I.2.6.4. Méthodes substitutives à
l'expérimentation animale
Des progrès scientifiques considérables ont
permis le développement de modèles in vitro pertinents
pour évaluer les effets toxiques des médicaments ou produits
chimiques sur la santé humaine et la qualité de l'environnement.
Cependant, dans l'état actuel de nos connaissances, les méthodes
alternatives ne peuvent pas se substituer à l'animal lorsque les
études portent sur l'organisme entier. En effet, les méthodes
in vitro, même utilisées en batterie
complémentaire, ne peuvent reproduire les mécanismes de
régulation complexes et d'interactions entre cellules et organes. En
revanche, la mise en place de stratégies dites «
intelligentes » intégrant le principe des 3R
(Réduction, Raffinement et
Remplacement), telles que celles proposées dans le
programme européen REACH (Registration,
Evaluation, Authorisation and restriction of
Chemicals), permettront de réduire de
manière significative l'expérimentation animale. Des
collaborations plus efficaces au niveau international doivent maintenant se
mettre en place aussi bien au niveau des structures de validation, ECVAM
(European Center for the Validation of Alternatives Methods), ICCVAM
(Interagency Coordinating Committee on the validation of alternative
methods), JaCVAM (Japanese center for the validation of alternative
methods) qu'au niveau des autorités réglementaires que sont
l'UE (Union européenne), l'OCDE (Organisation de Coopération et
de Développement Economique), l'ICH (International Conference on
Harmonisation), pour que les méthodes validées soient
réellement appliquées. Enfin, la collaboration entre les
différents secteurs industriels, de la chimie, du médicament, du
produit cosmétique, doit être encouragée afin
d'éviter la répétition des efforts de recherche, de
favoriser le partage des données sur les substances mais
également le partage de l'expérience acquise sur les
méthodes alternatives à l'expérimentation animale (Fabre,
2008).
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