INTRODUCTION GENERALE
Le Burkina Faso est un pays situé au coeur de l'Afrique
Occidentale et localisé entre le 9ème et le
15ème degré de latitude Nord, et entre le
5ème et le 20ème degré de longitude
Est. Il couvre 274200 Km2 de superficie avec une étendue de
600 Km Nord-Sud et 800 Km Ouest-est. Il compte environ 14,7 millions
d'habitants (INSD, 2006). Trois zones climatiques se distinguent : le Nord
sahélien, le Centre soudanien et le Sud-ouest soudano-guinéen. Le
village de Gombèlèdougou qui a été le site de notre
étude est un village de la commune rurale de Koumbia qui appartient
à la province du TUY dans la région des HAUTS BASSINS
située à l'Ouest du pays. La population du TUY est estimée
à 17195 habitants pour une superficie de 378 Km2, soit une
densité moyenne de 36,1 habitants au Km2 (CRHB, 2007).
L'économie du Burkina repose principalement sur
l'Agriculture et l'Elevage et les zones de l'ouest offrent les meilleures
potentialités. En effet, le secteur primaire contribue pour environ 40%
du PIB et occupe une population active estimée à 90 % (BONKOUNGOU
et al., 1987). Les cultures vivrières et de rente occupent
l'essentiel des superficies et la main d'oeuvre est généralement
familiale. La chute des cours mondiaux du coton pendant ces dernières
années conjuguée aux difficultés d'accès aux
intrants a fortement perturbé l'agriculture familiale. En plus, les
risques s'accentuent dans le secteur agricole à cause des aléas
climatiques, la pauvreté des sols, le manque d'espace et la
récente crise financière mondiale.
Les Programmes d'Ajustement Structurelles (PAS), qui ont
contraint beaucoup d'États sub-sahariens comme le Burkina Faso à
démissionner de certains secteurs stratégiques comme
l'agriculture depuis les années 1990, ont fortement contribué
à l'appauvrissement des populations rurales. Pourtant, l'agriculture
familiale est actuellement pratiquée par 1,4 milliard de personnes dont
96 % résident dans les pays du sud (FERRATON et TOUZARD, 2009). Les
agriculteurs ruraux développent des stratégies appropriées
à leurs réalités géo-pédo-climatiques et
socio-économiques afin de faire faces aux difficultés aux quelles
ils sont confrontées.
Notre étude se déroule dans un contexte de
crises répétitives de la filière coton
caractérisé par la chute des cours du coton. Cependant, les
coûts des intrants s'accroissent d'année en année et
affectent profondément la production des petites exploitations. Le
Burkina Faso a enregistré un déficit de près de 70
milliards de F.CFA entre 2004 et 2007, concomitamment les revenus des
producteurs ont chuté de 26 %. Ainsi, sur l'ensemble des recettes
d'exportation du Burkina, la part du coton est passée de 65% dans les
années 90 à 57 % en 2007 (AICB. 2008). Les agriculteurs ruraux
développent alors des stratégies plus ou moins adaptées
aux réalités
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