2.2- L'Approche systémique
C'est une méthode d'analyse qui met en avant la
globalité, les interactions, et les effets de rétroaction. Elle
met l'accent sur les acteurs en interdépendance, sur le fonctionnement,
et les dysfonctionnements d'une action.L'analyse systémique part du
système et de ses contraintes pour comprendre les stratégies
mises en oeuvre par les acteurs sociaux.
L'approche systémique a plusieurs principes sur
lesquels il faut se baser pour comprendre et connaitre un système en le
considérant dans sa globalité, sa complexité et en portant
l'attention sur les interactions avec la périphérie. Comme
principe, il y a :
- Le principe d'interaction ou d'interdépendance :
chaque élément tire son information des autres
éléments et agit sur eux. Pour comprendre un
élément il faut le considérer dans le contexte avec lequel
il interagit.
- Le principe de totalité : lorsqu'il y a un
regroupement d'éléments, la logique de groupe constitué
prime sur celle de chaque élément qui le compose
- Le principe de rétroaction appelé aussi
feed-back ou causalité circulaire : l'effet B produit par A agit en
retour sur la cause A qui l'a produite.
Mémoire réalisé et soutenu par
Inès Raïssa LOGOZO 29
- Le principe d'homéostasie : lorsqu'un système
subit une légère transformation (d'origine interne ou externe),
il a tendance à revenir à son état antérieur.
- Le principe d'équifinalité : on peut obtenir
un résultat identique à partir des conditions initiales
différentes et en empruntant des chemins différents
2.3-La théorie de l'interaction sociale
Pour comprendre le partenariat à travers la
compréhension des interactions entre les acteurs et l'influence du
contexte social sur les relations.
L'approche interactionniste étudie les actions
réciproques ou les interactions entre les individus ou entre les groupes
sociaux.Elle permet de comprendre les relations sociales et comment les
individus négocient entre eux une forme de consensus sans cesse
renouvelée.
Pour les interactionnistes, la réalité sociale
est le produit des interactions entre les individus. Selon CROZIER (1977), dans
une organisation, tout acteur a une certaine marge de manoeuvre, une fraction
de pouvoir, et chacun élabore des stratégies pour conserver ou
accroitre cette marge de manoeuvre ; ces stratégies font système,
dépendent les unes des autres et interagissent, de telle sorte qu'elles
offrent des opportunités d'action dans l'organisation.La proposition
générale de CROZIER stipule que la rationalité des
comportements collectifs dans un ensemble organisé est limité par
les mécanismes d'ajustement des différents groupes aux relations
de pouvoir constitutrices de leurs champs d'interaction.
Les relations sociales qu'entretiennent les acteurs et les
interactions sociales qu'ils créent sont le fruit de la signification
que chacun d'eux a de la réalité qui les lient et des
intérêts en jeu.Comme l'a souligné H.BLUMER(1969), trois
principes fondamentaux définissent l'interactionnisme symbolique:
V' Les humains agissent à l'égard des choses en
fonction du sens que les choses ont pour eux;
V' Ce sens est dérivé ou provient des
interactions sociales de chacun avec autrui ;
V' C'est dans un processus d'interprétation mis en
oeuvre par chacun dans le traitement des objets rencontrés que ce sens
est manipulé et modifié.
Mémoire réalisé et soutenu par
Inès Raïssa LOGOZO 30
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