INTRODUCTION
- Choix et intérêt du sujet
* Choix : Le choix du thème portant
sur l'examen du : « rôle de l'armée dans la pacification
entre les nations : cas de la RDC et du RWANDA » c'est un sujet qui
relève de la théorie stratégique, une composante de la
théorie réaliste.
L'objet des études stratégiques est
l'étude des questions de sécurité, de défense et de
recherche de la paix, avec la possibilité de faire usage des moyens
militaires pour atteindre des fins politiques.
Donc l'armée peut être un facteur de paix ou de
guerre entre les nations, selon les cas. Autrement dit ce sujet relève
d'une approche qui est au carrefour des études stratégiques et
géopolitiques dont l'objet est double : d'une part, accéder
à la connaissance des paramètres de constitution et d'emploi de
la force militaire pour atteindre des fins politiques; d'autre part, harmoniser
la politique étrangère et la politique de défense en
fonction des nécessités de la paix ou de la guerre.
Par ailleurs l'Afrique est le continent le plus touché
par une suite interrompue de guerres et de violences multiformes qui font des
millions de morts et de blessés, ainsi que des nombreuses populations
déplacées et refugiées. A ces conséquences humaines
désastreuses, s'ajoute un chaos socio-économique.
Un autre constat est que la puissance aujourd'hui se mesure de
plus en plus à une capacité de défense contre les menaces
internes et externes formulées contre un Etat. C'est compte tenu de tout
ce qui précède que nous avons voulu nous interroger sur la
pertinence et/ou l'impact du rôle des FARDC (Forces
Armées de la République Démocratique du Congo) et les
FRD (Forces Rwandaises de la Défense : qui
remplacèrent officiellement l'Armée patriotique rwandaise «
APR »), issue de l'ex-rébellion tutsi ; dans la pacification des
nations.
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dans la pacification de nos deux nations rappelle la
théorie même des relations internationales. C'est la dynamique de
la recherche du positionnement et du rayonnement des Etats sur une scène
internationale, qui est caractérisée par la concurrence et la
compétition, les rapports de force et les alliances, les
récupérations et l'opportunisme des acteurs.
Sur un plan pratique, ce travail pourrait permettre de
comprendre les rôles et considérations qui président
l'engagement des nos gouvernements quant à l'efficacité et les
buts poursuivis par nos forces armées. De même, cette
réflexion pourrait également être pour les décideurs
politiques, un moyen d'évaluer nos armées par rapport à
d'autres armées modernes et un moyen d'évaluation des
décisions prises dans la perspective de l'amélioration de la
politique nationale en matière de défense.
- Délimitation du sujet
Tout travail scientifique, n'ayant pas la possibilité
de mieux couvrir ou de comprendre dans sa globalité tout le champ
spatio-temporel d'une réalité, il doit être clairement
délimité :
C'est ainsi que, sur le plan chronologique, notre travail va
de 1960 (l'année marquée par l'indépendance de la RD
Congo, la mutinerie au sain de l'armée, les sécessions etc.)
jusqu' à 2010 (année de grands débats sur la
réforme de l'armée en RDC), tout en mettant un accent sur la
période de 1996 à 2003 (période des différents
conflits entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo).
Toutefois nous prendrons contact avec les événements
passés, chaque fois que cela nous sera utile pour éclaircir un
point ou l'autre dans ce travail.
Et sur le plan spatial, notre analyse va porter sur les
territoires qui constituent la RDC et le Rwanda, deux pays dont nous cherchons
à analyser leurs armées respectives.
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- Etat de la question
Pour ne pas forcer une porte déjà ouverte par la
recherche, nous avons procédé à une revue de
littérature renseignant sur la théorie stratégique en
générale et/ou dans les deux pays qui font l'objet de notre
étude à savoir la République Démocratique du Congo
(RDC) et le Rwanda.
? Raymond Aron : dans son ouvrage « paix
et guerre entre les nations » 1 ; au terme de son enquête, il tente
de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui
donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté.
Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de
paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne
sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence
ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en
pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme
nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi
une réflexion sur le devenir de l'humanité.
? Colette Braeckmann : dans son ouvrage
l'enjeu congolais, l'auteur analyse le point sur l'Afrique centrale à la
fin du XXe siècle, situation intérieure en RDC et chez chacun de
ses voisins. La chute du régime le plus corrompu d'Afrique centrale,
devenu le symbole de l'ordre néocolonial, n'a-t-elle pas
été obtenue grâce à l'alliance de plusieurs pays
déterminés à parier sur l'avenir du continent ? La guerre
qui, un an après la chute de Kinshasa, mettra aux prises les anciens
alliés, engendrera une déception à la mesure de l'espoir
qu'avait suscité la « renaissance africaine », dont le Congo
devait être le berceau. Il apparaît alors que si les pays qui
prétendent incarner la nouvelle Afrique se sont dégagés de
l'influence européenne, ils restent en proie à leurs vieux
démons : l'égoïsme d'État, l'ethnisme, le goût
du profit immédiat, le recours à la violence. Tout à la
fois chronique des événements récents, analyse des forces
en présence (Etats, leaders, ethnies, peuples, grandes puissances,
organisations humanitaires, etc.) et réflexion
1 Aron Raymond, Paix et guerre entre les nations,
Paris, éd. Calmann-Lévy 1962.
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prospective, cet ouvrage s'attache aussi à
déceler les signes d'espoir au coeur de ce continent à la
dérive.2
? Mulamba Mubyabo Ngeleka : dans un ouvrage
collectif, traite des alliances stratégiques et conflits armés
dans la région des Grands Lacs : exemple du Rwanda et de la
République Démocratique du Congo. Dans sa réflexion, il
examine le rôle que les Etats de la sous région de Grands Lacs ont
joué dans le renversement des régimes dictatoriaux au Rwanda et
en République Démocratique du Congo.3
? Colette Braeckmann : nous présente
encore la configuration de l'espace congolais après Mobutu : un espace
déchiré par une guerre qui oppose les alliés d'hier qui
ont conduit Laurent Désiré KABILA au pouvoir en RDC. Elle aborde
largement cette guerre dans ses premiers jours, passe en revue les actions et
les parrains engagés, écrit ses principaux enjeux, ses grands
objectifs. Toutefois, elle note que la guerre a conduit à une impasse
tant politique que militaire. Dans sa conclusion elle énumère
quelques conditions pour arriver à une solution durable, il s'agit entre
autres : le désarmement des milices par une force
d'interposition.4
Cet auteur, dans une autre analyse5, nous retrace
la scission des alliés d'hier maintenant regroupés en camps
montés les uns contre les autres, ayant mis en relief une division
autour des intérêts économiques. De la mort de Laurent
Désiré KABILA à son remplacement par son fils Joseph
KABILA, de la remise en cause du régime KABILA père à la
mise en place des
2 BRAECKMANN, C., L'enjeu congolais. L'Afrique
centrale après MOBUTU, Bruxelles, Fayard,
1999.
3 MULAMBA NGELEKA : « Alliances
stratégiques et conflits armés dans la Région des Grands
Lacs : exemple du Rwanda et de la République Démocratique du
Congo » in LIKUNDOLI : mémoire et enquêtes d'histoire
congolaise, X 1-2. Conflits et violences dans l'histoire contemporaine de
l'Afrique centrale, cerdac, PUL. 2006
4 BRAECKMANN, C., Les nouveaux prédateurs.
La politique des puissances en Afrique
centrale, Bruxelles, Fayard, 2003.
5 BRAECKMANN, C., Vers la deuxième
indépendance du Congo, Paris, Kinshasa, Editions Le Cri, Afrique
Editions, 2008
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institutions de la transition, BRAECKMANN décrit la
précarité de l'ordre politique en RDC, les
velléités des Etats voisins dont les armées sont
dotées de grandes capacités de projection et la lutte pour le
contrôle de l'exploitation des matières premières. Elle met
aussi en scène des `'aventuriers» qui ont investi ou qui gagnent
dans cette tragédie de tout un peuple. Enfin, elle parle du rôle
des puissances dans cette crise dont le bilan humanitaire est très
lourd, notamment de leur soutien supposé ou réel auprès
des agresseurs ainsi que de leur engagement dans le dénouement de la
situation.
Ces deux ouvrages ont le mérite d'avoir analysé
la confusion qui a régné en Afrique centrale avec les deux
guerres du Congo dans lesquelles les pays des Grands Lacs ont joué un
rôle de première importance. Un décalage de temps les
sépare néanmoins de notre étude suite à
l'évolution du contexte régional des guerres ouvertes vers une
guerre civile masquée, et où la participation des acteurs
étrangers à la RDC devient plutôt subtile dans une crise
que les multiples efforts n'ont pas réussi à faire
disparaître. En outre, nous ne prenons en compte que les pays
traditionnellement membres de la CEPGL. En cela, notre quête parait
sectorielle et limitée par rapport aux deux ouvrages.
? Olivier LANOTTE : aborde les aspects
extérieurs des deux guerres dites de libération, de ses origines
rwandaises à son internationalisation jusqu'à devenir la
première guerre continentale et africaine. Il analyse
géopolitiquement le conflit en dégageant ses enjeux
régionaux ainsi que l'implication des acteurs africains tant internes
qu'étrangers qu'il nomme `'nouveaux parrains» africains, d'une
part, et évoque d'autre part les enjeux internationaux au coeur desquels
il place l'économie des moyens dans la politique interventionniste des
puissances à certaines parties dans le conflit et le regain
d'intérêts des autres pour les parties ouvertes. Dans son post
face signé par Gérard PRUNIER, ce conflit est
présenté comme « le rejeton monstrueux » du
génocide et du non traitement par la communauté internationale
tant du génocide lui-même que de ses conséquences. LANOTTE
part d'une dynamique externe qui est venue changer le cours des
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choses en RDC et qui a imprimé un caractère
nouveau aux relations interafricaines, la possibilité de diviser des
Etats autour des intérêts et de les opposer directement par des
affrontements armés. Cette perspective, sur l'échiquier
régional est dépassée, chaque Etat comptant à agir
par une main invisible avec des stratégies de substitution militaire. En
outre, il ne s'agit ici que des rapports entre 3 Etats et d'une
rivalité, non plus ouverte mais latente.6
? Paul MATTHIEU, Jean-Claude WILLAME et les autres
: ont analysé en deux parties, les problèmes politiques,
sécuritaires et identitaires qui se sont posés au Kivu jusqu`en
1999. A coté des guerres paysannes au Nord-Kivu articulées autour
des enjeux fonciers et identitaires aussi bien entre divers groupes locaux
anciennement implantés sur le territoire de cette province que
différents groupes des Banyarwandas présents dans la
région, est développée l' `'Africa War I». Celle-ci
est une guerre régionale qui a impliqué militairement 7 à
10 Etats africains, 3 mouvements rebelles congolais, de nombreux groupes
rebelles ougandais, rwandais, burundais et angolais, sans compter de multiples
acteurs privés africains et occidentaux. Entre prétexte et
réalité, il dépeint le motif sécuritaire qui a
permis au Rwanda d'attaquer la RDC. Ils évoquent également les
prédations qui se présentent comme un modèle
économique rigoureusement contrôlé par des Seigneurs de
guerre dans une Afrique de comptoirs, conséquence de la
guerre.7
Ces auteurs nous éclairent tant sur les acteurs que sur
les enjeux en présence.
Cependant, Pour dégager l'originalité de notre
travail par rapport à tous ceux qui précédent, il sera
question pour nous de rechercher quel rôle doit-on attendre des nos
forces armées dans la quête de la paix entre les
6 LANOTTE, O, Guerres sans frontières en
République Démocratique du Congo. De Joseph Désiré
MOBUTU à Joseph KABILA, Bruxelles, Editions du GRIP, 2006.
7 MATTHIEU, P, et WILLAME, J-C, Conflits et guerre
au Kivu et dans la région des Grands Lacs. Entre tensions locales et
escalade régionale, Paris, L'Harmattan, Cahiers Africains N°
39-40, 1997
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nations en vue d'évaluer leurs chances de réussite
en période de crise ou de
guerre.
- Problématiques
L'objet d'un travail de recherche selon Madeleine GRAWITZ
répond à la question « qu'est ce que je cherche ? ».
Appliqué à notre thème de travail pour dégager les
problématiques, les questions suivantes méritent d'être
posées :
1. pourquoi les armées congolaise et rwandaise
(actuellement FARDC et FRD) ne jouent-elles pas bien leurs rôles ?
2. Est- ce que les FARDC et les FRD sont des armées
républicaines ?;
3. Quels types de faiblesses peut-on retenir dans les
capacités militaires de la RDC ?
- Hypothèses
En guise de réponses aux questions posées
ci-haut dans les problématiques, nous pouvons émettre les
hypothèses suivantes :
? En tant qu'armée des Pays Satellites, ces deux
armées ont souvent été là pour protéger les
intérêts de Grandes puissances et aider aussi les Dirigeants de
ces deux pays à se maintenir au pouvoir.
? Considérant les abus commis par ces deux
armées contre ceux qu'elles sont sensées protéger, la
désorganisation qui y règnent, la qualité des hommes qui
les constituent etc. Ces armées ne sont pas des armées
républicaines.
? Les faiblesses au sein des ces armées sont d'ordre :
technique, qualitatif, quantitatif, organisationnel etc.
- Méthodes et techniques
Il s'agit ici de présenter les méthodes de
travail et les techniques de recherche qui seront utilisées pour mener
à bien la recherche. Le travail scientifique doit s'appuyer sur une
démarche rigoureuse et cohérente pour
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atteindre le but poursuivi ; c'est ainsi que, pour aboutir
à des résultats escomptés, nous ferons recours aux
méthodes suivantes :
* Méthode systémique : Elle
sert à étudier le fait social en tant que totalité
structurée ; dans une relation systémique ; les différents
éléments ou acteurs sont soudés, solidaires dans la
réalisation de l'objectif. Chaque acteur doit participer effectivement
dans l'accomplissement dudit objectif. Cette démarche va nous permettre
de considérer les FARDC et les FRD comme deux ensembles
des troupes régulières chargées d'assurer les
opérations offensives ou défensives, les premières en RDC
et les secondes au RWANDA. Dans la perspective d'une compréhension
suffisante du phénomène nous nous proposions, le cas
échéant, de compléter les limites de l'approche
systémique par l'approche stratégique surtout en ce qui est de
l'explication du fonctionnement interne desdits armées.
* Méthode comparative (Homologie structurale)
: Elle permet d'étudier les relations d'interaction entre les
structures homologues, c'est-à-dire de même nature, de part les
critères de leurs définitions et de leur constitution. La
méthode comparative va nous permettre d'étudier quelques
éléments de différence et de ressemblances entres les deux
armées et nous aider également à comprendre les
opérations conjointes entre les FARDC et les FRD contre les FDLR au
Nord-Kivu.
Pour la récolte des données, nous avons recouru aux
techniques ci-après :
a) La technique documentaire en consultant
divers documents portant sur le sujet en examen ; La technique de
participation-observation ; ici, nous avons récolté les
données des discours, symposium du cinquantenaire, etc. ;
b) La technique d'analyse du contenu :
d'après M. GRAWITZ, le choix de l'utilisation de la technique
documentaire se justifie par le fait qu'elle permet au chercheur d'analyser les
réalités se situant dans les documents écrits pour but de
compléter ce que l'on a trouvé sur le terrain. Cette technique va
nous permettre d'obtenir, de ressembler et de consulter les documents
écrits comme les ouvrages, les rapports,
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les revues, les mémoires, les TFC, les sites web et
autres informations écrites en rapport avec notre sujet d'étude,
afin de reconstituer les faits à travers la critique de nos sources, le
choix des textes, les auteurs, la compétence de ces derniers, la
périodicité et la provenance etc.
DIFFICULTES RENCONTREES
Dans la réalisation de ce travail, nous nous sommes
heurtés à des obstacles de plusieurs ordres, parmi lesquels nous
pouvons citer :
L'accession à des informations plus sûres, plus
détaillées et plus complètes du fait que la plupart
d'entre elles sont classées Top secret, verrouillées par le
Secret d'Etat, Secret de défense et Secret militaire ; Nous n'avons pu
atteindre tous les coins de notre terrain d'étude faute de moyens
nécessaires y afférents suite à l'éloignement des
différents points de décisions et d'opérations ;
De même, la forte sensibilité de notre
étude ne nous a pas permis de nous rendre dans certaines maisons,
notamment les ministères de défense, aux quartiers
généraux des Etats majors des armées des pays
concernés par notre étude.
Pour contourner ces difficultés, nous avons usé
de nos démarches personnelles, connaissances, compétences,
recherches et relations privées pour glaner le maximum de
données.
- SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, le présent se
compartimenter à cinq chapitres :
? Le premier chapitre qui a traité sur «
les considérations générales » et
fournit des précisions sur les concepts opérationnels de notre
étude. Il s'agit de l'Armée, la pacification, la nation, ainsi
qu'une présentation synthétique de la RDC et du Rwanda.
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? Le deuxième chapitre s'est intitulé
« Armée dans la théorie stratégique ou
théorie de la sécurité » et analyse
l'armée comme instrument de défense, comme instrument de
dissuasion, comme instrument de coercition ainsi que comme instrument de statu
quo.
? Le troisième chapitre a porté sur
« L'Autopsie des armées congolaise et rwandaise »
et nous a permis faire d'examiner Armée rwandaise, Armée
congolaise, sa constitution (création), son emploi, sa doctrine, ses
missions ainsi ses moyens matériels et humains.
? Le quatrième chapitre quant à lui,
porte le titre: « De l'armée outil de guerre à
l'armée facteur de paix régionale » et analyse
différents points dont : Armée outil de guerre ; FRD et
occupation de la RDC ; Armée facteur de paix régionale
armée instrument de légitime défense (charte e l'ONU) ;
armée instrument de maintien de la paix ( dans le cadre de l'ONU, de
l'UA, du Pacte sur la sécurité, la stabilité et
développement de la région des grands lacs.
? Le cinquième chapitre parle de :
« Faiblesse des capacités militaires de la RDC et
sécurité régionale » il analyse les points
suivant : Des FARDC à la création d'une armée
républicaine ainsi que l'Armée républicaine et défi
de la diplomatie congolaise de la défense.
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