b. Variables dépendantes
La projection des forces implique une mobilisation et une
disponibilité pleines et entières des hommes, des systèmes
d'armes, de la logistique, des savoir-faire, du renseignement, des
systèmes d'information et de communication etc.
Articulée autour de la mobilité, la
flexibilité, la polyvalence des forces, sa mise en oeuvre est
également dépendante de la maîtrise de l'immensité
spatiale congolaise.
? La mobilité des forces
La mobilité des forces en tout temps et en tout lieu
est l'une des clefs de la stratégie de projection des forces. Pour ce
faire, la planification, la coordination, la conduite des opérations
d'attaque ou de soutien s'imposent sur les théâtres internes
préalablement sélectionnés. Elle dépend
également de la modernité technologique des systèmes
d'équipement, de transport et des ravitaillements terre/air/mer.
? La flexibilité des forces
La flexibilité des forces, c'est l'idée selon
laquelle une armée moderne doit être « une armée
modulaire », c'est-à-dire composé des petites brigades,
indépendantes, interchangeables, disponibles pour travailler dans
n'importe quelle division.
Le but de la flexibilité est d'accroitre
l'efficacité par l'adaptation précise et sans délai de la
force, au niveau d'effet à produire et de la supériorité
opérationnelle dans tout type d'engagement, en combinant
57
l'emploi des capacités disponibles avec l'organisation
correspondante des forces interarmées.
Dans cette configuration, la rotation des forces et des moyens
est le défi à relever. Il s'agit d'améliorer la
capacité d'anticipation et l'efficacité d'attaque des forces
projetées, grâce à la disponibilité des hommes et
des systèmes d'armes.
? La polyvalence des forces
La polyvalence des forces, c'est l'idée d'après
laquelle, les armées modernes sont celles où le caractère
interarmées des forces est consacré. Le but de cette
modernisation est de créer les conditions d'adaptabilité de la
capacité d'action aux systèmes des commandements et
d'armes.42
Dès lors, la nécessité d'une rupture
radicale avec l'ancien profil du soldat dont la formation était
cloisonnée au métier spécifique de l'armée de
l'air, de l'armée de terre ou de l'armée de mer, s'impose
Dorénavant, un soldat moderne doit être polyvalent,
c'est-à-dire à la fois marin, aviateur et fantassin, voire un
combattant super-formé, super-équipé,
super-entraîné. Tant et si bien que la baisse du nombre des
soldats, est compensée par la polyvalence des soldats, des
systèmes d'armes et la mobilité.
|