REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
BP 3323 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENT
IMPACT DU SYSTEME D' ELEVAGE DES
CAPRINS SUR LA PRODUCTION DE LA
VIANDE
KALEHE
(Cas du groupement de Mdinga-Such
DANS LE TERRITOIRE DE
Par Pacifique BACISEZE KARUME Directeur : Ass.
Rodrigue AY AGIRWE
Travail présenté en vue de l'obtention
du diplôme de gradué en Sciences
Agronomiques et Environnement
ANNEE ACADEMIQUE : 2010-2011
PRELUDE
« Nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant,
qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »
1 Timothée 4:10
« Tout discours est vain s'il n'incite à l'action
».
(DÉMOSTHÈNE)
II
DEDICACE
A l'Eternel Dieu pour sa grâce et sa miséricorde
;
A mes très chers parents Patrice KARUME et Ernestine
MAPENDO pour leur
amour et sages conseils qui font de nous ce que nous sommes
aujourd'hui;
A mes frères et soeurs pour la fraternité et
l'affection;
A mes oncles, tantes, cousins, cousines, neveux et nièces
;
A tous mes amis et connaissances ;
A tous mes camarades, compagnons de lutte ;
A la future mère de mes enfants ;
Pacifique BACISEZE KARUME
III
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail, il nous est agréable de
remercier l'Eternel Tout Puissant pour sa grâce, sa gratitude de nous
avoir protégé tout le long de notre parcours de ce premier cycle
à l'Université Evangélique en Afrique.
Nos remerciements s'adressent aux autorités
académiques de l'Université Evangélique en Afrique et plus
particulièrement à l'assistant Ir. AYAGIRWE Rodrigue, qui,
malgré les multiples occupations a accepté de diriger le
présent travail.
Nos vifs remerciements à notre père Patrice
KARUME et à notre très chère mère Ernestine MAPENDO
pour leur bonne éducation ainsi qu'aux multiples sacrifices qu'ils ne
cessent de manifester à notre égard.
A nos grands frères Dr SAFARI Paterne et sa femme
OMBENI Esther, AMANI Patrick ; à nos grandes-soeurs GURHAHOZA
Béatrice, NSIMIRE Aimée, MUNGUAKONKWA Emilienne, FURAHA Pascaline
pour vos encouragements tant moraux que matériels pour l'appui de mes
études, trouvez ici nos sincères remerciements et que le Tout
Puissant vous donne longue vie.
A nos frères et petites soeurs : Benjamin CHAMUNANE,
Alex NTWALI, Fiston MURHABAZI, Espérance ANDEMA-AMBIKE, Julienne CIREZI,
Cécile FAIDA, Anastasie SIFA, Sylvie SHUKURU, Ange MUSHAGALUSA, Francine
SHUKURU, Roda MUSHAGALUSA, Francine BINJA, ainsi que tous les membres de la
famille ; trouvez ici vos éloges pour votre amour et franche
collaboration.
A nos amis et compagnons de lutte Thierry NAMEGABE, Jacques
BACIYUNJUZE, Richard MAISHA, Joseph NDALA, Elvis CUBAKA, Eric CHOKOLA, Thierry
HERI, Jacques SAFARI, Christelle RWEZANGABO trouvez ici notre gratitude pour
les meilleurs et pires moments que nous avons passé ensemble.
A tous ceux dont leurs noms ne sont pas cités ici,
qu'ils trouvent l'expression de notre gratitude.
Que l'Eternel vous comble de sa grâce !
Pacifique BACISEZE KARUME
Il faut signaler qu'à l'heure actuelle l'élevage
du Sud Kivu est en recul et les différentes races qui constituent le
reste du cheptel après ces calamités sont mal connues
étant donné
1
INTRODUCTION
L'élevage constitue une activité
économique essentielle dans la plupart des systèmes agricoles
d'Afrique. Le bétail revêt une importance capitale aux yeux des
agriculteurs pauvres, en raison de la multiplicité de ses fonctions de
production et de la protection qu'il peut offrir contre les aléas
bioclimatiques et socioéconomiques. Cependant, ces 20 dernières
années n'ont guère été brillantes pour le secteur
de l'élevage en Afrique, les importations de principaux produits de
l'élevage tels que la viande, le lait ont augmenté et les
dégradations environnementales sont devenues évidentes (SANDFORD,
1983 in CIPEA, 1990 cité par AYAGIRWE, 2010).
A ces difficultés diverses rencontrées dans les
domaines de la production, de la transformation ou de la commercialisation,
vient s'ajouter depuis quelques années, un désengagement de
l'Etat en ce qui concerne certaines fonctions. Des Offices Etatiques tentaient
d'assurer par exemple les approvisionnements et la distribution des produits
vétérinaires ou appuyaient la commercialisation du bétail
et de la viande. Désormais l'Etat conservera essentiellement les
fonctions de contrôle et de régulateur.
Ces tâches primordiales pour la poursuite des
activités d'élevage reviennent donc maintenant aux professionnels
de l'élevage que sont les vétérinaires, les
commerçants et bouchers et aux premiers concernés, les
éleveurs. (CIRAD, 1995)
Mais dans les pays subsahariens, où le maïs est un
aliment de base, la réduction de la consommation de viande pourrait
permettre de diminuer d'un million le nombre d'enfants de moins de cinq ans
souffrant de malnutrition d'ici 2030. Ailleurs qu'en Afrique, l'impact sur le
nombre d'enfants qui souffrent de la faim n'est pas aussi important. (Anonyme
1, 2011)
Selon les enquêtes menées par CFSVA, WFP & al
en juillet 2007 et Février 2008 sur l'analyse globale de la
sécurité alimentaire et de la vulnérabilité en
République Démocratique du Congo ont montré que la classe
de consommation alimentaire limite représente 30% des ménages.
Les ménages ayant ce profil ont une alimentation basée
essentiellement sur la consommation des céréales et
féculents (7j/7) accompagnés de légumes, d'huile et de
légumineuses (5j/7). L'accès aux protéines animales est
faible ; celles-ci, ne sont consommées que 1 ou 2 fois au cours de la
semaine ayant précédé l'enquête.
2
qu'aucune étude n'a été menée dans
cette perspective. Cela est appuyé par FRENCH en 1975 qui
démontre que pour le cas de la chèvre une négligence est
observée du point de vue étude pour les paramètres
zootechniques comme l'alimentation, l'exploitation, le logement, les
réactions physiologiques aux conditions de l'environnement et la
génétique, et ROELEVELD et ses collaborateur, 1999 in Ayagirwe,
2010 montrent que malgré l'importance capitale que joue la composante
bétail dans bon nombre de systèmes agricoles, les méthodes
de recherche orientées sur l'élevage sont nettement moins au
point que celles qui portent sur les cultures.
La connaissance du système d'élevage à
adopter s'avère indispensable aux populations rurales de notre pays car
cela améliorerait les productions de l'élevage qui sont
principalement constitués de la viande et du lait étant
donné que ces derniers constituent l'une des principales ressources du
revenu familial.
L'objectif principal de cette étude consistait à
identifier et à connaître les différents systèmes
d'élevage caprin existant à Kalehe ainsi que de chercher quel est
l'influence de ceux-ci sur la production de la viande dans ce milieu.
Outre l'introduction, la première partie de cette
étude est une synthèse bibliographique sur les concepts
théoriques des systèmes d'élevage et quelques
généralités sur les caprins ; la seconde concerne la
méthodologie de recherche ainsi que la présentation du milieu
d'étude. La présentation et l'analyse des résultats suivis
d'une brève conclusion achèvent la présente
étude.
3
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. Concepts théoriques des systèmes
d'élevage
Il existe de nombreuses définitions du système. On
a retenu les suivantes :
Selon Rosnay (1975) : « le système devient un
ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisés en
fonction d'un but ».
En théorie Brossier (1987), a défini un
système comme étant une série d'éléments on
composantes interdépendantes et agissants les uns sur les autres.
Le système en général est défini
par Le Moigne en 1990 comme un objet qui dans son environnement, doté de
finalités, exerce une activité et voit sa structure interne
évoluer au fil du temps sans qu'il perde pour autant son activité
unique.
I.1.1. Définitions du concept du système
d'élevage
Le système d'élevage peut être
défini de façon générale comme étant :
« La combinaison des ressources, des espèces animales et des
techniques et pratiques mises en oeuvre par une communauté ou par un
éleveur, pour satisfaire ses besoins en valorisant des ressources
naturelles par des animaux » (Lhoste, 2001).
Ou encore de façon exhaustive : « Un ensemble
d'éléments en interaction dynamique organisés par l'homme
en vue de valoriser des ressources par l'intermédiaire d'animaux
domestiques » (Landais et al., 1987 ).
Landais et Bonnemaire (1996) définissent le
système d'élevage comme étant : « un ensemble
d'éléments en interaction, organisés par l'homme dans le
cadre d'une activité d'élevage visant à obtenir des
productions variées (lait, viande, cuire et peaux, travail, fumure...)
ou atteindre tout autre objectif ».
A l'échelle de l'exploitation agricole, une autre
définition du système d'élevage est parfois
utilisée : « il s'agit d'une suite logique et ordonnée
d'opérations techniques d'élevage appliquées à un
ensemble d'animaux conduits de manière homogènes »
(Lavigne-Delville et Wybrecht, 2002).
- C'est un système finalisé.
4
Le système d'élevage est donc un ensemble
complexe et non pas l'addition de moyens et de techniques de production ni la
juxtaposition de modes d'utilisation du sol... Pour l'étudier, il est
nécessaire de considérer d'abord l'ensemble avant
d'étudier les parties que l'on sait aborder (Osty, 1978).
Le système d'élevage est donc définit,
dans le cadre de notre travail, comme étant la combinaison de
différents facteurs agro-pastoraux mis en oeuvre pour améliorer
les objectifs poursuivis par l'homme au travers de l'élevage
I.1.2. Les principales composantes du système
d'élevage
Dans tous les cas, les éléments constitutifs du
système peuvent se classer sous quatre rubriques principales : «
l'homme (le berger, l'éleveur, la société pastorale
locale, un groupement de producteur, une entreprise, etc.), l'animal (les
individus, les lots, les troupeaux, la population), les ressources
exploitées (le bâti, les équipements et l'acquis technique,
le territoire, les formations végétales pâturées,
les intrants, etc.) et les produits » (Landais et Bonnemaire, 1996).
En d'autres termes (Leblond, 2001), un système
d'élevage peut être présenté comme un ensemble de
relations entre trois pôles : l'homme, l'animal, et le milieu :
- L'homme qui pilote, c'est le principal organisateur du
système (Landais, 1992) ;
- L'animal constitue l'élément central du
système d'élevage. Il est à la fois producteur car il
produit et se reproduit, et produit car il est consommable (Lhoste, 2001);
- Les ressources : elles sont très diverses, et
utilisées par les animaux (Lhoste, 2001).
I.1.3. Les caractéristiques du système
d'élevage
- C'est un système piloté par un acteur
principal ou un groupe humain (Lhoste, 2001). C'est l'homme qui choisit
d'élever des animaux, quelles espèces, avec quelles ressources et
c'est lui qui règlemente leur utilisation (Yakhlef, 2001).
- C'est un système ouvert, n'est pas
isolé, ses éléments sont en interaction entre eux mais
également avec des éléments de ce qui constitue son
environnement (Yakhlef, 2001).
5
I.1.4. Les pratiques d'élevage :
Selon Landais (1994), un système d'élevage peut
être caractérisé par :
- Les pratiques d'agrégation, ou d'allotement :
opérations par lesquelles l'éleveur constitue des groupes
d'animaux qui seront traités de manière particulière.
- Les pratiques de conduite regroupant l'ensemble des
opérations effectuées sur les animaux en vue d'assurer leurs
entretiens et de les mettre en condition de réaliser les performances
attendues.
- Les pratiques d'exploitation regroupant toutes les
opérations (la traite, la tonte, le ramassage des oeufs, la monte,
l'attelage, l'abattage, etc.) par lesquelles l'homme exerce un
prélèvement sur les animaux qu'il élève à
cette fin.
- Les pratiques de renouvellement qui sont directement
liées aux précédentes.
- Et les pratiques de valorisation s'appliquant aux
productions animales, en fonction de leur emploi. Elles regroupent la
transformation, la vente ou l'autoconsommation.
I.1.5. Le diagnostic des systèmes d'élevage
:
Lhoste (1984), précise que le diagnostic est pris, lui
aussi dans une acception globale : il consiste à "analyser et juger les
modes d'utilisation de l'espace rural à un moment et à une
échelle donnée, en fonction d'objectifs de connaissance et de
valorisation de cet espace rural". II s'agit donc d'une opération
finalisée qui doit permettre de connaître les principales
contraintes au développement de l'élevage.
Un bon diagnostic permet logiquement d'orienter la suite des
opérations car il hiérarchise les principales contraintes et il
pose en général de nouvelles questions.
Il combine différents outils et comporte
généralement les étapes suivantes :
- La prise en compte des acquis : Cette phase
d'étude comprend la connaissance de la bibliographie mais aussi la
consultation des personnes-ressources ;
- La description de la diversité spatiale : le zonage ;
6
- Et des enquêtes informelles et formelles permettant de
caractériser la diversité des situations et des productions
(Lhoste, 2001).
I.1.6. Les principaux outils du diagnostic du
système d'élevage :
Pour réaliser un diagnostic plus ou moins approfondi
des systèmes d'élevage, différents types d'outils peuvent
être mobilisés (Lhoste, 2001) :
- la diversité spatiale : le zonage ;
- les enquêtes zootechniques et systémiques ;
- la diversité des acteurs, des pratiques, des
fonctionnements : les typologies ;
- les suivis d'élevage ;
- et les expérimentations en milieu éleveur.
I.1.7. L'intérêt de l'approche
systémique
L'approche systémique permet de trouver des
réponses cohérentes pour chaque système (Landais, 1992).
Il consiste à concentrer les moyens d'investigation sur le
fonctionnement global des systèmes (Landais, 1994).
En effet, les acteurs locaux doivent gérer la
complexité des systèmes agricoles en évolution constante.
Ces acteurs sont souvent contraints à prendre des décisions et
à engager des actions de développement où la
diversité des systèmes peut poser des difficultés.
L'adoption de la démarche systémique permet de pallier ces
difficultés car elle consiste fondamentalement à accepter la
complexité jugée irréductible des systèmes
étudiés. Cette méthode se base sur le fonctionnement
global de l'exploitation, et non pas sur un état des lieux superficiel.
L'objectif consiste donc à fournir des outils d'aide à la
décision aux acteurs chargés de l'activité agricole
(Sraïri, 2001).
I.1.8. Le fonctionnement du système
Selon Landais et Bonnemaire (1996), pour comprendre le
fonctionnement des systèmes d'élevage, et en particulier les
phénomènes d'adoption et d'insertion des innovations techniques
et/ou organisationnelles, la principale difficulté consiste à
rendre en compte des liaisons entre les processus décisionnels et les
processus biotechniques mis en jeu par le
7
fonctionnement de ces systèmes. En termes de
modélisation, ceci revient à établir la liaison entre deux
modèles de nature différente :
- L'un est de nature biotechnique. Il vise à rendre
compte de la manière dont les performances du système
s'élaborent sous l'influence des pratiques mises en oeuvre. Il s'attache
à décrire les différents mécanismes biologiques mis
en jeu dans les processus de production, dans les processus écologiques,
etc., en précisant la manière dont ils sont infléchis par
les pratiques.
- L'autre est de nature psycho-socio-cognitive : son objectif
est de rendre compte du processus de formation des décisions relatives
à l'organisation et à la gestion du système.
Le couplage entre ces deux sous-modèles repose d'une
part sur la modélisation des flux d'information qui alimentent la prise
de décision (informations relatives à l'état du
système et à celui de son environnement) et, d'autre part, sur la
modélisation des pratiques, dont la combinaison constitue à la
fois la principale « sortie » des processus décisionnels et
une « entrée » pour les processus biotechniques.
I.2. LA CHEVRE
I.2.1. Classification et origine
La chèvre est connue sous le nom de Capra Hircus
Domestica et appartient à la sous-famille de caproviane, famille de
Bovidae et sous ordre des Ruminantia (Anonyme, 2002).
L'ancêtre sauvage de la chèvre est
vraisemblablement une race semblable à la race du Bouquetin Capra Ibrex.
La chèvre sauvage aegragré (capra hircus aegragrus) est
l'ancêtre principal de la majorité des races de la chèvre
(Larousse, 1994).
La chèvre (Capra aegagrus hircus) a
été domestiquée pendant le néolithique au
Moyen-Orient, plus de 7 000 ans avant J.-C, près de 1 500 ans
après le mouton.
En Afrique de l'Ouest, deux groupes de chèvres sont
distingués. Au nord, les chèvres du Sahel sont de grande taille,
le corps allongé, les membres longs et fins, le poil ras.
Le profil de la tête, la longueur et le port des
oreilles, les cornes et la couleur de la robe varient selon le lieu. Ces
chèvres sont sensibles à la trypanosomiase. Les chèvres
naines du Sud sont de taille petite ou moyenne, le profil de la tête est
rectiligne ou légèrement concave, le corps trapu, les membres
courts et musclés, le poil ras. Elles tolèrent
généralement
8
la trypanosomiase et peuvent vivre plus au sud dans des zones
humides et infestées de glossines.
Dans le centre et l'est de l'Afrique, on peut distinguer les
chèvres de savane, les chèvres naines et les chèvres
croisées. Parmi les chèvres d'Afrique du Nord, on peut distinguer
une chèvre de type sahélien, de petites chèvres de savane,
des chèvres nubiennes et des chèvres syriennes. (Anonyme,
2002)
I.2.2. Alimentation de la chèvre
Les ruminants tirent parti de matières organiques
végétales pour élaborer des produits à haute valeur
ajoutée. Grâce à la fermentation des végétaux
dans leur rumen, ils élaborent des protéines microbiennes et des
produits qui sont ensuite métabolisés.
Cette aptitude leur confère une place tout à
fait particulière dans les écosystèmes. (GUÉRIN H.,
1999)
II est facile de trouver la nourriture de la chèvre. En
tant que ruminant, elle sait très bien tirer profit d'un fourrage,
même s'il est de mauvaise qualité. Elle réussit à
brouter là où les vaches n'auraient pas eu assez d'herbe. Mais
attention la chèvre est aussi délicate : elle
n'apprécie pas le fourrage moisi ou entrain de pourrir mais aime
recevoir une nourriture variée et pas trop humide. Une chèvre de
30 kg par exemple a besoin de 1.5 à 2 kg de fourrage frais par jour si
les herbes sont jeunes, ou de 3.5 à 5 kg si ce sont des herbes jeunes
(les jeunes herbes fraîches ont près de 80% d'eau, alors que les
vieilles n'en ont que 50 % environ). En enclos il est possible de distribuer
des herbes, des feuilles, de la paille, du foin... mais aussi des
résidus de cuisine, des résidus de récolte...
En complément de l'alimentation de base par les
fourrages, il est conseillé de distribuer chaque jour une poignée
de tourteau de coton ou d'arachide par chèvre de la poudre d'os
brûlé ou des sels minéraux II est également
nécessaire de disposer dans l'enclos, un bloc de sel de cuisine à
lécher librement par les animaux. (SECAAR, 1999)
I.2.3. Reproduction
L'âge à la première mise bas varie entre
onze et seize mois suivant les races. Les caprins sont en général
plus précoces que les ovins. Les intervalles entre mise bas sont compris
entre huit et neuf mois, ce qui indique une faible saisonnalité. Les
variations saisonnières du contexte alimentaire jouent un rôle
important : la saison de pluies entraîne un pic de fécondations
qui
9
provoque un pic de naissances en début de saison
sèche (jusqu'à 70 % des naissances de décembre à
mars, saison sèche fraîche en zone sahélienne). Les taux de
fertilité (80 à 180 %) et de fécondité sont en
général, dans un milieu donné, supérieurs de 20
à 30 % chez les caprins par rapport aux taux des ovins.
Les races européennes introduites en zone tropicale
restent saisonnées, mais le sont moins, et présentent des
anomalies, avec des cycles sans ovulation. (Anonyme, 2002)
Les performances de reproduction des
femelles
- La puberté des femelles
La puberté est le moment où apparaissent les
premières chaleurs. C'est un caractère important au point de vue
économique. Mais il n'est pas conseillé de mettre à la
reproduction les femelles dès leurs premières chaleurs. La
fertilité est moins bonne que plus tard : premières chaleurs et
premières ovulations ne sont pas bien synchronisées. La
croissance n'est pas encore terminée et s'en trouve
pénalisée.
Pour chaque espèce et même pour chaque race, un
moment optimum de mise à la reproduction peut être établie
: la nubilité. Comme pour la puberté, ce moment est
lié non seulement à l'âge de l'animal, mais surtout
à son poids, en considérant le pourcentage du poids de l'animal
par rapport au poids moyen des adultes.
Les races tropicales sont, en général, plus
tardives et il est également conseillé de ne pas les mettre
à la reproduction avant qu'elles atteignent les deux tiers du poids
adulte. Les races européennes en zone tropicale ont une puberté
retardée car leur croissance est faible.
Agnelles et chevrettes atteignent la puberté vers six
mois à 40-60 % de leur poids adulte et peuvent être mises à
la reproduction vers 50-60 % de leur poids adulte. (Ayagirwe, 2010)
- La prolificité
Chez les ovins et les caprins, la prolificité (nombre
de produits par mise bas), très variable selon les races, peut
être beaucoup plus élevée que chez les bovins. Les brebis
africaines ont souvent une prolificité assez faible (1,2 à 1,5),
celle des chèvres est souvent supérieure (1, 5 à 2).
10
Tableau 1: Résumé des performances moyennes
de reproduction des femelles selon les races (TILLARD E. et al, 2000,
cité par Ayagirwe, 2010).
Race
|
Puberté (mois)
|
Première
mise bas (mois)
|
Intervalle
entre mise bas (mois)
|
Fertilité (%)
|
Prolificité (petits/portée)
|
Retour de
chaleur après
mise bas (mois)
|
Alpine
|
6-10
|
11-15
|
-
|
-
|
1-3 ou 1,5-2,5
|
-
|
Djallonké
|
8-10
|
14,5-17,5
|
6-8
|
-
|
souvent 2
voire + (+ effet mâle)
|
-
|
Créole
|
8-14
|
17,2 #177; 3,1
|
8,5
|
82-95
|
1,75 à 2,1
|
-
|
Le mâle et la reproduction
- La puberté
En milieu tropical, la puberté est souvent tardive chez
les races locales. Pour cette raison, comme chez la femelle, il est important
de considérer non seulement l'âge, mais aussi le poids à la
puberté pour éviter de solliciter des reproducteurs trop
légers et immatures.
- Le nombre de femelles par mâles
Dans les grands élevages, pour assurer une bonne
reproduction, il est important d'adapter l'effectif des femelles à celui
des mâles disponibles. Le nombre de femelles pouvant classiquement
être mises avec un seul mâle en période de monte est de 70
à 80 pour la race Alpine (SOLTNER D., 1993).
I.2.4.Qualité de l'animal
La chèvre est un animal très efficace:
- elle s'adapte à toutes les topographies grâce
à sa légèreté et son pied sûr.
- elle résiste au froid des nuits d'alpage et à la
chaleur des garrigues provençales en été.
- elle est une transformatrice efficace de l'herbe en lait :
Une vache Prim'Holstein de 700 kg produit de l'ordre de 8600 litres par an,
soit 12,3 litres de lait par kg et par an ; une chèvre alpine de 60 kg
produit de l'ordre de 850 litres par an, soit 14,1 litres de lait par kg et par
an.
- elle absorbe toutes sortes de végétaux,
défriche et exploite des terrains pauvres.
11
Ses qualités en font un animal recommandé dans
les pays en voie de développement, à condition de maîtriser
sa population (risque de désertification par pâturage intensif)
(Anonyme 2, 2011).
I.2.5. Croissance et production de viande
Globalement, les races locales ont une croissance faible, plus
lente que celle des ovins ; par exemple, pour les races sahéliennes 60
à 80 g de gain journalier jusqu'à quatre mois contre 70 à
130 pour les ovins, 10 à 30 g/jour de 4 à 18 mois contre 25
à 60. Les poids adultes sont en général plus faibles chez
les caprins. Pour des caprins de race Djallonké (naine d'Afrique de
l'Ouest), en milieu villageois en Afrique de l'Ouest, on a estimé une
productivité de 7 à 11 kg de jeunes sevrés par femelle et
par an. La productivité potentielle extériorisée en
élevage intensif est plus élevée : 39 kg de jeunes
sevrés par femelle et par an. Pour des caprins en Afrique de l'Est, en
zone où la mouche tsé-tsé sévit peu, et sans
traitement, la productivité a été évaluée
à 13,2 kg de jeunes sevrés par femelle et par an. Les races
européennes introduites connaissent, une fois les problèmes
d'adaptation résolus, des performances intermédiaires entre
celles exprimées dans leur milieu d'origine et celles des races locales
(Anonyme, 2002).
I.2.6. Maladies de la chèvre
Selon REVEAU et al 1997, L'amélioration de la
qualité des fourrages et des apports d'aliments concentrés et
déshydratés génèrent une élévation de
la productivité laitière des chèvres ; mais cela induit
aussi l'augmentation des troubles de santé d'origine nutritionnelle. Les
erreurs de rationnement : sous alimentation, suralimentation,
déséquilibres alimentaires, ainsi que certaines pratiques de
distribution des aliments provoquent des perturbations de la rumination et des
processus de digestion des aliments qui vont alors affecter le bon
fonctionnement de l'organisme.
Les maladies métaboliques les plus importantes acidose,
cétose, aleslose, occupent la première place des pathologies qui
affectent les élevages intensifs. Leurs conséquences peuvent se
limiter à des baisses de niveau de lait et des taux, mais souvent c'est
la santé qui se dégrade ou la mort des animaux. Ce sont des
maladies difficiles à identifier et à traiter car les
symptômes sont complexes et elles sont souvent associées à
une autre maladie comme par exemple acidose-cétose,
acidose-entérotoxémie, acidose-listériose (REVEAU et al,
1997)
12
I.2.7. Importance de la chèvre
L'élevage des moutons et des chèvres comporte de
nombreux avantages pour les paysans du Tiers-monde. Entre autre, leur petite
taille fait d'eux les animaux dont les enfants peuvent s'occuper. De plus leurs
besoins de gîte et de nourriture sont fort simples et fort coûteux.
(ZULF M., 2001)
La pêche, pratiquée à faible pourcentage,
contribue aussi à l'augmentation des revenus d'une partie de la
population.
13
CHAPITRE II. MILIEU, MATERIEL ET METHODE
II.1. Milieu
Notre étude a été menée à
Kalehe, un des territoires de la province du Sud-Kivu en République
Démocratique du Congo, dans le groupement Mbinga-Sud, plus
précisément dans les localités de Cibanda, Cihole et
Munanira. Kalehe est situé à 65 km au nord de la ville de Bukavu
sur la route Bukavu-Goma.
I.1.1. Situation géographique
Il se situe sur la route Bukavu-Goma à plus ou moins 65
km de la ville de Bukavu avec une superficie de 569 Km2, son
altitude est de 2000m pour le niveau le plus élevé et 1700m au
niveau le plus bas. Il est situé entre 1°45' - 2°10' de
latitude sud et 23°40' - 29° de longitude Est.
I.1.2. Conditions édapho-climatiques
Les précipitations annuelles varient de 1300 à
1600 mm et la saison des pluies dure 9 mois, soit de mi-août à
mi-mai avec une température moyenne annuelle de 20°C, la saison
sèche dure trois mois soit de mi-mai à mi-août. Les
températures annuelles sont généralement basses à
l'ouest (présence de la forêt) tandis qu'elles sont moyennes
à l'est à cause du lac Kivu.
A l'ouest, la grêle avec tous ses effets y est
intermittente dans divers coins du territoire, qui sont victimes chaque
année de graves dégâts des cultures. C'est le cas de la
partie montagneuse située en altitude
I.2.3. Conditions socio-économiques
La population de Kalehe est composée en grande partie
de Bahavu avec une minorité de Shi, des pygmées, de Nande et
Rwandais. Leur activité principale est l'agriculture, associée
parfois de petits élevages et de petit commerce.
14
II.2.Matériel
Dans le cadre de notre travail, la chèvre a fait
l'objet du matériel de notre étude. Les chèvres adultes
ont été retenues pour le prélèvement de
différentes mensurations, et cela dans différentes
localités d'étude. Les autres stades de croissances
c'est-à-dire les individus qui n'ont pas encore exprimé la
totalité de leurs potentialités génétiques, n'ont
servi que pour certaines observations comme la détermination de la
taille du troupeau, et le sexe ratio.
II.3. Méthode
Cette étude s'est réalisée dans le
Territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu en République
Démocratique du Congo. Dans les deux groupements que compte ce
territoire, le groupement Mbinga-Sud a été choisi suite à
son accessibilité, et dans celui-ci trois localités ont
été choisies d'une manière aléatoire.
Dans chaque localité 20 éleveurs étaient
choisis d'une manière aléatoire dans la localité ce qui a
fait un total de 60 fermes enquêtées.
La méthode employée pour la récolte des
données était l'enquête par comptage ou par entretien et
les contrôles instantanés visant différentes
mensurations.
Pour la récolte des données, les enquêtes
se sont déroulées sur le terrain auprès des
éleveurs des caprins du milieu. Lors des visites sur sites des
exploitations, des entretiens et des discussions étaient
réalisés avec les éleveurs à l'aide du
questionnaire d'enquête mais aussi les différentes mensurations
(poids et périmètre thoracique) étaient
prélevées sur l'animal à l'aide du ruban
zoométrique. L'enquête durait environ une heure, tout au plus
deux, avec chaque exploitant.
A l'aide de notre questionnaire, nous avons
récolté les données suivantes, les informations concernant
l'élevage ainsi que les mensurations : Taille du troupeau, le type
d'exploitation (individuelle ou collective), le mode d'acquisition des animaux,
l'âge des animaux, la sex-ratio, la race élevée, l'objectif
de l'élevage, le lieu et la nature du pâturage, la composition de
la ration animale, la prolificité moyenne, le poids et le
périmètre thoracique des animaux adultes en fonction du sexe.
15
Les données recueillies sur terrain ont
été analysées en utilisant les outils statistiques avec
les tableaux croisés dynamiques de Microsoft Excel qui nous ont permis
de calculer les moyennes et élaboré les graphiques ; le logiciel
R-Gue nous a servi pour d'autres analyses. Ainsi les différentes
moyennes ont été analysées par le test d'analyse de la
variance à trois critères de classification et la
séparation des moyennes a été faite sur base de la
détermination de la plus petite différence significative.
Sur base des graphiques et tableaux de résumé de
l'ANOVA, nous avons pu discuter, commenter et conclure les données
recueillies sur terrain.
Les résultats d'analyse de ces données
présentées dans cet histogramme sont repris dans le tableau
N°2 qui est le résumé de l'ANOVA.
16
CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
1. Sex-ratio
Le Sex-ratio en fonction du type d'exploitation, de la
localité et du système d'alimentation est présentée
dans l'histogramme N°1 ci-après :
2
1,5
1
Sex-ratio
0,5
0
2,5
Munanira
Individuelle
etable
paturage
Localité
Type d'exploitation
Collective
Cibanda
Cihole
Système d'alimentation
Figure 1: Sex-ratio en fonction du Type
d'exploitation, de la localité et du système d'alimentation
D'après les données représentées
dans le graphique ci-haut, dans toutes les localités
enquêtées il y a sous exploitation des mâles. En
général, le sexe ratio varie selon la race et le système
d'élevage. En cas de monte libre, il faut prévoir des lots de 20
à 30 chèvres par bouc. Le sexe ratio dépend
également de l'âge du bouc. En effet, le sexe ratio doit
être diminué de moitié pour les jeunes mâles de
l'année puisqu'ils ne disposent pas d'assez de sperme. (ANOC, 2002)
17
Tableau 2: Résumé de l'ANOVA du sex-ratio en
fonction du type d'exploitation, de la localité et du système
d'alimentation
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
Ftab
|
Pr(>F)
|
Signifi cation
|
Type d'exploitation
|
1
|
0.00798
|
0.00798
|
0.2098 0
|
656678
|
NS
|
localité
|
2
|
0.36435
|
0.18218
|
0.18218
|
0.034723 *
|
S
|
Système d'alimentation
|
1
|
0.17910
|
0.17910
|
4.7106
|
0.055134
|
NS
|
Type d'exploitation et localité
|
2
|
0.74799
|
0.37399
|
9.8365
|
0.004347 **
|
TS
|
Type d'exploitation et Système
d'alimentation
|
1
|
0.03342
|
0.03342
|
0.8790
|
0.370569
|
NS
|
Localité et Système d'alimentation
|
1
|
0.30497
|
0.30497
|
8.0211
|
0.017786 *
|
S
|
Type d'exploitation, localité et
Système d'alimentation
|
1
|
0.43341
|
0.43341
|
11.3993
|
0.007047 **
|
TS
|
Erreur résiduel
|
10
|
0.38021
|
0.03802
|
|
|
|
Légende : NS= Non Significatif, TS= Très
Significatif, S=Significatif
Il ressort de ce tableau d'analyse de la variance qu'il n'y a
pas des différences significatives pour ce qui est de sex-ratio en
fonction du type d'exploitation et système d'alimentation, alors que les
différences sont significatives pour ce qui est de la localité :
Cibanda et Cihole se sont montré avec un sex-ratio le plus
élevé soit 0,47 chacune pour d'elles, alors que c'est la
localité de Munanira qui a présenté un sex-ratio le plus
bas, soit 0,19632035. L'interaction entre la localité et le type
d'exploitation a montré des différences qui sont très
significatives comme c'est le cas aussi pour l'interaction entre Type
d'exploitation, localité et Système d'alimentation. Cependant
l'interaction entre type d'exploitation et système d'alimentation n'a
pas produit des différences significatives.
De ce résultats on peut conclure d'une part qu'il y a
un surnombre de mâles dans les différentes localités et
d'autre part on peut sous entendre que les femelles de cette zone subissent
trop de dérangement par l'excès de males.
2. La prolificité
Les moyennes des résultats de la prolificité en
fonction du Type d'exploitation, de la localité et du système
d'alimentation sont représentés dans le l'histogramme
ci-après :
18
etable
Cihole
Cibanda
paturage
Individuelle
Collective
Munanira
2,5
2
1,5
1
Prolificité
0,5
0
Localité
Type d'exploitation
Système d'alimentation
Figure 2: La prolificité en fonction du Type
d'exploitation, de la localité et du système d'alimentation
L'analyse de ces données présentées dans
l'histogramme sont interprétées dans le tableau de
résumé de l'ANOVA ci-après :
Tableau 3: Résumé de l'ANOVA de la
prolificité en fonction du Type d'exploitation, de la localité et
du système d'alimentation
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
Ftab
|
Pr(>F)
|
Signification
|
Type d'exploitation
|
1
|
0.07912
|
0.07912
|
0.3910
|
0.5458
|
NS
|
Localité
|
2
|
0.27856
|
0.13928
|
0.6882
|
0.5248
|
NS
|
Système d'alimentation
|
1
|
0.05386
|
0.05386
|
0.2661
|
0.6171
|
NS
|
Type d'exploitation et localité
|
2
|
0.59720
|
0.29860
|
1.4754
|
0.2745
|
NS
|
Type d'exploitation et Système d'alimentation
|
1
|
0.08953
|
0.08953
|
0.4424
|
0.5210
|
NS
|
Localité et Système
d'alimentation
|
1
|
0.01571
|
0.01571
|
0.0776
|
0.7862
|
NS
|
Type d'exploitation, localité et
Système d'alimentation
|
|
0.06221
|
0.06221
|
0.3074
|
0.5915
|
NS
|
Erreur résiduel
|
10
|
2.02381
|
0.20238
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau que les moyennes de la
prolificité en fonction du Type d'exploitation, de la localité et
du système d'alimentation ne sont pas significatives c'est-à-dire
que la prolificité est la même dans toutes les localités,
cela est dû par le fait qu'il y a la présence d'une même
race dans toutes les exploitations enquêtées, or ce
caractère est un caractère génétique.
19
3. Age de reproduction des femelles
L'Age de reproduction des femelles en fonction du Type
d'exploitation, de la localité et du système d'alimentation est
représenté dans l'histogramme N°3 ci-après :
14
12
10
8
6
4
2
0
Age de mise en reproduction des femelles en
mois
16
Collective
Individuelle
etable
paturage
Cihole
Localité
Type d'exploitation
Munanira
Cibanda
Système d'alimentation
Figure 3: Age de reproduction des femelles en fonction du Type
d'exploitation, de la localité et du système d'alimentation
Les résultats d'analyse de ces données
présentées dans cet histogramme sont repris dans le tableau
N°4 qui est le résumé de l'ANOVA.
20
Tableau 4: Résumé de l'ANOVA de l'âge de
reproduction des femelles en fonction du Type d'exploitation, de la
localité et du système d'alimentation
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
Ftab
|
Pr(>F)
|
Signific ation
|
Type d'exploitation
|
1
|
6.4692
|
6.4692
|
2.9406
|
0.16153
|
NS
|
Localité
|
2
|
8.9484
|
4.4742
|
2.0337
|
0.24584
|
NS
|
Système d'alimentation
|
1
|
24.4820
|
24.4820
|
11.1282
|
0.02895 *
|
S
|
Type d'exploitation et localité
|
2
|
6.7787
|
3.3893
|
1.5406
|
0.31908
|
NS
|
Type d'exploitation et
Système d'alimentation
|
1
|
0.2909
|
0.2909
|
0.1322
|
0.73453
|
NS
|
Localité et Système
d'alimentation
|
1
|
9.0000
|
9.0000
|
4.0909
|
0.11316
|
NS
|
Erreur résiduel
|
4
|
8.8000
|
2.2000
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau d'analyse de la variance que les
moyennes de l'âge mise en reproduction des femelles en fonction du
système d'alimentation sont significatives : l'âge de mise en
reproduction des femelles varie de 0,2 mois, ces différences ont
liées à l'existence des différences des conditions
d'élevage, les chèvres nourries à l'étable ayant
une perte en énergie limitée, ont un gain de poids
élevé et une croissance élevée et par
conséquent une entrée en reproduction précoce ; soit 10,5
mois pour l'étable et 10,7 mois pour le pâturage; tandis qu'elles
ne sont pas significatives pour ce qui est de la localité et du type
d'exploitation parce que tous les éleveurs ont presque les mêmes
connaissances en ce qui concerne l'âge de reproduction de la
chèvre .
4. Poids des animaux en Kg.
Le poids en fonction du sexe, du type d'exploitation, du
système d'alimentation et de la localité est
représenté dans l'histogramme N°4 ci-après :
21
Figure 4 : Poids en fonction du sexe, du type
d'exploitation, du système d'alimentation et de la
localité
Les résultats d'analyse de ces données
présentées dans cet histogramme sont repris dans le tableau
N°5 qui est le résumé de l'ANOVA.
22
Tableau 5: Résumé de l'ANOVA du poids en fonction
du sexe, du type d'exploitation, du système d'alimentation et de la
localité
|
ddl
|
SCE
|
CM
|
Ftab
|
Pr(>F)
|
Signifi cation
|
Sexe
|
1
|
0.03
|
0.03
|
0.0030
|
0.9574658
|
NS
|
Type d'exploitation
|
1
|
1.16
|
1.16
|
0.1104
|
0.7473184
|
NS
|
Système d'alimentation
|
1
|
3.37
|
3.37
|
0.3217
|
0.5844771
|
NS
|
Localité
|
2
|
153.44
|
76.72
|
7.3162
|
0.0129809 *
|
S
|
Sexe et type d'exploitation
|
1
|
19.89
|
19.89
|
1.8967
|
0.2017286
|
NS
|
Sexe et Système d'alimentation
|
1
|
246.56
|
246.56
|
23.5134
|
0.0009095
|
HS
|
|
|
|
|
|
***
|
|
Type d'exploitation et Système d'alimentation
|
1
|
29.88
|
29.88
|
2.8494
|
0.1256779
|
NS
|
Sexe et Localité
|
2
|
533.56
|
266.78
|
25.4412
|
0.0001978
|
HS
|
|
|
|
|
|
***
|
|
Type d'exploitation et localité
|
2
|
18.32
|
9.16
|
0.8734
|
0.4501088
|
NS
|
Système d'alimentation et
localité
|
1
|
8.20
|
8.20
|
0.7824
|
0.3994222
|
NS
|
Sexe, Type d'exploitation et
|
1
|
246.96
|
246.96
|
23.5517
|
0.0009046
|
HS
|
localité
|
|
|
|
|
***
|
|
Type d'exploitation, Système
d'alimentation et localité
|
1
|
3.40
|
3.40
|
0.3243
|
0.5829460
|
NS
|
Erreur résiduel
|
9
|
94.37
|
10.49
|
|
|
|
S=significatif ; TS=très significatif ; HS=hautement
significatif, NS=Non Significatif
Il ressort de ce tableau d'analyse de la variance qu'il n'y a
pas de différence significative du poids en fonction du sexe, du type
d'exploitation et du système d'alimentation. Il en est de même
pour ce qui est des interactions entre sexe et type d'exploitation, Type
d'exploitation et Système d'alimentation, système d'alimentation
et localité, ainsi que l'interaction entre le type d'exploitation, le
système d'alimentation et la localité. La différence est
significative pour ce qui est de la localité (Cibanda ayant un poids
moyen de 33,5 Kg pour les mâles et 41,68 Kg pour les femelles ; 33,5 Kg
pour les mâles et 39,92 Kg pour les femelles à Cihole ; tandis
qu'à Munanira le poids moyen est de 45 Kg pour les mâles et 42,373
Kg pour les femelles). Le poids élevé à Munanira est
justifié par le fait que c'est dans cette localité qu'il y a plus
d'animaux vivant dans les étables. Les interactions entre sexe et
localité mais aussi entre Sexe, Type d'exploitation et localité
ont de différences hautement significatives.
23
CONCLUSION
Le présent travail intitulé Impact du
système d'élevage des caprins sur la production de la viande
à Kalehe avait comme objectif d'identifier les différents
systèmes d'élevage dans trois localités du territoire de
Kalehe ainsi que leur impact sur la production de la viande.
Pour ce faire, nous avons effectué une enquête
auprès des éleveurs des chèvres qui consistait
généralement en des mensurations de poids, la production de
viande étant évaluée en fonction du poids.
Les résultats ci-dessous ont été obtenus
après analyse et interprétation des données
récoltées sur terrain :
- Pour ce qui est du sex-ratio, les localités de
Cibanda et Cihole se sont montré avec une sex-ratio le plus
élevé, alors que c'est la localité de Munanira qui a
présenté un sex-ratio le plus bas. Cependant, le sex-ratio
observé dans ce milieu d'étude reste très
élevé par rapport à la norme recommandée
- l'âge mise en reproduction des femelles en fonction du
système d'alimentation varie de 0,2 mois pour les deux systèmes
d'alimentation des animaux retrouvés sur terrain, soit 10,5 mois pour
l'étable et 10,7 mois pour le pâturage.
- Les variations des poids n'étaient observables qu'en
fonction des localités, Munanira étant la localité qui
avait un poids moyen élevé par rapport aux autres, soit 45 Kg
pour les mâles et 42,373 Kg pour les femelles.
Ce travail n'ayant pas touché tous les points y
relatifs faute de temps et des moyens pour sa réalisation, une
étude plus complète est suggérée pour tenir compte
des tous les facteurs relatifs à l'étude de la production de
viande dans ce milieu d'étude par un suivi régulier des
éleveurs au cours du temps afin d'avoir les résultats plus
complets.
24
BIBLIOGRAPHIE
1. A REVEAU et al, 1997, Les maladies métaboliques chez
la chèvre
2. ANOC, 2002, Référentiel technique de
l'élevage des caprins au Maroc, ANOC, Rabbat
3. Anonyme 1,
http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportID=91933
consulté le 18 mars 2011
4. Anonyme 2,
http://
fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A8vre consulté le 24 avril 2011
5. Anonyme, 2002, Memento de l'Agronome, CIRAD, Paris
6. Ayagirwe B., 2010, Etat de lieux de la capraculture dans le
territoire de kabare, inédit UEA,
7. CIRAD, 1995, Fiches techniques d'élevage tropical, ,
CIRAD, Paris
8. Documents SECAAR Côte d'Ivoire, 1999, « La voix du
paysan », N°77 et N°80, Yamoussoukro
9. GUÉRIN H., 1999, Valeur alimentaire des fourrages
cultivés In Roberge G. ed., Toutain B. ed.., Cultures fourragères
tropicales. Montpellier, France, CIRAD, 93-145p.
10. LANDAIS E., LHOSTE P., MILLEVILLE P., 1987. Points de vue
sur la zootechnie et les systèmes d'élevage tropicaux. Cah. Sci.
Hum. 23 (3-4) : 42 1-437.
11. SOLTNER D., 1993, La reproduction des animaux
d'élevage. Collection Sciences et techniques agricoles, 2e
édition, 232 p.
12. SRAÏRI M.T., EL KHATTABI M., 2001, Evaluation
économique et technique de la production laitière intensive en
zone semi-aride au Maroc. Cahiers d'études et de recherches francophones
/ Agricultures. 10, (1), 5 1-55.
13. YEKHLEF H., 1989, La production extensive de lait en
Algérie. Options Méditerranéennes - Série
Séminaires, (6) : 135-139.
14. ZULF M KHALFAN, 2001, Moutons et chèvres : les vaches
de pauvres, Dakar
25
TABLE DE MATIERE
PRELUDE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE 3
I.1. Concepts théoriques des systèmes
d'élevage 3
I.1.1. Définitions du concept du système
d'élevage 3
I.1.2. Les principales composantes du système
d'élevage 4
I.1.3. Les caractéristiques du système
d'élevage 4
I.1.4. Les pratiques d'élevage : 5
I.1.5. Le diagnostic des systèmes d'élevage : 5
I.1.6. Les principaux outils du diagnostic du système
d'élevage : 6
I.1.7. L'intérêt de l'approche systémique
6
I.1.8. Le fonctionnement du système 6
I.2. LA CHEVRE 7
I.2.1. Classification et origine 7
I.2.2. Alimentation de la chèvre 8
I.2.3. Reproduction 8
I.2.4.Qualité de l'animal 10
I.2.5. Croissance et production de viande 11
I.2.6. Maladies de la chèvre 11
I.2.7. Importance de la chèvre 12
CHAPITRE II. MILIEU, MATERIEL ET METHODE 13
II.1. Milieu 13
I.1.1. Situation géographique 13
I.1.2. Conditions édapho-climatiques 13
I.2.3. Conditions socio-économiques 13
II.2. Matériel 14
II.3. Méthode 14
CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 16
1. Sex-ratio 16
2. La prolificité 17
26
3. Age de reproduction des femelles 19
4. Poids des animaux en Kg. 20
CONCLUSION 23
BIBLIOGRAPHIE 24
TABLE DE MATIERE 25
|