Chapitre I : Généralités
propriétés initiales de la terre, de l'usage
envisagé de cette terre, de l'économie du projet et de la
durabilité future exigée. Il existe plusieurs techniques de
stabilisation :
- La stabilisation chimique
Ce procédé consiste à ajouter des
produits chimiques à une terre. Ceci modifiera alors les qualités
de la terre utilisée du fait d'une réaction physico-chimique
entre les particules et les matériaux ajoutés.
- La stabilisation mécanique ou physique
Ce procédé consiste à exercer un simple
compactage de la terre entraînant ainsi la modification de la
densité de cette terre, de sa porosité, de sa compacité,
de sa résistance mécanique et de sa perméabilité.
L'on peut aussi procéder par simple ajout contrôlé à
cette terre de fraction de grains d'une certaine granulométrie avant
compression, ce qui peut lui conférer de nouvelles qualités
structurales. Suites aux études statistiques, certains critères
de sélection des matières premières pour la fabrication
des blocs de terre comprimées et stabilisées ont
été établis par certains auteurs :
* D'après Daot et al (1991), les critères suivants
sont définis pour les BTCS :
+A partir de l'analyse granulométrique, un fuseau limite
est défini par :
Argile, entre 15 et 25% du poids total ; Limon, entre 20 et 30%
du poids total ; Sable, entre 45 et 65% du poids total.
Ces courbes limites sont entre le sable silteux, le sable
argileux et l'argile sableuse ; pour tirer parti au mieux des qualités
d'élément du sol, ils ont défini une courbe optimale par :
argile (20%), limon (22%), sable (58%). Ce qui correspond à un sable
silteux.
Pour répondre aux exigences d'une granularité
optimale, un sol destiné à la confection d'une BTCS devra
répondre aux conditions ci-après :
- Sa courbe granulométrique doit être contenue dans
le fuseau limite (fig. 7a annexe) ; - Elle doit se rapprocher la plus possible
de la courbe idéale ;
- Elle devra être approximativement parallèle aux
courbes limites et à la courbe idéale surtout dans la
région des limons.
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Chapitre I : Généralités
Si ce fuseau limite garantit une certaine
sécurité, cela ne veut pas dire qu'en dehors de ce fuseau, il ne
soit pas possible de construire en terre.
+Comme pour la granularité, les études
statistiques ont été faites en vue de définir les limites
d'Atterberg « idéales » pour le béton de terre. La
table ci-dessous présente une récapitulation des
spécifications concernant les limites d'Atterberg (Daot et al, 1991):
Limites d'Atterberg
|
Zone limite
|
Zone préférentielle
|
Ip
|
7 à 29%
|
7 à 18%
|
WL
|
25 à 50%
|
30 à 35%
|
Wp
|
10 à 25%
|
12 à 22%
|
Les critères retenus pour l'essai Proctor est la teneur
en eau optimale (TEO), les plages recommandées sont :
TEO (%)
|
Appréciation
|
Possibilité de stabilisation
|
Stabilisant conventionnelle
|
7 à 9
|
Bien
|
-
|
Ciment ou chaux
|
9 à 17
|
Excellent
|
Facile à stabiliser
|
Ciment ou chaux
|
17 à 22
|
Acceptable
|
Difficile à stabiliser
|
Ciment ou chaux
|
22 à 25
|
+/- acceptable
|
-
|
Chaux
|
* D'après Mamba Mpelé (1993), les
critères utilisés pour la fabrication des blocs de terre peuvent
être classés en deux groupes :
+Le groupe des critères globaux indépendant du
mode de fabrication ou de la technologie utilisée pour la production des
blocs de terre : Il concerne la densité sèche 7d et le
coefficient d'uniformité Cu, les matières
premières utilisées doivent avoir à l'essai proctor des
densités sèches (7d ? 1,70) et, les courbes
granulométriques doivent être uniformes et présenter des
coefficients d'uniformités (Cu ? 20).
+Le groupe des critères spécifiques au mode de
fabrication et à la technologie utilisée. Il concerne la
granulométrie et les limites d'Atterberg.
? Blocs de terre comprimée (B.T.C)
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