INTRODUCTION GENERALE
Le monde de la construction est frappé d'un mal ancien
et tenace qu'il est convenu d'appeler la «sinistralité». On ne
compte plus les «médecins» qui se sont penchés sur
cette affection maligne sans parvenir à trouver de remède
efficace. L'épidémie persiste, malgré les progrès
de la science du Génie Civil. Serions-nous en face d'un mal
incurable ?
Réduire la sinistralité... le sujet revient de
façon récurrente, et régulièrement les acteurs de
la construction se réunissent pour en parler. Mais les débats
s'enlisent le plus souvent devant la complexité du problème.
Chacun se retranche derrière les effets pervers des dispositions
réglementaires, la guerre des prix, la responsabilité des autres,
etc.
Dans ce grand village qu'est devenue la planète terre,
la prise de conscience que le GENIE CIVIL est de façon
incontournable la ressource la plus précieuse que l'humanité ne
confirme ; donc l'exécution des travaux yafférents
nécessite la connaissance et la maitrise des différentes
étapes de construction.
Fort de ce constat, nous pensons avoir pris une bonne option
lorsque quelques années plus tôt, nous nous étions inscrits
dans un cycle de formation pour l'obtention de la Licence Professionnelle en
Génie Civil à l'Ecole Supérieure de Génie Civil
VERECHAGUINE Andreï Konstantinowich (ESGC-VAK).
La fin de cette formation est marquée par la soutenance
d'un rapport de stage, préalablement effectué par
l'étudiant dans une structure privée ou publique afin de
concilier les théories reçues en classe aux pratiques de cabinets
ou de chantiers en vue de sa préparation à intégrer la vie
professionnelle.
C'est ainsi que nous avons effectué au sein du Cabinet
d'Architecture HUEZIZE un stage de trois (03) mois, et cela du 01 Mars au 31
Mai 2011 au cours duquel nous avons mené une étude pathologique
sur des ouvrages en Génie Civil.
Ce présent rapport s'articule autour des axes
suivants :
Premièrement, nous énoncerons le cadre
institutionnel du stage et la méthodologie suivie pour la
rédaction dudit rapport, subséquemment, nous relaterons le
déroulement de notre stage et pour arguer, nous décrirons le
traitement et l'analyse des résultats obtenus et éventuellement,
les difficultés, remarques et suggestions enregistrées pendant le
stage.
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1.1: PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
Le cabinet HUEZIZE est créé en 1977 par
l'Architecte Innocent N. CAPO-CHICHI, diplômé de l'Ecole
Spéciale d'Architecture de Paris (France), ancien professeur de l'Ecole
Africaine des Métiers d'Architecture et de l'Urbanisme (EAMAU), et
ancien chef du département du Génie Civil du Complexe
Polytechnique et Universitaire d'Abomey-Calavi (CPU). Il est aujourd'hui
solidement implanté dans l'espace national et international. Le Cabinet
d'architecture HUEZIZE a pour vision l'édification d'un espace pour
faire habiter l'homme. Cela fait appel à une multitude de disciplines et
de spécialités où l'architecte joue le rôle de chef
d'orchestre ; mettant ainsi en évidence la différence
fondamentale entre l'habitat qui est un concept global et le logement qui est
une notion réductrice pour lui.
La tâche fondamentale de l'architecte, producteur
d'espace habité, est d'amener, par une conversation judicieuse,
l'utilisateur à exprimer ses besoins en fonction de l'utilisation
ultérieure du bâtiment. L'Architecte aura alors comme mission de
mettre sous forme d'espaces structurés et fonctionnels les besoins de
l'utilisateur.
Le Cabinet a le grand souci d'intégrer l'environnement
à l'espace produit. L'approche de travail du Cabinet HUEZIZE est la
concertation, le contact permanent avec le maître d'ouvrage et une
évaluation critique des projets.
1.1.1: Situation géographique de la
Société
HUEZIZE
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-2.png)
Fign° 1 : Situation
géographique de la société
1.1.2: Organigramme de la Société
Bureau de l'Archiviste
Directeur Général
Directeur Administratif
Directeur Technique
Secrétariat
Bureau de l'Ingénieur assistant
Bureau chargé des affaires
économiques
Projeteur
Bureau des métreurs et
collaborateurs
0
Architecte
Fign° 2 :
Organigramme de la société
1.1.3 : Quelques Références Techniques du
Cabinet
F Le stade Charles de gaulle de Porto-Novo (1978-2010);
F La BCEAO de Parakou 1980 ;
F La maison des fédérations (en cours) ;
F Le Hall des arts de Cotonou 1977 ;
F Le ciné concorde 1979 ;
F Le ciné IRE AKARI de Porto-Novo 1981 ;
F La brasserie de Parakou 1977 ;
F Le bâtiment de L'UNICEF 2010 ;
F L'OPT de CADJEHOUN 1980 ;
F Poste de contrôle juxtaposé à KRAKE
1979;
F La Caisse Autonome d'Amortissement 2001;
F Brasserie d'Abomey 1985 ;
F Usine d'EAU MINERALE de POSSOTOME 1984 ;
F PRESIDENTIAL HOUSE (river /STATE NIGERIA) 1996;
F 816 Villas individuelle et Appartements de 1 à 5
niveaux ;
F L'hôtel du palais de Porto-Novo 2009 ;
F 10 villas individuelles duplex 2010 ;
F 10 Eglises à Cotonou et Porto-Novo 2010-2011 ;
1.2: DEMARCHE METHODOLOGIQUE
La démarche méthodologique est une approchepar
laquellesera résumée notre analyse.Pour répondre à
la demande du client, il est nécessaire decomprendre leplus
précisément possible les besoinsetles caractéristiques de
l'ouvrage à diagnostiquer. Pour cela, on effectueune visite sur site ou,
à défaut de pouvoir s'y rendre, l'analyse de photos et de plans
agrémentés de toutes les observations du client.
Cette phase est primordiale pour préparer au mieux le
futur diagnostic. Il s'agit de :
- Connaître le type d'ouvrage sur lequel on va
réaliser le diagnostic et l'environnementdans lequel il se trouve ;
- Relever les principales dimensions de l'ouvrage et ses
matériaux constitutifs ;
- Noter les principaux types de désordres et estimer
leur quantité.
Afin de satisfaire notre étude, notre démarche
sera décrite de la manière suivante :
1.2.1 Pré diagnostic:
· Visite générale
· Définir les aspects du travail pour les
études pluridisciplinaires
1.2.2 Etudes pluridisciplinaires:
· Etude documentaire, historique
· Etudes socio-économique et l'habitabilité
· Relevés graphiques (plans)
· Inspection précise de l'ouvrage
1.2.3 Diagnostic :
· Présentation et Analyse de l'information
récoltée
· Conclusion (solutions)
· Recommandation
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2.1 : PRESENTATION DES PROJETS EXECUTES
Le cabinet HUEZIZE Architecture reconnu comme un modèle
de cabinet d'architecture oeuvre aussi dans les études, le suivi et le
contrôle des chantiers. Au cours de notre séjour au cabinet,
plusieurs projets nous ont été soumis pour que nous puissions
réellement toucher la réalité de l'homme de terrain.
Certains projets se rapportaient à notre thème et d'autres
étaient dans son ensemble.
Vue la diligence et la ponctualité de notre hôte,
le temps à faire d'autres choses que le travail y manquait. C'est dans
ce cadre que l'opportunité nous a été offerte dans les
locauxdu cabinet HUEZIZE Architecture de suivre la reprise sous-oeuvre sur le
chantier de l'Union des fédérations du Benin, de faire des
visites et des analyses des dégradations (corrosion) sur les
bâtiments en bordure de mer dans le quartier AKPAKPA (voir
annexes 5 et 6), de faire des levés sur les chantiers, de
participer aux réunions des chantiers et du bureau ; aussi divers
projets de Métré, de dessin nous avaient été
destinés.
Il est à noter que l'analyse des anomalies
rencontrées sur ces différents ouvrages est l'objet principal de
notre thème illustré ci-dessous.
2.2 PRESENTATION DES ACTIVITES MENEES AU COURS DU
STAGE
Le présent projet consiste à mener une
étude pathologique à travers les ouvrages en Génie
Civil.
Aujourd'hui après des siècles de pierre de
taille, le béton armé et l'acier ont effectivement remis en cause
des principes profondément ancrés dans les esprits et les
habitudes. De même, de nombreuses erreurs s'expliquent en grande partie
par ce phénomène de persistance de représentation
technique issue des procédés constructifs
précédemment utilisés.
Après avoir localisé quelques ouvrages
dégradés dans la ville de Cotonou, nous avons
expérimenté une étude de connaissance
générale et technique au sein du cabinet.
ü Les études pluridisciplinaires
La première étape nécessite
beaucoup de minuties. Pour reconstituer l'histoire de la construction et de
l'exploitation de l'ouvrage, il faut analyser les mesures et les observations
qui auraient été effectuées avant et après le
constat des défaillances et comprendre le fonctionnement réel de
l'ouvrage.
Ainsi, il convient en premier lieu, de consulter le
«dossier» de l'ouvrage qui doit comprendre :
- Les hypothèses et les notes de calculs, les dessins
conformes à l'exécution, les conditions effectives de
réalisation et les éventuels incidents du chantier ;
- Les résultats des essais, les mesures et les
observations éventuellement réalisés pendant les
travaux ;
Si le dossier de l'ouvrage ne peut être
entièrement reconstitué, des relevés sont effectués
« in situ» et ont complété les calculs.
Ces relevés permettent de reconstituer la
géométrie des fondations existantes en réalisant les puits
de reconnaissances destinés à s'assurer de la largeur et de la
profondeur des semelles. Ces relevés mènent également
à redéfinir :
- Les terrains de fondation et leur caractéristique au
moyen de reconnaissance poursuivie jusqu'aux couches susceptibles de porter,
dans des conditions satisfaisantes de résistance et de tassement, les
charges des superstructures ;
- Les conditions hydrogéologiques afin de
connaître les conditions réelles d'exploitation de
l'ouvrage ;
En un deuxième lieu, citer les causes possibles
à savoir :
- L'existence des erreurs ;
- L'évolution de ces dernières par
altération des matériaux ;
2.2.1 : description du bâtiment
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-4.png)
Photo n°1 : vue du bâtiment
diagnostiqué(source : ZONGO & AÏWO)
ESGC
ESGC ANNEXE
COLLEGE AUPIAIS
VILLA R+1
ECOLE PRIMAIRE DE GBEGAMEY
0
Fig n° 3 : LE PLAN DE SITUATION DE
L'IMMEUBLE
Le bâtiment a une forme rectangulaire de 21.20 m de long
et de 10.00 m de large. Il est du Type R+1 à usage d'habitation dont le
dernier niveau est couvert d'une double toiture (plancher corps creux
d'épaisseur 25cm sur les balcons et une toiture en tuile (150×100
cm) sur le reste. Aucun joint de dilatation n'est observé dans le
bâtiment. Datant d'une quarantaine d'années, il présente
des désordres répétitifsprincipalement localisés
sur les façades, sur les murs intérieurs et sur la
dernière toiture et aussi sur les différents balcons. Les
désordres observés sur le bâtiment correspondent à
des fissures, des épaufrures, des efflorescences, la corrosion, etc. Ces
anomalies affectent l'apparence et la durabilité de la construction,
mais également, la sécurité des exploitants et des
riverains.
Le plancher haut RDC est réalisé en plancher
corps creux d'épaisseur 25cm (du béton de compression de 5cm sur
des corps creux de 20cm). Le bâtiment est couvert d'une toiture à
deux (02) versantsde tuile (150×100 cm) supportée par une charpente
en bois. Cette charpente est constituée de pannes de 23 x 8 cm
positionnées à des intervalles réguliers suivant les
pentes. Ces derniers sont posés sur les murs pignons
érigés sur le plancher haut de l'étage.
2.2.2 Description du buste de Martin Luther King
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-5.png)
Photo n°2 : vue du monument
diagnostiqué(source : ZONGO & AÏWO)
A titre d'ouvrage d'art nous avons interprété
les anomalies visiblesdubuste de Martin Luther King, situé sur le pont
de Dantokpa, sur la route d'AKPAKPA. Le monument est réalisé en
mémoire du leader Afro-américain le Pasteur Martin Luther King.
Inauguré dans les années 1972 sous le régime du
Président KEREKOU, ce monument présente aujourd'hui
d'énormes dégradations qu'il convient d'étudier en vue de
sauver son existence. Avec une hauteur de 1.40m et une largeur de 0.93m assise
sur socle en béton armé(BA), le monument est le buste du Pasteur
Luther King.
2.2.3. Présentation de la maison de l'Union des
Fédérations du Benin
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-6.png)
Photo n°3 : vue sur le
chantier de l'UFB(source : ZONGO & AÏWO)
Le bâtiment est situé dans l'enceinte du terrain
de UNAFRICA, limité au Sud par le Bâtiment principal du
Ministère de la jeunesse du Sport et des Loisirs, à l'Ouest par
le Hall des arts, et à l'Est par le boulevard de l'armée. Ce
bâtiment connu sous l'ancien nom d'UGTAN avait abrité le
prémier congrès de l'Union Générale des
Travailleurs de l'Afrique noire en 1954 sous la présidence du
président AHMED SEKOU TOURE.
La Maison des Fédérations est un immeuble de 6
niveaux (R+5) dont le maitre d'ouvrage est le Ministère de la Jeunesse
des Sports et Loisirs.
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3.1 : PRESENTATION DES RESULTATS
3.1.1 : Diagnostic du bâtiment
I- Le farinage
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-8.png)
Photo n°1 : vue sur le farinage(source :
ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Usure de peinture sous la forme d'une substance poudreuse
blanche abondante.
2. Analyse des
désordres :
· Utilisation d'une peinture dont la durabilité
n'est pas suffisante pour une application à l'extérieur ;
· Conséquence normale du vieillissement de la
peinture ;
3. Modes de résolution
possible :
· Supprimer l'excès de résidus poudreux par
nettoyage mécanique,
· Rincer la surface ;
· Appliquer une peinture ou une primaire adhèrant sur
le fond farinant ;
II- L'encrassement
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-9.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-10.png)
Photo n°2 : vue sur l'encrassement
(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Accrochage de salissure, de particules de poussière
sur la peinture.
2. Analyse des
désordres :
· Pollution ;
· Poussière en suspension ;
· Ruissellement des eaux de pluie ;
3. Modes de résolution
possible :
· Lessiver les salissuresà l'aide d'un produit
adapté (type détergent) puis rincer abondamment ;
· Bien laisser sécher le support ;
· Appliquer une peinture de façade moins sensible
à l'écrasement ;
III. Les efflorescences
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-11.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-12.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-13.png)
Photo n°3 : vues sur les
efflorescences(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Formation d'un dépôt cristallin blanchâtre
sur la surface du film de peinture. Elles sont entrainées par
l'humidité vers la surface des murs oùelles cristallisent lorsque
l'eau s'évapore.
2. Analyse des
désordres :
· Excès d'humidité ;
· Efflorescences précédentes non
éliminées ;
3. Modes de résolution
possible :
· Trouver la source d'humidité et la
supprimer ;
· Eliminer les efflorescences par brossage humide puis
rincer ;
· Appliquer une sous-couche;
· Appliquer une peinture de façade ;
Remarque : les peintures solvantesrésistent
mieux aux efflorescences.
III- Le nuançage
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-14.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-15.png)
Photo n°4 : vues sur le
nuançage(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Altération plus ou moins localisée de la
couleur caractériséepar une modification de teinte.
2. Analyse des
désordres :
· Exposition importante et localisée de la
façade au rayon UV ;
· Quantité de revêtement insuffisante ;
· Vieillissement de la peinture ;
3. Modes de résolution
possible :
· Nettoyer le support ;
· Appliquer deux couches de peinture ;
IV- Moisissures, Mousses, Algues
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-16.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-17.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-18.png)
Photo n°5 : vues sur les Moisisures,
Mousses, Algues
1. Le constat :
Substances organiques qui se développent à la
surface de la peinture en présence d'humidité.
2. Analyse des
désordres :
· Présence importante et continuelle
d'humidité ;
· Infiltration d'eau ;
3. Modes de résolution
possible :
· Laver la surface contaminée à l'aide
d'une solution algicide / fongicide ou une solution diluée d'eau de
javel, l'application de cette solution peut se faire à la brosse, au
rouleau ou au pulvérisateur ;
· Rincer et attender que le support soit totalement sec
avant la remise en peinture ;
· Appliquer au moins deux couches de peinture ;
V- Humidité dans le bâtiment
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-19.png)
Photo n°6 :vue sur l'humidité dans le
bâtiment(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
L'humidité dans les bâtiments est souvent la
conséquence d'une méconnaissance de la nature des sols
environnants mais aussi des négligences dans la réalisation des
ouvrages.
Plusieurs causes peuvent expliquer le problème
d'humiditédans la maison :
· la condensation,
· les remontées capillaires,
· la façade poreuse,
· les joints de maçonnerie dégradés,
· la toiture
2. Analyse des
désordres :
Au vu des désordres, on relève l'absence ou le
mauvais fonctionnement des dispositifs de protection.
Ø L'absence d'ouvrage
· Cuvelage non prévu en presence d'une nappe
phréatique non profonde ;
· Drainage manquant autour du bâtiment ;
Ø La défaillance de la paroi verticale
· présence de fissures traversant la paroi ;
Ø Défaut d'aménagement des abords
· dallages dont la pente ramène l'eau vers le
bâtiment et non l'inverse ;
3. Modes de résolution
possible :
· Réaliser impérativement et
préalablement une étude de sol approfondie ;
· Réaliser les ouvrages dans le strict respect des
normes - DTU, des Avis Techniques et des Cahiers des charges concernés
;
· Veiller tout particulièrement à la
réalisation des points singuliers et au traitement des abords ;
VI- Les fissures
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-20.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-21.png)
Photo n°7 : vues sur les fissures(source :
ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
La fissure désigne de façon
générale toutes fentes, ouvertures linéaires
(horizontales, verticales, ou obliques), ou traces plus ou moins
régulières donc la largeur est comprise entre 0.200mm à
2mm, affectant la surface d'un enduit, d'un dallage ou d'un appareil sanitaire
etc.
Lorsqu'on constate la présence d'une fissure dans une
maçonnerie, il faut toujours déterminer la cause de la
déformation et son évolution probable.
Certaines fissures n'ont qu'un inconvénient
bénin bien qu'elles demandent un traitement, et peuvent vite être
stabilisées : fissures de retrait de matériaux lors du
séchage (enduit, ragréage, plâtre...) ou de mouvement
différentiel à la jonction de deux matériaux de natures
différentes (bois, brique) ; ces fissures ne concernent pas la
structure du bâti.
D'autres fissures peuvent en revanche, être le
résultat d'un désordre affectant la structure du bâti ou de
sol. Elles deviennent sérieuses lorsqu'elles portent atteinte à
l'étanchéité à l'eau, ou à l'air des murs
(fissures pénétrantes laissant passer l'eau de pluie à
travers un mur extérieur).
Plus graves encore sont les fissures qui traduisent un
affaissement des fondations, ou des mouvements du sol (tassement
différentiel).
La première chose à faire en présence de
fissures est de vérifier si elles sont apparues lors de la
réalisation et n'ont jamais évolué ou si, au contraire,
elles évoluent. Il est opportun de mettre sous observation leur
évolution. La pause de témoins est alors conseillée. Elle
permet de suivre l'évolution ou la stabilisation de la fissure.
L'analyse de fissures, dans le bâtiment, est une
affaire de sens pratique qui nécessite de l'expérience et du
recul. Chaque cas de fissure est unique. Certaines choses sont à
savoir : ses signes, les causes, la dangerosité, les
procédures d'indemnisation, etc.
Le
retrait
des mortiers, l'hétérogénéité des
matériaux et la
flexion
des planchers sont les trois principales causes de fissuration des murs
extérieurs des pavillons.
Il apparaît nécessaire que les différents
intervenants parlent le même langage pour définir les
différentes fissures rencontrées, et on pourra par exemple
reprendre les définitions que donne la norme NF P 84-404,
référence DTU 42.1.
La classification des fissures selon leurs
ouvertures :
a. Les microfissures
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-23.png)
Photo n°8 : vues sur les
microfissures(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Ouvertures (discontinuités) linéaires dont la
largeur est inférieure à 0,2 mm. Dans le cas d'enduits à
base de liants hydrauliques, elles peuvent se présenter sous forme d'un
réseau. Les microfissures n'atteignent pas l'épaisseur de
l'enduit et n'ont pas de conséquence sur le support lui-même.
Elles enlaidissent la façade mais n'entrainent pas d'infiltration d'eau
dans le mur.
2. Analyse des
désordres :
· L'enduit mal appliqué, ou le choix d'enduit n'est
pas adapté à la maçonnerie ;
· Un excès d'eau de gâchage ;
· Un mauvais dosage de l'enduit ;
3. Modes de résolution
possible :
· Choisir et appliquer un produit adapté au
support ;
· Bien nettoyer le support ;
· Utiliser une couche d'accrochage,
· Bien humidifier le support ;
· Respecter la quantité d'eau de gâchage ;
· Respecter le temps de malaxage ;
· Respecter l'épaisseur de l'enduit ;
· Ré-humidifier l'enduit après application en
cas de temps chaud et de vent sec ;
b. Les fissures verticales
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-24.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-25.png)
Photo n°9 : vues sur les fissures
verticales(source : ZONGO & AÏWO)
Les variations de température ou d'humidité
peuvent, de leur coté affecter la paroi de plusieurs manières. On
sait, par ailleurs, que les matériaux présentent du fait des
changements de température, des variations dimensionnelles non
négligeables (dilatation, réaction).
Ainsi, la paroi d'un mur pignon, de quelques mètres de
longueur, tend en période froide à se rétrécir de
plusieurs millimètres. Mais du fait de sa liaison rigide avec les
planchers qui restent à une température à peu près
constante, elle subit des contraintes de traction, susceptibles d'engendrer des
fissures verticales.
c. Les fissures horizontales
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-26.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-27.png)
Photo n°10 : vues sur les fissures
horizontales(source : ZONGO & AÏWO)
Le plancher haut du RDC est réaliséà
l'aide des nervures en béton armé coulé sur place, sur une
longueur de l'ordre de 10m ou plus. Un tel plancher peut prendre une
légère déformation de flexion dans sa partie centrale.
Elle ne nuit pas à sa solidité, mais peut s'accompagner d'une
rotation de l'appui sur le mur de façade et d'un soulèvement de
la rive du plancher. Cela génère une fissure
horizontale sous son arrêt base d'appui.
d. Les lézardes ou crevasses
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-28.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-29.png)
Photo n°11 : vues sur les lézardes ou
crevasses(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Ce sont des ouvertures dont la largeur dépasse 2 mm et
qui affectent le support dans toute son épaisseur.
2. Analyse des
désordres :
Il ya urgence !
· Mouvements de la maçonnerie ;
· Mouvements du terrain, tassements
différentiels ;
· Mouvements de vibration sur la structure ou d'un choc
provoqué par accident ;
3. Modes de resolution
possible :
Les lézardes relèvent d'un traitement
spécifique de la maçonnerie. Il conviendra d'évaluer
soigneusement la cause de ses problèmes de structure, afin d'y apporter
les remèdes appropriés avant même d'envisager la mise en
peinture.
e. Les épaufrures
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-30.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-31.png)
Photo n°12 : vues sur les
épaufrures(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Ce sont des fragments détachés de la masse de
béton. Dégât mécanique à la surface d'un
élément sous forme d'éclat, et qui se situe souvent le
long du tracé d'armature (gonflement par la rouille) ou sur les
arrêts.
2. Analyse des
désordres :
· Les chocs mécaniques sur le béton non
protègé ;
· Décoffrage précoce de
l'élément ;
· Action du climat ;
3. Modes de résolution
possible :
· Dégager les armatures au droit des cloques,
fissures, traces de rouille, en ôtant le béton au burin pour les
mettre à nu sur toutes les faces ;
· Oter la rouille en plaque à la brosse
métallique ;
· Appliquer le MIGRASTOP 40 sur toute la surface ;
VII- La corrosion
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-32.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-33.png)
Photo n°13 : vues sur la
corrosion(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Ce sont des désordres affectant les structures en
béton armé. Ils concernent la surface du béton par de
fines fissures et des légères traces de teinte. Puis
l'élargissement des fissures permet à la rouille (hydroxyde de
fer) de suinter. Des aciers presque totalement corrodés apparaissent
après soulèvement et détachement des éclats de
béton.
2. Analyse des
désordres :
· Porosité ;
· Mauvais rapport entre le sable et le gravillon,
excès d'eau ;
· Insuffisances de vibration du béton au sein du
coffrage peuvent également conduire à une importante
porosité ;
· Les conditions climatiques lors de la mise en oeuvre du
béton ont une incidence certaine sur la porosité ;
· Une dessiccation rapide, par un temps sec et chaud, du
béton jeune dont la surface n'a pas été
protégée par un produit de cure approprié peut être
à l'origine d'une porosité excessive du matériau ;
· L'enrobage des armatures n'est pas respecté, par
suite d'une erreur de lecture de plan de ferraillage ou par suite d'une
insuffisance de cales assurant le maintien des barres à
l'intérieur des coffrages ;
· Souplesse des cages d'armatures est alors
défavorable sous la pression du béton et celles-ci peuvent se
coller entre le coffrage ;
3. Modes de résolution
possible :
· Respecter les valeurs d'enrobage définies par
les règles BAEL, DTU 21 et DTU 23.1 ;
· Veiller à multiplier les cales de maintien des
barres ;
· Assurer une vibration suffisante au sein des
coffrages ;
· Protéger les surfaces avec un produit de cure
approprié pour éviter la dessiccation par temps sec et
chaud ;
VIII- Infiltrations par points singuliers de couverture
en tuiles
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-34.png)
Photo n°14 : vue sur l'infiltration par points
singuliers de couverture en tuiles
(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
La plupart (75%) des infiltrations de couvertures de
bâtiments en petits éléments se produisent au niveau des
points singuliers :
o Liaisons entre versants (faîtages, arêtiers).
o Liaisons entre versants et murs (solins) et bordures de versant
(rives latérales).
2. Analyse des
désordres :
Les désordres constatés trouvent leur
origine :
Dans un défaut de conception
· Mauvaise exposition du faîtage aux vents de
pluies dominantes ;
· Défaut de dimensionnement des
chéneaux ;
Dans un défaut d'exécution
· Défaut de fixation des éléments de
rive ;
· Absence de protection à la tête de
solin contre le ruissellement le long de la paroi ;
· Recouvrement insuffisant de la première
rangée sur noue ;
3. Modes de résolution
possible :
· La couverture doit être avant tout conçue
de manière à faciliter l'écoulement de l'eau, en y
opposant le moins d'obstacles possibles ;
· Sa conception doit tenir compte des exigences du
site ;
· Son exécution doit être confiée
à un personnel qualifié ;
· Il convient enfin d'attirer l'attention du Maitre
d'Ouvrage sur son rôle déterminant dans le bon fonctionnement des
ouvrages au travers de l'entretien.
Remarque : Les règles de l'art
précisent les critères de conception et d'exécution de ces
points sensibles, intimement liés à la situation
géographique et du degré d'exploitation de l'ouvrage à
réaliser :
- Règles NV 65 et N84.
- DTU 40.21 à 40.25 pour les couvertures.
IX- Le tassement du dallage
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-35.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-36.png)
Photo n°15 : vues sur le tassement du
dallage(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Les dallages sur terre plein de la maison subissent des
affaissements en pieds de murs périphériques.
Ils se traduissent par l'apparition d'un vide entre le
revêtement de sol et le début du mur. Des petites fissures dans
les cloisons et les revêtements de sol l'accompagnent. L'inaptitude du
sol à recevoir un dallage sur terre plein ou une réalisation
approximative de la couche de forme en sont souvent à l'origine.
2. Analyse des
désordres :
Un dallage sur terre plein est un ouvrage horizontale en
béton d'une épaisseur minimale de 12 cm (pour le cas des
batiments d'habitation) coulé sous une forme en matériaux choisis
et mis en oeuvre pour constituer une assise stable. Cette forme est
realisée à même le sol en place aprés
décapage.
Les principales causes d'affaissement de dallages sur
terre-plein sont :
Desterrainsinaptesàrecevoirundallagesurterre-plein:Parmilessolsinadaptés,ontrouveenparticulier:
· Solsmeubles ;
·
Solsdenaturehétérogènepouvantentraînerdestassementsdifférentiels
delaformeetdoncdudallage;
·
Terrainsencuvetteoupossédantunecoucheargileuse,peuperméable,
justesousleniveaudesfondations,etdoncsusceptiblesdesubirdes
stagnationsd'eauxpluviales;
·
Terrainssusceptiblesdesubirdesvariationsdeniveaudelanappe
phréatique,entraînanttassementsetgonflementsdusol
Réalisation proprement dite de la couche de
forme :
· Natureetcompositiondelacouche déformée
netenantpascomptedes chargesappliquées ;
·
Formeréaliséeàpartirdematériauxinadaptés.Lesgranulats(cailloux,
graviers,sables)enprovenancedecarrièresoudelitsderivière,bien
calibrésetsansimpuretésargileuses,sontpréférablesàdesmatériaux
dits
«toutvenant»quicomportentparfoisunpourcentaged'éléments
fins rendant la mise en oeuvre très délicate ;
·
Insuffisancedecompactagedelaforme.L'opérationdecompactagedu
matériau déformé
estlepoint-clédel'exécutiond'undallagesurterre-plein.L'objectifestd'atteindreleserragemaximaldusquelette
granulaireafindeluiconférerlacapacitéportanteadéquateainsiqu'une
bonnerésistanceàla déformation.Cetobjectifs'exprimeen%de
l'optimumProctor.
3. Modes de résolution
possible :
· Bienserenseignersurlanatureduterrainetleniveaudelanappe
phréatique ;
·
Utiliserdesmatériauxadéquats(natureethumidité)pourlaconstitution
de la forme ;
·
Compactersoigneusementlaformeparcouchesde20cmmaximum,enne
négligeantpaslapériphériecontremursdefaçade ;
X- Mouvement de fondations:
Mouvements exceptionnels en sols sensibles
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-37.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-38.png)
Photo n°16 : vues sur les mouvements des
fondations(source : ZONGO & AÏWO)
1. Le constat :
Les argiles dites « gonflantes » sont dangereuses
pour les fondations : tassements en période de sécheresse,
soulèvements quand l'eau revient.
Cette alternance de tassements et de soulèvements
provoque des dégâts dans les murs. Dans les cas graves, les
fissures peuvent atteindre une largeur de 30 à 40 mm : on parle alors de
lézardes.
2. Analyse des
désordres :
En alternance saisonnière normale, les variations de
teneur en eau du sol dit gonflant perturbent son équilibre hydrique sur
moins d'un (1) mètre de profondeur.
En revanche, une sècheresse prolongée entraine une
forte évaporation d'eau entre la surface et le banc argileux sur une
profondeur de 2 à 4 m. Ce phénomène provoque une
importante diminution du volume du sol argileux, ce qui se traduit par un
retrait pouvant atteindre une dizaine de centimètres.
Ces mouvements du sol ne sont pas uniformes sous les
bâtiments car ceux-ci forment un écran contre
l'évaporation. Des efforts différentiels importants apparaissent
donc entre le centre des pavillons et la périphérie, d'où
l'apparition de fissures ou de lézardes.
3. Modes de résolution
possible :
· Réaliser des sondages de sols dans les conditions
du DTU 11.1 ;
· Repérer si le site se trouve sur une zone
concernée par le phénomène d'argiles gonflantes ;
· Bien mettre en oeuvre les dispositions constructives
nécessaires pour limiter les variations d'humidité dans le sol
d'assise... ;
Le recours à un BET spécialisé pour
étudier les principales caractéristiques géotechniques du
sol est indispensable.
Des essais en laboratoire (limites d'Atterberg, essai
à l'oedomètre) sont indispensables pour reconnaître
précisément le type de sol rencontré et le potentiel de
gonflement de toute couche argileuse douteuse.
XI- Problèmes liés aux traitements des
bois
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-39.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-40.png)
Photo n°17 : vue sur les problèmes
liés aux traitements des bois(source : ZONGO &
AÏWO)
1. Le constat :
Deux principaux agents biologiques sont à l'origine
des dégradations observées sur les bois en oeuvre mal
préservés :
Il s'agit de champignons et d'insectes xylophages,
En ce qui concerne les insectes, la présence en
surface du bois de trous d'envol et de sciure dans les galeries est un
témoignage flagrant de leur présence récente. Encore
faut-il ne pas oublier l'attaque plus sournoise des termites qui tentent de
circuler dans le bois sans manifester leur présence à
l'extérieur.
La présence des champignons est quant à elle le
plus souvent mise en évidence visuellement par une dégradation de
l'aspect du revêtement du bois (coloration plus brune du bois,
fissuration des feuilles de peinture...).
2. Analyse des
désordres :
Attaque par les insectes :
Cas general
Contrairement aux idées reçues, ce n'est
généralement pas l'insecte adulte qui attaque le bois, mais ses
larves qui s'en nourrissent afin d'assurer leur croissance avant leur envol
final.
Des générations successives d'insectes aux
capacités migratoires limitées peuvent ainsi infester toute une
charpente. L'essence de bois attaqué, le diamètre, la forme du
trou d'envol et des galeries ainsi que la forme et la consistance de la sciure
du bois donnent des indications quant à l'identité de l'insecte
à l'origine des dégâts. Les insectes les plus
fréquemment rencontrés étant généralement :
les capricornes, les vrillettes, les hespérophanes, et les lyctus.
Cas particulier des termites
Vivant principalement dans la terre, les colonies de termites
infestent le bois à la recherche de nourriture. Afin de l'atteindre mais
ne supportant pas la lumière, le termite réalise des tunnels
appelés "cordonnets" afin de traverser les vides éclairés.
Mis à part la présence de ces cordonnets, seuls des sondages dans
le bois permettent de déceler leur présence.
L'aspect des dégâts est caractéristique, le
termite préférant la partie plus tendre du boisdonne un aspect de
feuilletage aux bois dégradés.
Attaque par les champignons
Le développement de champignons dans le bois est la
conséquence du maintien d'une humidité > 20 % dans tout ou
partie d'éléments de construction. Les filaments mycéliens
se développent alors dans les vaisseaux du bois afin de trouver leur
nourriture, pour ne laisser derrière eux que ce que l'on appelle
communément la pourriture, mais qui peut prendre plusieurs formes selon
son aspect visuel :
· Pourriture cubique (aspect du bois
brûlé) ;
· Pourriture fibreuse ;
· Pourriture molle ;
3. Modes de résolution
possible :
· Éviter le risque de développement de
champignons consiste avant tout à supprimer tout risque d'exposition
prolongée à l'eau ;
· Si l'on ne peut se prémunir de l'arrivée
des insectes « volants », un traitement en surface du bois permet de
tuer leurs larves dès qu'elles commencent à se nourrir et ainsi
de protéger le bois ;
Rémarque : Ne pas oublier de traiter les
« coupes » réalisées sur chantier
3.1.1.2 Récommandation
Apres analyse des resultats du diagnostic mené, nous
convenons que l'immeuble est réhabilitable. Nous invitons le Maitre
d'Ouvrage à s'en remettre à un Cabinet d'Etude qui a
l'Expertise.
3.1.2 Diagnostic du monument
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-41.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-42.png)
Photo n°18: vues sur acier dénudé,
cassures, Epaufrures, corrosion acier,Corrosion béton, défaut
d'enrobage des armatures, le gonflement, l'usure, la porosité
(source : ZONGO & AÏWO)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-43.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-44.png)
Photo n°19 : vues sur les fissures dans la
masse, les faïençages, les salissures, les
efflorescences
(source : ZONGO & AÏWO)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-45.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-46.png)
Photo n°20: vues sur les fissures verticales,
fissures horizontales, fissures obliques
(source : ZONGO & AÏWO)
Classement des défauts apparents des
ouvrages
Ce classement des défauts est applicable à la
construction de tous les ouvrages destinés à contenir de l'eau,
douce, polluée ou non, réalisés en béton
armé, en maçonnerie. Il a pour but d'uniformiser les points de
vue de ces agents, ce qui semble essentiel.
Ce classement prend en compte six sortes de défauts,
qui sont affectés d'un ou de plusieurs indices :
A
|
Ouvrage en bon état (neuf ou ancien), sans
défaut.
|
B
|
Défauts existants dès la naissance de l'ouvrage
et sans conséquences importantes, autre qu'esthétiques.
|
C
|
Défauts qui indiquent que l'évolution risque de
se faire anormalement.
|
D
|
Défauts révélateurs d'une
évolution de dégradation d'un ouvrage. Ils sont rangés
en trois classes :
|
|
D1
|
Défauts qui indiquent un début
d'évolution.
|
|
D2
|
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, qui ne sont pas en contact avec des
liquides.
|
|
D3
|
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, en contact avec des liquides.
|
E
|
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
|
F
|
Défauts indiquant la proximité d'un état
limite et nécessitant soit une restriction d'utilisation, soit la mise
hors service de l'ouvrage.
|
Les défauts sont classés par ordre
alphabétique. Pour chaque défaut il est donné :
· une définition ;
· quelques causes probables de son apparition ;
· l'indice définissant la gravité du
défaut ;
· les modes de réparation possible ;
· remarques et observations relatives aux modes de
réparation.
Ce catalogue n'est pas limitatif.
Modes de réparation
possible
Les lignes qui suivent, constituent pour l'ouvrage, un
répertoire des modes de réparation possible. Ceci se traduit dans
la pratique pour un ou plusieurs défaut(s) constaté(s), par un ou
plusieurs mode(s) de renforcement ou de réparation possible qui doivent
conduire à un confortement de qualité et de fiabilité
sensiblement identique.
FICHE DE DIAGNOSTIC ET SOLUTIONS CORRECTIVES DU
BUSTE
NOM DU DEFAUT
|
DEFINITION CAUSES PROBABLES
|
INDICE DE GRAVITE
|
MODES DE REPARATION POSSIBLE
|
ACIERS DENUDES
|
Armatures apparente
Causes probables :
Disparition ou enrobage insuffisant du béton
Attaque du béton
Chocs mécaniques.
Cloquage ou éclat de l'enduit et/ou de l'enrobage avec
gonflement.
Plusieurs armatures apparentes sur une faible longueur
Plusieurs armatures apparentes à un ou plusieurs lits et
apparaissant sur au moins quelques dizaines de centimètres de
longueur.
Perte de matière et diminution de section
Plusieurs armatures appartenant à un ou plusieurs lits et
apparaissant sur une grande longueur, de l'ordre du mètre avec fortes
diminutions de section.
Nappes d'armatures visibles avec diminution de section
|
Défauts qui indiquent le début
d'évolution.
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, qui ne sont pas en contact avec des liquides.
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, en contact avec des liquides.
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
|
Préparation des surfaces par sablage ou meulage :
projection d'eau sous pression plus soufflage.
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Reconstruction du joint.
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Reconstruction du joint.
Reconstitution du béton
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Reconstruction du joint.
Reconstitution du béton
|
CASSURE
|
Fissure ou éclatement important traversant de part en part
de béton
Elle est souvent accompagnée d'épaufrures et / ou
de déformations
Sur éléments non porteurs
Sur éléments porteurs
|
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
Idem
|
Préparation des surfaces par sablage ou meulage :
projection d'eau sous pression plus soufflage.
+
Fissures profondes par injection
Idem
|
CORROSION ACIER
|
Désintégration des armatures par électrolyse
ou attaque chimique ;
S'observe sur les aciers dénudés ou sur le
béton d'après la couleur des efflorescences.
Causes probables
Prise en compte ou évaluation insuffisante de la notion de
fissuration ;
Acier dénudé, mauvaise
étanchéité, enrobage insuffisante, erreurs de calculs.
Conséquences :
Fissures dues à la redistribution des efforts,
épaufrures, et déformations des poutres, dalles,
instabilité et rupture.
En béton armé quelques armatures corrodées
sur plusieurs dizaines de centimètres.
Dans le cas du béton armé, corrosion
réduisant la section résistante de plus de 20%
|
Défauts qui indiquent le début
d'évolution
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, qui ne sont pas en contact avec des liquides.
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
|
Mise en place d'un joint souple.
Rainurage.
Idem
Reconstitution du joint.
Reconstitution du béton.
|
CORROSION BETON
|
Modification du béton, s'observe par gonflement, pelade du
béton, désagrégation des composants du béton
(granulats, ciments etc.)
Causes probables
Action de l'eau ou d'ambiance agressive, formation de sels de
candlot, effet du gel.
Conséquences :
Perte de résistance, risque de corrosion des aciers.
On notera la profondeur visible de l'attaque et son
étendue :
- En surface
- En profondeur
|
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, qui ne sont pas en contact avec des liquides.
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
|
Préparation des surfaces par sablage ou meulage :
projection d'eau sous pression plus soufflage.
Création d'un joint.
Les joints de structure
|
EFFLORESC-ENCE
|
Tache blanche en surface du béton provenant de la
carbonisation.
Causes probables :
Mauvaise étanchéité de l'ouvrage
La formation d'une pellicule d'efflorescence qui risque
d'être évolutive
|
Défauts existants dès la naissance de l'ouvrage et
sans conséquences importantes, autres qu'esthétiques.
|
Préparation des surfaces par sablage ou meulage :
projection d'eau sous pression, plus soufflage et séchage par
aérotherme ou autres.
|
EPAUFRURE
|
Fragment détaché de la masse de béton.
Causes probables :
Choc, l'action du climat, la pression ou l'expansion à
l'intérieur de la masse.
Se situe suivant le lot du tracé d'armatures (gonflement
par la rouille ou sur les arrêtés).
Isolé sur un élément porteur.
En surface importante (plusieurs armatures sur quelques dizaines
de centimètres) sur un élément non porteur.
|
Défauts qui indiquent le début
d'évolution
|
Préparation des surfaces par sablage, meulage :
projection d'eau sous pression.
+
Remplissage par mortier ou béton (ragréage).
Passivation des aciers.
|
FISSURES DANS LA MASSE
|
Ouverture linéaire ou tracé plus ou moins
régulier dont la largeur est comprise entre 0.20mm et 2mm
Causes probables :
Apparaissent en général sur des surfaces soumises
à une dessiccation excessive avant la fin de la prise du béton
|
Défauts qui indiquent que l'évolution risque de se
faire anormalement.
|
Fissures profondes par injection
+
Passivation des aciers.
Remise en place d'armatures.
|
FISSURE OBLIQUE
|
Fissure non parallèle aux axes principaux de l'ouvrage.
Dans le cas du béton, fissure qui existait à la
construction, et qui a évolué, ou fissure qui est apparue dans le
temps.
|
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, en contact avec des liquides.
|
Voie sèche normale, voie sèche humide
|
FISSURE LONGITUDINALE
|
Fissure parallèle à l'axe neutre de l'ouvrage.
Dans le cas du béton armé, fissure dont l'ouverture
a évolué de plus de 2mm
Fissure dont l'emplacement et évolution compromettent la
stabilité de l'ouvrage
|
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
Défauts indiquant la proximité d'un état
limite et nécessitant soit une restriction d'utilisation, soit la mise
hors service de l'ouvrage.
|
Ajout d'armatures passives par collage d'armatures
métalliques
Nécessite un diagnostic global de la structure et des
fondations
|
FISSURE TRANSVERS-ALE
|
Fissure dans un plan perpendiculaire à l'effort principal
considéré.
Dans le cas du béton armé, fissure qui a
évolué de plus de 1mm d'ouverture.
Fissure dont l'emplacement et évolution compromettent la
stabilité de l'ouvrage.
|
Défauts qui traduisent de façon très nette
une modification du comportement de la structure et qui mettent en cause la
durée de vie de l'ouvrage.
Défauts indiquant la proximité d'un état
limite et nécessitant soit une restriction d'utilisation, soit la mise
hors service de l'ouvrage.
|
Fissures profondes par injection.
+
Ajout d'armatures passives par collage d'armatures
métalliques
Idem
|
GONFLEM-ENT
|
Augmentation du volume du béton qui s'accompagne de
fissures, écaillage, désintégration.
Causes probables :
Gel, attaque chimique, phénomène d'alcali
réaction.
|
Défauts qui indiquent que l'évolution risque de se
faire anormalement.
|
Réfection des joints.
|
SALISSURES
|
Défauts de couleur indépendant du
béton : affiches, inscription, dépôt de
poussières.
|
Défauts révélateurs d'une évolution
de dégradation d'un ouvrage.
|
RAS, sauf problème d'esthétique.
|
POROSITE
|
Manque de compacité et d'homogénéité
dans la masse du béton qui peut s'observer d'après l'aspect du
parement.
C'est un cas important de défaut de qualité du
béton.
Conséquences :
Suintements, des efflorescences, des stalactites, corrosion du
béton, corrosion d'acier, gonflements, fissures.
- Porosité localisée
- Porosité généralisée
|
Défauts qui indiquent un début
d'évolution
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages qui ne sont pas en contact avec des liquides.
Défauts indiquant la proximité d'un état
limite et nécessitant soit une restriction d'utilisation, soit la mise
hors service de l'ouvrage.
|
Réparation des surfaces par sablage, par meulage :
projet d'eau sous pression.
+
Création d'un joint.
Jointoiement ou rejointoiement.
Idem ou revêtements d'imperméabilisations à
base de liants hydrauliques ou de résines de synthèse.
|
USURE
|
Détérioration de la structure ou de l'enduit par
abrasion, érosion, cavitation, ou agression chimique mais aussi par
matériels d'exploitation.
- Sur une faible surface
- Sur une surface importante
|
Défauts qui indiquent un début
d'évolution.
Défauts qui indiquent une évolution avancée
pour des ouvrages, en contact avec des liquides.
|
Réfection d'un joint
+
Réparation des structures étanches dans la
masse.
Reconstitution du béton
|
Tableau n°1 : fiches de diagnostic des
désordres observés sur le buste de Martin Luther King
3.1.2.2 : Recommandation
Apres analyse des rsultats du diagnostic méné,
nous convenons que le Buste de Luther King ne peut faire l'objet d'une
Réhabilitation ; par conséquent, sa reprise complète
est conseillée.
3.1.3 : CAS PRATIQUE DE TRAVAUX DE RENFORCEMENT DE
FONDATION :MAISON DES FEDERATIONS DU BENIN
A. Description des travaux
La construction de la maison de l'Union des
Fédérations du Benin prévoit d'abriter 19
fédérations. Prévu pour un bâtiment à 6
niveaux pour le compte du Ministère de la jeunesse du Sport et des
Loisirs, sa construction a débutédepuis l'an 2002 mais elle reste
inachevée suite à certaines difficultés rencontrées
par l'entrprise en charge de la réalisation. Les travaux ici consistent
à corriger les défauts suite à une mauvaise
exécution des travaux de fondation. Pour ce faire, des travaux
d'expertises ont été confiés à un bureau
d'étude togolais (E.T.E.C.C.- Ingénieurs Conseils) qui a repris
les calculs et indiqué les techniques à suivre pour la
réparation des défauts. Les travaux d'exécution ont
été confiés à une entreprise de la place qui a pour
maître d'ouvrage délégué, l' A.G.E.T.U.R.
Les caractéristiques de matériaux
indiqués sont les suivants :
- Béton : fc28 =22Mpa
- Acier : FeE400.
La profondeur de fouille est de 1,40m et le diamètre
des poteaux était de 1,30m. Notons que suite au non alignement des
poteaux, leurs sections ont été augmentées de 0.2m soit au
total un diamètre de 1.50m.
La hauteur des poutres de libage est de 1,40m. Le radier a
une épaisseur de 0.50m.
B. Les intervenants
Maître d'ouvrage : Ministère de la
Jeunesse, des Sports et des Loisirs
Maître
d'ouvrage délégué : L'AGETUR
Maître d'oeuvre : HUEZIZE Architecture
Mission d'expertise : ETECC du Togo
Mission de contrôle : OTD (Omega Technic
Developpement)
Entreprise : Equi-Bât Benin
C. Expertise du chantier
Etats des Lieux
Pour pouvoir reprendre les travaux d'exécution, une
expertise a été effectuée et un renforcement des
fondations a été exigé par le Bureau d'Etudes ETECC du
Togo qui a démontré que les poteaux existants (1,30m de
diamètre) ne peuvent que supporter un R+3 ainsi le renforcement des
fondations est indispensable. En ce qui concerne les poteaux devant enjamber le
bâtiment de l'UNESCO dont la hauteur libre est de 10m et espacés
de 19,60m, les poutres les reliant étaient prévues en
profilés métalliques (PRS2400). Mais compte tenu du coût
onéreux des éléments métalliques, le bureau a
retenu des poutres en Béton Armé de (0.60 x 2,60) m². Le
Bureau d'Etude a donc proposé des mesures correctives qui sont les
suivantes :
§ Augmentation de la section des poteaux pour corriger la
verticalité et l'alignement des poteaux ;
§ Le renforcement des différentes fondations (radier,
poutres de libage, semelles isolées, semelles filantes) ;
§ L'extension des fondations se trouvant du
côté du terrain de basket (côté du MJSL) de
3,40m ;
§ L'extension des fondations se trouvant du
côté de la voie (côté de la pharmacie de St Jean) de
2,40m ;
§ Renforcement du radier localisé de la cage
d'ascenseur et de l'escalier.
D. Techniques et materiels utilises
1- Techniques
La technique utilisée consiste à introduire les
barres de fers sur le béton déjà réalisé.
Pour ce faire, on procède comme suit :
- Perforation du béton
- Nettoyage des trous
- Introduction du produit SIKA ANCHORFIX 3+
- Introduction des barres de fer.
Les trous se font en fonction du diamètre de barre
(50ø).
2- Matériels
- Perforateur muni de mèches
- Pistolet
- Produit sika anchorfix 3+
- Et les autres matériels généralement
utilisés pour une opération de travaux de fondation.
Photo n°21 : Mélangeur situé
à l'extrémité Photo
n°22 :Conditionnement à 25° du produit
du tube (source : ZONGO &
AÏWO) (source : ZONGO & AÏWO)
Photo n°23 :Perceuse avec
mèches Photo n°24 : Prise du produit
après durcissement
de différents diamètres(source : ZONGO
& AÏWO) (source : ZONGO & AÏWO)
E. Travaux en cours de réalisation
Nous avons pu voir lors de nos visites de chantier, des
ouvriers en train d'introduire les barres de fer dans les trous
perforés(ph 28). A ce niveau, soulignons que lors de l'opération
de perforation lorsque les ouvriers tombent sur une barre déjà
existante, ils arrêtent de forer, matérialisent le trou au rouge
(ph 29), le signalentdans le plan avant de l'envoyer au bureau d'études
pour qu'il actualise les plans.
Nous avons également eu à voir le coffrage et
le coulage du voile de la cage d'ascenseur (ph 30 et 31)et les fouilles des
fosses septiques.
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-51.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-52.png)
Photo n°25 : Introduction des barres de fer
Photo n°26 : trous perforés
matérialisé
(source : ZONGO & AÏWO)(source : ZONGO
& AÏWO)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-53.png)
![](Diagnostic-et-traitement-des-pathologies-sur-des-ouvrages-en-genie-civil-Cas-d-un-immeuble-R1-54.png)
Photo n°27 : coulage de la voile de l'ascenceur
Photo n°28 : coffrage de la voile de l'ascenceur
(source : ZONGO & AÏWO)(source : ZONGO
& AÏWO)
F. CONSTATS ET LEÇONS TIREES
Nous pouvons retenir que cette technique de renforcement des
armatures des fondations existantes s'est faite sans démolition des
ouvrages précédemment réalisés. La correction de
l'excentricité (ou la verticalité) a été
résolue en augmentant la section des poteaux existants de 1.50m.
En tant que apprenant en GENIE CIVIL, nous utilisons le
pré dimensionnement pour comparer la section du poteau
trouvé sur le chantier: : (source : cours de Béton
Armé aux Etats Limites, BAEL 91 modifié 99)
lo= 10m , supposons l'élancement ë = 35
ë= lf/0.25Ø = 4lf/Ø
Ø = 0,7lo/9 = 0 ,7 x 10/9 = 1.50m =
0.80m. Nous pouvons donc conclure que le poteau a été bien
dimensionné.
Nous avons remarqué aussi certaines
irrégularités ou certains défauts au niveau de la reprise
du bétonnage pouvant entrainer des infiltrations si aucune disposition
n'est faite.
3.2 DIFFICULTES-REMARQUES-SUGGESTIONS
A. Les Difficultés
Durant le stage, il y'avait une bonne collaboration entre nos
encadreurs et nous si bien que nous n'avons rencontré aucune
difficulté majeure. Seulement nous regrettons de n'avoir pas pu
assistéà des travaux courants sur le terrain par manque de
chantier. De même, nous notons une faiblesse dans les décisions
pratiques à résoudre des problèmes ponctuels,
conséquence de l'écart entre les théories reçues au
cours et la pratique.
B. Les Remarques
Ce stage au sein du Cabinet HUEZIZE Architecture nous a permis
de nous conformer à certaines règlesnécessaires pour la
bonne marche du travail. Il s'agit de :
- L'assiduité et la ponctualité au
travail ;
- Le respect et la tolérance d'autrui ;
- La rigueur dans le travail ;
- La quête du savoir et de la perfection ;
- La connaissance des réalités du terrain ;
En outre, sur le plan technique, nous retenons que ce stage
nous a permis :
- La mise en pratique des connaissances techniquesreçue au
cours de notre formation ;
- L'acquisition de nouvelles méthodologies de
travail ;
- L'éveil de notre esprit critique et une prise judicieuse
d'initiatives ;
C. Suggestions
Nous suggérons tout d'abord à l'école
(ESGC-VAK) de réduire les cours théoriques au profit des cours
pratiques, constitués des sorties sur les chantiers et des essais
pratiques, afin d'équilibrer la théorie et la pratique.
Au cabinet HUEZIZE Architecture nous recommanderons
d'instruire leurs stagiaires sur les dimensionnements et les dessins faits aux
logiciels afin de les ouvrir à la nouvelle technologie de l'information
et de la communication (NTIC) et à ses avantages.
CONCLUSION GENERALE
En somme, ce stage de trois (03) mois au cabinet
d'Architecture nous a permis d'acquérir de profondes connaissances
techniques.
Notons que le Génie Civil est une branche très
vaste et complexe qui prend en compte beaucoup de paramètres. Dès
lors, sa maitrise nécessite l'acquisition d'un certain nombre de savoirs
aussi bien intellectuels que pratiques.
Dans cette optique, nous affirmons que le stage est
indispensable pour nous, étudiants en formation industrielle. Il doit
êtreà la fois pour nous un moyen de recherche de nouvelles
connaissances et d'initiation à la vie professionnelle.
Les recherches que nous avons effectuées nous ont
permis de comprendre et d'approfondir nos connaissances sur les
problèmes que pourrait engendrer un ouvrageaprès sa construction
et de connaitre désormais quelques méthodespréventives
favorables pour sa bonne durée de vie.
L'achèvement de ce travail représente pour nous
un élémentéminemment positif et enrichissant qui prend sa
réelle dimension dans un contexte extra universitaire.
D'une part, l'étude complète nos connaissances
sur les pathologies des ouvrages en Génie Civil que nous ignorions. En
plus ce document représente pour nous le premier qui possède un
caractère quasi professionnel.
D'autre part, l'aspect relationnel nous a beaucoup enrichis,
à savoir, travailler en groupe, discuter souvent en dehors du
thème et finalement traduire l'expression de nos exigences qui est un
exercice très dynamisant même s'il semble peu aisé.
Enfin, le dernier point qui nous parait fondamental
réside au niveau rédactionnel. La compilation d'une masse de
document et son traitement engendre un travail méthodique qui reste la
phase la plus laborieuse de ce rapport.
BIBLIOGRAPHIE
· ROBERT (P.) :Dictionnaire le
Petit ROBERT 1, édition 1981, imprimé et
relié par FIRMIN-DIDOT S.A.
· RENAUD
(H.) :TECHNO-BETON, Tome (2-4-5), paru en
2010, Yves MALIER, Académie des Technologies.
· SOCOTEC, COLLECTIF BROCHE :
LES DESORDRES DANS LE BATIMENT, 270 SOLUTIONS POUR LES
EVITER, paru, le 16/06/1999, collection ISBN, EAN, 321pages.
NORMES :
· NFP 95-103 (juin 1994) - Ouvrages d'art,
Réparation et Renforcement des ouvrages en béton et en
maçonnerie - traitement des fissures et protection du béton,
Spécifications relatives à la technique et aux matériaux
utilisés.
· DTU P18 - 702 (février 1999) - Règles
BAEL 91 révisées 99 - Règles techniques de conception et
de calcul des ouvrages et constructions en Béton Armé suivant la
méthode des Etats Limites.
SUPPORTS :
· ADETONA (J.E) :cours
d'environnement et gestion d'ouvrage, 2010, Master I, ESGC VAK.
· KOUGBLENOU (A. E.
D.) :cours de méthodologie de recherche
scientifique et technique, 2010/2011, ESGC VAK.
ADRESSES
ELECTRONIQUES :
·
www.google.com/dégradation des ouvrages en Génie
Civil
·
http://www.qualiteconstruction.com/outils/fiches-pathologies/fissures-structurelles-des-maçonnerie-pavillonnaires/glossaire.html
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