![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des1.png)
REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
********
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail -
Patrie
********
UNIVERSITE DE YAOUNDE I FACULTE DES
SCIENCES
********
UNIVERSITY OF YAOUNDE I FACULTY OF
SCIENCES
********
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTMENT OF EARTH
SCIENCES
CARACTERISATION DES PRODUITS D'ALTERATION GRANITIQUE
EN VUE DE LEUR USAGE DANS LA FABRICATION DES BRIQUES DE TERRE CRUE
: Cas des sols de Batié (Ouest-Cameroun)
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies (D.E.A)
en Sciences de la Terre Option : Sciences
Géotechniques et Hydrotechniques
Par :
NZEUKOU NZEUGANG Aubin (Matricule
01W483) Maître ès-Sciences
Sous la direction de :
Robert MEDJO EKO V. KABEYENE BEYALA KAMGANG
Ingénieur, Ph D Docteur d'Etat
ès-Sciences
Chargé de Cours Maître de
conférences
U.Ds U.Y.I
Année Académique 2004-2005
i
ii
i
Table des matières
LISTE DES TABLEAUX iii
LISTE DES FIGURES iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS 5
RESUME 6
ABSTRACT 7
INTRODUCTION GENERALE 8
Chapitre I : GENERALITES 1
INTRODUCTION 1
I-1- MILIEU NATUREL 1
I-1-1- Situation géographique 1
I-1-2- Climat 1
I-1-3- Géomorphologie et correspondances lithologiques
3
I-1-4- Hydrographie 8
I-1-5- Sols, végétation et faune 8
I-1.6- Activités humaines et économiques 8
I-1-7- Les voies de communication 10
I-2- TRAVAUX ANTERIEURS 10
I-2-1- Cadre structural et géologique 10
I-2-2- Aperçu sur la désagrégation des
granites et l'altération des minéraux 11
I-2-3- Géotechnique des altérites 12
I-2-4- Matières premières pour briques de terre
13
I-2-S Caractéristiques d'un sol destiné à la
stabilisation au ciment 16
CONCLUSION 16
Chapitre II : MATERIELS ET METHODES D'ETUDE
18
INTRODUCTION 18
II-1 TRAVAUX SUR LE TERRAIN 18
II-1-1-Connaissance du terrain 18
II-1-2 Prise d'échantillons 18
II-2-1 Caractéristiques physiques des matériaux de
Batié 20
II-2-3 Mesure des grandeurs physiques sur les éprouvettes
27
II-3 CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE DES SOLS 31
II-3-1.Classification unifiée (U.S.C.S) 31
II -3-2.Classification A.A.S.H.T.O ou H.R.B. 31
Conclusion 32
Chapitre III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
33
INTRODUCTION 33
III-1 CARACTERISATION DES SOLS SUR GRANITE A BATIE 33
III-1-1 Caractéristiques des matériaux
33
III-1-1-3 Autres paramètres
35
ii
III-2 UTILISATION DE SES MATÉRIAUX POUR LA
FABRICATION DES BRIQUES DE
TERRE COMPRIMÉE. 36
III-3 RESULTATS DE LA CARACTERISATION DU CURAGE DES EPROUVETTES
38
III-3-1 Densité apparente des éprouvettes 38
III-3-2 Retrait linéaire 38
III-3-3 Coefficient d'absorption d'eau 40
III-3-4 Résultat de rupture à la traction par
flexion des éprouvettes 40
III-3-5 Résistance à l'écrasement 40
III-3-6 Coefficient de ramollissement (Kram)
42
III-4 CORRELATION ENTRE LES PARAMETRES GEOTECHNIQUES ET
LES
COMPORTEMENTS MECANIQUES DES BTC DERIVEES 42 III-5
INTERET DE LA STABILISATION DES PRODUITS D'ALTERATION DES
GRANITES DE BATIE 44
Conclusion 45
CONCLUSION GENERALE 46
BIBLIOGRAPHIE XLVII
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Précipitation mensuelle
Tableau 2 : Appellation des sols selon les
proportions de types de matériaux Tableau 3 :
Préfixes et suffixes des symboles de groupe du système U.S.C.S
Tableau 4 (Ann) : Résultats de l'analyse
granulométrique par tamisage humide Tableau 5 :
classification U.S.C.S
Tableau 6 : classification A.A.S.H.T.O
Tableau 7: Valeurs de quelques paramètres
géotechniques des sols utilisés Tableau 8 :
Valeurs moyennes de test de caractérisation des éprouvettes
Tableaux 9à11 (Ann) : Résultats de
caractérisation des éprouvettes
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Localisation du secteur
d'étude
Figure 2 : Histogramme de la répartition
des précipitations du secteur d'étude
Figure 3 : Carte des unités
morphologiques de Batié
Figure 4 : Carte orographique du secteur de
Batié
Figure 5 : Carte géologique de
Batié
Figure 6 : Réseau hydrographique de
Batié
Figure 7 : Fuseaux granulométrique pour
brique de terres comprimées stabilisées
Figure 8 : Profil d'altération sur
granite à Batié
Figure 9 : Répartition
granulométrique des sols utilisés
Figure 10: Evolution du retrait
linéaire
Figure 11: Evolution du taux d'absorption
d'eau
Figure 12 : Evolution de la flexion
Figure13: Evolution de la résistance
à la compression
iv
DEDICACE
A MA FAMILLE
Qu'elle trouve ici le fruit de leurs sacrifices et de
l'engagement qu'elle a eu pour mon éducation
A MES AMIS
Qu'ils ne perdent pas goût à la vie
A TOUS CEUX QUI ME SONT CHERS
A TOUS CEUX QUI SE BATTENT POUR UN MONDE MEILLEUR
5
REMERCIEMENTS
Au moment où j'achève ce mémoire, il
m'est particulièrement agréable d'exprimer mes sincères
remerciements à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail.
Ainsi, je tiens à remercier vivement mes encadreurs
:
- Le Dr. R. MEDJO EKO, chargé de cours à
l'Université de Dschang qui par ses multiples occupations a pu consacrer
son temps précieux à l'amélioration de la qualité
de ce travail. Ce mémoire bénéficie très largement
de ces compétences.
-Le Dr. V. KAMGANG KABEYENE, Maître de
conférences à l'université de Yaoundé I
(école Normale Supérieure de Yaoundé ), qui a bien voulu
me proposer ce sujet et qui, était toujours disponible pour suivre ce
travail.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Pr G. E.
EKODECK, chef du laboratoire des sciences géotechniques et
hydrotechniques de l'université de Yaoundé I qui a bien voulu
accepter de diriger mes premiers pas dans le domaine de la géotechnique.
Je lui témoigne aussi ma reconnaissance pour sa bonne volonté, sa
disponibilité à nous suivre malgré ses multiples
occupations tant académiques qu'administratives
J'adresse un merci particulier au Dr. U. CHINDJE MELO,
Directrice de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO),
pour avoir accepté de mener nos travaux de laboratoire dans son
institution.
Qu'il me soit permis de remercier tous les enseignants du
département des sciences de la terre de l'université de
Yaoundé I en particulier ceux des sciences géotechniques et
hydrotechniques.
Je suis heureux d'exprimer ma gratitude aux attachés de
recherche de la MIPROMALO (Mrs Tchamba, Bilong, Lowé ...etc) et à
Mr Kemayou du LABOGENIE.
Je garde d'excellents souvenirs de tous mes camarades de DEA,
promotion 2002-2003. Mes sincères remerciements à Mme MAGNE
Bernadette pour ses multiples conseils et assistance tant matériel que
financier.
Je ne saurais terminer sans remercier celui par qui tout a
été fait, je pense à notre seigneur Jésus-Christ,
puisse t-il faire de nous, de simples chemins devant les pas de nos
frères.
6
RESUME
Les sols développés sur granites à
Batié s'observent aisément au niveau des sablières
où ils constituent un épais manteau d'altération de
plusieurs mètres. Ces profils d'altération se
différencient en trois niveaux distincts (Nzeukou, 2002). La
caractérisation des matériaux du niveau supérieur
consignée dans ce mémoire fait ressortir non seulement les
propriétés géotechniques de ces matériaux, mais
également leurs rapports avec les briques de terre crues (BTC ; BTCS)
dérivées. Il ressort de nos travaux les faits d'observations
suivantes :
- Les matériaux du niveau supérieur des profils
d'altération sont des sables grossiers avec peu de particules fines
(29,5%) à plasticité forte (20.3%) de classe A-2-7(2). Ces
matériaux présentent aux essais de compactage des densités
sèches maximales assez médiocres (1,70 g/cm3), mais
une teneur en eau optimale de (16%).
- Au vu des normes d'ORAN (1996) et les critères
élaborés par Daot et al (1991), Mamba Mpelé (1993), nos
matériaux se prêtent au façonnage de brique de terre.
Ainsi, différentes éprouvettes de dimensions moyennes 80,20 x
42,02 x 17,50 mm3 ont été confectionnées pour
les sols du niveau supérieur du profil d'altération et ceci,
à sa teneur en eau optimale (TEO). La stabilisation s'est faite au
ciment CPJ35, et le curage à duré 28 jours à l'abri du
soleil. Les tests de caractérisation physiques (retrait linéaire,
absorption d'eau) et mécaniques (résistance à la
compression et flexion) des éprouvettes révèlent que les
briques stabilisées au ciment sont de qualité satisfaisante. En
réalité, ces blocs présentent des performances variables
suivant le taux de stabilisation. Ces propriétés
physico-chimiques ont été étudiées selon les normes
de l'Organisation Régionale Africaine de Normes (ORAN : ARS: 1996).
Mots clés : sablières,
caractérisation des matériaux, briques de terre crue, curage,
stabilisation.
7
ABSTRACT
Soils developped on granites in Batie are easily observable in
sandpits, where they make up a thick weathered mantle. The alterations on soil
profiles consist of three distinct levels (Nzeukou, 2002). The characterisation
of materials from the upper level consigned in this memoire reveals not only
their geotechnical properties, but also their relationships with the mud bricks
(BTC,BTCS) made from them. The results show that:
-The materials of the upper level of the alteration profiles
are coarse sands with few fine particles (29,5%) and a high plasticy (20,3%);
falling in class A-2-7(2). During compaction trials they had quite low maximum
dry density (1,70g/cm3), but optimum an moisture content of 16%.
-Mindful of Oran's norms (1996) and the criteria proposed by
Daot et al (1991), Mamba Mpelé (1993), the materials concerned are fit
for the manufacture of mud bricks.. Blocks of size 80,2x 42,02x17,50
mm3 were made of these materials at their optimum moisture content
(TEO). The bricks were stabilized with CPJ35 cement and left to dry under shade
for 28 days. Physical (linear retreat, water absorption) as well as mechanical
(resistance to compression and flexion) characterisation tests of the blocks
revealed that they were of good quality. The blocks show variable performances
depending on the stabilisation made. This physico-chemical characterisation was
achieved using the norms set by ORAN 1996.
Key words: sandpit, characterisation of
materials, mud bricks, stabilization.
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des2.png)
INTRODUCTION GENERALE
8
L'étude géotechnique des latérites est
intéressante dans la mesure où l'on fait ressortir
l'intérêt que révèlent ces produits
d'altération dans la vie économique des pays tropicaux à
l'instar du Cameroun. L'arène granitique est considérée
généralement comme des produits sablo-argileux dérivant de
l'altération des granites soumis aux lessivages des
précipitations intertropicales. Dans ces produits présents dans
de nombreuses régions, subsistent des grains de quartz et de feldspaths.
Leurs caractéristiques physico-chimiques et géotechniques leur
confèrent généralement une grande utilité comme
matériaux des ouvrages de génie civil. Les travaux ayant fait
état de leur utilisation comme matières premières pour les
briques de terre sont restreints. Ce travail est une contribution à
l'étude des produits d'altération en vue de leur utilisation
comme matériaux de fabrication des briques de terre crues (BTC ; BTCS).
Ils proviennent du massif granitique de Batié (Ouest-cameroun).
L'objectif de notre travail est de voir si ces sols sont aptes à la
fabrication des briques de terre comprimée, de montrer que le
comportement mécanique de ces briques dépend des
caractéristiques physico-mécaniques des matériaux
utilisés.
Nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres :
- Dans le chapitre I, nous présentons brièvement
le cadre naturel de notre zone d'étude, tout en faisant un bref
aperçu sur les travaux qui ont été déjà fait
dans la zone d'étude et sur les briques de terre en
général.
- Dans le chapitre II, nous présentons le
matériel et la méthodologie utilisée pour atteindre les
objectifs que nous nous sommes fixés.
- Le chapitre III présente les résultats de nos
travaux ainsi que les commentaires qui en découlent.
Une conclusion générale synthétise le
sujet traité tout en faisant ressortir quelques propositions pour la
suite du travail.
1
Chapitre I : Généralités
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des3.png)
Chapitre I : GENERALITES
INTRODUCTION
La genèse d'un sol reste principalement tributaire de
la nature de la roche-mère, du climat, de la végétation et
de la topographie. Afin de mieux mener notre étude, il nous a paru
nécessaire de faire préalablement une brève
présentation de son cadre naturel. Dans ce même chapitre, quelques
travaux antérieurs effectués dans la zone d'étude et ceux
relatifs aux produits d'altération et les briques de terre en
général, ont été résumés.
I-1- MILIEU NATUREL
I.1.1- Situation géographique
Le secteur de Batié est situé à 25 km
côté sud-ouest de la ville de Bafoussam sur l'axe routier
Bafoussam-Douala. Sur le plan administratif, il fait partie du
Département des Hauts-Plateaux, Province de l'Ouest-Cameroun (fig.1). Ce
secteur, limité par les parallèles 5°10' et 5°22' de
latitude Nord, puis par les méridiens 10°15' et 10°20' de
longitude Est, couvre une superficie d'environ 64 km2.
I-1-2- Climat
La localité de Batié, comme l'ensemble du pays
Bamiléké, devrait jouir d'un climat subéquatorial avec
quatre saisons car balayée deux fois par le front intertropical au cours
de l'année (Olivry, 1986). D'après Dongmo (1982), la mousson et
le relief y ont créé plutôt un climat pseudo-tropical
d'altitude avec deux saisons seulement et des températures
fraîches : une saison sèche de mi-novembre à mi-mars et une
saison de pluies de mi-mars à mi-novembre (tabl.1 et fig.2). Parfois le
niveau des précipitations atteint 1720 mm d'eau par an et la
température moyenne annuelle est de 20°C (Suchel, 1972).
Chapitre I : Généralités
Figure 1 : Localisation du secteur
d'étude (x)
2
Figure 1 : Zone d'étude dans une
partie de la Province de l'Ouest-Cameroun
Chapitre I : Généralités
Tableau 1 : Précipitations moyennes
mensuelles
(Sources : station
météorologique de Baham : (1995-2001)
Mois
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Total
|
P(mm)
|
7,15
|
10,31
|
53,35
|
127,05
|
148,80
|
241,30
|
263,00
|
295,00
|
285,50
|
192,50
|
50,50
|
7,25
|
1681,71
|
P (mm) 300 250
200 150 100 50
0
|
|
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil.
Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Mois
Figure 2 : Histogramme de la
répartition des précipitations du secteur d'étude
3
I-1-3- Géomorphologie et correspondances
lithologiques
La morphologie de Batié montre un relief essentiellement
montagneux dominé par les
collines polyconvexes (relief en demi-oranges) plus ou moins
jointives. L'altitude moyenne est
4
Chapitre I : Généralités
de 1600m avec des pentes pouvant atteindre 60 à 80%. La
carte topographique de Bafoussam 1d au 1/50 000 et les études
antérieures (Kwékam et Talla, 1986), font ressortir en fonction
de l'altitude trois unités morphologiques (fig.3) :
- Unité morphologique 1191-1250 m ; elle correspond
à une zone basse (vallée) donc l'altitude varie entre 1191m et
1250m ;
- Unité morphologique 1250-1550m ; elle correspond
à une bande en courbe orientée SE - NW puis SW- NE à
pentes ouest abruptes. Cette bande est formée d'un alignement de sommets
tels que : KONG ZEMGUE, KONG TCHOUNGWE, KONG MATCHOU, KO'O NGWEN et KONG MANKUI
NGOUNOU ;
- Unité morphologique 1550-1784m : elle correspond
à un ensemble de plateaux qui s'étendent sur les localités
de Famgoum, La'agou, Hiala et Moutchentcha. Ces plateaux laissent
apparaître quelques reliefs résiduels d'altitudes comprises entre
1600 et 1784 m (fig.4).
Les trois unités morphologiques ainsi définies
correspondent sur le terrain à deux formations lithologiques
différentes (Kwékam et Talla, 1986). Il s'agit dans la zone basse
des granodiorites qui s'étendent en une bande depuis Motchefondom
jusqu'au Nord de Famgoum (fig.5). Les deux autres ensembles morphologiques
demeurent le domaine des granites parfois appelés orthogneiss par
certains auteurs.
L'unité orientée SW -NE serait un contact
faillé entre le granite et les granodiorites : d'où l'existence
des mylonites dans cette zone. Notons également que les sommets
supérieurs à 1600 m situés à l'extrême
Nord-Ouest du secteur sont recouverts par des basaltes (fig. 5).
Chapitre I : Généralités
5
Figure 3 : Carte des unités
morphologiques de Batié
(d'après la carte topographique de Bafoussam 1d au 1/50
000) Légende :
Unité morphologique 1191-1250m Route principale
bitumée
Unité morphologique 1250-1550m Routes non
bitumées
Unité morphologique 1550-1784m Pistes
Chapitre I : Généralités
6
Figure 4 : Carte orographique de
Batié
(d'après la carte topographique de Bafoussam 1d au 1/50
000)
Légende :
Basalte Granite de Bandja
Mylonite Granodiorite
Granite de Batié
Chapitre I : Généralités
7
Figure 5: Carte géologique de
Batié
8
Chapitre I : Généralités
I-1-4- Hydrographie
La localité de Batié est drainée par un seul
cours d'eau principal, le Ngoum dont les
affluents (Ché Ngwen, Chépang et Tchompso)
coulent suivant les directions de grandes fractures régionales SW-NE
(N0°E à N40°E ;Talla, 1995). L'indice de drainage est
élevé avec 3 à 5 cours d'eau par km2, ce qui
permet de laver facilement le sable après exploitation et même
à canaliser, par des techniques artisanales l'eau des drains naturels
principaux vers les sites de sablières (Tchindjang,2001).
Ce réseau hydrographique (fig.6) est étroitement
lié à la lithologie et à la structure ; il est dendritique
à l'Ouest et au Sud où affleure le socle cristallin,
parallèle dans les couvertures volcaniques du NE et extrême NW,
treillis dans la zone mylonitisée de la rivière Chépang
(Talla, 1995).
I-1-5- Sols, végétation et faune
Les sols de Batié sont développés sur le
socle granitogneissique (Chauvel et Pédro,
1967). Ils définissent les sols rencontrés sur
granite en Afrique comme des sols ferrugineux tropicaux lessivés ou peu
évolués suivant que la pédogenèse prend place
à un degré plus ou moins accentué de l'altération
du granite. D'après ces auteurs, les caractères communs à
ces sols sont une granulométrie sableuse dominante, la nature kaolinique
des argiles et leur faible importance, une capacité d'échange en
base faible (2à 5 meq/100 g), un pli légèrement acide (5
à 6,5), peu de matières organiques (<1%).
La végétation de Batié est
constituée de savanes arbustives, arborées et herbeuses à
Imperata cylindria, Pennisetum purpureum et setaria barbata
(Letouzey, 1985). Dans les vallées, domine une
végétation marécageuse à raphia. Sur les plateaux
et versants des collines, tout le secteur a subi une action anthropique
principalement agricole. Le principal aménagement agraire est le bocage
à haie ou complanté d'arbres fruitiers, d'eucalyptus,
caféiers, etc.
La faune est constituée uniquement de petits gibiers
(oiseaux, rongeurs,...).
I-1.6- Activités humaines et économiques
La population autochtone de Batié est l'une des plus
vieilles souches des peuples
Bamilékés ; Elle est venue de la vallée
du Nil (Feugueng, 2001). Cette population estimée à 14000
âmes vie sur une superficie avoisinant 64 km2, soit une
densité de la population d'environ 218,75 habitants au km2
(Tchindjang, 2001).
Chapitre I : Généralités
9
Figure 6 : Réseau hydrographique
de Batié
(d'après la carte topographique de Bafoussam 1d 1/50.000)
Légende :
Cours d'eau
Route principale bitumée
Routes non bitumées
Pistes
Points côtés
10
Chapitre I : Généralités
Cette population est constituée essentiellement
d'agriculteurs, de petits éleveurs, de commerçants et d'artisans.
Les activités agricoles portent sur les cultures de rentes
(caféiers) et les vivrières (banane, arachide, pomme de terre,
choux, ananas).
L'élevage est essentiellement constitué de petit
bétail et de volailles.
La crise économique des années 1990 a
poussé de nombreux jeunes à l'abandon des études et ces
derniers se sont orientés dans l'exploitation des sablières. De
nos jours, ces sablières sont devenues pour eux et même pour ceux
encore en activité scolaire, une source de revenu.
I-1-7- Les voies de communication
La route nationale N°5 (reliant Bafoussam à Douala)
est la principale route qui traverse la
zone d'étude du NE au SW. Il existe quelques routes
secondaires reliant Batié aux villages environnants (Bamendjou, Bapa,
Bagam, etc.)
I-2- TRAVAUX ANTERIEURS I-I.2-1- Cadre
structural et géologique
Le secteur de Batié est situé dans la partie
sud-ouest de la chaîne panafricaine Nord-équatoriale du Cameroun.
Cette chaîne est considérée par Nzenti et al. (1984) comme
une chaîne de collision comportant une multitude de granitoïdes
parfois orthogneissifiés. « La ligne du Cameroun » de
direction N30°E traverse notre zone d'étude.
Les formations géologiques observées à
Batié comprennent : les granites, les granodiorites plus ou moins
déformés (mylonites) et les basaltes.
Les études pétrostructurales et
géochimiques du massif granitique de Batié effectuées par
Talla (1995) révèlent que :
- Sur le plan pétrographique, le secteur
d'étude présente un granite leucocrate ayant une texture grenue
porphyroïde et est marqué par des mégafeldspaths potassiques
non jointifs et orientés. Il est parsemé d'enclaves de
granodiorite et recoupé par des filons de monzodiorite. Les
minéraux comme la chlorite et la séricite seraient des produits
d'altération.
- Sur le plan structural, les différentes
structures primaires sont matérialisées par les minéraux,
filons et enclaves. Les structures planes sont de directions principales N
45°E à l'Est, N160°E à l'Ouest, N50°E et
N155°E au centre et N-S au sud du massif. Les structures linéaires
qui convergent vers le centre du massif suggèrent pour ce dernier une
forme en dôme aplati au centre et étiré vers le Sud.
11
Chapitre I : Généralités
-Sur le plan minéralogique, toutes les roches
renferment des feldspaths alcalins de même composition chimique. Par
contre, les plagioclases, l'amphibole et la biotite ont une composition
chimique variable suivant le type de roche.
-Sur le plan géochimique et
géochronogique, on retrouve les roches basiques (monzodiorites),
intermédiaires (granodiorites) et acides (granites), mises en place par
cristallisation fractionnée avec contamination crustale, (87Sr/86Sr=
0,707668 #177;0,00056) à partir d'un magma calco-alcalin très
potassique, métalumineux à hyperalumineux, ceci à des
pressions inférieures à 6 Kb et à des températures
inférieures à 800°C. L'âge de ce massif est de 576
#177; 24 Ma (Talla, 1995) et indique une mise en place pendant
l'orogenèse panafricaine dans le contexte géodynamique de fin de
collision.
I-2-2- Aperçu sur la désagrégation des
granites et l'altération des minéraux
Climat, morphologie et états physiques de la roche sont
les grands facteurs qui contribuent à la transformation de la roche en
altérite. Les granites et les roches à composition
minéralogiques voisines (granitoïdes) soumis aux lessivages des
précipitations intertropicales s'altèrent en produits
sablo-argileux (arènes) dans lesquels subsistent des grains de quartz et
de feldspaths au sein d'une matrice argileuse.
Il ressort des études faites par Blot (1990) sur
l'altération des massifs granitiques de Saraya au Sénégal
que la minéralogie des profils a permis de montrer que les principaux
minéraux détruits sont les ferromagnesiens, les feldspaths
(plagioclase) et les alcalins. Cette proportion de minéraux
altérables est limitée dans les roches granitiques par la
présence du quartz (quartzification croissante de la base du profil vers
le sommet). Les principaux néoformés sont les minéraux
hydroxylés et oxydes (smectites, kaolinites, hydroxyde de fer, oxydes de
fer et de silicium).
Sur le plan géochimique, l'on doit considérer
que l'ensemble des couches superficielles formant un terrain se
différencie toujours des roches par une composition déficitaire
en la plupart des éléments. Ce déficit affecte
principalement les métaux alcalins et les alcalino-terreux, la silice et
moins nettement l'aluminium. Par contre le milieu conserve globalement le fer,
le titane, etc. En général, les fortes teneurs ont tendance
à être plus éliminées et les faibles teneurs mieux
maintenues, le produit final dépend malgré tout de la composition
initiale de la roche. L'altération développée sur ces
massifs est une altération ferrallitique et le profil complet de la
coupe superficielle est le suivant de haut en bas:
- Le sol, défini par une succession de trois horizons
principaux.
12
Chapitre I : Généralités
? Horizon sableux humifère ;
? Horizon sableux faiblement argileux ;
? Horizon sableux faiblement argileux à nodules ou
concrétion.
- Le niveau ferrugineux caractérisé par
l'abondance des oxydes et d'oxyde de fer formant un horizon induré,
dense, tranchant sur l'ensemble du profil par sa couleur rouge, brun, rouille,
sa cohésion, sa dureté. La puissance varie de 0,5 à 2,5 m.
Suivant le comportement physique, on peut distinguer une cuirasse plus dure
d'une carapace sous-jacente moins résistante. Cette succession de deux
horizons ferrugineux n'est pas systématique, l'un ou même les deux
pouvant manquer. Ce constat s'avère justifié lors des
observations de terrain pendant nos travaux antérieurs (Nzeukou,
2002).
- Les altérites à puissance variable (5 à 50
m).
I-2-3- Géotechnique des altérites
Dans les régions tropicales et subtropicales humides,
la désagrégation de la roche mère et l'altération
chimique, associés aux lessivages et à l'évaporation
conduisent à une accumulation des sesquioxydes de fer et d'aluminium
dans le sous-sol. Ces sols latéritiques ont une faible couche de
matières organiques et peuvent être de consistance tendre,
sableuse ou argileuse, ou au contraire dure et caillouteuse (Daot et al, 1991).
Les études géotechniques de ces latérites, d'après
(Ekodeck, 1984), ont surtout été effectuées sur les
latérites graveleuses vraisemblablement en raison de leur grande
utilité dans les travaux de génie civil (bâtiment, voies de
communication, ouvrages d'arts, etc...) Néanmoins, les produits issus de
l'altération des roches en milieu intertropical humide et bien
drainé, et pas seulement ceux du niveau cuirassé peuvent se
prêter à la construction de toute sortes d'ouvrages de
génie civil, suivant leurs natures, qu'ils soient remaniés ou
non, stabilisés ou non (Ekodeck,1984).
Au Cameroun, ces latérites ferrugineuses dans le Nord
et ferrallitiques dans le Sud, couvrent environ 70% du territoire (Sikali et
Mir-Emarati, 1986). Les études sur la caractérisation
géotechnique (propriétés physiques, mécaniques,
chimiques et minéralogiques) de ces latérites a permis à
de nombreux auteurs à l'instar de Mamba Mpelé (1993), Ekodeck et
Kamgang (2001), de définir les critères à appliquer
à ces sols latéritiques pour leur utilisation dans la fabrication
des briques de terre crues, des tuiles et briques cuites, des céramiques
et réfractaires.
Au départ, l'utilisation de ces latérites
faisait abstraction des considérations génétiques. Ekodeck
(1994), en admettant que le comportement des latérites est lié
à l'ampleur de l'action
13
Chapitre I : Généralités
des phénomènes qui interviennent au cours du
processus d'altération, propose la méthode normative afin de
définir les rapports entre les caractères
génétiques et les propriétés géotechniques
des latérites. Cette méthode fondée uniquement sur les
résultats d'analyses chimiques des constituants majeurs, aboutit
à l'évaluation des paramètres altérologiques (irlp,
irip, ircp, dvar, ial, ifl, etc) des roches silicatés ainsi que la
définition de leur composition minéralogique virtuelle, qui
serviront non seulement dans l'étude évolutive et
intégrée des phénomènes d'altération mais
aussi dans celui d'études prospectives de géologie
appliquée, notamment dans le génie-civil et l'exploitation de
certaines ressources minérales. Les résultats de cette
méthode appliquée à la région de Yaoundé
montrent que les caractères géotechniques, rhéologiques et
normatifs diffèrent à chaque ensemble du profil. Ainsi, pour le
niveau superficiel, l'indice de lixiviation potentielle augmente avec la teneur
en argile. Pour le niveau médian, l'accumulation du fer se manifeste par
une diminution de l'indice des vides et une augmentation du poids volumique
sec, de la compacité et de l'indice d'induration potentielle. Pour le
niveau inférieur, l'indice de lixiviation potentielle augmente avec
l'indice des vides et décroît avec la compacité.
De cette approche normative, il ressort que les
propriétés physiques et mécaniques sont les indicateurs
directs ou indirects de l'évolution des processus
d'altération.
I-2-4- Matières premières pour briques de
terre
La terre est un matériau de construction qui se passe
maintenant de publicité. Mais la terre ne peut être
employée en construction que si elle offre une bonne cohésion.
Celle-ci est principalement due à la présence des particules
fines (argiles) jouant le rôle de liant naturel. La brique de terre est
un matériau durable et de qualité certaine quand elle est
produite dans des conditions requises à savoir :
- Utilisation de la bonne matière première ; -
Technique de fabrication adéquate ; - Emploi des équipements
appropriés.
La plus grande faiblesse de la construction en terre cependant
demeure la fragilité de sa durabilité, et sa mauvaise tenue
vis-à-vis de l'eau. Ces problèmes sont en cours de
résolution grâce aux progrès scientifiques et techniques.
L'amélioration des faiblesses signalées plus haut passe par la
stabilisation du matériau. Stabiliser une terre, c'est lui donner des
propriétés irréversibles face aux contraintes physiques.
Cette stabilisation dépendra entre autres, des
14
Chapitre I : Généralités
propriétés initiales de la terre, de l'usage
envisagé de cette terre, de l'économie du projet et de la
durabilité future exigée. Il existe plusieurs techniques de
stabilisation :
- La stabilisation chimique
Ce procédé consiste à ajouter des
produits chimiques à une terre. Ceci modifiera alors les qualités
de la terre utilisée du fait d'une réaction physico-chimique
entre les particules et les matériaux ajoutés.
- La stabilisation mécanique ou physique
Ce procédé consiste à exercer un simple
compactage de la terre entraînant ainsi la modification de la
densité de cette terre, de sa porosité, de sa compacité,
de sa résistance mécanique et de sa perméabilité.
L'on peut aussi procéder par simple ajout contrôlé à
cette terre de fraction de grains d'une certaine granulométrie avant
compression, ce qui peut lui conférer de nouvelles qualités
structurales. Suites aux études statistiques, certains critères
de sélection des matières premières pour la fabrication
des blocs de terre comprimées et stabilisées ont
été établis par certains auteurs :
* D'après Daot et al (1991), les critères suivants
sont définis pour les BTCS :
+A partir de l'analyse granulométrique, un fuseau limite
est défini par :
Argile, entre 15 et 25% du poids total ; Limon, entre 20 et 30%
du poids total ; Sable, entre 45 et 65% du poids total.
Ces courbes limites sont entre le sable silteux, le sable
argileux et l'argile sableuse ; pour tirer parti au mieux des qualités
d'élément du sol, ils ont défini une courbe optimale par :
argile (20%), limon (22%), sable (58%). Ce qui correspond à un sable
silteux.
Pour répondre aux exigences d'une granularité
optimale, un sol destiné à la confection d'une BTCS devra
répondre aux conditions ci-après :
- Sa courbe granulométrique doit être contenue dans
le fuseau limite (fig. 7a annexe) ; - Elle doit se rapprocher la plus possible
de la courbe idéale ;
- Elle devra être approximativement parallèle aux
courbes limites et à la courbe idéale surtout dans la
région des limons.
15
Chapitre I : Généralités
Si ce fuseau limite garantit une certaine
sécurité, cela ne veut pas dire qu'en dehors de ce fuseau, il ne
soit pas possible de construire en terre.
+Comme pour la granularité, les études
statistiques ont été faites en vue de définir les limites
d'Atterberg « idéales » pour le béton de terre. La
table ci-dessous présente une récapitulation des
spécifications concernant les limites d'Atterberg (Daot et al, 1991):
Limites d'Atterberg
|
Zone limite
|
Zone préférentielle
|
Ip
|
7 à 29%
|
7 à 18%
|
WL
|
25 à 50%
|
30 à 35%
|
Wp
|
10 à 25%
|
12 à 22%
|
Les critères retenus pour l'essai Proctor est la teneur
en eau optimale (TEO), les plages recommandées sont :
TEO (%)
|
Appréciation
|
Possibilité de stabilisation
|
Stabilisant conventionnelle
|
7 à 9
|
Bien
|
-
|
Ciment ou chaux
|
9 à 17
|
Excellent
|
Facile à stabiliser
|
Ciment ou chaux
|
17 à 22
|
Acceptable
|
Difficile à stabiliser
|
Ciment ou chaux
|
22 à 25
|
+/- acceptable
|
-
|
Chaux
|
* D'après Mamba Mpelé (1993), les
critères utilisés pour la fabrication des blocs de terre peuvent
être classés en deux groupes :
+Le groupe des critères globaux indépendant du
mode de fabrication ou de la technologie utilisée pour la production des
blocs de terre : Il concerne la densité sèche 7d et le
coefficient d'uniformité Cu, les matières
premières utilisées doivent avoir à l'essai proctor des
densités sèches (7d ? 1,70) et, les courbes
granulométriques doivent être uniformes et présenter des
coefficients d'uniformités (Cu ? 20).
+Le groupe des critères spécifiques au mode de
fabrication et à la technologie utilisée. Il concerne la
granulométrie et les limites d'Atterberg.
? Blocs de terre comprimée (B.T.C)
16
Chapitre I : Généralités
En fait, la B.T.C est d'une certaine manière une
version plus moderne de l'adobe. Les constructions en BTC se développent
aujourd'hui et sont la forme la plus répandue de construction en terre
crue. Ces briques présentent l'avantage d'être très
résistantes et très souples quant à leur utilisation.
Contrairement aux adobes, les B.T.C présentent des résistances
à la compression élevées. La latérite
utilisée à cet effet doit avoir un IP entre 5 et 30, WL entre 25
et 50, et la courbe granulométrique incluse dans le fuseau de la figure
7b en annexe (Mamba Mpelé, 1993).
? Blocs de terre stabilisés au ciment
(B.T.C.S)
Lorsqu'on ne dispose pas de terre comportant assez de
matières argileuses ou lorsqu'on veut avoir des blocs de terre plus
résistants, on est obligé de stabiliser la terre avec un liant
hydraulique(ciment, chaux). Les terres stabilisables au ciment par exemple
doivent avoir leur WL entre 20 et 50, leur IP < 20 et leurs courbes
granulométriques incluses dans le fuseau de la figure 7c en annexe
(Mamba Mpelé, 1993).
* D'après les normes d'ORAN (1996), un sol pour brique
de terre crue doit avoir une courbe granulométrique à
l'intérieur de fuseau de la figure 7d en annexe. Aux limites
d'Atterberg, une terre pour stabilisation doit avoir une WL entre 25 et 50 ;
une Wp entre 20 et 35 et un Ip entre 2 et 30.
I-2-5 Caractéristiques d'un sol destiné
à la stabilisation au ciment
La terre destinée à la stabilisation doit
posséder après façonnage, une bonne cohésion
naturelle. C'est-à-dire que la teneur en argile doit être
suffisamment élevée (> 10%). Elle doit aussi contenir un
squelette minéral (sable-gravier) facilitant la prise du ciment. Bref,
la courbe granulométrique doit se rapprocher de la courbe idéale
(Daot et al, 1991). Les sols dont l'indice de plasticité Ip est
inférieur à 7 ou supérieur à 29 sont à
proscrire (Houben, 1994). Les constituants des phases sont
généralement la matière organique (teneur minimale <
1%), les sulfates (teneur minimale < 2%) et les oxydes hydroxydes
métalliques (teneur minimale < 5%).
CONCLUSION
La localité de Batié est
caractérisée par un alignement de sommets d'altitude moyenne
comprise entre 1300 et 1550m. Elle est soumise à un climat
subéquatorial à deux saisons inégalement réparties
au cours de l'année. Le réseau hydrographique est lié
à la morphologie et à la structure de la région. La
végétation est une savane arborée. Le granite de
Batié, très fissuré et
17
Chapitre I : Généralités
diaclasé, est marqué par une altération
très poussée. La conséquence de cette altération
est l'existence d'un épais manteau d'altération exploité
dans différentes sablières de la localité. Ce manteau
d'altération pouvant être subdivisé en niveau
d'altération dont la composition et les propriétés
évoluent verticalement tout au long du profil. Ces différentes
propriétés tant physiques que mécaniques méritent
bien d'être connues si, l'on veut utiliser ces matériaux comme
matières premières pour la fabrication des briques de terres.
18
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
Chapitre II : MATERIELS ET METHODES D'ETUDE
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, l'accent est mis sur les manipulations de
laboratoire. Les travaux de terrain se limitant à
l'échantillonnage, d'autant plus que la description des sablières
et des profils d'altération a été faite lors de nos
travaux antérieurs (Nzeukou, 2002).
II-1 TRAVAUX SUR LE TERRAIN
II-1-1-Connaissance du terrain
Les sols développés sur granite à
Batié s'observent aisément au niveau des sablières
où ils constituent un épais manteau d'altération de
plusieurs mètres (photo en annexe). L'observation et la description de
ces profils d'altération lors de nos travaux antérieurs (Nzeukou,
2002) nous a permis de les différencier en trois niveaux
d'altération distincts (fig.8) :
- Le niveau supérieur meuble, constitué de sable
argileux de classe A-2-6 ;
- Le niveau médian allotéritique, constitué
d'argile sableuse de classe A-6 ou A-7-7 ;
- Le niveau inférieur isaltéritique,
constitué de grave silteuse de classe A-2-7 ou A-2-6. Dans nos travaux
actuels (portant sur l'utilisation de ces sols dans la fabrication des
BTC), les échantillons ont été
récoltés au niveau supérieur meuble de chaque profil
d'altération (en raison de son accessibilité facile même
à des endroits de la localité où les sablières sont
inexistantes) et les essais tels la granulométrie, les limites
d'Atterberg, la densimétrie et l'essai Proctor ont été
effectués en laboratoire.
II-1-2 Prise d'échantillons
Les échantillons sont destinés aux analyses
physiques. Ils ont été prélevés à l'aide
d'une machette et recueillis dans des sacs en plastiques et symbolisés
par la lettre S. Chaque lettre est suivie d'une numérotation
représentant la carrière choisie. En exemple,
1 = carrière de Famgoum ; 2=carrière de
Batié col S1 = Echantillon de surface du profil 1
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
0m
3,09m
6,91m
Ensemble supérieur meuble
Ensemble médian
allotéritique
Ensemble inférieur isaltéritique
horizon humifère
Grains de quartz (horizon sableux rouge)
Poche rouge argileux
Revêtement argileux
Grains de quartz millimétrique
Matériaux blancs feldspathiques d'aspect
poudreux
19
Filon de quartz démantelé Bloc de roche
Figure 8 : Profil d'altération sur
granite à Batié (Nzeukou, 2002)
20
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
II-2 TRAVAUX EN LABORATOIRE
Les essais de caractérisation de la matière
première ont été effectués au Laboratoire
National de Génie Civil (LABOGENIE), et les essais de
fabrication des éprouvettes au laboratoire de céramique de la
Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO) de Yaoundé
(Cameroun). Les essais de compression et flexion des éprouvettes ont
été réalisés au Laboratoire de Géotechnique
et Matériaux de l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de
Yaoundé
Pour ces travaux de laboratoire, le matériel
utilisé comprend :
- une étuve type WTB BINDER ;
- une colonne de tamis norme AFNOR ;
- deux balances de précision type METTLER AE 200 ;
- appareil de Casagrande ;
- une presse hydraulique type T 91004, (10 ton) ;
- un moule Proctor ;
- un pied à coulisse au 1/20ème ;
- une machine de rupture à traction par flexion (M O Type
11,50 N°21, 10 KN, 380 V) ;
- une machine de compression Type PERRIER ;
- burettes, spatules, pipette, sceau, etc.
Les échantillons récoltés ont
été utilisés pour des analyses physiques
(granulométrie, limite d'Atterberg, densimétrie, et essai
Proctor) et à la fabrication des briques de terre stabilisée au
ciment CPJ35 (organigramme en annexe).
II-2-1 Caractéristiques physiques des
matériaux de Batié
Les essais d'identification que nous avons faits sur nos
échantillons nous ont permis de
déterminer le poids volumique des grains solides, le
poids volumique humide, la teneur en eau naturelle, les limites d'Atterberg, la
granularité, etc. A partir des résultats, nous déduisons
d'autres caractéristiques physiques du sol telles la densité
réelle et apparente, l'indice des vides, la porosité, etc. Ces
essais ont été faits suivant les normes AFNOR.
II-2-1-1 Densimétrie
*Densité apparente (da)
La détermination de la densité apparente a
été faite par la méthode de la balance hydrostatique.
Cette méthode consiste à déterminer le volume d'eau
déplacée par poussée d'Archimède par un
échantillon paraffiné et immergé dans l'eau (t° =
25°c). Pour ce faire, prendre un échantillon non perturbé
(poids = p1), le plonger dans de la paraffine fondue en
21
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
agitant pour dégager les bulles d'air (poids = p2),
éviter la pénétration de la paraffine dans
l'échantillon en exécutant l'opération assez rapidement,
cet échantillon paraffiné est ensuite posé dans le panier
de pesé de la balance totalement immergé dans l'eau (poids =
p3).
On peut alors déduire le poids pe et le volume
ve de l'eau déplacée.
Le poids de la paraffine p4 = p2-p1 et le poids de l'eau
déplacée est pe = p2-p3 - Volume total V :
Pe
V = Avec de = correction de la densité de
l'eau (0,99 à 25°C) de x 7w
- Volume de la paraffine Vp :
P4
Vp = Avec da = densité de la
paraffine (0,89) da x 7w
7w = 1gf/cm3 à 25°C
- Volume de l'échantillon Vech :
Vech = V - Vp, alors on déduit le poids
volumique humide (7h) par :
P1 P1
7h = d'où da =
Vech Vech x 7w
*Densité réelle (dr)
La détermination de la densité réelle
s'est faite à l'aide d'un pycnomètre (poids = p0). L'essai
consiste à déterminer le poids et le volume propre des grains
solides à l'exclusion des vides. Pour ce faire, l'échantillon de
sol séché à l'étuve à 105°c pendant
24h, et placé dans un pycnomètre (poids = p1), une
quantité d'eau distillée est ajoutée à l'ensemble
avant dégazage, puis l'ensemble est rempli jusqu'au trait de jauge par
l'eau distillée (poids = p2), ensuite, vider et utiliser l'eau et
l'alcool pour nettoyer le pycnomètre, le sécher puis le remplir
d'eau distillée (poids = p3).
Le poids de l'échantillon est pech = p1-p0
Le poids total est p4 = p3 + pech
Le poids d'eau déplacée correspondant au volume du
matériau sec est pe = p4 - p2
22
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
Connaissant la densité de l'eau (de), et son
poids volumique (7) à la température de lecture, on pose :
- Volume matériau Vech : Pe
Vech =
de x 7w
- Poids volumique des grains solides (7s) Pech
7s =
Vech
- Densité réelle (dr)
Pech 7s
dr = d'où dr =
Vech x 7w 7w
A partir de ces résultats de densité apparente
(da) et de densité réelle (dr) et, en appliquant la formule de
Costet et Sanglerat, (1969), on détermine :
* la teneur en eau naturelle (ù)
Pw Ph- Ps
w = x 100 =
Ps Ps
* la porosité (n)
dr - da
n = x 100 dr
* le poids volumique sec (yù)
7d
7d =
w + 1
* l'indice des vides (e)
n
e =
23
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
1 - n
II-2-1-2 Analyse granulométrique complète
(NFP 94-056)
Le but de cet essai est la détermination de la
distribution en poids des particules d'un matériau suivant leurs
dimensions (Collas, 1983). Il trouve un intérêt dans la
classification des sols, dans l'étude des matériaux de
construction. L'étude de la granulométrie permet d'avoir une
idée sur le degré d'évolution du matériau. Cet
essai se fait en deux étapes : l'analyse granulométrique par
tamisage sec et par sédimentométrie selon la norme AFNOR NFP
94-056. Les résultats sont présentés en annexe
(tabl.2).
- L'analyse granulométrie par tamisage, s'applique aux
particules de sol de diamètre supérieur à 0,08mm et
s'effectue dans une colonne de tamis normalisés (norme AFNOR). Les tamis
utilisés pour nos travaux sont des tamis à mailles carrées
de 10mm, 8mm, 5mm, 2mm, 1mm, 0.5mm, 0.315mm, 0.16mm, 0.08mm.
- La sédimentométrie complète l'analyse
par tamisage, elle s'applique aux éléments de diamètre
inférieur à 0,08mm. Cet essai est basé sur la loi de
Stokes qui exprime la relation entre la vitesse de sédimentation d'une
particule solide dans un liquide (eau) et les diamètres de cette
particule.
(ãs - ãw)
V = x gD2
18ç
Avec :
V = vitesse de sédimentation de la particule (cm/s)
g = accélération de la pesanteur (cm/s)
ç = viscosité dynamique de l'eau (poise)
D = diamètre de la particule (cm)
ãs = poids volumique de la particule (gf
/cm3)
ãw = poids volumique de l'eau (gf
/cm3)
Le mode opératoire de cet essai
sédimentométrique consiste à prendre environ 40g de
fraction de sol séchée pendant 24h, la mélanger à
10g d'hexamétaphosphate de sodium et ajouter 100ml d'eau
déminéralisée. Laisser reposer pendant 24h, puis soumettre
le mélange à une agitation à vitesse constante dans un
malaxeur pendant 3 minutes. La suspension est ensuite placée dans
l'éprouvette, ajuster le remplissage avec l'eau à 1000ml.
Homogénéiser la
24
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
suspension à l'aide d'un agitateur manuel, et enfin,
très délicatement plonger le densimètre et procéder
à la lecture à 15», 30», 1', 2', 5', 10', 20', 40',
80', 2h, 4h, 24h. Ces valeurs lues sur le densimètre permettent de
déterminer les pourcentages pondéraux des particules
inférieures à un diamètre considéré.
Le coefficient d'uniformité Cu qui est le rapport de
d60 sur d10 traduit selon Peltier (1959) in
Zamboué (1992) l'étalement des dimensions des grains. Avec
dx le diamètre correspondant à x %
d'échantillon inférieur à ce diamètre.
2 5 20 200
Cu
Granulométrie Serrée Semi-étalée
Etalée Très étalée
Très serrée
II-2-1-3 Limites d'Atterberg (NFP 94-091)
Compte tenu de leur structure, les argiles ont la
propriété d'absorber des quantités d'eau très
importantes ou au contraire, de se dessécher, ceci en fonction des
conditions d'humidité auxquelles elles sont soumises (Philiponat, 1998).
Atterberg a défini une série d'essais normalisés qui
permet d'analyser la variation de consistance des sols fins triturés
avec leur teneur en eau. Les limites d'Atterberg ont pour but de définir
les états d'humidité correspondant aux limites entre les
différents états du sol (solide, plastique et liquide). Ces
limites s'expriment en pourcentage. La connaissance de ces limites permet ainsi
de prévoir rapidement les possibilités constructives d'un sol.
Ces limites ont été déterminées selon les normes
AFNOR, NFP 94-091.
* Détermination de la limite de liquidité
(WL)
La limite de liquidité (Wl) traduit le passage de
l'état liquide à l'état plastique. Pour la
déterminer, nous prélevons environ 1000g de matériau
lavé au tamis de 0,4mm, puis conservé en 24h dans l'eau.
L'étaler sur une plaque de plâtre pour léger
séchage, et l'homogénéiser à l'aide d'une spatule
sur une surface lisse et moins absorbante avant de le placer dans l'appareil de
Casagrande. La manivelle est tournée à une vitesse de deux chocs
par seconde jusqu'à ce que la rainure se ferme sur une longueur de 12
à 13mm après n chocs compris entre 15 et 35. Nous effectuons 5
essais successifs avec le même matériau, ce qui provoque la
diminution progressive de la teneur en eau. A chaque essai, noter la teneur en
eau. Puis, tracer la courbe Wl = f(n). La limite de liquidité et la
teneur en eau occasionnent la fermeture de la rainure sur 1cm après 25
chocs.
*Détermination de la limite de plasticité
(WP)
25
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
La limite de plasticité (Wp) traduit le passage de
l'état plastique à l'état solide. Pour la
déterminer, nous laissons sécher légèrement
l'échantillon issu de la limite de liquidité, puis, nous faisons
une boule de 12mm de diamètre environ. De cette boule, nous faisons un
petit cylindre en le roulant sur une surface non absorbante, propre et
sèche. La limite de plasticité est la teneur en eau lorsque le
cylindre qui se brise à un diamètre de 3mm.
Ces caractéristiques (Wl et Wp) sont
complétées par l'indice de plasticité (Ip) qui s'exprime
en pourcentage et est donné par la formule ci-après :
IP = Wl - Wp
Cet indice traduit l'étendu de l'intervalle pendant
lequel on peut travailler le sol (Philiponnat, 1998).
5 10 20 40
Ip
Plasticité Faible Moyenne Elevée Très
élevée
II-2-1-4 Essai Proctor (NFP94-093)
Le compactage se définit comme la densification d'un sol
à l'aide des moyens
mécaniques. C'est un premier moyen
d'amélioration de la résistance d'un sol. Pour être
efficace, il doit être réalisé sur un matériau
possédant une teneur en eau assurant la lubrification des grains du sol
et leur permettant de se réarranger et d'occuper le moins de place
possible. Cet essai trouve son application en géotechnique
routière, dans le contrôle et la mise en oeuvre des
matériaux de construction.
* But de l'essai
Les essais de compactage ont pour but d'étudier
l'influence de la teneur en eau d'un échantillon de sol sur le poids
volumique sec de cet échantillon soumis à une énergie de
compactage déterminé, c'est à dire en fait la
capacité d'une terre à être compactée sous
l'influence d'une teneur en eau et d'une force de compactage variable,
appliquée directement avec une presse donnée pour la fabrication
des briques de terre comprimées. On détermine ainsi la teneur en
eau optimale et la densité sèche maximale.
* Principe et mode opératoire
Le principe de l'essai est le suivant : on place dans un moule
cylindrique de volume connu un échantillon de terre dont on
connaît la teneur en eau. On dame cet échantillon en respectant le
processus opératoire. On mesure ensuite le poids et on contrôle la
teneur en eau de
26
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
l'échantillon compacté. On en déduit la
masse volumique sèche que l'on porte sur le diagramme proctor avec la
teneur en eau correspondante. D'après Zamboué (1992), si la masse
volumique sèche obtenue à la Teneur en Eau Optimale (TEO) est
comprise entre :
- 1600 et 1760 kg/m3, le résultat est assez
médiocre ;
- 1760 et 2100 kg/m3, le résultat est
très satisfaisant, le matériau est assez argileux ;
- 2100 et 2200 kg/m3, le résultat est
excellent, le matériau est riche en gros éléments ;
- 2200 et 2400 kg/m3, le résultat est
exceptionnel.
II-2-2 Confection des éprouvettes
La confection des éprouvettes constitue la seconde
étape de nos travaux de laboratoire. Nous avons jugé
nécessaire à cette étape de ne considérer que les
sols issus du niveau supérieur des profils d'altération pour la
confection de nos briques ; parce que l'accessibilité à ces sols
est facile, même aux endroits de la localité où il n'existe
pas de sablière.
Avant la fabrication de nos séries
d'éprouvettes, la matière première (sol) est
séchée et désagrégée. Ce séchage peut
se faire à l'ombre comme à l'étuve à 105°c, et
il consiste à débarrasser le sol de l'eau qu'il contient. A
l'ombre, l'échantillon placé sur un séchoir en bois
conçu de manière à favoriser une libre circulation de
l'air est placé dans un espace bien ventilé, ce qui
accélère l'élimination de l'eau. Nos matériaux
étant assez pulvérulents, le séchage à
l'étuve n'a pas mis long et la désagrégation a
été facile. Ce sol après séchage subit un
traitement chimique, le liant que nous avons utilisé est le ciment CPJ
35 (pour des raisons économiques et d'accessibilité facile)
à des proportions différentes (tabl.8). L'utilisation des
différents teneurs en ciment devra nous permettre d'avoir une
idée sur le taux de stabilisation minimum qui permettra à une
brique de résister aux contraintes hydriques. La teneur en eau
utilisée correspond à la Teneur en Eau Optimale (TEO) de
compactage du matériau. Les mélanges terre-ciment correspond
à une masse de 1000g (par exemple : à 2%, la terre a une masse de
980g et le ciment une masse de 20g). L'assiette utilisée pour le
malaxage est un fond de tamis, la terre et le ciment sont
homogénéisés à l'aide d'une spatule. Ensuite,
à l'aide d'une burette nous mesurons le volume d'eau équivalent
à la teneur en eau optimale (dans notre cas, 16% de TEO correspond
à 160ml). On obtient après malaxage, une pâte sèche
nécessaire à la confection des séries d'éprouvettes
de type 1 (norme ARS 671 : 1996) de dimensions moyennes de 80.20 x 42,02 x
17,50 mm, cette patte sèche ne doit pas (si elle contient le ciment)
être laissée plus de trois heures de temps avant la confection.
Cette dernière (confection) est obtenue à partir d'une presse
hydraulique de marque T91004 (10ton). La quantité de mélange
utilisé (1000g) nous a permis
27
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
d'obtenir un maximum de 10 éprouvettes à chaque
teneur en ciment. Chaque série d'éprouvettes est laissée
au curage humide pendant 28 jours. Ce curage consiste à stocker les
blocs fraîchement pressés et couverts d'emballage plastique dans
un endroit relativement humide. Le stockage se fait sur la face de base en
évitant le surcharge et le croisement des blocs. Les tests de
qualité (retrait linéaire, absorption d'eau, résistance
mécanique) ont été effectués sur ces
éprouvettes.
II-2-3 Mesure des grandeurs physiques sur les
éprouvettes
II-2-3-1 Absorption d'eau (ARS680)
A l'état d'éprouvette conservée, les
particules du sol sont remplies de pores qui sont susceptibles d'attirer les
molécules d'eau. Le test d'absorption d'eau respecte la norme ARS 680 :
1996 de l'organisation Régionale Africaine de Normes (CDI : 1996). Une
éprouvette, après conservation, est mise à l'étuve
pendant 24h à 105°C, on obtient le poids sec Ps.
Après immersion dans l'eau 24h durant, on obtient après essuyage
soigné par un papier absorbant le poids humide Ph. Le poids d'eau dans
l'éprouvette est donné par Pù qui s'obtient de
la différence entre le poids humide Ph et le poids sec Ps.
L'absorption d'eau ABS est donnée en pourcentage suivant la relation
suivante :
Ph - Ps Pù
ABS = x 100 = x 100
Ps Ps
où Ps = poids sec en grammes
Ph = poids humide en grammes Pù = poids d'eau
en grammes
II-2-3-2 Retrait linéaire relatif (ARS681)
Les dimensions d'un bloc ne correspondent pas exactement aux
dimensions nominales du
moule de la presse. Au démoulage, il y a un
phénomène de relaxation suivi ensuite d'un retrait au
séchage.
Le retrait linéaire porte sur la dimension en longueur
de l'éprouvette après curage et séchage. Il est
exprimé en pourcentage. Nous désignons par L la longueur de
l'éprouvette obtenue tout juste après confection ; et par L0 la
longueur de l'éprouvette obtenue après 28 jours de conservation,
la valeur de retrait R est donnée par la relation :
L - L0
R = x 100 où L0
L = longueur de l'éprouvette après confection
L0 = longueur de l'éprouvette après 28 jours de
conservation
28
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
II-2-3-3 Densité humide apparente (ARS670)
La densité donne une indication du degré de
compactage du bloc. Pour cela il faut des
mesures correctes du volume et de la masse. Le volume (V) de
l'éprouvette prismatique est calculé après avoir
mesuré les dimensions à l'aide d'un pied à coulisse au
1/20ème. Soit L, l et h respectivement la longueur, la
largeur et l'épaisseur de l'éprouvette obtenues
immédiatement après confection. Soit Ph le poids humide de
l'éprouvette après confection, la densité humide apparente
se traduit par la relation :
Ph Ph
7h = =
Pe x V Pe x L x l x h
Avec Pe = masse volumique de l'eau
(g/cm3)
Ph = poids humide de l'éprouvette (en g) L = longueur de
l'éprouvette (en cm)
II-2-3-4 Densité sèche apparente
(ãd) (ARS670)
Pour déterminer la densité sèche apparente,
nous évaluons le volume de l'éprouvette
sèche, qui est calculé après avoir
mesuré les dimensions à l'aide d'un pied à coulisse au
1/20ème. La densité apparente sèche est obtenue
suivant la relation :
Ps
7d =
Pe x L0 x l0 x h0
Avec Ps = poids sec de l'éprouvette (en g)
L0 = longueur de l'éprouvette (en cm)
l0 = largeur de l'éprouvette (cm)
h0 = épaisseur de l'éprouvette (cm)
Pe = poids volumique de l'eau (g/cm3)
II-2-3-5 Essai de rupture à la traction par
flexion (NFP15-451)
La résistance mécanique à la flexion
correspond à la contrainte limite avant la rupture d'un matériau,
l'essai de rupture à la flexion est appliqué sur les
éprouvettes prismatiques en trois points suivant la norme NFP15-451
(CDI, 1996).
Une éprouvette prismatique est placée sur deux
appuis cylindriques horizontaux fixes de diamètre Ø = 10mm et
distants de 70mm. Au-dessus, un troisième cylindre de même
diamètre parallèle aux deux points précédents et
situé à égale distance de chacun d'entre eux est
monté sur
29
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
une traverse mobile dans un plan vertical. Au cours de
l'essai, nous faisons monter le couteau inférieur à une vitesse
constante. Des contraintes croissantes sont ainsi appliquées à
l'éprouvette jusqu'à sa rupture. Le mouvement des charges
s'arrête dès qu'il y a rupture. La charge produisant la rupture
est observée sur le manomètre gradué en Kilo Newton (KN).
La résistance mécanique à la rupture pour le dispositif en
trois points est donnée par la relation :
3 d x F
óf = x
2 l x h2
Avec óf = résistance à la flexion en
N/mm2 ou MPa ;
d = distance entre les appuis ; F = charge entre les appuis ; l =
charge produisant la rupture ; h = épaisseur de l'éprouvette.
II-2-3-6 Essai de compression (NPF18-592)
Lorsque la qualité du matériau terre est
évoquée, la question aussitôt posée concerne sa
résistance à la compression (CDI, 1996). Le principe de l'essai
consiste à soumettre à une compression simple jusqu'à la
rupture (écrasement), une éprouvette, qui sera
écrasée dans son sens de pose sous l'effet d'un
déplacement constant ou d'une charge croissante de façon
constante imposée par une presse. L'écrasement est jugé
terminé au moment de la rupture complète.
N.B : Eviter les problèmes de points durs et régler
la vitesse de déplacement des plateaux.
L'appareil utilisé est une presse d'écrasement
pour matériau dur et étalonné (la planéité
des plateaux de chargement et le centre d'application des forces parfaites).
La résistance à l'écrasement des
éprouvettes sèches est donnée par la relation suivante
:
F
ócsec =
S
Avec ócsec = résistance à
l'écrasement sèche en méga pascal (MPa) ou en
N/mm2
F = charge maximale supportée par l'éprouvette
(N)
S = surface de l'éprouvette en mm2
1kg/mm2 = 9,81MPa, 1kg/cm2 = 1 bar=1.013 x
105 Pa=0.1013MPa
30
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
- Si acsec < 10kg/cm2 ? bloc de faible
résistance, ne peut être utilisé en construction que
lorsqu'il faut augmenter l'épaisseur du mur (CDI, 1996) ;
- 11 < acsec < 25kg/cm2 ? blocs pouvant
être utilisés pour des petites maisons avec une toiture à
large bordure (CDI, 1996) ;
- 26 < acsec < 40kg/cm2 ? blocs
utilisés pour maisons simples et individuelles avec large toiture (CDI,
1996) ;
- acsec > 55kg/cm2 ? construction des habitats
à 1 ou 2 niveaux (CDI, 1996).
Pour les éprouvettes humides (ayant
séjournées 24 heures dans l'eau), on a la relation suivante :
F
ach =
S
Les constructions sont souvent exposées aux agressions
de l'eau surtout par l'action de la capillarité et de l'aspersion. Par
contre, elles sont rarement immergées. Les blocs humides ont des
caractéristiques mécaniques plus faibles qu'à
l'état sec. Il est donc utile de les tester à l'état
humide afin de connaître leurs caractéristiques minimales dans le
cas le plus défavorable. Ce test est aussi intéressant dans la
connaissance des réactivités du stabilisant.
- Si ach = 0 ? particules d'argile non stabilisées (CDI,
1996) ;
- Si ach < 50% acsec ? certaines particules sont
stabilisées (CDI, 1996) ;
- Si ach > 50% acsec = toutes les particules sont
stabilisées et les blocs ne restent pas longtemps sensibles à
l'eau (CDI, 1996) ;
Si ach < 20 kg/cm2 ? les blocs peuvent
être utilisés, sauf cas spécial sur les parties
exposées, dans ce cas, il faut augmenter l'épaisseur du mur (CDI,
1996);
Si ach > 20 kg/cm2 ? blocs utilisables en
construction entière (CDI, 1996). II-2-3-7 Coefficient de
ramollissement (Kram)
Lorsqu'un matériau est saturé d'eau, il est
vulnérable à l'altération et la résistance baisse
par suite de la violation des liens entre les particules du matériau par
les molécules d'eau qui y pénètrent (Komar, 1978).
Le rapport entre la résistance à la compression
d'un matériau saturé d'eau (ach) à la résistance
à la compression du matériau sec (acsec) est le coefficient de
ramollissement.
ach
31
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
Kram =
ócsec
Pour les matériaux se détrempant facilement
(argiles), il est égal à 0, pour les autres (métaux,
verres) dont la résistance à l'action de l'eau est stable, le
coefficient de ramollissement est égal à 1. Les matériaux
dont le coefficient de ramollissement est supérieur ou égal
à 0,8 sont considérés comme résistants à
l'eau et ceux dont Kram < 0,8 sont des matériaux à
humidité
constante.
II-3 CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE DES SOLS
De nombreux systèmes de classification des sols
existent, mais deux sont couramment utilisés. Il s'agit de la
classification unifiée désignée sous le nom de
système U.S.C.S (Unified Soil Classification System) et du
système de classification A.A.S.H.T.O (American Association of State
Highways and Transportation Officials). Ces deux systèmes sont
basés uniquement sur la granulométrie et les limites de
consistance. Ils proposent une appellation des sols selon la proportion de
graviers, sables et argiles constituants, quantifiés à partir des
courbes granulométriques (tabl. 3 en annexe).
II-3-1.Classification unifiée (U.S.C.S)
Cette classification a été mise au point en 1942
par Casagrande, reprise et modifiée par le Laboratoire Central des Ponts
et Chaussée de France (L.P.C). Elle retient 15 types fondamentaux de
sols chacun d'eux étant identifié par un symbole composé
de deux lettres qui désignent par convention le préfixe et le
suffixe (tabl. 4 en annexe).
La procédure de classification est basée sur le
pourcentage de particules de sol qui traversent les mailles d'un tamis de 80um
(tabl. 5 en annexe). On distingue : les sols a gros grains (lorsque 50% des
grains sont retenus) ; les sols à grains fins (si plus de 50% des grains
passent à travers la maille du tamis). Les sols fortement organiques
sont identifiés à l'oeil nu et classés dans le groupe
Pt.
II -3-2.Classification A.A.S.H.T.O ou H.R.B.
La classification A .A .S .H .T .O modifiée par le H.R.B.
(highway resarch board ) se trouve communément appelé
système H.B.R et comprend huit groupes principaux de sol allant de A-1
à A-8 ( Robitaille et Tremblay, 1997). Ce système utilise les
définitions suivantes : -bloc : fragment de roche retenu sur le tamis de
75mm ;
- gravier : particule de sol passant le tamis de 75mm et retenue
sur le tamis de 2mm ;
32
Chapitre II : Matériels et méthodes
d'étude
- sable grossier : particule de sol passant le tamis de 2mm et
retenue sur le tamis de 0,425 mm ;
- sable fin : particule de sol passant le tamis de 0,425mm et
retenue sur le tamis de 0,075 mm ;
- silt ou argile : particule passant le tamis de 0,075mm ; si
son indice de plasticité Ip est <10, la particule est
silteuse, au delà de 11, elle est argileuse.
Cette classification (tabl. 6) s'applique aux sols grenus A-1,
A- 2 et A- 3 (dont 35% au maximum passent le tamis de 80 um ) et aux sols fins
A- 4 , A- 5, A - 6 et A- 7 (dont plus de 35% passent le tamis de 80um). Les
sols du groupe A- 8 ne sont pas identifiés par les mêmes essais
à cause de la présence de la matière organique.
Conclusion
Connaître les propriétés d'une terre
destinée à la fabrication des briques de terre est
nécessaire dans la mesure où ce sont les différentes
propriétés de cette terre qui déterminent le comportement
de la brique. Les travaux effectués sur le terrain ont porté sur
l'échantillonnage. En laboratoire, la granulométrie, la
détermination des limites de consistance, la teneur en eau optimale sur
ces sols ont été déterminés ainsi que quelques
données mécaniques des briques stabilisées obtenues
à partir de ces matériaux. Les résultats et
interprétations des travaux effectués seront
présentés dans le chapitre suivant.
33
Chapitre III : Résultats et interprétations
Chapitre III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
INTRODUCTION
En début de ce chapitre, seront
présentées et interprétées les
caractéristiques géotechniques des produits d'altération
des granites de Batié, et les propriétés mécaniques
des briques de terre crue dérivées de ces produits. Par la suite,
nous ferons ressortir la relation entre la qualité de la brique et les
caractéristiques géotechniques des matériaux. Nous
terminerons ce chapitre en évoquant l'intérêt de la
stabilisation de ces matériaux utilisés par la population locale
pour la construction.
III-1 CARACTERISATION DES SOLS SUR GRANITE A BATIE
Nous avons essayé (malgré le nombre relativement
limité des sites de prélèvement) à partir des
résultats d'essai de caractérisation des sols, de classer nos
matériaux et de déterminer à préavis son
efficacité à une stabilisation. D'après Stullz (1993), la
connaissance de toutes les propriétés de la terre avant son
utilisation n'est pas nécessaire, quelques-unes sont fondamentales, ce
sont : la granularité, la plasticité et la
compressibilité. Les résultats figurent dans le tableau 7.
III-1-1 Caractéristiques des matériaux
III-1-1-1 Granulométrie
Le pourcentage de la fraction fine varie entre 32,80% et 26,30
%, soit un pourcentage moyen de 29,5%. La forme ainsi que l'allure des courbes
granulométriques ne sont guère différentes dans les deux
profils, preuve d'une homogénéité. Les pentes de ces
courbes sont plus ou moins fortes. Malgré le fait que seul les grains
ayant un diamètre supérieur à 0,01 mm ont
sédimenté, l'on pourrait conclure avec les résultats
obtenus d'un coefficient d'uniformité supérieur à 20, ce
qui montre que la granulométrie de ces matériaux est
étalée (Peltier 1959,in Zamboué 1992).
Ces courbes (fig. 9) granulométriques se trouvent dans
le fuseau de texture (norme, ORAN, 1996).
Chapitre III : Résultats et
interprétations
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des5.png)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Lim.
fus
S1
S2
Lim.
Fus
34
Diamètre de tamis (mm).
Figure 9 : Répartition
granulométrique des sols utilisés
35
Chapitre III : Résultats et
interprétations
III-1-1-2 Limites d'Atterberg
La limite de liquidité donne le pourcentage d'eau
à laquelle la pâte peut s'écouler
sur son propre poids. Les valeurs de la limite de
liquidité WL des matériaux de ce niveau d'altération sont
54,80% pour le premier profil et 54,50% pour le 2e profil, soit une
valeur moyenne de 54,70%. Ce qui est déjà supérieur
à 50% (limite fixée par les normes d'ORAN, 1996). Ces
matériaux peuvent donc prendre plus de 50% d'eau avant de couler sous
leur propre poids. Cette situation (insensibilité à l'eau) serait
due à la nature de l'argile de ce niveau. Néanmoins, les valeurs
de la limite de plasticité WP oscillent entre 35,20% et 33% soit en
moyenne 34,10%. Pour l'indice de plasticité IP, ces valeurs sont 19,60%
et 21,50%, soit une moyenne de 20,70% (plasticité élevée).
WP et IP respectent les plages prescrites pour les normes d'ORAN, (1996) ;
Mamba Mpelé (1993). Selon Bidjocka et al (1993) ces limites
dépendent de la taille, la forme et la nature chimique de la surface des
particules.
III-1-1-3 Autres paramètres
La densimétrie nous a permis de déterminer la
teneur en eau naturelle, la densité
apparente, la densité réelle, la
porosité, et l'indice des vides. Pour les matériaux de ce niveau
supérieur, la densité apparente varie peu dans les deux profils
d'altération, soit 1,71 et 1,73, pour une valeur moyenne de 1,72. Pour
la densité réelle, elle varie de 2,60 à 2,63 soit une
valeur moyenne de 2,61. Pour la teneur en eau naturelle, elle varie de 11,80
à 12,40 soit une moyenne de 12,12%. L'indice de vide quant à elle
a une valeur moyenne de 0,52.
A l'essai Proctor, la teneur en eau optimale (TEO) est de 16%,
et la densité sèche maximale est de 1,71 (résultats assez
médiocre). Cette valeur de Dmax montre que ces matériaux sont
utilisables pour la fabrication des BTC car elle est supérieur ou
égale à 1,70 (Mamba Mpelé 1993). Cette TEO est comprise
entre 9 et 17%, ce qui montre que ces matériaux sont faciles à
stabiliser au ciment (Daot et al, 1991).
III-1-1-4 Classification USCS et AASHTO
Ces deux systèmes de classification sont les plus
courantes et sont basés uniquement sur
les résultats de la granulométrie et les limites
d'Atterberg.
- Pour la classification USCS, les sols de niveau
supérieur présentent les caractéristiques
suivantes :
Pourcentage moyen passant au tamis de 5 mm : 88 (> 50%) ;
Pourcentage moyen passant au tamis de 0,08 mm : 29 (>12%) ;
Limite de liquidité : 54 ;
Indice de plasticité : 20 ;
36
Chapitre III : Résultats et
interprétations
Diagramme de plasticité : limite d'Atterberg en dessous de
la ligne A ;
Proportion moyenne de graviers (40%) et sable (35%).
A partir de ces caractéristiques, nous donnons
l'appellation et la dénomination respective
suivante : mélange graviers et sable avec peu d'argile, du
groupe SM ou GC.
- Pour la classification AASHTO, les sols de ce niveau
présente les caractéristiques
suivantes :
Pourcentage moyenne de passant au tamis de 0,08mm : 29(<35)
;
Indice de plasticité : 20 (11) ;
Limite de liquidité : 54 (41) ;
Indice de groupe : (2)
A partir de ces caractéristiques, nous avons l'appellation
et la dénomination respective
suivante : gravier et sable de classe A-2-7 (2).
III-2 UTILISATION DE SES MATÉRIAUX POUR LA
FABRICATION DES BRIQUES DE TERRE COMPRIMÉE.
L'observation de l'allure des courbes granulométriques
des deux profils d'altération montre que toute ces courbes sont incluses
dans les fuseaux limites pour BTC décrits par les normes ORAN, (1996),
Mamba Mpelé (1993). Au regard de ces granulométries, ces sols
sont susceptibles d'être utilisés dans la fabrication des briques
de terre comprimée.
Par contre, en observant le fuseau granulométrique
définis pour les BTCS par Daot et al (1991), l'on constate que les
courbes granulométriques du niveau supérieur reste plus ou moins
en marge de ce fuseau, néanmoins, sont incluses dans le fuseau
élaboré par Mamba Mpelé (1993).
Au regard des valeurs extrêmes des limites d'Atterberg
(Wl entre 25 et 50, Wl entre 20 et 35, et Ip entre 2 et 30)
élaborés par ces auteurs suscités, lorsqu'on veut utiliser
un sol pour la fabrication des briques de terre crues, nous pouvons constater
que les valeurs des limites de liquidité, de plasticité et
d'indice de plasticité de nos matériaux sont comprises entre ces
valeurs extrêmes.
En conclusion, nos matériaux se prêtent bien
à la fabrication des briques de terre crue.
Chapitre III : Résultats et
interprétations
Tableau 7 : Valeurs de quelques
paramètres géotechniques des sols utilisés
Ensemble
|
g/cm3
|
da
|
dr
|
c
|
e
|
%
|
%
|
TEO (%)
|
Dmax
|
yh
|
yd
|
ys
|
n
|
ù
|
Fraction fine
|
WL
|
WP
|
IP
|
Supérieur
|
S1
|
1,71
|
1,52
|
2,60
|
1,71
|
2,60
|
0,58
|
0,53
|
34,23
|
11,80
|
32,80
|
54,80
|
35,20
|
19,60
|
16,00
|
1,71
|
S2
|
1,73
|
1,54
|
2,63
|
1,73
|
2,63
|
0,58
|
0,51
|
34,22
|
12,40
|
26,30
|
54,50
|
33,00
|
21,50
|
Moy
|
1,72
|
1,53
|
2,61
|
1,72
|
2,61
|
0,58
|
0,52
|
34,22
|
12,12
|
29,50
|
54,70
|
34,10
|
20,70
|
résultats
|
Densimétrie
|
Granulométrie + Limite d'Atterberg
|
Essai Proctor
|
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003 - 2004 37
Chapitre III : Résultats et
interprétations
III-3 RESULTATS DE LA CARACTERISATION DU CURAGE DES
EPROUVETTES
Pendant le curage des éprouvettes, des modifications
physico-chimiques apparaissent à l'intérieur du matériau
(variation de dimensions, porosité, densité apparente et
cohésion). Ces aspects sont étudiés afin d'optimiser le
rendement de la stabilisation.
III-3-1 Densité apparente des éprouvettes
Ce paramètre donne une idée du degré de
compactage du bloc. Lorsqu'un volume de terre est soumis à l'action
d'une force, le matériau est comprimé et l'indice des vides
décroît. Plus la densité est augmentée, plus sa
porosité est bloquée et, moins l'eau peut avoir l'occasion d'y
pénétrer. En observant les résultats du tableau 8, nous
remarquons que pour ces matériaux de surface, que ce soit les briques
à 0% de ciment comme les briques avec ciment, la densité
apparente varie : 1,92g/cm3 à 1,98 g/cm3 pour la
densité apparente humide et 1,73g/cm3 à
1,88g/cm3 pour la densité apparente sèche.
Néanmoins, cette densité apparente est plus élevée
pour les BTCS au ciment. La stabilisation pourrait donc avoir une influence non
négligeable sur la densité des matériaux. Les valeurs
moyennes de densité apparente des éprouvettes du niveau
supérieur sont 1,95 et 1,84 g/cm3 respectivement pour les
densités apparentes, humides et sèches des profils 1 et 2.
Rigassi (1992) propose une valeur tolérable pour la masse volumique
humide des blocs au démoulage de 1900 #177; 50 kg/m3. Les
valeurs ainsi obtenues montrent que les blocs provenant des sols de
Batié présentent au démoulage de bonnes masses
volumiques.
III-3-2 Retrait linéaire
Le retrait se produit lorsqu'une partie de l'eau
interstitielle s'évapore au moment du curage. La mesure de ce retrait
linéaire pour un profil donné a porté sur 21
échantillons en raison de 3 échantillons par pourcentage de
ciment (tabl. 9 à 11 en annexe). En observant le tableau 8, nous pouvons
constater que les valeurs de retrait linéaire des briques non
stabilisées sont élevées par rapport aux briques
stabilisées. Pour ces briques à 0% de ciment, le retrait varie de
0,92% à 0,87% respectivement pour les éprouvettes des profils 1
et 2.
Pour les briques stabilisées, les valeurs de retrait
restent comprises entre 0,12 et 0,20, mais diminue avec l'ajout du ciment (fig.
10). D'après Tchamba (2002), cette diminution de retrait avec l'ajout du
ciment serait due aux réactions d'hydratation du ciment qui deviennent
très importantes et qui engendrent la formation des hydrates volumineux
(gypse, monosulfate, étringite etc.).
38
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
1,029
0,9261
0,8232
0,7203
0,6174
0,5145
0,4116
0,3087
0,2058
0,1029
0
Tableau 8 : Valeurs moyennes des tests de
caractérisation des éprouvettes
Population
|
Taux de stabilisation au ciment
|
Densité apparente (g/cm3)
|
Retrait linéaire relatif (R %)
(Mpa)d'éprouvettes
|
Coefficient d'absorption d'eau
(ABS %)
|
Résistance à la
flexion (ófMpa)
|
Résistance
à l'écrasement
|
Coefficient de ramollissement (Kram)
|
Sèche (ãs)
|
Humide (ãh)
|
Sèche (ócs)
|
Humide (óch)
|
S
|
0%
|
1,73
|
1,93
|
+0,92
|
-
|
0,53
|
7,94
|
-
|
-
|
1,74
|
1,92
|
0,87
|
-
|
0,48
|
7,17
|
-
|
-
|
2%
|
1,84
|
1,95
|
+0,34
|
-
|
0,99
|
9,22
|
2,41
|
0,26
|
1,83
|
1,94
|
+0,35
|
-
|
0,89
|
8,22
|
2,99
|
0,36
|
4%
|
1,88
|
1,95
|
+0,31
|
-
|
1,12
|
10,60
|
4,17
|
0,39
|
1,86
|
1,95
|
+0,29
|
24,72
|
1,04
|
10,44
|
5,65
|
0,54
|
6%
|
1,81
|
1,96
|
+0,37
|
20,39
|
1,16
|
10,98
|
5,26
|
0,48
|
1,88
|
1,97
|
+0,24
|
19,76
|
1,37
|
11,41
|
5,73
|
0,50
|
8%
|
1,86
|
1,95
|
+0,33
|
19,89
|
1,43
|
15,39
|
6,89
|
0,45
|
1,84
|
1,96
|
+0,29
|
18,90
|
1,42
|
14,19
|
7,25
|
0,51
|
10%
|
1,87
|
1,96
|
+0,20
|
18,14
|
1,64
|
16,39
|
8,53
|
0,52
|
1,86
|
1,97
|
+0,20
|
18,75
|
1,63
|
14,77
|
9,34
|
0,59
|
12%
|
1,89
|
1,98
|
+0,20
|
18,30
|
2,11
|
18,89
|
10,42
|
0,55
|
1,86
|
1,99
|
+0,16
|
18,94
|
2,08
|
17,39
|
10,87
|
0,62
|
S1
S2
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des6.png)
0 2 4 6 8 10 12
Ciment CPJ35 (%).
Figure 10 : L'évolution du
retrait linéaire
39
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
III-3-3 Coefficient d'absorption d'eau
Le départ de l'eau au cours du curage des
éprouvettes provoque une perte de poids avec
apparition des pores rempli d'air et qui sont
remplacées par l'eau lorsque le matériau est immergé dans
l'eau. En observant le tableau 8, nous constatons que cet essai ne
caractérise que les éprouvettes stabilisées au ciment. Ce
coefficient d'absorption d'eau diminue en général avec
l'augmentation du ciment CPJ 35 (fig. 11) formant des hydrates volumineux qui
occupent les pores et diminuent ainsi la qualité et la dimension des
pores dans le matériau stabilisé. Nous constatons que la
stabilisation de ces matériaux de surface à 2 et 4% de ciment
donne des éprouvettes très sensibles à l'immersion. A 2%
par exemple, l'éprouvette se désagrège complètement
mais à 4%, cette désagrégation n'est pas totale. Ce fait
serait du à une granulométrie grossière de cet ensemble,
et à la nature des particules fines qui demeurent en faible
quantité malgré leur plasticité.
III-3-4 Résultat de rupture à la traction par
flexion des éprouvettes
L'essai de traction a pour objet d'étudier la
déformation et la rupture d'une éprouvette
soumise à des sollicitations axiales de sens
opposés et d'intensité variable. Le tableau 8 donne les
résultats moyens des éprouvettes après 28 jours de
conservation. La résistance à la traction augmente avec le taux
de stabilisation (fig. 12), soit óf > 0,5 MPa pour les briques
stabilisées au ciment óf = 0,5 MPa pour les briques simples.
D'après Rigassi (1992), la résistance à la flexion
minimale pour un bloc nécessaire à la construction est d'environ
3.3 kg/cm2. Ainsi donc, les valeurs de résistance à la
flexion obtenues sur nos éprouvettes étant supérieur
à 3.3 kg/cm2, nous pouvons dire que les blocs
fabriqués à partir des sols de Batié se prêtent bien
à la construction quelque soit la taux de stabilisation.
III-3-5 Résistance à l'écrasement
La descente des charges pour des bâtiments de plain-pied
est d'environ 1 à 2 bars, avec
un coefficient de sécurité de 20 à 30.
Pour la plupart des normes, 20 à 25 bars donnent une bonne marge de
sécurité, et lorsque la fabrication des briques est bien
contrôlée, 10 à 15 bars sont un minimum absolu garantissant
une bonne résistance (Houben, 1989).
Le tableau 8 montre que la valeur moyenne de résistance
à la compression sèche est d'environ 7,94 MPa pour les BTC non
stabilisées ; 8,22 MPa à 18,89 MPa pour les BTCS au ciment CPJ
35.
40
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
25
22,5
20
17,5
Chapitre III : Résultats et
interprétations
S1
S2
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des7.png)
15
0 2 4 6 8 10 12 14
Ciment CPJ 35
(%).
Figure 11: Evolution du taux
d'absorption d'eau.
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Ciment CPJ 35 (
%).
Figure 12 : Evolution de la
résistance à la traction par flexion
0 2 4 6 8 10 12 14
Ciment CPJ 35
(%).
Figure 13 : Evolution de la
résistance à l'écrasement des éprouvettes
41
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
Dans l'ensemble, ces valeurs augmentent avec l'ajout du ciment
(18,89 pour S12%, fig. 13). D'après Houben (1989), une résistance
de 10 ou 15 bar correspond à un minimum de garantie dans la
construction. Dans notre étude, les valeurs de résistance
à la compression obtenues sont largement supérieures à
cette résistance minimale, ce qui montre que les blocs obtenus à
partir de ces matériaux de Batié peuvent être
utilisés dans la construction quelque soit le taux de stabilisation.
D'après les normes (CDI, 1996) nos blocs présentent des valeurs
de compression sèche superieur à 10 kg/cm2, ce qui
fait qu'ils ne peuvent pas être considérés comme des blocs
de faibles résistances. Ces briques peuvent servir de construction des
habitats à 1 ou 2 niveaux puisque leurs valeurs de ócs sont
supérieures 55 kg/cm2.
Lorsque nous observons les valeurs de compression humide, l'on
peut constater l'écart existant entre ces valeurs de compression humide
et compression sèche. Cet écart est plus ou moins grand
(óch<50% ócs pour un taux < 8%), ce qui veut
dire que certaines particules ne sont pas stabilisées pour un taux de
stabilisation inférieur à 8%. Néanmoins, ces valeurs
restent supérieures à 20 kg/cm2, ce qui montre que ces
blocs peuvent être utilisés entièrement dans une
construction.
III-3-6 Coefficient de ramollissement (Kram)
Ce coefficient s'obtient en faisant le rapport de la
résistance à la compression humide sur la résistance
à la compression sèche. Il caractérise la
résistance à l'eau d'un matériau. En observant le tableau
3, nous constatons que les valeurs du coefficient de ramollissement des briques
stabilisées au ciment sont en majorité < 0,8. Nous pouvons
donc conclure, en accord avec Komar (1978), que les briques issues des produits
d'altération des granites de Batié, surtout celles du niveau
supérieur, sont peu résistantes à l'eau pour un taux de
stabilisation au ciment inférieur à 12%.
III-4 CORRELATION ENTRE LES PARAMETRES GEOTECHNIQUES
ET LES COMPORTEMENTS MECANIQUES DES BTC DERIVEES
Pour les constructions en terre, il est intéressant
préalablement à l'exécution, de procéder à
une étude géotechnique qui aura pour but :
D'identifier les terres ;
De déterminer les meilleurs gisements ;
D'optimiser les paramètres de moulage-démoulage
(teneur en eau, densité sèche, dosage du stabilisant) ;
42
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
D'étudier les caractéristiques
physico-mécaniques des produits obtenus (tenue à l'eau,
résistance à la compression, etc...).
Ces terres doivent avoir certaines caractéristiques
fondamentales parmi lesquelles : la cohésion (présence d'argile
de bonne qualité en quantité suffisante, qui vont lier tous les
éléments entre eux), la plasticité (aptitude à la
déformation du matériau sans fissuration), la
compressibilité (capacité à se densifier lors du
compactage), la granulométrie (bonne représentation de toutes les
fractions d'éléments, de manière à ce qu'ils
s'organisent entre eux sans laisser de vides). Le paramètre primordial
qui détermine la qualité de la brique reste la nature de la terre
stabilisée. Le sol étant un matériau très complexe,
la prévision rend difficile
La caractérisation des matériaux de Batié
et les tests mécaniques sur les éprouvettes montrent que le
comportement des BTC dépend de la granulométrie et de la nature
du matériau utilisé. Les produits d'altération du niveau
supérieur constitués en majorité de sables grossiers,
donnent des briques ayant de bonnes performances mécaniques. Les
particules fines de cet ensemble sont plastiques et cohésives, cette
plasticité pourrait avoir un effet négatif sur le comportement
des briques lorsque le taux de stabilisation est faible (exemple à 4%).
D'après Gresillon (1979), plus la terre est composée
d'éléments fins, plus il faudra de ciment pour lier les
particules entre eux, l'eau en se séchant crée des vides. Pour
que l'action du liant soit efficace, à des dosages qui ne soient pas
prohibitifs, sur le plan économique, le matériau ne sera pas ou
peu plastique (IP <12%). La teneur en fines sera également
limitée (< 25%). Mais, à l'inverse, un excès de fines
ou de plasticité rendra le matériau trop sensible à l'eau,
ne permettra pas une bonne dispersion du liant et nécessitera des
dosages en liant trop importants. Cette excessivité entraîne la
formation de nodules au malaxage, ces nodules sont d'autant plus nombreux que
la plasticité ou la teneur en fine est élevée. A ces deux
facteurs, s'ajoute la valeur de la teneur en eau qui lorsqu'elle est en
excès, vient accentuer le phénomène. Dans ces conditions,
le traitement perd de son efficacité puisqu'une partie importante du
matériau n'est pas soumise à son action et de ce fait reste
sensible aux variations de teneur en eau (sauf si le dosage en ciment st trop
important et bloque ces nodules non traitées dans une matrice
très rigide).
Notre étude ne nous a permis que de dégager les
tendances en ce qui concerne l'influence des paramètres
géotechniques sur l'aptitude à la stabilisation d'un sol.
43
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
III-5 INTERET DE LA STABILISATION DES PRODUITS
D'ALTERATION DES GRANITES DE BATIE
Suivant l'usage que l'on va faire des briques, il peut
être utile, voire nécessaire de les stabiliser. Une brique de
terre compressée non stabilisée a de très bonnes
propriétés d'isolation thermiques et une résistance
suffisante à la compression pour pouvoir être utilisée
telle quelle dans la construction. Mais au contact de l'eau, ses
caractéristiques mécaniques se réduisent. La
présence d'argile dans le sable favorise d'une façon
générale le phénomène de retrait hydraulique et peu
conduire à une fissuration importante. La stabilisation permet à
la terre de résister aux phénomènes physico-chimiques
(action des animaux, pluie, vent, etc...). Par ailleurs, la cuisson des briques
de terre à base d'argile consomme beaucoup d'énergie et rend le
coût de la production élevé. L'acquisition des combustibles
et la quantité des gaz dégagés lors de la cuisson
entraînent des dégâts sur l'environnement. Pour
résoudre cela, la stabilisation due aux liants ayant des effets
négligeables sur l'écosystème permet de réduire les
pertes en énergie et le coût de la production en transformant la
terre crue en béton de terre stabilisée. La terre
stabilisée n'a pas la rigidité du béton, elle est plus
flexible mais elle l'est moins qu'avant la stabilisation n'ait lié. La
présence dans le sol des éléments fins tels que l'argile
entraîne une certaine cohésion qui permet l'économie du
ciment (Houben, 1989).
A Batié, lorsque l'on veut construire en terre,
l'idéal serait d'incorporer à la terre, un stabilisant chimique
avant sa compression, car vu la granularité, la plasticité de ces
sols, il n'est pas sûr que la stabilisation mécanique soit la
solution à toutes les contraintes, il en est de même de la
densification par gradation (amélioration de la texture), car ce dernier
nécessite trop d'énergie, que ce soit par tamisage comme par
ajout de matériaux. Le liant que nous avons choisi est le ciment CPJ 35
pour des raisons de délais (28 jours) pour réaliser les tests sur
les briques, et aussi pour des raisons de coût (100Fcfa/kg) et
d'accessibilité. La stabilisation au ciment rend le processus de
ré humidification de l'argile difficile. Par contre, le ciment
imperméabilise les briques qui perdent, de ce fait, leurs
propriétés d'isolation thermiques.
D'après Gresillon (1979), les performances des briques
sont d'autant meilleures que la quantité de ciment
mélangée est forte. Un bon traitement au ciment permet d'obtenir
des éprouvettes ayant une bonne tenue à l'eau. La stabilisation
améliore la résistance à la compression et la tenue des
angles des briques à l'abrasion et aux chocs. Aucun bloc non
stabilisé ne supporte l'immersion, il faut incorporer un minimum de
ciment pour que le bloc résiste à l'immersion. Ce minimum varie
suivant les terres, il est d'autant plus fort que la terre est plus plastique.
Nos matériaux de l'ensemble supérieur présentent un
minimum de 6%,
44
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Chapitre III : Résultats et
interprétations
puisque à ce pourcentage, l'éprouvette
immergée reste intact alors qu'à 2 et 4%, la
désagrégation de l'éprouvette a lieu.
Conclusion
Au terme de ce chapitre, il ressort que les
propriétés mécaniques des briques dépendent des
propriétés géotechniques des matériaux
utilisés. Les produits d'altération des granites de Batié
que nous avons utilisé pour la confection de nos briques sont des sables
graveleux avec peu d'argile et de plasticité forte issus du niveau
supérieur du profil. Les caractéristiques des briques
(densité apparente, retrait linéaire, taux d'absorption d'eau,
résistance à l'écrasement) dérivées de ces
matériaux de surface présentent de bonnes caractéristiques
mécaniques, et ces briques peuvent être utilisées dans des
constructions a 1 ou 2 niveaux. La stabilisation à 8 ? 2% de ciment
améliore la durabilité des briques nécessaire à la
construction locale. Cette durabilité se juge en termes de
résistance à l'environnement bioclimatique (pluies, vents, etc.)
et aux agents d'utilisation (actions des habitants, animaux).
45
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Conclusion générale
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des10.png)
CONCLUSION GENERALE
L'objectif de ce travail était de caractériser
et de juger le comportement des sols du niveau supérieur issus de
l'altération des granites de Batié dans la fabrication des
briques de terre crues. Les essais physiques ont été
effectués tant sur nos matériaux (granulométrie, limites
d'Atterberg, etc.) que sur les briques fabriquées (retrait
linéaire, absorption d'eau, résistance à la flexion et
compression).
Les essais physiques de laboratoire nous ont permis de
déterminer que ces matériaux de Batié sont composés
de sables grossiers, de sables fins et de particules fines. Ce niveau
supérieur est sablo-graveleux avec peu d'argile de classe A-2-7.
Les essais de caractérisation des BTC montrent que
l'évolution du taux d'absorption d'eau, de retrait linéaire
diminue avec l'ajout du ciment, alors que l'évolution de la flexion et
de la compression augmente. Ceci serait dû au fait que ces
matériaux de l'ensemble supérieur utilisés par la
population locale pour leur habitat sont constitués d'une grande
proportion de grains grossiers.
Au cours de notre étude, il ressort que les sols de
Batié peuvent se prêter à la fabrication des briques de
terre. Mais, présentent de bonnes qualités lorsqu'ils sont
stabilisés. Le problème que posent ces matériaux, est leur
durabilité, c'est-à-dire leur résistance aux
intempéries lorsqu'ils sont utilisés pour la construction. Il
ressort de notre étude que ce problème pourrait trouver une
solution dans la stabilisation au ciment à 8 ? 2%. Les
propriétés des matériaux tels la granulométrie et
les limites de consistance pourraient jouer un grand rôle sur les
propriétés mécaniques des briques comprimées issues
de ces matériaux.
Notre étude n'étant à l'instant que
préliminaire, il est important à l'avenir qu'après avoir
mis en évidence la texture d'une terre, de connaître la
minéralogie de la fraction fine afin de situer la stabilité de la
terre et sa cohésion. Cette connaissance de la minéralogie
définit le mode de formation de la terre, et est indispensable quand il
est prévu de stabiliser la terre (réactions physico-chimiques des
minéraux). Nous voyons donc que les résultats ainsi
présentés devront être, non seulement
complétés par les analyses géochimiques (ATD, DRX etc..),
mais également approfondies en étendant les domaines
d'études et d'applications de ces produits sablo-argileux dans le
génie civil.
46
Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et
Hydrotechniques 2003-2004
XLVII
Annexes
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des11.png)
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Annexes
Tableau 2 : Résultats de l'essai
granulométrique par tamisage et sédimentométrie
Diamètre (mm)
|
10
|
8
|
5
|
2
|
1
|
0,5
|
0,315
|
0,16
|
0,08
|
0,05
|
0,03
|
0,02
|
0,01
|
Profil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S1
|
100
|
98,8
|
92,0
|
66,5
|
54,3
|
48,4
|
45,4
|
39,9
|
35,8
|
31,5
|
30,2
|
28,9
|
24,5
|
S2
|
100
|
95,0
|
84,1
|
54,9
|
47,8
|
44,9
|
38,6
|
31,1
|
26,3
|
25,2
|
23,1
|
22,4
|
21,3
|
Tableau 3 : Appellation des sols selon la proportion des
types de matériaux (d'après Robitaille et Tremblay, 1997)
Proportion des types de matériaux
|
Terminologie
|
Exemples
|
>35%
|
Nom
|
gravier, sable, silt, etc...
|
20% à 35%
|
Adjectif
|
graveleux, sableux etc...
|
10% à 20%
|
Un peu
|
un peu de silt, sable, etc...
|
<10%
|
Des traces
|
avec des traces d'argiles, etc...
|
Tableau 4 : préfixes et suffixes des symboles de
groupe du système U.S.C.S (d'après Robitaille et Tremblay,
1997)
Préfixes
|
Signification
|
Suffixes
|
Signification
|
G S
|
Gravier Sable
|
W P M C
|
Bien gradué Mal gradué Limoneux, silteux
argileux
|
M C O
|
Limon, silt Argile
Sol fin organique
|
L H
|
Faible plasticité (WL < 50)
forte plasticité (WL > 50)
|
Pt
|
Sol fortement organique Terre noire, tourbe
|
Pas de suffixe
|
|
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004 L
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et
Hydrotechniques 2003-2004 LI
Annexes
Tableau 5 :
Annexes
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004
LII
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des12.png)
Annexes
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|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
granulométriques
|
|
|
des
|
|
sols
|
pour
|
|
briques
|
|
de
|
|
terre
|
(Dao
|
ée (Mamba Mpelé,
Figure 7c: Fuseau
10
0
1993)
90
80
70
60
50
40
100
30
20
10
100
90
80
70
60
50
40
30
20
Figure 7b: Fusea
10
0
100
90
80
70
60
50
40
30
20
1993)
mée (Mamba Mpelé,
(mm).
Figure 7d: Fuseaux
granulométriques des sols pour briques de terre(ORAN,1996)
0
Diamètre lie tamis
Diamètre de tamis (mm).
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004
LIII
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
Figure 7a: Fuseaux
0
t et al, 1991)
3dFf Fcs Fch L - L0 M'h - M's
Ms Mh
óf = ócs = óch = R = ABS
= ãs = ãh =
2l0 x h02 L1 x l1 L2 x l2 L0
M's ñe x L0 x l0 x h1 ñe x L x l
x h
Annexes
Tableau 9 : Essai de
caractérisation des éprouvettes de l'ensemble supérieur
(S1)
Population d'éprouvettes
|
0%
|
6%
|
8%
|
10%
|
12%
|
Masse après confection Mh (g)
|
108,651
|
105,680
|
107.962
|
118,018
|
126,759
|
128,426
|
123.036
|
116.429
|
119,074
|
119,076
|
119,338
|
120,179
|
120,647
|
117,019
|
114,078
|
Masse après 28 j Ms (g)
|
97,222
|
94,289
|
96.824
|
107,961
|
117.026
|
117,093
|
114.009
|
110.942
|
112,474
|
110,027
|
114,115
|
114,106
|
116,288
|
113,451
|
102,950
|
Masse après 28 j à 105°C
M's (g)
|
-
|
-
|
-
|
97,346
|
106.206
|
107.346
|
101.846
|
98.970
|
99,326
|
98,112
|
102,106
|
103,078
|
102,229
|
98,440
|
92,712
|
Masse (M's) immergé dans l'eau M'h
(g)
|
-
|
-
|
-
|
118,104
|
127.357
|
128.921
|
121.789
|
117.926
|
120,141
|
116,597
|
120,195
|
121,522
|
121,232
|
116,454
|
109,225
|
Longueur après fabrication L (mm)
|
80,200
|
80,200
|
79.500
|
80.300
|
80.200
|
80.400
|
80.2
|
80.200
|
80,200
|
80,200
|
80,200
|
80,200
|
80,200
|
79,900
|
80,300
|
Largeur après fabrication l (mm)
|
42,000
|
41,500
|
41.900
|
42.000
|
42.000
|
41.800
|
42.4
|
42.300
|
41,800
|
41,800
|
42,200
|
42,600
|
41,700
|
42,300
|
42,000
|
Epaisseur après fabrication h (mm)
|
16,800
|
16,200
|
16.800
|
18.100
|
19.200
|
19.300
|
18.4
|
17,600
|
18,400
|
18,100
|
17,800
|
18,200
|
18,500
|
17,700
|
16,500
|
Longueur après 28j
|
L0 (mm)
|
79,500
|
79,400
|
79.500
|
79.900
|
80.000
|
79.900
|
80.1
|
80,000
|
79,800
|
80,100
|
80,100
|
80,100
|
80,200
|
79,800
|
79,200
|
L1 (mm)
|
79,500
|
79,400
|
79.600
|
79.700
|
79.700
|
-
|
79.8
|
80,000
|
-
|
80,100
|
80,000
|
-
|
79,800
|
80,500
|
-
|
L2 (mm)
|
-
|
-
|
-
|
79.800
|
79.500
|
-
|
79.8
|
79,900
|
-
|
79,700
|
80,000
|
-
|
79,900
|
80,000
|
-
|
Largeur après 28 j
|
l 0 (mm)
|
41,400
|
41,800
|
41.600
|
42.000
|
41.900
|
41,700
|
41.8
|
41,800
|
-
|
41,700
|
42,000
|
-
|
41,700
|
42,000
|
41,900
|
l1(mm)
|
41,300
|
41,400
|
41.800
|
41.700
|
41.700
|
-
|
41.7
|
42,000
|
-
|
41,900
|
41,900
|
-
|
41,800
|
42,000
|
-
|
l2(mm)
|
-
|
-
|
-
|
41.800
|
41.600
|
-
|
41.7
|
41,800
|
-
|
41,700
|
42,000
|
-
|
41,700
|
41,900
|
-
|
Epaisseur après 28j
|
ho (mm)
|
19,600
|
17,500
|
19.000
|
18.300
|
17.600
|
-
|
19.3
|
17,200
|
-
|
16,700
|
18,500
|
-
|
19,300
|
17,700
|
-
|
h1(mm)
|
16,900
|
16,600
|
17.000
|
18.000
|
19.100
|
19.300
|
18.3
|
17,500
|
18,200
|
18,000
|
17,700
|
18,100
|
18,300
|
17,600
|
16,600
|
Force de flexion Ff (KN)
|
-
|
72,600
|
59.800
|
153.800
|
136.700
|
-
|
183.7
|
192,300
|
-
|
192,300
|
213,600
|
-
|
299,100
|
277,700
|
-
|
Force de compression (KN)
|
Sèche Fcs
|
24,000
|
23,00
|
30,000
|
36,000
|
37,000
|
-
|
50
|
53,000
|
-
|
58,000
|
52,000
|
-
|
57,000
|
70,000
|
-
|
Humide Fch
|
-
|
-
|
-
|
17,000
|
18,000
|
-
|
22
|
24,000
|
-
|
32,000
|
25,000
|
-
|
36,000
|
34,000
|
-
|
Résistance à la flexion (Mpa)
óf
|
-
|
0,590
|
0.460
|
1.140
|
1.100
|
-
|
1.23
|
1,630
|
-
|
1,730
|
1,560
|
-
|
2,020
|
2,2100
|
-
|
Résistance à la compression
(Mpa)
|
Sèche ócs
|
7,300
|
7,600
|
9.020
|
10.830
|
11.130
|
-
|
15.02
|
15,770
|
-
|
17,280
|
15,510
|
-
|
17,080
|
20,700
|
-
|
Humide óch
|
-
|
-
|
-
|
5.090
|
5.440
|
-
|
6..61
|
7,180
|
-
|
9,620
|
7,440
|
-
|
10,800
|
10,400
|
-
|
Retrait linéaire (%) R
|
+0,880
|
+1,000
|
+0,880
|
+0.370
|
+0.250
|
+0.620
|
+0.25
|
+0,250
|
+0,500
|
+0,250
|
+0,120
|
+0,250
|
+0,000
|
+0,500
|
+0,120
|
Coefficient d'absorption d'eau (%) ABS
|
-
|
-
|
-
|
21.300
|
19.900
|
20.090
|
19.58
|
19,150
|
20,950
|
18,840
|
17,710
|
17,890
|
18,580
|
18,290
|
17,810
|
Densité apparente
|
Humide ãh
|
1,920
|
1,960
|
1.910
|
1.930
|
1.960
|
1.980
|
1.96
|
1,950
|
1,930
|
1,960
|
1,9800
|
1,930
|
1,950
|
1,950
|
2,050
|
Sèche ãs
|
1,730
|
1,720
|
1.720
|
1.790
|
1.830
|
1.820
|
1.85
|
1,880
|
1,850
|
1,830
|
1,9100
|
1,870
|
1,900
|
1,930
|
1,850
|
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004
LIV
Annexes
Tableau 10 : Essai de
caractérisation des éprouvettes de l'ensemble supérieur
(S2)
Population d'éprouvettes
|
0%
|
6%
|
8%
|
10%
|
12%
|
Masse après confection Mh (g)
|
117.919
|
110.539
|
102.410
|
112,320
|
117,084
|
128,433
|
129.069
|
120,048
|
116,386
|
135,308
|
109.472
|
112.813
|
112.514
|
101.905
|
115.624
|
Masse après 28 j Ms (g)
|
91.199
|
99,427
|
94.893
|
110,942
|
109,020
|
122,046
|
116,052
|
112,426
|
108,521
|
112,118
|
94.851
|
108.314
|
106.078
|
95.401
|
105.740
|
Masse après 28 j à 105°C M's
(g)
|
-
|
-
|
-
|
83.750
|
98,400
|
108.670
|
112,381
|
102.814
|
96.547
|
124.854
|
101.021
|
103.104
|
97.901
|
84.846
|
96.673
|
Masse (M's) immergé dans l'eau M'h (g)
|
-
|
-
|
-
|
100.010
|
116,480
|
130,604
|
129.183
|
124.222
|
115.942
|
133.372
|
119.339
|
122.415
|
113.460
|
100,336
|
112.810
|
Longueur après fabrication L (mm)
|
80,200
|
80.300
|
80.200
|
80.200
|
80,200
|
80.200
|
80.200
|
80.500
|
80.200
|
80.200
|
80.200
|
80.200
|
80.300
|
80.300
|
80.400
|
Largeur après fabrication l (mm)
|
42.100
|
42.200
|
42.000
|
42,200
|
42.400
|
41.900
|
42.000
|
42.000
|
41.900
|
42.000
|
42.000
|
42,900
|
42.100
|
41.900
|
42.000
|
Epaisseur après fabrication h (mm)
|
18.100
|
17.100
|
16.500
|
17,800
|
17.300
|
19.500
|
19.500
|
18.000
|
17.700
|
19.500
|
15.800
|
18.700
|
17.000
|
15.300
|
16.800
|
Longueur après 28j
|
L0 (mm)
|
79,500
|
79,500
|
79.600
|
79,900
|
80.000
|
80.100
|
79,900
|
80.400
|
80.000
|
79,100
|
80.300
|
80.300
|
80.300
|
80.100
|
80.500
|
L1 (mm)
|
80.200
|
80.000
|
-
|
78,900
|
80.400
|
-
|
78,700
|
80.500
|
-
|
80.100
|
80.300
|
-
|
80.500
|
80.300
|
-
|
L2 (mm)
|
-
|
-
|
-
|
80.000
|
80.000
|
-
|
80,500
|
80.600
|
-
|
80.100
|
80.500
|
-
|
80.400
|
80.500
|
-
|
Largeur après 28 j
|
l 0 (mm)
|
41.800
|
41.800
|
41.800
|
41.800
|
41.900
|
42.000
|
41.800
|
42.000
|
41.900
|
41.900
|
42.000
|
42.000
|
42.000
|
41.700
|
42.000
|
l1(mm)
|
41.900
|
41.900
|
17.200
|
42.200
|
42.100
|
-
|
40.200
|
42.100
|
-
|
41,900
|
41.900
|
-
|
42.100
|
42.000
|
-
|
l2(mm)
|
-
|
-
|
16.200
|
41.700
|
41.800
|
-
|
42.900
|
42.200
|
-
|
41.900
|
42.200
|
-
|
41.800
|
42.100
|
-
|
Epaisseur après 28j
|
ho (mm)
|
17.500
|
19.000
|
17.000
|
-
|
17.400
|
17.800
|
-
|
16.500
|
17.900
|
-
|
17.000
|
17,000
|
-
|
17.500
|
16.600
|
h1(mm)
|
16.000
|
17.000
|
-
|
17, ;500
|
17.300
|
19.400
|
19.300
|
17.900
|
17.500
|
17.000
|
15.100
|
18.000
|
16.900
|
15.200
|
16.700
|
Force de flexion Ff (KN)
|
-
|
17.000
|
-
|
-
|
149.500
|
192.300
|
-
|
128.200
|
213.600
|
-
|
192,300
|
188,500
|
-
|
252.100
|
260,.500
|
Force de compression (KN)
|
Sèche Fcs
|
24.000
|
24.000
|
-
|
39,000
|
34,000
|
-
|
41,000
|
38,000
|
-
|
52,000
|
42,000
|
46,000
|
59,000
|
58,000
|
46,000
|
Humide Fch
|
-
|
-
|
-
|
28,220
|
17,000
|
-
|
21,000
|
30,000
|
-
|
27,000
|
37,000
|
-
|
35,000
|
38,000
|
-
|
Résistance à la flexion (Mpa)
óf
|
0,580
|
0.450
|
0,410
|
-
|
1.230
|
1.510
|
-
|
1,170
|
1.670
|
-
|
1,650
|
1,620
|
-
|
2.070
|
2.630
|
Résistance à la compression
(Mpa)
|
Sèche ócs
|
7.160
|
4.170
|
-
|
12,480
|
10.340
|
-
|
13.210
|
15,170
|
-
|
15,750
|
13.800
|
-
|
17,590
|
17,090
|
-
|
Humide óch
|
-
|
-
|
-
|
6,390
|
5.080
|
-
|
5.680
|
8.820
|
-
|
7.740
|
10.940
|
-
|
10,570
|
11.370
|
-
|
Retrait linéaire (%) R
|
+0,880
|
+0.100
|
+0,750
|
+0.370
|
+0.250
|
+0.120
|
+0.500
|
+0.120
|
+0.250
|
+0,240
|
+0.120
|
+0.120
|
+0.120
|
+0.240
|
+0.120
|
Coefficient d'absorption d'eau (%) ABS
|
-
|
-
|
-
|
19.400
|
18,320
|
20,480
|
19,690
|
17.930
|
20.080
|
18,400
|
18.130
|
18.720
|
18,900
|
18.250
|
16.690
|
Densité apparente
|
Humide ãh
|
1.930
|
1.910
|
-
|
1.980
|
1.990
|
1.960
|
1.980
|
1.980
|
1.940
|
2.060
|
2.060
|
1.790
|
1.960
|
1.980
|
2.040
|
Sèche ãs
|
1.730
|
1.760
|
-
|
1.880
|
1.880
|
1.870
|
1.800
|
1.870
|
1.850
|
1.970
|
1.850
|
1.780
|
1.860
|
1.860
|
1.860
|
LV
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004
Annexes
Tableau 11 : Essai de
caractérisation des éprouvettes de l'ensemble supérieur
(S1 et S2)
Population d'éprouvettes
|
2% (S1)
|
4% (S1)
|
2% (S2)
|
4% (S2)
|
Masse après confection Mh (g)
|
111,492
|
112,913
|
|
113,461
|
113,631
|
|
112.510
|
119.194
|
|
113.992
|
121.310
|
|
Masse après 28 j Ms (g)
|
108,081
|
106,144
|
|
109,675
|
110.631
|
|
106.008
|
115.503
|
|
91.004
|
114.426
|
|
Masse après 28 j à 105°C M's
(g)
|
-
|
-
|
|
126,443
|
119,224
|
|
-
|
-
|
|
102.460
|
103.473
|
|
Masse (M's) immergé dans l'eau M'h (g)
|
-
|
-
|
|
159,337
|
146,708
|
|
-
|
-
|
|
121.079
|
126.737
|
|
Longueur après fabrication L (mm)
|
79,800
|
80.120
|
|
80.100
|
79,900
|
|
80.380
|
80.200
|
|
80.500
|
80.260
|
|
Largeur après fabrication l (mm)
|
41,800
|
41,700
|
|
41.900
|
41,700
|
|
41.200
|
41.800
|
|
42.100
|
41.900
|
|
Epaisseur après fabrication h (mm)
|
17,500
|
17.000
|
|
17,400
|
17.500
|
|
17.700
|
18.000
|
|
18.300
|
18.500
|
|
Longueur après 28j
|
L0 (mm)
|
79,650
|
79,820
|
|
80.100
|
79,900
|
|
80.000
|
80.300
|
|
80.300
|
80.000
|
|
L1 (mm)
|
80,100
|
79,500
|
|
80.000
|
80.100
|
|
80.300
|
80.000
|
|
80.500
|
80.200
|
|
L2 (mm)
|
79,500
|
-
|
|
80.000
|
-
|
|
-
|
80.000
|
|
-
|
80.200
|
|
Largeur après 28 j
|
l 0 (mm)
|
41,800
|
41.700
|
|
41.800
|
41.700
|
|
42.000
|
41.900
|
|
41.900
|
41.800
|
|
l1(mm)
|
41,800
|
42,000
|
|
41,900
|
41.700
|
|
41.100
|
42.100
|
|
41.900
|
42.100
|
|
l2(mm)
|
41,700
|
-
|
|
41.900
|
-
|
|
-
|
41.800
|
|
-
|
41.800
|
|
Epaisseur après 28j
|
ho (mm)
|
17.500
|
17.600
|
|
17,900
|
17.900
|
|
19.600
|
18.400
|
|
14.700
|
18.300
|
|
h1(mm)
|
17,500
|
17.500
|
|
16,800
|
17.200
|
|
17.600
|
18.100
|
|
18.200
|
18.300
|
|
Force de flexion Ff (KN)
|
12,000
|
14,000
|
|
15,000
|
16,000
|
|
15.000
|
12.000
|
|
20.000
|
35.000
|
|
Force de compression (KN)
|
Sèche Fcs
|
32,00
|
30,000
|
|
33,000
|
38,000
|
|
30.000
|
27.000
|
|
14.000
|
15.000
|
|
Humide Fch
|
8,000
|
-
|
|
14,000
|
12,000
|
|
-
|
10.000
|
|
-
|
19.000
|
|
Résistance à la flexion (Mpa)
cif
|
0,980
|
1.030
|
|
1,070
|
1.260
|
|
0.950
|
0.850
|
|
0.970
|
1.120
|
|
Résistance à la compression
(Mpa)
|
Sèche ócs
|
9,550
|
8.900
|
|
9,840
|
11,370
|
|
18.550
|
27.900
|
|
8.300
|
8.580
|
|
Humide óch
|
2,410
|
-
|
|
4,170
|
-
|
|
-
|
2.990
|
|
-
|
5.600
|
|
Retrait linéaire (%) R
|
+0,31
|
+0.370
|
|
+0.250
|
+0.370
|
|
0.470
|
+0.120
|
|
+0.240
|
+0.330
|
|
Coefficient d'absorption d'eau (%) ABS
|
-
|
-
|
|
26,490
|
26,490
|
|
-
|
-
|
|
18.170
|
22.580
|
|
Densité apparente
|
Humide ãh
|
1,900
|
1.970
|
|
1,940
|
1.940
|
|
1.920
|
1.960
|
|
1.940
|
1.960
|
|
Sèche ãs
|
1,870
|
1.820
|
|
1,930
|
1.840
|
|
1.780
|
1.890
|
|
1.840
|
1.870
|
|
LVI
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004 57
Bibliographie
Organigramme
|
Terre latéritique
|
|
|
|
|
|
Analyse
granulométrique
Limites d'Atterberg
|
|
|
Densimétrie
Essai Proctor
|
Remanié
|
|
|
|
|
Séchage + désagrégation
![](Caracterisation-des-produits-d-alteration-granitique-en-vue-de-leur-usage-dans-la-fabrication-des13.png)
Mélange latérite + eau
Malaxage + pressage et démoulage
Mélange latérite + ciment + eau
Curage et séchage pendant 28 jours
Essai mécanique et physique
Bibliographie
PHOTO
Mém. DEA-Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2003-2004 58
|
|