dette, la détérioration du
déficit budgétaire affecte aussi la masse monétaire et
entraîne l'inflation. Pour ce faire, il mène une étude sur
les pays asiatiques à savoir : le Bangladesh, l'Indonésie, la
Malaisie, les Philippines, la Corée du sud, la Sri Lanka et la
Thaïlande qui sont examiné au cours de la période
1970-1988.
Premièrement, Granger estime que l'accumulation de la
dette extérieure n'affecte pas le taux de croissance du PNB. Il
débouche sur le résultat fascinant selon lequel, l'effet à
long terme du taux d'accumulation de dette extérieure sur le taux de
croissance de PNB s'avère positif au Bangladesh, en Indonésie et
la Corée du Sud. Par exemple, une augmentation de 1% de la dette
extérieure a engendré une augmentation du produit national brut
de 20% au Bangladesh.
Deuxièmement, il mène une étude
inversement c'est-à-dire voir l'effet du taux de croissance du produit
national brut sur l'accumulation de la dette extérieure et il arrive
à la conclusion importante pour le cas de Philippines que toute
augmentation de 1% du produit national brut entraine une augmentation de la
dette extérieure de 1,25% à long terme. Il ajoute aussi que dans
les années 80, la balane de paiement des Philippines s'est
empirée. Des déficits qui sont financés par l'emprunt
extérieur, et l'augmentation faramineuse de la dette extérieure
qui a détérioré sa balance lorsque les résidents
ont transféré leurs capitaux vers les pays d'outre-mer. Donc
l'étude de Granger prouve que la proposition de Bullow-Rogoff qui selon
eux, la dette extérieure des pays en développement est un
symptôme plutôt qu'une cause de ralentissement est à
rejeter.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 43
Pour Feldstein (1986) l'endettement n'est pas un
problème de libérer des ressources pour le paiement de service de
la dette comme le prône Sachs mais de convertir la monnaie nationale en
devise étrangère pour le paiement de service de la dette. Adam et
Bevan (2005), ont trouvé une relation étroite entre le
déficit public et le stock de la dette, un niveau de dette très
élevé aggrave considérablement le déficit. Dans un
modèle théorique intégrant la restriction
budgétaire, toute augmentation de dépense publique n'agit
positivement sur la croissance économique que si seulement le niveau de
la dette est plus bas.
Cohen (1993) après avoir mené une enquête
sur l'équation d'un sous échantillon qui porte sur 81 pays en
voie de développement. Il a constaté que le niveau de la dette
n'explique pas le ralentissement de l'investissement. Pour lui, 3% de PIB
transférés à l'étranger réduit
l'investissement de 1%.
1.3 Les études récentes sur le
phénomène de l'endettement
En plus de rapport entre la dette du gouvernement et la crise
qui est largement débattue dans la littérature (Panizza et
yeyeti, 2010), on peut poser la question de savoir : quand et à quel
degré la dette aura un impact négatif sur la croissance
économique? Cette interrogation partage les praticiens de politique
fiscale qui selon eux, cette politique aura un impact positif sur la demande
globale et d'autres qui disent que cela aura des effets négatifs sur la
croissance à LT. Alors que la majeure partie des auteurs (Reinhart et
Rogoff, 2010), ont traité la question de la dette publique des pays
industrialisés; l'analyse dans ce document nous laisse croire qu'une
dette publique très élevée peut être un souci pour
les pays à faible revenu.
Force est de constater que depuis les années 90,
plusieurs pays développés et émergents ont
substitué leurs dettes extérieures par la dette domestique
(Panizza, 2008), pendant les années 1990-2004. La dette publique est
passée de 38% à 58% pour un échantillon de 25 pays
émergents (Hanson, 2007), et aussi la dette domestique a augmenté
fortement dans les pays à faible revenu à travers la
créance (Anone et Presbitero, 2010). La crise financière de 2007
a amené certains pays à adopter une politique fiscale en vue de
soutenir les dépenses publique et qui se traduit par une baisse de
revenu.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 44
Drine et Nabi (2011) constatent que le secteur non
structuré contribue considérablement sur la croissance
économique dans les pays en développements et les pays
émergents. Le secteur non structuré contribue en moyenne de 35%
à 65% à l'emploi total et produit entre 20% et 40% du produit
intérieur brut. Friedman et autres (2000), ont approximés que la
taille du secteur informel est de 68% en Egypte, 39% en Malaisie, 76% au
Nigéria, 71% en Thaïlande, 45% en Tunisie etc.
Les décideurs doivent choisir entre le secteur
structuré et le secteur non structuré. Une mauvaise allocation de
la dette entre le secteur privé et le secteur public structuré
conduit à une diminution de l'efficacité des résultats de
production pour augmenter la taille du secteur non structuré, ce qui
pousse le gouvernement par la suite à taxer davantage. La taxation ou la
taxe élevée imposée par l'Etat décourage les
investisseurs du secteur non structuré qui contribuent activement sur la
croissance économique Loayza (1997), Johnson (1999) et autres (2000).
1.4 Incertitude
La présence d'une dette extérieure très
élevée rend l'environnement macroéconomique instable : cet
effet est non seulement lié à la variabilité des
principaux indicateurs macroéconomiques (taux d'intérêt,
taux de change, inflation) mais également à la politique et au
cadre institutionnel. Les conséquences sont non seulement liées
aux investissements rares, mais également à un accès
limité aux marchés financiers internationaux et à la fuite
des capitaux, Mousse et Chiang, (2003).
Flux financiers internationaux, devise forte, dette.
Le cadre d'analyse empirique dans cette partie associe la
crise financière à la devise étrangère
détenue par le pays et sa dette, indirectement elle fait le lien avec la
croissance économique. Cette explication est dérivée de
celle de Mishkin (2003), Jeanne et Zettlemeyer (2005). Cette analyse se base
sur le canal de crédit qui affecte une économie ouverte. Dans
cette approche, on y trouve l'asymétrie informationnelle et le
développement du système financier parmi les principaux
déclencheurs d'une crise. L'analyse se base sur le cas des pays
émergents (voir également Fig. 1).
? Premièrement, un pays qui libéralise sa
politique monétaire et quand il y a des entrées massives de
capitaux, ce pays voit son compte capital se
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 45
gonfler. Cette condition dévient défavorable
quand ce même pays laisse accroître sa dette extérieure sans
l'évolution de son commerce extérieur.
? Deuxièmement, les entrées massives de capitaux
sont plus tard associées à une attaque spéculative sur la
devise ou baisse de devise. Et une éventuelle crise dans
l'économie ne devient probable que si les décideurs politiques
laissent ternir leur crédibilité ou en touchant à leur
réserve. Tout de même, si l'économie dévient
fortement dépendante de devises étrangères alors que la
notation du pays va baisser car devant une telle situation les experts voient
comme si le pays ne peut pas honorer son engagement qui est celui de payer sa
dette, ce qui entraîne une pénurie de liquidité.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Fig 1 : Crises, et croissance économique : un
bref cadre conceptuel
Le vrai choc, déclins dans la valeur nette,
encaissement et insolvabilités, localisé la
panique d'opérations bancaires
Prêteur en dernier ressort,
Marchés financiers profonds,
Cheville croyable, Probité fiscale.
Chutes de liquidité
internationale, épuisement de réserve
Dépréciation monétaire Le taux de change
(prévu),
Dollarisation + dépréciation de
monnaie= plus de détérioration de
bilan
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC4.png)
Bas péché original
ntr a
Dépréciation mités
deexpansionniste
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC5.png)
Systèmes préventifs :
Haute Probabilité de défaut
L'accroissement des prêts perdent
complètement la confiance des marchés (la manque de
crédibilité sur le
- Faible disparité de devise -Prêteur de dernier
ressort -Marchés financiers profonds -Crédibilité
-Coopération
-Faible niveau d'investissement
marché)
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC6.png)
Systèmes préventifs Assainissement
budgétaire
Faible Probabilité de défaut
Mahamat Ali MALLAH 46
Source: dette et devise étrangère, crises
financières et croissance économique, Bordo, Meissner et
Stuckler, (2010).
Après avoir parlé de la revue de
littérature de manière succincte, il convient de montrer un
modèle théorique qui vient appuyer les théories
précitées.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Section 2 : Présentation du modèle
théorique de croissance (Greiner en 2008)
On considère une économie composée de trois
secteurs à savoir:
Un secteur de travail qui met en relation le ménage
avec l'économie, ou le ménage reçoit un salaire moyennant
sa force à travailler; un autre secteur productif et le gouvernement.
Nous allons définir a priori le ménage et le secteur
productif.
2.1. Le ménage et le secteur productif
On suppose dans notre cas que la population globale dans
l'économie reste constante et que le secteur dans lequel se trouve le
ménage est représenté par un ménage qui maximise sa
consommation sous la contrainte inter-temporelle, avec son budget qui reste
constant. On considère d'une autre part, que, sa fonction de service
peut être représentée par et le travail, L,
est habituellement
inélastique. Le problème de maximisation, peut
être écrit sous la forme suivante:
1 ? u
H1 : L'agent qui maximise son utilité agit en faveur de
la croissance économique.
? ?
max e t C
( 1 o-
c J o
1) / (1 o-)
(2)
Mahamat Ali MALLAH 47
SC
z-
)
(1
Nous dénotons par le taux d'escompte subjectif, 1/est
l'élasticité inter-
temporelle de substitution de la consommation entre deux moments,
W est le salaire
horaire et r est le taux d'intérêt. Des capitaux
sont dénotés par W B + K qui sont
égaux à la dette publique, le B, et les
équipements productifs, le K, et le (0, 1)
est le taux d'imposition de revenu. Nous dérivons par
la suite, et on néglige la dépréciation du capital
privé.
En plus, ne nous donne qu'une partie de temps disponible
utilisée à des fins
de production et n'est qu'une partie de temps utilisée
pour l'éducation, et qui
accumule des actions de capital humain. On suppose, aussi, qu'une
partie de temps
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
r (1 ) K ? 1 Y
,
? ? ?
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 48
utilisée pour la formation de capital humain est
déterminée par le gouvernement à travers des lois
d'autorités publiques sous forme d'assistance à l'homme et que
les ménages prennent comme donnée exogène.
Pour résoudre ce problème, nous formulons avec
l'hamiltonien comme suit :
Les conditions d'optimalité nécessaires sont
données par :
Si la condition de transversalité qui est alors les
conditions
nécessaires est également suffisante.
Le secteur productif dans notre cas doit être
représenté par une société qui est
compétitive et qui maximise sa fonction de production. La fonction de
production de la société est donnée par:
Avec 0<< 1. (1- ) désigne la part de capital
privé donnée par le travail. Le capital
humain par habitant est noté par qui augmente le facteur
productif. Et n'est
qu'une partie de la main d'oeuvre utilisée dans le secteur
afin de maximiser le rendement de la firme.
En utilisant les équations (4)-(6) et (8), nous
obtenons l'équilibre de l'augmentation de consommation suivante:
c p
(1--r)(1--a)Ka(uhL
=-- +
a .
(8)
? -- c )
C o- o-
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 49
2.2 Formation de capital humain
Dans notre économie, le capital humain est produit dans
le secteur éducatif. Ce secteur est régit par des lois
gouvernementaux, qui fixent un niveau d'études pour tout citoyen. Outre
le niveau fixé par le gouvernement il y a aussi les dépenses
considérables qui sont faites en vue de rendre ce secteur plus
qualifié, à titre d'exemple on peut citer les dépenses
pour les livres, la formation professionnelle etc. Cependant, la qualification
d'un agent économique dépend du temps passé dans
l'enseignement et sa spécialisation et aussi les dépenses faites
par le gouvernement pour sa formation. On suppose que le rendement
d'échelle est décroissant mais un rendement d'échelle
constant pour chaque étape de formation.
Quant à la fonction de production dans notre exemple
qui concerne la formation de capital humain, nous supposons que la fonction de
production de la firme est de
type Cobb-Douglas. Ainsi, le travail, qui décrit le
changement de capital humain par habitant de la firme, cette fonction peut
être écrite sous la forme :
112 : Un agent économique bien formé contribue
efficacement à la croissance.
Les ressources publiques (E), étant employées dans
le secteur de l'éducation,
un paramètre de technologie qui est
l'élasticité de la formation de
capital humain; concerne le temps consacré pour
l'éducation. 2.3 Le gouvernement5
Le gouvernement dans notre économie reçoit des
recettes fiscales venant de l'imposition et de revenus perçus en
émettant des obligations sur le marché qui est détenu par
les agents économiques; il utilise ses ressources premièrement
à des dépenses publiques dans le secteur de l'éducation et
deuxièmement pour le paiement des intérêts sur la dette
publique, notamment la dette extérieure sous forme de services de la
dette. Ainsi, la restriction budgétaire du gouvernement nous donne :
113 : La taxation par le pouvoir public lise la croissance
négativement.
5 Etant donné qu'il manque d'un modèle
théorique très proche de notre thème, on a jugé
utile de rapprocher avec ce modèle énoncé par Greiner en
2008.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Avec, la recette fiscale et dénotant l'excédent
primaire donné par
comme d'habitude, l'excédent primaire de firme est
supposé comme recette fiscale sans exclure les dépenses du
gouvernement après le paiement des intérêts.
P B
? ? ? ?
Y Y
(1 3)
De plus, l'excédent primaire du gouvernement est pris
au rapport de PIB telle qu'une fonction linéaire positive du rapport
dette-PIB. La particularité pour cette règle est qu'elle garantit
la durabilité de la dette publique. Pour voir ceci, il faut se rappeler
qu'une politique soutenable exige que le gouvernement ne joue pas un jeu de
Ponzi, et que cette condition doit se tenir.
Eq. (12) est l'actuel-valeur que prend la contrainte et nous
supposons une nouvelle voie pour la dette publique qui satisfait cette
contrainte soutenable. Cette dernière c'est-à-dire la dette
publique au temps zéro doit être égale au futur
excédent et la valeur-actuelle élimine le fait que le
gouvernement joue un jeu de Ponzi. Maintenant, supposons que le rapport de
l'excédent primaire au rapport de PIB est une fonction linéaire
positive de dette/PIB (cf. Bohn, 1995, 1998). Le ratio de taux
excédentaire primaire peut être écrit:
B?
(r--?)B--ØY.
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC7.png)
,
Là où sont des constantes et Il convient de noter
que détermine
combien d'excédents primaires réagissent aux
changements de la dette publique et peuvent, en conséquence, être
considérés comme des réactions du gouvernement aux
variations de la dette publique. Le paramètre détermine si le
niveau de l'excédent
primaire croît ou baisse avec une augmentation de PIB.
En utilisant l'équation (13), et appliquant la
différentielle qui décrit l'évolution de la dette
publique, Eq. (11), peut être récrit sous la forme:
(14)
Mahamat Ali MALLAH 51
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
La solution de cette équation différentielle en
multipliant les deux côtés par pour obtenir la valeur actuelle de
la dette publique, nous donne :
Avec B(0) dette publique a la date t = 0 et g le taux de
croissance équilibré, donné par Eq. (9), auquel le PIB se
développe dans le long terme.
t ? ?.
D'abord, nous déclarons que pour la restriction
budgétaire inter- temporelle est non pertinente parce que ceci
implique que l'économie est à sa dynamique d'efficience et que le
gouvernement peut jouer un jeu à la Ponzi. Par conséquent, nous
considérons seulement le cas où
B? 0
La condition est vérifiée pour qui suit
immédiatement de (9). Par exemple, cette condition vérifie
l'élasticité inter-temporelle de substitution, ce taux est
d'autant plus grand que 1 sans le taux d'imposition du revenu. C'est une
condition nécessaire. Néanmoins, ceci prouve qu'un certain
état en ce qui concerne l'élasticité inter-temporelle de
la substitution doit être de sorte que l'économie soit
dynamiquement efficiente que si cette condition soit plutôt faible. Ce
dernier (taux),
est empiriquement vérifié si
l'élasticité inter-temporelle de la substitution, il se trouve
au dessus de l'unité (cf. Blanchard et Fisher, 1989, P.44). Cette
équation peut être écrite Eq. (15).
?? r(?)d?
?? (r (?)?g (?))
d?
? 0
e d?
lim t ? ? e
r ( ? ) d
?
t
? t
0
e B t e B
?
( ) ? (0) ? ? Y
(0)
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC8.png)
t
e
?
0
?
(1 6)
?
t
e?
Cela montre que cette condition est nécessaire et
possible que si
B(t)?0,
i.e., de la valeur de dette publique qui converge vers
zéro
?
t
Mahamat Ali MALLAH 51
pour
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 52
Si le numérateur dans la deuxième expression (16)
demeure fini, cela implique convergent à l'infini, la deuxième
limite converge vers zéro. Et si le numérateur dans la
deuxième expression (16) devient infini, l'Hôpital donne la
limite ceci prouve que et est
suffisant pour la durabilité de la dette publique.
Ces conditions démontrent que dans une économie
dynamiquement efficiente la restriction budgétaire inter-temporelle est
liée au rapport de l'excédent primaire de gouvernement au PIB,
est une fonction linéaire positive du ratio d'endettement, qui peut
également être observée dans la sphère réelle
d'une économie. Par conséquent, nous posons en principe que le
gouvernement place l'excédent primaire selon des priorités
(13).
Il convient de noter que cette prétention introduit un
effet de rétroaction d'une dette plus élevée du
gouvernement dans le modèle. Si le gouvernement accroît sa dette
publique, pour quelque raison, il doit soulever l'excédent de sorte que
la politique fiscale demeure soutenable. Cependant, cela signifie que plus de
ressources doivent être employées pour le service de la dette
impliquant que le gouvernement à moins de place pour d'autres types de
dépenses, à titre d'exemple, pour la formation du capital humain
comme dans notre modèle. Dans le sous paragraphe qui suit nous
présenterons la croissance équilibrée.
2.4 Conditions d'équilibres et schéma de
croissance équilibré
La condition d'équilibre dans notre exemple est
définie comme suit : tel que la firme maximise son profit tout en
impliquant que les prix de facteurs égalisent leurs produits marginaux
(Eqs. (7) et (8)), d'où la résolution du sujet dans (1) à
(2) ainsi que la restriction budgétaire du gouvernement (11) est
liée aux règles définies dans (13).
En utilisant (11) et (14), nous obtenons l'équilibre
noté E. Par la suite, on insère la valeur en (10), le taux de
croissance du capital humain est décrit par l'équation
différentielle suivante :
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
Avec donné par (8).
La contrainte de ressources au niveau économique est
obtenue en combinant Eqs. (2) et (14).
Ainsi, l'économie est complètement
décrite par Eqs. (9), (14), (17) et (18) plus l'état des
ménages.
Le taux de croissance équilibré (TCE) est
défini pendant qu'un chemin sur lequel toutes les variables
endogènes se développent au même taux c'est-à-dire
cette condition implique que la restriction budgétaire de
l'Etat est accomplie. Supposons que de sorte que la
différence entre le taux d'intérêt et le taux de
croissance équilibré soit strictement positive, et posant en
principe que le gouvernement place l'excédent selon
(13) avec n'importe quelle
voie qui satisfait cela est associé à une dette
publique
soutenable.
Pour analyser notre économie autour d'un TCE, nous avons
défini les nouvelles
variables différenciant ces variables en ce qui
concerne
le temps rapporte un système d'équations
différentielles donné par :
(1? u)? (u?
h??1(???)?(b/h)
(?(1??)h? u? ??)1
?h(c?b(? (1
)h u
? ? ??)? u h
? ? (1???
(1 9)
? ?
b?b(c?b(?(1??)h
u ??) ? u h
? ? ? ? ? ?
(1???? ) )? ?u h
?(1??)u h b?b?
?
??
?
,
Mahamat Ali MALLAH 53
?
(2 1) (20) ·
c= c((1-r)(1-a)ua
ha /a-p/a-ua ha
(1+q$-r)+c)+cb(r(1-a)ha
ua -f3 ).
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 54
La dette extérieure et la croissance économique :
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2011-2012
La solution de avec ce qui concerne qui donne le TCE pour
notre
modèle et le qui correspond au rapport de
BGP. 2.5 Résultats analytiques
Pour trouver le résultat de notre analyse dans
l'équation (21) et en égalisant avec l'Eq (20) cela nous
donne:
Avec et g est donné par (9). Pour l'Eq (22) nous
pouvons observer un premier résultat.
? ? 0 et si ?
Etant donné que est la variable endogène, donc elle
peut prendre un signe
positif ou négatif avec le point
développé ci-dessus que le gouvernement ne peut pas être
seulement débiteur mais il peut être créancier. Dans notre
cas, on s'attend à un signe positif car la plupart des Etats vivent avec
des emprunts en vue d'investir, donc une économie d'endettement.
On suppose aussi que Ce dernier stipule que l'excédent
primaire diminue
pendant que le P11B croît et le gouvernement dans une telle
situation augmente aussi
les dépenses d'éducation si le P11B augmente. Dans
la mesure où devient
suffisamment élevé, plus concrètement le
rapport causal doit exister de sorte
que le pouvoir public doit avoir comme politique d'encourager
la dette publique afin de pouvoir investir davantage pour qu'il enregistre de
croissance soutenue.
Si cela signifie que si les ressources deviennent
excédentaires à mesure
que le P11B augmente, le contraire aussi reste possible.
C'est-à-dire si de sorte
qu'une croissance soutenue sera possible à condition
que la dette reste positive et faible. Avec un positif et élevé
ceci implique que le gouvernement n'investit pas
suffisamment dans la formation de capital humain qui est la
source de croissance dans
notre modèle théorique. Par conséquent,
si est relativement élevé, le
gouvernement doit mettre en place davantage une politique en
vue de soutenir l'investissement dans le secteur éducatif afin de
réaliser une croissance soutenue.
Mahamat Ali MALLAH 55
Comme on a vu dans l'Eq (17) que si est positif et reste
suffisamment élevé, une
dette négative du gouvernement exerce un effet positif
sur le taux de croissance du capital humain.
Les résultats qui découlent de cette analyse
prouvent que ni une politique budgétaire restrictive ni une politique
moins rigoureuse ne sera souhaitable pour le gouvernement débiteur.
D'une part, si le gouvernement ne maîtrise pas sa dette
extérieure, celle-là peut devenir une charge lourde à
surmonter en rendant la croissance soutenue impossible. Une croissance soutenue
qui ne devient possible que si le gouvernement est créancier. D'autre
part, le gouvernement ne doit pas entreprendre une politique budgétaire
trop restrictive. Parce qu'avec une politique budgétaire restrictive,
l'Etat n'investit pas suffisamment dans la formation de capital humain, alors
que ce secteur rapporte plus à la croissance économique,
notamment les investissements en recherche et développement
(R&D).
Jusqu'à présent on s'est penché que sur
la partie littérature et le modèle théorique, il est d'une
importance capitale de voir les canaux à travers les quels la dette
extérieure affecte la croissance économique.
Section 3: Les canaux de transmission à travers
lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique
Nombres d'études théoriques qui ont
étudié les canaux de transmission à travers lesquelles la
dette extérieure entrave la croissance à court et à long
terme, ce qui amène le pays à recourir aux emprunts
extérieur.
La dette extérieure à une influence importante
sur l'économie de manière générale et la croissance
économique particulièrement, à court terme. Selon les
néo-keynésiens, le financement par la dette publique stimule la
demande globale et le rendement à CT, mais évince le capital en
réduisant à long terme son rendement, Elmendorf et Mankiw
(1999).
Il existe plusieurs canaux à travers lesquels une dette
extérieure très élevée peut affecter la croissance
à moyen et long terme, ce qui a suscité l'attention de plusieurs
auteurs :
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 56
La dette extérieure et la croissance économique :
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Une dette publique très élevée peut nuire
à l'accumulation de capital qui passe par le biais d'un taux
d'intérêt très élevé à long terme
(Gale et Orzag, 2003; Baldacci et Kumar, 2010), toute taxation future peut
entraîner des distorsions très importantes (Barro, 1979; Dotsey,
1994), cela engendrera un niveau d'inflation plus élevé (Sargent
et Wallace 1981; Barro, 1995; Cochranne 2010), et une incertitude énorme
sur le marché, des perspectives et de politiques économiques dans
le cas d'une incertitude. Cette dernière entraîne à travers
le marché monétaire ou des opérations bancaires, une crise
monétaire, et ces effets se transmettent à l'économie
(Burnside et autres, 2001; Ourlant et autres, 2003). La dette extérieure
très élevée est susceptible de contraindre la politique
fiscale en vue de soutenir l'appareil de l'Etat par des conséquences
comme volatilité excessive et une baisse de la croissance
économique (Aghion et Kharroubi, (2007), sur les effets de politique
fiscale anticycliques sur la croissance (2009) et sur les effets de politique
fiscale pro-cycliques et l'impact de la volatilité sur la croissance.
Malgré les différents enseignements, on trouve
peu d'études qui nous parlent d'impacts de la dette sur le PIB dans le
cas des pays développés. L'exception faite d'étude
menée par Reinhart et Rogoff (2010), qui expliquent que la dette
extérieure élevée entraine l'inflation qui vient affecter
négativement la croissance économique, dans les pays
émergents et développés à long terme.
Ainsi, la théorie de la croissance prévoit
qu'une augmentation de dette publique entraîne le déclin
provisoire plus lent, et tout au long du chemin de transition, il
apparaîtra un nouvel équilibre dans le modèle
néoclassique, comme le modèle de Solow et un déclin
permanent dans le modèle de croissance endogène (Saint-Paul,
1992).
Les auteurs ont constaté que la différence de
taux de croissance médian de PIB entre une dette faible (en dessous de
30% de PIB) et les groupes des pays avec une dette élevée (au
dessus de 90% de PIB) est de 2,6 points dans les pays développés.
La différence dans les taux de croissance moyens entre une dette faible
est plus considérable (4,2 points). D'un autre côté, la
différence dans le groupe des pays à faible dette et des pays
avec des dettes élevée comme les pays pauvres est plus petite
(2,1 points). Les études de ces auteurs considèrent seulement des
corrélations entre la dette et la croissance aussi les causalités
qui prévalent.
Mahamat Ali MALLAH 57
Il y a d'autres études qui sont menées afin de
voir l'impact de la dette extérieure sur la croissance
économique, des études qui se sont penchées sur
l'hypothèse de « surplomb de dette». Pour les auteurs de cette
étude, le service de la dette élevée peut affecter la
croissance économique tout en entraînant la distorsion et
décourager en même temps les investisseurs à ne pas
investir (Krugman, 1998; et Sachs, 1989). Imbs, Ranciere (2009), Patillo,
Poirson et Ricci (2002,2004), et ils ont trouvés en plus un effet non
linéaire de la dette sur la croissance si ce seuil dépasse 60% du
PIB. Cordella, Ricci et Arranz, pour eux, un niveau intermédiaire de la
dette a un effet moins important qu'un niveau très
élevé.
Pour Warner (1992), en voulant comprendre l'effet de la crise
d'endettement dans les années 1982-1989 il a utilisé un ensemble
de variables indépendantes. Selon lui, le ralentissement de
l'investissement des pays fortement endettés à l'époque
est dû à la diminution des prix à l'exportation, de taux
d'intérêt mondial relativement très élevé et
la récession mondiale qui est lente. Tous ces chocs pourraient
contribuer pour diminuer l'investissement.
Rockerbie (1994) a critiqué Warner (1992), en lui
reprochant que son analyse à plusieurs points faibles dont les effets de
la crise d'endettement sur l'investissement des pays endettés. Il
souligne que de faibles niveaux d'investissement sont à la base de la
crise et non l'inverse en plus l'incertitude qui prévaut sur le
marché. D'autre par, il trouve que les variables intégrées
dans le modèle sont endogènes.
3.1 L'épargne privée
Dans le cas d'un pays qui a une dette domestique très
élevée, le secteur public sera lissé négativement
puisque avec une contrainte comme l'épargne faible, taux
d'intérêt élevé, les banques préfèrent
accordées des prêts à des pays solvables ainsi, la dette
domestique affecte négativement la croissance (Christense, 2005; Hanson,
2007; Harribi Bourih et Mohamed, 2007).
Renhart et Rogoff (2009) constatent qu'il n'y a pas de
données suffisantes sur la dette domestique des PED et il manque aussi
de transparence sur les éditions de données chronologiques de
dettes domestiques existantes. En plus de limitation des données, on
trouve l'apport des certains auteurs sur la question épineuse d'une
hausse de dette
Mahamat Ali MALLAH 58
publique totale. Abbas et Christensen (2010), apportent leur
soutien à la littérature existante sur l'éminent sujet de
dette extérieure et croissance. Ils constatent que dans les pays
émergents à faible revenu, une dette modérée
contribue pour accroître le PIB. Cet objectif ne sera atteint que lorsque
la politique monétaire est stable, le niveau d'épargne national
est élevé et avec un marché financier
développé. Cependant, le niveau de la dette extérieure
dévient très élevé (supérieur à 35%
du dépôt en banque), dans ce cas, il agit négativement sur
la croissance; en plus des effets néfastes s'ajoute le niveau
d'inflation considérable qui ne fait que décourager
l'investissement privé.
En effet, il y' a peu d'études qui se sont
focalisées sur la dette publique. Reinhart et Rogoff (2010), ont
examiné un échantillon de 44 pays sur lequel ils ont mis un
accent particulier sur les données des deux décennies; et
constatent que la dette souveraine est indépendante de la croissance
tant que la dette ne dépasse pas 90% de PIB. Lorsque le seuil
dépasse 90%, cela entraîne des effets relativement
négatifs. Alors que l'effet non linéaire est difficile à
préciser pour le modèle linéaire standard, mais on trouve
pour celui des pays émergents et développés.
3.2 Investissement public
Premièrement, une dette publique très
élevée peut créer un surplomb de dette qui contribue afin
de ralentir l'investissement car le secteur privé prévoit qu'il
paie davantage sur la future taxation, ce qui reporte l'investissement à
une échéance lointaine (Krugman, 1988; Sachs, 1989). Outre le
surplomb de la dette sur la croissance, le service de la dette vient
évincer l'investissement. Une grande partie des recettes de l'Etat sera
servie pour le paiement de la dette, seulement une partie négligeable
sera consacrée à l'investissement (Cohen, 1993). Quand la dette
extérieure est très élevée dans les pays en
développement, le service de la dette à payer vient
évincer le secteur privé (Arnone et Presbitero, 2010).
Deuxièmement, la dette publique très
élevée peut influencer la stabilité
macroéconomique, puisque les revenus perçus des exportations
serviront pour le paiement des services de la dette (Singh, 2006), ce qui
décourage l'entrée des capitaux et favorise la sortie des
capitaux (Alesina et Tabellini, 1989; Cerra Rishi et Saxena, 2008). Les points
cités contribueront pour accroître l'instabilité
macroéconomique, car une partie des ressources permet de payer le
service de la dette (Malone, 2010).
Mahamat Ali MALLAH 59
Même si l'investissement ne se réduit pas de
manière considérable, l'action de l'Etat en vue de relancer
l'activité économique notamment à travers la taxation
d'une part pour honorer le service de la dette, d'autre part pour soutenir
l'appareil de l'Etat. Cette action décourage les investisseurs
même si a CT ils paieront moins d'impôts, cela peut avoir des
impacts défavorables sur l'investissement à LT (Fossu, 1996;
Serven, 1997).
En fin, les auteurs constatent l'existence de sources
d'hétérogénéité dans l'effet d'accroissement
de dette publique, ceci est conditionné par la politique du pays et la
qualité institutionnelle du pays concernant le dernier point cité
dans le paragraphe précédent. Les auteurs précisent que la
dette publique dévient inévitable dans le cas d'un pays avec une
politique macroéconomique stable et des institutions solides et saines,
dans ce cas la dette publique dévient un pivot pour l'investissement et
par conséquent pour la croissance. Alors que dans le cas d'un pays avec
une politique macroéconomique volatile et avec des institutions qui
encouragent la corruption et la mauvaise gestion, la dette publique contribue
au découragement de l'investissement et mène a la
récession (Arslanalp et Henry, 2010; Presbitero, 2008; Cordella, Ricci
et Ruiz Arranz, 2010; Arnone et Presbitero, 2010). Dans la même
lancée, une littérature semblable vient s'inscrire pour appuyer
l'idée importante selon laquelle la globalisation financière et
le mouvement des capitaux ont un impact favorable sur la croissance pour les
pays qui ont instauré une politique macroéconomique stable
(Arteta, Kose, Prasad et Taylor, 2010).
3.3 Productivité totale de facteurs (PTF)
Reinhart et Rogoff (2010) dans leurs études ont fait
abstraction de l'endogénéité qui peut exister en faisant
un approchement avec le résultat trouvé par Kumar qui a
débouché sur le résultat selon lequel, la dette agit
négativement sur la croissance par le biais de la productivité
totale de facteurs (PTF), et l'investissement. Outre le résultat
économétrique sur l'effet négatif de la dette; toute
augmentation de ratio de dette de 10 points, agit négativement pour
faire baisser le PIB réel de 0,2 points par habitant. D'ailleurs, on
trouve le résultat comparable de Reinhart et Rogoff, 2010; Caner,
Grennes et Kofler-Geib, 2010 et aussi Kumar et autres, 2010; selon eux, le
résultat négatif de la dette sur la croissance ne sera visible
qu'au-delà de 90% du PIB. Cependant, dans leurs analyses, ils ne
tiennent compte que de 38 pays développés et
Mahamat Ali MALLAH 61
PED et c'est durant une courte période. En plus des
résultats trouvés dans les travaux des différents auteurs,
Blavy (2006), a également débouché sur le résultat
selon lequel il n'y a pas une relation monotone entre la dette publique et PTF
dans le Panel de 35 pays. Pour ce dernier, le seuil est beaucoup plus bas.
3.4 Taux d'intérêt nominal à long
terme
Un des canaux importants à travers lesquels la dette
agit sur la croissance économique est bien celui du taux
d'intérêt à long terme (LT). Avec un taux
d'intérêt très élevé à LT qui
résulte, de déficit budgétaire du gouvernement,
l'amortissement de rendement de l'investissement par conséquent la
croissance économique. Cependant, les besoins de financement public
accrus contribuent à augmenter le paiement des services de la dette, ce
qui entraîne la réduction du capital privé en faveur du
capital public. Ce mécanisme se poursuit jusqu'à ce que
l'augmentation des dépenses publiques réduit le capital social et
par voie de conséquence la croissance économique (voir Elmendorf
et Mankiw, 1999).
Modigliani (1961) ainsi que Buchanan (1958) et Mead (1958)
soutiennent l'idée selon laquelle, la dette nationale va être
payée par la génération future et agit en même temps
négativement sur le capital privé. D'autre part, cet effet
négatif aura des répercussions sur le taux d'intérêt
à LT; car la baisse du revenu privé vient augmenter son produit
marginal à LT, vu que ce dernier est étroitement lié au
taux d'intérêt à long terme. Modigliani a
considéré qu'une dette publique qui consiste à financer
les créances agit doublement d'une part, la génération
future use de son revenu pour le paiement d'une dette contractée
antérieurement et d'autre part, elle bénéficie d'un
capital productif avec des technologies d'une forte intensité
productive.
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 61
Conclusion
L'étude de rapport entre dette et croissance
économique n'a pas laissé indifférent plusieurs auteurs.
Une partie des auteurs trouvent qu'il y a une relation négative entre
dette extérieure et croissance économique qui se traduit par une
taxation; l'autre partie quant à elle, la dette extérieure agit
sur la croissance par le biais de l'investissement.
L'exception notable est celle de l'étude menée
par Smith et Hising (1995), qui selon eux, la dette extérieure agit
favorablement ou défavorablement selon que la dette atteint un certain
seuil.
Les études ci-dessus ont prouvé que l'effet du
service de la dette extérieure diffère parmi les pays.
Basé sur ces résultats mitigés, il est anodin de faire
n'importe quel type de généralisation du rapport potentiel entre
la dette extérieure et la croissance économique. Dans ce cas, il
est nécessaire de considérer le cas de chaque pays
différemment, ou de prendre un panel de pays avec des économies
similaires, comme le cas dans ce présent travail où nous voulons
étudier les pays de la CEMAC.
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Chapitre III : Analyse empirique de
l'impact de la dette extérieure sur la
croissance économique (cas des
pays de la CEMAC)
Mahamat Ali MALLAH 62
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 63
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Après avoir étudié théoriquement
la relation éventuelle entre la dette extérieure et la croissance
économique, il est nécessaire de faire une analyse empirique afin
d'éclairer la relation entre la dette extérieure et la croissance
économique de ladite zone.
Avant de commencer ce chapitre, nous avons jugé utile
de faire un survol empirique (Section 1) de travaux de certains auteurs pour
identifier la spécificité de leurs travaux et des
résultats qu'ils ont trouvé; deuxièmement, la
présentation de la zone CEMAC (Section 2), puis la méthodologie
de notre recherche (Section 3), quatrièmement, notre résultat
empirique et l'interprétation (Section 4) et enfin les recommandations
de politiques économiques (Section 5).
Section 1 : Revue de la littérature
empirique
Depuis la crise de l'endettement qui a frappé le monde
dans les années 80, le lien entre la dette extérieure et la
croissance dans les pays en développement n'a pas cessé d'attirer
l'attention pour des chercheurs universitaires et ainsi que des
décideurs politiques.
Kumar et Woo (2010) ont mené une étude sur un
échantillon de 38 pays allant de 1970-2007, qui porte sur la dette
extérieure et la croissance. Ils trouvent le résultat important
selon lequel une augmentation de 10 points du niveau de dette initiale soit
associée à un ralentissement de la croissance en termes
réel de 0,26% par an. Toutefois, ce résultat diffère selon
qu'on soit dans le cas des pays développés ou des pays en
développement. Une augmentation du niveau initial de dette de 10 points
réduit la croissance dans les pays développés de 0,15
à 0,2%. Alors qu'une augmentation de 10 points du niveau de dette
initial dans les pays en développement fait baisser la croissance de 0,3
à 0,4%; ceci s'explique par le fait que ces pays trouvent des
difficultés de financement sur les marchés internationaux. Pour
ces auteurs, plus le niveau initial de la dette est élevé et plus
l'investissement décline de 0,4 points, et plus la baise de la
croissance est remarquable.
Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003) dans leur analyse
empirique qui portait sur les canaux de transmission à travers lesquels
la dette extérieure affecte la croissance du revenu par habitant des
pays à faible revenu ont intégré les variables ou les
indicateurs de la dette dans le modèle de croissance afin de
déterminer les facteurs
Mahamat Ali MALLAH 64
explicatifs. Ils optent pour le modèle à effet
fixe, car pour eux, ce modèle donne des résultats proches de la
réalité pour un pays spécifique. A la différence de
certains auteurs, Clement, Bhattacharya et Nguyen donnent une idée
claire concernant l'hypothèse de surplomb de la dette
c'est-à-dire 30 à 37% du PIB et 115 à 120% de
l'exportation, au-delà ce seuil, la dette extérieure constitue un
frein pour la croissance économique. En plus du seuil, les auteurs
trouvent que le service de la dette n'a pas d'effet sur le PIB par tête
mais agit plutôt indirectement par le biais de l'investissement. Dans
leur article, ils se sont intéressés plus au canal de
l'investissement qui selon eux, l'impact de la dette sur l'investissement
serait différent selon que l'investissement soit qualitative ou
quantitative.
L'échantillon dans cette étude concerne 55 pays
à faible revenu. En revanche, les pays avec un revenu par habitant
élevé peuvent avoir des recettes fiscales supplémentaires,
ce qui leur permet d'investir davantage. L'évaluation empirique dans ce
document indique que les actions de la dette n'ont aucun effet sur
l'investissement public. Les résultats empiriques trouvés
démontrent qu'une augmentation de 1 point de l'investissement public
agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2 point. Tout de même, un
investissement très élevé avec un déficit
budgétaire à la base n'aura pas des effets escomptés.
Aussi, leur résultat fournit l'hypothèse selon laquelle si le
service de la dette est très élevé, cela "évince"
l'investissement public, cet effet vient détériorer le niveau de
croissance.
Sous différentes intégration de modèle,
le service de la dette n'a pas d'effet considérable sur
l'investissement. La question qui doit se poser doit être centrée
sur les effets réels de la dette extérieure sur la croissance
économique. D'une part, d'après la formulation linéaire,
le résultat indique que pour toute augmentation du service de la dette,
l'investissement public diminue et le PIB diminue de 0,2 point. D'autre part,
le coefficient nous montre au contraire qu'une dette extérieure
élevée n'a pas un très grand impact sur l'investissement
public des pays à faible revenu. Les calculs menés dans leur
régression suggèrent qu'une réduction des paiements de
service de la dette de 8,7 à 3% de PIB augmente l'investissement public
de 0,7 à 0,8 de PIB.
Andrea et Presbitero (2010) se sont intéressés
au sujet de l'impact de la dette publique dans son ensemble pour le cas de 92
pays à faible revenu durant la période 1990-2007. Cette
étude montre que la dette publique a un impact négatif sur la
Mahamat Ali MALLAH 65
croissance économique au-delà de 90% de PIB. Cet
effet non linéaire peut être expliqué par le surplomb de
dette, la politique macroéconomique et des établissements
instables. Pendant ces dernières décennies, les auteurs
constatent dans un très large échantillon des PED qu'il y a eu
des mutations de dette publique qui, au départ, étaient en grande
partie constituées par la dette extérieure et dans les
années 90, la plupart des pays ont eu tendance à substituer la
dette extérieure à la dette domestique. Reinhart et Rogoff,
(2010), constatent que la dette extérieure de plusieurs pays a
baissé considérablement, ce qui a fait que la dette domestique a
vu son taux augmenter durant la période 1995 jusqu'à 2003, et par
la suite les différentes crises qui ont secoué le marché
financier ont fait un retour à nouveau vers l'endettement ces
dernières années et surtout pendant la crise financière de
2007. Hanson, 2007, argue du fait que l'emprunt à l'extérieur
n'est pas sans conséquence, cet emprunt augmente la volatilité
surtout due à la dévaluation de la monnaie qui augmente le taux
d'intérêt que le pays doit rembourser ainsi que la totalité
de créance. Le deuxième schéma explique l'importance de
dette publique totale et de dette domestique durant la période 19902009,
qui a axé sur quatre types de pays qu'on subdivise en deux : les pays
selon leurs revenus (faible revenu), et selon leurs situations.
Pour Andrea et Presbitero, l'impact économique d'une
augmentation de niveau de la dette de l'ordre de 30% de PIB, entraine une
réduction de croissance de l'ordre de 1,6%. En plus, de niveau de la
dette, l'instabilité macroéconomique contribue avec la
fragilité des établissements pour détériorer la
croissance économique. Dans leur investigation, ces auteurs se sont
débouché sur le résultat important selon lequel la dette
agit négativement sur la croissance si elle dépasse un certain
niveau de seuil, c'est-à-dire si elle dépasse le 90% de PIB elle
influence négativement la croissance. Pour eux, ce résultat est
semblable pour un bon nombre de pays.
Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) dans leur analyse qui
porte sur les données annuelles de produit intérieur brut par
habitant, ils essaient de comprendre les actions du secteur non financier d'un
panel de 18 pays de l'organisation de coopération et du
développement économique (OCDE) durant la période
1980-2006. L'intérêt du sujet selon eux, repose simplement sur le
fait qu'une dette élevée peut avoir des conséquences
défavorables sur la croissance économique en se
référant aux résultats empiriques qui concernent la dette
du secteur non financier de rendement des 18 pays de l'OCDE. Il convient de
noter que dans certains pays, la dette extérieure fait partie
Mahamat Ali MALLAH 66
des conséquences de ralentissement de la croissance
économique, notamment le cas des certains pays de la zone OCDE. Alors
pour éviter cela, les auteurs de ce document ont fixé un seuil
qu'il ne faut pas dépasser. Pour la dette de corporation, si elle
dépasse les 90% elle aura des effets négatifs sur la croissance
et si ce même seuil est compris entre 75 à 90%, l'impact est
neutre. Concernant la dette des ménages, il n'y a pas un seuil au-dessus
ou au-dessous duquel on peut dire qu'elle affecte la croissance. Outre la dette
de corporation qui est considérée comme une dette qui
détériore la croissance des certains pays qui se trouvent dans
des situations extrêmes, ceux qui sont fortement endettés cessent
d'acheter; c'est le cas notamment des ménages avec l'asymétrie
qui prévaut sur le marché rendra encore cette situation
très difficile à surmonter. Eggertson et Krugman (2011) pensent
que le secteur public doit emprunter pour combler la lacune, surtout le
phénomène de chômage très élevé et
aussi de déflation qui frappe le pays concerné.
Tout de même dans le cas d'une crise, le pouvoir public
peut intervenir afin de corriger la défaillance du marché mais
cette tache s'avère difficile puisque l'Etat doit entretenir le service
de la dette mais aussi, il doit venir en aide à l'économie
à bout de souffle. En effet, Aghion et autres (2011) trouvent que les
entreprises qui se fondent sur des valeurs matérielles mais externes de
financement se portent merveilleusement en bonne santé.
En diminuant le service de la dette et limitant l'emprunt
à un certain seuil critique, cela aura des répercussions sur la
croissance. Il y a une relation étroite entre la dette personnelle du
pouvoir public et le privé car à un certain seuil on ne peut pas
avoir de stabilité fiscale.
Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) trouvent que si la dette
extérieure n'est pas très élevée, elle encourage la
croissance économique et stabilise le secteur financier mais
au-delà d'un certain seuil, l'augmentation de la dette privée
peut avoir des impacts négatifs. L'emprunt extérieur agit
triplement : il permet aux ménages de consommer malgré leurs
revenus variables; aux entreprises d'investir vu que leurs ventes sont
variables et à l'Etat de faire face à des difficultés vu
que l'impôt est variable et ainsi il permet d'améliorer la
situation en facilitant la distribution de capital à travers ses
diverses utilisations dans l'économie. On synthétise les
différents travaux empiriques cités ci-dessus dans un tableau
pour récapituler leur résultat.
Mahamat Ali MALLAH 67
Tableau 1 : récapitulatif de quelques travaux et leurs
résultats
Auteurs
|
Echantillon et la
période d'étude
|
Résultats
|
Kumar et Woo
(2010).
|
38 pays allant de
1970-2007.
|
une augmentation de 10 points de niveau
de dette initiale soit associée à
un ralentissement de la croissance en terme réel de 0,26% par an.
|
Clement,
Bhattacharya et Nguyen (2003).
|
55 pays à faible
revenu de 1970 à 1999.
|
Le surplomb de la dette c'est-à-dire
compris entre 30 à 37% du PIB et 115 à 120% de
l'exportation au-delà de ce seuil, la dette extérieure constitue
un frein pour
la croissance économique. Les calculs
menés dans leur régression
suggèrent qu'une réduction des paiements de service de la
dette de 8,7 à 3% de PIB augmente l'investissement public de 0,7
à 0,8 de PIB.
Les résultats empiriques
trouvés démontrent qu'une augmentation de 1 point de
l'investissement public agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2
point
|
Andrea et
Presbitero (2010).
|
le cas de 92 pays à faible revenu durant
la période 1990- 2007
|
Pour Andrea et Presbitero, l'impact
économique d'une augmentation de niveau de la dette
au-delà de 30% de PIB, entraine une réduction de croissance de
l'ordre de 1,6%.
|
Cecchetti,
Mohanty et Zampoli (2011).
|
Un panel de 18 pays de l'OCDE durant
la période 1980- 2006
|
Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011), trouvent que si la dette
extérieure n'est pas très élevée, elle encourage la
croissance économique et stabilise le secteur financier
mais au-delà d'un certain seuil, l'augmentation de
dette privée peut avoir des impacts négatifs.
|
Source: synthèse de l'auteur
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 68
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Dans cette partie nous montre notre méthodologie, mais
avant de continuer à noyauter le sujet, il convient de présenter
la zone CEMAC, qui sera notre panel pour cette partie.
Section 2 : Présentation de la zone CEMAC
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC9.png)
Tableau 2: Carte de région de la CEMAC
La communauté économique et monétaire de
l'Afrique centrale (CEMAC) a vu le jour le 16 Mars 1994 à N'djamena, la
capitale tchadienne. L'accord a été signé par les chefs
des Etats des pays membres à l'époque. Elle regroupe les pays de
l'Afrique centrale qui sont au nombre de six à savoir : le Cameroun, la
Centre Afrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.
Cette institution est venue renforcer et consolidée l'union
économique et douanière de l'Afrique centrale (UDEAC6)
qui existait depuis 1964 et la Banque des Etats de l'Afrique centrale
(BEAC7) qui est née depuis 1972. L'objectif premier de la
CEMAC est de faciliter l'intégration économique de la
sous-région et de créer une zone de libre-échange entre
les pays membres de la communauté, et la libre circulation des personnes
et de leurs biens afin d'avoir un marché commun.
La CEMAC se trouve en Afrique Centrale, elle a une superficie
de 3 020 144 km2. Elle compte une population estimée à
40 984 2358 millions en 2010. La population de cette région
est inégalement repartie. Avec le Cameroun qui a un large
éventail par rapport aux autres pays avec 19 406 100 habitants en 2010
et le pays le moins peuplé de la zone qui est la Guinée
Equatoriale avec 676273 habitants en 2009.
6 Union douanière des Etats de l'Afrique centrale a
été créée pour favoriser le commerce entre les pays
membres d'une part et le reste du monde d'autre part en réduisant la
taxe
7 La BEAC est la seule banque qui émet de la monnaie
centrale
8 Ce taux est donné en 2009 selon les données de la
Banque mondiale, vu que le recensement qui est fait ces dernières
années ne pas a notre disposition
Mahamat Ali MALLAH 69
Après la présentation de la zone, nous abordons
dans ce qui suit les interconnexions qui régissent la CEMAC.
2.1 Des interconnexions régionales, humaines et
matérielles presque inexistantes
L'objectif d'interconnexion pour les Etats membres consistait
à faciliter la libre circulation des personnes qui ne peut se faire que
par une infrastructure de base qui permet de relier les pays de la
région.
Les pays s'étaient mis d'accord pour le fait que la
libre circulation des personnes ne se réalise dans la région de
CEMAC qu'après le premier quinquennat, c'est-à-dire cinq ans
après l'entrée en vigueur du traité de la CEMAC. En
d'autre terme, de 1999 à 2004 les populations des pays membres de la
CEMAC peuvent circuler librement alors que cette initiative n'a pas
été atteinte malheureusement. Outre ce premier point, il vient
s'ajouter l'objectif de mettre en place un passeport unique9 pour la
population de la CEMAC, contrairement à la région de la CDEAO qui
à pu mettre en oeuvre cet objectif; dans la région de la CEMAC,
on assiste à un retard une fois de plus.
L'enclavement de certains pays de la région et les
coûts élevés de transport contractés par les agents
économiques de cette région ne font que décourager les
échanges bilatéraux ou multilatéraux.
2.1.1 Les contraintes en matière de
sécurité
L'Afrique subsaharienne a connu une période assez
importante d'instabilité qui ne fait que freiner son processus
d'amorcement de la croissance et par conséquent le développement.
Une période de guerre et d'instabilité politique dans certains
pays de la région de CEMAC qui défavorise directement ou
indirectement les autres pays de la région.
Pour palier à ce problème, les institutions ont
oeuvré pour la recherche et le maintien de la paix en créant des
institutions. La mise en place des institutions qui permettent d'établir
la paix non seulement dans le pays mais aussi a l'extérieur avec les
pays voisins. Il y a eu plusieurs accords de non agression qui ont
été signés par les pays adhérents à la
CEMAC; à titre d'exemple des institutions qui sont instaurées
pour chercher la paix et de la pérennité, on peut citer le
FOMAC.
9 Le passeport est en fin prêt en 2012 mais il reste le
moment de son circulation
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Force est de constater que l'Afrique centrale a
enregistré un retard considérable par rapport à l'Afrique
de l'ouest notamment à cause des problèmes de guerre et
d'instabilité politique que connaît la sous-région.
Pour rattraper les autres sous-régions, la CEMAC doit
tout d'abord passer par l'intégration de la sous-région qui
constitue le pivot pour son développement.
2.2 Rationalisation, harmonisation et solidarité
pour une meilleure intégration de la région
L'Afrique centrale est un membre à part entière
comme le reste des pays de l'Afrique à plusieurs organisations
économiques et monétaire. A titre d'exemple, CEEAC10
la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale qui a
précédé la CEMAC, aussi OHADA (Organisation pour
l'Harmonisation de l'Afrique du Droit des Affaires).
Cependant, le fait que les pays de la CEMAC appartiennent
à plusieurs organisations presque similaires dans leur
réglementation rend très difficile l'intégration
régionale. Pour cela il y a eu plusieurs penseurs qui se sont
penchés sur ce sujet de l'intégration de la sous-région et
ils envisagent pour une meilleure intégration des pays membres qui
doivent s'entraider et surtout ils ont insisté sur l'aide des pays
riches envers les pays pauvres.
Ainsi, la CEMAC regroupe les pays membres de cette
région et qui ne concerne que les six pays membres, alors que la CEEAC
regroupe les pays de la CEMAC d'une part et ceux qui appartiennent à la
CEEAC et d'autre région aussi d'autre part; pour la mise en pratique des
différents accords entre ces deux régions. C'est la que cause le
point de désaccord entre les pays membres.
Outre la segmentation de l'Afrique centrale en plusieurs
sous-régions, il y a lieu de mentionner que la taille du marché
de la région CEMAC est très petite qui ne représente un
peu plus de 40 millions d'habitants en 2010 selon l'estimation de ladite
institution alors qu'en renforçant et élargissant ladite
institution avec la CEEAC elle aura une part de marché assez large qui
avoisine les 130 millions d'habitants. Dans ce cas, toute la sous-région
aura à tirer profit en élargissant le commerce entre les pays
membres de ces deux sous-régions et surtout de faire en sorte qu'il
n'existe pas de problèmes de convertibilité des devises.
10
|
La communauté économique des Etats de l Afrique
centrale. Etats membres
|
: Angola, Burundi, Cameroun,
|
Mahamat Ali MALLAH 71
Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA, RDC,
São Tomé et Principe, Tchad. Le Rwanda s'est retiré en
juin 2007
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 71
Pour une intégration régionale réussie,
les pays membres de la CEMAC et de CEEAC doivent améliorer davantage un
certain nombre de secteurs.
2.2.1 L'approche de l'intégration des
marchés
Pour l'école de pensée néoclassique et le
courant libéral, l'intégration régionale doit passer
impérativement par le marché. Ainsi, la théorie
douanière à long terme a été présente dans
l'analyse des penseurs notamment celle de Jacob Viner (1950).
Pour Jacob Viner, le droit de douane est
bénéfique pour les pays ayant signé l'accord et sera non
bénéfique à un pays tiers qui n'appartient pas à ce
cercle. Cela permet une meilleure allocation des ressources aux pays ayant
signé l'accord et au monde de manière générale.
Viner trouve que les effets négatifs de
détournement de commerce sont de loin supérieurs aux effets
positifs de création de commerce. Si bien que dans l'ensemble, les
unions douanières qui ne sont rien d'autre que des formes de
protectionnisme collectif sont préjudiciables à une allocation
optimale des ressources à l'échelle mondiale. La réflexion
de Viner se présente ainsi comme plaidoyer contre les unions
douanières.
L'analyse de Viner concernant le droit de douane a fait couler
tant d'encre au niveau du vaste champ des sciences économiques.
Cependant, son analyse a été reprochée car il a pris en
compte les données qui concernent les dotations en facteurs de
production, la technologie, la population, la demande de terme
d'échange. Pour cela, il se base sur l'échange d'un seul produit.
Si Viner a pu faire adapter son analyse en incluant une économie
d'échelle, on remarque bien dans les travaux de Viner que le coût
d'un bien est déterminé par le pays national alors qu'en
réalité le coût incorpore les facteurs de production dans
le pays local et le reste du monde. Dans le cas où la théorie de
Viner pouvait être modifiée, elle peut s'appliquer aux pays
africains en général et la CEMAC en particulier.
2.2.2 Les théories économiques de
l'intégration et l'Afrique
L'union douanière a fait bénéficier
à un certains nombre de pays un gain supplémentaire, même
si la théorie énoncée par Viner n'a été
acceptable que pour une période bien déterminée et
adaptée à certains pays de l'union européenne. Comment
est-ce que les pays de la région de la CEMAC peuvent-ils en tirer la
leçon et émerger et en plus inscrire des progrès dans ce
domaine de l'union douanière?
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 72
Force est de noter que les pays européens à
l'époque étaient des économies développés et
que les pays sont dotés d'infrastructures qui permettent de relier les
villes ou les capitales des pays membres de l'union, et ont des financements
nécessaires. Il est tout de même difficile d'adapter cette
théorie dans le cadre de l'Afrique. D'ailleurs, l'économiste
François Perroux (1962) a très tôt mis en garde contre une
telle démarche : "emprunter la théorie de l'union
douanière aux expériences occidentales et la transposer aux
républiques africaines francophones, c'est méconnaître la
réalité".
On remarque que la réalité dans les pays
africains est totalement différente comparée à l'union
douanière des pays européens. Vu le manque d'infrastructures de
production, de communication, avec leurs marchés financiers
rudimentaires, le coût lié au transport très
élevé, sont des obstacles qui empêchent la
réalisation des objectifs de ladite institution.
Parmi les autres faiblesses du plan d'intégration de la
sous-région, on trouve l'injustice ou bien le fait d'affecter des
responsables sans qualification qui viennent juste accomplir une tâche
qui consiste à être présent pour ne rien faire pour
l'organisation c'est-à-dire des agents qui n'appartiennent pas à
une idéologie qui se battent pour défendre leur projet de loi
mais plutôt c'est juste un poste politique obtenu par affinité
alors qu'en réalité cela engendre davantage de coûts pour
le pays concerné et l'institution de manière
générale.
En théorie, il existe d'importants plans à
mettre en oeuvre pour que chaque pays trouve son compte. A titre d'exemple, on
peut parler du chemin de fer qui relie le Cameroun et le Tchad qui pourrait
être bénéfique pour les deux pays de la CEMAC aussi, mais
hélas c'est juste de beau discours qui sont oubliés. Outre le
chemin de fer, il y a aussi le projet-loi portant sur l'énergie qui
à l'époque a fait son temps et qui se veut un plan sans
précédent et qui permet aux pays de l'Afrique centrale de faire
face à la crise de l'énergie rencontré quotidiennement
mais deux décennies après on attend toujours pas en parler.
Pour que l'intégration soit effective comme facteur de
développement, le redressement doit porter sur la stratégie
d'intégration selon les modalités suivantes :
Premièrement, les pays doivent mettre l'accent sur les
projets prioritaires comme l'agriculture, l'industrie, l'énergie, le
transport, la communication, la monnaie et la finance. Concernant les projets
cités, ils doivent investir dans le secteur qui répond le mieux
aux besoins et réalisable. Tout laisse croire que les projets en
Afrique
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 73
restent vagues et irréalisables parce que les pays se
lancent sur plusieurs projets à la fois, alors qu'ils ne se
préoccupent pas de son financement.
Les pays doivent aussi limiter leur intégration
à plusieurs OIR11 (Organisations interrégionales) qui
ne donnent pas un résultat concret et se résument sur une seule
OIR qui peut être bénéfique pour le pays et pour la
sous-région.
En second lieu exiger des secrétariats des OIR et les
contrôler. A cet effet, qu'ils s'en tiennent exclusivement à des
activités liées à leur mandat.
Deuxièmement, lancer des appels à candidature
pour les postes à pouvoir de façon à ce que chaque
organisation interrégionale puisse bénéficier de toutes
les compétences techniques disponibles dans une sous-région et
désireuses de s'y investir. A présent nous examinerons la dette
extérieure de la région pour voir comment elle évolue.
2.3 L'évolution de la dette extérieure des
pays de la CEMAC
On parlera premièrement de l'évolution de
l'encours de la dette extérieure des pays de la CEMAC puis de la
structure de la dette des pays membres de ladite institution.
2.3.1 L'évolution de l'encours de la dette
extérieure des pays de la CEMAC
Pour déterminer l'encours de la dette extérieure
des pays de la CEMAC, on procède de deux manières soit en valeur
absolue, soit en valeur relative
Parmi les deux méthodes de calcule de l'encours de la
dette extérieure, c'est la détermination de l'encours
relativement qui attire l'attention de plusieurs auteurs car elle permet de
savoir la part de la richesse nationale qui sera consacrée pour le
remboursement du principal et de l'intérêt.
11 OIG organisation interrégionale, les pays
adhères à plusieurs organisations jusqu' a ce qu'ils n arrivent
pas a concrétiser les objectifs fixés.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 74
Tableau 3: Evolution du stock de la dette extérieure en
pourcentage de PIB des pays de la CEMAC
Année
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1980
|
1990
|
2000
|
2009
|
2010
|
Cameroun
|
4,3
|
5,1
|
6,2
|
7,04
|
35,3
|
62,6
|
88
|
20,2
|
19,7
|
Centre Afrique
|
3,7
|
4,3
|
5,5
|
8,2
|
19,9
|
76,6
|
83,1
|
22,9
|
20,6
|
Congo
|
12,6
|
13,76
|
14,25
|
15,6
|
70,9
|
148
|
114
|
100
|
69,7
|
Gabon
|
5,2
|
6,7
|
9,48
|
14,8
|
35,4
|
73,3
|
68,2
|
33,8
|
34,3
|
Guinée Equatoriale12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.....
|
Tchad
|
3,9
|
5,4
|
4,08
|
6,1
|
38,9
|
41,05
|
71,15
|
57,7
|
55,1
|
Source: synthèse de l'auteur des données de world
development indicators (En pourcentage du
PIB).
Le stock de la dette extérieure des pays de la CEMAC
(tableau 3) dans les années 70 était relativement faible vu que
les pays membres de la région étaient pratiquement à
l'état embryonnaire. Alors que ce taux qui était au départ
moins de 15% après l'indépendance a augmenté
remarquablement, pour certains pays de la région, il a même
dépassé les 100% en 2009. Force est de noter que les pays de la
CEMAC sont classés dans les années 2000 parmi les pays pauvres
très endettés(PPTE), exceptés le Gabon et la Guinée
Equatoriale avec un taux moins important que celui qu'il y avait au
début des années 2000. Notamment, on classe le Congo en 2010
comme le pays qui a plus de dette extérieure que les autres pays de la
région avec 69,7%, suivi du Tchad avec 55,1% et en fin le Gabon avec
34,3%.
Tout ceci nous laisse croire que certains pays commencent
à maîtriser cette augmentation considérable du niveau de
stock de la dette extérieure surtout cette dernière année.
On constate aussi que la dette extérieure de la zone a baissée de
manière considérable à travers des politiques ayant comme
priorité de faire baisser le manque à gagner que la dette et son
service entraînent.
12 Les données concernant l'encours de la dette
extérieure/ PIB de la Guinée Equatoriale est inexistante
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Tableau 4: Secteur extérieur de la zone CEMAC
Années
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Encours de la dette
extérieure/PIB
|
110,1
|
103,6
|
85,5
|
79,3
|
72,1
|
67,5
|
55,3
|
41,9
|
27,6
|
28,3
|
17,4
|
18,6
|
17,0
|
(En pourcentage du PIB)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ratio du service de la dette publique/Recettes
budgétaires
|
64,0
|
52,0
|
38,8
|
42,0
|
36,9
|
30,4
|
27,8
|
19,6
|
41,0
|
10,1
|
14,7
|
10,2
|
4,7
|
Ratio du service de la dette publique/XBSNF
|
35,7
|
25,0
|
17,7
|
20,6
|
17,9
|
15,1
|
12,1
|
9,0
|
21,5
|
5,3
|
8,2
|
6,0
|
3,0
|
Sources: Administrations nationales, FMI et services de la BEAC
(En pourcentage).
On remarque bien qu'il y a des progrès
considérables quant au maintient du niveau de la dette extérieure
ces deux dernières décennies dans la région de CEMAC
(tableau 4). Cependant, cette baise tendancielle peut être
expliquée par la croissance de PIB dans les pays membres de ladite
institution.
A ce stade, Il y a lieu de faire un bref aperçu sur la
structure de la dette extérieure des pays membres de la CEMAC.
2.3.2 La structure de la dette extérieure des
pays de la CEMAC
Vu l'importance du niveau de la dette extérieure des
pays de la région, nous avons jugé utile de voir les
caractéristiques de leurs dettes. Pour ce faire, on présente
cette structure par le graphique suivant qui décrit l'évolution
de la dette extérieure de la CEMAC depuis les années 70
jusqu'à cette dernière décennie :
Graphique 1: Répartition de la dette extérieure
totale de la CEMAC par pays membres
Mahamat Ali MALLAH 75
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
repartition de l'encours de la
dette
xtérieure/PIB extérieure/PIB par par
pays pays des des e années 1970 7
|
Cameroun
Afriqe
Afrique
Congo
Cng
Gabon
Gabon
Guinée
Equatoriale
Tchad
|
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC11.png)
Centre
Source: Synthèse de l'auteur
Ce graphique nous montre l'évolution de l'encours de la
dette extérieure/PIB des pays de la CEMAC qui a considérablement
augmenté depuis le début des années 70 jusqu'à nos
jours. Un taux qui était au départ de l'ordre de 7,94% pour le
Congo considéré comme le taux le plus élevé
à l'époque, juste après vient le Cameroun 3,31% et le
Tchad 2,9%. Parmi les pays avec le taux le plus bas en ce temps, on trouve la
RCA avec 2,32 et le Gabon avec 2,1.
En dépit de plusieurs mesures mises en action, la
maîtrise de l'encours de la dette extérieure/PIB des pays de la
CEMAC n'a jamais été un défi surmontable. A cela vient
s'ajouter la situation économique désastreuses des pays en
développement et notamment le cas des pays de la région ces
dernières années. Ce taux a atteint son pic au début des
années 2000 où 4 pays de la région parmi les 6
étaient classés comme les pays les plus pauvres et très
endettés du monde. En 2000 le taux d'endettement extérieur/PIB
des pays les moins endettés de la région était
estimé comme suit : le Gabon avec 27,11% qui comparé au taux de
1970 a été multiplié par 10 alors que pour la RCA qui
représentait le pays le plus endetté de la région avec le
taux de 74,46% ce taux a été presque multiplié par 10.
Les pays de la région s'endettent au près de
certaines institutions et pays. Les conditions d'emprunt varient selon que le
crédit soit pour le long terme ou le court terme et aussi la situation
économique des pays concernés où le crédit se fait
par
Mahamat Ali MALLAH 76
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 77
rapport aux échangent commerciaux. Présentons
les institutions qui accordent le plus souvent des crédits, on
trouve:
Les crédits gouvernementaux ou bilatéraux de la
France
? Le fonds d'aide et de coopération (FAC);
? Et la caisse française de coopération (CFC).
Les crédits des banques privées.
2.4 Les initiatives pays pauvres très
endettés (PPTE) en faveur de réduction de la dette de la zone
CEMAC
Depuis la fin des années 80, la majorité des PED
à l'instar de la zone CEMAC font recours à cette initiative PPTE
qui leur permet de rééchelonner le calendrier de leurs dettes en
vue de soutenir leurs économies en difficulté. On peut citer le
cas du Cameroun dans la zone CEMAC qui a bénéficié de plus
de cinq rééchelonnements de plusieurs milliards de FCFA. Ces
négociations ont été initiées pour les PED par le
club de Paris et de Londres.
Force est de noter que l'initiative PPTE n'a pas
été la seule mais il y a eu plusieurs initiatives à savoir
l'initiative de Toronto qu'on appelle aussi initiative de Mitterrand, de juin
1988 approuvée par les pays du G7 et adoptée par dix huit membres
du club de Paris, l'apport de Brady en 1989 etc.
L'initiative PPTE ou le rééchelonnement n'est
pas totalement chose nouvelle, elle permet aux PED de reporter la charge qu'ils
doivent payer à une date ultérieure. Toutefois, cette pratique ne
fait qu'allonger la dette des PED et rendre une charge immédiate en une
charge future et durable pour certains pays.
Après avoir passé en relief le résultat
de quelques travaux de différents auteurs concernant les effets de la
dette extérieure sur la croissance, nous passons à présent
à une section qui nous mène directement à la partie
empirique de notre travail à savoir la méthodologie de recherche
utilisée dans ce travail.
Section 3 : Méthodologie de recherche
Dans cette partie de méthodologie, nous allons mettre
l'accent précisément sur la démarche à suivre. Pour
ce faire, nous procéderons dans cette partie comme suit :
Premièrement, présentation de la
méthodologie c'est-à-dire les démarches à suivre
ainsi que le modèle puis la description des variables de notre
modèle, il est important
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 78
de parler des sources des données utilisées dans
cette partie et à quoi nous attendre vis-à-vis des variables
utilisées et en fin notre technique d'estimation.
3.1 Méthode économétrique
Comme dans notre cas, nous voulons étudier la dette
extérieure d'une région et voir son impact sur la croissance
économique, nous avons jugé nécessaire de faire cette
étude par panel, car c'est la méthode la plus appropriée
pour notre exemple. En effet, ça été le cas de plusieurs
études qui portaient sur le même thème, Clement,
Bhattacharya et Nguyen (2003), Kumar et Woo,(2010), Cecchetti, Mohanty et
Zampoli, (2011) pour ne citer que ceux-là. Il faut noter que Clement,
Bhattacharya et Nguyen dans leurs études montrent l'importance du choix
de ce modèle, ils considèrent que le modèle à
effets fixe donne de résultat assez proche de la réalité.
Cependant, la méthode utilisée considère que les individus
pris en compte dans l'étude doivent avoir des caractéristiques et
structure économique similaire pour ne pas fausser le résultat
qu'on obtient. Alors que dans notre panel choisi on constate des
économies similaires où leur production est basée sur la
rente. C'est aussi le cas de deux dimensions qu'on dénote par les
individus premièrement et l'indice temporelle d'un autre coté,
ceux-ci permettent de mieux expliquer la croissance économique de notre
échantillon. Aussi, avec les données de panel le problème
de multi-colinéarité ne sera pas tellement présent.
Notre panel sera doublement indicé, c'est-à-dire
des observations qui concernent le temps (t = 1, 2,....T) et les unités
statistiques (i = 1, 2,.....N) qui dans notre cas concerne les pays et plus
précisément les six pays de la région CEMAC.
3.1.1 Spécification du modèle
De manière succincte, nous avons passé en relief
les différents travaux existants qui traitent notre sujet, nous nous
sommes penchés plus particulièrement sur les études
menées par Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003) qui portaient sur le
thème : la dette extérieure, l'investissement public et la
croissance économique des pays à faible retenu afin de faire le
lien entre la dette extérieure et la croissance économique par le
biais de l'investissement public. Pour ce faire, il convient de
spécifier leur modèle de base qui par la suite nous
l'emprunterions et le modifierons pour l'adapter à notre situation. Dans
leur article publié en 2003, ils ne considèrent que la croissance
de revenu par habitant (PIB) comme variable à expliquer. Leur
modèle se présente ainsi :
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
CROIS
|
Yit
?
|
|
ai
|
+a1 Revh(-1)
|
it
|
+a2
|
TxEC + a +
it 3 Txcroisdem o
it
|
a4TxScoit +a5Invit
+a6EqFisc it 7 Ouvc it
a8
|
ServDetit
|
+a9
|
+ a +
DetExtit +a10ExtDet2
it
+
|
|
Pit
|
Avec
Variable à expliquée:
CROISYt : Croissance de revenu par habitant
(PIB).
Variables explicatives:
Re vh : Revenu par habitant (constant, 1995, US $);
TxEC : Taux d'échange commercial;
Txcroisdemo : Taux de croissance
démographique;
TxSco : Taux brut d'inscription d'école
secondaire;
Inv : Investissement brut (% PIB);
EgFisc : Equilibre fiscal du gouvernement (% PIB);
: Ouverture commerciale (% PIB);
: Les services de la dette (% B&S);
DetExt : L'encours de la dette extérieure a long
terme.
LCROIS ?
En apportant des modifications à leur modèle tout
en tenant compte de la disponibilité des données concernant notre
panel qui est la région de la communauté économique, et
monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), notre modèle prend la
forme suivante:
|
f
|
(
|
LPIB, TXCROISDEMO, TXINV,
LOUVC, LSERVDETEXTOT,
|
Mahamat Ali MALLAH 79
SEVDET, LDETEXTLT, CDEXDET
, INFL
)
|
|
De manière formelle notre modèle
économétrique prend la forme suivante:
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 81
Avec:
Variable à expliquée:
Le logarithme de croissance de revenu par habitant (PI3)
Variables explicatives:
: Le logarithme de revenu par habitant initial (constant, 2000 US
$);
: Le taux de croissance démographique ;
: Le taux d'investissement ;
: Le logarithme de l'ouverture commerciale ;
: Le logarithme de service de la dette extérieure du
total de
dette extérieure ;
: Service de la dette extérieure, total en (%
exportations et importation
des biens et service) ;
: Le logarithme du stock de dette extérieure à long
terme ;
: Conversion en devise de la dette extérieure, en US
dollars (%) ;
: Inflation, déflateur de PI3 (% annuel).
désigne les coefficients des variables à estimer
;
c'est l'effet spécifique qui permet de contrôler
les différences non observables qui
existent entre les différentes variables ou unités
statistiques ;
?.t
: les perturbations ou les aléas, E ( ) = 0.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 81
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
3.1.2 Description des variables et signes attendus
Notre modèle comme il a été
présenté ci-dessus comprend une variable à expliquer qui
est la croissance de revenu par habitant, et neuf variables explicatives
d'où il convient de les présenter.
o La variable à expliquer est la croissance de
revenu par habitant (CROIS).
Cette variable économique mesure la part de richesse
dans une nation par tête, c'est-à-dire la richesse totale
créée dans un pays et repartie par individu d'où les pays
les plus riches ou du moins ceux qui sont puissants sont ceux qui ont des
revenus par habitant les plus élevés. Donc une variation positive
de cette variable nous indique que le pays se trouve en bonne situation.
Les variables explicatives:
o revenu par habitant initial ( )
L'intégration de cette variable dans notre
modèle est d'une importance capitale, car la croissance de revenu
initial donne une signification quant au futur revenu donc dans ce cas nous
nous attendons à un signe positif.
o Le taux de croissance démographique
Cette variable qui mesure la croissance de la population
influence négativement la croissance économique, nous nous
attendons à un signe négatif.
o Le taux d'investissement
Cette variable n'est rien d'autre que le rapport de la
formation brute de capital fixe (fbcf) et le PIB. On a vu dans le
deuxième chapitre comme prôné par plusieurs auteurs que
toute augmentation de capital physique est avantageuse à la croissance
économique, on envisage un taux d'investissement élevé
pour notre cas donc nous nous attendons à un signe positif.
o L'ouverture commerciale
Une économie ouverte sur l'extérieur engendre
des devises étrangères supplémentaire qui viennent
améliorer la balance de capitaux d'une part, ce qui va à son
tour
Mahamat Ali MALLAH 82
améliorer la balance générale d'autre
part et donc une situation favorable pour le pays car avec les devises
supplémentaire, les autorités publiques peuvent honorer leur
engagement vis-à-vis des préteurs tant extérieurs
qu'intérieurs ce qui sous-entend que nous nous attendons à un
signe positif.
o Service de la dette extérieure du total de dette
extérieure.
Cet indicateur de la dette mesure le poids de la dette
extérieure enregistrée au niveau d'un pays. Il exerce un effet
négatif sur la croissance économique à long terme, donc le
signe attendu est négatif.
o Service de la dette extérieure totale en (%
exportations et importation des biens et service)
Le service de la dette extérieure pour un pays est un
fardeau, parce que tout effort productif sera consacré pour le paiement
de l'intérêt et du principal c'est-à-dire la richesse
créée dans le pays pendant une période sera
consacrée en partie pour le paiement du capital emprunté donc
cette variable affecte négativement la croissance économique d'ou
un signe négatif.
o Le stock de dette extérieure à long terme
Le stock de la dette extérieure à long terme,
serait pour un pays comme de l'asphyxie dans une longue période, plus le
stock de la dette est élevé plus le pays aura du mal à
honorer son engagement mais le résultat de cet coefficient qu'on attend
reste positif dans notre cas parce pour certains auteurs, la dette
extérieure devient un fardeau au delà d'un certain seuil.
o Conversion en devises de la dette extérieure
Cette variable nous montre à quel point le pays
dépense en ressources pour le seul paiement de la dette
extérieure par la conversion en devises étrangères. Donc
un pays qui converti de manière considérable pour payer
l'intérêt ainsi que le principal doit s'attendre à un
manque à gagner car le revenu créé bénéficie
en grande partie à l'extérieur donc affecte négativement
la croissance.
o Inflation, déflateur de PIB
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Il est de l'apport de plusieurs auteurs que l'inflation exerce
un effet néfaste sur la croissance de revenu. D'une part elle augmente
le prix de capital qui décourage par voie de conséquence les
investisseurs et d'autre part détériore le pouvoir d'achat de la
population. Pour toutes ces raisons nous nous attendons à un signe
négatif.
On récapitule tout ce qui est présenté
ci-dessus sous forme d'un tableau de synthèse. Tableau 5 : Liste des
variables explicatives et leurs signes attendus
Indicateurs
|
Codes utilisés
|
Signe attendu
|
revenu par habitant initial
( )
|
|
Positif
|
Le taux de croissance
démographique
|
|
Négatif
|
Le taux d'investissement
|
|
Positif
|
L'ouverture commerciale
|
|
Positif
|
Service de la dette
extérieure du total de dette extérieure
|
|
Négatif
|
Service de la dette totale
(% exportations et importation des biens et services)
|
|
Négatif
|
Le stock de dette
extérieure à long terme
|
|
Positif
|
Conversion en devise de la dette extérieure
|
|
Négatif
|
|
CDEXDET
Mahamat Ali MALLAH 83
La dette extérieure et la croissance économique
: cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 84
Inflation, déflateur de PIB
|
|
Négatif
|
|
Source: synthèse de l'auteur
3.2 Les sources des données
Les données recueillie dans cette partie proviennent
principalement de:
o la banque mondiale ;
o le fonds monétaire international ;
o world development indicators ;
o le bilan annuel de Banque des Etats de l'Afrique centrale.
Notre panel concerne les pays de la région CEMAC
à savoir (le Cameroun, La République Centre-Africaine, Le Congo,
Le Gabon, La Guinée Equatoriale et le Tchad). L'observation va de 1970
à 2009.
3.3 Technique d'estimation économétrique
Comme nous l'avons annoncé un peu plus haut, notre
modèle concerne un panel des pays : celui de la communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Nous
travaillons avec le panel statique, pour ce faire nous utilisons le logiciel
Eviews7; la période retenue commence en 1970 jusqu'en 2009 pour la
disponibilité des données. Il existe plusieurs méthodes
d'estimation d'un modèle, le choix des méthodes peut
dépendre des hypothèses formulées afin de vérifier
la significativité ou non des différents coefficients. Dans notre
cas, nous présentons les trois modèles à savoir : le
modèle sans effets, le modèle à effets fixes, et le
modèle à effets aléatoires, mais le choix du modèle
se fera après le test de Hausman.
Y ? a ? X ?
b ? ? avec a ? a ? a ?
? a ? a
it it it 1 2 3 n
3.3.1 Le modèle sans effets
Dans ce modèle nous définissons
particulièrement l'hypothèse de comportement uniforme dans le
temps et entre les individus. Il convient de noter dans ce modèle les
coefficients des variables ainsi que le terme constant () comme étant
inchangeable d'un individu à un autre. Le modèle se
présente comme suit:
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
La technique d'estimation dans ce modèle sera les MCO.
Cependant, cette technique est reprochable dans la mesure où elle ne
suppose pas qu'il y ait hétérogénéité.
3.3.2 Le modèle à effets fixes
Contrairement au modèle sans effet qui ne prend pas en
compte l'hétérogénéité, on suppose dans ce
modèle que les coefficients de comportement sont semblables pour chaque
individu et reste inchangé dans le temps. Mais les constants (), qui
sont spécifiques à chaque individu et à chaque
période; aussi, les perturbations restent homoscédastiques. Le
modèle s'écrit:
H : absence d '
éffets
o
H présence d
( a a a a a )
1 = = = =
2 3 n
effets fixes
( a a a a )
1 ~ ~ ~ ~
On vérifie ce modèle en utilisant
l'opérateur <<withen>> .Pour ce faire, il est important de
vérifier la pertinence d'effets spécifiques. C'est le test de
Fisher qui nous permettra de déterminer si notre modèle
étudiée est parfaitement identique à tous les individus,
ou au contraire s'il y a des spécificités pour chaque individu
qu'il nous revient de spécifier.
1 :
2 3 n
Y =X? b + e ,
avec e = a + p qui indiquent
des perturbati ons aléatoires non corrélées
it it it it i it
On test les hypothèses suivantes:
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC12.png)
Mahamat Ali MALLAH 85
Nous acceptons l'hypothèse nulle c'est-à-dire
l'absence d'effets si la statistique
de devient inférieure à la valeur critique lue
sur la table de Fisher. Il est possible aussi d'accepter Ho si la
probabilité liée au test de Fisher est supérieure à
5%.
3.3.3 Le modèle à effets
aléatoires
Ce dernier modèle intègre l'effet
spécifique dans le terme aléatoire afin de déterminer les
résidus qui sont hétéroscédastiques. Nous estimons
avec la méthode des moindres carrées ordinaires aussi. Le
modèle à estimer prend la forme suivante :
.
Dans cette équation, l'erreur peut être
définit doublement :
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 86
: effet individuel; : effet résiduel.
Pour vérifier ce modèle on pose l'hypothèse
suivante :
Ho: absence d'effets
H1: présence d'effets aléatoires
On rejette l'hypothèse nulle (c'est-à-dire en
présence d'effets aléatoires).
Nous concluons le test par celui de Hausman afin de choisir
notre modèle sur lequel se base notre analyse. Le test de Hausman nous
donne une idée du modèle à retenir si c'est un
modèle à effets fixes ou au contraire un modèle à
effets aléatoire. On vérifie avec l'hypothèse suivante
:
Ho: présence d'effets aléatoires H1:
présence d'effets fixes
Dans le cas où la probabilité associée au
test de Hausman est inférieure à 5%, on accepte Ho, ou le
modèle à effets fixes (H1) dans le cas contraire.
Jusqu'à là, nous n'avons parlé que
théoriquement concernant les signes des coefficients et des
différents modèles. Donc il est inévitable de
présenter dans l'avant dernière section les résultats
empiriques et les interpréter. Ainsi la dernière section sera
consacrée aux recommandations qui ressortent de notre investigation.
Section 4 : Résultats empiriques et
interprétations
Dans cette partie, nous allons présenter dans un
premier temps le résultat de notre régression, ensuite
interpréter les différents indicateurs et comparer leurs signes
avec ce qui a été prédit au départ et enfin pour
finir nous mettrons en exergue les limites de notre travail s'il y a lieu et
proposerons des recommandations pour les futurs chercheurs qui
s'intéressent à ce thème qui est la dette
extérieure et la croissance économique.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 87
4.1 Estimation du modèle
Nous nous forçons de présenter la
synthèse des différents tableaux de sorties Eviews après
avoir fait la régression et à travers le test de Hausman on se
penchera sur le modèle qui sera adapté à notre cas et qui
fera l'objet de l'interprétation des différents coefficients.
4.1.1 Le modèle sans effets
Cette démarche qui après avoir utilisé le
logiciel Eviews nous donne pour le cas de modèle sans effets le
résultat suivant:
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
7.163031 0.099417
|
0.712125 LPIBT?
|
0.3632
|
0.912575 0.124481
|
0.113598 TXCROISDEMO?
|
0.0734
|
1.805468 0.144922
|
0.261652 LTXINV?
|
0.0000
|
7.834990 0.147693
|
1.157173 LOUVC?
|
0.0000
|
-7.793012 0.212332
|
-1.654702 LSERVDETEXTOT?
|
0.2671
|
1.114865 0.005646
|
0.006294 SEVDET?
|
0.0004
|
-3.659842 0.086264
|
-0.315711 LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-4.953317 0.003809
|
-0.018869 CDEXDET?
|
0.1917
|
-1.312676 0.004007
|
-0.005260 INFL?
|
6.788532
|
Mean dependent var
|
0.762416 R-squared
|
1.100732
|
S.D. dependent var
|
0.747088 Adjusted R-squared
|
1.720386
|
Akaike info criterion
|
0.553562 S.E. of regression
|
1.915974
|
Schwarz criterion
|
37.99748 Sum squared resid
|
1.799865
|
Hannan-Quinn criter.
|
-105.4057 Log likelihood
|
0.141038 Durbin-Watson stat
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
4.1.2 Le modèle à effets fixes
L'estimation du modèle à effets fixes nous donne
le résultat suivant :
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
5.757454
|
4.105750
|
23.63867
|
C
|
0.0016
|
3.244647
|
0.168498
|
0.546716
|
LPIBT?
|
0.3962
|
-0.852407
|
0.142667
|
-0.121611
|
TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
5.796750
|
0.156775
|
0.908783
|
LTXINV?
|
0.0118
|
2.570425
|
0.195740
|
0.503135
|
LOUVC?
|
0.0000
|
-10.01554
|
0.422447
|
-4.231036
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.1134
|
1.598533
|
0.005633
|
0.009004
|
SEVDET?
|
0.0000
|
-4.976932
|
0.126946
|
-0.631801
|
LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-4.678974
|
0.004435
|
-0.020753
|
CDEXDET?
|
0.0372
|
-2.114435
|
0.005380
|
-0.011376
|
INFL?
|
4.1.3 Le modèle à effets
aléatoires
Nous trouvons pour ce modèle les résultats suivants
:
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000 0.5805 0.0218 0.0000 0.1992 0.0000 0.0476 0.0007 0.0000
0.0004
|
8.227441 0.554082 2.324212 6.509777 1.290900 -11.82172 2.000809
-3.478001 -7.650176 -3.663101
|
3.273769 0.110980 0.098497 0.136877 0.163147 0.370004 0.004433
0.068231 0.003029 0.003239
|
26.93474 C
0.061492 LPIBT?
0.228928 TXCROISDEMO?
0.891037 LTXINV?
0.210607 LOUVC?
-4.374087 LSERVDETEXTOT?
0.008869 SEVDET?
-0.237308 LDETEXTLT?
-0.023173 CDEXDET?
-0.011867 INFL?
Random Effects (Period)
|
R
|
-squared
- statistic)
|
? 0.841973; Adjusted R - squared ?
0.830410; ? 0.000000.
|
F - statistic
|
? 72.81664
|
Mahamat Ali MALLAH 88
Prob(F
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 89
4.2 Les tests
Nous présentons le test de Hausman puis la matrice de
corrélation. 4.2.1 Le test de Hausman
Ce test nous permet de différencier entre le
modèle à effets fixes et le modèle à effets
aléatoires et de voir quel modèle il faut retenir. Le test nous
donne :
Prob.
|
Tableau 6: l'out put de test de Hausman
Period random effects test comparisons:
Var (Diff.) Random Fixed
|
Variable
|
0.0001
|
0.016075
|
0.061492
|
0.546716
|
LPIBT?
|
0.0007
|
0.010652
|
0.228928
|
-0.121611
|
TXCROISDEMO?
|
0.8164
|
0.005843
|
0.891037
|
0.908783
|
LTXINV?
|
0.0068
|
0.011697
|
0.210607
|
0.503135
|
LOUVC?
|
0.4829
|
0.041558
|
-4.374087
|
-4.231036
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.9690
|
0.000012
|
0.008869
|
0.009004
|
SEVDET?
|
0.0002
|
0.011460
|
-0.237308
|
-0.631801
|
LDETEXTLT?
|
0.4552
|
0.000010
|
-0.023173
|
-0.020753
|
CDEXDET?
|
0.9091
|
0.000018
|
-0.011867
|
-0.011376
|
INFL?
|
D'après le test de Hausman, nous retenons le
modèle à effets fixes car c'est le modèle le plus
adapté à notre exemple. Aussi, la probabilité
associée à ce modèle est égale à 0,000 : ce
qui indique que ce modèle est fortement significatif.
Il convient de faire un autre test pour voir la
corrélation qui existe entre les indicateurs ou les variables
présentées.
4.2.2 La matrice de corrélation
On ne sait pas a priori si les variables choisies sont
corrélées ou non. Donc il est préférable de faire
un test de corrélation pour identifier les variables qui sont fortement
corrélées entre elles. En utilisant la commande de Stata /SE 10.0
au seuil de 5% on trouve:
. pwcorr lcrois lpibt txcroisdemo ltxinv louvc lservdetextot
servdet ldetextlt > cdevdet infl, star (.05)
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 91
Tableau 7: La matrice de corrélation des pays de la
CEMAC
|
lcrois lpibt txcroi~o ltxinv louvc lservd~t servdet ldetex~t
cdevdet infl
|
lcrois
|
1.0000
|
|
|
lpibt
|
0.5149* 1.0000
|
|
|
txcroisdemo
|
|
|
|
|
0.0143 -0.2019* 1.0000
|
|
|
ltxinv
|
|
|
|
|
0.6479* 0.2574* 0.1658* 1.0000
|
|
|
louvc
|
|
|
|
|
0.6314* 0.0637 -0.0273 0.7442* 1.0000
|
|
|
lservdetext
|
|
|
|
|
-0.6474* -0.5679* 0.0318 -0.1212 -0.2832* 1.0000
|
|
|
servdet
|
|
|
|
|
0.2323* 0.2978* 0.1751* 0.2388* -0.0212 0.0397 1.0000
|
|
|
ldetextlt
|
|
|
|
|
0.4283* 0.7831* 0.0761 0.2717* 0.2379* -0.4757* 0.3618*1.0000
|
|
|
cdevdet
|
|
|
|
|
-0.3197* -0.2807* -0.0505 -0.2209* -0.0553 0.0573
-0.3718*0.0054
|
1.0000
|
|
infl
|
|
|
|
|
0.0866 -0.0347 0.0233 0.1084 0.1468* -0.1434* -0.0580 -0.0745
|
0.0505
|
1.0000
|
Les différents chiffres qu'on à trouvé
sur le tableau 6, nous montrent qu'un bon nombre des variables de notre
modèle sont moyennement corrélées, c'est-à-dire au
seuil de 5%. Ce qui nous mène à faire plusieurs
régressions en vue de voir l'impact des variables
intégrées différemment.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 91
Tableau 8: La récapitulation des résultats
empiriques
Variables
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Pibt
|
0.860654
|
0.371689
|
0.816544
|
0.939966
|
0.607039
|
0.546716
|
|
|
|
|
|
|
(3.244)
|
|
(14.515)
|
(6.398)
|
(6.334)
|
(6.749)
|
(6.999)
|
|
txcroisdemo
|
-0.363574
|
-0.193719
|
-0.609455
|
-0.765989
|
-0.681131
|
-0.12161
|
|
(3.004)
|
(1.998)
|
(3.070)
|
(6.073)
|
(5.246)
|
(0.852)
|
Txinv
|
0.221674
|
0.746253
|
0.255101
|
0.534317
|
0.453522
|
0.908783
|
|
(2.341)
|
(8.984)
|
(1.045)
|
(3.215)
|
(2.696)
|
(5.796)
|
Louvc
|
28.50645
|
8.857852
|
1.430455
|
1.205078
|
1.101667
|
0.503135
|
|
(9.451)
|
(3.317)
|
(5.744)
|
(7.402)
|
(6.709)
|
(2.570)
|
lservdetextot
|
|
-3.578350
|
|
|
|
-4.23103
|
|
|
(13.002)
|
|
|
|
(10.015)
|
Sevdet
|
|
|
-0.011443
|
|
|
0.009004
|
|
|
|
(1.365)
|
|
|
(1.598)
|
ldetextlt
|
|
|
|
-0.359933
|
|
-0.63180
|
|
|
|
|
(2.722)
|
|
(4.976)
|
cdevdet
|
|
|
|
|
-0.000612
|
-0.02075
|
|
|
|
|
|
(0.144)
|
(4.678)
|
Infl
|
0.003751
|
-0.006210
|
-0.003109
|
0.001651
|
0.002153
|
-0.01137
|
|
(0.684)
|
(1.559)
|
(0.358)
|
(0.298)
|
(0.377)
|
(2.114)
|
C
|
-16.78034
|
13.07359
|
-16.06699
|
-10.87523
|
-10.68298
|
23.63867
|
|
(10.377)
|
(5.113)
|
(5.451)
|
(6.932)
|
(5.471)
|
(5.757)
|
Comme nous l'avons dit dans le tableau 7 la corrélation
entre les différentes variables de notre modèle est une situation
inquiétante qui mérite une attention assez particulière. A
cet effet, on a fait six régressions pour voir l'effet des certaines
variables de la dette par rapport à nos variables de contrôle
(voir annexe de 1-6).
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
4.3 La statistique descriptive
Tableau 9: analyse descriptive du modèle
.
|
LCROIS?
|
LPIBT?
|
O?
|
TXCROISDEMLTXINV?
|
LOUVC?
|
LSERVDETEX TOT?
|
SEVDET?
|
LDETEXTLT?
|
CDEXDET?
|
INFL?
|
Mean
|
6.788532
|
21.85611
|
2.672355
|
2.954062
|
4.234285
|
|
13.32657
|
21.26887
|
28.71366
|
6.533469
|
|
|
|
2.785200
|
|
|
4.561847
|
|
|
|
|
Median
|
6.720396
|
21.97488
|
|
3.086581
|
4.380386
|
|
12.22518
|
21.58213
|
26.07470
|
3.662232
|
|
|
|
3.626978
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.594170
|
|
|
|
|
Maximum
|
8.596484
|
23.28148
|
1.567685
|
4.089874
|
5.055365
|
|
51.97784
|
23.04392
|
66.10510
|
47.00726
|
|
|
|
0.435033
|
|
|
4.898683
|
|
|
|
|
Minimum
|
4.988207
|
20.37759
|
-0.501552
|
1.005362
|
2.998568
|
|
1.054877
|
18.46211
|
7.545000
|
-29.17266
|
|
|
|
2.412039
|
|
|
4.142536
|
|
|
|
|
Std. Dev.
|
1.100732
|
0.863283
|
|
0.539158
|
0.462670
|
|
10.14177
|
1.176453
|
14.80625
|
12.46614
|
|
|
|
|
|
|
0.168320
|
|
|
|
|
Skewness
|
0.253162
|
-0.316327
|
7.491870
|
-0.917832
|
-0.146951
|
|
1.345306
|
-0.661916
|
0.772041
|
0.597313
|
|
|
|
0.023614
|
|
|
-0.649770
|
|
|
|
|
Kurtosis
|
1.951344
|
1.972839
|
|
4.171298
|
1.824829
|
|
5.200004
|
2.531203
|
2.815566
|
4.722462
|
|
|
|
355.4232
|
|
|
2.675340
|
|
|
|
|
|
|
|
24.98154
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
7.514736
|
8.064837
|
|
26.27639
|
8.131870
|
|
66.94009
|
10.92985
|
13.40088
|
24.35013
|
|
|
|
|
|
|
9.942910
|
|
|
|
|
Probability
|
0.023345
|
0.017731
|
133
|
0.000002
|
0.017147
|
|
0.000000
|
0.004233
|
0.001230
|
0.000005
|
|
|
|
5
|
|
|
0.006933
|
|
|
|
|
Sum
|
902.8748
|
2906.863
|
|
392.8903
|
563.1600
|
|
1772.434
|
2828.760
|
3818.917
|
868.9514
|
|
|
|
|
|
|
606.7256
|
|
|
|
|
Sum Sq. Dev.
|
159.9327
|
98.37403
|
|
38.37126
|
28.25643
|
|
13576.93
|
182.6935
|
28937.71
|
20513.41
|
|
|
|
|
|
|
3.739792
|
|
|
|
|
Observations
|
133
|
133
|
|
133
|
133
|
|
133
|
133
|
133
|
133
|
|
|
|
|
|
|
133
|
|
|
|
|
Cross sections
|
5
|
5
|
|
5
|
5
|
|
5
|
5
|
5
|
5
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
Source: tableau de sorti de Eviews
En analysant le tableau 9, nous remarquons qu'en moyenne 6,72%
des pays de la CEMAC qui forment notre échantillon connaissent une
augmentation de la croissance par habitant.
Comme nous l'avons annoncé ci-dessus, le test de Hausman
nous a laissé choisir le modèle à effets fixes. Donc il
est important de présenter ce modèle du moins la synthèse
du modèle à effets fixes.
Mahamat Ali MALLAH 92
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
R 2 ? 0.893047,
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 93
Tableau 10: la récapitulative de résultat du
modèle à effets fixes
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
5.757454
|
4.105750
|
23.63867
|
C
|
0.0016
|
3.244647
|
0.168498
|
0.546716
|
LPIBT?
|
0.3962
|
-0.852407
|
0.142667
|
-0.121611
|
TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
5.796750
|
0.156775
|
0.908783
|
LTXINV?
|
0.0118
|
2.570425
|
0.195740
|
0.503135
|
LOUVC?
|
0.0000
|
-10.01554
|
0.422447
|
-4.231036
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.1134
|
1.598533
|
0.005633
|
0.009004
|
SEVDET?
|
0.0000
|
-4.976932
|
0.126946
|
-0.631801
|
LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-4.678974
|
0.004435
|
-0.020753
|
CDEXDET?
|
0.0372
|
-2.114435
|
0.005380
|
-0.011376
|
INFL?
|
R-squared = 0.893047; Adjusted R-squared = 0.844859; F-statistic
= 18.53271;
R2 Ajustée
Prob (F-statistic) = 0.000000; Durbin-Watson stat = 0.606156.
|
Source: synthèse de l auteur
Le résultat obtenu dans 10 tableau nous montre que les
variables de contrôle : le produit intérieur brut pat tête
(PIBt), le taux d'investissement (TXINV), l'ouverture commerciale (OUVC)
excepté le taux de croissance démographique agissent positivement
en faveur de la croissance économique, à cela s'ajoute le service
de la dette qui contrairement à ce qui a été prédit
favorise la croissance économique.
Par contre, les autres indicateurs, surtout de la dette comme
le service de la dette extérieur du total de la dette (SERVDETEXTOT), le
service de la dette en % (exportations et importations de biens et services,
SEVDET), la conversion en devise de la dette extérieure (CDEXET) et
l'inflation agissent en défaveur de la croissance économique avec
leur signe négatif.
Il y a lieu de mentionner que le ce qui implique que 89,30%
des
fluctuations intra-individuelles qu'il y a eu de la croissance
sont dus par les variables
explicatives retenues. Et aussi, le qui est égal à
0.844859 indique que
84,48% des effets fixes ont contribué dans le
modèle. En effet, on doit présenter le résultat des
coefficients et les interpréter.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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4.4 Interprétations des résultats
? Le revenu par habitant initial
Cette variable de contrôle qui est le revenu par
habitant initial comporte un signe positif comme ce qui a été
prédit et elle est statistiquement et fortement significative. Le signe
trouvé indique qu'une augmentation de 1% du revenu par habitant initial
vient accroître la croissance de 0.54 points pourcent. Dans les approches
théoriques, on sait que le revenu par habitant initial ne fait
qu'accroître la croissance d'un pays et notamment celui des pays en
développement et particulièrement ceux de la communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale vu que le revenu
initial est une source de d'investissement dans le futur par le pouvoir
public.
? Le taux de croissance démographique
Le signe de ce coefficient est négatif (signe attendu),
comme nous l'avons énoncé au départ mais statistiquement
non significatif. La croissance démographique affecte
négativement la croissance économique. Donc toute augmentation
démographique agit en sorte pour diminuer la croissance des pays de la
CEMAC.
? Le taux d'investissement
Le coefficient de cette variable taux d'investissement est
positif (signe attendu) et statistiquement significatif. Cela sous-entend
qu'une politique en faveur de l'investissement contribue pour accroître
la croissance économique, c'est-à-dire une variation de 5% du
taux d'investissement entraîne une hausse de croissance économique
de 0,9 points de pourcent. Cette variable doit être encouragée
pour soutenir la croissance économique des pays en développement.
Le résultat empirique trouvé par Clement, Bhattacharya et Nguyen
démontrent qu'une augmentation de 1 point de l'investissement public
agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2 point. Tout de même, un
investissement très élevé avec un déficit
budgétaire à la base n'aura pas des effets escomptés.
Aussi, leur résultat fournit l'hypothèse selon laquelle si le
service de la dette est très élevé cela "évince"
l'investissement public, son effet vient détériorer le niveau de
croissance économique.
? L'ouverture commerciale
La dette extérieure et la croissance économique :
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Mahamat Ali MALLAH 95
Le coefficient de l'ouverture commerciale (0,5) est positif et
statistiquement significatif. Le résultat trouvé montre qu'une
hausse de 1% en moyenne de ce ratio induit une augmentation de la croissance
économique de 0,5 points de pourcentage. Donc cet indicateur à
des impacts positifs sur la croissance économique d'un pays et notamment
les pays de la CEMAC. Un pays qui est ouvert commercialement
génère des revenus supplémentaires pour le pouvoir public
afin de faire face aux différents besoins de financement que le pays
éprouve. Pour le cas des pays de la région, ils doivent s'ouvrir
davantage à l'extérieur pour tirer bénéfice du
commerce extérieur.
? Le service de la dette extérieure du total de la dette
extérieure
Son coefficient (-4.23) est négatif et statistiquement
significatif. Le résultat trouvé est identique à celui qui
a été énoncé au départ. Donc toute
augmentation de service de la dette extérieure du total de dette
extérieure nuit à la croissance tout en la baissant
c'est-à-dire une augmentation de cet indicateur de 1% entraîne une
baise de la croissance de -4,23 points de pourcentage. Savvides (1992) affirme
que si un pays débiteur ne peut pas payer sa dette extérieure,
les paiements de la dette deviennent liés à la performance
économique du pays. Ainsi, cette augmentation de dette extérieure
agit en sorte pour augmenter l'impôt par les services de la dette et cela
décourage la formation de capital domestique qui peut améliorer
l'investissement. Notre résultat est identique a celui trouvé par
Clement, Bhattacharya et Nguyen qui donnent une idée claire concernant
l'hypothèse de surplomb de la dette c'est-à-dire 30 à 37%
du P11B et 115 à 120% de l'exportation, au-delà de ce seuil, la
dette extérieure constitue un frein pour la croissance
économique. En plus du seuil, les auteurs trouvent que le service de la
dette n'a pas d'effet sur le P11B par tête mais agit plutôt
indirectement par le biais de l'investissement.
? Service de la dette extérieure, total en (% exportations
et importation
des biens et service)
Contrairement aux autres variables énoncées,
nous trouvons que le coefficient des services de la dette extérieure,
total en (% exportations et importations de biens et service) est positif et
statistiquement significatif au seuil de 10%. Ce qui sous-entend que les pays
de la région de CEMAC ne paient pas beaucoup concernant le service de la
dette, cela peut être dit soit à leur ressources rentières
de ces dernières années ou parce que la dette extérieure
de ces pays aussi a nettement diminué ces dernières
La dette extérieure et la croissance économique :
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années. Deshpande (1997) pour lui, n'importe quelle
augmentation de production et exportations est employée pour le paiement
de dette aux créanciers. Par conséquent ceci décourage les
investisseurs.
? Le stock de la dette extérieure à long terme
Le coefficient du stock de la dette extérieure à
long terme est négatif et statistiquement significatif au seuil de 1%,
Contraire au signe attendu. Pour nous, le stock de la dette extérieure
à long terme constitue des ressources supplémentaires pour l'Etat
vu qu'il encourage l'investissement. Alors que le signe trouvé nous
montre que si le stock de la dette extérieure dévient important
à long terme c'est-à-dire augmente de 1% cela se traduit par la
réduction de la croissance de (-0.63) points de pourcentage.
? Conversion en devise de la dette extérieure, en US
dollars (%)
La conversion en devises de la dette extérieure a un
coefficient négatif (-0.02) et statistiquement significatif au seuil de
1%. L'entrée de devises est bénéfique pour un pays alors
que la sortie de devises ne l'est pas. Dans ce cas, la conversion en devises de
la dette extérieure de 1% entraîne par conséquent la
diminution ou la récession de (-0.02) points en pourcentage.
Feldstein (1986) ajoute quant à lui que l'endettement
n'est pas un problème de libérer des ressources aux paiements de
service de la dette mais également d'une manière de convertir les
ressources en devise étrangères. D'une part, le rapport des
importateurs des PED se développe plus rapidement que celui des pays
développés.
? L'Inflation, déflateur de PIB.
Cette variable au coefficient négatif (-0,011) est
conforme à ce qui a été prédit (signe attendu) et
reste statistiquement significatif au seuil de 5%. Toute augmentation de cette
variable de 5% entraîne une diminution de la croissance économique
de - 0,011 points de pourcentage. Une fois vu l'impact des variables
explicatives intégrées dans notre modèle on recommande
quelques politiques qui permettent d'attirer la croissance
économique.
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
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Section 5 : Recommandations de politiques
économiques
A la lumière de notre recherche menée, il est de
nature dans les recherches scientifiques d'orienter les futurs chercheurs dans
le domaine pour améliorer ou apporter leurs pierres à
l'édifice certes modeste, mais vraiment important au devenir de la
recherche. A cet effet, nos recommandations ne sont pas adressées aux
chercheurs uniquement mais également aux autorités publiques de
ladite région afin de palier au problème d'insolvabilité
auquel font face certains pays en développement mais aussi les pays
développés comme le cas de la Grèce actuellement. Pour ce
faire, nous recommandons quelques politiques comme :
V' une politique fiscale visant à alléger
l'impôt ;
V' canalisation des ressources venant des rentes vers les
créneaux
porteurs;
V' une politique monétaire visant à maîtriser
l'inflation ;
V' l'industrialisation et l'incitation à l'exportation.
5.1 Une politique fiscale visant à alléger
l'impôt
La crise de surproduction de 1929 nous a enseignés des
théories intéressantes quant aux mesures visant à faire
face, et comment remédier à cette crise générale
qu'a connu le monde d'où l'enseignement enrichissant des
keynésiens qui quant à eux, la solution serait l'Etat providence.
Néanmoins, nous savons que les ressources de l'Etat sont
généralement limitées donc il faut prélever des
taxes supplémentaires pour réinvestir et en réallouant ces
ressources à nouveau dans l'économie dans le but de créer
de l'emploi et soutenir l'économie. Tout de même, la taxation
élevée n'est pas soutenue par les classiques et surtout par
Quesnay et Ricardo. Pour Ricardo, il faut le rappeler d'une part que la
taxation n'est rien d'autre que la répartition des ressources entre les
agents. D'autre part, trop de taxe, tue la taxe pour Quesnay. Sur ces points,
nous pouvons dire que les Etats membres de la CEMAC doivent tenir compte de ce
qui se passe à l'autre bout du monde pour se rappeler que la taxe
élevée peut nuire à la croissance économique.
L'enseignement qu'on peut tirer est justement sur les pays européens
touchés par la présente crise de la dette (Grèce, Espagne
etc.) donc une taxation élevé décourage les entrepreneurs
d'investirent davantage sur le marché ils considèrent que la taxe
future qu'ils paieront seront très élevé. C'est une
situation qui décourage l'investissement privé, cette relation de
cause à effet entraine
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La dette extérieure et la croissance économique :
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l'augmentation d'emprunt étranger et toute augmentation
de l'emprunt entraine à son tour une sortie de devise en vue de payer
les services de la dette.
5.2 Canalisation des ressources vers les créneaux
porteurs
Au cours de ces dernières décennies, on assiste
à l'exploitation du pétrole dans la région CEMAC, du moins
pour deux de ces pays. Cependant, les ressources issues de la rente ne sont pas
allouées de manière optimale. Il convient de noter que certains
pays de cette région ne sont pas politiquement stables et aussi le
phénomène de la corruption qui est devenu monnaie courante
("légal") dans certaines localités n'encourage pas les
investisseurs. Ce dernier quinquennat, nous avons vu le classement de deux pays
de la région parmi les pays les plus corrompus notamment le Cameroun et
le Tchad sont malheureusement classés premiers pays les plus corrompus
au monde; l'expérience de Cameroun remonte à 2005 et celui du
Tchad deux années successives en 2009 et 2010. Toutes ces
défaillances ne contribuent pas pour allouer les ressources dans les
secteurs prioritaires pour créer de la recherche pour ne pas faire
recours a l'endettement comme le cas du Congo qui en 2010 a le niveau de la
dette le plus élevé de tous les pays de la région. Une
situation qui par la suite engendrera l'emprunt supplémentaire en vue de
faire face au paiement du principal et de l'intérêt de la dette.
L'exemple frappant nous vient du résultat dégager par
l'étude de Patillo et autres en 2003, qui pour expliquer l'impact de la
dette extérieure, investissement public et la croissance
économique ils ont trouvé que la variable du développement
humain mesurée par le taux de scolarisation au secondaire ne donne pas
un résultat souhaité pour les pays en développement. Ce
qui est décevant en terme de résultat, mais il y a aussi lieu de
mentionner les faibles dépenses dans l'enseignement et le manque de
suivi de la politique mise en place. Les responsables doivent aussi cesser les
dépenses faramineuses faites pour construire des immeubles et aussi les
dépenses improductives pour importer des voitures de luxes desquelles
nous ne pourront pas tirer profit.
5.3 Une politique monétaire visant à
maîtriser l'inflation
L'un des problèmes majeurs que connaît la
région est bien celui d'inflation grimpante. A ce titre, on peut mettre
l'accent surtout sur la politique monétaire menée par la Banque
centrale en vue de remédier à ce fléau mais beaucoup reste
à faire. La maîtrise de l'inflation semble être la
priorité pour booster l'économie et attirer plus des
Mahamat Ali MALLAH 99
investisseurs étrangers mais aussi de permettre aux
investisseurs nationaux de pouvoir emprunter du capital relativement faible et
investir par la suite afin de créer de la richesse. Cette politique aura
des impacts sur la consommation locale afin d'accroître la demande
nationale des agents économiques privés qui à leur tour
attire la croissance économique et l'accroissement de la richesse
nationale créer plus d'emploi et l'économie se retrouvera en
bonne santé donc le pays ne fera pas recours a l'emprunt
extérieur très élevé qui vient installé le
déséquilibre tant dans leur balance courante que dans la balance
des capitaux vu que la somme prêté aujourd'hui fera l'objet de
paiement demain. D'une part, la maîtrise de l'inflation par les
autorités monétaires aura comme objectif de réduire le
coût des biens produits localement et de rester compétitif
vis-à-vis des pays partenaires. D'autre part, cet objectif sera
doublement bénéfique dans la mesure où la majorité
des pays de la région importent des produits finis qui leurs reviennent
plus chers, vu la flambée des prix qui prévaut sur le
marché local.
5.4 L'industrialisation et l'incitation à
l'exploitation
Les produits exportés par les pays de la CEMAC sont
faiblement industrialisés, généralement ils exportent les
matières premières dont leurs cours sont directement liés
avec les cours mondiaux qui ne cessent de fluctuer. En effet, pour tirer profit
de leurs exportations, il faudra que les pays de ladite région
investissent davantage pour importer des industries afin de transformer
certaines matières premières comme le coton, les bétails
et le pétrole... et faire entrer des devises considérables pour
investir et accroître leur croissance économique. Aussi, une
politique visant à encourager les petites et moyennes entreprises
à produire efficacement sans trop les taxer sera d'un apport
considérable pour l'économie. Donc les ressources qui seront
créé par l'industrie consisterons à payer d'une part les
services de la dette et le principal que le pays a emprunté et d'autre
part, cela permet d'investir encore davantage car les ressources
dégagées seront allouées à nouveau afin de
créer de valeur ajouté.
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Mahamat Ali MALLAH 111
Conclusion
La dette extérieure des pays de la communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale a atteint son
apogée dans les années 90, de nos jour ce taux est relativement
faible par rapport au taux qu'il prévaut il y'à de cela 20
ans.
Le résultat trouvé dans notre analyse
après avoir fait le choix de modèle à effets fixes, choix
qui d'ailleurs à été appuyé par le test de Hausman
démontre bien que la dette extérieure de la région CEMAC
agit en défaveur de la croissance économique c'est-à-dire
que les variables explicatives à savoir celle qui mesurent la dette
extérieure intégré dans notre modèle elles sont
toutes statistiquement significatives et affectent négativement la
croissance économique. En effet, le résultat qu'on à
trouvé corrobore avec les travaux antérieurs de (Kumar et Woo,
2010) qui selon eux, une augmentation de 10 points de niveau de la dette
initiale soit associé à un ralentissement de la croissance en
terme réel. Il est à noter que la variable mesurant le service de
la dette (% exportations et importations des biens et services) est non
statistiquement significative ce qui désapprouve le résultat de
(Clement, Bhattacharya et Nyeng, 2003), qui stipulent que quand le paiement de
service de la dette diminuent le pays connaitra un taux de croissance.
A cet effet, nous recommandons quelques politiques
économiques qui permettent aux pays de la CEMAC de pouvoir
maîtriser ces effets non attendu notamment à travers quelques
politiques.
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 111
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
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CONCLUSION GENERALE
Au cours de ce travail, nous avons mis l'accent sur la
relation entre la dette extérieure et la croissance économique
des pays de la communauté économique et monétaire de
l'Afrique centrale. Cependant, la structure économique de cette
région est restée embryonnaire après l'indépendance
pour la majorité d'entre eux dans les années 60. Mais la tendance
s'est inversé dans les deux dernières décennies surtout
lorsque les pays de cette communauté ont jugé utile, pour
enregistrer de taux de croissance soutenable, de faire recours à
l'emprunt extérieur. Cette politique n'est pas sans conséquence
lorsque dans les années 90, les pays de la CEMAC ont contracté
des dettes extérieures très élevées et n'arrivaient
plus à payer la dette ainsi que son service. Chose qui les a
couté en terme de classement parmi les pays pauvres très
endettés (Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad), et
commencent a demandé le rééchelonnement de leur dette. En
effet, cette situation a nécessité l'intervention du Fonds
Monétaire International (FMI) et d'autres institutions qui d'une part,
ont pu arrivé au remboursement d'une partie de la dette et d'autre part,
ont procédé à l'annulation de la dette vue que les pays de
ladite région n'avaient pas des ressources pour payer leur emprunt
extérieur, ce qui a donné naissance par la suite au Club de Paris
qui s'est assigné le rôle de négocier la dette
bilatérale des pays en développement. Cette augmentation
considérable de la dette dans les années 90 est due d'une part,
à leur degré d'ouverture commerciale qui est infime et aussi les
échanges interrégionaux de la zone était faibles.
Tout de même, dans les années 2000 certains pays
(le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad) de la région ont
commencé à exploiter leur pétrole d'où des
ressources supplémentaires qui viennent donner un coup de pousse
à leur économie en difficulté.
Ainsi, contrairement à l'approche conventionnelle, la
proposition de l'équivalence de Ricardo soutien l'idée selon
laquelle la dette souveraine a un effet neutre sur les agrégats
macroéconomiques. D'ailleurs, Barro (1974) énonce qu'un titre
obligataire émit par le pouvoir public ne change rien quant aux
ressources des agents car l'agent acquéreur n'est ni
véritablement pauvre ni riche. A cet effet, Deshpande (1997) a
mené une étude afin d'expliquer l'hypothèse de surplomb de
dette par un examen critique concernant l'investissement de 13 pays
sévèrement endettés. Il
Mahamat Ali MALLAH 112
débouche sur le résultat selon lequel tout
effort national de production sera consacré au paiement de service de la
dette ou le remboursement du principal. Donc tout effort d'exportation sera par
la suite transféré à l'extérieur.
Greiner (2008) dans son analyse du modèle
théorique qui comprend trois secteurs a mis l'accent sur la formation
des individus qui selon lui est une source de rentabilité pour les
entreprises et aussi pour le pays. Pour lui, un habitant bien formé
contribue à améliorer au mieux le produit intérieur brut
donc la performance d'un agent peut être détectée,
mesurée par les dépenses consacrées à sa formation.
Mais pour ce qui est du pouvoir public, il a simplement pris la politique
fiscale. Donc une politique fiscale rigoureuse n'améliore pas la
croissance, aussi une politique fiscale moins restrictive ne fait que
détériorer la croissance économique.
La hausse forte des dettes souveraines de pays en
développement en raison de la crise économique et
financière globale a mené aux préoccupations concernant la
durabilité fiscale, et à leur plus large impact sur le
marché financier et économique. Une question clé se
rapporte jusqu'au degré auquel une dette publique élevée
peut être susceptible d'avoir un effet nuisible sur l'accumulation de
capital, comme la productivité, et réduit la croissance
économique. Ceci peut se produire à travers une série de
canaux comprenant des taux d'intérêt à long terme plus
élevés, probablement une future imposition engendre des
coûts supplémentaires très élevés, une
inflation plus élevée, une plus grande incertitude et une
vulnérabilité aux crises. Si la croissance économique est
négativement affectée, des issues fiscales de durabilité
sont susceptibles d'être aggravées.
Sur le plan empirique, pour comprendre l'effet de la dette
extérieure sur la croissance économique nous avons analysé
cette question de relation entre la dette extérieure et la croissance
économique sur un échantillon de six pays à savoir les
pays de la communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale durant la période 1970-2009. Après avoir fait le test de
Hausman, nous avons retenu le modèle à effets fixes. Ainsi, les
quatre variables de dette intégrées dans notre modèle sont
toutes fortement significatives avec des coefficients négatifs
excepté le service de la dette extérieure (% des exportations et
d'importations des biens et services), le résultat trouvé appuie
l'idée selon laquelle l'augmentation des variables de la dette retenue
dans notre modèle entraîne la baisse de la croissance
économique. En d'autre terme, la
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Mahamat Ali MALLAH 113
dette extérieure des pays de la CEMAC exerce des effets
négatifs sur leur croissance économique. Quant au service de la
dette, le résultat trouvé corrobore avec le résultat
trouvé par Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003).
Il est commode de poussé nos recherches futures sur la
question de la dette et la croissance économique pour déceler les
facteurs explicatifs et voir dans quelle mesure cette source de financement va
être un catalyseur et non comme une épée tranchante. Dans
ce même sillage au terme de notre travail on va soumettre quelques
recommandations aux pouvoirs publics ainsi qu'aux chercheurs sur ce
thème:
? une politique fiscale visant à alléger
l'impôt ;
? canalisation des ressources venant des rentes vers les
créneaux porteurs ; ? une politique monétaire visant à
maîtriser l'inflation ;
? l'industrialisation et l'incitation à l'exportation.
Au terme de notre travail, nous avons remarqué qu'il
n'y a pas eu seulement des zones d'ombres mais beaucoup des questions qui
méritent des réponses. Nous pouvons dire à ce titre quel
seuil de la dette extérieure est optimal pour les pays de la
région CEMAC? Aussi, quels sont les autres facteurs qui entrent en jeux
lorsqu'on parle de ces pays. En d'autre terme, n'existe pas d'autres facteurs
qui déterminent la croissance économique des pays de ladite
région?
Toutes ces interrogations méritent bien des
réponses, mais qui peuvent faire l'objet de notre prochaine
investigation sur ce sujet.
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
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Mahamat Ali MALLAH 114
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+ Presbitero F.A. [2010], "Dette publique totale et croissance
économique dans les pays en voies
+ Presbitero A.F. [2010], "The Debt Growth Nexus : an empirical
analysis.", preliminary draft do not cite without permission of the author,
p.1-22.
+ Presbitero A.F. [2005], "The debt growth Nexus : a Dynamic
panel Data Estimation. Quaderno Di Ricerca N°243, p. 1-48.
+ Scott C.L. and Duane R.S. [2005]," The impact of junior debt
insurance on senior unsecured debt's risk premiums.", Journal of Bank and
Finance, p.1585-1609.
+ Raffinot M. [2002] " Soutenabilité de la dette des pays
pauvres très endettés : quel développement durable pour
les pays en développement?", cahier du GEMDEY, p.59-74.
+ Raffinot M. ; "Soutenabilité de la dette des pays
pauvres très endettés, Cahier du GEMDEY N°30 - Quel
développement durable pour les pays en développement, p.59-74.
+ Willi S. and Malt S. [200], "Critical debt and debt dynamics.",
Journal of Economics Dynamics Control, p.1121-1144.
La dette extérieure et la croissance
économique : cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Annexes
Mahamat Ali MALLAH 117
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 118
Annexe 1:
Modèle sans effets
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
06/10/12 Time: 12:32 Sample: 1970 2009
|
Included observations: 40 Cross-sections included: 6
Total pool (unbalanced) observations: 223
|
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
12.13648 0.021499
|
0.260925 LPIBT?
|
0.0024
|
-3.068630 0.115307
|
-0.353836 LXCROISDEMO?
|
0.0000
|
6.493509 0.090590
|
0.588247 TXINV?
|
0.0075
|
2.698457 2.543363
|
6.863155 LOUVC?
|
0.9653
|
0.043572 0.004546
|
0.000198 INFL?
|
6.652661
|
Mean dependent var
|
0.446721 R-squared
|
1.160215
|
S.D. dependent var
|
0.436569 Adjusted R-squared
|
2.583544
|
Akaike info criterion
|
0.870881 S.E. of regression
|
2.659938
|
Schwarz criterion
|
165.3387 Sum squared resid
|
2.614384
|
Hannan-Quinn criter.
|
-283.0652 Log likelihood
|
0.134535 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixes
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
06/10/12 Time: 12:33 Sample: 1970 2009
|
Included observations: 40 Cross-sections included: 6 Total pool
(unbalanced) observations: 223
|
|
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
-10.37749
|
1.616994
|
-16.78034
|
C
|
0.0000
|
14.51591
|
0.059290
|
0.860654
|
LPIBT?
|
0.0030
|
-3.004470
|
0.121011
|
-0.363574
|
LXCROISDEMO?
|
0.0203
|
2.341396
|
0.094676
|
0.221674
|
TXINV?
|
0.0000
|
9.451368
|
3.016119
|
28.50645
|
LOUVC?
|
0.4947
|
0.684223
|
0.005482
|
0.003751
|
INFL?
|
|
|
|
|
Fixed Effects (Period)
|
|
|
|
0.082125
|
1970--C
|
|
|
|
0.073565
|
1971--C
|
|
|
|
0.116093
|
1972--C
|
|
|
|
0.122713
|
1973--C
|
|
|
|
-0.044266
|
1974--C
|
|
|
|
0.090130
|
1975--C
|
|
|
|
0.106530
|
1976--C
|
|
|
|
0.016236
|
1977--C
|
|
|
|
0.076633
|
1978--C
|
|
|
|
0.098275
|
1979--C
|
|
|
|
-0.002238
|
1980--C
|
|
|
|
0.048041
|
1981--C
|
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 119
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
0.216027
|
1982--C
|
0.092110
|
1983--C
|
0.082775
|
1984--C
|
0.021130
|
1985--C
|
0.524043
|
1986--C
|
0.444511
|
1987--C
|
0.471692
|
1988--C
|
0.429004
|
1989--C
|
0.402984
|
1990--C
|
0.380102
|
1991--C
|
0.718729
|
1992--C
|
0.601479
|
1993--C
|
-0.316594
|
1994--C
|
-0.247678
|
1995--C
|
-0.368393
|
1996--C
|
-0.308282
|
1997--C
|
-0.377787
|
1998--C
|
-0.140572
|
1999--C
|
-0.341902
|
2000--C
|
-0.306634
|
2001--C
|
-0.339181
|
2002--C
|
-0.310051
|
2003--C
|
-0.250591
|
2004--C
|
-0.295939
|
2005--C
|
-0.333952
|
2006--C
|
-0.312888
|
2007--C
|
-0.396139
|
2008--C
|
-0.345955
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.652661
|
Mean dependent var
|
0.685881 R-squared
|
1.160215
|
S.D. dependent var
|
0.608234 Adjusted R-squared
|
2.376198
|
Akaike info criterion
|
0.726193 S.E. of regression
|
3.063744
|
Schwarz criterion
|
93.86945 Sum squared resid
|
2.653755
|
Hannan-Quinn criter.
|
-219.9460 Log likelihood
|
0.223763
|
Durbin-Watson stat
|
8.833277 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS?
Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 06/10/12 Time:
12:33 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 6
Total pool (unbalanced) observations: 223
Swamy and Arora estimator of component variances
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
-10.27113
|
1.489116
|
-15.29491
|
C
|
0.0000
|
14.50176
|
0.054280
|
0.787161
|
LPIBT?
|
0.3430
|
-0.950393
|
0.099411
|
-0.094479
|
LXCROISDEMO?
|
0.0554
|
1.926364
|
0.086016
|
0.165697
|
TXINV?
|
0.0000
|
9.181505
|
2.810411
|
25.80380
|
LOUVC?
|
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC13.png)
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Mean dependent var 0.632891 R-squared
S.D. dependent var 0.624433 Adjusted R-squared
Sum squared resid 0.711021 S.E. of regression
Durbin-Watson stat 74.82112 F-statistic
6.652661
1.160215
109.7046
0.182328
Mean dependent var 0.632891 R-squared
Durbin-Watson stat 109.7046 Sum squared resid
6.652661
0.182328
0.9811
|
-0.023728
|
0.003791
|
-8.99E-05 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1970--C
|
|
|
|
0.000000 1971--C
|
|
|
|
0.000000 1972--C
|
|
|
|
0.000000 1973--C
|
|
|
|
0.000000 1974--C
|
|
|
|
0.000000 1975--C
|
|
|
|
0.000000 1976--C
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Effects Specification
Rho S.D.
0.0000 0.000000 Period random
1.0000 0.726193 Idiosyncratic random
Weighted Statistics
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
Mahamat Ali MALLAH 111
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 111
Annexe 2:
Modèle sans effets
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
06/09/12 Time: 23:08 Sample: 1970 2009
|
Included observations: 40 Cross-sections included: 6
Total pool (unbalanced) observations: 217
|
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
23.47736 0.024387
|
0.572536 LPIBT?
|
0.6577
|
0.443786 0.091969
|
0.040815 LXCROISDEMO?
|
0.0000
|
6.047271 0.072603
|
0.439047 TXINV?
|
0.0000
|
7.563162 2.099000
|
15.87507 LOUVC?
|
0.0000
|
-15.68124 0.129957
|
-2.037881 LSERVDETEXTOT?
|
0.1930
|
-1.306005 0.003108
|
-0.004059 INFL?
|
6.659394
|
Mean dependent var
|
0.756138 R-squared
|
1.175388
|
S.D. dependent var
|
0.750359 Adjusted R-squared
|
1.800603
|
Akaike info criterion
|
0.587272 S.E. of regression
|
1.894056
|
Schwarz criterion
|
72.77142 Sum squared resid
|
1.838354
|
Hannan-Quinn criter.
|
-189.3654 Log likelihood
|
0.204868 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixes
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
06/09/12 Time: 23:09 Sample: 1970 2009
|
Included observations: 40 Cross-sections included: 6 Total pool
(unbalanced) observations: 217
|
|
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
5.113264
|
2.556799
|
13.07359
|
C
|
0.0000
|
6.398729
|
0.058088
|
0.371689
|
LPIBT?
|
0.0472
|
-1.998831
|
0.096916
|
-0.193719
|
LXCROISDEMO?
|
0.0000
|
8.984251
|
0.083062
|
0.746253
|
TXINV?
|
0.0011
|
3.317305
|
2.670195
|
8.857852
|
LOUVC?
|
0.0000
|
-13.00275
|
0.275200
|
-3.578350
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.1208
|
-1.559287
|
0.003982
|
-0.006210
|
INFL?
|
|
|
|
|
Fixed Effects (Period)
|
|
|
|
0.141872
|
1970--C
|
|
|
|
0.137034
|
1971--C
|
|
|
|
0.168721
|
1972--C
|
|
|
|
0.179161
|
1973--C
|
|
|
|
0.039590
|
1974--C
|
|
|
|
0.249325
|
1975--C
|
|
|
|
0.302595
|
1976--C
|
|
|
|
0.232885
|
1977--C
|
|
|
|
0.219916
|
1978--C
|
|
|
|
0.322383
|
1979--C
|
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 112
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
0.172246
|
1980--C
|
0.199937
|
1981--C
|
0.133051
|
1982--C
|
0.082583
|
1983--C
|
0.083321
|
1984--C
|
0.279066
|
1985--C
|
0.458012
|
1986--C
|
0.497949
|
1987--C
|
0.498017
|
1988--C
|
0.408817
|
1989--C
|
0.565465
|
1990--C
|
0.270667
|
1991--C
|
0.577314
|
1992--C
|
0.551008
|
1993--C
|
0.179547
|
1994--C
|
-0.188763
|
1995--C
|
-0.321903
|
1996--C
|
-0.257292
|
1997--C
|
-0.128023
|
1998--C
|
-0.185941
|
1999--C
|
-0.533460
|
2000--C
|
-0.501014
|
2001--C
|
-0.410083
|
2002--C
|
-0.368389
|
2003--C
|
-0.503826
|
2004--C
|
-0.638998
|
2005--C
|
-0.684142
|
2006--C
|
-0.635795
|
2007--C
|
-0.550421
|
2008--C
|
-0.436894
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.659394
|
Mean dependent var
|
0.850120 R-squared
|
1.175388
|
S.D. dependent var
|
0.810678 Adjusted R-squared
|
1.682495
|
Akaike info criterion
|
0.511424 S.E. of regression
|
2.398971
|
Schwarz criterion
|
44.72589 Sum squared resid
|
1.971922
|
Hannan-Quinn criter.
|
-136.5508 Log likelihood
|
0.468375
|
Durbin-Watson stat
|
21.55368 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS?
Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 06/09/12 Time:
23:09 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 6
Total pool (unbalanced) observations: 217
Swamy and Arora estimator of component variances
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
4.583154
|
2.455345
|
11.25322
|
C
|
0.0000
|
5.960318
|
0.056117
|
0.334474
|
LPIBT?
|
0.2092
|
1.259569
|
0.081207
|
0.102285
|
LXCROISDEMO?
|
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 113
0.0000
|
8.316131
|
0.077395
|
0.643626 TXINV?
|
0.0033
|
2.976910
|
2.564180
|
7.633334 LOUVC?
|
0.0000
|
-12.01827
|
0.257969
|
-3.100344 LSERVDETEXTOT?
|
0.0230
|
-2.289863
|
0.002750
|
-0.006298 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1970--C
|
|
|
|
0.000000 1971--C
|
|
|
|
0.000000 1972--C
|
|
|
|
0.000000 1973--C
|
|
|
|
0.000000 1974--C
|
|
|
|
0.000000 1975--C
|
|
|
|
0.000000 1976--C
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Effects Specification
Rho S.D.
0.0000 0.000000 Period random
1.0000 0.511424 Idiosyncratic random
Weighted Statistics
6.659394 Mean dependent var 0.774549 R-squared
1.175388 S.D. dependent var 0.768107 Adjusted R-squared
67.27738 Sum squared resid 0.566011 S.E. of regression
0.284675 Durbin-Watson stat 120.2442 F-statistic
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Mahamat Ali MALLAH 114
6.659394
0.284675
|
Mean dependent var 0.774549 R-squared
Durbin-Watson stat 67.27738 Sum squared resid
|
Annexe 3:
Modèle sans effets
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:36 Sample (adjusted): 1977 2009
Included observations: 33 after adjustments Cross-sections
included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133
Cross sections without valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0004
|
3.617147 0.032701
|
0.118284 LPIBT?
|
0.0630
|
-1.875855 0.145279
|
-0.272523 TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
5.360898 0.174194
|
0.933837 LTXINV?
|
0.0079
|
2.700861 0.178648
|
0.482504 LOUVC?
|
0.1450
|
1.466514 0.007000
|
0.010265 SEVDET?
|
0.9962
|
-0.004715 0.005358
|
-2.53E-05 INFL?
|
6.788532
|
Mean dependent var
|
0.548561 R-squared
|
1.100732
|
S.D. dependent var
|
0.530788 Adjusted R-squared
|
2.317191
|
Akaike info criterion
|
0.753991 S.E. of regression
|
2.447583
|
Schwarz criterion
|
72.19982 Sum squared resid
|
2.370177
|
Hannan-Quinn criter.
|
-148.0932 Log likelihood
|
0.104657 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixe
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:36 Sample (adjusted): 1977 2009
Included observations: 33 after adjustments Cross-sections
included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133
Cross sections without valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
-5.451871
|
2.947061
|
-16.06699
|
C
|
0.0000
|
6.334402
|
0.128906
|
0.816544
|
LPIBT?
|
0.0028
|
-3.070250
|
0.198503
|
-0.609455
|
TXCROISDEMO?
|
0.2983
|
1.045778
|
0.243934
|
0.255101
|
LTXINV?
|
0.0000
|
5.744841
|
0.248998
|
1.430455
|
LOUVC?
|
0.1755
|
-1.365115
|
0.008383
|
-0.011443
|
SEVDET?
|
0.7204
|
-0.358995
|
0.008659
|
-0.003109
|
INFL?
|
|
|
|
|
Fixed Effects (Period)
|
|
|
|
-0.152638
|
1977--C
|
|
|
|
0.148146
|
1978--C
|
|
|
|
0.426673
|
1979--C
|
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 115
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
0.331229
|
1980--C
|
0.298889
|
1981--C
|
0.504224
|
1982--C
|
0.322528
|
1983--C
|
0.331222
|
1984--C
|
0.268026
|
1985--C
|
0.398421
|
1986--C
|
0.526118
|
1987--C
|
0.670465
|
1988--C
|
0.520137
|
1989--C
|
0.537185
|
1990--C
|
0.582266
|
1991--C
|
0.537305
|
1992--C
|
0.419000
|
1993--C
|
0.160329
|
1994--C
|
-0.178765
|
1995--C
|
-0.273947
|
1996--C
|
-0.468534
|
1997--C
|
-0.647064
|
1998--C
|
-0.478348
|
1999--C
|
-0.504593
|
2000--C
|
-0.630419
|
2001--C
|
-0.550456
|
2002--C
|
-0.755259
|
2003--C
|
-0.771933
|
2004--C
|
-0.873815
|
2005--C
|
-1.043861
|
2006--C
|
-1.038502
|
2007--C
|
-0.984387
|
2008--C
|
-1.148740
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.788532
|
Mean dependent var
|
0.697101 R-squared
|
1.100732
|
S.D. dependent var
|
0.574652 Adjusted R-squared
|
2.414392
|
Akaike info criterion
|
0.717883 S.E. of regression
|
3.261938
|
Schwarz criterion
|
48.44348 Sum squared resid
|
2.758802
|
Hannan-Quinn criter.
|
-121.5571 Log likelihood
|
0.104480
|
Durbin-Watson stat
|
5.693008 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random
effects) Date: 05/31/12 Time: 00:37 Sample (adjusted): 1977 2009 Included
observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133 Swamy and Arora
estimator of component variances Cross sections without valid observations
dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0001
|
-3.978108
|
2.294412
|
-9.127417
|
C
|
0.0000
|
4.991783
|
0.096417
|
0.481292
|
LPIBT?
|
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 116
0.8066
|
-0.245341
|
0.150468
|
-0.036916 TXCROISDEMO?
|
0.0543
|
1.942386
|
0.211609
|
0.411027 LTXINV?
|
0.0000
|
4.654010
|
0.212378
|
0.988409 LOUVC?
|
0.2682
|
1.112094
|
0.006702
|
0.007453 SEVDET?
|
0.9212
|
-0.099070
|
0.005103
|
-0.000506 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Effects Specification
Rho S.D.
0.0000 0.000000 Period random
1.0000 0.717883 Idiosyncratic random
Weighted Statistics
6.788532 Mean dependent var 0.599556 R-squared
1.100732 S.D. dependent var 0.580487 Adjusted R-squared
64.04413 Sum squared resid 0.712942 S.E. of regression
0.064820 Durbin-Watson stat 31.44176 F-statistic
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
6.788532 Mean dependent var 0.599556 R-squared
0.064820 Durbin-Watson stat 64.04413 Sum squared resid
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 117
Annexe 4 :
Modèle sans effets
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without
valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.2218
|
1.225678 0.061261
|
0.075086 LPIBT?
|
0.0005
|
-3.558201 0.114153
|
-0.406178 TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
6.939871 0.136884
|
0.949958 LTXINV?
|
0.0016
|
3.198708 0.153682
|
0.491582 LOUVC?
|
0.3378
|
0.961033 0.058384
|
0.056109 LDETEXTLT?
|
0.5742
|
0.562909 0.004592
|
0.002585 INFL?
|
6.587081
|
Mean dependent var
|
0.570133 R-squared
|
1.128903
|
S.D. dependent var
|
0.558761 Adjusted R-squared
|
2.292488
|
Akaike info criterion
|
0.749883 S.E. of regression
|
2.393196
|
Schwarz criterion
|
106.2795 Sum squared resid
|
2.333263
|
Hannan-Quinn criter.
|
-217.5176 Log likelihood
|
0.104132 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixes
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without
valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
-6.932137
|
1.568813
|
-10.87523
|
C
|
0.0000
|
6.749350
|
0.139268
|
0.939966
|
LPIBT?
|
0.0000
|
-6.073183
|
0.126126
|
-0.765989
|
TXCROISDEMO?
|
0.0016
|
3.215887
|
0.166149
|
0.534317
|
LTXINV?
|
0.0000
|
7.402398
|
0.162796
|
1.205078
|
LOUVC?
|
0.0073
|
-2.722539
|
0.132205
|
-0.359933
|
LDETEXTLT?
|
0.7659
|
0.298309
|
0.005535
|
0.001651
|
INFL?
|
|
|
|
|
Fixed Effects (Period)
|
|
|
|
-0.812527
|
1970--C
|
|
|
|
-0.717358
|
1971--C
|
|
|
|
-0.630740
|
1972--C
|
|
|
|
-0.490984
|
1973--C
|
|
|
|
-0.547021
|
1974--C
|
|
|
|
-0.344189
|
1975--C
|
|
|
|
-0.234283
|
1976--C
|
|
|
|
-0.244772
|
1977--C
|
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC14.png)
Coefficient Variable
Prob. t-Statistic Std. Error
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
-0.094764
|
1978--C
|
0.266456
|
1979--C
|
0.251232
|
1980--C
|
0.147117
|
1981--C
|
0.368627
|
1982--C
|
0.219056
|
1983--C
|
0.151895
|
1984--C
|
0.069342
|
1985--C
|
0.359777
|
1986--C
|
0.572971
|
1987--C
|
0.720954
|
1988--C
|
0.699380
|
1989--C
|
0.767801
|
1990--C
|
0.853691
|
1991--C
|
0.851889
|
1992--C
|
0.722625
|
1993--C
|
0.267582
|
1994--C
|
0.222594
|
1995--C
|
0.295994
|
1996--C
|
0.040966
|
1997--C
|
-0.057285
|
1998--C
|
0.063997
|
1999--C
|
-0.102247
|
2000--C
|
-0.207159
|
2001--C
|
-0.331209
|
2002--C
|
-0.173428
|
2003--C
|
-0.166257
|
2004--C
|
-0.330227
|
2005--C
|
-0.517680
|
2006--C
|
-0.625977
|
2007--C
|
-0.633481
|
2008--C
|
-0.807617
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.587081
|
Mean dependent var
|
0.752745 R-squared
|
1.128903
|
S.D. dependent var
|
0.678071 Adjusted R-squared
|
2.149688
|
Akaike info criterion
|
0.640526 S.E. of regression
|
2.921781
|
Schwarz criterion
|
61.13081 Sum squared resid
|
2.462299
|
Hannan-Quinn criter.
|
-163.5946 Log likelihood
|
0.126669
|
Durbin-Watson stat
|
10.08038 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random
effects) Date: 05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195 Swamy and Arora
estimator of component variances Cross sections without valid observations
dropped
Mahamat Ali MALLAH 118
2011-2012
![](La-dette-exterieure-et-la-croissance-economique-cas-des-pays-de-la-CEMAC15.png)
2011-2012
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
Rho
S.D.
Period random
0.0000
1.0000
0.640526 Idiosyncratic random
0.000000
6.587081
0.666664 R-squared
Mean dependent var
S.D. dependent var
Sum squared resid
Durbin-Watson stat
0.656026 Adjusted R-squared
0.662094 S.E. of regression
62.66600 F-statistic
1.128903
82.41326
0.083425
0.0000
|
-7.627017
|
1.459487
|
-11.13153 C
|
0.0000
|
7.229826
|
0.098820
|
0.714455 LPIBT?
|
0.0098
|
-2.609992
|
0.099386
|
-0.259398 TXCROISDEMO?
|
0.0169
|
2.410627
|
0.141563
|
0.341256 LTXINV?
|
0.0000
|
7.081106
|
0.152035
|
1.076578 LOUVC?
|
0.0268
|
-2.232556
|
0.055126
|
-0.123073 LDETEXTLT?
|
0.6773
|
0.416792
|
0.003924
|
0.001636 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1970--C
|
|
|
|
0.000000 1971--C
|
|
|
|
0.000000 1972--C
|
|
|
|
0.000000 1973--C
|
|
|
|
0.000000 1974--C
|
|
|
|
0.000000 1975--C
|
|
|
|
0.000000 1976--C
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Effects Specification
Weighted Statistics
Mahamat Ali MALLAH 119
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 121
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
6.587081 Mean dependent var 0.666664 R-squared
0.083425 Durbin-Watson stat 82.41326 Sum squared resid
Annexe 5 :
Modèle sans effets
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:47 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without
valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
5.787920 0.024700
|
0.142959 LPIBT?
|
0.0003
|
-3.647341 0.106892
|
-0.389873 TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
5.550713 0.132584
|
0.735937 LTXINV?
|
0.0000
|
4.613762 0.146089
|
0.674018 LOUVC?
|
0.0000
|
-5.245169 0.002977
|
-0.015613 CDEXDET?
|
0.4649
|
0.732326 0.004283
|
0.003136 INFL?
|
6.587081
|
Mean dependent var
|
0.622922 R-squared
|
1.128903
|
S.D. dependent var
|
0.612946 Adjusted R-squared
|
2.161465
|
Akaike info criterion
|
0.702332 S.E. of regression
|
2.262172
|
Schwarz criterion
|
93.22806 Sum squared resid
|
2.202240
|
Hannan-Quinn criter.
|
-204.7428 Log likelihood
|
0.105577 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixes
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:47 Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without
valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
-5.471098
|
1.952621
|
-10.68298
|
C
|
0.0000
|
6.999747
|
0.086723
|
0.607039
|
LPIBT?
|
0.0000
|
-5.246614
|
0.129823
|
-0.681131
|
TXCROISDEMO?
|
0.0078
|
2.696664
|
0.168179
|
0.453522
|
LTXINV?
|
0.0000
|
6.709268
|
0.164201
|
1.101667
|
LOUVC?
|
0.8856
|
-0.144057
|
0.004249
|
-0.000612
|
CDEXDET?
|
0.7064
|
0.377438
|
0.005705
|
0.002153
|
INFL?
|
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 121
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
|
Fixed Effects (Period)
|
-0.027209
|
1970--C
|
-0.007007
|
1971--C
|
0.045666
|
1972--C
|
0.071222
|
1973--C
|
-0.033179
|
1974--C
|
0.063181
|
1975--C
|
0.123358
|
1976--C
|
0.020504
|
1977--C
|
0.089404
|
1978--C
|
0.367559
|
1979--C
|
0.295454
|
1980--C
|
0.240591
|
1981--C
|
0.431274
|
1982--C
|
0.312914
|
1983--C
|
0.274023
|
1984--C
|
0.158876
|
1985--C
|
0.345233
|
1986--C
|
0.414780
|
1987--C
|
0.537478
|
1988--C
|
0.495875
|
1989--C
|
0.496703
|
1990--C
|
0.565536
|
1991--C
|
0.549826
|
1992--C
|
0.407860
|
1993--C
|
-0.066995
|
1994--C
|
-0.103651
|
1995--C
|
-0.038492
|
1996--C
|
-0.228996
|
1997--C
|
-0.307487
|
1998--C
|
-0.197785
|
1999--C
|
-0.343188
|
2000--C
|
-0.390520
|
2001--C
|
-0.536487
|
2002--C
|
-0.418067
|
2003--C
|
-0.421046
|
2004--C
|
-0.513422
|
2005--C
|
-0.630278
|
2006--C
|
-0.687819
|
2007--C
|
-0.721586
|
2008--C
|
-0.747123
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.587081
|
Mean dependent var
|
0.740481 R-squared
|
1.128903
|
S.D. dependent var
|
0.662103 Adjusted R-squared
|
2.198098
|
Akaike info criterion
|
0.656219 S.E. of regression
|
2.970190
|
Schwarz criterion
|
64.16291 Sum squared resid
|
2.510709
|
Hannan-Quinn criter.
|
-168.3145 Log likelihood
|
0.093978
|
Durbin-Watson stat
|
9.447546 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random
effects) Date: 05/31/12 Time: 00:47
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Sample: 1970 2009
Included observations: 40 Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 195
Swamy and Arora estimator of component variances Cross sections
without valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
-5.978772
|
1.397986
|
-8.358236 C
|
0.0000
|
7.839641
|
0.062676
|
0.491357 LPIBT?
|
0.0076
|
-2.696645
|
0.101727
|
-0.274321 TXCROISDEMO?
|
0.0073
|
2.713838
|
0.137868
|
0.374153 LTXINV?
|
0.0000
|
6.887745
|
0.148395
|
1.022106 LOUVC?
|
0.0001
|
-3.921759
|
0.002874
|
-0.011273 CDEXDET?
|
0.4208
|
0.806845
|
0.004001
|
0.003229 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1970--C
|
|
|
|
0.000000 1971--C
|
|
|
|
0.000000 1972--C
|
|
|
|
0.000000 1973--C
|
|
|
|
0.000000 1974--C
|
|
|
|
0.000000 1975--C
|
|
|
|
0.000000 1976--C
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Effects Specification
Rho S.D.
Mahamat Ali MALLAH 122
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 123
0.0000 0.000000 Period random
1.0000 0.656219 Idiosyncratic random
Weighted Statistics
6.587081 Mean dependent var 0.685181 R-squared
1.128903 S.D. dependent var 0.675134 Adjusted R-squared
77.83512 Sum squared resid 0.643441 S.E. of regression
0.095406 Durbin-Watson stat 68.19490 F-statistic
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
6.587081 Mean dependent var 0.685181 R-squared
0.095406 Durbin-Watson stat 77.83512 Sum squared resid
Annexe 6 :
Modèle sans effet
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:23 Sample (adjusted): 1977 2009
Included observations: 33 after adjustments
Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133
Cross sections without valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
7.163031 0.099417
|
0.712125 LPIBT?
|
0.3632
|
0.912575 0.124481
|
0.113598 TXCROISDEMO?
|
0.0734
|
1.805468 0.144922
|
0.261652 LTXINV?
|
0.0000
|
7.834990 0.147693
|
1.157173 LOUVC?
|
0.0000
|
-7.793012 0.212332
|
-1.654702 LSERVDETEXTOT?
|
0.2671
|
1.114865 0.005646
|
0.006294 SEVDET?
|
0.0004
|
-3.659842 0.086264
|
-0.315711 LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-4.953317 0.003809
|
-0.018869 CDEXDET?
|
0.1917
|
-1.312676 0.004007
|
-0.005260 INFL?
|
6.788532
|
Mean dependent var
|
0.762416 R-squared
|
1.100732
|
S.D. dependent var
|
0.747088 Adjusted R-squared
|
1.720386
|
Akaike info criterion
|
0.553562 S.E. of regression
|
1.915974
|
Schwarz criterion
|
37.99748 Sum squared resid
|
1.799865
|
Hannan-Quinn criter.
|
-105.4057 Log likelihood
|
0.141038 Durbin-Watson stat
Modèle à effets fixes
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:24 Sample (adjusted): 1977 2009
Included observations: 33 after adjustments
Cross-sections included: 5
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 124
Total pool (unbalanced) observations: 133 Cross sections without
valid observations dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient
|
Variable
|
0.0000
|
5.757454
|
4.105750
|
23.63867
|
C
|
0.0016
|
3.244647
|
0.168498
|
0.546716
|
LPIBT?
|
0.3962
|
-0.852407
|
0.142667
|
-0.121611
|
TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
5.796750
|
0.156775
|
0.908783
|
LTXINV?
|
0.0118
|
2.570425
|
0.195740
|
0.503135
|
LOUVC?
|
0.0000
|
-10.01554
|
0.422447
|
-4.231036
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.1134
|
1.598533
|
0.005633
|
0.009004
|
SEVDET?
|
0.0000
|
-4.976932
|
0.126946
|
-0.631801
|
LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-4.678974
|
0.004435
|
-0.020753
|
CDEXDET?
|
0.0372
|
-2.114435
|
0.005380
|
-0.011376
|
INFL?
|
|
|
|
|
Fixed Effects (Period)
|
|
|
|
-0.996982
|
1977--C
|
|
|
|
-0.440683
|
1978--C
|
|
|
|
-0.061315
|
1979--C
|
|
|
|
-0.057100
|
1980--C
|
|
|
|
0.014828
|
1981--C
|
|
|
|
-0.014556
|
1982--C
|
|
|
|
-0.288263
|
1983--C
|
|
|
|
-0.396166
|
1984--C
|
|
|
|
-0.292926
|
1985--C
|
|
|
|
-0.035986
|
1986--C
|
|
|
|
0.167166
|
1987--C
|
|
|
|
0.341015
|
1988--C
|
|
|
|
0.362135
|
1989--C
|
|
|
|
0.462605
|
1990--C
|
|
|
|
0.459881
|
1991--C
|
|
|
|
0.537363
|
1992--C
|
|
|
|
0.579640
|
1993--C
|
|
|
|
0.643622
|
1994--C
|
|
|
|
0.112818
|
1995--C
|
|
|
|
-0.013837
|
1996--C
|
|
|
|
-0.108819
|
1997--C
|
|
|
|
0.223935
|
1998--C
|
|
|
|
0.087963
|
1999--C
|
|
|
|
-0.317125
|
2000--C
|
|
|
|
-0.293891
|
2001--C
|
|
|
|
-0.080871
|
2002--C
|
|
|
|
0.015833
|
2003--C
|
|
|
|
-0.163805
|
2004--C
|
|
|
|
-0.328848
|
2005--C
|
|
|
|
-0.349829
|
2006--C
|
|
|
|
-0.443176
|
2007--C
|
|
|
|
-0.430504
|
2008--C
|
|
|
|
0.045429
|
2009--C
|
Effects Specification
|
Period fixed (dummy variables)
|
|
6.788532
|
Mean dependent var
|
0.893047 R-squared
|
1.100732
|
S.D. dependent var
|
0.844859 Adjusted R-squared
|
1.418494
|
Akaike info criterion
|
0.433555 S.E. of regression
|
2.331236
|
Schwarz criterion
|
17.10528 Sum squared resid
|
1.789397
|
Hannan-Quinn criter.
|
-52.32985 Log likelihood
|
0.606156
|
Durbin-Watson stat
|
18.53271 F-statistic
|
|
|
0.000000 Prob(F-statistic)
|
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Modèle à effets aléatoire
Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random
effects) Date: 05/31/12 Time: 00:24 Sample (adjusted): 1977 2009 Included
observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133 Swamy and Arora
estimator of component variances Cross sections without valid observations
dropped
Prob.
|
t-Statistic
|
Std. Error
|
Coefficient Variable
|
0.0000
|
8.227441
|
3.273769
|
26.93474 C
|
0.5805
|
0.554082
|
0.110980
|
0.061492 LPIBT?
|
0.0218
|
2.324212
|
0.098497
|
0.228928 TXCROISDEMO?
|
0.0000
|
6.509777
|
0.136877
|
0.891037 LTXINV?
|
0.1992
|
1.290900
|
0.163147
|
0.210607 LOUVC?
|
0.0000
|
-11.82172
|
0.370004
|
-4.374087 LSERVDETEXTOT?
|
0.0476
|
2.000809
|
0.004433
|
0.008869 SEVDET?
|
0.0007
|
-3.478001
|
0.068231
|
-0.237308 LDETEXTLT?
|
0.0000
|
-7.650176
|
0.003029
|
-0.023173 CDEXDET?
|
0.0004
|
-3.663101
|
0.003239
|
-0.011867 INFL?
|
|
|
|
Random Effects (Period)
|
|
|
|
0.000000 1977--C
|
|
|
|
0.000000 1978--C
|
|
|
|
0.000000 1979--C
|
|
|
|
0.000000 1980--C
|
|
|
|
0.000000 1981--C
|
|
|
|
0.000000 1982--C
|
|
|
|
0.000000 1983--C
|
|
|
|
0.000000 1984--C
|
|
|
|
0.000000 1985--C
|
|
|
|
0.000000 1986--C
|
|
|
|
0.000000 1987--C
|
|
|
|
0.000000 1988--C
|
|
|
|
0.000000 1989--C
|
|
|
|
0.000000 1990--C
|
|
|
|
0.000000 1991--C
|
|
|
|
0.000000 1992--C
|
|
|
|
0.000000 1993--C
|
|
|
|
0.000000 1994--C
|
|
|
|
0.000000 1995--C
|
|
|
|
0.000000 1996--C
|
|
|
|
0.000000 1997--C
|
|
|
|
0.000000 1998--C
|
|
|
|
0.000000 1999--C
|
|
|
|
0.000000 2000--C
|
|
|
|
0.000000 2001--C
|
|
|
|
0.000000 2002--C
|
|
|
|
0.000000 2003--C
|
|
|
|
0.000000 2004--C
|
|
|
|
0.000000 2005--C
|
|
|
|
0.000000 2006--C
|
|
|
|
0.000000 2007--C
|
|
|
|
0.000000 2008--C
|
|
|
|
0.000000 2009--C
|
Mahamat Ali MALLAH 125
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Effects Specification
Rho S.D.
0.0000 0.000000 Period random
1.0000 0.433555 Idiosyncratic random
Weighted Statistics
6.788532 Mean dependent var 0.841973 R-squared
1.100732 S.D. dependent var 0.830410 Adjusted R-squared
25.27363 Sum squared resid 0.453295 S.E. of regression
0.523440 Durbin-Watson stat 72.81664 F-statistic
0.000000 Prob(F-statistic)
Unweighted Statistics
6.788532 Mean dependent var 0.841973 R-squared
0.523440 Durbin-Watson stat 25.27363 Sum squared resid
Test de Hausman:
Correlated Random Effects - Hausman Test
Pool: Untitled
Test period random effects
Chi-Sq.
Prob. Chi-Sq. d.f. Statistic Test Summary
0.0001 9 34.363272 Period random
** WARNING: estimated period random effects variance is zero.
Prob.
|
Period random effects test comparisons:
Var(Diff.) Random Fixed
|
Variable
|
0.0001
|
0.016075
|
0.061492
|
0.546716
|
LPIBT?
|
0.0007
|
0.010652
|
0.228928
|
-0.121611
|
TXCROISDEMO?
|
0.8164
|
0.005843
|
0.891037
|
0.908783
|
LTXINV?
|
0.0068
|
0.011697
|
0.210607
|
0.503135
|
LOUVC?
|
0.4829
|
0.041558
|
-4.374087
|
-4.231036
|
LSERVDETEXTOT?
|
0.9690
|
0.000012
|
0.008869
|
0.009004
|
SEVDET?
|
0.0002
|
0.011460
|
-0.237308
|
-0.631801
|
LDETEXTLT?
|
0.4552
|
0.000010
|
-0.023173
|
-0.020753
|
CDEXDET?
|
0.9091
|
0.000018
|
-0.011867
|
-0.011376
|
INFL?
|
Period random effects test equation:
Dependent Variable: LCROIS? Method: Panel Least Squares Date:
05/31/12 Time: 00:25 Sample (adjusted): 1977 2009
Included observations: 33 after adjustments
Cross-sections included: 5
Total pool (unbalanced) observations: 133
Prob. t-Statistic Std. Error Coefficient Variable
C
0.0000 5.757454 4.105750 23.63867
Mahamat Ali MALLAH 126
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 127
0.0016 3.244647 0.168498
|
0.546716 LPIBT?
|
0.3962 -0.852407 0.142667 -0.121611 TXCROISDEMO?
0.0000 5.796750 0.156775
0.0118 2.570425 0.195740
|
0.908783 LTXINV?
0.503135 LOUVC?
|
0.0000 -10.01554 0.422447 -4.231036 LSERVDETEXTOT?
0.1134 1.598533 0.005633 0.009004 SEVDET?
0.0000 -4.976932 0.126946 -0.631801 LDETEXTLT? 0.0000 -4.678974
0.004435 -0.020753 CDEXDET?
0.0372 -2.114435 0.005380 -0.011376 INFL?
Effects Specification
Period fixed (dummy variables)
6.788532 Mean dependent var 0.893047 R-squared
1.100732 S.D. dependent var 0.844859 Adjusted R-squared
1.418494 Akaike info criterion 0.433555 S.E. of regression
2.331236 Schwarz criterion 17.10528 Sum squared resid
1.789397 Hannan-Quinn criter. -52.32985 Log likelihood
0.606156 Durbin-Watson stat 18.53271 F-statistic
0.000000 Prob(F-statistic)
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 128
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 11
Chapitre I: La dette extérieure, Croissance
économique: notions et déterminants 17
Introduction 18
Section 1: La dette extérieure 18
1.1 Les concepts 19
1.1.1 Définition 19
1.1.2 Les indicateurs 19
1.1.3 Les causes de la crise 20
1.2 Un endettement supportable 22
1.3 Le rôle du fonds monétaire international(FMI)
25
1.3.1 Le soutien aux pays à faible revenu 26
1.4 La sortie de la crise d'endettement 27
1.4.1 Les solutions envisagées 27
1.4.2. L'annulation de la dette 27
1.4.3. La renégociation de la dette 28
1.4.3.1 Initiatives d'allégement de la dette 28
1.4.4 Le marché secondaire des créances 29
1.4.5. La conversion de la dette en d'autres
éléments d'actif 29
1.4.6. Le plan Brady 30
1.6 Le club de Paris 31
Section 2: Les déterminants de la croissance
économique 31
2.1 Les facteurs explicatifs de la croissance économique
31
2.1.1 Les familles de modèles de croissance
endogène 32
a) le rôle du capital humain 32
b) Le rôle de la recherche-développement (R&D)
32
c)
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 129
le rôle du commerce international 33
d) le rôle des infrastructures publiques 33
2.2 Les travaux empiriques sur les déterminants de la
croissance économique 33
Conclusion 36
Chapitre II: La relation entre la dette extérieure et la
croissance économique 37
Introduction 38
Section 1: La revue de la littérature théorique
39
1.1 La proposition de l'Equivalence de Ricardo (PER) 39
1.2 Les différents travaux post crise d'endettement durant
la période 1982 à 1988 40
1.3 Les études récentes sur le
phénomène de l'endettement 43
1.4 Incertitude 44
Section 2 : Présentation du modèle théorique
de croissance (Greiner en 2008) 47
2.1. Le ménage et le secteur productif 47
2.2 Formation de capital humain 49
2.3 Le gouvernement 49
2.4 Conditions d'équilibres et schéma de croissance
équilibré 52
2.5 Résultats analytiques 54
Section 3: Les canaux de transmission à travers lesquels
la dette extérieure affecte la
croissance économique 55
3.1 L'épargne privée 57
3.2 Investissement public 58
3.3 Productivité totale de facteurs (PTF) 59
3.4 Taux d'intérêt nominal à long terme 60
Conclusion 61
Chapitre III : Analyse empirique de l'impact de la dette
extérieure sur la croissance
économique (cas des pays de la CEMAC) 62
Section 1 : Revue de la littérature empirique 63
Section 2 : Présentation de la zone CEMAC
68
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
2011-2012
Mahamat Ali MALLAH 131
2.1 Des interconnexions régionales, humaines et
matérielles presque inexistantes 69
2.1.1 Les contraintes en matière de sécurité
69
2.2 Rationalisation, harmonisation et solidarité pour une
meilleure intégration de la
région 70
2.2.1 L'approche de l'intégration des marchés 71
2.2.2 Les théories économiques de
l'intégration et l'Afrique 71
2.3 L'évolution de la dette extérieure des pays de
la CEMAC 73
2.3.1 L'évolution de l'encours de la dette
extérieure des pays de la CEMAC 73
2.3.2 La structure de la dette extérieure des pays de la
CEMAC 75
Section 3 : Méthodologie de recherche 77
3.1 Méthode économétrique 78
3.1.1 Spécification du modèle 78
3.1.2 Description des variables et signes attendus 81
3.2 Les sources des données 84
3.3 Technique d'estimation économétrique 84
3.3.1 Le modèle sans effets 84
3.3.2 Le modèle à effets fixes 85
3.3.3 Le modèle à effets aléatoires 85
Section 4 : Résultats empiriques et interprétations
86
4.1 Estimation du modèle 87
4.1.1 Le modèle sans effets 87
4.1.2 Le modèle à effets fixes 88
4.1.3 Le modèle à effets aléatoires 88
4.2 Les tests 89
4.2.1 Le test de Hausman 89
4.2.2 La matrice de corrélation 89
4.3 La statistique descriptive 92
4.4 Interprétations des résultats 94
Mahamat Ali MALLAH 131
La dette extérieure et la croissance économique :
cas des pays de la CEMAC
|
2011-2012
|
Section 5 : Recommandations de politiques économiques
|
97
|
5.1 Une politique fiscale visant à alléger
l'impôt
|
97
|
5.2 Canalisation des ressources vers les créneaux porteurs
|
98
|
5.3 Une politique monétaire visant à
maîtriser l'inflation
|
98
|
5.4 L'industrialisation et l'incitation à l'exploitation
|
99
|
Conclusion
|
100
|
CONCLUSION GENERALE
|
101
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
|
ANNEXES
|
|
|