Les arts plastiques comme supports de communication( Télécharger le fichier original )par Jean KAMBA Université pédagogique nationale (UPN) Kinshasa RDC - Graduat 2009 |
C. L'INTERPRÉTATION D'UNE oeUVRE D'ARTUne oeuvre d'art est un ensemble des productions d'un artiste, celle réalisée au moyen d'une technique particulière6(*) qui est constituée des plusieurs choses, en l'occurrence : un thème, un idéogramme, un style, etc. Elle est « porteuse partielle ou totale des signes renfermant des informations de nature littéraire et dont la connaissance nécessite un apprentissage de la part des membres de la culture concernée. Ces signes portent le sens visant à mobiliser des actions individuelles, à influencer des comportements et des opinions, c'est alors qu'il en arrive à distinguer, dans cette méthode, des indicateurs et des unités sémiologiques. Pour les indicateurs dits sémiologiques, on peut relever la position du corps, le geste, la mimique et la couleur. Ces signes permettent de reconnaître l'intention de sens contenu dans l'oeuvre. L'oeuvre d'art constitue un champ de communication entre les individus. Les informations codifiées, conservées et transmises par une oeuvre d'art peuvent émaner de deux sources différentes : le décor de l'objet ou l'ensemble de l'objet. (...) L'unité sémiologique, en effet, est tout signe porteur de sens. Cette unité peut être figurée de façon géométrique ou naturaliste7(*). Selon Rezsohazy8(*), les indicateurs sont des faits réels et leurs traits concrets qui permettent de reconnaître les variables, donc des facteurs globaux ou spécifiques qui interviennent dans une étude soit comme indicateur d'élément à expliquer, soit comme des éléments qui fournissent une explication. Signalons que, la réflexion théorique conduite par Edgard Morin, s'inspire profondément d'un courant de pensée contemporaine connu sous le nom de « constructivisme ». La problématique est la remise en question fondamentale de la nécessité de l'observateur dans sa compréhension de la réalité. Dans la ligne constructiviste, Von Forester définit la communication comme interprétation faite par un observateur de l'interaction de deux organismes (lui et l'autre) ou encore une représentation (interne) d'une relation entre soi (une représentation interne de soi) et un autre. La position constructiviste veut que l'observateur soit inclus dans le système qu'il observe : l'observateur se voit observant. Nous sommes dans une réalité construite relativement à nos positions. Paul Watzalvick parle du principe appelé « Pars prototo » c'est-à-dire le principe de la reconnaissance d'une totalité complexe à partir d'une de ses parties. D'âpres lui : cette faculté de l'esprit humain est due à l'existence de deux hémisphères cérébraux qui ont chacun un mode d'encodage décodage, des perceptions en particulier. Un des ces langages, celui qui est lié à l'hémisphère gauche, est un langage de la réunion de la science, de l'explication, de l'interprétation (...) l'autre(...) celui qui est lié à l'hémisphère droit n'est pas le langage de la définition. On pourrait lui donner le nom de langage des figures, des métaphores, du « Pars proto » peut- être des symboles mais il est toutefois évident qu'il s'agit là de la synthèse et de la totalité et non d'un outil de dissection analytique. Ce principe de la obstruction « Pars prototo » est d'autant plus d'actualité que la communication moderne se fait largement à l'aide des images. Dans la communication « iconique » ou des images, la totalité de ce qu'il y a à voir n'est jamais totalement donné. Il y a toujours une face cachée de ce qui est montré en image. Or, l'objet montré st reconstruit par anticipation de sa totalité, supposée connue par ailleurs, la partie soutient dans le tout qui est reconstruit par un processus d'inférence perspective et cognitive. Ainsi, ce qui nous est donné à voir nous lance dans un processus de construction : compréhension d'autrui à partir d'un geste, d'un profil..., construction d'un rang social à partir d'un vêtement. Tout cela est aussi valable pour les réalités humaines et las règles des échanges. C'est à partir de quelques éléments d'interaction que chaque acteur social compte tenu du contexte dans lequel il se trouve et de ses connaissances de base est habilité à imaginer les règles qui peuvent servir où référence à son interlocuteur. Wazlawick distingue très clairement deux niveaux de réalité : la réalité de premier ordre et la réalité du deuxième ordre. Par exemple, quand on voit quelqu'un pleurer, cette observation est du premier ordre et est parfaitement objectif. Cependant, les efforts qu'on peut fournir pour comprendre le pourquoi de ce pleur sont une réalité du second degré9(*). 1. Le thème :Ce concept se défini comme étant sujet, une idée sur lequel portent une réflexion, un discours, une oeuvre, autour desquels s'organise une action10(*).Un artiste en créant son oeuvre la baptise. Exemples : la Joconde, les demoiselles d'Avignon, l'impression soleil, la création de l'homme, le batteur de tam-tam, etc. Le thème ou le sujet accompagne l'oeuvre matérielle en communiquant ensemble, ou en ordre dispersé -(la compréhension d'une oeuvre d'art dépend de l'état psychique du contemplateur), -ce que veut exprimer l'artiste, car toute oeuvre d'art est un document psychique ; l'attitude de l'homme envers l'espace est le reflet psychique de son monde visuel. La qualité universelle de tout art réside dans la manière dont l'homme fait l'expérience de l'espace. C'est la conception de l'espace11(*). Un thème peut être social, spirituel, scientifique, religieux, économique, sentimental, esthétique, etc. * 6 Petit Larousse illustré, Montréal, 2001, p. 712. * 7 Mabiala Mantuba Ngoma, Méthodologie des arts plastiques en Afrique Noire, Köln, Rüdiger Köpper Verlag, 1994, p. 60. * 8 Cité par Sylvain Shomba, in, Méthodologie de la Recherche en Sciences Sociales, Unikin, 2009-2010, « Inédit ». * 9 Mbiyavanga Mpasi, Tfc sur l'image de la CPI aupres des étudiants kinois cas de l'UPN , Kinshasa , 2009-2010, pp.19-21, « inedit » * 10 Petit larousse illustré, op.cit * 11 S. Giedeon, la renaissance de l'art, ed. de la connaissance, Bruxelles, 1965 , p. 18 |
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