CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
1. CONCLUSION
Au terme de ce travail de mémoire intitulé
«Etude des problèmes et Conséquences psychosociaux chez
les enfants dont les pères sont chauffeurs des poids lourds ».
Cas de l'ACPLRWA», nous voudrions rappeler les grandes lignes et
faire un retour en arrière en vue de bien conclure et faire des
recommandations aux différents intervenants et à toute personne
concernée par l'éducation des petits enfants.
Ce travail visait trois objectifs :
1. Identifier les problèmes psychosociaux et
éducatifs que rencontrent les enfants dont les pères sont
chauffeurs des poids lourds
2. Analyser les conséquences psychosociales
liées aux problèmes que rencontrent les enfants dont les
pères sont chauffeurs des poids lourds.
3. Relever les stratégies à prendre pour faire
face aux problèmes et conséquences que rencontrent les enfants
dont les pères sont chauffeurs des poids lourds.
Notre travail est présenté en trois chapitres.
Outre l'introduction générale, le premier chapitre était
consacré aux définitions de quelques concepts clés et une
passe à revue de quelques théories sur le phénomène
d'attachement, d'identification et de l'éducation en famille et les
répercussions psychologiques que ce phénomène
entraîne chez l'enfant une fois que le père est absent de la
famille.
Le deuxièmechapitre concernait la méthodologie.
Nous avons fait appel aux démarches quantitative et qualitative
appuyées par les techniques comme l'entretient, le questionnaire et
l'analyse thématique du contenu.
Enfin le troisième chapitre était
consacré à la présentation, analyse et
interprétation des résultats. Ainsi pour pouvoir analyser les
problèmes et conséquences chez les enfants du
chauffeur de poids lourds et répondre à la
problématique de notre recherche, les investigations que nous avons
menées ont été guidées par trois questions
suivantes :
A la première qui est « Quels sont les
problèmes psychosociaux que rencontrent les enfants de 4 à 12 ans
dont les pères sont chauffeurs des poids lourds ? »
Les résultats obtenus de l'enquête nous ont montre que dans
la société rwandaise, la famille est le premier lieu de
transmission, de socialisation et de construction des repères pour les
enfants.
Elle est importante et irremplaçable. Il est alors de
plus en plus urgent de reconnaître et valoriser le rôle des parents
dans l'éducation des enfants. Leur présence est
irremplaçable, étant donné que l'absence d'un père
coïncide avec l'absence de soutien à la fois psychologique et
économique, l'isolement social de la mère et la souffrance de
l'enfant relative au contexte de l'absence.
L'analyse thématique du contenu, des
fréquences et des pourcentages nous ont révélé
l'existence des problèmes psychologique qui se manifeste à
travers différents sentiments dont :
- Le sentiment d'insécurité 83.8%
- Le sentiment de déni 77.4%
- Le sentiment de quitter la maison
pour aller là où il y'a un père
ou dans la rue.
(Substitut paternel ou vagabongage) 93.5
%
Et d'autres problèmes encore non moins graves
comme :
- l'esprit d'agressivité 74%
- l'esprit de désobéissance 54.8%
- Motivation de la part des pères pour
l'amélioration des résultats scolaire :
37.9%
A partir de tous ces résultants, nous pouvons affrimer
que notre question de recherche a reçu sa réponse. Par
conséquent, notre hypothèse qui portait sur
« L'absence du père dans le cercle familial favorise
l'insécurité et le vagabondage des enfants » est
confirmée.
La deuxième question se présente
ainsi « Quelles sont les conséquences liées
à ces problèmes dans la vie psychosociale des enfants dont les
pères sont chauffeurs des poids lourds ? »
Selon les résultats de l'enquête, on voit que le
nombre d'enfants qui manifestent le sentiment de déni représente
77.4 % et encore les enfants ne sont pas motivé dans leur
scolarité jusqu'à 72.1 % de la part des pères, ce qui suit
cela c'est l'abandon scolaire, et en abandonnant l'école les enfants
prennent le chemin de la rue. Parmi les problèmes rélevés
lors de l'analyse thématique du contenu des réponses aux
questinnaires, nous avons remarqué que le sentiment chez les enfants de
quiter la maison pour aller dans des familles où il y'a un père
ou dans la rue représente 93.5 %. Ainsi à l'absence du
père, les enfants manifestent un comportement de
désobéissance surtout envers leurs mères à 54.8% et
sont agressifs à 74%. Ce qui précède montre que notre
2éme hypothèse selon laquelle « A
l'absence du père, la crise d'opposition à la mère
s'accentue et les enfants en abandonnant l'école, prennent le chemin de
la rue» est confirmée.
La troisième question de notre recherche est la
suivante « Quelles seraient les stratégies pour
améliorer les conditions psychosociales des enfants dont les
pères sont chauffeurs des poids lourds ? »
Les familles des chauffeurs des poids lourds doivent savoir
d'abord qu'on ne peut pas enseigner la morale si sa propre conduite de tous les
jours est entachée d'immoralités. Nous disons ceci parce que dans
le protocole d'entretien avec les parents surtout les mères, elles se
plaignent du comportement de leurs maris. Ces derniers, disent-elles, dans la
plus part des cas ne s'intéressent suffisamment ni à leurs
familles reconnues régalement suite aux problèmes de concubinage
ni aux dispositions affectives et psychiques nécessaires que les
parents doivent manifester aux enfants pour les accompagner dans la vie et pour
leur permettre d'advenir comme sujet avec des références fortes
aux modes d'être d'une culture. Les parents sont obligés de revoir
si leur mode de vie suscite un intérêt pour les enfants, savoir
qu'en premier lieu ces enfants ont besoin de l'amour, du temps, et de
l'attention. De grands efforts, des sacrifices sont nécessaires.
L'ACPLRWA comme association des chauffeurs de poids lourds
peut intervenir pour améliorer les conditions psychosociales des
enfants, en organisant en faveur des mères et des
pères, des formations en matière de
l'évolution psychologique de l'enfant, des repères
nécessaires à la construction de la personnalité de
l'enfant et des pratiques éducatives de l'éducation des enfants
qui se réfèrent aux valeurs morales et culturelles rwandaises
et cela dans le programme qu'ils ont déjà appelé
« journée de la famille » qu'il organise une fois
par trois mois.cela est souhaité par les mères à 87.1% et
par les pères à 89.6%.Les mères proposent aussi la
création des centres d'encadrement des enfants pendant les vacances
à 58% et l' amélioration des condition de vie économique
est souhaité par les mères à 100% et par les pères
à 96.5%. On doit être prêt à sacrifier ce à
quoi on tient peut-être le plus (votre temps, voire une promotion) afin
de se rendre disponible aux enfants.
Ces résultats nous font constater que la
troisième question de notre recherche a eu une réponse et que
l'hypothèse « La mise en place des centres
d'encadrement des enfants, l'organisation des sorties patronages et le soutien
moral et matériel des mamans contribuent à la bonne
éducation et à la vie sociale integrée des enfants des
chauffeurs des poids lourds» est confirmée.
Nos objectifs qui étaient fixés au départ
sont atteints, nos hypothèses sont vérifiées et
confirmées. Ainsi, pour bien clore notre travail de recherche, il
s'avère nécessaire de donner quelques recommandations.
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