I.- Synthèse Bibliographique
> Système de culture mécanisée
avec traction animale . · ces systèmes intègrent
entièrement les activités d'élevage dans celles de
l'agriculture et se caractérisent par une forte fumure minérale,
un meilleur contrôle des adventices et des maladies, la traction animale
intervenant dans le labour, l'enfouissement des pailles ou le semis. La fumure
organique utilisée ou non en complément à la fertilisation
minérale est une variante caractéristique (importante).
1.2.1.2. Systèmes de culture liés
à la disposition spatiale des champs et aux systèmes de
restitution organique
Ces systèmes ont été étudiés
par plusieurs auteurs en milieu paysan. Ils ont fait l'objet de travaux de
SEDOGO (1981), AMBOUTA et al. (1994) et KAMBIRE (1994). On distingue : >
Systèmes de culture de case : ils sont
caractérisés par la permanence des cultures. Le maïs est la
principale culture avec le sorgho associé au piment, à
l'aubergine au tabac et au sorgho blanc. La proximité du champ de
maïs aux habitations lui fait bénéficier de plus d'apports
de matière organique (ordures ménagères, fumier,
compost...) et minérale (cendre). Les résidus de récoltes
sont en partie utilisés et le reste brûlés lors du
nettoyage des champs.
> Systèmes de culture de village
: ils concernent des champs intermédiaires
situés à plus de cent mètres (100 m) des habitations et
caractérisés par l'exploitation continue de ces champs avec
présence de jachères dont la fréquence augmente avec
l'éloignement. Les cultures principales sont le sorgho, l'arachide et le
cotonnier tandis que les cultures secondaires sont représentées
par le pois de terre, le niébé et le sorgho blanc. Les
résidus de récolte sont exportés et le reste
brûlé ou pâturé par les animaux.
> Systèmes de culture de brousse
. · les champs de brousse sont théoriquement situés
autour du village et exploités individuellement ou collectivement, le
sorgho et le mil étant les principales cultures souvent associées
au niébé. Il y a une faible utilisation de la fumure organique.
La mise en jachère ou l'abandon du champ s'explique plutôt par une
contrainte ponctuelle (enherbement...) que par le besoin de laisser reposer le
sol pour restaurer la fertilité. Il y a exportation des résidus
de récolte sans restitution d'éléments nutritifs.
De ces trois systèmes de culture, il ressort la
pratique de la lutte anti-érosive par la mise en place de diguettes
(cordons pierreux, diguettes en terre, bandes enherbées d'andropogon
gayanus) dont l'importance varie au fur et à mesure que l'on
s'éloigne des habitations.
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