Les arts plastiques comme supports de communication( Télécharger le fichier original )par Jean KAMBA Université pédagogique nationale (UPN) Kinshasa RDC - Graduat 2009 |
II.5. SUPPORTS DE COMMUNICATIONLe support, c'est ce qui supporte, appui ou soutien quelque chose, tout milieu matériel susceptible de recevoir une information, de la véhiculer ou de la conserver71(*) C'est aussi un élément matériel susceptible pour le besoin de l'homme.72(*) D'après la théorie de la « médiologie » de Regis Debray, le support ou le canal constitue un symbole, un vecteur de la civilisation. Pour ce, il affirme que « tout est médium », ce qui veut dire que tout objet entourant l'homme et faisant partie de l'environnement est un support de communication. Il cite : le vélo, manguier, pain, etc. Tous ces objets constituent des médiations par lesquelles une idée devient force intellectuelle, cela étant, ces objets ne peuvent être exclus de sphère des médiums.73(*) Ajoutons sur cette liste les arts plastiques qui constituent un support de communication par excellence, car porteur d'un message via symboles, signes, images, indices, figures, bref par la richesse idéographiques, ceux-ci permettent à l'homme de transiter son message. L'expression par le moyen des arts plastiques en tant que support fait de cette forme d'art un moyen efficace dans le processus communicationnel du fait que le message passe de l'émetteur qui est l'auteur créateur du message (l'artiste). Par sa création artistique et plastique qui est un support matériel constitué des éléments divers dont : le bois, le métal ; la laine ou le tissu, la peinture, le clou, etc., organisés de manière à trier le contemplateur (récepteur) et capturer son attention en vue de lui passer le message. Ce support de communication est utilisé par l'artiste à la fois pour un but « auto centrique », c'est-à-dire quand l'artiste par le souci de se défouler ou par un esprit cathartique utilise ce support plastique pour couler ses amertumes, sa nausée, ses révolutions, le cas de la période bleue de Picasso avec un bleu aquatique et profond règne sans partage sur les mélancolies de Picasso. Sur un fond très géométrique où s'inscrit chaque fois l'écran d'une zone claire, Picasso profile des personnages languides, prostrés, aux contours bosselés, aux coiffures étrangement végétales. « L'espace d'une année, écrit Apollinaire, Picasso vécut cette peinture mouillée, bleue comme le fond humide de l'abîme, et pitoyable ». Le jeune artiste y brasse dans une atmosphère de déréliction assez littéraire les influences de Gauguin, Steinlen, Munch, Brume-Jones, voire celle d'un espagnol du XVIème siècle comme Luis de Morales, ...74(*) Aussi « allocentrique » quand le plasticien en exécutant sa mission qui est celle de porter un message au récepteur (public) utilise ce support en incrustant un message destiné au récepteur, le cas du « batteur de tam-tam » du sculpteur Lufwa. * 71 Petit Larousse illustré, op.cit,p.975 * 72 Gilbert Adamy, La publicité et ses métiers, ed. Céleste et associé, Paris,1985 ,p.8 * 73 Philip Ntonda, op.cit * 74 Jean Clay, De l'impressionnisme à l'art abstrait,Hachette realités,Paris,1975 ,p.34 |
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