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Les arts plastiques comme supports de communication

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par Jean KAMBA
Université pédagogique nationale (UPN) Kinshasa RDC - Graduat 2009
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

I. PROBLÉMATIQUE

L'être humain, un être doté des capacités et facultés qui font de lui l'épicentre des enjeux de l'univers est soumis à des lois naturelles ainsi que surnaturelles. Avec la nature qui l'entoure, et avec qui il entretient des relations de réciprocité, il est obligé de partager des informations, des aspirations, des vouloirs, des expériences en vue d'une harmonie et d'une cohabitation bénéfique. Pour que ce partage soit concret et aille au bon port, il utilise la « communication ».

C'est cette dernière qui le permet d'entrer en contact avec le cosmos qui l'entoure via utilisation des mediums tant matériels que spirituels et il les utilise consciemment et inconsciemment par la communication « verbale et non verbale ».

L'acteur ou la raison d'être de cet acte, c'est cette substance à transmettre appelée « message ».

Parmi tant de supports utilisés par cet être doué et doté des capacités, nous citons des représentations qui constituent des symboles visibles ainsi qu'invisibles, audibles ainsi qu'inaudibles que les savants ont désigné par le concept « art ».

Ce dernier étant support de transmission de message et que le message en tant que constituant majeur de la communication fait de ce concept (art) un atout majeur du processus communicationnel et ce processus est toujours dit « positif » car toujours équipé d'un message à transmettre.

Dans le cas de notre étude, les arts plastiques qui constituent un des constituants du concept « art » seront le champ que nous exploiterons sous plusieurs angles, à savoir : la peinture, la sculpture et la céramique.

Les arts plastiques représentent les supports matériels de transmission de message qui ont depuis la période où l'homme a commencé sa sédentarisation servi comme outil de communication et constituent jusqu'à nos jours des supports efficaces. Raison pour laquelle nos questionnements sont multiples, notamment :

Ø Les arts plastiques constituent-ils réellement des mediums efficaces autant que d'autres mediums ?

Ø Les messages véhiculés à travers ces arts rencontrent-ils les besoins de la société ?

II. HYPOTHÈSE

Les arts plastiques étant universels, et constitués de signes graphiques identifiables par tout humain, notamment des indices et empruntes qui constituent les codes riches en messages figurent à la même position que d'autres mediums dans la mesure où ces codes représentent des images et scènes qui se déroulent dans presque toutes les sociétés.

Il est cependant obligatoire dans certains cas, de partager des codes spécifiques où l'émetteur qui suggère au récepteur un recours à l'interprétation ou décryptage des symboles et idéogrammes représentés par devant lui pour décrypter le message qu'il transmet à travers le support dont l'art plastique.

Disons que, les arts plastique sont efficaces car ce sont des empruntes que laissent aux générations futures les hommes du passé : leur manière de vivre, de penser, leurs rituels et consort ; elles matérialisent et fixent non seulement les intentions des hommes mais aussi leur état d'âme.

III. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

La communication par son usage épistémologique qui concerne la totalité des processus cheminant vers la transmission des messages qui constituent : les connaissances, pensées en vue de la satisfaction du besoin communicationnel couvre tous les moyens utilisés par la nature. Cela est le point où nous avons porté notre choix pour notre étude.

C'est ainsi que par le souci de valoriser ou revaloriser l'art en général et les arts plastiques en particulier et faire voir pourquoi ces supports sont efficaces et sont à situer parmi les moyens de communication les plus en vue que nous avons porté ce choix judicieux en vue de mettre à la disposition de la société à l'instar de la conception stéréotypée - (l'art est destiné simplement à orner ou à une fonction esthétique) - les intentions originelles, primaires de cette activité où s'exercent les démiurges inspirés de muses en créant des oeuvres positives justifiées par le véhicule d'une substance capitale dont « message ».

IV. MÉTHODOLOGIE DU TRAVAIL

Dans notre étude, nous avons fait appel aux notions portant sur la méthode dite analytique qui nous a facilités la tâche en nous permettant de disséquer, d'étudier et puis de rassembler les données recueillies. Cela avec utilisation des techniques diverses :

Ø Avec la technique documentaire, les ouvrages, les articles, l'internet, les iconographes, ont été les champs d'exploitation où nous avons puisé tant d'éléments nécessaires disponibles pour notre travail.

Ø Aussi, la technique d'interview qui nous a permis d'entrer en contact avec les experts en la matière et aussi les artistes.

V. DÉLIMITATION DU SUJET

En ce qui concerne la délimitation de notre étude, vu le grand nombre de sortes d'arts on s'est limité aux arts plastiques précisément en : peinture, sculpture et céramique en tant que supports de communication.

VI. CANEVAS DU TRAVAIL

Notre travail comprend, à l'instar de l'introduction et la conclusion, trois chapitres.

Le premier chapitre traite les notions sur l'art en général et les arts plastiques en particulier ; le deuxième chapitre se base sur la compréhension globale du terme communication ; enfin, le troisième chapitre est consacré aux illustrations des oeuvres d'arts plastiques : peinture, sculpture et céramique, et leurs interprétations.

CHAPITRE I : QU'EST-CE QUE L'ART ?

A. DÉFINITIONS

Face aux réalités naturelles et surnaturelles, l'homme s'est surpassé afin d'y remédier. C'est ainsi que les savants ont estimé que  l'être humain est doué d'une double faculté de se transcender : par des représentations symboliques (poésies, mythes, textes religieux), au travers desquels la condition humaine est verbalisée, et prend un sens, sans être modifiée ; et par des techniques opératoires (agricoles, médicales, chirurgicales), qui peuvent modeler profondément la condition humaine sans produire de signification lisible1(*).

En d'autre terme, les représentations symboliques soulevées haut représentent le concept « Art », qui est défini de plusieurs manières, tantôt chacun des domaines dans lesquels les facultés créatrices de l'homme peuvent exprimer un idéal esthétique2(*), tantôt ensemble de création d'objets ou de mise en scènes spécifiques destinées à produire chez l'homme un état de sensibilité et d'éveil plus ou moins lié au plaisir esthétique2(*).

C'est un mot vaste qui exprime tant de choses, tantôt  la foule anonyme ou célèbre des artisans et des artistes, tantôt la masse énorme des « objets » de tous ordres que ceux-ci produisent depuis l'aube des temps ou encore la grande procession des « styles ». Il s'agit d'une activité fondamentale de « choses » fabriquées avec amour ou de lois de l'esprit2(*).

C'est une technique par laquelle l'homme depuis la nuit de temps a su exprimer ses désirs, sa manière de voir les choses, ses sentiments, son appréhension de la nature qui l'entoure et ses voeux et qui dit art, dit nécessairement une certaine technique, une technique qu'il ne faut pas considérer comme recette, une procédure toute faite, mais qu'il faut manier avec intelligence et habileté, relève Clémence Kasinga. L'art est un medium comme tout autre medium dans la mesure où il sert à transmettre le message. Ici, nous rejoignons Regis Debray qui affirme que « tout est medium » autrement dit, tous les outils dont se sert

L'homme entre dans la «  Médiologie » entant que lieu et enjeu de diffusion. Vecteur de sensibilité et matrice de sociabilité2(*).

L'approche de Pablo Picasso sur l'art nous amène à un degré qui nous permet de concevoir cette activité créatrice comme une des pièces de puzzle tendant à rendre à l'homme son humanité perdue entre les lignes de la sensualité aveugle. Pour ce, il a dit : « Nous savons tous que l'art n'est pas la vérité. L'art est un mensonge qui nous permet d'approcher la vérité, du moins la vérité qui est discernable ». Car,  une oeuvre d'art est en elle-même un langage et un message. Il est un  procès poétique du «faire», de «production», de «création», qui se situe dans un système de communication spécifique entre l'artiste et ses destinataires. Ainsi dit, une oeuvre d'art n'est pas seulement un « étant-là », muet, elle est communication messagère3(*).Pour les uns, l'art est synonyme d'esthétique, donc sa finalité primordiale est l'esthétique ou le plaisir où l'on voit la beauté, le goût, etc... qui s'allie au prestige social. L'art est un medium qui transmet à la société diverses matières à l'instar de l'esthétique.

Dans l'ancien temps, l'art était destiné à la religion, la magie, à une idéologie et  rarement destiné à satisfaire les aspirations personnelles de l'artiste3(*) d'où sa désignation entant qu'outil pour un enjeu fonctionnel.

L'homme s'est toujours posé des questions sur lui et son environnement et a cherché à élucider le mystère en questionnant la nature par la magie et la science. Son souci d'atteindre un niveau haut que celui où il est le pousse à des activités spirituelles et lui amène à chercher à concrétiser ce qu'il veut avec  l'art qui est la mise en forme visuelle aux élans et aux problèmes éternellement humains3(*).

Comme  moyen de communication, il s'apparente au langage et son but est alors de formuler des énoncés didactiques ou moraux. Simultanément, l'art joue un rôle qui s'apparente à la magie, dont l'objectif est d'imposer un certain ordre au monde physique, d'arrêter le cours du temps, d'assurer l'immortalité3(*). C'est un moyen de communication privilégié qui, une fois bien conçu sous l'influence d'une inspiration fusant des tripes ne vieillit jamais.

D'après Mulubama Félix : il est le procédé humain pour dire l'indicible de manière totale, plénière et satisfaisante, sensitive, intuitive, affective. Pour Magritte : l'art est réfractaire à la psychanalyse : il évoque le mystère sans lequel le monde n'existerait pas, c'est-à-dire qu'il ne faut pas confondre avec une sorte de problème, aussi difficile qu'il soit. Il est à noter qu'une oeuvre d'art porte en elle un point d'incertitude, elle réclame de qui la rencontre une régénération, une résurrection. Son « peu de réalité » détient les pouvoirs de transformer non pas le réel mais notre regard et notre prise sur lui. L'artiste franchit pour nous le pas que nous redoutons de faire, témoin d'un monde qui est aussi le nôtre mais que notre normalité ; c'est-à-dire peur de l'incertain, a recouvert, relégué dans nos sous-sols, encadré dans les grilles de nos conventions et de nos monotonies3(*).

Avec l'art, l'homme a sur atteindre un niveau de réflexion au-delà de la réalité et s'en est servi  comme la surrection de paroles et d'images plus puissantes, plus parlantes pour réinventer sans cesse la réalité, c'est-à-dire transformer notre manière de nous y vivre, de nous y sentir, de nous y entendre ensemble3(*).

B. CHRONOLOGIE DE L'ART

Comme dit ci-haut, l'art accompagné l'homme depuis la nuit de temps où nous nous ramenons à la préhistoire pour faire sa chronologie.

1. L'art des chasseurs : art des cavernes et des agriculteurs

Pour certains auteurs, le Sahara semble être un des berceaux, sinon le berceau de l'art. Léopold Sédar Senghor prend appui sur la thèse de H. Lhote qui a parlé du VIIIème millénaire avant Jésus Christ comme date marquant des certains oeuvres d'art. Il a dénombré trente styles différents dans les peintures et gravures du Sahara qu'il divise en deux groupes :

1er Groupe, le plus ancien, est celui des pygmées, c'est-à-dire de petits chasseurs à tête ronde. Ces hommes ont surtout peint et gravé les animaux qu'ils chassaient. Ils l'ont fait souvent dans un style réaliste empreint de sentiments religieux. Le 2ème groupe est celui des pasteurs que l'on a surtout assimilés aux Peuls, grands et élancés. Leurs peintures sont caractérisées surtout par de scènes de chasse ou

Pastorales que Breuil et Lantier qualifient d'art animalier et scénique pratiqué par les Bouviers de stade néolithique ancien4(*). Un art exécuté sans perspectives, ni linéaire, ni de hauteur.

Soulignons que l'art de cette époque ancestrale constitue une activité originelle riche qui poussa le peintre français Gauguin à affirmer que, le lait nourricier se trouve dans les arts primitifs, ce qui veut dire qu'aller au-delà du présent en art, c'est de l'exotisme d'où le modernisme tend la main à l'archaïsme.

2. Les premières civilisations :

Du IVème au Ier millénaire Av JC :

Ø La Mésopotamie : l'art Akkadien ;

Ø La vallée de l'Indus ;

Ø L'Egypte ancienne (Période prédynastique) ;

Ø Le monde Egée : la Crète Minoènne avec les Mycènes... ;

Ø La Chine.

De 150 Av JC au IVème siècle Av JC :

Ø Les Hittites ;

Ø Le Nouvel Empire dans l'Egypte ancienne (l'art Manasside) ;

Ø L'Assyrie et Babylone ;

Ø L'Iran : l'art Achémédie ;

Ø La Chine des Zhou

Ø Le Pérou ;

Ø Au Nigéria (le Nok).

Du VIème au IVème siècle Av JC :

Ø La Grèce ;

Ø L'Art Hellénique et la civilisation Romaine de la mort d'Alexandre (331 Av JC) à la reconnaissance du Christianisme (312 après JC) ;

Ø L'Extrême Orient : l'expansion du Bouddhisme, art et religion du 1er au XIIIème siècle ;

Ø Le premier art chrétien : Rome à Byzance, le monde chrétien du 1er au XIème siècle ;

Ø Naissance et développement de l'art Islamique de l'hégire au XIIème siècle ;

Ø Les arts au Moyen Age : l'Europe du Xème au XIVème siècle ;

Ø Conquêtes humanistes du XVème siècle en Europe ;

Ø Entre l'harmonie et l'inquiétude, la quête artistique et les mouvements spirituels et religieux en Europe au XVIème siècle ;

Ø L'univers élargi, les arts en Amérique, en Afrique et en Extrême Orient jusqu'au XVIème siècle ;

Ø Classicisme et Baroque, le XVIIème en Europe ;

Ø L'avènement des lumières, du Rococo au Néo-classicisme, l'Europe du XIIIème siècle ;

Ø Du romantisme au réalisme, les mouvements artistiques européens de 1789 au milieu du XIXème siècle ;

Ø Traditions orientales, les arts de l'Inde, de la Chine et du Japon face à l'influence occidentale ;

Ø De l'impressionnisme au postimpressionnisme ;

Ø L'évolution artistique occidentale à la fin du XIX et du début du XXème siècle ;

Ø Les arts premiers, dits « primitifs », les arts Océaniens, Nord Américains et Africains à l'époque moderne ;

Ø De l'explosion fauve à la rigueur Cubiste ;

Ø L'art dans la tourmente, l'art occidental entre les deux guerres ;

Ø De l'épanouissement abstrait au retour du réel, l'art occidental contemporain5(*).

C. L'INTERPRÉTATION D'UNE oeUVRE D'ART

Une oeuvre d'art est un  ensemble des productions d'un artiste, celle réalisée au moyen d'une technique particulière6(*) qui est constituée des plusieurs choses, en l'occurrence : un thème, un idéogramme, un style, etc.

Elle est « porteuse partielle ou totale des signes renfermant des informations de nature littéraire et dont la connaissance nécessite un apprentissage de la part des membres de la culture concernée. Ces signes portent le sens visant à mobiliser des actions individuelles, à influencer des comportements et des opinions, c'est alors qu'il en arrive à distinguer, dans cette méthode, des indicateurs et des unités sémiologiques. Pour les indicateurs dits sémiologiques, on peut relever la position du corps, le geste, la mimique et la couleur. Ces signes permettent de reconnaître l'intention de sens contenu dans l'oeuvre.

L'oeuvre d'art constitue un champ de communication entre les individus. Les informations codifiées, conservées et transmises par une oeuvre d'art peuvent émaner de deux sources différentes : le décor de l'objet ou l'ensemble de l'objet. (...) L'unité sémiologique, en effet, est tout signe porteur de sens. Cette unité peut être figurée de façon géométrique ou naturaliste7(*). Selon Rezsohazy8(*), les indicateurs sont des faits réels et leurs traits concrets qui permettent de reconnaître les variables, donc des facteurs globaux ou spécifiques qui interviennent dans une étude soit comme indicateur d'élément à expliquer, soit comme des éléments qui fournissent une explication.

Signalons que, la réflexion théorique conduite par Edgard Morin, s'inspire profondément d'un courant de pensée contemporaine connu sous le nom de « constructivisme ». La problématique est la remise en question fondamentale de la nécessité de l'observateur dans sa compréhension de la réalité. Dans la ligne constructiviste, Von Forester définit la communication comme interprétation faite par un observateur de l'interaction de deux organismes (lui et l'autre) ou encore une représentation (interne) d'une relation entre soi (une représentation interne de soi) et un autre.

La position constructiviste veut que l'observateur soit inclus dans le système qu'il observe : l'observateur se voit observant. Nous sommes dans une réalité construite relativement à nos positions.

Paul Watzalvick parle du principe appelé « Pars prototo » c'est-à-dire le principe de la reconnaissance d'une totalité complexe à partir d'une de ses parties. D'âpres lui : cette faculté de l'esprit humain est due à l'existence de deux hémisphères cérébraux qui ont chacun un mode d'encodage décodage, des perceptions en particulier. Un des ces langages, celui qui est lié à l'hémisphère gauche, est un langage de la réunion de la science, de l'explication, de l'interprétation (...) l'autre(...) celui qui est lié à l'hémisphère droit n'est pas le langage de la définition.

On pourrait lui donner le nom de langage des figures, des métaphores, du « Pars proto » peut- être des symboles mais il est toutefois évident qu'il s'agit là de la synthèse et de la totalité et non d'un outil de dissection analytique.

Ce principe de la obstruction « Pars prototo » est d'autant plus d'actualité que la communication moderne se fait largement à l'aide des images. Dans la communication « iconique » ou des images, la totalité de ce qu'il y a à voir n'est jamais totalement donné. Il y a toujours une face cachée de ce qui est montré en image. Or, l'objet montré st reconstruit par anticipation de sa totalité, supposée connue par ailleurs, la partie soutient dans le tout qui est reconstruit par un processus d'inférence perspective et cognitive. Ainsi, ce qui nous est donné à voir nous lance dans un processus de construction : compréhension d'autrui à partir d'un geste, d'un profil..., construction d'un rang social à partir d'un vêtement.

Tout cela est aussi valable pour les réalités humaines et las règles des échanges. C'est à partir de quelques éléments d'interaction que chaque acteur social compte tenu du contexte dans lequel il se trouve et de ses connaissances de base est habilité à imaginer les règles qui peuvent servir où référence à son interlocuteur.

Wazlawick distingue très clairement deux niveaux de réalité : la réalité de premier ordre et la réalité du deuxième ordre. Par exemple, quand on voit quelqu'un pleurer, cette observation est du premier ordre et est parfaitement objectif. Cependant, les efforts qu'on peut fournir pour comprendre le pourquoi de ce pleur sont une réalité du second degré9(*).

1. Le thème :

Ce concept se défini comme étant  sujet, une idée sur lequel portent une réflexion, un discours, une oeuvre, autour desquels s'organise une action10(*).Un artiste en créant son oeuvre la baptise. Exemples : la Joconde, les demoiselles d'Avignon, l'impression soleil, la création de l'homme, le batteur de tam-tam, etc.

Le thème ou le sujet accompagne l'oeuvre matérielle en communiquant ensemble, ou en ordre dispersé -(la compréhension d'une oeuvre d'art dépend de l'état psychique du contemplateur), -ce que veut exprimer l'artiste, car toute oeuvre d'art est un document psychique ; l'attitude de l'homme envers l'espace est le reflet psychique de son monde visuel. La qualité universelle de tout art réside dans la manière dont l'homme fait l'expérience de l'espace. C'est la conception de l'espace11(*). Un thème peut être social, spirituel, scientifique, religieux, économique, sentimental, esthétique, etc.

2. L'idéogramme

C'est le signe graphique représentatif d'une sémantique et pouvant avoir une valeur d'image et figure, un objet ou une valeur phonétique, représente le mot qui désigne l'objet. L'idéogramme représente des choses concrètes (soleil, montagne, l'eau, ...) des actions (manger, combat,...), l'abstrait (la vieillesse, le sourd) qui sont restés la base du système hiéroglyphique. Nous pouvons le situer en 600 ans Av JC en pleine révolution néolithique lorsque l'homme cesse d'être itinérant, il s'établit et commence à vivre dans les milieux déterminés.12(*)L'artiste parle une langue des symboles qui  traduit un langage bien définit qui tourne tout au tour de l'homme et de la nature en représentant les faits concrets.13(*)

L'artiste par sa force créatrice métamorphose l'objet en l'amenant à une dimension des signes en symbole lisible, visible et palpable à l'oeil initié en inventant un langage écrit et aussi lisible.

Particulièrement, en art plastique, il y a une caractérisation des indices et empruntes :

Ø Indice dans le style « réaliste » ou le « réalisme » ;

Ø Empreinte dans « l'abstraction »

Les indices nous ramènent à ce qu'on appelle « signes ou objets signes » aussi parfois à des « stimuli-signes » très souvent désignés comme étant « figures » au sens classique du terme, d'où connotation, dénotation sont déchiffrables et sans défaut14(*). C'est un genre qu'on peut qualifié de formel, car on peut y distinguer facilement des formes et des fonds. Pour appréhender le fond de l'oeuvre, il faut une  interprétation des signes et des lignes qui proviennent des objets où ils figurent et aussi par leur utilisation, l'influence est grande entre les objets de différentes fonctions, objets familiers, naturels, unitaires, etc.15(*)

L'idéogramme est composé des :

ü Message d'où l'on voit le fond de l'oeuvre ;

ü Ecritures d'où sont représentés l'expression par les écrits, les mots ;

ü Figures artistiques où il y a des images ;

ü Puissance artistique d'où l'on a la force de l'expression, l'attirance de l'oeuvre, etc.

Les idéogrammes font l'objet d'une science appelée la sémiologie. La sémiologie vient « du Grec Semeion, qui signifie signe, et de logos, qui veut dire discours. La sémiologie est donc la théorie ou la science générale des signes. Toutefois, pour A.J. Greimas et J. Cortes, le terme sémiologie tel que conçut par Ferdinand de Saussure en tant que science ou étude des signes est un « terme qui se maintient concurremment avec sémiotique, pour désigner la théorie du langage et ses applications à différents ensembles signifiants, remonte à Ferdinand de Saussure qui appelait de ses voeux la constitution, sous cette étiquette, de l'étude générale des systèmes de signes... Ces deux termes furent employés assez longtemps indifféremment ... et ce n'est que dans les années 1970 que le contenu méthodologique de la sémiologie et de la sémiotique s'est progressivement différencié, rendant significatif l'opposition des deux désignations.

Il faut ajouter qu'en apparence, la sémiologie récuse la primauté de la linguistique, en insistant sur la spécificité des signes et des organisations reconnaissables à l'intérieur des sémiotiques non linguistiques, alors que la sémiotique est considérée comme étroitement liée aux méthodes de la linguistique. En réalité, ceci est particulièrement net dans le domaine des sémiotiques visuelles (...) - La sémiotique postule, de manière plus ou moins explicite, la médiation des langues naturelles dans le processus de lecture de signifiés appartenant aux sémiotiques non linguistiques (image, peinture, architecture, ...), alors que la sémiologie les récuse. A partir du système de la mode, le plus hjelmsévien des ouvrages de Barthes, où pour décrire la sémiotique vestimentaire, il se sert de la médiation de la « mode écrite » (...). On en arrive à concevoir la sémiologie de la peinture comme l'analyse du discours sur la peinture16(*).

Eric Buynes a classé les procédés de la communication non linguistiques  selon trois critères. Il y les procédés de signalisation systématique, lorsque les messages se décomposent en signes stables et constants : c'est le cas de la signalisation routière avec ses disques, ses rectangles et ses triangles, constituant des familles bien définies de signaux. Il existe aussi des procédés a - systématiques, dans le cas contraire : une affiche publicitaire utilisant la forme et la couleur afin d'attirer l'attention sur une marque de lessive - ou même la série des affiches différentes employées successivement pour cette même marque de lessive. D'autre part il est des procédés de signalisation dans lesquels il existe un rapport intrinsèque, arbitraire, ou conventionnel : ainsi, la croix verte qui signale une pharmacie17(*)

3. Le style

Est défini comme étant  une manière particulière d'exprimer sa pensée, ses émotions, ses sentiments, manière personnelle de pratiquer l'art, qualité de quelque chose de quelqu'un qui présente des caractéristiques esthétiques originales18(*). Le style importe plus dans l'oeuvre, comme a affirmé J.V. Le Clerc que les choses qu'on dit frappent moins que la manière dont on les dits ; car les hommes ont tous à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde : la différence est dans l'expression ou style. Aussi définit comme l'âme du discours, il est aussi l'ordre et le mouvement que l'on met dans la pensée, avoir un style sera  coller au milieu de la langue commune un dialecte particulier unique et inimitable, il oscille entre le graphisme et la graphomanie19(*).

Le mot « style » est aussi vaste, il vient du latin Stylus : poinçon servant à écrire » et au figuré, le terme en vint à dégager d'abord les modes de discours publics appropriés aux diverses circonstances.

Dans son sens pictural, le style est un langage visuel comprenant un vocabulaire de formes et une syntaxe régissant leurs rapports. Le style reflète à des degrés divers : les postulats, les croyances, les philosophies, les codes moraux, les idéaux politiques ou autres d'une culture ou d'une société, il est aussi la création d'individus, peintres, sculpteurs, architectes et artisans ; à ce titre, ils portent leurs marques, leurs empreintes manuelles, personnelles20(*). C'est aussi « initialement la plume, et que la plume qu'il s'agisse de texte ou de dessin, renvoie à une graphie et donc au domaine de signes21(*).

Le mot style en Art renferme aussi en grosso modo les genres ou manière où se sont pris les artistes pour s'exprimer et cela selon chaque époque. Nous avons aussi les mouvements créés par les artistes pour se révolter contre tels ou tels styles ou mouvement, ce qui a fait qui ait prolifération des styles.

D. SORTES D'ARTS

Nous distinguons 3 grandes parties dans le mot « art » :

Ø Les arts plastiques ;

Ø Les arts scéniques ;

Ø Les arts appliqués ;

Ø Dans les arts plastiques, nous avons  la peinture, la sculpture, la céramique, etc. Il est à noter qu'ici le mot plastique n'est pas ici à considérer dans son sens large d'où l'on voit prôné l'essence du terme qui est basé sur la matérialité ou la matière et la forme, mais plutôt dans une optique de classification.

Ø Dans les arts scéniques, nous avons la musique, la danse, le théâtre, la scénographie ou la performance, le cinéma, etc.

Ø Dans les arts appliqués, nous avons l'art graphique (la publicité ou la communication visuelle, la photographie, la sérigraphie), la vannerie, le design, la coupe et couture, la broderie, l'imprimerie, le tissage, l'estampe, qui ont des applications concrètes, mis en pratique de la valeur esthétique et d'usage par une union étroite.

I.1. Les arts plastiques

Le mot art plastique n'apparaît officiellement que tard, donc dans les années 1970. Ce mot a des origines très anciennes dans le monde occidental. Il désignait alors les arts relatifs au modelage tel la sculpture, la céramique et l'architecture. Comme les arte deldesigno (en latin, de dessein : « intention d'exécuter quelque chose, un projet » de la Renaissance qui le regroupait à la peinture et aux arts graphiques (donc les arts de la surface et ceux du volume).

Cette expression fait depuis le XIXème siècle référence à tout art qui a une action sur la matière voire qui évoque des formes, des représentations (comme la poésie). Aujourd'hui, on y ajoute les oeuvres explorant les anciens et nouveaux médias (photographie, cinéma, vidéo, les supports numériques, etc.) et les nombreuses pratiques artistiques expérimentales. Ces nouvelles formes de plastique sont, pour la majorité, incomprise et rejetées par le public. Elles s'adressent essentiellement à certains connaisseurs. C'est l'un des paradoxes de cette partie de l'art actuel puisqu'il veut s'adresser à un public qui s'est élargi mais qui est mis à l'écart de tout le système que cet art met en place22(*).

Par définition, l'art plastique est  celui qui a rapport aux formes matérielles et à leur harmonie ; les techniques de la forme qui ont pour but de reproduire, d'élaborer des formes (modelage, peinture, etc...)23(*).

C'est un art qui  est producteur de volume, des formes principalement la sculpture et la peinture et aussi cet art ou ce mot plastique comme le dit le Petit Larousse illustré, c'est un adjectif qui vient , du grec « plasticas», qui concerne le modelage, malléable, l'argile. C'est aussi une dérivée du grec plassein « former », c'est l'art de la surface et de volume.

Comme dit haut, les arts plastiques sont la peinture, la sculpture et la céramique, architecture, etc. C'est Emmanuel Kant qui l'a introduit dans le vocabulaire au XVIIIème siècle dans la tradition philosophique.

En effet, la forme plastique se présente bel et bien comme un ensemble de volumes24(*). Les arts plastiques, c'est dans cette classe que l'on place le dessin, l'architecture, la sculpture, la céramique, la cinématographie, la musique, etc. Ils sont ici qualifiés arts plastiques parce qu'ils s'expriment par des Signes, des lignes, volumes, plans, couleurs, mouvements et rythme. Ils se développent dans l'espace et dans le temps et dans les trois dimensions : la longueur, la hauteur et la profondeur.

Si le dessin, la peinture, et la cinématographie se développent en deux dimensions, leur troisième dimension est développée par la perspective. Quand on parle de plastique, on parle de l'art spatial. La caractéristique commune de ces arts, c'est la vision qui sollicite la vue par le sens... Les arts phoniques où l'on classe la musique, l'éloquence, la littérature et aussi l'art oral. Ce sont des arts qui expriment par les jeux de sons musicaux ou articulés. Ils sont expressifs et pénètrent l'être sensible de l'homme. Ils peuvent être répétés, copiés et recopiés. Ils restent audibles même dans l'obscurité. Ils frappent l'oreille et l'oeil. Ils sont à la fois plastiques et phonétiques par la voix25(*)

I.1.1. La peinture

Le mot peinture signifie à première vue  art de peindre, ouvrage d'un artiste peintre. Action de recouvrir de manière cohérente une surface26(*).La peinture peut aussi simplement se définir comme étant une matière colorante qui laisse des traces visibles sur une surface en adoptant ou ayant l'état liquide sans suc, de feuille d'arbre ou des encres. Un peintre peut s'exprimer autant que par la peinture proprement dite ou par des matières telles que :« craie, fusain, mine de plomb, pastel, pierres, pointes de métal, bistre, encres, lavis, sépia, etc.27(*)

Initialement, le mot peinture renvoi à la couleur qui, à l'époque de la naissance de cet art, était constituée de : « acre, oxyde de fer, oxyde de manganèse, charbon de bois, réduits en poudre mélangés à de la graisse, appliqués sur les parois avec des doigts, à l'aide de tampons de mousse ou soufflés à travers un tube creux28(*).

Il y a des couleurs dites expressives et celles qualifiées de descriptives, aussi celles-ci se caractérisant de pureté non figurative via ses effets avec comme mission qui est celle de restituer en interprétant par l'entremise du mode de l'équivalence synesthétique, la « sensation » provoquée par le référent. Il faut noter que synesthétique renvoi à la sensation provoquée par un seul stimulus qui engendre deux perceptions.

Utilisée pour s'exprimer, la peinture a connue une technologie qui l'a, au fil du temps, développée. En ce temps moderne, les peintres et dessinateurs utilisent la peinture à huile, l'acrylique, le gouache, l'aquarelle, etc. Elles expriment la sensualité, le lyrisme.

Les techniques dans cet art ont de même subis des avancés significatifs : « anamorphose, collage, décalcomanie, détrempe, dripping, fresque, frottage, gesso, grattage, icones, miniatures, photomontage, vernis, etc...29(*)Cet art est né ou apparaît au Paléolithique supérieur. Il y a 3.000 ans quand commençait l'être humain à graver en utilisant comme support primaire l'os sur lequel il gravait les lignes parallèles, peint avec des mains, des signes géométriques, des figurations des bêtes. La peinture est un art qui sert à représenter l'atmosphère environnante. Elle sert à peindre le naturel, la nature, la forme de cette nature peinte adopte la vision ou l'esprit de l'artiste qui la peint. L'artiste lui imprime ses visions.

Selon Paul Gauguin : la couleur étant elle-même énigmatique, dans les sensations qu'elle nous donne, on ne peut logiquement l'employer qu'énigmatiquement, toutes les fois qu'on s'en sert non pour dessiner, mais pour donner les sensations musicales qui découlent d'elle-même, de sa propre nature, de sa force intérieure, mystérieuse, énigmatique.

Cette communication avec la nature en tant que source et tremplin des activités sociales futures doit être guidée, façonnée par la société. Cette dernière mettra tout en oeuvre afin que cette communication devienne la marque profonde de sa personnalité et celle de sa communauté30(*)

En gros, la peinture est une  oeuvre picturale qui peut être tout ouvrage réalisé avec une matière colorante ou non colorante, englobant composition et support. Cette oeuvre peut être également appelée « tableaux », toile de chevalet ou monumentale (fresque). Dans ce contexte, l'ouvrage ou sa reproduction sont aussi appelés une oeuvre d'art pictural, une peinture31(*)

Il y a deux grandes distinctions de l'art de la peinture, nous avons la peinture de chevalet et la peinture monumentale ou murale.

a. La peinture de chevalet

Contrairement à la peinture exécutée par les ancêtres de l'homme dans des grottes où étaient peints animaux et scènes de chasse, sans perspective ni volume, des oeuvres fortement caractérisées par  l'abstraction, la transparence, la simultanéité et la symbolisation32(*), des oeuvres qualifiées de « rupestre » où  sont des contours sans rien qui évoque la terre au-dessous ni le ciel au-dessus et dont la juxtaposition obéit aux lois de l'esprit plus qu'à celle de la vision33(*). Mais dans la peinture de chevalet, il y a la perspective, le clair obscur, l'ombre portée, etc... Cette peinture s'avoue comme surface, espace plan. On découvre que toute projection d'une figure en trois dimensions sur un panneau qui n'en a que deux postule l'existence d'un code.

La peinture de chevalet est à la fois faite par la connaissance et l'habileté manuelle. Cette peinture a introduit les limites du champ avec l'invention du cadre. Elle est un déchiffrement, une enquête sur la réalité des choses palpables, quantifiables, disait Jean Clay.

La peinture de chevalet, c'est cette peinture autrement qualifiée de « toile tendue sur châssis » qui, vu ses jours, après avoir été « utilisée à partir du XVIème siècle en Italie (Raphaël), au XIIème siècle en Flandre (Rubens). D'abord tissées de fils de chanvre ou de lin vers le milieu du XVIIIème siècle, puis de coton (très tirées). Pareillement, le châssis à clef supplantait le châssis à clous. Autres supports : toiles tissées ave la ramie cortie orientale utilisée par l'école de Barbizon ; soie ; ivoire ; cuivre ; plaque de verre ; carton en toile (peinture de fleurs d'Odilon, Redon) ; fibre ciment. Les toiles sont des pièges à poussière34(*)

Dans cette forme de peinture disait Gaston Bachelard « on ne déchiffre pas mais on chiffre le réel ». Cette forme de peinture, avec la couleur arrive à bien ressortir l'image et de distinguer les compositions de la toile en remplissant les contours. Un tableau est un organisme chromatique et formel qui agit sur le spectateur en tant que peinture, disait Jean Clay.

Cette peinture déjà utilisée en Chine et appelée « manière désossée » s'est fait connaître en Occident en corroborant la manière ou conception scientifique européenne de toile comme « fenêtre » qui ouvre sur un cosmos réel ou psychique.

La perspective linéaire était donc le piédestal de cette conception de chose qui définissait la posture réelle d'une chose dans un espace ou atmosphère d'un point de vue singulier du «chiaroscure ou rendu modelé par le jeu des ombres et des lumières, de la perspective aérienne, subtile neutralisation des contrastes de valeur croissant avec la distance ainsi qu'à la distinction faite entre la couleur locale d'un objet et celle que lui apporte les reflets. Bien que tout procédé satisfaisant à la ressemblance, ils n'aboutiront que rarement au leurre délibéré, à la trompe l'oeil. Ils concourent, en revanche à créer une forme spécifique à l'art occidental, qui est le tableau à chevalet, peinture sur panneau ou sur toile, destinée à être accrochée au mur, admirée pour l'habileté avec laquelle le monde visible y est saisi pour les harmonies et les contrastes, le brio de la complexité ou la simplicité de la composition.

La prééminence de la peinture de chevalet avait façonné la relation du peintre à son oeuvre et à son public. Ces tableaux n'avaient pas de place spécifique prévue et ils furent assimilés au mobilier dans les maisons, à un article d'exposition dans les galeries. Picasso disait en substance que la peintre était fichue dès qu'elle était accrochée au mur. Il est vrai qu'elle se réduit à une forme de décoration35(*).

Et toute matière disposée sur la toile fut-elle la plus dénuée d'allusion référentielle engendre une lecture. Elle renvoie à d'autres matières. Chaque élément de la toile est surdéterminé. Il est pris dans une multitude de réseaux. Il s'inscrit dans un tressage de systèmes indissociables qui se recouvrent et se chevauchent. Niveau textural, niveau des rapports plastiques (composition construction), Jean Clay le critique d'art dit : « le but n'est pas le souci de reconstituer un fait anecdotique mais de reconstituer un fait pictural ».

Dans la peinture de chevalet, il y a un fond (soit à plat, soit dégradé, monochrome, polychrome, camaïeux, etc.) sur lequel se repose des idéogrammes (signes, figures, écritures, etc.).

L'artiste peut être explicite en peignant une expression réellement représentée (réalisme) ou un peu ésotérique en peignant l'abstrait (l'abstraction) ou aussi simplement les impressions ou expressions (impressionnisme et expressionnisme) ou aussi surréels (surréalisme), etc.

b. La peinture monumentale ou murale

C'est une sorte de peinture exécutée au mur, sans cadre ni champ mais se limitant en fonction du mur où on l'exécute.

Exemple : la création de l'homme dessinée par Michael Ange au plafond de la chapelle Sixtine.

I.1.2. La sculpture

L'une des plus anciennes formes d'art. Avec la peinture, elles ont constitué les premiers médiums par lesquels l'homme s'est exprimé en créant de figures et oeuvres monumentales tels « les Menhir, les sculptures d'Olmèques, des Sphinx, etc.

La sculpture est un concept qui regorge deux sens :

Ø Tantôt art de tailler les matières dures en forme d'images ;

Ø Tantôt statuaire qui consiste à modeler avec les matières molles des figures destinées à être coulées en bronze ou en plâtre, à être durcies au feu ou par un autre procédé par le sculpteur.

Il n'existe aucun rapport entre l'idée d'un objet quelconque et la manière de le représenter. L'idée du masque n'explique nécessairement pas une forme d'anthropomorphe ou zoomorphe, un matériau en fibre, en bois ou en métal ou encore le concept du visage humain, par exemple ne détermine ni la matière que je vais utiliser (bois, ivoire, métaux) ni la manière dont je vais la traiter...36(*)

La sculpture est une forme de création d'oeuvres d'art en trois dimensions : par taillage de pierre, des bois et autres. Le sculpteur utilise les outils divers et cela en vue de dégager une forme et des volumes qui révéleront un caractère artistique avec des effets artistiques. C'est une emprunte que laissent aux générations futures les hommes du passé. Leur manière de vivre, de penser, leurs rituels et consort ; elle  matérialise et fixe non seulement les intentions des hommes mais aussi leur état d'âme37(*).

D'après Nuvuluke38(*) : c'est grâce à la sculpture chinoise que la période et l'appartenance et l'originalité de l'acupuncture ont vu leur problème être tranché et permis des améliorations. Pour ce, Ming écrit : « La désignation des points multiples de l'acupuncture est l'occasion d'un mariage heureux entre le destin, la sculpture et l'écriture ».

Toujours dans le même ordre d'idées, Ishtar, fille de la lune et soeur jumelle du soleil, déesse de la maternité et de la fécondité considérée comme la pure mythologie dont le culte fut sévèrement condamné par les prophètes de l'Ancien Testament, a aidé les chercheurs et historiens de la médecine à progresser dans cette discipline quant en ce qui concerne la fécondité.

Nuvuluke39(*) avance encore que Gilgamesh ou l'illustration de la recherche de l'immortalité « a permis aux chercheurs d'avancer dans la recherche de l'origine des maladies et les modes de contamination. Pourtant Gilgamesh date de l'an 2200 ans avant Jésus-Christ.

L'auteur poursuit en disant que la figurine datant de 300 ans avant Jésus-Christ trouvée dans l'une des trois tombes de l'Hoyuk d'Alaga a orienté les recherches et enrichi l'obstétrique et la fresque de Shamasu, dieu de la justice dictant ses lois au roi a élevé les chercheurs sur le code d'Hammourabi qui a largement contribué au développement du droit. L'auteur pose cette question : « Y a-t-il dès lors un langage plus illustratif que l'art ? »

Pour lui et d'autres d'auteurs, la sculpture a facilité l'interprétation de la pensée de l'époque qui, dans les livres de docteurs, était abstraction et apparence pures. Nul n'ignore l'importance qu'a pris depuis, la morale et la religion dont l'art Gothique n'était que le reflet et dépendant.

Un sculpteur pour fabriquer son oeuvre passe par plusieurs étapes. Il doit d'abord pour le bois, passer à l'équarrissage, donc enlever l'écorce et les éléments indésirables ; il doit ensuite faire l'esquisse du volume général et au moyen de l'instrument qu'on appelle herminette, il finit par faire une approche de la forme définitive. Et enfin, il procédera au finissage. Pour ce qui est de volumes de l'oeuvre, chaque sculpteur a sa propre perception des volumes et sa vision particulière pour le traitement des surfaces et aussi des exclusives manières de traiter les détails de l'oeuvre.

On a plusieurs positions pour les oeuvres selon que l'auteur a voulu créer. Il y a des oeuvres où les personnages sont debout, d'autres en position assise, d'autres couchés, et aussi des oeuvres de petite dimension et de grande dimension ou aussi des bustes.

Il est à noter que pareil à la peinture, la sculpture a aussi en son sein plusieurs styles : réalisme (représentation de l'oeuvre avec des traits qui représentent la réalité, le réel) ; l'abstraction (oeuvre faite sous forme abstraite, des signes) ; l'expressionnisme, etc.

Les sculpteurs présentent les figures des oeuvres sous diverses formes : naturaliste, cylindrique, ovoïde, ovale, polymorphe, circulaire, triangulaire, etc. Il y a des oeuvres faites avec de bouches proéminentes, avec des yeux ouverts ou fermés ou aussi juste représentées par la peinture. D'autres oeuvres ont de mentons naturels, angulaires, droits et les chevelures variées ou simplement peintes. D'autres artistes optent pour une oeuvre où attitude et beauté sont éclatantes et aussi les surfaces sont de même traitées.

Pour les thèmes, les sculpteurs utilisent diverses sortes qui tournent tout autour des activités de l'homme : la pensée (les penseurs), la souffrance, la joie, l'exhibition, le monde au-delà du physique, la laideur, etc. les oeuvres de grandeur nature ou monumentales sont généralement portées sur des hauts socles (des monuments). Un sculpteur est aussi félicité par le rendu des détails qu'il imprime dans son oeuvre. Cette forme d'art est  à la fois abstraite et la plus positive des expressions plastiques.

Positive, parce qu'il lui est impossible d'esquiver les difficultés de sa tache sous des artifices verbaux et que la forme ne vivra qu'à la condition d'être logiquement construite de quelque coté qu'on la regarde. Abstraite, parce que la loi de cette contribution ne nous est révélée que par une scène d'opération mentale de plus en plus génératrice. La sculpture, avant d'être un art, fut une Science, et nul Sculpteur ne pourra faire oeuvre durable s'il en à retrouvé dans la nature même les éléments générateurs40(*).

I.1.3. la céramique.

La céramique est considérée comme le 1er  art de feu, c'est un art qui a pris naissance avant même l'existence de la métallurgie et du verre. La céramique est l'ensemble d'oeuvres d'art conçus avec de la terre cuite après avoir subi une cuisson. Cette cuisson a transformé physiquement et chimiquement l'objet (oeuvre).

Au Paléolithique, l'utilisation de la céramique était essentiellement artistique, mais inversement durant le Néolithique cet art était devenu utilitaire.

Au fil des années, cet art a constitué un témoin des façons de vivre des civilisations. Chaque civilisation a donné à cet art des formes et des décorations.

Nous avons les exemples comme ceux de vases Grecs, de poteries Précolombiennes, de céramiques et porcelaines, d'Europe et du Moyen Orient.

Le mot céramique vient du Grec «Kéramis» signifiant « terre à potier », « argile »41(*). C'est une forme d'art plastique qui se différencie de la sculpture par deux composants. Premièrement, la céramique est généralement creuse et deuxièmement, elle n'utilise que l'argile. Contrairement à la céramique, la sculpture utilise divers matériaux et est pleine. La sculpture utilise : le bois, le ciment, le plâtre, les métaux et aussi l'argile. Ce dernier constitue un point de jonction entre la céramique et la sculpture.


1. Sortes de céramiques :

Nous avons :

Ø La céramique artistique ;

Ø La céramique industrielle ;

Ø La céramique artisanale ;

Ø La céramique artistique est celle faite manuellement et passe par le feu pour être cuite. Il y a deux cuissons :

Ø Cuisson à biscuit : celle-ci se fait après réalisation de l'oeuvre par les mains et on la met dans le four à 900° puis on la retire et on applique sur elle les émaux ou couleurs en poudre diluées dans l'eau et appliquées avec un pinceau ou trempée ou aussi appliquée avec pulvérisation et après on la réintroduit dans le four.

Ø Cuisson en émail : ici, la température est de 900° à 1.000° ou 1.200° afin que l'émail fonde.

Ø La céramique industrielle est celle qui s'effectue via des machines d'une industrie, suivant un ordre établi par une moule. C'est cette forme de céramique qui produit des couverts (assiettes ou l'art de table) et aussi des ustensiles divers servant dans les ménages.

Ø La céramique artisanale est celle qui s'effectue par des artisans avec des moyens techniques rustiques ou rudimentaires. On se rappelle des calebasses et canaris fabriqués aux villages pour la cuisson des aliments et autres fonctions de ménages.

E. L'artiste

Comme nous le savons, l'artiste est celui qui crée des oeuvres d'art et celui-ci  a le dangereux privilège de fréquenter les limites, d'aller aux frontières du possible, de secouer les portes qui séparent le réel de l'irréel... le criminel, le délirant, le créateur ont toujours été les figures de la transgression.42(*)  Pour bien exécuter son art, il se mue aux  figures de la déraison : fauteurs de l'infaisable, héros (et hérauts) de l'insupportable, témoin de l'inimaginable. Signes douloureux et envoûtants de nos profondeurs et de nos hauteurs, ils sont ceux à qui l'humanité raisonnable doit son précaire lucidité.

L'homme ne peut se passer de ces géants dans lesquels il reconnait, obscurément, ses doubles grandioses ou inquiétants. Parmi ces grands en qui l'on trouve toujours cette double dimension de lumière et d'ombre, l'artiste occupe une place à part. Sans doute parce qu'en lui se mêlent avec le plus d'ambigüité le diabolique et le divin, la fin et le commencement, le triomphe et le désespoir. Cette ambigüité, il la tient du monde même qu'il habite, parcourt et creuse en tous sens, à ses risques et périls : le monde de l'imaginaire  43(*)

Et comme le  psychotique, il commence par fuir la réalité et à se rebeller contre elle, mais comme le névrosé, il respecte assez que pour y parvenir fort de son désir qui le rend capable de métamorphoser cette réalité en y produisant une oeuvre et en la faisant reconnaître par une collectivité. La chimie de cette métamorphose demeure énigmatique. Les psychanalystes n'ont pu que lui donner un nom qui est une métaphore bien qu'une conception, le nom de sublimation... La création artistique nous propose l'impossible. Elle n'appartient pas à l'imaginaire, tout son mouvement la porte hors de cette retraite. La force du désir met l'artiste hors de soi, l'expulse, l'halluciné, indéfiniment vers un monde où l'objet qui le comblerait manque toujours ... Travail douloureux, sans repos, ou que rien, sinon la mort, ne fera taire. 43(*)

48 Jean Florence, Op cit, P102

CHAPITRE II : COMPREHENSION DE LA COMMUNICATION

Le concept « communication » revêt un large et toute une cohorte de définitions. Les scientifiques qui se sont attelés à étudier ce concept ont eu à le définir selon que chaque auteur s'est référé à une caractéristique ou tout simplement à des caractéristiques de ce concept pour en donner une définition.

Pierre Zemor nous dit que : la communication est triviale. L'étymologie en est à la croisée des chemins, sous les auspices d'Hérmès, dieu des marchands, voire des voleurs, messagers, intermédiaire et médiateur. Issue de la racine sanscrite « mei », la racine Latine « munus » présente dans « communication », porte à la fois les valeurs utilitaires de la rencontre des individus ou de l'échange et la valeur communautaire du partage. Depuis la fin du XIIème siècle, il couvre un champ polysémique que les techniques ont contribué à étendre.44(*)

C'est donc l'acte par lequel dire, être capté, percevoir, écouter, entendre, être perçu, entendu sont les socles de l'enjeu. La société a donc comme rouleau compresseur, la communication. Elle est donc une condition sine qua non pour une harmonie sociale.

La communication est un processus qui par son omniprésence, depuis la naissance de l'humanité où l'homme s'est immédiatement engagé dans un processus communicationnel avec la nature qui l'entourait s'est offert une place de choix. Elle est aussi un processus rationnel du fait qu'elle inclut la raison pour une harmonie et la compréhension. On dit aussi que la communication est un processus globalisant et ce, par son caractère qui ne laisse de côté quelques éléments entourant la nature. Ce qui veut dire que nul n'est épargné par la communication, des êtres animés ainsi que des êtres non animés.

Ce qui revient à dire que la communication est un vaste champ où tout s'y retrouve. Elle a une extension très grande et ce mot est polysémique.

Comme dit ci-haut, la communication peut revêtir la forme animale, humaine, végétale, etc. Pour ce qui est des sciences, ce concept concerne presque toutes les sciences où l'on en parle. On a des exemples comme la communication en biologie, en informatique, en psychologie, en sociologie, en art, etc.

La communication est un besoin humain et c'est la raison pour laquelle Paul Watzlawich affirme qu'on ne peut pas ne pas communiquer.45(*) 

Bien que sa source remonte depuis la nuit de temps, ce concept aujourd'hui a un sens actuel et bien considéré suite aux travaux entrepris par les chercheurs.

Selon Claude Jean Bertrand, c'est : « l'action de rendre commun », « l'action d'entrer en relation avec ». Pour Jean Lohisse, la communication donne l'idée de la relation à l'autre. De toutes ces définitions, la plus significative est celle émise par Charles Cooley dans son livre « social organisation » où il dit que la communication  est un mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent, elle inclue tous les symboles de l'esprit avec les moyens de les transmettre à travers l'espace et de le maintenir dans le temps.

Elle inclut l'expression du visage, d'attitude et les gestes, le ton de la voix, les mots, les écrits, les imprimés, le téléphone et tout ce qui va jusqu'au tout dernier de l'achèvement de la conquête de l'espace et du temps.46(*)

L'homme ne fait que communiquer et personne ne peut dénaturer cela. La communication ne peut donc pas faire l'objet d'une même personne, elle est  comme un champ immense d'investigations qui occupe toutes les activités humaines. Le comportement de la communication et ses effets préoccupe aussi tous les hommes. C'est grâce aux réseaux communicationnels que la société et les entreprises se constituent et se maintiennent en connaissant une vitalité incroyable. 47(*)

Hélène Romeyer dit que : la communication est au coeur du lien social. Elle régie nos vies de façon consciente ou inconsciente avec nos sentiments et pour Charles Coulet, elle est l'équivalence du mécanisme par lequel les relations humaines existent et se consolident dans le temps et dans l'espace et aussi d'après Edgard Morin, une liaison organisationnelle qui s'effectue par la transmission et l'échange des signaux (informations).

En publiant son livre intitulé « l'agir communicationnel », le psychologue J. Habermas a montré les rôles centraux que peut et doit jouer la communication dans les sociétés modernes. Il émet l'hypothèse selon laquelle « la communication est d'abord au coeur de toute relation sociale ».

Pour se communiquer, l'homme a inventé divers moyens au fil du temps. On a l'écriture, les arts, l'imprimerie, la radio ; la télévision, l'Internet, les télécommunications. Tout cela simplement dans un but précis qui est celui de s'exprimer, de diffuser et aussi de faire voir sa pensée et aussi ses idées. Grâce à la communication par l'entremise du langage, il y a la démocratie qui prend comme source le dialogue. Tout cela aussi suite à une maîtrise de la communication, d'où, bien argumenter, bien négocier et bien échanger s'avèrent indispensable.

II.1. DIMENSIONS DE LA COMMUNICATION

Par les travaux de Lohisse et Willet, nous avons plusieurs dimensions de la communication :

Ø La dimension relation ;

Ø La dimension transmission ;

Ø La dimension communion ;

Ø La dimension participation ;

Ø La dimension échange ;

Ø La dimension commutation.

1. Dimension relation 

C'est une dimension qui concerne le rapprochement des acteurs de l'acte communicationnel qui sont : l'émetteur et le récepteur qui veut que suite à la communication, les liens se resserrent et les acteurs s'attirent l'un vers l'autre.

2. Dimension transmission 

Cette dimension renvoie à l'idée de faire circuler et de propager le message et également elle tient compte des moyens ou organes matériels utilisés qui permettent l'organisation de cette communication. Ici, nous voyons les médiums, les médias, l'homme, le téléphone, une oeuvre d'art, etc.

3. Dimension communion 

Celle-ci concerne le partage cognitif ou le partage des mêmes convictions. Une union des agents de communication ayant une même foi.

Exemple : partage de l'homme et Dieu, partage d'une même richesse spirituelle, d'une même idée, des sentiments, des opinions.

4. Dimension participation 

Ici simplement, la dimension veut qu'il y ait la participation ou l'action de prendre part à l'acte communicationnel.

5. Dimension échange 

Ici, la réciprocité oblige. Cette dimension veut qu'il y ait relation, qui consiste à donner quelque chose et à obtenir une autre à la place et aussi au fait de s'adresser à quelqu'un.

6. Dimension commutation

On voit ici l'utilisation de technique de l'opération de communication où l'on met en ligne ou en relation deux lignes télégraphiques ou téléphoniques.

II.2. L'HISTOIRE DU TERME COMMUNICATION

Dans le temps, au IXème siècle, ce mot communication signifiait « ce qui est commun », cela partant du serment de Strasbourg (842). Ce serment consacra le partage de l'Empire Carolingien qui était affaibli au Traité de Verden en 843 où était écrit : « Pro Deo amur et pro Christian poblo et nostro commun salvament ».

D'après l'histoire, les trois filles de Louis le Pieux avaient partagé ce qui leur était « commun », qui veut dire un bien qui appartenait à plusieurs personnes. Un patrimoine propre à tous.

« Commun » veut signifier ce qui est collectif. Ce qui est perpétré commun a un caractère particulier. Ce mot veut signifier  qui appartient à plusieurs, à tous ; qui concerne tout le monde, le plus grand nombre, ensemble.48(*) 

Au Moyen Age (Xème et XIème siècles), le Latin Chrétien et Ecclésiastique utilisa trois vocables qui étaient proches les uns des autres : communicare, communio, communitas.49(*) Durant ce temps, communiquer voulait dire : « s'associer à et ensuite participer à ».50(*)

Le mot communion est une traduction en français du mot « communio » qui signifiait  accord parfait, juste pour indiquer l'existence d'union de plusieurs personnes autour et dans la même foi.51(*)  Le terme « communio »signifiait plus tard au XIIIème siècle « communauté », cela pour désigner une collectivité d'hommes et de leurs habitudes commune, d'intérêts collectifs. A l'époque libérale de la bourgeoisie en France et en Angleterre, un nouveau vocable apparaît « commune ou communia » qui identifie les choses communes et les biens collectifs. En France, la commune désigne le gouvernement révolutionnaire de Paris (1789 - 1794) ou l'insurrection précarienne de Mars 1871.

A l'époque de l'essor de Paris au XIVème siècle, la commune signifiait « affranchissement d'une ville sous le joug féodal dont l'administration était assurée par les seigneurs bourgeois. Cette ville avait des privilèges. Durant la même période en Grande Bretagne, les communes étaient des « chambres des députés » qui revendiquaient le triomphe de la révolution de 1688 à travers le Bille of Rights (acte voté en 1689) qui avait institué la monarchie constitutionnelle.

Les communes étaient des corps d'élus du peuple présentant les intérêts communs et collectifs de ce dernier. Dans le concept de communication, il y a toujours une triple idée :

Ø Participation de plusieurs personnes ;

Ø Sauvegarde du bien appartenant à tous ;

Ø La jouissance première de tout un chacun.

La langue française a pu forger plusieurs autres termes voisins : communicatif, communicable, communiquant, communicateur, communicologue.

Le rapprochement dans la langue française des mots « communication et commerce » s'est effectué au XIVème siècle. Cela pour initier une idée d'association se traduisant par Cum, mais c'est autour de deux objets de valeur à échange que se réalise cette association. C'est donc la marchandise et son prix.

En français, on dit « être d'un commerce agréable » revient à dire entretenir des bonnes relations et être de bonne compagnie.

II.3. LES ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION

Il est à noter que le terme communication est d'usage pratique et scientifique.

Pour son usage pratique, elle est  un acte, une action qui comprend tout un processus dont la finalité consiste à transmettre des informations, des connaissances ou pensées à une ou plusieurs personnes. Il est question de l'acte sémique posé en société pour l'épanouissement de la société. La communication n'est autre chose qu'un échange d'informations et des connaissances entre les membres d'une société donnée pour sa survie et son épanouissement.52(*)

Pour son usage épistémologique ou scientifique, c'est « une étude scientifique longtemps élevée au rang de discipline scientifique.

Edgar Morin (1977) la définit comme « une liaison organisationnelle qui s'effectue par la transmission et l'échange des signaux ».

En tant que processus, la communication requiert un émetteur qui initie et émet le message, un récepteur qui reçoit le message et le message lui-même, tel qu'illustre le schéma de la communication ci-après :

E Bruit R

Source Emetteur Canal Récepteur Destinataire

« Idées » Codage décodage « Idées »

Transmission

Feed back

En tant que discipline scientifique, la « communication » est une science éclatée dans la mesure où elle se développe en bénéficiant de l'apport de plusieurs domaines de recherche. Nous pouvons affirmer qu'elle constitue en fait  une science jonction dont l'originalité réside dans son caractère trans, multi et interdisciplinaire.

Les mathématiques, la linguistique, l'anthropologie, la sociologie, etc... sont autant des disciplines qui lui amènent à la fois de la matière et des méthodes d'investigations que le chercheur utilise selon sa position idéologique, sa formation antérieure et le contexte de la recherche.53(*)

Ø Emetteur : la source où le message se produit ;

Ø Canal : voie par laquelle l'information est transitée ;

Ø Code : ensemble des lois et dispositions générales réglementaires qui régissent une matière déterminée, système de symboles permettant d'interpréter, de transmettre un message ;

Ø Message : Toute séquence de discours produite par un locuteur dans le cadre de la communication ;

Ø Information : étymologiquement, ce terme tire sa forme du verbe « informer ». Ce dernier provient du latin « informer » qui vient de « in-formare », former dans qui signifie « donner une forme à ». Cela est la raison qui fait que le concept « information » couvre tous les supports de la connaissance ; langue, signaux, c'est-à-dire tout ce qui peut être transmis par un signal ou par combinaison des signaux. Ce terme a subit des transformations sémantiques dans les oeuvres poétiques et chroniques françaises. Le terme « information» proprement dit est né entre le XIVème et XVème siècle.

II.4. FORMES DE COMMUNICATIONS.

Il existe plusieurs formes de communications :

A) Selon l'expression

Nous avons la communication et la communication dite non verbale.

b) Selon le sens de la circulation

Ici, nous avons l'information verticale descendante et verticale ascendante. C'est une communication qui suit une hiérarchie autrement appelée crescendo et decrescendo.

Le contraire de cette communication, c'est la communication appelée oblique où l'on peut situer la rumeur ; une communication autrement appelée non fondée.

c) Selon les infrastructures

Il y a ici la communication formelle et la communication informelle. L'information formelle répond à des normes, tandis que la communication informelle ne répond pas à des normes.

d) Selon les circonstances

Dans cette forme de communication, il y a celle qu'on appelle consommatoire et instrumentale.

II.4.1. Communication verbale

C'est une forme de communication qui découle de l'usage de la parole et de l'écrit,  ici, on utilise les éléments strictement linguistiques54(*) et les éléments vocaux, ainsi que les symboles qui constituent ce qu'on appelle « l'écriture ».

Elle est une  capacité spécifique de l'espèce humaine. Ce mode principal de la communication entre les hommes, utilise le langage naturel. Elle peut être définie par un certain nombre de caractéristiques.

En premier lieu, elle suppose chez les interlocuteurs un équipement automatique (un appareil vocal et un appareil auditif constitués d'un certain nombre d'organes périphériques) et surtout, un équipement neurophysiologique particulier.

C'est cet équipement qui donne au langage naturel sa caractéristique principale, à savoir sa nature articulée, selon beaucoup de linguistes, cette caractéristique qui permet de distinguer le langage humain de la communication animale, dans la mesure où seul le premier utilise des unités articulées entre elles : les Phonèmes (les plus petites unités distinctives) et les Morphèmes(ou Monèmes, c'est-à-dire les plus petites unités porteuses de sens). La double articulation du langage naturel permet ainsi de distinguer la communication verbale de tous les autres types de communication.55(*)

Comme on le sait, la langue est  un système de signes vocaux propres à une communauté d'individus qui l'utilisent pour s'exprimer et communiquer entre eux et reste le moyen de communication verbale le plus utilisé. Elle est aussi  un système de symboles conventionnels défini par les seules règles de formation de ses énoncés, sans référence ou signifié des symboles.

C'est par la langue que l'ensemble d'usages, des coutumes, des arts, des religions, d'intellectualisme qui fait qu'il y ait différentiation entre groupes se retrouvent. Elle est aussi le moyen qui structure la réalité à sa façon, aussi la clé. C'est donc  une oeuvre culturelle par excellence.56(*)

En somme, la langue est un ensemble de signes qui sont constitués de plusieurs éléments, en l'occurrence signifiants et signifiés, etc. Les signifiants sont donc  ceux qui portent des sens, donc des formes concrètes (image acoustique, symbole graphique du signe linguistique)  et les signifiés sont contenus, substances qui caractérisent les signes.

Ce sont des contenus dits « sémantiques » qui s'occupent du sens donc à l'interprétation et signification. Recevoir un message oral, c'est être à même de catégoriser ses composantes grammaticales, sémantiques, symboliques et stylistiques. Cette catégorisation s'opère à partir de la culture et de l'expérience du récepteur57(*).

Pour communiquer ses pensées verbalement l'homme utilise aussi l'écriture qui jadis constituée de graffitis au fil des temps, s'est transformée au cours des âges en pictogramme ou dessins stylisés et simplifiés. Pour représenter un soleil, on dessine un rond, l'eau et les vagues de la mer sont représentés en lignes ondulées.

La bouche par une représentation d'un dessin ovale. D'autre part, le pictogramme ne sachant pas exprimer les idées abstraites, telles la vertu, le bien, le mal, il fallait se séparer de l'image de l'objet et s'accrocher à son idée. Lorsqu'on arriva à établir une équivalence entre la représentation pictographique d'un objet et de son idée, l'écriture devint idéographique.58(*)

Comme nous le savons, l'écriture est une constitution des symboles et «la notion de symbole évoque un signe de reconnaissance, objet de céramique, du bois ou médaille, qui a été, et dont les deux parties, par leur exact jointure, permettent à leurs détenteurs de s'identifier mutuellement. Il y a là l'idée d'un secret, qui serait irrationnel ou transactionnel. L'expérience mystique se fonde sur une communication de cet ordre, privilège donné par la divinité à l'âme croyante ».59(*)

Etymologiquement parlant, ce mot « symbole » qui vient de « symbolon, donc signe de reconnaissance, pièce justificative d'identité. Le mot dérive du verbe sumballein « jeter ensemble », « réunir », « mettre en contact », d'où diverses valeurs que l'on retrouve dans le nom. C'est au milieu du 16ieme Siècle que le symbole prend le sens aujourd'hui dominant le fait naturel ou l'objet qui évoque, par sa forme ou sa nature, une association d'idées avec quelque chose d'abstrait ou absent, le symbolisme est chemin qui non seulement mène à la compréhension des dires, actes et matériels disparates ou apparemment incohérents, mais encore, par le jeu des correspondances, fait découvrir d'autres dires et d'autres actes jamais révélés directement.

Le symbolisme chez les noirs, est un langage et une écriture dont les archives sont constituées non seulement par d'innombrables signes éphémères, mais par tout le matériel mobile ou fixe, par l'infrastructure, la voute céleste, les rites, les techniques et d'une manière générale par toutes les activités humaines ou perceptibles ou supposées par les hommes. L'ignorer reviendrait pour l'ethnologue à vouloir observer les français sans tenir compte de leur alphabet, les sons du langage et certaines actions sont des signes conventionnels, des symboles dont l'étude devrait être menée à part60(*). Donc en tant qu'association des symboles, « l'écriture est une méthode de communication avec autrui par le moyen des signes visuels abstraits formant un système, elle peut être réalisée à partir de systèmes limités ou complets et c'est en vertu d'une convention spécifique à une époque et à un lieu qu'un signe signifie quelque chose.61(*)

Il y a aussi ce qu'on appelle le langage, qui se définit comme étant  une faculté propre à l'homme d'exprimer et de communiquer sa pensée au moyen du système de signes vocaux remplissant une fonction de communication. C'est aussi une manière de parler propre à un groupe social ou professionnel, à une discipline, etc. Ensemble de procédés utilisés par un artiste dans l'expression de ses sentiments et de sa conception du monde. Le langage artistique de la peinture.62(*)

C'est aussi la parole articulée qui  rend possible l'éclosion et le développement de la pensée et est la frontière qui sépare l'être de l'homme et les êtres cosmiques63(*). Ainsi, la communication est donc toute opération de transfert et d'échange d'informations entre un émetteur et un récepteur. Pour ce,  l'animal signé qui est l'homme est véritablement constitué par des images et des sons dont certains sont naturels mais un bon nombre est conventionnels et fonctionne donc comme des signes. Ainsi, partout et toujours l'homme est enclin de produire des images et des textes où les codes soient particulièrement apparentés et cohérents pour se configurer, lui et le groupe auquel il appartient. Ces images signes et ces discours, dont les codes sont patents et heureusement coordonnés. Il le dit beau, de même que les objets et les corps où il les retrouve. Leur rencontre lui procure un plaisir. C'est ce qu'on peut appeler l'art quotidien.

Un dessin d'animal, un chant harmonieux, un texte joliment écrit ou dit comme aussi des vêtements, les ustensiles, un habit réussi, une image conventionnellement politique ou engagée.64(*)

Et comme nous le savons, la communication ne se limite pas seulement à des partages verbaux, car à l'insu de la langue des signes, l'homme transmet et reçoit des signaux visuels (gestes, mimiques, postures) et aussi tactiles (les touchers, les caresses amoureuses, etc). Ces signaux peuvent faire office de certains énoncés verbaux et aussi les accompagne ou les illustrer (comme des gestes illustratifs : « ce poisson gros comme ça), voire les contredire (par exemple dans certains types d'ironie »65(*); ce genre de communication est dit « non verbale ».

II.4.2. Communication non verbale

C'est une communication liée aux mimiques qui traduisent les émotions et aussi d'autres réactions.  Elle est une communication qui se manifeste à partir de trois éléments. Nous avons :

Ø La proxémique ;

Ø La kinésique ;

Ø Le paralangage.66(*)

A- La proxémique

Ce terme a été proposé par Edouard T. Hall, qui selon lui, est une discipline des sciences de l'information et de la communication qui s'occupe de la gestion par l'individu de son espace et les distances entre des personnes dans le processus de la communication.

En d'autres termes, elle désigne l'étude de la perception et l'usage de l'espace par l'homme. A partir de son expérience interculturelle, Edouard T. Hall a dégagé une échelle de distance interpersonnelle dans son ouvrage intitulé « la dimension cachée ». Il distingue plusieurs distances et leurs modes.67(*)

En bref, la proxémique trouve aussi des rôles ou applications dans d'autres domaines tels que l'architecture et autres. C'est une discipline qui aide à organiser l'espace.

b. La kinésique

L'anthropologue américain Ray Bridwhistell est celui qui a proposé ce terme pour la première fois en 1952. Il l'a définit : en tant qu'étude de la communication par les mouvements du corps.68(*) Membre de l'Ecole Palo Alto, il écrivit en 1952 « introduction to kinesics ».

Exemple : saluer par la main.

Ce sont dans l'ensemble ce qu'on appelle  les codes cinétiques rapides,69(*)  de manière générale, les expressions du visage, les gestes et les postures. On a aussi  les codes cinétiques lents ».70(*)

Il y a aussi Ekman, un autre chercheur qui avait de même consentit des efforts pour étudier et établir une typologie des gestes d'où il parle des :

Ø Gestes illustratifs où le doigt joue un rôle d'illustrer ;

Ø Les manifestations des affects (exemple : essuyer les larmes) ;

Ø Les gestes de régulation (exemple : geste du bras qui est accompagné d'un influx verbal) ;

Ø Les gestes d'adaptation ou adaptateurs (exemple : un bégailleur qui veut parler d'une montre mais n'arrive pas et que vous le complétez, ou encore chercher des mots pendant qu'on touche quelque chose) ;

Ø Les gestes emblématiques (des gestes appartenant à presque toutes les cultures).

c. Le paralangage

Le paralangage s'intéresse des caractéristiques phoniques. Tout ce qui a caractère de la voix où nous avons les éléments vocaux acoustiques : l'intonation, l'accent, le timbre, la hauteur, l'intensité, le tempo ou le débit. Il s'occupe aussi de sons extralinguistiques : le rire, le sourire, la respiration, les sanglots, l'articulation, le rythme, la structure dans le temps, le silence, les répétitions accidentelles, certains mots (bégaiement), etc.

II.5. SUPPORTS DE COMMUNICATION

Le support, c'est  ce qui supporte, appui ou soutien quelque chose, tout milieu matériel susceptible de recevoir une information, de la véhiculer ou de la conserver71(*) C'est aussi un élément matériel susceptible pour le besoin de l'homme.72(*) 

D'après la théorie de la « médiologie » de Regis Debray, le support ou le canal constitue un symbole, un vecteur de la civilisation. Pour ce, il affirme que «  tout est médium », ce qui veut dire que tout objet entourant l'homme et faisant partie de l'environnement est un support de communication. Il cite : le vélo, manguier, pain, etc.

Tous ces objets constituent des médiations par lesquelles une idée devient force intellectuelle, cela étant, ces objets ne peuvent être exclus de sphère des médiums.73(*) Ajoutons sur cette liste les arts plastiques qui constituent un support de communication par excellence, car porteur d'un message via symboles, signes, images, indices, figures, bref par la richesse idéographiques, ceux-ci permettent à l'homme de transiter son message.

L'expression par le moyen des arts plastiques en tant que support fait de cette forme d'art un moyen efficace dans le processus communicationnel du fait que le message passe de l'émetteur qui est l'auteur créateur du message (l'artiste). Par sa création artistique et plastique qui est un support matériel constitué des éléments divers dont : le bois, le métal ; la laine ou le tissu, la peinture, le clou, etc., organisés de manière à trier le contemplateur (récepteur) et capturer son attention en vue de lui passer le message.

Ce support de communication est utilisé par l'artiste à la fois pour un but « auto centrique », c'est-à-dire quand l'artiste par le souci de se défouler ou par un esprit cathartique utilise ce support plastique pour couler ses amertumes, sa nausée, ses révolutions, le cas de la période bleue de Picasso avec un bleu aquatique et profond règne sans partage sur les mélancolies de Picasso. Sur un fond très géométrique où s'inscrit chaque fois l'écran d'une zone claire, Picasso profile des personnages languides, prostrés, aux contours bosselés, aux coiffures étrangement végétales. « L'espace d'une année, écrit Apollinaire, Picasso vécut cette peinture mouillée, bleue comme le fond humide de l'abîme, et pitoyable ». Le jeune artiste y brasse dans une atmosphère de déréliction assez littéraire les influences de Gauguin, Steinlen, Munch, Brume-Jones, voire celle d'un espagnol du XVIème siècle comme Luis de Morales, ...74(*)

Aussi « allocentrique » quand le plasticien en exécutant sa mission qui est celle de porter un message au récepteur (public) utilise ce support en incrustant un message destiné au récepteur, le cas du « batteur de tam-tam » du sculpteur Lufwa.

CHAPITRE III : ILLUSTRATIONS : ARTS PLASTIQUES COMME SUPPORTS

III.1 REPRÉSENTATIONS SYMBOLIQUES 75(*)

III.1.1 Peinture

Fig 1 Fig 2

Fig 3 Fig 4

III.1.2. Sculpture

Fig 1 Fig 2

Fig 3 Fig

4

III.1.3. Céramique

Fig 1 Fig 2

Fig 3 Fig

4

III.2 INTERPRÉTATIONS75(*)

III.2.1. Peinture

Figure 1. Titre : Le nègre contemporain

Le titre de cette peinture vient de nous, mais le tableau a été crée par Mandu Hugor en 2010.

Une oeuvre réalisée avec l'esprit transymboliste où l'on retrouve comme leitmotiv le masque africain ornant la face du personnage qui baigne dans une atmosphère imbue des signes symboles d'africanité. Le portrait de cette personne représente l'africain actuel en mal d'identifié qui oscille entre modernisme et authenticité qui fait de lui un être dépaysé dénoué d'identité fixe. Cette oeuvre qui nous parle en quelque sorte d'un appel au recours à l'authenticité est un document riche en message.

Figure 2. Titre : Silence bavard

Cette oeuvre qui appartient au peintre Eddy Masumbuku créée en 2010 a de même été titrée par nous.

Le peintre a surement voulu s'exprimer par ce tableau aux couleurs chaudes avec le rouge trop expressif et le jaune qui parlent en insistant sur le silence du personnage qui fait visiblement une introspection lui donnant l'aspect d'un corps sans vie. Avec les coupures de presse qui forment une ligne continue, le portrait nous parle d'un sujet érudit qui de temps en temps se met à la méditation en vue de remédier aux problèmes sociaux. C'est une oeuvre qui interpelle l'esprit humain et l'invite à entrer en soi afin de trouver des solutions, cela par une méditation profonde telle une pérégrination psychique.

Figure 3. Titre : Hema et Lendu

Le titre de cette oeuvre d'art vient du professeur Kambayi Bwatshia et l'oeuvre se trouve parmi les oeuvres de sa collection et l'interprétation vient du professeur collectionnaire.

L'oeuvre-ci est caractérisée par du bruit et du boucan, des peurs, des cris de rage ainsi que de colère, des actions inhumaines, des scènes intolérables avec les uns qui charcutent les autres sans distinction de sexe, ni d'âge. Tout ça car l'autre est un Hema ou un Lendu.

On y remarque le fond sombre car l'action est intolérable où l'on voit les fils et les filles d'une même patrie s'entretuer pour un problème des tribus et il est à noter que ces conflits constituent la résultante d'une main mise affairiste qui alimente les esprits et réveille les vieux démons afin de Susciter la haine avec comme résultante les uns se soulevant contre les autres d'où « diviser pour mieux régner » afin d'exploiter du pétrole qui s'y trouve.

Figure 4. Titre : A la recherche des muses

Le titre de cette oeuvre vient de nous et l'oeuvre se trouve peinte au mur du musée de l'Académie des Beaux Arts. L'auteur de cette réalisation s'appelle R. Mbasa qu'il a crée en 2010.

La peinture murale-ci représente les activités qui se déroulent au sein de l'Académie des Baux Arts et le message est que le peintre a juste voulu présenter aux étudiants et autres au sein de cette institution comme un miroir l'atmosphère, l'ambiance qu'il y a au sein de l'Académie des Baux Arts, comment les étudiants se donnent à fond en vue de l'obtention des notions et un jour pour se faire appeler artiste.

III.2.2. Sculpture

Figure 1. Titre : La main d'oeuvre

Le titre de cette oeuvre vient de nous, mais son auteur Penenge l'avait titré par « Esclave enchaîné» dans les années 1970, et l'oeuvre se trouve installée dans le jardin de l'Académie des Beaux Arts.

Avec les expressions tant faciales que musculaires de deux personnages, nous tirons vite la conclusion et disons que l'auteur sculpteur a parlé de la traite négrière avec des chaînes qui condamnent ces hommes se tordant de douleur. Symboliquement, ces géants représentent la main d'oeuvre africaine qui a subi une traite déplorable et continue à la subir alors, car on déplore le fait qu'il ait fuites de cerveaux vers le Nord. Après avoir été formés et rendus adultes, les jeunes africains fuient le continent et partent pour l'El Dorado, le Paradis que représente le monde occidental. Donc, disons que les mains africaines sont toujours enchaînées et doivent être déliées.

Figure 2. Titre : Le fonctionnaire

Le titre de cette oeuvre d'art vient du professeur Kambayi Bwatshia et l'oeuvre se trouve parmi les oeuvres de sa collection et l'interprétation vient du professeur collectionneur.

La main droite collant la joue droite signe extérieur d'un effondrement interne, psychologique qui par le sujet agenouillé par les difficultés nous parle d'un père subissant les affres d'une économie par terre, ne sachant quoi faire pour subvenir aux besoins de son foyer ; il se livre aux soucis et cela le rend malade jusqu'au point de crever son cerveau. Le personnage représente le citoyen pauvre qui ne sait comment s'en sortir.

Figure 3. Titre : L'échelle du savoir

Le titre de cette oeuvre vient de nous et l'oeuvre se trouve installée dans le jardin de l'Académie des Beaux Arts. L'auteur de cette réalisation s'appelle Tshidibi Guycha qu'il a crée en 2005.

La verdure de cette oeuvre hautement significative avec une sculpture installation où se dégage une force se traduisant par le message perçant qui prône premièrement la lecture. Plastiquement, de haut en bas ou de bas en haut, l'oeuvre est réussie.

L'artiste par cette expression a voulu insister sur les bienfaits d'une lecture assidue et martèle sur le fruit de cette activité fructueuse en y posant au sommet un fruit avec quelques suggestions de la face humaine comme pour dire qu'en lisant on atteint petit à petit un niveau tel la lévitation vers l'humanisme. Avec le bras droit surplombé d'un visage humain et un socle qui constitue un livre ainsi que des livres empilés créant une échelle ; tout ça pour exprimer la force de la lecture.

Figure 4. Titre : Pourquoi ne pas bâtir ensemble ?

Le titre de cette oeuvre vient de nous et l'oeuvre se trouve installée dans le jardin de l'Académie des Beaux Arts.

Avec deux taureaux qui représentent la force, l'expression gestuelle avec un qui par ses cornes cherche à rouler la boule visiblement énorme et lourde, l'autre visiblement cherche à empêcher l'action de se dérouler. Cette sculpture exprime la mauvaise manière dont procèdent les humains qui les uns mettent du croc en jambe pour empêcher les autres d'évoluer alors que avec les forces unies tout irait de l'avant. Il suffit donc une union des forces afin d'aboutir aux résultats escomptés.

Symboliquement, la boule tel le globe terrestre est le monde ou la société. Pour que cette dernière aille de l'avant, il faut que tout le monde mette la main dans la patte et cela avec amour, véhémence et volonté.

L'auteur sculpteur a donc voulu transmettre un message constructif.

III.1.3. Céramique

Figure 1. Titre : La crispation d'un ange

Le titre de cette oeuvre vient de nous et l'oeuvre a été photographiée dans l'atelier de céramique de l'Académie des Beaux Arts. L'auteur de cette réalisation s'appelle Lusakwa qu'il a crée en 2010.

Visiblement caché et traumatisé, l'enfant représenté est un sans abri, sans famille, sans affection, abandonné, dénoué d'instruction, d'éducation, de quoi manger, de quoi se vêtir, etc. C'est l'enfant de la rue qui ne sait quoi faire si ce n'est que voler, tricher, fumer du chanvre et consort.

Par cette expression, l'artiste a surement voulu dire ou questionner la société en représentant symboliquement un innocent qui subit les affres d'un abandon parental et familial et surtout sociétal. Par cette oeuvre riche en expression, on capte le message de l'artiste choqué et blessé par ce phénomène « enfant de la rue ».

Figure 2. Titre : Ce que j'ai de plus précieux

Le titre de cette oeuvre d'art vient du professeur Kambayi Bwatshia et l'oeuvre se trouve parmi les oeuvres de sa collection et l'interprétation vient du professeur collectionneur.

La fille avec une position féminine protège une vase fragile qu'elle enlace avec tout ce qu'elle a comme moyen de protection. Cette représentation symbolique est une expression sociétale qui parle de la jeune fille soucieuse de garder son identité de femme en protégeant sa virginité telle une vase en porcelaine qu'il faudrait ne pas laisser tomber.

Le côté plastique de l'oeuvre est tellement attirant confirmant la féminité du personnage féminin avec le mouvement corporel.

Figure 3. Titre : L'harmonie d'un trio

Le titre de cette oeuvre vient de nous et l'oeuvre a été photographiée dans l'atelier de céramique de l'Académie des Beaux Arts.

Les trois personnages bustes collés par une relation fraternelle nous chantent une musique prônant l'amour, la considération de l'autre, l'entraide, ...

Avec les mouvements de leurs cous qui expriment l'enchantement de vivre ensemble, cette oeuvre nous amène un esprit d'union.

Figure 4. La sagesse africaine

Le titre de cette oeuvre d'art vient du professeur Kambayi Bwatshia et l'oeuvre se trouve parmi les oeuvres de sa collection et l'interprétation vient du professeur collectionneur.

Dans cette expression, on remarque des signes qui parlent de l'ascension avec des lignes tendant vers le haut, des trous représentant des yeux et des bouches et surtout des couleurs (rouge, verte, blanche).

On peut simplement dire que l'artiste nous a offert une expression qui parle de la sagesse africaine. Une fois obtenu, l'être atteint un sommet et vois au-delà des horizons, des montagnes et des cimes. Les couleurs représentent les multiples capacités de résoudre les problèmes soumis.

CONCLUSION

Dans ce travail, le lecteur comprendra qu'il a été question de l'acte sémique désigné par la communication à travers les arts plastiques qui constituent un support de transmission de messages au même titre que la télévision, la radio, les journaux et les autres médias. Les arts plastiques en question comme nous l'avons dit sont toujours positifs car détenteurs d'un message à transmettre au récepteur qui se situe au rang de contemplateur et doit pour comprendre le message partager le code exposé par l'artiste d'où la désignation de renseignement indirecte car l'objet revêt un sens symbolique

Mais il a été dit dans ce travail que comprendre le message via les arts plastiques ne nécessite pas seulement le décryptage des codes ésotériques car aussi souvent les plasticiens utilisent des symboles universels, connus de tous, tels : des scènes et activités universelles où tout humain peut se situer et s'identifier d'où la désignation de renseignement direct, car l'artiste représente directement et le vécu quotidien observé dans la société.

Etant vaste, la peinture, la sculpture et la céramique ont alors constitué les arts plastiques sur qui nous avons porté notre choix car véhicules utilisés par les plasticiens, ces arts procurent de quoi l'homme et la société ont besoin depuis l'époque de la sédentarisation de celui-ci jusqu'à nos jours avec la mondialisation et le développement technologique.

BIBLIOGRAPHIE

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12. François Neyt, La grande statuaire Hemba du Zaïre, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, 1977.

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15. E.Faure, Histoire de l'art antique, le livre de poche, Paris, 1976.

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17. Faik-Nzuzi, Arts africains, signes et symboles, Bruxelles, De Boeck université, 2000.

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21. Aldo Falconi, Histoire de la communication, Médias Paul, Kinshasa, 2003.

22. Gilbert Adamy, La publicité et ses métiers, Ed Céleste et associé, Paris, 1985.

23. Jean Clay, De l'impressionnisme à l'art abstrait, Hachette réalités, Paris, 1975.

II. Revues

1. Maisha, Revue Congolaise des arts, Cédar, Kinshasa, n° 8 Janvier - Juin 1998.

2. Marché sans artistes, Ecole sans arts, Paris, 8 Mai 2008.

III. Notes

1. Kambayi Bwatshia, Notes du cours de la pédagogie de l'art, Eugemonia, ABA, 2008 - 2009, Inédit.

2. Philip Ntonda, Notes du cours des théories de la communication, UPN, 2009 - 2010, Inédit.

3. Kopo, TFC sur l'étude idéogrammique dans la palette d'Eddy Masumbuku, ABA, 2008 - 2009, Inédit.

4. Kapolongo Binalele, Notes du cours de la technologie de peinture, G2 ABA, 2006, Inédit.

5. Philo Nkongo, Notes du cours d'information et de la communication, UPN, 2008 - 2009, Inédit.

6. Elite, Notes du cours de la méthodologie de l'information (RTV), UPN, 2008 - 2009, Inédit.

7. Sylvain Shomba, notes du cours de la recherche en sciences sociales, Unikin, 2009-2010.

8. Mbiyavanga Mpasi, TFC sur l'image de la CPI auprès des étudiants kinois, cas de l'UPN, Kinshasa, 2009-2010, Inédit

9. Clémence Kasinga, Notes du Cours d'expression orale et Ecrite, UPN, 2008 - 2009,  Inédit 

IV. Webgraphie

1. www.Google.fr

2. « Communication » Microsoft®Encarta®2009 [DVD].Microsoft Corporation, 2008.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 1

I. Problématique 1

II. Hypothèse 2

III. Choix et intérêt du sujet 2

IV. Méthodologie du travail 3

V. Délimitation du sujet 3

VI. Canevas du travail 3

CHAPITRE I : QU'EST-CE QUE L'ART ? 4

A. Définitions 4

B. Chronologie de l'art 6

C. L'interprétation d'une oeuvre d'art 9

D. Sortes d'arts 14

I.1. Les arts plastiques 15

I.1.1. La peinture 16

I.1.2. La sculpture 20

I.1.3. la céramique. 23

E. L'artiste 24

CHAPITRE II : COMPREHENSION DE LA COMMUNICATION 26

II.1. Dimensions de la communication 28

II.2. L'histoire du terme communication 29

II.3. Les éléments de la communication 31

II.4. Formes de communications. 33

II.4.1. Communication verbale 34

II.4.2. Communication non verbale 37

II.5. Supports de communication 39

CHAPITRE III : ILLUSTRATIONS : ARTS PLASTIQUES COMME SUPPORTS 41

III.1 Représentations symboliques 41

III.1.1 Peinture 41

III.1.2. Sculpture 42

III.1.3. Céramique 43

III.2 Interprétations 44

III.2.1. Peinture 44

III.2.2. Sculpture 45

III.1.3. Céramique 47

CONCLUSION.... 49

BIBLIOGRAPHIE 50

TABLE DES MATIERES 52

* 1 Anne Fagot - Largeault preface  in Gilbert Hottois, Philisophies des sciences, philosophies des techniques, Collège de France, Paris, 2004, p. 8.

2 Dictionnaire universel, Hachette Edicel, Paris, 1996, p.80.

3 Petit Larousse illustré, Montréal, 2001, p.87.

4 Hugh Honour et John Flensing, L'histoire mondiale de l'art, Mandarin offs et Ltd, Hong Kong, 1984, p.5.

* 2 Philip Ntonda, Notes du cours des théories de la communication, «  Inédit. »

6 Kambayi Bwatshia, Notes du cours de la pédagogie de l'art, Eugemonia, p. 5, «  Inédit. »

7 Hugh Honour et John Flensing, op.cit, p.8.

8 Ibidem.

9Ibidem.

* 1O Jean Florence, ouvertures psychanalytiques, Facultés universitaires Saint Louis, Bruxelles, 1985, p.93.

* 3 Ibidem, p.99.

* 4 Emmanuel Biangany Gomanu Tamp'wo, l'humanité de l'homme negro africain, Kinshasa, logos, 2007, pp 48- 49.

* 5 Hugh Honour et John Flensing, Op.cit.

* 6 Petit Larousse illustré, Montréal, 2001, p. 712.

* 7 Mabiala Mantuba Ngoma, Méthodologie des arts plastiques en Afrique Noire, Köln, Rüdiger Köpper Verlag, 1994, p. 60.

* 8 Cité par Sylvain Shomba, in, Méthodologie de la Recherche en Sciences Sociales, Unikin, 2009-2010, « Inédit ».

* 9 Mbiyavanga Mpasi, Tfc sur l'image de la CPI aupres des étudiants kinois cas de l'UPN , Kinshasa , 2009-2010, pp.19-21, « inedit »

* 10 Petit larousse illustré, op.cit

* 11 S. Giedeon, la renaissance de l'art, ed. de la connaissance, Bruxelles, 1965 , p. 18

* 12 Kabasele Lumala, symbolique bantoue et symbolique chretien, ed. saint Paul, Kinshasa,1990 ,p .24

* 13 Kopo, TFC sur l'étude idéographique dans la palette d'Eddy Masumbuku, ABA, 2008-2009 , « inedit »

* 14 Henri Van Lier, philosophie de la photographie, les cahiers de la photographie, Paris-Bruxelles, 1983 ,P 115

* 15 Kopo , op .cit

* 16 A.J.Greimas et J. Cortes, sémiotique, dictionnaire raisonné de la théorie du langage, Hachette, Paris,1993 , p . 335-338

* 17 George Mounin, introduction à la sémiologie, les éd. de Minuit, Paris, 1970 ,p.19

* 18 Petit Larousse illusté, Montreal, 2001, P.969

* 19 Kopo, op.cit, p. 28

* 20 Hugh Hunor et John Flensing, op.cit,p.8

* 21 Henri Van Lier, op.cit, p.115

* 22 Andre Rouillé, « Marché sans artiste », Ecole sans art, Edito 235 ,sur Paris-art .com, Paris, 8 mai 2008

* 23 Dictionnaire universel, Hachette edicel, Paris, 1996 

* 24 Francoit Neyt, la grande statuaire Hemba du Zaire, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, 1977, P.48

* 25 Kambayi Bwatshia, op.cit,p.25-26

* 26 Larousse illustré, op.cit,p.767

* 27 Dominique et Michel Fremy, Quid 2003, Robert Laffont,Paris,2002 ,p.445

* 28 J .M.Lambin,P .Desplanques,Histoire /Geographie 6ieme, Hachette classique, Paris,1986 ,P .14

* 29 Dominique et Michel Fremy, op.cit, p.447

* 30 Nuvuluke Watusuangana , « Dimensions artistiques du développement »,in Maisha, Revue congolaise des arts, N°8,1998 janvier-juin , Kinshasa, pp.127-128

* 31 Kapolongo Binalele, cours de technologie de peintures, G2 ABA ,2006, P .8 , « inédit »

* 32 S .Giedion,op.cit,1965 ,p.44

* 33 Hugh Hunor et John Feming,op.cit,p.8-9

* 34 Dominique et Michel Fremy,op.cit

* 35 Hugh Hunor et John Flensing,op.cit, pp.9-10

* 36 Francoit Neyt, op.cit,p.46

* 37 Nuvuluke Watusuanganika,Art.cit,p.128

* 38 ibidem

* 39 ibidem

* 40 E .Faure, Histoire de l'art antique, le livre de poche, Paris, 1976 ,p.17

* 41 www.google.fr

* 42 Jean Florence, Ouvertures psychanalytiques, Facultés universitaires Saint Louis, Bruxelles, 1985, P.92 

* 49 Jean Florence,op.cit,p.102

43 Ibidem

* 44 Pierre Zemor, La communication publique, PUF, Paris,2005, p.3

* 45 Philip Ntonda,op.cit

* 46 Philip Ntonda, op.cit

* 47 Philo Nkongo, Notes du cours information et communication, UPN , 2008-2009, « inédit »

* 48 Petit Larousse illustré,op.cit,p.239

* 49 Philip Nkongo,op.cit

* 50 ibidem

* 51 ibidem

* 52 Philo Nkongo,p.cit

* 53 ibidem

* 54 Elite, Notes du cours de la methodologie de l'information(RTV),UPN,2008-2009,»inedit»

* 55 « Communication »Microsoft,Encarta,2009(DVD) .Microsoft corporation,2008

* 56 Pierre Caussat, Dariusz Adamski,Marc Crepon, La langue source de la nation, Mardaga, Liege, 1996 ,P.503

* 57 Clémence Kasinga, Notes du Cours de l'Expression Orale et Ecrite, UPN, 2008 - 2009, p.2, « Inédit »

* 58 Aldo Falconi, Histoire de la communication, Medias Paul, Kinshasa,2003 ,pp.42-43

* 59 Faik Nzuji, Arts africains, signes et symboles, Bruxelles, De Boeck université, 2000,p .12

* 60 Georges Gusdorf, Les sciences humaines et la pensée occidentale, Tome 2 , les origines des sciences humaines, Payot, Paris, 1967 ,P.199

* 61 Faik Nzuji,op.cit, p. 22

* 62 Petit Larousse illustré,op.cit

* 63 Nkombe Oleko,Metaphore et Metonymie dans les symboles paremiologiques, Faculté de theologie catholique, Kinshasa,1979 ,P .23 

* 64 Henri Van Lier,op.cit

* 65 « Semiotique »Microsoft.R.Encarta.R.2009(DVD).Microsoft corporation, 2008

* 66 Philip Ntonda, op.cit

* 67 ibidem

* 68 ibidem

* 69 Elite,op.cit

* 70 ibidem

* 71 Petit Larousse illustré, op.cit,p.975

* 72 Gilbert Adamy, La publicité et ses métiers, ed. Céleste et associé, Paris,1985 ,p.8

* 73 Philip Ntonda, op.cit

* 74 Jean Clay, De l'impressionnisme à l'art abstrait,Hachette realités,Paris,1975 ,p.34

*

* 75 Les interprétations ci, sont les fruits de notre imagination, aussi les informations récoltées par ci par là.






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