I.1.6.4. Avantage du commerce extérieur
Cette théorie prévoit que chaque pays se
spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose d'un
avantage relatif en termes de coût de production.
Lorsque les techniques sont identiques et que les facteurs de
production sont peu mobiles, chaque pays se spécialise dans la
production des biens qui emploient le plus intensément les facteurs dont
il est relativement les mieux dotés.
Par ailleurs, une fonction importante du commerce mondial
comporte des échanges bilatéraux de biens de même nature.
La nouvelle théorie du commerce extérieur s'appuie sur le
goût des consommateurs pour la variété, la qualité
et l'innovation des produits ainsi que sur l'existence de rendement croissant
pour expliquer ce développement.
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I.1.6.5. Subdivision du commerce extérieur
Le commerce extérieur est subdivisé en trois
grandes catégories à savoir : le commerce d'exportation, le
commerce d'importation et celui transit
- Le commerce d'exportation qui est la vente à
l'étranger des biens produits à l'intérieur du pays ;
- Le commerce d'importation qui est l'achat à
l'étrangers des marchandises (biens) ; et
- Le commerce de transit qui n'est rien d'autre que la
faculté accordée à un produit originaire du pays X et
destiné à la consommation dans le pays Y, de traverser le pays Z
sans s'acquitter les droits de douane. Tout ceci, forme ce qu'on appelle
commerce général qui est l'ensemble de commerce d'importation,
d'exportation et de transit et dans lequel il y a le commerce spécial
qui comprend aussi le commerce d'importation et de l'exportation. /l ne
comprend pas non plus le commerce en relation avec des zones franches et des
entrepôts douaniers.
I.1.7.6. Indicateurs du commerce extérieur
Les indicateurs du commerce extérieur sont :
- Exportations de biens et services en pourcentage du P/B ;
- Variations annuelles de la production mondiale par rapport
à la variation annuelle du volume des exportations ;
- Volume total des importations et exportations
(échanges internationaux) mondiales ;
- Taux d'ouverture des économies (exports + imports
divisé par deux fois le P/B).
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I.1.7.7. Le commerce d'importation
1. Définition
Ce sont les achats de marchandises à
l'extérieur du pays en d'autre terme sont des biens qui vont être
consommés (biens de consommation) ou qui vont servir à
l'investissement (bien de capital).8
En comptabilité nationale (CONAT), l'importation est
défini comme un ensemble des biens entrant définitivement sur le
territoire économique en provenance du reste du monde et des services
fournis par des unités non résidentes à des unités
résidentes.9
Le commerce d'importation c'est le fait d'acheter les
marchandises à l'étranger pour être destinées
à la consommation locale.10
2. Arguments de certains auteurs sur
l'importation
Le tenant de la liberté des échanges
internationaux s'attaquaient en ce début du X/Xe siècle, à
une tâche redoutable. Toute une série des taxes et l'interdiction
à l'importation comme à l'exportation, minutieuse et
compliquée, entravant le commerce.
Les arguments mis avant par les mercantilistes (la
mercantilique est une ancienne doctrine économique de XV/e et XV//e
siècles fondée sur le profit monétaire de l'Etat) pour
expliquer le bien fondé de ces restrictions étaient eux aussi
très élaborés. Pour justifier la taxation des
importations, en avançant souvent qu'elle était un moyen de
créer des emplois et des revenus pour la population nationale
concernée.
On craignait également d'importer des biens
étrangers pour la simple raison qu'il pourrait s'avérer
impossible de se procurer en temps de guerre.
Dans la richesse des nations (1776), ADAM Smith cité
par WALUK/NDJA Djodjo, avait tourné en ridicule la peur inspirée
par la pratique du commerce avec l'étranger en comparant les nations des
ménages. Au même titre qu'un ménage trouve
intéressant de ne produire
8 Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010.
9 BIALES C., BIALES M. et RIVAUD J.L, Dictionnaire
d'économie et des faits économiques et sociaux
contemporains, éd. Foucher, Paris, 1996, p.293.
10 Assistant ANYEMU SANGO, Cours de Technique du
commerce et d'Arithmétique commerciale, G1SCA, 20102011, in
édit.
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qu'une partie des biens qui lui sont nécessaires et
d'acheter les autres produits qu'il peut vendre ; la même règle
devait s'appliquer à l'échelle de la nation.11
D'après Alexis Jacquemin et Henry TULKENS (Fondements
d'économie politique, édition universitaire de Boeck) disent que,
les montant importés par une nation sont eux aussi fonction de multiples
facteurs. Ainsi, les importations seront fonction de la demande
intérieure, de la production nationale, des crédits
comparés entre pays.12
En terme Keynésien, les importations
représentent une faute hors de circuit économique dont
l'augmentation va entraîner une baisse du revenu national et de l'emploi.
En plus, ils précisent que compte récapitulant les importations
et les exportations d'un pays au cours d'une période donnée, pour
en faire apparaître le solde (balance commerciale). Les importations
peuvent être évaluées, FOB-FOB (Free on Board) ou CAF
(Coût, Assurance, Frêt) ou C/F (Cost, /nsurance, Freight). Pour les
premières et FOB pour les secondes. Dans ces conditions, le solde de la
balance commerciale est nul si les importations sont supérieures
à la valeur des exportations de 7Z environ (représentent la
différence d'évaluation CAF et FOB) ; dans ce cas, on parle de la
balance déficitaire, et inverse la balance excédentaire.
Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais
essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins cher à
acheter qu'à faire (...) si un pays étranger peut nous fournir
une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes pas à
mesure de la fabriquer nous même, il faut mieux que nous la lui achetions
avec une certaine partie du produit de notre propre industrie, et utiliser
ainsi notre avantage.13
11 WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des
poissons salés sur la production locale des poissons : cas de la
province du Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire, inédit,
2005-2006, p.14.
12 AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le
concours, lexique d'économie, 11e éd., 2010, p.
13 KRUGMAN Paul et M. OBSTRFELD, cop.cit, page11.
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3. Les effets de l'importation
Les effets de l'importation sont multiples et variés ;
nous pouvons toute fois retenir ceux qui sont énumérés par
les mercantilistes :
- L'importation ne favorise pas la création de l'emploi
et de revenu par la population nationale ;
- L'importation favorise une perte d'espèce (or, argent,
etc.) au profit des échanges ;
- Les produits importés créent des menaces
concurrentielles aux produits nationaux.
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