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1
INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Dans toute société humaine quelle que soit sa
taille et l'époque
considérée, on cherche à réaliser
un équilibre entre ses besoins nutritionnels et les ressources
alimentaires dont elle dispose selon la revue
trimestrielle de Henri de France (1989,p.p. 5-10). Cependant,
cette généralité doit être relativisée
immédiatement car la manière d'évaluer les besoins et
d'obtenir des ressources diffère profondément suivant le lieu, le
temps et les structures sociales.
L'importance du commerce international dans l'activité
économique mondiale est un fait acquis. Non seulement l'histoire des
faits économiques indique à quel point le développement a
été fondé sur le commerce international, mais tout au long
de l'histoire les relations internationales ont pu être
déterminantes dans les rapports économiques, sociaux et humains
des Etats.
L'activité et l'emploi ne sont pas seulement les
résultantes de la demande interne, ils sont également les
résultantes des mouvements de biens, de services et des capitaux entre
l'économie nationale et ses partenaires commerciaux.
Au cours de dernier quart de siècle uniquement, on note
un quasi quadruplement du volume mondial des échanges, à un
rythme bien supérieur à celui du volume de la production mondiale
pendant la même période.
/l est vrai que la période d'après 1973, connait
un ralentissement de l'expansion considérable des années
précédentes. Mais l'activité elle-même s'est
ralentie pendant cette période, ce qui suggère l'existence de
nombreux canaux de transmission entre le commerce international et le volume
d'activité.
En effet, parmi les problèmes qui secouent le monde
actuellement en général et le tiers monde particulièrement
se trouve en position de la crise alimentaire. Celle-ci est soit le
résultat des guerres et conflits divers, crises économiques soit
des catastrophes naturelles ou culturelles.
2
Alors comme le souligne L.D Bernard (1983, p.p.30-41) en tant
que mode de circulation de biens et de services impliquant une
évolution, une négociation pour aboutir à un accord de
deux volontés sur le transfert entre les parties, l'échange
confère à une notion des aptitudes ou des ressources qui lui
permettraient de produire tout ce qui est nécessaire à la vie de
ses habitants. /l permet de donner un produit et d'en recevoir un autre en
contrepartie selon le contrat.
Dans la partie Est de la RD Congo en général et
la province du Sud-Kivu en particulier et plus précisément dans
le territoire d'Uvira, de part les multiples événements
malheureux qu'il a connu, il assiste, ces derniers temps à la
dégradation accélérée des infrastructures de base
qui pourraient facilement produire des biens, l'insécurité
grandissante dans des villages périphériques occasionnant l'exode
rural à tel point que le territoire d'Uvira est actuellement
saturé. Ainsi, les conditions de vie pour ces gens qui sont venus des
milieux ruraux et même celles du résidant se
détériorassent au jour le jour.
Pour la survie, un grand nombreux d'entre eux est
obligé d'exercer le petit commerce à la sauvette. C'est ainsi
qu'ils se rendent au Burundi pour s'y approvisionner en denrées
alimentaires et dont le pain attire notre attention dans ce travail.
La province du Sud-Kivu en général et le
territoire en particulier font partie des régions de la RD Congo qui
participent à des transactions frontalières qu'effectuent la
population de deux pays (Burundi et RD Congo).
Certes le territoire d'Uvira appartient aux régions
où la pratique commerciale n'est pas à mesure de combattre la
faim, et d'assurer l'autosuffisance alimentaire.
D'emblée, avec cette flambée d'exploitants dans
ce secteur on serait tenter de croire que ce commerce constitue une solution de
l'amortissement du besoin en ce produit, mais aussi une contribution à
l'amélioration des conditions socio-économique sur les revenus du
ménage de la population exploitant dans ce domaine, étant
donné que le libre échange a comme conséquence une
croissance généralisée sur le
3
niveau de vie de la population en générale et
sur celui de la vie des exploitants en particulier. Tel que soutient M. PAUWELS
que le commerce cherche à réaliser l'adaptation en
quantité et en qualité des marchandises offertes par les
producteurs aux demandes multiples et variées des consommateurs. De ce
fait, pour le cas concret du commerce de pain, les questions suivantes se
posent :
- Quel est l'impact de l'importation du pain en provenance du
Burundi sur la production locale ?
- Quelles sont les raisons majeures qui sont à la base de
la prolifération de l'importation du pain dans le territoire d'Uvira
?
- Quelles sont les difficultés que courent les
exploitants ?
- Quel est l'impact de l'importation du pain sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira ?
0.2. HYPOTHESES
Selon le Grand dictionnaire Encyclopédique Larousse
(1984, p. 542), l'hypothèse est une proposition visant s à
fournir une explication vraisemblable des faits, et qui doit être soumise
au contrôle de l'expérience, de l'expérimentation ou
vérifiée ses conséquences.
Selon P. PONGERE, l'hypothèse est une proposition de
réponses à des questions que l'on se pose à propos de
l'objet de la recherche formulée en terme tels que l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse.
- Le commerce du pain aurait un impact négatif sur la
production locale.
- Plusieurs raisons expliqueraient la pratique du commerce
dans le territoire d'Uvira, entre autres la faible production des boulangeries
de la place, la rentabilité, les préférences des
consommateurs pour ce pain.
- Les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation exagérée, les tracasseries
douanières, le coût transport et même le paiement des
différents impôts.
- L'importation du pain aurait un impact positif sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira.
4
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Tout travail scientifique couvre à la fois le
caractère social et celui scientifique car s'abord toute recherche
scientifique place l'homme au centre de sa préoccupation et permet aussi
à la progression de la science à travers les raisonnements et les
réflexions avancées.
Le présent travail est le fruit de notre
volonté de raccommoder la pratique au reflet théorique en vue
d'apporter une contribution à la recherche des solutions aux
problèmes de la faim et de la sécurité alimentaire
auxquels doivent faire la RD Congo en général et le territoire
d'Uvira en particulier. /l est guidé par l'intime conviction que le
besoin de se nourrir sainement et suffisamment est l'un des besoins essentiels
de la personne humaine et que tout doit être mis en oeuvre pour y
répondre pleinement. Sans la satisfaction de ce besoin pour tout le
monde, il ne saurait y avoir le véritable développement.
A travers ce travail, nous allons montrer que cette image est
partielle et contestable car exploiter correctement le pain peut contribuer
efficacement à lutter contre la faim et à promouvoir le
développement économique et social dans le territoire d'Uvira.
0.4. DELIMITATION DU SUJET
Le souci d'apporter une contribution modeste soit-elle
à la reconstruction de notre territoire, nous a conduit à
analyser le thème suivant : « Impact de l'importation du pain
sur la production locale dans le territoire d'Uvira de 2007 à 2010
».
- Sur le plan spatial : notre recherche se limite dans les
deux régions frontalières notamment le territoire d'Uvira et le
Burundi. Elles sont ainsi prises en compte car c'est la zone ou axe frontalier
du territoire d'Uvira où le commerce des produits alimentaires «
pain N sous étude est de plus en plus effectués et
représente une quantité non négligeable sur le total de
l'offre globale en ce produit dans le territoire d'Uvira.
- Sur le plan temporel, nos observations et analyses couvrent
une période de quarante huit mois. En termes clairs, notre étude
couvre
5
une durée de quatre années, c'est-à-dire
à partir de 2007 à 2010. C'est au cours de cette période
que l'économie territoriale connait une certaine amélioration.
Depuis 1990, la situation économique du territoire n'a cessé de
s'aggraver malgré plusieurs tentatives visant à la stabiliser et
à atténuer les difficultés auxquelles elle est
confrontée.
- Sur le plan analytique, notre étude porte sur
l'analyse de l'impact de l'importation du pain sur la production locale dans le
territoire d'Uvira.
0.5. METHODES ET TECHNIQUES
0.5.1. Méthodes utilisées
Le mot méthode vient du grec META-HODOS qui veut dire
un ensemble des règles et principes qui conduisent à la
connaissance objective. Elle aide à atteindre un objectif précis,
bien déterminé son choix obéit au but à atteindre
et surtout à la matière à étudier.
D'après Pintons et Grawitz, la méthode est
l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la
démontre et la vérifie.
Afin d'aboutir aux résultats escomptés, nous
avons jugé mieux de choisir quelques méthodes permettant de
réaliser un choix judicieux des données. Dans le cadre de ce
travail, nous avons fait appel aux méthodes suivantes :
- La méthode comparative nous a permis d'établir
une comparaison entre les différentes données recueillies en vue
d'être exploitées.
- La méthode déductive quant à elle nous
a permis de faire une analyse sur l'évolution du commerce
extérieur du territoire d'Uvira et sa contribution dans la production
locale.
- La méthode analytique : par contre, nous a permis
d'analyser les différentes variables sous étude pour saisir enfin
l'impact de l'importation du pain (Uvira et Burundi) sur certains
paramètres économiques du territoire d'Uvira de la province du
Sud-Kivu.
6
0.5.2. Techniques utilisées
Une technique en matière de recherche scientifique est
un moyen permettra au chercheur d'accéder à la
réalité par le traitement de certaines données utiles
à la compréhension et à l'explication d'un
phénomène ou d'un sujet d'étude. Ce moyen nous a servi
pour récolter les données et les analyser. Les techniques
utilisées sont citées ci-dessous :
- La documentation : elle est une opération qui
consiste à interroger des documents en vue d'en obtenir des informations
nécessaire à l'avancement de la recherche. C'est grâce
à cette technique que nous avons accédés à
certaines données par la consultation d'ouvrage et d'autres travaux,
cette théorie nous a aidé à appuyer les
éléments récoltés sur terrain.
- L'interview : c'est un rapport oral entre deux individus
qui peuvent ne pas se connaître et dont l'un transmet à l'autre
des informations. Son concours se résume dans l'entretien et la
récolte des informations qui auraient échappés à
l'observation et à la documentation.
- La technique statistique : avec cette technique, nous avons
pu organiser et présenter les données recueillies de
manière chiffrée.
- Questionnaire : à l'aide de celui-ci, nous avons
récoltés des données au près des vendeurs
concernant l'impact de l'importation du pain sur la production locale dans le
territoire d'Uvira et la façon dont on fait face à la
quantité ou qualité importée.
7
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
Comme la manne ne tombera plus de ciel et nul ne s'obtient non
plus sans peine, notre travail n'a pas fait l'exception de cette
hypothèse.
Se trouvant dans l'incertitude de la réalité du
terrain ou de l'objet de ses investigations, le chercheur rencontre plusieurs
difficultés, en rédaction d'un travail scientifique. Dans le
domaine de la recherche, on entend par difficulté tous les obstacles qui
s'opposent efficace aux objectifs poursuivis ou qui ne permettent pas de
répondre d'une manière rationnelle à la
préoccupation du chercheur ou de l'auteur.
A ce propo, si nous mettons de citer toutes les
difficultés rencontrées, nous risquerons de décourager
ceux qui auront la volonté s de nous compléter. Mais toute fois,
voici quelques unes :+
- Le problème de ressembler tous les importateurs du
pain suite à leur manque du bureau ;
- Difficultés de trouver les données aux agences
publiques appropriées au contrôle de ce dernier ;
- Le problème pécuniaire en vue de se
présenter sur terrain ;
- Difficulté de trouver les ouvrages dans nos
bibliothèques de la place.
0.7. ETAT DE LA QUESTION
Plusieurs travaux ont été rédigés
sur l'importation des denrées alimentaires, lesquels nous ont
respirés lors de nos recherches.
- Le premier est celui de ASENDE MAENDA A. (2008) qui a
parlé de l' « impact des échanges frontaliers entre la ville
de Bukavu et la préfecture de Cyangugu sur l'économie du Sud-Kivu
: cas du Maïs. L'objectif de son travail était de montrer les
mécanismes pour lutter contre la faim et de promouvoir le
développement économique et social dans la province du Sud-Kivu
en général et dans la ville de Bukavu en particulier.
- Le second c'est celui de C/REZ/ M/GABO (2007) qui a
parlé de l'impact de la consommation de la farine de maïs provenant
du Rwanda sur l'économie des ménages de Bukavu 2003-2006.
L'objectif de son travail était de montrer comment l'importation de la
farine de maïs du Rwanda est devenue une activité
préoccupante d'une bonne partie de la
8
population et une activité plus ou moins récente
de la population Bukavienne ;
- Le troisième est celui de SONGA ASUA-NGOLO (2010) qui
parlé de l'importation des fretins de la Tanzanie et son l'impact sur la
vie socio-économique de la population de la cité d'Uvira cas des
vendeurs du marché central d'Uvira de 2008-2010. l'objectif de son
travail était d'analyser et de voir si les revenus de ces exploitants
leur permettre de répondre réellement aux besoins primaires et
secondaires des exploitants.
0.8. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se
divise en trois chapitres dont le premier chapitre est entièrement
consacré à l'approche théorique, le second est
borné à la présentation du milieu d'étude et le
troisième qui est le dernier parle de l'interprétation des
données trouvées sur terrain.
9
CHAPITRE I. APPROCHE THEORIQUE
Ce chapitre consacré aux
généralités sur le commerce se subdivise en quatre parties
dont les généralités sur le commerce,
généralités
sur le revenu, généralités sur l'impact
socio-économique, quelques généralités sur
marché et enfin la définition des certains concepts clés
sur le commerce.
I.1. GENERALITES SUR LE COMMERCE
I.1.1. Définition
Le mot commerce vient du latin « cum N qui veut dire
« avec N et « mercus N qui veut dire « marchandise N.
C'est un ensemble d'opérations lucratives qui consistent
à faire circuler les marchandises du lieu de production au lieu de
consommation. C'est aussi un échange des produits et des services en vue
de réaliser un bénéfice.
En économie générale, le mot commerce est
défini comme une activité et opération de vente d'une
marchandise ou l'achat d'une marchandise suivie de sa revente après ou
non la transformation de celle-ci. /l est aussi une entreprise de distribution,
c'est-à-dire de vente des marchandises.1
I.1.2. Importance
Comme souligné dans les lignes
précédentes, l'importance du commerce n'est rien d'autre que de 2
:
1. Créer des richesses en permettant de vendre dans
une région des marchandises qui surabondent dans une autre région
où elles n'ont qu'une valeur faible ou même nulle ;
2. Développer des échanges en cherchant
constamment des nouveaux débouchés à la production par la
découverte des nouveaux marchés et la création des
nouveaux besoins ;
1 Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010, p.178
2 Assistant ANYEMU SANGO, Cours de Technique du
commerce et Arithmétique commerciale, G1SCA ISP/Bukavu, 2011-2012,
inédit, p.8
3 Idem, p.5
10
3. Permettre à chacun de s'approvisionner au fur et
à mesure des nécessités et suivant des besoins ;
4. Accroître l'utilité des biens en les
transformant selon les besoins (industriel) ou en les mettant à la
disposition des consommateurs ;
5. Tendre à assurer aux marchandises une valeur
moyenne entre valeur élevée dans la région où elles
manquent et la valeur dans celle où elles sont subordonnés ;
6. Permettre une exploitation plus complète des
richesses du globe ;
7. Permettre aux peuples de mieux se connaître et de
s'estimer.
I.1.3. Missions du commerce
Le commerce a pour mission de satisfaire des multiples besoins
de l'homme car les connaissances, la force physique et le temps dont il dispose
ne lui permettant pas de produire seul tout ce dont il a besoin pour vivre mais
aussi les conditions géologiques et climatiques font que les
régions de la terre ne produisent pas tout.
La solution consiste pour lui à organiser et diviser le
travail en s'appliquant à produire un bien ou service en fonction de ses
capacités intellectuelles et physiques ainsi qu'en fonction des
possibilités offertes par le milieu dans lequel il vit. L'homme
décide alors d'une part de produire ce qu'il peut et d'autre part
d'échanger ce qu'il produit contre ce dont il a besoin et qu'il ne
produit pas lui-même.
Ainsi, l'homme pour satisfaire ses besoins doit recourir
à son travail, il doit s'adresser aux producteurs
spécialisés et aussi aux intermédiaires
spécialisés.3
I.1.4. Historique
Une veille acceptation du mot commerce renvoie aux notions de
communication et de relation avec autrui, que l'on retrouve par exemple dans
l'expression « une personne de commerce agréable N. Ce sens dont
l'origine se prend dans la nuit des temps fait appel à une
réalité où les rapports humains et économiques
étaient conditionnés par la proximité
11
géographique. D'une acceptation plus moderne, le
commerce désigne l'activité qui fait circuler les
marchandises.
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes
inventions de l'humanité avec l'apparition de l'agriculture au
néolithique. Certains le considèrent comme l'origine de la
civilisation. Par exemple l'écriture semble avoir été
inventée il y a 500 ans par les commerçants Assyriens pour
permettre leur comptabilité.
A l'origine les sociétés vivaient dans
l'autarcie qui est le régime économique d'une communauté
qui se suffit à elle-même. L'homme ne sachant pas seul
répondre à tous les besoins suite à ses différentes
limites l'idée d'échange va naître.
Ainsi, le commerce a débuté sous forme de troc
et s'est en suite modernisé grâce à la monnaie. Le troc
consistait à échanger les biens contre biens, les services contre
services ou les biens contre les services. Cette pratique présentait des
difficultés suivantes :
- Les désirs de parité ne concordaient pas
toujours (non opposition des besoins en bien marchandises)à, un
éleveur voulant échanger sa poule contre la farine n'avait pas
toujours la chance de trouver un cultivateur cherchant une poule ;
- Certains biens échangeables n'étaient pas
divisibles, un propriétaire d'une chèvre ayant sa chèvre
contre une quantité importante dont il n'avait pas besoin ;
- Certains biens n'avaient pas toujours la même valeur
: quelle quantité de mesure de farine fallait-il pour acheter une vache
ou combien de tilapias avaient la valeur à échanger contre un
panier de farine de maïs ?
Pour faire face à ces difficultés, l'homme va
faire recours à la monnaie. Certaines marchandises furent
spontanément adoptées pour leur utilité
générale et leur rareté variant de région en
région comme moyen d'obtention des autres biens. Par exemple le
bétail chez les romains et les grecs ; ailleurs l'huile, le sel, le
miel, les coquillages, les perles, etc. ... c'est la monnaie marchandise.
12
Certaines marchandises ayant le rôle de la monnaie
étaient encombrantes ou périssables comme le sel, l'huile, le
bétail ... Elles devaient être remplacées par d'autres
biens plus précieux et moins encombrant. Avec le temps, l'or et l'argent
se sont imposés peu à peu comme monnaies communes du fait de
leurs caractéristiques telles que la rareté, la
malléabilité et la résistance à l'usure. C'est la
monnaie métallique.
Mais une fois les métaux présentant le
défaut de divisibilité et les difficultés de transport,
les hommes eurent tendance de confier leurs métaux à des
personnes ou institutions possédant certaines qualités de
sécurité, contre un signe leur permettant de retirer le
métal en temps utile. Ce signe pouvait être un papier basé
sur la confiance envers l'émetteur. Ce fut du papier appelé
« certificat de dépôt N pouvant passer de mains à
mains tout en gardant la même valeur. C'est la monnaie fiduciaire (du
latin fiducia qui veut dire confiance). Plus tard les certificats de
dépôt sont transformés en billets de banque.
A son tour le billet de banque, par le fait d'être au
porteur, c'est-à-dire transmissible sans procès, rendait le
trafic dangereux : vols, pirateries ... il a fallu inventer d'autres signes
présentant moins de risques dans leurs déplacements. Les hommes
aboutirent à une simple signature laissant suffisamment de trace
même si la transaction a consisté en une simple cession, il s'agit
des chèques, virement, des effets de commerce. C'est la monnaie
scripturale (du latin scriptura, qui veut dire écriture). Nous sommes
actuellement à l'entrée de l'ère de la monnaie
électronique (cartes bancaires, cartes de crédit).
La création de la monnaie et l'évolution des
moyens de transport et de la communication ont facilité les
échanges entre personnes ; entre localités et entre pays. Cette
évolution permanente est influencée par celle des besoins et des
politiques des différents acteurs qui sont les producteurs, les
marchands, les consommateurs et les Etats.
Cette évolution est soumise à des perturbations,
chacune des parties veillant mettre en place l'organisation comptable qui
l'avantage. Sur le plan national, certains gouvernants travaillent à
stabiliser les prix intérieurs en appliquant différentes
techniques. Sur le plan international,
13
différentes théories existent dont en
particulier le libre échange
(déroulement libre des échanges internationaux)
et le protectionnisme (qui conseille les nations moins favorisées de
protéger leurs marchés intérieurs pour leur permettre de
se développer). Au 21e siècle le commerce reste d'une
activité centrale de l'économie de plus en plus
diversifiée et sophistiquée comme en témoigne la
révolution de la distribution et d'autre part, en moyen de
développement.
I.1.5. Subdivision du commerce
I.1.5.1. Au point de vue géographiques ou au point
de vue politique D'après les lieux d'achat et de vente, on
distingue le commerce intérieur du commerce extérieur.
a) Le commerce intérieur, c'est celui qui se fait
à l'intérieur des frontières d'un pays ;
c'est-à-dire entre habitants d'un même pays ;
b) Le commerce extérieur, c'est l'ensemble
d'opérations commerciales faites par les habitants d'un pays avec ceux
d'autres pays. Le commerce extérieur se subdivise en commerce
d'importation, commerce d'exportation et de transit.
I.1.5.2. Du point de vue importance4
Le commerce se subdivise en commerce de gros, demi-gros et de
détail.
a) Le commerce de gros, il s'effectue entre les producteurs
ou fabricateurs et les grossistes. /l porte sur de grosses quantités de
marchandises.
b) Le commerce de demi-gros c'est quand les marchandises sont
achetées chez les commerçants grossistes en quantités
importantes et revendues aux commerçants de détail par
quantités moins importantes ;
4 Assistant SAMBA LUTETE, Cours de Technique du
commerce et Arithmétique Commerciale, G1SCA ISP/Bukavu, 2009-2010,
inédit, p.4
14
c) Le commerce de détail est celui dont les
marchandises sont achetées chez les grossistes ou demi-grossistes par
les détaillants et vendues aux consommateurs par unités selon les
désirs de ces derniers. /l porte donc sur des petites
quantités.
I.1.6. Le commerce extérieur
I.1.6.1. Définition
Dans la littérature économique beaucoup
d'auteurs ont utilisé les expressions commerce extérieur et
commerce international comme étant synonymes.
Selon le dictionnaire d'économie, le commerce
extérieur est définit comme les échanges des marchandises
(biens) entre un pays et le reste du monde.
Pour C.D ECHAUDEMA/SON, le commerce est l'ensemble de flux
d'exportation et d'importation des marchandises (biens) entre un pays et le
reste du monde.6
Dans le dictionnaire de la langue française, le
commerce est défini comme étant un ensemble d'opérations
de vente, ou d'achat et de revente d'une marchandise, d'une valeur entre un
pays et le reste du monde.?
I.1.6.2. Evolution du commerce extérieur
Ce type de commerce existait depuis des siècles, mais
il connait un essor du fait de la mondialisation économique. Ces deux
décennies, les échanges commerciaux internationaux ont grandement
augmenté, plus particulièrement pour les pays
développés, et pour les nouveaux pays industrialisés,
favorisant la croissance de ces derniers. Les pays les moins avancés
n'ont pas connu une telle hausse des échanges commerciaux internationaux
le volume du commerce mondial a triplé depuis la chute du Mur de Berlin
en 1990.
5 BIALES C., BIALES M., RIVAUD J.L et LEURION R.,
Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux
contemporains, éd. Foucher, 1996, p.293.
6 C-D ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d'économie
et de sciences sociales, éd Foucher, p.85
7 LEROBERT, Dictionnaire de la langue
française, Paris, mars 2002, p.208
15
Le commerce extérieur s'est développé
à partir du XVe siècle, sous l'influence combinée de
l'essor du commerce maritime, de la découverte du nouveau mode et de
l'organisation de nouvelles méthodes de production.
Pendant au moins trois siècle d'une législation
propre à régir le commerce entre les nations qui a animé
les débats en matière d'étude systémique du
commerce international, est apparue en Europe à l'époque du
mercantiliste. On avait comme impression pour servir les intérêts
propres à une nation, il fallait encourager les importations provenant
de ces derniers.
A partir de la fin du XV///e siècle, l'optique «
libre échange » selon laquelle la meilleure façon de
satisfaire à la fois les intérêts particuliers d'une nation
et ceux du monde entier était de laisser les gens de faire le commerce
comme ils s'entendaient.
I.1.6.3. Fondements du commerce extérieur
Le commerce extérieur a eu lieu parce qu'aucun pays ne
disposait de toutes les ressources (matières premières) et
facteur de production (terre, capital, travail, technologie) sur son propre
territoire, et aussi pour profiter des différences de coûts de
production entre les pays, ce qui entraine une certaine spécialisation
internationale.
I.1.6.4. Avantage du commerce extérieur
Cette théorie prévoit que chaque pays se
spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose d'un
avantage relatif en termes de coût de production.
Lorsque les techniques sont identiques et que les facteurs de
production sont peu mobiles, chaque pays se spécialise dans la
production des biens qui emploient le plus intensément les facteurs dont
il est relativement les mieux dotés.
Par ailleurs, une fonction importante du commerce mondial
comporte des échanges bilatéraux de biens de même nature.
La nouvelle théorie du commerce extérieur s'appuie sur le
goût des consommateurs pour la variété, la qualité
et l'innovation des produits ainsi que sur l'existence de rendement croissant
pour expliquer ce développement.
16
I.1.6.5. Subdivision du commerce extérieur
Le commerce extérieur est subdivisé en trois
grandes catégories à savoir : le commerce d'exportation, le
commerce d'importation et celui transit
- Le commerce d'exportation qui est la vente à
l'étranger des biens produits à l'intérieur du pays ;
- Le commerce d'importation qui est l'achat à
l'étrangers des marchandises (biens) ; et
- Le commerce de transit qui n'est rien d'autre que la
faculté accordée à un produit originaire du pays X et
destiné à la consommation dans le pays Y, de traverser le pays Z
sans s'acquitter les droits de douane. Tout ceci, forme ce qu'on appelle
commerce général qui est l'ensemble de commerce d'importation,
d'exportation et de transit et dans lequel il y a le commerce spécial
qui comprend aussi le commerce d'importation et de l'exportation. /l ne
comprend pas non plus le commerce en relation avec des zones franches et des
entrepôts douaniers.
I.1.7.6. Indicateurs du commerce extérieur
Les indicateurs du commerce extérieur sont :
- Exportations de biens et services en pourcentage du P/B ;
- Variations annuelles de la production mondiale par rapport
à la variation annuelle du volume des exportations ;
- Volume total des importations et exportations
(échanges internationaux) mondiales ;
- Taux d'ouverture des économies (exports + imports
divisé par deux fois le P/B).
17
I.1.7.7. Le commerce d'importation
1. Définition
Ce sont les achats de marchandises à
l'extérieur du pays en d'autre terme sont des biens qui vont être
consommés (biens de consommation) ou qui vont servir à
l'investissement (bien de capital).8
En comptabilité nationale (CONAT), l'importation est
défini comme un ensemble des biens entrant définitivement sur le
territoire économique en provenance du reste du monde et des services
fournis par des unités non résidentes à des unités
résidentes.9
Le commerce d'importation c'est le fait d'acheter les
marchandises à l'étranger pour être destinées
à la consommation locale.10
2. Arguments de certains auteurs sur
l'importation
Le tenant de la liberté des échanges
internationaux s'attaquaient en ce début du X/Xe siècle, à
une tâche redoutable. Toute une série des taxes et l'interdiction
à l'importation comme à l'exportation, minutieuse et
compliquée, entravant le commerce.
Les arguments mis avant par les mercantilistes (la
mercantilique est une ancienne doctrine économique de XV/e et XV//e
siècles fondée sur le profit monétaire de l'Etat) pour
expliquer le bien fondé de ces restrictions étaient eux aussi
très élaborés. Pour justifier la taxation des
importations, en avançant souvent qu'elle était un moyen de
créer des emplois et des revenus pour la population nationale
concernée.
On craignait également d'importer des biens
étrangers pour la simple raison qu'il pourrait s'avérer
impossible de se procurer en temps de guerre.
Dans la richesse des nations (1776), ADAM Smith cité
par WALUK/NDJA Djodjo, avait tourné en ridicule la peur inspirée
par la pratique du commerce avec l'étranger en comparant les nations des
ménages. Au même titre qu'un ménage trouve
intéressant de ne produire
8 Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010.
9 BIALES C., BIALES M. et RIVAUD J.L, Dictionnaire
d'économie et des faits économiques et sociaux
contemporains, éd. Foucher, Paris, 1996, p.293.
10 Assistant ANYEMU SANGO, Cours de Technique du
commerce et d'Arithmétique commerciale, G1SCA, 20102011, in
édit.
18
qu'une partie des biens qui lui sont nécessaires et
d'acheter les autres produits qu'il peut vendre ; la même règle
devait s'appliquer à l'échelle de la nation.11
D'après Alexis Jacquemin et Henry TULKENS (Fondements
d'économie politique, édition universitaire de Boeck) disent que,
les montant importés par une nation sont eux aussi fonction de multiples
facteurs. Ainsi, les importations seront fonction de la demande
intérieure, de la production nationale, des crédits
comparés entre pays.12
En terme Keynésien, les importations
représentent une faute hors de circuit économique dont
l'augmentation va entraîner une baisse du revenu national et de l'emploi.
En plus, ils précisent que compte récapitulant les importations
et les exportations d'un pays au cours d'une période donnée, pour
en faire apparaître le solde (balance commerciale). Les importations
peuvent être évaluées, FOB-FOB (Free on Board) ou CAF
(Coût, Assurance, Frêt) ou C/F (Cost, /nsurance, Freight). Pour les
premières et FOB pour les secondes. Dans ces conditions, le solde de la
balance commerciale est nul si les importations sont supérieures
à la valeur des exportations de 7Z environ (représentent la
différence d'évaluation CAF et FOB) ; dans ce cas, on parle de la
balance déficitaire, et inverse la balance excédentaire.
Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais
essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins cher à
acheter qu'à faire (...) si un pays étranger peut nous fournir
une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes pas à
mesure de la fabriquer nous même, il faut mieux que nous la lui achetions
avec une certaine partie du produit de notre propre industrie, et utiliser
ainsi notre avantage.13
11 WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des
poissons salés sur la production locale des poissons : cas de la
province du Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire, inédit,
2005-2006, p.14.
12 AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le
concours, lexique d'économie, 11e éd., 2010, p.
13 KRUGMAN Paul et M. OBSTRFELD, cop.cit, page11.
19
3. Les effets de l'importation
Les effets de l'importation sont multiples et variés ;
nous pouvons toute fois retenir ceux qui sont énumérés par
les mercantilistes :
- L'importation ne favorise pas la création de l'emploi
et de revenu par la population nationale ;
- L'importation favorise une perte d'espèce (or, argent,
etc.) au profit des échanges ;
- Les produits importés créent des menaces
concurrentielles aux produits nationaux.
I.2. GENERALITES SUR LE REVENU
I.2.1. Définition
Pour C-D ECHAUDEMA/SON, Le revenu est un flux de ressources
(réelles ou monétaires), issu directement ou indirectement de
l'activité économique, perçu par un agent
économique, individu, ménage ou
collectivité.'4
Le dictionnaire économique défini le revenu
comme une rémunération perçue par un agent
économique du fait d'une activité (rémunération du
travail) ou de la détention d'un bien (rémunération de
capital).
D'après l'analyse de Hicks J (Dictionnaire des faits
économiques et sociaux, p. 530), le revenu est défini comme ce
que l'on peut dépenser au cours d'une période sans s'appauvrir,
donc en laissant intacte la valeur de son capital.
Le revenu c'est la part de la production qui revient au sujet
économique d'individu ou collectivité, comme
rémunération de son travail et/ou de son capital. Les grandes
catégories de revenu sont le salaire, l'intérêt, le profit
et la rente.' 5
14 Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010, p.435.
15 Idem, p.731.
20
I.2.2. Sortes de revenu
1°) Revenus permanents
C'est un flux de revenu qui produit en moyenne la
détention d'un capital (y compris le capital humain).
Le revenu permanent est un concept mis en avant par FR/EDMAN
M. pour expliquer l'inertie des comportements de consommation et
d'épargne des ménages malgré la variabilité de leur
revenu d'une période à l'autre. En d'autre terme, le revenu
permanent est celui que l'individu peut consommer annuellement en laissant
intact son stock de richesse ; c'est l'intérêt de sa richesse. Le
revenu permanent d'un agent dans ce cadre dépend d'un capital ou
richesse en considérant que la valeur de celui-ci est la somme des flux
actualisés des revenus qu'il produit au cours des différentes
périodes.
L'idée générale est que les individus
programment leurs dépenses non pas en fonction du revenu perçu
lors de la période courante, mais sur la base des ressources dont ils
disposeront à long terme ; ils ne modifient que la variation
constatée de leur revenu permanente et non transitoire.
Lors de l'analyse complémentaire en revenu permanent
par FR/EDMAN M, il s'est rendu compte que :
> Le revenu permanent peut être
décomposé en revenu arbitrable et le revenu non arbitrable selon
que son titulaire a ou non le libre choix de son utilisation. Les revenus
monétaires font partie du premier et les revenus en nature du second
;
> Le revenu est dit élargi lorsqu'on ajoute au
revenu permanent des
ménages la valeur des services non marchands
individualisés qu'ils perçoivent des administrations publiques et
privées (en particulier dans les domaines de l'enseignement, de la
santé, du logement, de la culture et de la vie sociale).
2°) Les revenus primaires des ménages
Le revenu primaire des ménages est défini comme
revenu versé aux apporteurs de facteurs de production en contrepartie de
leur contribution à la production. Les revenus primaires des
ménages sont
21
composés des salaires, de revenu de l'entreprise
individuelle et des revenus de la propriété.
· Les salaires comprennent tous les versements
effectués et avantages fournis par les employeurs au titre de la
rémunération du travail : salaire de base (avec
éventuellement le paiement d'heures supplémentaires et de primes)
auquel il faut ajouter les cotisations sociales ;
· Les revenus de la propriété peuvent
être des revenus immobiliers provenant de la détention d'un
patrimoine (loyers versés par les locataires, ...) ou des revenus
mobiliers résultant de la détention d'un patrimoine financier
(dividendes versés aux porteurs d'action, intérêt
versés aux titulaires d'obligations, ...).
I.3. GENERALITES SUR L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
I.3.1. Définition
L'impact est le fait pour le corps, un projectile de venir en
frapper un autre choc, l'impact a été très violant, pan
d'impact : endroit où on a frappé un projectile. C'est aussi un
effet produit par quelque chose, influence par exemple qui en résulte.
Une influence exercée pour quelqu'un, par ses idées par exemple
l'impact d'un écrivain.16
Selon le dictionnaire économique, l'impact est
défini comme une conséquence ou effet induit d'une
décision ou d'une activité économique sur les agents et
les structures économiques.17
Pour le grand dictionnaire Français Larousse, il est
défini comme collision de deux ou plusieurs corps ou effet produit par
quelque chose en d'autre terme influence.18
16 Le petit Larousse illustré, 1999, p.535
17 Lexique d'Economie, 11e édition,
Dalloz, 2010, p.10.
18 Dictionnaire Larousse 2006, pour la présente
édition, p.213.
22
I.3.2. Socio-économique
I.3.2.1. Social
Dans une définition large de la notion du social, on
peut l'entendre comme étant l'expression de l'existence de relations
entre les vivants. Certains animaux non-humains, tels que la plupart des
mammifères par exemple, sont qualifiés d'espèces sociales.
/l en va de même pour certains insectes.
Au sens commun, le terme social renvoie
généralement vers le nom commun : société.
Cependant, les conceptions sociologiques de société sont
nombreuses et même parfois, chez certains auteurs, complètement
remises en question. Les juristes entendent pour ce mot tout ce qui se rapporte
au travail (droit social).
Les conceptualisations sociologiques de ce que
représente le social sont apparues avec la nécessité de
définir l'objet de recherche de la sociologie. Émile Durkheim fut
l'un des premiers à définir ce qu'est la sociologie en posant son
sommaire
Le terme est parfois critiqué pour être un terme
sans signification et qui ne sert qu'à empêcher toute
réflexion. Ainsi, l'économiste autrichien Friedrich Hayek
écrivait-il en 19 57 dans ses Essais de philosophie, de science
politique et d'économie, que « l'adjectif social est devenu un mot
qui ôte à toutes les expressions tout sens clair. /l critique en
particulier la déresponsabilisation induite par l'utilisation à
outrance du terme social, au détriment de la responsabilité des
individus libres. Dans Droit, législation et liberté, il revient
sur cette dénonciation du « social N, en particulier à
travers la critique de la « justice sociale N.
En France, dans le cadre de l'action sociale, le terme
"social" est à distinguer de "sociétal" même si dans
l'usage on utilise souvent le même terme : social ou "le social".
Par exemple, lorsque la sociologie s'intéresse à
la question sociale ou à des questions sociales, elle ne
s'intéresse pas qu'au travail social mais bien aux aspects
sociétaux. Cependant "le social" (au sens de travail social ou d'action
sociale) fait aussi partie du "sociétal" (ils sont des
phénomènes
23
sociétaux que la sociologie peut étudier), et la
sociologie s'y est évidemment intéressé.
"Le social" dont nous parlons, en référence
à l'action sociale, est défini par le code de l'action sociale et
des familles. /l définit tant la forme des interventions des
travailleurs sociaux, que les politiques sociales mises en oeuvre, les objets
visés par cette action ou les prestations auxquelles ont droit les
citoyens.
I.3.2.2. Economie
L'économie (du grec ancien oikonomia
|
:
|
«administration d'un foyer») est l'activité
humaine qui consiste à la production, la distribution, l'échange
et la consommation de biens et de services.
Cependant, le mot est polysémique. L'économie
est le concept étudié par les sciences économiques,
celles-ci prenant appui sur des théories économiques, et sur la
gestion pour sa mise en pratique. Le terme d'« économie »
(economics en anglais), au sens uniquement d'économie politique, a
été popularisé par les économistes
néoclassiques tels qu'Alfred Marshall. Le mot « économie
» devient alors, de façon concise, synonyme de « science
économique » et peut être considéré comme
substitut de l'expression « économie politique ». Cela
correspond à l'influence notable des méthodes
mathématiques utilisées dans le domaine des sciences
naturelles.
On parle également de l'économie lato sensu
comme de la situation économique d'un pays ou d'une zone,
c'est-à-dire de sa position conjoncturelle (par rapport aux cycles
économiques) ou structurelle. Dans ce sens, l'économie est donc
un quasi synonyme à la fois de système et de régime.
Enfin, de manière générale, en français, on parle
d'économie comme synonyme de réduction de dépense ou
d'épargne. L'économie peut en effet être le résultat
d'une organisation interne plus efficiente : on parle alors d'économie
interne. La baisse du coût moyen due à l'augmentation de la
dimension de l'entreprise constitue une économie d'échelle ou
économie de dimension. L'économie peut résulter d'un
phénomène extérieur au pouvoir de décision de
l'agent : on parle alors d'économie externe ou externalités
qui
24
peuvent être soit positives si elles apportent un plus
aux agents économiques soit négatives dans le cas contraire.
L'économie au sens moderne du terme commence à
s'imposer à partir des mercantilistes et développe à
partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est
généralement scindé en deux grandes branches : la
microéconomie ou étude des comportements individuels et la
macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours
l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion
de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises
privées, coopératives etc.) et de certains domaines :
international, finance, développement des pays, environnement,
marché du travail, culture, agriculture, etc. Selon le site /nternet
Google (source : http//
www.google.fr, « économie
» accès le 30 mai 2012 à 14h30').19
Pour J. BREMOND et G.ALA/N (1981, p.147) cité par Albin
ASENDE MAENDA, constatent que chacun s'accorde à reconnaître que
si les prix montent, l'investissement piétine, le chômage
augmente, les richesses produites se multiplient, les salaires progressent
moins vite que le prix, etc. /l s'agit de faits économiques. Pourtant,
si on peut s'étendre sur une multitude des faits qui, incontestablement,
se classent comme économie, les débats sur la définition
de l'économie sont multiples. Ces débats s'expliquent par des
différences d'analyse sous-jacentes et par la nature même de
l'économie.
ADAM Smith (Op.cit, l4, p.67) cité par Albin ASENDE
MAENDA, symbolise par titre de son ouvrage "la richesse des nations", l'optique
de ce courant d'analyse il ne faut pas voir dans ce courant une conception
restreinte à l'étude des biens matériels, mais
plutôt l'étude de tout ce qui concourt à la production,
à l'échange et à la répartition des richesses.
O. LANGE (1982, p.67) se situe dans l'optique lorsqu'il
écrit que « l'économie est la science de l'administration
des ressources rares dans la société humaine ; elle étudie
les formes que prend le comportement humain dans l'aménagement
onéreux du monde extérieur en raison de la tension qui
19 http//
www.google.fr
25
existe entre les désirs illimités et les moyens
limités des sujets économiques N.
Un des représentants le plus connu de l'école
libérale préfère utiliser des termes moins
généraux tout en insistant sur les mêmes notions centrales,
notamment les concepts de rareté et de choix. C'est ainsi que pour P.
SAMUELSON (1984, p.2 5), « l'économie recherche comment les hommes
et la société décident, en faisant ou non usage de la
monnaie, d'affecter des ressources productives rares à la production,
à travers le temps, de marchandises et des services variés, et de
répartir ceux-ci, à des fins de consommation présente et
future, entre les différents individus et collectivités
constituant la société N.
En bref de ces deux points (social et économie), nous
pouvons dire que le terme « socio économie N ou «
socio-économie N est une branche des sciences économiques et de
la sociologie, qui examine l'influence des rapports humains sur
l'évolution économique. A contrario, la sociologie
économique examine les influences des relations économiques sur
les groupes sociaux.
C'est une science sociale qui s'est détachée
comme un domaine d'étude nouveau à la fin du XXe siècle,
lorsque les influences de la société (organisation sociale et
conduites collectives) sur l'économie, par exemple les facteurs sociaux
entraînant le développement économique (l'encastrement des
marchés dans une société), ont été
étudiées.
La socio économie n'est pas reconnue comme une
discipline de nature essentiellement scientifique, mais comme une façon
pratique d'aborder les questions économiques, en articulant des
méthodes classiques et des outils empruntés à d'autres
sciences sociales (sociologie, histoire, science politique, psychologie
sociale...). Pour Jean-Claude Passeron la socio économie produit peu
d'effets de connaissances (il la positionne au sein des sciences
herméneutiques) mais beaucoup d'effets d'intelligibilité (bonne
compréhension de la réalité même si le
résultat peut ressembler à du « bricolage N).
26
Faire de la socio-économie consiste donc, pour
interpréter des phénomènes, à tenir compte, entre
autres :
> Des institutions de régulations macro
économiques (les marchés, les autorités publiques, les
systèmes d'information) ;
> Des liens et réseaux sociaux ;
> Des jeux de pouvoirs (ou rapports de forces) ;
> Des systèmes de valeurs et des attitudes ;
> et des conventions (systèmes d'attentes
réciproques), etc.
I.4. GENERALITES SUR LE MARCHE
I.4.1. Définition
Le dictionnaire économique définit le mot «
marché N dans plusieurs points qui sont :20
· Du point de vue gestion
Le marché est une rencontre de l'offre et de la
demande pour un bien ou un service ;
· Du point de vue économie industrielle
Le marché désigne l'ensemble des entreprises
constituant la branche d'activité.
· Du point de vue microéconomique
Le marché n'est pas un lieu, il se caractérise
en revanche par la détermination d'un prix de cession et des
quantités livrées à ce prix par l'offreur.
Le marché est une organisation qui met en contact des
acheteurs des acheteurs et les vendeurs d'un produit ou d'un service
donné. C'est aussi le lieu concret ou abstrait à l'offre et la
demande d'un produit déterminé se rencontrent pour former le prix
de ce produit.21
D'une manière générale, le marché
est le lieu de rencontre, réel ou fictif, des offres et des demandes
d'un bien ou d'un service. Cette rencontre détermine une quantité
échangée à un prix donné qui doit
théoriquement
20 Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010, p.529.
21 Malcam HARPER, Commercialisation des produits
agricoles, Manuel de formateur, Matcom, Autriche, 5c, p.16.
27
satisfaire les vendeurs (les offreurs) et les acheteurs (les
demandeurs). Tel est l'exemple des marchés de l'automobile, des
micro-ordinateurs, de la téléphonie mobile, de l'immobilier
(ventes et achats d'appartements, de maisons), des équipements des
entreprises.
I.4.2. Quelques situations du marché
Le marché présente plusieurs situations, mais,
nous nous limiterons sur les trois situations qui sont : le marché
oligopole, le marché monopolistique et la concurrence pure et
parfaite.
I.4.2.1. Le marché oligopole
Le marché oligopole n'est d'autre qu'une situation
d'un marché dominé par un nombre restreint de producteurs ou
fournisseurs qui entretiennent entre eux des relations
d'interdépendance.
L'état d'oligopole se trouve à mi-chemin entre
une situation de concurrence parfaite et une situation de monopole dans
laquelle le marché est dominé par une seule production ou
fournisseur.
/l peut être extrêmement concurrentiel ou au
contraire s'apparenter à un monopole lorsque les membres s'entendent
pour fixer les prix ou essaient de contrôler le marché par
d'autres moyens de telles pratiques sont souvent contraires aux lois nationales
sur la concurrence ou centre les trusts.
I.4.2.2. Le marché monopolistique
Le marché monopolistique est un marché
dominé par un seul vendeur devant plusieurs acheteurs. Disons qu'ici, on
retrouve le monopole discriminant et le monopole ordinaire.
On dit que le monopole est discriminant lorsque le monopoleur
arrive à faire vendre une vente aux enchères tandis que dans le
monopole ordinaire les clients parviennent à acheter, le monopoleur
désire limiter l'output disponible afin de maximiser sur le profit,
comme le marché concurrentiel.
Situation dans laquelle se trouve placé un vendeur ou
un protecteur qui est seul à diffuser ou à produire un bien ou
encore à assurer un service.
28
Les conditions d'efficacité du monopoleur :
· Aucun substitut pratique ne doit exister pour le
produit ou le service vendu, et il ne doit pas y avoir de la menace
sérieuse d'arrivée d'un concurrent ;
· Le prix de vente est ainsi sous le contrôle des
conditions du vendeur. L'apparition d'un monopole dans un domaine
d'activité particulière repose sur la réalisation d'un ou
plusieurs des conditions suivantes :
- Le contrôle d'une ressource importante
nécessaire à la fabrication du prix ;
- La capacité technologique d'une seule
société à assurer, à des prix convenables, toute la
production d'un bien ou la réalisation intégrale d'un service,
situation parfois appelée monopole « naturel N.
- Le contrôle exclusif d'un produit ou de son
procédé de fabrication grâce d'un brevet ;
- L'octroi d'une concession, qui réserve à une
seule société le droit de commercialisation d'un bien ou son
service sur un territoire donné.
I.4.2.3. La concurrence pure et parfaite
Cette expression désignait un idéal
théorique développé par les économistes
néoclassiques, décrit une situation dans laquelle l'offre et la
demande sur le marché concordaient à la perfection. Cet
état est rarement atteint dans la vie économique.
Toute fois, cette notion de concurrence pure et parfaite
permet de rendre compte de l'activité des marchés. Pour
être réalisée, elle exige une multiplicité de
vendeurs et d'acheteurs pour une branche d'activité donnée, des
entreprises, en moyenne de petite taille, une transparence des marchés
(tous les vendeurs et acheteurs sont parfaitement informés de ce qui s'y
passe) ; des biens homogènes ; une possibilité de libre
entrée et sortie du marché. Ainsi, aucun acheteur ou vendeur ne
pourra exercer d'influence sur les autres acteurs du marché
c'est-à-dire que personne (ni un particulier ni une entreprise) ne
pourra dicter les termes d'échanges sur le marché, contrairement
à une situation de monopole ou l'oligopole.
· Avant 1960 : produire
?vendre
· Depuis 1960 : vendre ?produire
(Stade mercatique)
· Les causes :
- Consommation de masse
- Concurrence
- Hausse du pouvoir d'achat
- Nouveaux besoins liés aux
progrès
- consumérisme
|
Les différents marchés : Marché
réel (Entreprise+concurrent) +non-consommateurs relatifs = marché
potentiel
|
29
Le résultat enregistré sur un marché est
alors tout à fait impersonnel. D'après les économistes,
une situation de concurrence parfaite permet aux entreprises de produire des
biens et services au plus bas coût possible, et ainsi de les offrir au
plus bas prix. En conséquence, les consommateurs ont plus de choix.
Grap hique1 : Schéma explicatif du
marché
L'analyse du marché :
· Etude de marché (enquête,
études de comportement).
· Segmentation (par âge, sexe).
|
COPRENDRE LE MARCHE
CONNAITRE LE MARCHE
Le Mercatique
AGIR SUR LE MARCHE
Source : Taylor ANELKA, Myriam, Hallouin,
André SERDECZALY, Patrick S/MON, Economie d'entreprise.
30
I.5. DEFINITION D'AUTRES CONCEPTS CLES
I.5.1. Approche
Selon le dictionnaire Larousse 2006, l'approche est
définit comme un fait de s'approcher ; mouvement par lequel on se dirige
vers.22
I.5.2. Pain
Le pain est un aliment fait de farine pétrie,
fermentée et cuite au four. Aliment où entre de la farine ou de
la mise de pain (pain d'épice ou pain de poisson)23.
I.5.3. Epargne
L'épargne est la partie du revenu permanent ou
disponible qui n'est pas consommé et qui est conservée pour une
autre utilisation.
Selon le dictionnaire Larousse de poche de la langue
française, l'épargne est définie comme une fonction du
revenu individuel ou national qui n'est pas affectée à la
consommation mais mise en réserve.24
I.5.4. Consommation
Selon le professeur MAK/NDU, la consommation désigne la
quantité d'un bien ou service qui par usure ou destruction concourt
à la satisfaction d'un besoin humain.2 5
En économie générale selon le
dictionnaire de lexique d'économie des auteurs AHMED Silem, JEAN-MAR/E
Albertini et avec le concours le définissent comme l'emploi d'un bien ou
d'un service en vue soit de sa transformation dans la production (consommation
intermédiaire) soit de la satisfaction d'un besoin (consommation finale)
impliquant la destruction immédiate du bien.
22 Dictionnaire de Français Larousse, 2006,
p.22
23 Idem, p.299.
24 Idem, p.151.
25 Professeur MAKINDU, Cours d'Economie Politique
II, G2SCA, ISP/Bukavu, 2010-2011, inédit.
31
Pour le professeur d'économie et de gestion Anne-Marie,
La consommation consiste à acquérir des biens ou des services
pour satisfaire un besoin.26
Faire ses ressources, consulter son dentiste, louer une maison
constituent d'actes de consommation. Les économistes distinguent deux
formes de consommation : la consommation marchande et non marchande.
La consommation marchande déroule dans le cadre du
secteur privé de l'économie. Les ménages achètent
les biens et les services produits par des entreprises privées et
proposées à un prix de marché qui incorpore le
bénéfice de l'entreprise.
Parallèlement, l'intervention croissante de l'Etat a
été à l'origine du développement d'une consommation
de type non marchande. Cette dernière est liée à la
production de biens et services collectifs qui sont distribués à
titre gratuit aux ménages, soit vendu à un prix égal ou
inférieur aux coûts de production.
Les dépenses de consommation varient d'abord en
fonction du, revenu. lt Dis-moi comment tu dépenses, je te dirai ce que
tu gagnes »27... Le revenu joue un rôle
prépondérant dans la façon de consommer et de
dépenser.
I.5.5. Le prix
Selon le dictionnaire d'économie, le prix est un
rapport entre deux quantités de marchandises proposées à
l'échange ou ce que revient au même, quantité d'un bien que
l'on doit donner en échange d'une unité d'un autre bien, service
ou facteur de production.
Dans une économie monétarisée, le prix
est une quantité de monnaie que l'on doit donner en échange d'une
unité d'un bien ou d'un service.
Dans la théorie de la valeur objective reposant sur la
quantité de travail socialement nécessaire (théorie de la
valeur-travail), le prix ne constitue pas la valeur d'échange. /l est
l'expression. /l oscille autour de la
26 ANNE-MARIE, Economie première ST,
Paris, éd. Nathan/HER, 2000, p.182
27 LUBUNGA MUTIKI, Op.cit
32
valeur en fonction des conditions du marché. On parle
de gravitation des prix autour de la valeur.
Un prix est le résultat de la rencontre de l'offre et
de la demande sur un marché. /l est un indicateur de la rareté
d'un bien.28
Le prix c'est une valeur de biens estimés en fonction
de ce que l'acquéreur est prêt à donner sur un
marché pour l'obtenir. Le prix est généralement
exprimé en monnaie, instrument de l'échange et unité de
compte. Toute fois, dans le système fondé sur le troc, le prix
pouvait être exprimé à travers l'échange des
produits qui était ainsi, défini les uns les autres, sans que le
moyen de règlement qui constitue l'argent ne soit utilisé.
Détermination du prix en fonction de l'offre et
de la demande
Le mécanisme de prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans l'économie de marché, un niveau qui permet
d'établir pour tout produit un équilibre constitue un compromis
entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les
consommateurs sont disposés à payer. Le prix va donc permettre de
déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et
de quelle manière. Les questions relatives en microéconomie, et
font l'objet d'études approfondies. Ce sont les facteurs constitutifs de
l'offre et de la demande qui déterminent le prix de produit (fixation de
prix).
La demande
Elle est définit sur un marché comme
étant l'ensemble des acheteurs pour un certain prix. Elle ne doit pas
être confondue avec le besoin. Elle va correspondre à un achat
effectif alors que le besoin peut ne pas se concrétiser faute d'un
pouvoir d'achat suffisant.
Elle fonctionne d'une manière inverse à l'offre.
Si le prix d'un produit augmente, la demande va diminuer. Si le prix d'un
produit diminue, la demande va augmenter. Elle est donc une fonction
décroissante du prix.
28 Lexique d'Economie, 11e édition,
Dalloz, 2010, p.666-667.
33
Graphique 2 : Courbe explicatif de l'équilibre sur
un marché
Courbe de demande
Courbe d'offre
p
0 q
Prix
Quantités
L'équilibre sur un marché se réalise
lorsque l'offre égalise la demande. Le point d'équilibre se situe
à l'intersection de la courbe d'offre et de la courbe de
demande.
Ainsi, lorsque la demande est trop importante, le prix diminue
jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière
d'offre, le prix est défini sur base des coûts de production et de
distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux de la
technologie employée, ainsi que les limites imposées par
l'organisation même de l'entreprise, telle que la loi du rendement
croissants, le coût de travail.
La théorie de l'offre et de la demande est importante
dans le fonctionnement des économies de marché car elle explique
le mécanisme par lequel les décisions d'allocation des ressources
se font, selon le site /nternet Google (source : http//
www.google.fr, « offre demande
et prix N accès le 1 5 avril 2012 à 1 5h10').29
L'offre d'un bien est la quantité d'un certain produit
sur le marché par les vendeurs pour un prix donné. En
général, l'offre augmente lorsque le prix monte,
c'est-à-dire plus le prix est élevé plus il a d'incitation
pour des
29 http//
www.google.fr
34
producteurs à offrir le bien. /l a, en outre plus
d'incitation pour les détenteurs d'un bien à s'en
séparer.
La demande est la quantité d'un certain bien ou produit
demandé par le prix augmente, c'est-à-dire plus les prix sont
élevés, moins les acheteurs sont disposés à
acheter. Elle exprime la nature et l'importance des besoins solvables et
représente la quantité de biens et services qu'un agent
économique ou un groupe d'agents souhaite acquérir.
La demande est dite globale quand elle concerne l'ensemble de
demandes sur tous les marchés d'un pays à un moment donné.
Elle aide les producteurs et les distributeurs à organiser et à
ajuster en qualité et en quantité leurs processus (production et
stockage, ...) en connaissant les souhaits présents et futurs de la
population.
L'offre et la demande désignent respectivement la
quantité de produits ou des services que les acteurs sur un
marché sont prêt à vendre et/ou à acheter à
un prix donné.
35
Conclusion partielle
Pour clore, ce chapitre, qui a parlé sur l'approche
théorique avec comme objectif de définir les concepts clés
qui ont été utilisés dans le sujet de notre étude
selon différents auteurs.
Dans ce chapitre, nous avons donné aussi une
généralité sur le commerce y compris la définition,
importance, mission, historique, subdivision, évolution du commerce
extérieur, fondements du commerce extérieur, avantage du commerce
extérieur, indicateurs du commerce extérieur, le commerce
d'importation, généralités sur l'impact
socio-économique, généralités sur le marché,
quelques situations du marché, définition d'autres concepts
clés, détermination du prix en fonction de l'offre et de la
demande et enfin par une petite Conclusion partielle.
36
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Ce chapitre relatif à la présentation du milieu
d'étude s'articule sur la description des différents points que
comporte le territoire d'Uvira sur tous les plans.
II.1. GENERALITES SUR LE TERRITOIRE D'UVIRA
II.1.1. Situation géographique du Territoire
d'Uvira
Le territoire d'Uvira est situé à
l'extrémité méridionale du lac Tanganyika à l'Est
de la République Démocratique du Congo entre 206' et 306' de
latitude Sud et à 2 5° de longitude Est.
/l est limité :
- Au Nord par le territoire de Walungu (rivière Luvinvi)
;
- A l'Est par le lac Tanganyika et la rivière Ruzizi
qui est la limite naturelle de la RD Congo avec les Républiques du
Burundi, la Tanzanie et la Zambie;
- A l'Ouest par les territoires de Mwenga et Walungu ;
- Au Sud par le territoire de Fizi (rivière
Kambekulu).
L'altitude du territoire varie entre 220m au niveau de la
plaine et à plus de 200 mètres au niveau des hauts plateaux. Sa
superficie est de 3 148km2.
II.1.2. Aspects Administratifs
Le territoire d'Uvira a été crée par
l'arrêté royal du 28 mars 1912, sur l'organisation territoriale de
la colonie en ce qui concerne le District du Kivu. Par sa dénomination
et ses limites, il fut connu par les ordonnances lois, respectivement
n°4/A./.M.O du 21 mars 1932 mettant en application et ne vigueur
l'arrêté royal du 28 mars 1912, ordonnance-loi n°44/A./.M.O
du 02 Décembre 1938, modifié par l'ordonnance n°67/221 du 03
Mai 1967.
Le territoire d'Uvira est actuellement l'une de huit zones
rurales qui ont composé l'ex sous région du Sud-Kivu (dans
l'ancienne région du
37
Kivu) dont l'ancien chef-lieu a été Uvira. Elle
est actuellement une partie intégrante de la province du Sud-Kivu
devenue province en 1988.
/l comprend trois cités notamment la cité
d'Uvira (chef lieu Uvira) ; la cité de Kagando (chef lieu Kiliba) et la
cité de Sange (chef lieu Sange). Tous créés par
l'ordonnance présidentielle n°87/723 du 29/06/1987. Sa superficie
est estimée à 3 800km2 conformément à la
lettre n°7072/Ag du 21 Octobre 1939 du chef de province de
Constermansvilles notée dans le registre de renseignements politiques
côté et paragraphé pour première et dernière
page par le commissaire de district VAN DE GU/SKE.
/l est à noter que le territoire d'Uvira existait bien
avant l'arrivée des Arabes :(Mohamed, Alias KAPONOLA) et ses deux fils
(KAMB/ROMB/RO et SAL/MM) qui ont régné en maîtres sut toute
l'étendue de la région dans la plaine et des Européens
venus dans la direction de BARAKA en pirogue appelés par les chefs
indigènes : les empereurs K/GOMA, MAKELNGE et K/TUBA, vers 1890, le
commandant LONY fut le premier administrateur du territoire de la colonie.
Les entités administratives qui composent le
territoire se présentent de la manière suivante :
- 3 cités subdivisées en 32 quartiers ;
- 3 chefferies subdivisées en 16 groupements ;
- 3 postes d'encadrement administratif.
38
> Les cités
Cité d'Uvira : 14 quartiers
|
Cité de Kagando/Kiliba : 9 quartiers
|
Cité de Sange : 9
quartiers
|
Quartier Kavimvira
|
Quartier Rukangaba
|
Quartier Musenyi
|
Quartier Rugenge
|
Quartier Kawizi
|
Kahungwe
|
Quartier Kasenga
|
Quartier Kavunge/Kiliba
|
Quartier Rutanga
|
Quartier Kakombe
|
Quartier Butaho
|
Nyakabere /
|
Quartier Rombe /
|
Quartier Hongero/Kiliba
|
Quartier Nyakabere /
|
Quartier Rombe //
|
Quartier Rusabagi
|
Quartier Kajembo
|
Quartier Kibondwe
|
Quartier Karava Sud
|
Nyakabere //
|
Quartier Mulongwe
|
Quartier Kahorohoro
|
Quartier Nyakabere //
|
Quartier Kimanga
|
Quartier Katwenge/Kiliba
|
Quartier Kyanyunda
|
Quartier Nyamianda
|
|
Quartier Kinanira
|
Quartier Songo
|
|
Quartier Kibogoye
|
Quartier Kabindula
|
|
Quartier / Kahungwe.
|
Quartier Kilibula
|
|
|
Quartier Kalundu.
|
|
|
Source : Rapport annuel du Territoire
d'Uvira, 2009
Au total ces trois cités comptent 32 quartiers
subdivisés en avenues et cellules. Administrativement chaque quartier
est dirigé par un chef de quartier. Ces quartiers ont été
créés par l'ordonnance n°87-238 du 29 juin 1987 portant
création et délimitation des cités dans la province du
Sud-Kivu.
> Les chefferies
Chefferie des Bavira 7 groupements
|
Chefferie de Bafuliru
5 groupements
|
Chefferie de la plaine de la Ruzizi 4 groupements
|
Groupements de Kalungwe
|
Groupement de Lemera
|
Groupement de Luberizi
|
Groupement de Makobola
|
Groupementd'/tara/Luvungi
|
Groupement de Kabunambo
|
Groupement de Kitundu
|
Groupement de Kigoma
|
Groupement de Kakamba
|
Groupement de Katala
|
Groupement de Runingu
|
Groupement de Kagando
|
Groupement de Kidjaga
|
Groupement de Muhungu
|
|
Groupement de Kabindula
|
|
|
Groupement de Bijombo
|
|
|
39
II.1.3. Aspects physiques
a. Relief
Le territoire d'Uvira est situé sur la portion
orientale de la chaine des monts Mitumba qui s'étend du SHABA à
la région volcanique du Nord-Kivu. /l est situé sur le littoral
du Lac Tanganyika à 774 mètres d'altitude au niveau des hauts
plateaux.
Cette zone comprend la grande plaine de la Ruzizi qui
s'étend sur 60 kilomètres environ. Malgré son relief
montagneux, le territoire d'Uvira n'a que deux pics dominants : KAS/NGA et
MUNAN/RA.
b. Structure géologique
La géologie du territoire d'Uvira souligne la
présence de plusieurs types des sols notamment sablonneux, argileux,
sablo-argileux, salins, ... La nature du sol étant complexes, elle
permet aux habitants de pratiquer une culture vivrière
diversifiée et bénéficier d'une production importante.
c. Climat et Végétation
Le territoire d'Uvira connaît deux saisons climatiques
au cours de l'année : une saison pluvieuse qui s'étend d'Octobre
à Avril et une saison qui s'étend de Mai à Septembre. Son
climat tropical présente une température variant entre 22 et 38
degrés Celsius entre la plaine et le plateau. La chaine de montagne
dominée par une galerie frontière tandis que l'étendue de
la plaine est dominée par la savane.
d. Hydrographie
/l connait en réseau hydrographique plus
diversifié notamment le lac Tanganyika qui relie le territoire aux pays
étrangers : le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Le lac facilite aussi
la pêche avec une superficie de 3 5 000km2, 6 50
kilomètres de long, 54 kilomètres de large et 1 43 5
mètres de profondeur, c'est le lac le plus poissonneux d'Afrique.
Le territoire est aussi traversé du Nord au Sud par un
certain nombre de rivières : la Luvinvi, Luberizi, Sange, Kuningu,
Kiliba, Kawizi, Kavimvira, Mulongwe, Kalyamabenge, Kamongola, Ruzozi,
Zengeza,
30 R. KYAGALA N.,Incidence du commerce
extérieur sur les réseaux lacustres et routiers en territoire
d'Uvira, TFC, ISP/Bukavu, SCA, inédit, 2001-2002, p.7.
40
Kalungwe, Kabimba, Kakumba et la Kambekulu. prenant sources
principalement dans les moyens et hauts plateaux (à l'Ouest). Toutes ces
rivières déversent de l'eau soit dans la grande rivière
Ruzizi soit dans le lac Tanganyika (à l'Est). Sur le lac Tanganyika et
quelques étangs piscicoles se pratique la pêche artisanale qui
capture des espèces des poissons tels que le tilapia, fretins, silures,
capitaine, etc.
Les deux rivières extrêmes (Luvinvi au pont
Kamanyola et Kambekulu à Makobola) constituent les limites Nord et Sud
du territoire.
/l existe aussi d'autres ruisseaux qui, pendant la
période de crue, causent des dégâts matériels plus
que même les rivières. C'est le cas de Kibondwe, Kakungwe,
Nyamrumanga, Kabindula, Karigo et Kanyabululu.
Tous ces affluents du lac Tanganyika forment les grandes
déjetions et occasionnent d'horribles inondations pendant la saison
pluvieuses comme l'a souligné Kyagala : « la rivière
Kamongola qui a causé des dégâts matériels et de
pertes de vie humaine en Février 2002. Plus de 30 personnes y ont
péri, plus de 50 autres blessées et plusieurs maisons
endommagées »30
e. Nature du sol
Le sol du territoire est soit sablonneux soit argileux, soit
argilo-sablonneux, salins. Les cultures vivrières pratiquées sont
dues de la complexité des types des sols : manioc maïs, riz, banane
pomme de terre, patate douce, cultures maraîchères, etc.
f. Sous-sol
Le sous-sol du Territoire renferme une diversité de
minerais exploités partiellement :
- Cassitérite à Lemera et à Bijombo ;
41
- L'or à Luberizi et à Bijombo ;
- Aquamanile à Ndolera ;
- Fer dans la montagne Munanira ;
- Amethyste à Kalungwe. g. Relief du
sol
La plaine dénommée la plaine de la Ruzizi
domine la partie Nord-Est du Territoire, tandis que la partie Ouest est
dénommée par les hautes montagnes de la chaine de M/TUMBA.
. Kilométrage des routes vitales
- Kamanyola-Uvira : 90km (RN 5) ;
- Uvira-Makobola :12 km (RN 5) ;
- Kiliba-ONDS : 7km (R/L) ;
- Bwegera -Lemera : 28km (R/L) ;
- Kiringye-CDC : 7km (R/L) ;
- Runingu-Katobo : 40km (R/L).
Les routes sont praticables et actuellement en état
assez bon mais nécessitent un entretien manuel ou mécanique
régulier.
i. Végétation dominante
Les forêts de haute attitude dominent sur les hauts
plateaux tandis que les plaines herbeuses peu arborées s'étendent
du Nord au Sud sur les flancs des monts M/TUMBA.
Le territoire a comme tribus originaires : les Bavira, les
Bafuliru et les Barundi de la plaine de la Ruzizi de 188 5. A celles-ci
s'ajoutent d'autres
j. Population
42
tribus venant des territoires voisins (Fizi, Mwenga, Walungu)
; les Bembe, les Banyindu, les Banyamulenge, etc.
La population totale (nationaux, étrangers) en 2009 est
de 471 883 habitants contre 4 59 360 habitants pour l'année 2008. Elle
est essentiellement paysanne. Sa densité est de 150
habitants/km2.
Soulignons que les principales activités
économiques pratiquées par cette population sont les cultures
vivrières comme le manioc, maïs, riz, banane, pomme de terre,
patate douce, cultures maraîchères, etc.
Les cultures pérennes pratiquées sont le
bananier, le palmier à huile, les agrumes, le caféier, le
papayer, l'avocatier, le manguier, etc.
A ces activités agricoles, s'ajoute la pêche qui
est pratiquée sur le
lac Tanganyika et quelques étangs piscicoles. Cette
pêche reste essentiellement artisanale.
II.1.4. Aspect Commercial
Les mouvements d'importation, d'exportation, de trafics
frontaliers et de commercialisation des produits agricoles et de pêche
locaux, caractérisent les activités commerciales du Territoire
d'Uvira. Ces activités font entrer des recettes au compte du
Trésor public, de l'E.A.D Province.
a) Centres commerciaux : les principaux centres commerciaux
sont installés à Uvira centre, à Kiliba, à Sange
où on trouve des maisons importantes de commerce.
b) Etablissements de commerces importants :
- Société Kotecha (Supermatch) ;
- Maison SHEN/MED (Sportsman) ;
- Ets Maki (ventes apparentes électroménager)
;
- Maison Datco ;
- Maison Salim (Non en activité) ;
43
- Maison KASH/ND/ KAZUBA (Quincaillerie) ;
- Maison KAJ/NGA MUSAF/R/ (Dépôt) ;
- Maison MBUGUJE (Station Pétrole) ;
- Etc.
Ces établissements ou maisons commerciales s'occupent
surtout de l'importation et de la vente des produits ci-après : farine
de froment, sucre, riz, sel iodé, huile végétale, lait en
poudre piles, boîtes de tomate, allumettes, biscuits, services de
lessive, savons de toilette, lotions, papiers duplicateurs, papiers pelures,
bougies, pneus, levure, lampes tempêtes ; divers jus, fil nylon, papier
mouchoir, vélo, filet de pêche, jojo, bonbon, soude caustique,
tissus imprimés, véhicule, batterie, dentifrice, spaghetti,
boîte de conserve de poisson, pièces de rechange,
différents appareils électronique, etc.
Au sujet de trafics frontaliers les produits importés
sont notamment : poissons frets, haricot, produits pharmaceutique,
chèvre, pain, huile palmiste, papiers mouchoirs, poissons fumés,
rasoir, cirage, papiers hygiénique, etc.
II.1.5. Aspect Intellectuel
· Etablissement d'enseignement
Le territoire d'Uvira organise un nombre un peu des
établissements scolaires dont :
a. Ecoles publiques : 186 payées
b. Ecoles publiques non payées et non
mécanisée : 137
c. Ecoles privées agréées et non
agréées : 61
d. Ecoles maternelles : 3 5 Total des établissements est
de 419.
44
· Situation personnel enseignant
Suivant tous les régimes de gestion, l'effectif total
du personnel enseignant en Territoire d'Uvira est de 4769.
· Infrastructure
Certaines écoles sont état de
déplacement très avancé. Cependant parmi elles, 30 ont
été réhabilitées et construites par les ONG
/nternationales de la place et une école construite par le fonds du
gouvernement provincial du Sud-Kivu cas de l'école primaire Umoja ni
Nguvu de Sange.
· Equipement des écoles
Les écoles primaires et secondaires sont moins
équipées. Elles nécessitent l'assistance
matérielle.
· Enseignement Supérieur et
Universitaire
Le Territoire d'Uvira abrite ce dernier temps beaucoup
d'enseignements supérieurs et universitaires tels que :
/SGEA, U.C.B, /SGM, /SDR, /STM, U.E.A, /.S.C, USAD, /.S.P, etc. Mais beaucoup
d'entre eux manque des bâtiments propres à eux et des
bibliothèques.
II.1.4. Aspect social
Le territoire d'Uvira étant devenu un grand centre
urbain, beaucoup de ménages manifestent encore le besoin d'être
alimenté en eau potable et en éclairage domestique pou le courant
électrique. Cela a permis qu'un grand nombre de sa population arrive
souvent à consommer les eaux des rivières souvent non
colorées et du kérosène autre fois utilisé dans
beaucoup de foyers.
Cette ambition est malheureusement encore loin de se
concrétiser pour la part de nécessiter mais pour la simple raison
que les demandes de la population s'avèrent supérieures à
l'offre du fournisseur.
45
Les territoires les plus frappés par ce problème
de manque d'eau et de l'électricité sont ceux de Kagando et de
Sange.
II.1.5. Aspects humains
L'aspect démographique du territoire d'Uvira peut
être analysé dans le tableau suivant :
46
Tableau N°1 : Tableau Récapitulatif de la
population Congolaise et Etrangère du Territoire d'Uvira
exercice
2009
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
POPULATION TOTALE
|
TOT.
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
H
|
F
|
G
|
F
|
CITE/UVIRA
|
3 589 5
|
428 56
|
5484 5
|
56776
|
190372
|
84
|
143
|
120
|
147
|
494
|
3 5979
|
42999
|
5496 5
|
56923
|
190866
|
CITE/KILIBA
|
53 57
|
6 528
|
11013
|
113 51
|
34249
|
196
|
230
|
646
|
772
|
1794
|
5553
|
67 58
|
116 55
|
12073
|
36043
|
CITE/SANGE
|
6018
|
816 5
|
13676
|
13342
|
41201
|
|
|
|
|
|
6018
|
816 5
|
13676
|
13342
|
41201
|
S/TOTAL 1
|
47270
|
57549
|
79534
|
81469
|
265822
|
280
|
373
|
766
|
919
|
2288
|
47550
|
57922
|
80296
|
82338
|
268110
|
CHEF.BAVIRA
|
5932
|
9009
|
89 59
|
9700
|
33600
|
878
|
1120
|
1 569
|
1737
|
5304
|
6810
|
10129
|
10 528
|
11437
|
38904
|
CHEF.BAFULIRU
|
21028
|
24 571
|
37436
|
39870
|
12290 5
|
20
|
29
|
32
|
29
|
110
|
21048
|
24600
|
37468
|
39899
|
12301 5
|
CHEF.PLAINE RUZIZI
|
7332
|
8610
|
12937
|
12626
|
41 50 5
|
76
|
8 5
|
80
|
108
|
349
|
7408
|
269 5
|
13017
|
12734
|
418 54
|
TOTAL II
|
34292
|
42190
|
59332
|
62196
|
198010
|
974
|
1234
|
1681
|
1874
|
5763
|
35266
|
37424
|
61013
|
64070
|
203773
|
TOTAL GENERAL
|
81562
|
99739
|
138866
|
143665
|
463832
|
1254
|
1607
|
2447
|
2793
|
8101
|
82816
|
95346
|
141309
|
146408
|
471883
|
Source : Rapport annuel du Territoire d'Uvira
2009
47
Commentaire
En observant le tableau, nous constatons que les Bavira ne
sont pas les seuls habitants du territoire. Le territoire d'Uvira, avec une
population totale de 471 883 habitants en 2009, englobe un nombre important de
gens provenant de différentes provinces. On y trouve les Bafuliru qui
forment avec les Bavira la population autochtone. La population
étrangère comprend : les Tanzaniens Burundais et Rwandais dont le
chiffre s'élève à 8101.
La population du Territoire d'Uvira est
caractérisée par des mouvements migratoires. Le taux
d'accroissement reste toujours bas à cause des troubles qui y
sévissent obligent surtout les jeunes à se refugier à
l'étranger.
Déjà en 2008, le Territoire d'Uvira comptait 4
59 360 habitants soit une densité de 1 50 habitants/km2.
Aussi, les guerres pendant les cinq dernières années et
l'insécurité accrue dans les périphériques, ont
obligé les habitants à fuir les villages pour s'installer dans la
cité d'Uvira et faire de petit commerce pour leur survie. Signalons bien
qu'aujourd'hui l'insécurité règne encore dans les monts
Mitumba avec les groupes armés des gens non autrement
identifiés.
L'évolution démographique du Territoire d'Uvira
peut être représenté par le graphique suivant :
Population
Graphique N°3 :
600000
500000 499 146 471 883 459 360 400000
300000
200000
100000
Année
0 2008 2009 2010
L'analyse de ce graphique montre que la population du
Territoire d'Uvira a connu un accroissement à partir de l'année
2008 (de 4 59 360 habitants jusqu'à 499 146 habitants en 2010). Cette
hausse a été due en grande partie par une stabilité de la
situation politique qui semblait être bonne et par rapatriement des
réfugiés Congolais qui étaient dans différents pays
limitrophes (Tanzanie et Burundi).
48
II.2. GENERALITES SUR LE PAIN
1. Présentation
Le Pain, produit alimentaire de base obtenu en cuisant au four
un mélange de farine, d'eau et de sel.
La préparation de produits céréaliers
cuits remonte à la préhistoire. Des fragments de pains azymes
à base de grains ont été découverts dans les restes
des habitations lacustres de Suisse. Les Égyptiens cuisaient le pain
dès le XXe siècle av. J.-C. et l'on pense qu'ils ont probablement
découvert la fermentation par hasard.
C'est au Moyen Âge que la boulangerie prit toute son
ampleur, avec la création de divers types de pain. La consommation du
pain blanc était réservée aux nantis, celle du pain noir
aux pauvres. Jusqu'à la fin du X/Xe siècle (avènement de
la machine), le pain était préparé à domicile et
généralement cuit dans des fours communs. Aujourd'hui, les
boulangers travaillent avec des pétrins mécaniques, des
transporteurs à bande, des fours à cuisson automatique.
2. Composition et fabrication
Farine de blé
Le pain compte parmi les plus anciens produits alimentaires
élaborés à base de farine. Dans sa composition entrent
toujours, pour 100 parties de farine, 60 parties d'eau, 2 de sel et de la
levure (la « levure de boulanger »). /l existe une grande
variété de pains en fonction de la farine utilisée :
farine de blé, de seigle, de maïs, farine blanche, farine
complète, etc.
La pâte qui sert à faire le pain contient de la
farine, de l'eau, du sel, de la levure ou du levain (à l'exception du
pain azyme, qui est un pain non levé), des améliorants (acide
ascorbique, lécithine). Facultatifs, ces derniers facilitent la
fermentation, prolongent la conservation et blanchissent la mie. Les farines
proviennent du blé, du seigle, de l'orge, du maïs, du riz, de la
pomme de terre ou du soja.
Tous ces ingrédients sont utilisés dans des
proportions invariables : pour 100 parties de farine, 60 parties d'eau, 2 de
sel et 1 ou 2 de levure ou de levain. Une fois pétrie, la pâte est
mise à fermenter. Ce processus s'accompagne de la formation de
49
minuscules bulles de gaz carbonique, ayant pour effet
d'assouplir (ou de faire lever) la pâte, et de la rendre plus
légère et poreuse. La pâte est ensuite
façonnée avant de subir une seconde fermentation, puis la
cuisson.
3. Gammes de pains
Selon la législation française, le pain courant
englobe le pain blanc, complet, de campagne, de seigle et au levain (enzyme ou
moisissure). Leur composition et leur fabrication sont très
réglementées. Par exemple, un pain de seigle traditionnel doit
contenir au moins 6 5 p. 100 de farine de seigle. /ls se distinguent des pains
à usage thérapeutique comme le pain au son, et des pains «
spéciaux N dont les compositions sont très variées.
4. Intérêt nutritionnel
Le pain est un aliment intéressant à deux
égards : il contient très peu de lipides (0,8 g pour 100 g de
pain blanc) et beaucoup de sucres complexes (glucides). De plus, le pain
constitue une source appréciable de vitamines du groupe B. Du point de
vue énergétique, le pain blanc est le plus riche des pains
courants, avec 2 55 calories pour 100 g. Du fait de leur supplément de
matière grasse et d'autres ingrédients, les pains spéciaux
sont plus caloriques.
II.3. IMPACT DES IMPORTATIONS EN PAIN SUR LE PRIX
INTERIEUR DE PAIN A UVIRA
Pour étudier l'effort de prix des biens sur la
consommation, il faut se référer au concept demande qui, est la
quantité de ce bien dont un acquéreur est disposé à
prendre livraison et qu'il a la possibilité de payer ; Denise FLOUZAT
(1992, p.20 5). a cet effet, la demande apparait comme la relation qui existe
entre les divers prix possibles d'un bien et les quantités qu'un
individu ou un groupe des sujets économiques est disposé à
acheter à chacun de ces prix.
Le pain constitue un aliment intéressant pour la RD
Congo en général et le Territoire d'Uvira en particulier, apporte
à l'organisme la plus grande quantité de calories mais à
des valeurs différentes à cause de leur composition de peu de
calories et beaucoup de sucres complexes (glucides). /l joue le plus souvent
l'un à l'autre un rôle de biens riches en énergie de la
plupart des habitants du Territoire d'Uvira.
50
/l est fabriqué dans certains milieux de la RD Congo
mais à petite échelle. Son bassin d'approvisionnement est aussi
multiforme. /l est consommé à Uvira grâce aux
échanges locaux effectués tel que Bukavu et extérieurs
achevés à des axes tels que Burundi et Rwanda. Le prix du pain
caparaçonne un caractère précautionneux par le fait que sa
production est devenue un peu plus abondante comme dans le reste du monde.
II.4. FACTEURS INFLUENÇANT LES HABITANTS D'UVIRA
A S'APPROVISIONNER EN PAIN AU BURUNDI
D'une manière générale, les décisions
d'achat d'un consommateur subissent l'influence de nombreux facteurs de la vie
dont culturels, sociaux, politico-économiques, psychologiques,
personnels et autres.
En effet, les guerres à répétition qu'a
connue la province du Sud-Kivu en général et le Territoire
d'Uvira en particulier ont provoqué des conséquences
néfastes sur tous les secteurs de la vie de la population dont les plus
manifestent sur le plan économique sont :
- Destruction des infrastructures de base ayant pour la
conséquence baisse de la production, de la commercialisation, de la
circulation des personnes et de leurs biens ;
- Baisse du niveau des revenus de la population avec toutes les
conséquences y afférentes ;
- Pauvreté de masse surtout dans le monde rural
où les gens n'ont pas aux facteurs nécessaires de production ;
- Economie de la province extravertie, où les
opérateurs économiques ont la facilité pour les
importations.
51
Tableau N°2 : Quelques problèmes liés
à la production
Problèmes
|
Causes
|
Solution
|
1. Quasi inexistence d'unités de stockage et de
conservation des produits finis
|
- Manque de personnel
qualifié pour la fabrication
d'équipement.
- Coût relativement élevé des
équipements.
- /nsuffisance du
personnel qualifié pour
la fabrication
d'équipement simple et
adapté
|
- Formation et suivi pour la maintenance et la gestion des
équipements ;
- Construction d'unité de
stockage et de
conservation simple et adaptés.
|
2. /nsuffisance d'équipement
de transformation des
produits ou matières premières
|
- /nsuffisance de main
d'oeuvre qualifiée et la
maintenance des équipements ;
- Manque des sources
d'énergie électrique
dans le milieu donc
d'énergie électrique insuffisance;
- Coût élevé des équipements ;
- /nsuffisance de produits (matières
premières) ;
- /nsuffisance du marché.
|
- Formation de main
d'oeuvre pour la
fabrication et la
maintenance des
équipements de
transformation ;
- Promotion de
l'électrification dans le territoire ;
- Utilisations d'autres moyens pour en trouver ;
- Recherche des nouveaux marchés.
|
3. Commercialisation déficiente et tracassière
|
- Manque d'organisation
du Territoire pour la commercialisation ;
- Concurrence délayable
|
- Création de comité de
production ;
- Organisation de la
politique marketing
|
|
52
|
des produits importés ;
- Mauvais état et
insuffisance des
infrastructures de
transport ;
- Taxation abusive et non
|
(présentation, produit,
prix, promotion) et la au
niveau du produit et
même la politique commerciale;
- Valorisation des
|
|
contrôlée des produits
|
produits locaux par zone
|
|
alimentaires destinés à
|
agro-écologique pour une
|
|
la vente sur les marchés
|
meilleure
|
|
locaux.
|
complémentarité et
spécialisation ;
|
|
|
- Elimination des
barrières et des taxes sur les produits.
|
II.5. ECHANGE DU PAIN ENTRE LE TERRITOIRE D'UVIRA ET LE
BURUNDI
L'interdépendance des économies nationales ou
régionales peut être illustrée par la part des
échanges courants dans le produit intérieur brut. Dans les
opérations concurrentes mondiales, ces sont les flux de marchandises qui
occupent une place prépondérante. On constante que si l'on met de
côté l'énergie, dont les fluctuations importantes au cours
de la période sont directement liées au prix des pétroles,
la part des autres marchandises s'est sensiblement accrue.
P. LEON et F. CARON (1978, p.67) cité par MAENDA,
confirment que les échanges commerciaux à des secteurs leaders et
aussi, soumettent l'ensemble de l'économie aux normes du commerce
international. Par contre, la R.D.C de part les multiples guerres en
répétition qu'elle a connue, sa population assiste actuellement
à des conséquences néfastes de ces
événements malheureux qui ont frappé sérieusement
tous les secteurs de sa vie. Au Sud-Kivu en général et en
particulier le Territoire d'Uvira à travers ces
événements, la situation n'a pas été meilleure car
la principale source du pain (les différentes axes de l'intérieur
de la province et autres) ont été perturbées voire
même insécurisée suite à la présence d'un
nombre de militaires incontrôlés qui semait la désolation
à la production intérieure vers le Territoire d'Uvira. C'est ce
qui a rendu difficile la vie des opérateurs économiques locaux en
matière d'exercer le commerce intérieur du
53
pain et préférer à s'approvisionner au
Burundi où ils se sentent être sécurisé et à
un coût raisonnable dans le but de suppléer immédiatement
le besoin exprimé en pain dans le Territoire d'Uvira.
II.6. CONSOMMATION DU PAIN A UVIRA
La consommation est une opération économique
essentielle au même titre que la production. L'économiste Anglais
J-M KEYNES, a écrit que : « la consommation est
considérée comme le mobile et la seule fin de l'économie
N. C'est elle, comme il souligne, qui permet à la satisfaction des
besoins, la réussite commerciale d'une entreprise ou à
l'échelle nationale.3'
J. FOURN/ER et Q. N/COLE, confirment que la consommation est
l'acte d'utiliser un bien ou un service dans le but de satisfaire
immédiatement un besoin. Elle peut prendre de multiples formes à
savoir : non marchande, individuelle ou collective, matérielle ou
immatérielle et enfin durable ou non durable.32
En effet, dan s l'ensemble, la pain échangé dans
la province du Sud-Kivu plus particulièrement dans le Territoire d'Uvira
est destiné à la consommation humaine (source vitale même
des échanges).
31 KEYNES, J-M., La théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la
monnaie, Payot, Paris, 1973, p.48
32 J.FOURNIER & Q. NICOLE, idem, p.73
54
II.7. EVOLUTION DU PRIX ET LA QUANTITE PRODUITE
LOCALEMENT ET CELLE IMPORTEE EN KG
Le tableau ci-dessous présente l'évolution des
prix du pain prix dans le cadre des biens substituables au pain dans le
Territoire d'Uvira pendant la période sous analyse.
Tableau N°3 : Evolution des prix de pain (en FC et $)
Année 2007
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
143 5
|
1 500
|
1,76
|
22 5
|
Février
|
3290
|
1300
|
1, 53
|
2 50
|
Mars
|
2 567
|
1200
|
1,41
|
210
|
Avril
|
234 5
|
1200
|
1,41
|
310
|
Mai
|
24 56
|
10 50
|
1,23
|
29 5
|
Juin
|
2987
|
1100
|
1,29
|
2 56
|
Juillet
|
2 568
|
9 50
|
1,12
|
220
|
Août
|
24 57
|
1000
|
1,18
|
213
|
Septembre
|
2678
|
1100
|
1,29
|
321
|
Octobre
|
2 567
|
1200
|
1,41
|
324
|
Novembre
|
24 50
|
11 50
|
1,3 5
|
223
|
Décembre
|
2 543
|
11 50
|
1,3 5
|
234
|
Source : Archive des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) axe Uvira
/l ressort de ce tableau que le prix a connu plusieurs
tendances évolutives. Le graphique ci-dessous présente
l'évolution de prix du pain pendant notre période
d'étude.
55
Graphique N°3 : Evolution du prix de pain en $ à
Uvira
/l ressort de ce graphique que les prix du pain pendant la
période sous analyse ont évolués des différentes
manières. Comme on peut le constater, du mois de Janvier il y a eu
inflation des prix ; vers le mois de Février au Juillet les prix ont
connu une baisse. Néanmoins, vers le mois d'Août au
Décembre, les prix ont connu un ascenseur.
Graphique N°4 : Evolution des importations du pain à
Uvira en 2007
Mois
Quantité produite/kg
56
Graphique N° 5 : Evolution de la production locale du pain
à Uvira en 2007
Mois
Au vu de ces deux figures, nous trouvons que les importations
dans cette année n'étaient pas stable même chose pour la
production locale (inflation et baisse). Malgré cette
instabilité, nous avons trouvé que la quantité produite
localement est plus grande que celle importée.
Tableau N°4 : Evolution des prix de pain (en FC et $)
Année 2008
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En pain/kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
2 567
|
1200
|
1,33
|
27 5
|
Février
|
276 5
|
1200
|
1,33
|
269
|
Mars
|
234 5
|
1100
|
1,22
|
210
|
Avril
|
2 568
|
1100
|
1,22
|
242
|
Mai
|
2 576
|
11 50
|
1,28
|
29 5
|
Juin
|
26 57
|
1100
|
1,22
|
2 56
|
Juillet
|
2 567
|
1100
|
1,22
|
220
|
Août
|
2768
|
1100
|
1,22
|
266
|
Septembre
|
26 57
|
11 50
|
1,28
|
32 5
|
Octobre
|
2987
|
1270
|
1,41
|
224
|
Novembre
|
33 57
|
1290
|
1,43
|
323
|
Décembre
|
33 54
|
11 50
|
1,3 5
|
234
|
Source : Archive des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) axe Uvira
57
Graphique N°6 : Evolution du prix de pain en $ à
Uvira
/l allant de ce graphique que les prix du pain pendant la
période sous analyse ont évolués des distinctes
façons. Comme on peut le constater, du mois de Janvier au Février
il y a eu une stabilité des prix ; vers le mars au Septembre il s'est
remarqué une chute des prix et du mois de Novembre au Décembre,
l'accroissement des prix a primé.
Graphique N°7 : Evolution de l'importation du pain à
Uvira en 2008
58
Graphique N°8 : Evolution de la production locale du pain
à Uvira en 2008
Pour ces deux portraits, nous trouvons les importations sont
inférieures à la production locale.
Tableau N° 5: Evolution des prix de pain (en FC et $)
Année 2009
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
36 57
|
1100
|
1,2
|
289
|
Février
|
4767
|
1100
|
1,2
|
2 56
|
Mars
|
3986
|
1100
|
1,2
|
210
|
Avril
|
3887
|
1100
|
1,2
|
249
|
Mai
|
3768
|
11 50
|
1,2 5
|
29 5
|
Juin
|
2986
|
1100
|
1,2
|
3 56
|
Juillet
|
16 58
|
1100
|
1,2
|
320
|
Août
|
3879
|
1100
|
1,2
|
366
|
Septembre
|
5879
|
1200
|
1,3
|
42 5
|
Octobre
|
3768
|
1200
|
1,3
|
324
|
Novembre
|
4879
|
1200
|
1,3
|
523
|
Décembre
|
26 57
|
1200
|
1,3
|
334
|
Source : Archive des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) axe Uvira
59
Graphique N°9 : Evolution du prix de pain en $ à
Uvira
Mois
Mois
Graphique N°10 : Evolution de l'importation du pain à
Uvira en 2009
60
Graphique N°11 : Evolution de la production locale du pain
à Uvira en 2009
Mois
/l ressort de ces deux effigies, de dire que les importations
du pain dans le territoire d'Uvira ne sont pas vraiment fréquentes suite
à l'inflation de la production locale qui prime le marché.
Tableau N°6 : Evolution des prix de pain (en FC et $)
Année 2010
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
324 5
|
1000
|
1,1
|
399
|
Février
|
43 56
|
1000
|
1,1
|
4 56
|
Mars
|
4 568
|
980
|
1,06
|
387
|
Avril
|
4 568
|
9 50
|
1,03
|
3 56
|
Mai
|
5467
|
10 50
|
1,14
|
320
|
Juin
|
344 5
|
1100
|
1,2
|
2 59
|
Juillet
|
4 560
|
1100
|
1,2
|
3 54
|
Août
|
5467
|
1100
|
1,2
|
420
|
Septembre
|
6778
|
1000
|
1,1
|
32 5
|
Octobre
|
6789
|
1100
|
1,2
|
370
|
Novembre
|
6 567
|
1100
|
1,2
|
321
|
Décembre
|
7 52 5
|
1100
|
1,2
|
3 50
|
Source : Archive des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) axe Uvira
61
Graphique N°12 : Evolution du prix en $ U.S du pain
Mois
Graphique N° : Evolution de l'importation du pain à
Uvira en 2010
Mois
Graphique N° Evolution de la production du pain à
Uvira en 2010
Mois
62
Bref, au vu de toutes ces figures illustratives de
l'importation et de la production locale de pain, nous trouvons que pendant
toute la période de notre étude allant de 2007 à 2011,
soit quatre années, le Territoire d'Uvira avec l'accroissement des
boulangeries de la place qui se remarque du jour le jour pour la satisfaction
de sa population en pain même si ce rêve n'a pas encore attient la
réalité. Le territoire s'efforce d'améliorer sa production
en vue d'une quantité permettant à satisfaire sa population
à ce besoin alimentaire à part la quantité et la
qualité de pains importés.
Conclusion partielle
Ce chapitre s'est basé sur la présentation du
milieu d'étude. /ci, nous avons présenté le milieu qui
fait l'objet de notre étude en commençant par une petite
introduction, suivie des généralités sur le territoire
d'Uvira où on a essayé de noter la brève historique,
situation géographique, aspects administratifs, aspects physiques,
aspects humains et afin par une conclusion partielle.
63
CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES
DONNEES
Dans ce chapitre qui constitue le noeud de notre travail, nous
allons présenter, analyser et interpréter les données de
l'enquête menées auprès des importateurs de pain en
provenance du Burundi dans la cité d'Uvira.
Cette analyse est plus focalisée à
l'Donétude de la contribution de ce commerce à
l'amélioration des conditions socio-économiques des exploitants.
Néanmoins avant la présentation de ces résultats, il
s'avère indéniable de faire une brève présentation
du cadre méthodologique.
3.1. CADRE METHODOLOGIQUE
3.1.1. Présentation de population et
l'échantillon
3.1.1.1. Population
Le concept de la population est assez vaste. Plusieurs
chercheurs l'ont défini dans le cadre de leurs analyses scientifiques,
en insistant sur l'un ou l'autre contour. Tous, cependant, s'accordent sur le
fait qu'il s'agit d'individus ou des choses sur lesquelles porte une
investigation.
Selon MUCCH/ELL/ R cité par SONGA ASUA-NGOLO,
définit la population comme étant l'ensemble des personnes sur
lesquelles porte l'enquête et qui constitue une collectivité.
Celle-ci peut être une nation, une ville, un corps professionnel, voir un
groupe dispersé sur un territoire.
Dans le cadre de cette étude, notre population
constituée des importations du pain en provenance du Burundi et qui
effectuent leurs transactions dans le territoire d'Uvira.
64
3.1.1.2. L'échantillon
La volonté d'extraire un échantillon tient du
souci de rendre opérationnelle la recherche. Surtout lorsqu'il
s'avère difficile de travailler avec l'ensemble de la population
concernée, au regard de certaines difficultés liées
à son étendue , au temps, aux conditions matérielles,
financières ou autres.
L'échantillonnage est donc une opération qui
consiste à prélever un certain nombre d'éléments
qu'on veut observer. Etant donné la vaste étendue de la
population, nous avons choisi l'échantillon de type occasionnel. Notre
choix de ce type d'échantillon se justifie par la vaste étendue
de notre territoire. Ainsi, notre échantillon est constitué de
quinze importateurs du pain dans le territoire d'Uvira.
Tableau N°7 : Répartition de sexe des
enquêtés
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
Masculin
|
1 5
|
100
|
Féminin
|
0
|
0
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
Commentaire : Au vu de ce tableau, il se
dégage sur 1 5 enquêtés ; 1 5 sont du genre masculin soit
100Z et pour le genre féminin 0 sur 1 5 enquêtés soit
0Z.
Ceci, nous montre combien de fois que les hommes sont seuls
praticiens de cette activité suite à la culture africaine
prédominante que la femme doit rester à la cuisine et son mari
est pour chercher à quoi manger dans la famille donc, il faut encore
renforcer les animations sur la question de la parité dans le
territoire.
Tableau N°8 : Répartition des états
civils selon les enquêtés
Etat-civil
|
Fréquence
|
%
|
Marié
|
10
|
67
|
Célibataire
|
5
|
33
|
Divorcé
|
0
|
0
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
65
Commentaire : A la lumière de ce
tableau, le grand nombre des exploitants sont des mariés 10 sur 1 5
enquêtés soit 67Z de nos enquêtés suivi de 5 sur
enquêtés soit 33Zde nos enquêtés.
Nous pouvons donc commenter ce tableau en disant que comme les
mariés sont toujours contraints de se lancer dans ces activités
en vue de voir comment sauver la vie de la famille en répondant aux
besoins de la famille et pour les célibataires c'est de voir comment
répondre aussi aux différents besoins primaires et
secondaires.
3.2. PRESENTATINON DU RESULTAT DE L'ENQUETE
3.2.1. Raisons explicatives de l'exercice du commerce
Nous connaissons bien que, la finalité de toute
activité économique réside dans la production des biens et
services qui doivent êtres destinés à satisfaire le besoin
d'une population donnée.
Pour ce thème, la grande préoccupation est de se
faire une idée sur les raisons majeures à la base de la
prolifération du commerce de l'importation de pain du Burundi dans le
Territoire d'Uvira.
Tableau N°9 : Raisons explicatives de l'exercice du
commerce du pain
Raisons (causes)
|
Fréquence
|
%
|
La production n'est pas suffisante
|
6
|
40
|
Rentabilité
|
2
|
13,33
|
Prix du pain produit
localement
|
1
|
7
|
/nfluence des amis
|
2
|
13,33
|
Vitesse d'écoulement du pain importé
|
4
|
26
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
66
Commentaire : Partant du tableau ci-haut
indiqué, nous venons de constater que les raisons qui poussent une bonne
partie de la population à se lancer dans cette activité. Ainsi,
la raison de l'insuffisance des produits locaux a prix l'ampleur en prenant 6
sur 1 5enquêtés soit 40Z de nos enquêtés ;
secondé de la raison de la vitesse d'écoulement du pain
importé qui présente 4 sur 1 5 enquêtés soit 26Z de
nos enquêtés, en troisième lieu par la raison de
rentabilité et l'influence des amis qui présentent 2 sur 1 5
enquêtés chacune soit 13,33Z de nos enquêtés et enfin
le prix du pain produit localement qui présente à son tour 1 sur
1 5 enquêtés soit 7Z de nos enquêté suivi d'autres
raisons dont le manque à faire, la famine, etc.
Tableau N°9 : Répartition des
enquêtés selon leurs tranches du capital en devise ($)
Tranches
|
n
|
Xi
|
nXi
|
x
|
x 2
|
nx 2
|
5- 6
|
0
|
5, 5
|
0
|
-21,5
|
462,2 5
|
0
|
7- 8
|
0
|
7, 5
|
0
|
-19,5
|
380,2 5
|
0
|
11-20
|
4
|
1 5, 5
|
62
|
-11,5
|
132,2 5
|
529
|
12 - 30
|
0
|
21
|
0
|
-6
|
36
|
0
|
1 5 - 29
|
3
|
22
|
66
|
-5
|
2 5
|
7 5
|
20- 40
|
6
|
30
|
180
|
3
|
9
|
54
|
21 - 30
|
0
|
2 5, 5
|
0
|
-1,5
|
2,2 5
|
0
|
2 5 - 40
|
0
|
32, 5
|
0
|
5, 5
|
30,2 5
|
0
|
30 - 60
|
2
|
4 5
|
90
|
18
|
324
|
648
|
3 5 - 4 5
|
0
|
40
|
0
|
13
|
169
|
0
|
Total
|
N=15
|
|
? nXi =398
|
|
|
?nx2 =1306
|
? nXi 398
ì =
= = 26,53 27$ Où ì = Moyenne de
l'échantillon, n= Effectif de l'échantillon
N 15
et Xi = la moyenne des classes
On connait que x = Xi - ì
nx 1306
2
=
(Variance)
?
N
15
87,06667
Ecart-type (ä )
?nx2
ou ä
N
ä
2
ä
87,06667 = 9,3309 9,3
67
A 15% de 9,3309 = 100% ? 9,3309
15%?9,3100 x15 =1,3996351,4
Donc, la dispersion est plus forte car 1,4 -< 9,3 3 1
Ce résultat démontre que le capital des
importateurs se chiffre à 27$. L'écart-type de 9,3
démontre que la dispersion du capital autour de la moyenne est plus
forte.
3.2.2. Revenu issu du commerce de pain
Tableau N°10 : Répartition des
enquêtés selon les tranches moyennes des revenus mensuels en
$
Tranches
|
n
|
Xi
|
nXi
|
x
|
x 2
|
2
nx s
|
1 5 à 30
|
2
|
22, 5
|
4 5
|
-28, 5
|
812,2 5
|
1624, 5
|
20 à 39
|
5
|
29, 5
|
147, 5
|
-21, 5
|
462,2 5
|
2311,2 5
|
2 5 à 40
|
0
|
32, 5
|
0
|
-18, 5
|
342,2 5
|
0
|
30 à 59
|
0
|
44, 5
|
0
|
-6, 5
|
42,2 5
|
0
|
3 5 à 4 5
|
0
|
40
|
0
|
-11
|
121
|
0
|
41 à 60
|
1
|
50, 5
|
50, 5
|
-0, 5
|
0,2 5
|
0,2 5
|
50 à 60
|
0
|
55
|
0
|
4
|
16
|
0
|
6 5 à 70
|
3
|
67, 5
|
202, 5
|
16, 5
|
272,2 5
|
816,7 5
|
7 5 à 80
|
4
|
77, 5
|
310
|
26, 5
|
702,2 5
|
2809
|
Total
|
N =15
|
|
E nXi = 755,5
|
|
|
E nx2 = 7561,75
|
Source : Nos investigations sur terrain
ì(Moyenne) = EnXi
=75 5,5 = 50,36666667 51$ U.S
N 15
Variance (ó )
2
7561,75
15
504,1166667 504$ U.S
2
nx
=
E
N
Ecart - type (ó)
2
nx
E
N
504,1166667 = 22
,
45254254 22
,
7561
75
=
15
En se congédiant au résultat ci-haut
grêlé, nous trouvons que le revenu moyen réparti
mensuellement s'évalue à 51$ et par jaillissement le revenu de ce
ultime annuellement serait subséquemment de 51$ U.S x 12 mois de
l'année égal à 612$ U.S et
68
l'écart-type de 22 confirme que la dispersion du revenu
tout-autour de la moyenne est de 22$.
3.2.3.3. Autres activités des exploitants
Tableau N°11 : Répartition des exploitants
selon les autres activités qu'ils exercent
Avez-vous une autre
activité que vous exercez ?
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
5
|
33
|
10
|
67
|
1 5
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
Commentaire : /l ressort de ce tableau que sur 1
5 enquêtés, 5 soit 33Z de nos enquêtés n'ont pas une
autre activité à part le commerce du pain et 10 soit 67Z de nos
enquêtés ont des petites autres activités appelées
communément « Biraka » pour leur survie.
3.2.3.5. Impact du commerce de l'importation sur les
conditions socio-économique Tableau N°12 : Points de vue des
enquêtés sur la contribution de l'importation
Le revenu que vous
gagnez vous permet-il de réponde à vos besoins ?
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
3
|
20
|
12
|
80
|
1 5
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
Commentaire : En se référant au
tableau ci-haut noté, qui montre la pensée des enquêtes sur
la contribution de cette activité un bien être de leurs
ménages, 3 personnes sur 1 5 enquêtés soit 20Z estiment que
cette activité constitue efficacement au bien être en
répondant aux différents besoins et 12 autres
enquêtés sur 1 5 soit 80Z confirment le bien par cette
activité.
69
Tableau N°13 : A combien ?
Tranche
|
n
|
Xi
|
nXi
|
x
|
x 2
|
nx 2
|
2- 5
|
6
|
3, 5
|
21
|
-8, 5
|
72,2 5
|
433, 5
|
6-10
|
4
|
8
|
32
|
-4
|
16
|
64
|
11-1 5
|
2
|
13
|
26
|
1
|
1
|
2
|
16-20
|
1
|
18
|
18
|
6
|
36
|
36
|
2 5-30
|
1
|
27, 5
|
27, 5
|
1 5, 5
|
240,2 5
|
240,2 5
|
31-3 5
|
0
|
33
|
0
|
21
|
0
|
0
|
36-40
|
0
|
38
|
0
|
26
|
0
|
0
|
46- 50
|
1
|
48
|
48
|
36
|
1296
|
1296
|
Total
|
N=15
|
|
E nXi = 172,5
|
|
E nx2 = 2071,75
|
E nx2 = 2071,75
|
nX
ì(Moyenne) = EN i
115,5 =11,512$ U.S
2071,75
15
Variance (ó
138,1166667 138
2
nx
2
)
E
=
N
Ecart - type(ó )
2
nx
E
N
,
2071
75
15
=
13 8,1166667 =11
,
75230474 12
A la lumière de ce tableau, le résultat
démontre que le revenu moyen de l'importateur par mois se chiffre
à 12$ et par projection le revenu des ce dernier par an serait alors de
12$ U.Sx12 mois de l'année égal 144$ U.S. L'écart-type de
12 démontre que la dispersion du revenu autour de la moyenne est de 12$
U.S.
70
Tableau N°14 : Besoins supportés par le
revenu issu de l'activité
Besoins
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Habillement
|
2
|
13,33
|
Santé
|
3
|
20
|
Logement
|
1
|
|
Scolarisation
|
2
|
13,33
|
Alimentation
|
6
|
40
|
Autres
|
1
|
6,66
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril
Commentaire : /l ressort de ce tableau que
pour le revenu issu du commerce d'importation du pain répond tant soit
peu aux différends besoins fondamentaux.
En effet, pour 6 sur 1 5 enquêtés soit 40Z, cette
activité bien que répondant aux autres besoins, le plus
répondu est l'alimentation, pour 3 sur 1 5 enquêtés soit
20Z la santé, pour 2 sur 1 5 enquêtés soit 13,33
l'habillement et scolarisation et enfin par 1 sur 1 5 enquêtés
soit 6,66Z de nos enquêtés et le 1 sur 1 5 enquêtés
soit 6,66Z pour d'autres besoins comme la communication, le transport.
D'où, nous concluons en disant que ce commerce
contribue au bien être des exploitants.
Tableau N°15 : La pratique de l'épargne dans
les ménages des importateurs du pain
Arrivez-vous à épargner ?
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
6
|
40
|
9
|
60
|
1 5
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain, mois
d'Avril.
Commentaire : Le tableau, montre que sur 1 5
personnes enquêtées, 6 soit 40Z épargnent et 9 soit 60Z
n'épargnent pas. Pour nombreux ceux qui épargnent, sont les
commerçants qui ont des capitaux plus ou moins considérables
alors que les autres ne vivent qu'aux taux du jour.
71
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme de la présente investigation pour
laquelle nous nous sommes proposé d'analyser « l'impact de
l'importation du pain sur la production locale dans le territoire d'Uvira, dans
une période allant de 2007 à 2010 », soit quatre
année. /l a été question d'analyser d'une part l'impact du
produit importé sur certains paramètres économiques du
Territoire d'Uvira en tenant compte de sa composition et d'en présenter
un modèle économique de relation à l'économie du
Territoire d'Uvira. D'autre part, examiner la contribution de ces importations
sur les recettes publiques du Territoire ainsi que son influence sur le prix
intérieur du pain à Uvira.
Cela nous a amené à formuler les
hypothèses en ces termes :
> Le commerce du pain aurait un impact négatif sur la
production locale.
> Plusieurs raisons expliqueraient la pratique du commerce
dans le territoire d'Uvira, entre autres la faible production des boulangeries
de la place, la rentabilité, les préférences des
consommateurs pour ce pain.
> Les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation exagérée, les tracasseries
douanières, le coût de transport et même le paiement des
différents impôts.
> L'importation du pain aurait un impact positif sur la
vie socio-économique de la population d'Uvira.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons
conçu la charpente du travail en ces
termes :
Le premier chapitre s'est focalisé sur l'approche
théorique. Dans le premier pont nous avons abordé le terme «
commerce N dans le cadre conceptuel. /l était question de donner une
idée d'ensemble sur l'approche théorique du commerce en
général. Le deuxième point a traité sur les
généralités du revenu dans le commerce. /l a
été question de présenter les deux optiques de base dans
l'analyse de deux régions dont l'optique des flux et l'optique des prix
ainsi que leurs instruments d'analyse, et les contraintes extérieures
qui en découlent. Troisième point a porté sur les
généralités de l'impact socio-économique. /l
était question d'expliquer les différents termes clés
comme impact, social, économie et donner quelques éléments
explicatifs de la naissance de ces termes. Le quatrième point a
porté sur les généralités du marché. /l
était question de définir le
72
marché dans différents niveaux et de donner
quelques situations du marché. Enfin, le cinquième point sur la
définition des quelques concepts liés au commerce.
Le second chapitre a porté sur la présentation
du milieu d'étude. A ce sujet, le premier point a donné une
brève historique du Territoire d'Uvira où on a essayé
d'éplucher les différents aspects que comporte le Territoire
d'Uvira. Nous avons parlé de la généralité sur le
pain et dans laquelle nous avons grêlé une petite
présentation du pain, la composition, les gammes et
l'intérêt nutritionnel du produit et enfin, nous avons
articulé l'impact des importations en pain sur le prix intérieur
de manioc à Uvira dans lequel nous avons essayé de passer dans
différents paramètres pour en comprendre plus à savoir :
les facteurs influençant les habitants d'Uvira à s'approvisionner
en pain au Burundi où nous avons trouvé que c'est les facteurs de
la vie dont culturels, sociaux, politico-économiques, psychologiques,
personnels et autres. De ce fait, nous affirmons notre deuxième
hypothèse selon laquelle plusieurs raisons expliqueraient la pratique de
ce commerce. Nous avons illustré quelques problèmes liés
à la production, et nous avons parlé de la consommation du pain
dans le territoire où nous avons trouvé que le pain est
destiné à la consommation humaine et enfin, nous sommes
arrivés à illustrer les différentes situations de la
circulation du pain dans le Territoire donc au niveau du prix et de la
quantité tout en faisant de représentation graphique.
Néanmoins, avec l'analyse de l'importation en pain sur
le prix intérieur de pain, nous avons remarqué que la relation
entre le prix du pain à Uvira et le pain importé en
quantité ne sont pas statiquement vérifiables ; ce qui veut
exprimer que lorsque les importations en pain augmentent le prix de pain
diminue, et inversement. Pendant que le coefficient de la variable est
négatif, les importations en quantités de pain influencent
négativement le prix de pain à Uvira. De ces résultats,
nous réaffirmons le volet de notre première hypothèse
selon laquelle le commerce du pain aurait un impact négatif sur la
production locale.
De ce fait, les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation, les tracasseries douanières, le
coût de transport et même le paiement des différents
imports. De ces aboutissements, nous affirmons notre troisième
hypothèse selon laquelle les exploitants se heurteraient à
plusieurs difficultés.
Quant l'analyse de l'impact de l'importation sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira, nous avons trouvé que
l'importation ne contribue pas de façon
73
favorable à l'économie de la population du
Territoire d'Uvira tel que décrit sur les figures N°9, N°10 et
N°13 de notre travail.
Eu égard à ce qui précède, il est
nécessaire de réorienter la politique commerciale dans le
Territoire d'Uvira. Pour ce faire, les actions à mener par le pouvoir
territorial seraient de :
- Définir lui-même sa politique commerciale en
privilégiant le renforcement de la sécurité alimentaire du
Territoire d'Uvira en général ;
- Octroyer des crédits acteur du monde commercial du
Territoire et leur enclavement pour la mise au point des infrastructures de
base nécessaire ;
- Réglementer le prix intérieur dans le but de
rendre stable le taux de change ;
- Organiser les échanges locaux en supprimant les
différentes taxes perçues par les entités territoriales
décentralisées.
- L'Etat de prendre sa responsabilité.
En définitive, nous voici à terme de notre
recherche de dégager le constant selon lequel les importations en pain
entre le Territoire d'Uvira et le Burundi ont un impact négatif sur
l'économie Territoriale. A cet effet, nous ne prétendons pas
avoir épuisé tous les aspects de notre étude. Nous osons
croire que les critiques constructives d'autres chercheurs pourront
compléter d'autres questions que nous n'avons pas suffisamment
abordé pendant l''élaboration de cet édifice
scientifique.
74
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Lexique d'Economie, 11e éd, Dalloz, 2010
2. Malcam HARPER, Commercialisation des produits
agricoles, Manuel de formateur, Matcom, Autriche, 5c
3. B/ALES C., B/ALES M., R/VAUD J.L et LEUR/ON R.,
Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux
contemporains, éd. Foucher, 1996.
4. C-D ECHAUDEMA/SON, Dictionnaire d'économie et de
sciences sociales, éd Foucher.
5. LEROBERT, Dictionnaire de la langue française,
Paris, mars 2002.
6. AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le concours,
lexique d'économie, 11e éd
7. KRUGMAN Paul et M. OBSTRFELD, cop.cit
8. . Dictionnaire,Le petit Larousse illustré,
1999
9. Dictionnaire Larousse 2006, pour la présente
édition
10. KEYNES, J-M., La théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Payot, Paris, 1973
11. Taylor ANELKA, Myriam, Hallouin, André SERDECZALY,
Patrick S/MON, Economie d'entreprise.
II. ARCHIVES
1. Rapport annuel du Territoire d'Uvira 2009
2. Archive des Petites et Moyennes Entreprises (PME) Uvira
III. COURS
1. Assistant ANYEMU SANGO, Cours de Technique du commerce
et Arithmétique commerciale, G1SCA /SP/Bukavu, 2011-2012,
inédit
2. Assistant SAMBA LUTETE, Cours de Technique du commerce
et Arithmétique Commerciale, G1SCA /SP/Bukavu, 2009-2010,
inédit
3. Professeur MAK/NDU, Cours d'Economie Politique //,
G2SCA /SP/Bukavu, inédits
75
IV. TFC ET MEMOIRE
1. ASENDE MAEDA Albin, impact des échanges
frontaliers entre la ville de Bukavu et la préfecture de Cyangugu sur
l'économie du Sud-Kivu : Cas de Maïs, Mémoire, SCA
/SP/Bukavu, 2008, inédit.
2. R. KYAGALA N., /ncidence du commerce extérieur
sur les réseaux lacustres et routiers en territoire d'Uvira, TFC,
/SP/Bukavu, SCA, 2001-2002, inédit
3. WALUK/NDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons
salés sur la production locale des poissons : cas de la province du
Sud-Kivu, L2SCA, /SP/Bukavu, mémoire, 200 5-2006, inédit
4. WALUK/NDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons
salés sur la production locale des poissons : cas de la province du
Sud-Kivu, L2SCA, /SP/Bukavu, mémoire, 200 5-2006, inédit,
V. WEBOGRAPHIE
1. http//
www.google.fr
2. http//
www.google.com
3. collection encarta 2010 sur DVD
76
TABLE DES MATIERES
~~~~~~~~~ I
-E-g.~.E II
J`tEw;EX.IE;E5#)
III
J5 ;E;45t96; V
).N.e.E) E# U+2EDJW#J45) VI
INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. PROBLEMATIQUE 1
0.2. HYPOTHESES 3
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4
0.4. DELIMITATION DU SUJET 4
0.5. METHODES ET TECHNIQUES 5
0.5.1. Méthodes utilisées 5
0.5.2. Techniques utilisées 6
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES 7
0.7. ETAT DE LA QUESTION 7
0.8. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 8
CHAPITRE I. APPROCHE THEORIQUE 9
I.1. GENERALITES SUR LE COMMERCE 9
I.1.1. Définition 9
I.1.3. Missions du commerce 10
I.1.4. Historique 10
I.1.5. Subdivision du commerce 13
I.1.5.1. Au point de vue géographiques ou au point
de vue politique 13
I.1.5.2. Du point de vue importance 13
I.1.6. Le commerce extérieur 14
I.1.6.1. Définition 14
I.1.6.2. Evolution du commerce extérieur
14
I.1.6.3. Fondements du commerce extérieur
15
I.1.6.4. Avantage du commerce extérieur
15
I.1.6.5. Subdivision du commerce extérieur
16
I.1.7.6. Indicateurs du commerce extérieur
16
I.1.7.7. Le commerce d'importation 17
1. Définition 17
2. Arguments de certains auteurs sur l'importation
17
3. Les effets de l'importation 19
I.2. GENERALITES SUR LE REVENU 19
I.2.1. Définition 19
I.2.2. Sortes de revenu 20
I.3. GENERALITES SUR L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
21
I.3.1. Définition 21
I.3.2. Socio-économique 22
I.3.2.1. Social 22
I.3.2.2. Economie 23
77
I.4. GENERALITES SUR LE MARCHE 26
I.4.1. Définition 26
I.4.2. Quelques situations du marché
27
I.4.2.1. Le marché oligopole 27
I.4.2.2. Le marché monopolistique 27
I.4.2.3. La concurrence pure et parfaite 28
I.5. DEFINITION D'AUTRES CONCEPTS CLES 30
I.5.1. Approc he 30
I.5.2. Pain 30
I.5.3. Epargne 30
I.5.4. Consommation 30
I.5.5. Le prix 31
Graphique 2 : Courbe explicatif de l'équilibre sur
un marché 33
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
36
II.1. GENERALITES SUR LE TERRITOIRE D'UVIRA
36
II.1.1. Situation géographique du Territoire
d'Uvira 36
II.1.2. Aspects Administratifs 36
II.1.3. Aspects p hysiques 39
II.1.4. Aspect Commercial 42
II.1.5. Aspect Intellectuel 43
II.1.4. Aspect social 44
II.1.5. Aspects humains 45
II.2. GENERALITES SUR LE PAIN 48
1. Présentation 48
2. Composition et fabrication 48
Intérêt nutritionnel 49
II.3. IMPACT DES IMPORTATIONS EN PAIN SUR LE PRIX
INTERIEUR DE MANIOC A UVIRA 49
II.4. FACTEURS INFLUENÇANT LES HABITANTS D'UVIRA A
S'APPROVISIONNER EN PAIN AU BURUNDI 50
II.5. ECHANGE DU PAIN ENTRE LE TERRITOIRE D'UVIRA ET LE
BURUNDI 52
II.6. CONSOMMATION DU PAIN A UVIRA 53
II.7. EVOLUTION DU PRIX ET LA QUANTITE PRODUITE
LOCALEMENT ET CELLE IMPORTEE EN KG 54
CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
DONNEES 63
3.1. CADRE METHODOLOGIQUE 63
3.1.1. Présentation de population et
l'échantillon 63
3.1.1.1. Population 63
3.1.1.2. L'échantillon 64
3.2. PRESENTATINON DU RESULTAT DE L'ENQUETE
65
3.2.1. Raisons explicatives de l'exercice du commerce
65
3.2.2. Revenu issu du commerce de pain 67
3.2.3.3. Autres activités des exploitants
68
3.2.3.5. Impact du commerce de l'importation sur les
conditions socio-économique 68
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS 71
BIBLIOGRAPHIE 74
TABLE DES MATIERES 76
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