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Royaume du Maroc
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Ministère de l'éducation nationale de
l'enseignement supérieure de la formation des cadres et de
la recherche scientifique direction de la formation des cadres
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-Ecole Normale Supérieure-
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-Département de l'Education Physique et
Sportive-
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-Casablanca-
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Mémoire de fin d'étude
présenté pour l'obtention du diplôme de
professorat du cycle qualifiant
Thème de l'étude:
L'impact des activités physiques
adaptées
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sur les enfants autistes « étude de cas
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Réaliser par : Adil MAMORI
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Sous la direction de : Pr. Abdellah
ESSIYEDALI
Membres du jury :
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Aziz QAROUACH et Abdelghafour ELYADARI
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Année universitaire : 2008-2009
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Royaume du Maroc
Ministère de l'éducation nationale de
l'enseignement supérieure de la formation des cadres et de
la recherche scientifique direction de la formation des cadres
-Ecole Normale Supérieure-
-Département de l'Education Physique et
Sportive- -Casablanca-
Mémoire de fin d'étude
présenté pour l'obtention du diplôme de professorat du
cycle qualifiant
Thème de l'étude:
L'impact des activités physiques
adaptées sur les enfants autistes « étude de cas
»
Réaliser par : Adil MAMORI
Sous la direction de : Pr. Abdellah
ESSIYEDALI
Membres du jury :
Aziz QAROUACH et Abdelghafour ELYADARI
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Année universitaire : 2008-2009
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Dédicace :
Je dédié ce modeste travail à :
Toutes les familles MAMORI et
BAYAD, en particulier :
· Mon père et ma mère.
· Mes cinq frères : Fouad, Jawad, Marouane, Yassine
et Nabil.
A tous mes amis sans exceptions, en
particulier :
· Mustapha NAITAAMAR,
· Abdelilah ABIDI,
· Rachid ABOUTAYEB,
· Yassine ELFARISSI,
· Abdellatif GHANEM,
· Moustapha TIGHADWINE.
Tous mes formateurs de l'ENS-EPS.
4
Tous mes amis de l'ENS Casablanca, FST Beni-Mellal, IAV Rabat
et l'ENA Meknès.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Remerciement
Nous adressons principalement nos sincères
remerciements a monsieur ESSAYEDALI notre directeur de recherche pour son
dévouement, son suivi permanent, ses directives ciblées et ses
conseils fructueux sans lesquels cette étude n'aurait pas eu autant de
rigueur. Qu'il trouve dans ces mots l'expression de notre profonde
reconnaissance et estime.
Nous profitons également de cette opportunité
pour remercier nos formateurs à l'école normale
supérieure.
Aussi nos vifs remerciements sont destinés : A monsieur
le président de l'association marocaine du soutien de l'enfant autiste
(AMSEA), docteur ELAZRI ENNASSIRI qui nous a permit de réaliser notre
expérimentation et qui n'a pas épargner d'efforts pour nous aider
et nous soutenir.
A madame CHAMI vise présidente de l'AMSEA, qui
répondait présente lors de notre expérimentation et qui
nous a présentée le matériel nécessaire pour le bon
déroulement de cette expérimentation. Sans oublier bien sur les
parents des enfants autistes qui ont acceptés l'idée de faire de
l'activité physique pour leurs enfants, ainsi que les éducatrices
au sein de classes intégrées de l'AMSEA, qui ont acceptés
de vivre avec nous cette expérimentation chaque mardi et vendredi.
A monsieur CHOKOD psychologue et directeur de SOS autisme, qui
nous a fourni toutes les documents nécessaires pour assurer l'avancement
de cette recherche.
Enfin nous tenons à exprimer notre reconnaissance et
nos remerciements sincères à chaque personne du groupe de la
recherche et à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de
loin dans l'élaboration de cette recherche.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Résume :
L'aspect bénéfique et thérapeutique de
l'activité physique adaptée (APA), nous a poussés à
chercher son effet sur les déficiences des enfants autistes au niveau de
l'environnement social, de l'environnement personnel et intérieur et de
l'environnement physique et naturel, ainsi notre étude mené avec
un groupe de quatre (4) enfants autistes avec des caractéristiques
différentes (une filles et un garçons âgés de six
(6) ans et deux autres garçons de sept (7) ans et neuf (9) ans), nous a
permet de faire notre intervention pédagogique d'APA pendant trois (3)
mois, dans les classes intégrés de l'association marocaines du
soutien de l'enfant autiste, dans l' école primaire publique
ELMANFALOUTI et d'en mesurer l'effet à travers la technique
d'étude de cas comme technique d'investigation, avec l'utilisation de la
technique du questionnaire et de l'observation participante.
Les enfants autistes qui ont été suivis pendant
trois mois ont montré une nette progression de leurs compétences
motrices et communicationnelles. L'amélioration de ces
compétences n'est pas le seul lieu de changement qui s'est
opéré. Les enfants se sont montrés progressivement plus
motivés par les activités physiques proposés. Leur
instabilité a diminué au profit d'une plus grande attention et
d'une participation accrue aux séances.
Ces résultats nous invitent à
réfléchir sur la possibilité de programmer les APA dans
les centres intervenant dans le domaine d'autisme.
Mots clés :
? Activité physique adaptée (APA) ? Autisme
? Intervention
? Education physique spécialisée ?
Intégration
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Sommaire
Pages
Introduction générale 1
Chapitre I : Introduction 2
Chapitre II : Problématique 4
Partie théorique 6
Chapitre I : Essais de définition 7
I. L'éducation physique 7
II. Le sport 7
III. Intégration 7
Chapitre II : C'est quoi un Handicap 9
I. Définition 9
II. Handicap mental 11
III. L'handicap au Maroc 12
Chapitre III : L'activité physique adaptée 20
I. Histoire de l'APA 20
II. Définition de l'APA 20
III. Les principes des APA 21
IV. Objectifs généraux des APA 22
V. Les finalités des APA 22
VI. Exemples de finalité des APA 22
VII. Limites des APA 23
Chapitre IV : Mieux comprendre, pour mieux aider : Autisme !
24
I. Historique 25
II. Actuellement 26
III. Description 27
IV. Caractéristiques psychomoteurs des personnes
atteintes autisme 29
V. Activités physiques sportives et l'autisme 31
Partie méthodologique 34
I. Objectif de la recherche 36
II. Hypothèse de la recherche 36
III. Population d'étude 38
IV. Outils de mesure 43
V. Plan expérimental 48
Analyse et interprétation des données de
l'expérimentation 51
I. Pré intervention 52
II. Intervention - - 53
III. Post intervention 58
IV. Interprétation des résultats 63
V. Synthèse 63
Discussion générale 65
Conclusion 69
Bibliographie 71
Annexes 72
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
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Introduction générale
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Chapitre I : Introduction
Ces derniers années le Maroc a connu une guerre contre
l'ignorance d'un syndrome qui s'appel l'autisme qui fait partie des troubles
envahissants du développement (T.E.D.), En 2004, le 1er Congrès
National pour l'Autisme tenu sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi
Mohamed VI et le soutien de la Fondation Mohammed VI pour la Solidarité
a été l'élément déclencheur d'une
réelle prise de conscience de la part des pouvoirs publics et de la
société civile. Ainsi l'année 2005 a été
décrétée « Année de l'Autisme au Maroc
».
L'année de l'autisme devait préfigurer un
changement majeur dans le traitement de l'autisme au Maroc. L'Etat,
représenté par le Secrétariat d'Etat Chargée des
Personnes Handicapées et de la Famille, avait promis de mettre en place
des structures sanitaires et pédagogiques et éducatives
spécifiques, à fin d'entreprendre un programme intensif de
formation sur le diagnostic et l'intervention précoce, aussi permettre
de scolariser, via le Ministère de l'Education Nationale, ces enfants
différents.
Au Maroc, selon les statistiques de l'Organisation Mondiale de
la Santé (OMS), la population atteinte est estimée à plus
de 26 000 personnes, soit 10 malades pour 10 000 habitants. Ce syndrome a des
effets indésirables sur les vies familiales qui sont, de ce fait,
souvent déstructurées : fréquence élevée de
divorce ; précarité financière ; souffrance de la fratrie
; abandon d'emploi maternel, dégradation des compétences
professionnelles des parents en souffrance.
Récemment le ministère du Développement
social, de la Famille et de la Solidarité projette, dans le cadre de son
plan d'action 2008-2012, de porter le taux de scolarisation des enfants
handicapés à 45 % en perspective de l'an 2009 et à 70%
à l'horizon de 2012. Réalisé en partenariat avec le
Ministère de l'Education Nationale , cette action s'inscrit dans le
sillage des efforts visant la reconnaissance du droit des personnes en
situation d'handicap en matière d'accès à
l'éducation, sachant que seuls 32 % des enfants en situation d'handicap
entre 4 et 15 ans sont scolarisés, a affirmé la ministre du
Développement social, de la Famille et de la Solidarité Nouzha
SKALLI lors d'un séminaire à Fès sur les conditions de la
promotion des droits des personnes handicapées.
L'éducation physique et sportive (EPS) en tant que
discipline d'enseignement fait partie intégrante de l'éducation
en général. A travers la pratique des activités physiques
et
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
sportives, elle vise des objectifs concernant l'actuel et le
devenir des élèves. Elle contribue au développement des
aptitudes de l'enseigné en améliorant ses possibilités et
ses capacités psychomotrices, cognitives et socio affectives, pour qu'il
soit un élément épanoui apte à assumer ses
responsabilités et capable de s'intégrer dans la
société. On note que parmi les objectifs de l'EPS il y a le
développement l'esprit de dialogue, de tolérance et d'acceptation
de l'autre et le sens de l'autonomie et de la responsabilité.
En tant que futur enseignant d'EPS, on a eu la chance de faire
de l'activité physique pendant les vacances pour les membres de ma
grande famille, dont il y avait un petit enfant âgé de 7ans qui a
un retard de langage, alors cette difficulté le prive d'une certaine
spontanéité dans le jeu, ce qui nous pousse à chaque fois
d'intervenir pour demander aux autres de jouer avec lui. On a appris de son
père qu'il été rejeté de l'école par son
éducatrice qui trouve des difficultés à communiquer avec
lui. Alors on a essayé de chercher comment faire face à ce
problème dans notre domaine, et pendant cela on a trouvé des cas
plus difficiles, qui sont les enfants autistes qui peuvent avoir plusieurs
déficiences en même temps, et malgré ça ils peuvent
faire les APA ou encore l'éducation physique
spécialisée.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Chapitre II : Problématique
Tous les professionnels en rapport de près ou de loin
avec la petite enfance, qu'ils soient pédiatres, psychologues,
éducateurs, médecins, infirmiers... doivent être
sensibilisés à l'autisme. Ils doivent s'informer sur ce syndrome
tant en tant que professionnel qu'en tant que citoyen.
Ils doivent travailler en étroite collaboration avec
les familles concernées et les différents intervenants dans une
logique pluridisciplinaire. Ils doivent rester en alerte afin de prendre en
compte les avancées médicales, scientifiques et
thérapeutiques. Dans cette optique, notre métier exige une
intervention adaptée aux besoins spécifiques des enfants atteints
d'autisme dans leurs démarches d'apprentissage et d'intégration,
en tenant compte de leur hétérogénéité.
L'introduction de l'activité physique en tant que moyen
de traitements et de prévention des maladies mentales est jugé
très utile, notons également que la participation d'enfants
autistes à une activité commune avec d'autres dans le cadre
d'activités sportives leur procure un sentiment valorisant d'appartenir
à des groupes et facilite leur intégration sociale.
L'éducation physique peut offrir aux personnes atteintes d'autisme les
moyens d'acquérir l'autonomie motrice indispensable à leur
intégration sociale et professionnelle. Du fait de la
spécificité de leurs troubles, une adaptation des
activités et des stratégies pédagogiques est
nécessaire.
Telle était la déclaration des
spécialistes, ce qui a provoqué notre curiosité à
mener cette recherche pour répondre à certaines questions qui se
sont vite imposées :
? Que peut apporter la pratique des activités physiques
et sportives à l'enfant avec autisme, compte tenu de ses
difficultés dans les domaines perceptifs, moteurs, de communication, de
socialisation ?
? Est-ce que l'activité physique va permettre à
l'enfant autiste d'agir sur son environnement social ?
? Va-t-elle l'aider à prendre conscience de son corps
et ses possibilités d'action, et à acquérir le
contrôle de lui-même ?
? Va-t-elle influencer ses capacités d'action en
fonction des particularités de l'espace et des objets et surtout
à s'y adapter et à les maitriser ?
12
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Outre, dans la lumière des nouvelles réformes et
des actuelles innovations du système éducatif, l'enseignant doit
contribuer au développement des connaissances conceptuelles,
procédurales et comportementales de l'enfant scolarisé.... Ceci
concerne toutes les disciplines de l'enseignement dont l'éducation
physique fait partie intégrante. Alors, le professeur EPS comme tout
professeur à l'école doit agir efficacement sur des
élèves de différents niveaux, différentes
morphologies, issues de différents milieux socioculturelles... Tous
dirigés vers l'école pour bénéficier d'un droit
primordial qui est le droit à l'enseignement.
Et dans le sens de la politique de la démocratisation
de la scolarisation au Maroc, on remarque dernièrement qu'il y a de plus
en plus d'élèves de besoins spécifiques qui ne cessent
d'intégrer les écoles publiques. Dans ce cas, le professeur d'EPS
doit être en mesure d'agir sur ces élèves, de leurs
procurer l'environnement propice et les contenu adéquats afin de
réussir, vérifier des apprentissages et des améliorations
et acquérir des habiletés et des compétences sur les
différents plans (psychomoteur, affectif...). Alors il est
nécessaire de vérifier ce que les APA peuvent apporter aux
enfants autistes dans un contexte scolaire.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
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Partie théorique
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
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Chapitre I : Essais de définition
I. L'éducation physique (EP) :
L'éducation physique utilise les différentes
activités physique et sportive (A.P.S.) afin de procurer aux individus
suivant les cycles établis un bien être complet au sens où
l'O.M.S. l'a défini en 1948: bio psycho social. L'E.P. met en situation
la personne en lui permettant de se valoriser elle-même par la
découverte de ses compétences et de se valoriser aux yeux
d'autrui en étant reconnu et reconnaissant les autres.
L'E.P. permet de s'exprimer par le corps, de comprendre et de
s'exprimer par le jeu et enfin de poursuivre un loisir, une détente.
L'E.P. doit être régulière afin de procurer les effets
escomptés.
II. Le sport :
Le sport est une pratique d'activités physiques,
institutionnalisées, ritualisées et réglementées
(Piednoir, 1992 ; Bluteau, 1999) à visée performative. Il
s'organise dès lors autour d'objectifs propres à une
fédération de tutelle. Le sport est un élément de
culture et de citoyenneté s'appuyant sur des vertus admises et
déclarées (Maïano C., Ninot G. 2001)
III. Intégration :
L'intégration est la résultante d'un processus
d'apprentissage et de développement qui implique: une
fonctionnalité dans l'exécution de rôles sociaux
appropriés à son groupe d'âge (travailleur,
étudiant, ami, partenaire amoureux, citoyen) et à ses
capacités; une appartenance à des groupes dont le fonctionnement
respecte les règles, les valeurs et les normes, morales et
légales, ainsi que des relations adéquates, stables et
réciproques avec ces groupes (dimension objective) dans lesquelles on se
sent apprécié et investi en tant qu'individu (dimension
subjective).
Les niveaux d'intégration (adapté
de Söder. Suède)
Les trois niveaux progressifs qui sont décrits
permettent d'une part de situer la qualité de l'intégration ou de
l'assimilation et aussi de programmer des activités, d'adapter les
15
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
conditions pour améliorer la participation sociale. Il
existe des grilles d'évaluation qui permettent d'évaluer les
situations et de définir des objectifs.
Intégration (insertion) physique : «
être parmi les autres » :
Cette première étape correspond à ce que
nous avons décrit sous le terme d' «insertion». Ce
côtoiement, qui n'implique pas d'échanges particuliers, peut
être considéré comme un pré-requis permettant
d'atteindre les niveaux suivants.
Intégration fonctionnelle : « faire avec
les autres » :
La personne réalise des activités avec les pairs
non handicapés, utilise conjointement du matériel et des
équipements communs. L'intégration fonctionnelle nécessite
la plupart du temps une organisation des activités, la mise en place de
conditions qui facilitent la coopération.
Intégration sociale : « compter pour
les autres, avoir sa place, tenir des rôles, être un partenaire,
échanger de manière spontanée » :
Il s'agit donc du niveau le plus élevé et cette
qualité d'intégration n'est pas facile à atteindre que
l'on soit handicapé ou non. Les valeurs d'un groupe, d'une
société, auront bien sûr une grande influence et à
l'école le rôle de l'enseignant est prépondérant.
Au risque de compliquer la compréhension, disons que
les niveaux d'intégration fonctionnelle et sociale peuvent être,
en outre, qualifiés d'intégration ou d'assimilation selon
l'existence ou non d'adaptations, d'aménagements. Il s'agit là
d'introduire un autre critère d'évaluation.
Il convient de distinguer les espaces d'intégration
(milieux scolaire, familial, résidentiel, professionnel, de loisirs,
etc.), les activités (mathématiques, activités
créatrices, gymnastique, etc.) et la qualité de
l'intégration (les niveaux que nous venons de décrire).
Ainsi l'intégration scolaire est un espace et
l'intégration sociale est un niveau (une qualité
d'intégration). Ce sont deux concepts qui ne se comparent pas car ils ne
sont pas de même nature.
16
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Chapitre II : C'est quoi un Handicap
I. Définition :
Selon l'OMS "Est appelé handicapé celui dont
l'intégrité physique ou mentale est progressivement ou
définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous
l'effet de l'âge, d'une maladie ou d'un accident, en sorte que son
autonomie, son aptitude à fréquenter l'école ou à
occuper un emploi s'en trouve compromise".
La Classification Internationale des Handicaps
(déficiences, incapacités et désavantages) comporte trois
classifications distinctes et indépendantes, chacune se
référant à un niveau spécifique des
conséquences des maladies : (Voir tableau n°1)
? les déficiences relatives à toute
altération du corps ou de l'apparence physique, ainsi
qu'à une anomalie organique ou fonctionnelle, qu'elle
qu'en soit la cause ;
? les incapacités qui reflètent les
conséquences de déficiences en termes d'activité
fonctionnelle de l'individu ;
? les désavantages qui se rapportent aux
préjudices résultant pour l'individu de sa déficience ou
de son incapacité.
ou : handicap proprement dit
DÉSAVANTAGE
DÉFICIENCE
INCAPACITÉ
Altération d'une structure ou fonction psychologique,
physiologique ou anatomique
Désavantage social résultant, pour l'individu,
d'une déficience ou d'une incapacité et qui limite ou interdit
l'accomplissement d'un rôle normal
Réduction partielle ou totale de la capacité
à accomplir une activité
Déficience intellectuelle (retard mental...)
Déficience du psychisme (conscience,
comportement...)
Déficience du langage et de la parole Déficience
auditive etc...
Handicap :
- d'orientation (par rapport à
l'environnement)
- d'indépendance physique (dépendance
d'une tierce personne)
- de mobilité
- d'activité occupationnelle
- d'intégration sociale- d'indépendance
économique
Incapacités concernant : - le comportement (acquisition
des connaissances, relations...) - la communication (communication orale,
visuelle, écrite...) - les soins corporels- la locomotion etc...
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Tableau n°1 : Nomenclature des handicaps -
classification de l`OMS -
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
II. Handicap mental :
Il existe plusieurs définitions de la déficience
mentale, dont celle de la Classification Internationale des Handicaps (CIH.),
celle du Guide Barème et celle des Associations représentant les
personnes handicapées mentales :
? La CIH utilise le terme de "déficience de
l'intelligence" : "Perturbations du degré de développement
des fonctions cognitives telles que la perception, l'attention, la
mémoire et la pensée ainsi que leur détérioration
à la suite d'un processus pathologique".
? Le Guide barème utilise le terme de "handicap mental"
distingué de ceux de "handicap physique" ou de "maladie mentale" :
"Toute perte de substance ou altération d'une fonction ou d'une
structure psychologique, physiologique ou anatomique".
? L'Union Nationale des Associations des Parents et Amis des
Personnes Handicapées Mentales (UNAPEI) : une personne handicapée
est une personne à part entière, à la fois ordinaire et
singulière.
Elle est ordinaire, parce qu'elle connaît les besoins de
tous, elle dispose des droits de tous et elle accomplit les devoirs de tous.
Elle est singulière, parce qu'elle est confrontée
à plus de difficultés que les autres citoyens, et qui sont la
conséquence d'une ou plusieurs déficiences.
Ainsi, le handicap mental se traduit par des difficultés
plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de
communication et de décisions. Ces difficultés doivent être
compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif,
adapté à l'état et à la situation de la
personne.
Il y a très souvent confusion entre handicap mental et
maladie mentale. Selon l'Union Nationale des Amis et Famille de Malades Mentaux
: "La personne malade mentale souffre de troubles d'origines diverses qui
entachent son mode de comportement d'une façon momentanée ou
durable, et inégalement grave".
UNAPEI : "La personne malade mentale est marquée par
une perturbation de ses facultés mentales susceptible d'être
guérie ou réduite au moyen d'une thérapie
adaptée".
19
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
III. L'handicap au Maroc :
1. Définition du handicap au Maroc :
Basé sur le Chapitre 13 de la Constitution marocaine,
et en vertu de la loi 07/92 relative à la protection sociale pour les
personnes handicapées et la mise en oeuvre du dahir 1.92.30 le 10
Septembre 1993, et notamment son article 17 que le handicap constitue «
toute limitation d'activité ou restriction de participation à la
vie en société en raison d'une altération substantielle,
durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques,
sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicapé ou
d'un trouble de santé invalidant ».
La définition du handicap, retenue pour l'enquête
nationale sur le handicap, réalisée par le Secrétariat
d'Etat Chargé de la Famille, de l'Enfance et des Personnes
Handicapées : « le handicap est la restriction des activités
et/ou de la participation sociale d'une personne de façon permanente ou
temporaire, stable ou évolutif, due à une déficience ayant
entrainé une ou plusieurs altérations des fonctions physiques,
sensorielles, mentales, isolées ou associées, et une limitation
des aptitudes fonctionnelles. Les facteurs personnels et environnementaux
peuvent constituer des obstacles ou des facilitateurs aux activités
et/ou à la participation sociale de la personne ».
2. Le handicap au Maroc en chiffres :
D'après l'enquête nationale sur le handicap,
réalisée par le Secrétariat d'Etat Chargé de la
Famille, de l'Enfance et des Personnes Handicapées : Prévalence
du handicap au Maroc : 5,12 % de la population marocaine, a été
repérée comme étant en situation de handicap en septembre
2004, soit environ 1 530 000 personnes, cette prévalence augmente avec
l'âge : elle est de 2 ,5 % pour la tranche d'âges 0-14 ans, de 4,5%
pour la tranche d'âge 15-59 ans et de 20,5% pour la tranche d'âge
des personnes de 60 ans et plus. Selon leurs milieux de résidence on
trouve : 58,8% de la population en situation de handicap vit en milieu urbain,
41,2% en milieu rural. On note aussi que 61,1% des personnes handicapées
déclarent que les croyances et les représentations de leur
entourage sont plutôt obstacle à leur intégration.
20
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
2.1. Distribution des déficiences :
L'enquête a met en lumière la complexité
de la relation entre déficiences et handicaps. Les 2.777 personnes
handicapées, qui ont répondu à leur questionnaire,
présentent plus de 5.500 déficiences.
50% des personnes handicapées enquêtées,
soit 765.000 personnes, présentent une seule déficience. L'autre
moitié en présente plusieurs. De multiples combinaisons
différentes ont été répertoriées.
Les déficiences motrices sont clairement
prédominantes. Cela s'explique par l'étendue et la
complexité de l'appareil locomoteur dont les points de
vulnérabilité aux pathologies et autres affections
(problèmes obstétricaux, traumatismes, vieillissement /
dégénérescence, etc.) sont beaucoup plus nombreux que pour
les autres structures et fonctions essentielles du corps humain (ouïe,
vision, langage, fonctions cognitives, etc.) (Voir graphique
n°1).
La seconde position des déficiences viscérales /
métaboliques révèle l'importance des maladies chroniques
invalidantes, rarement mentionnées, dans la genèse du handicap :
maladies cardiovasculaires, diabète, etc. Ces maladies sont liées
essentiellement au vieillissement, à l'évolution des modes de vie
(urbanisation croissante, sédentarité) des habitudes alimentaires
(régimes hyper caloriques et hyper sucrés) et à la
consommation croissante de toxiques (tabac, alcool, etc.).
Les déficiences visuelles et du langage apparaissent en
troisième et quatrième positions, concernant toutes deux plus du
quart de l'échantillon des personnes enquêtées (28,8% et
25,8% respectivement). Si on rajoute aux déficiences visuelles les
déficiences auditives (14,3%), le groupe des déficiences
sensorielles prend alors la seconde place avec 43,1%. Les déficiences
psychiques et/ou mentales apparaissent seulement en cinquième position
avec une prévalence de 23%.
Le rapport complet de l'enquête propose une analyse
détaillée de ces déficiences, en détaillant les
déficiences spécifiques de chaque grand type de
déficiences. Par exemple, pour le groupe des déficiences
motrices, sont précisées les prévalences mesurées
des déficits moteurs, des malformations / déformations, des
mouvements involontaires et des amputations.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Graphique n°1 : Prévalence de chaque
défficience au sein de la population en situation de
l'handicap.
2.2. Taux de scolarisation des enfants en situation de
handicap de 4 à 15 ans :
On observe des disparités extrêmement importantes
dans les taux de scolarisation selon les types de handicap des enfants
concernés. Les enfants les mieux scolarisés sont ceux en
situation de handicap viscéral / métabolique,
c'est-à-dire, pour cette tranche d'âges de 4 à 15 ans, des
enfants souffrant essentiellement de problèmes respiratoires et
cardiaques. Ils sont 71,9% dans cette catégorie à être
scolarisés.
Viennent en seconde position, les enfants avec un handicap
visuel qui sont 55,9% à aller à l'école. Le
troisième groupe qui présente le meilleur taux de scolarisation
est celui des enfants en situation de handicap moteur, avec 47,4% d'enfants
scolarisés (Voir graphique n°2).
Les enfants pour lesquels les taux de scolarisation sont les
moins bons sont ceux en situation de handicap psychique / mental (29,4%),
auditif (18,5%) et multiple (16%).
Ces données montrent l'impact très
négatif, sur la scolarisation des enfants, des situations de handicap
liées à des déficiences affectant les capacités de
communication et
22
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
cognitives, et donc également celles d'apprentissage.
Mais elles indiquent aussi que l'exclusion de l'école n'est pas due
qu'à la problématique des incapacités des enfants
concernés. Pratiquement un enfant sur deux, en situation de handicap
moteur, est exclu de l'école, alors que ce type de handicap ne devrait
pas constituer un facteur d'exclusion de l'éducation scolaire.
Graphique n°2 : Taux de scolarisation des enfants
de 4 à 15 ans, par types de handicap
2.3. Affiliation des parents aux associations :
Par types de handicap, on observe également des
variations importantes. Le manque d'intérêt reste la principale
raison invoquée au sein de chacune des catégories, sauf pour les
personnes atteintes de troubles visuels (11,1%) et auditifs (22,2%). Pour ces
deux catégories, la principale raison invoquée est le fait de ne
pas connaître d'association à laquelle s'affilier (55,6% pour les
deux catégories). (Voir tableau n°2)
Tableau n°2 : Affiliation des parents aux
associations, par types de handicap de l'enfant
23
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
2.4. Le système d'intégration scolaire
des enfants en situation de handicap :
En complément de l'enquête auprès des
personnes en situation de handicap, une étude a été
menée auprès des acteurs de l'intégration scolaire des
enfants en situation de handicap. Il s'agissait de recueillir leurs avis sur
les points forts et les points faibles de l'intégration scolaire au
Maroc. Les entretiens menés ont permis également d'évoquer
avec eux les difficultés qu'ils rencontrent, les besoins qu'ils ont pour
améliorer la qualité et l'impact de leur travail et leurs
attentes vis-à-vis des autres acteurs qui agissent dans ce secteur.
a. Textes législatifs et réglementaires
:
Ces structures doivent répondre aux critères
communs à l'ouverture de toute école, fixés par le
Ministère de l'Education. Ces textes instaurent l'approche
intégrative de l'éducation comme règle
générale. Ils font référence à la notion de
personnes aux besoins spécifiques, dont les personnes en situation de
handicap, mais pas uniquement elles. Ils prônent une accessibilité
globale des établissements scolaires, architecturale mais aussi en ce
qui concerne l'adaptation des programmes et des modalités d'encadrement
des enfants.
Mais ils préconisent, en même temps, un double
système combinant l'intégration en classe ordinaire et la mise en
place de systèmes d'éducation spécialisée.
L'orientation vers le système ordinaire ou spécialisé
dépend des degrés de sévérité des "
handicaps des enfants ". Elle repose sur une vision essentiellement
médicale du handicap, en ne prenant pas en compte les besoins en
rééducation / réadaptation et en mesures éducatives
spécifiques.
Les principes et les exceptions posés par ces textes
sont acceptés par la majorité des acteurs. Cependant, ces
derniers qualifient également "d'abîme", le fossé existant
aujourd'hui entre les textes de lois et la réalité. De nombreux
acteurs leurs reprochent notamment leur manque d'objectifs précis, de
mécanismes de financements et de mesures de suivi pour en
contrôler l'application et la progression.
Il y a une importante demande des acteurs rencontrés
dans les écoles, les délégations et les centres de
formation de l'Education Nationale pour définir clairement, pour chacun
des niveaux hiérarchiques et opérationnels de l'Education
Nationale, les politiques, les stratégies, les objectifs, les moyens et
les résultats attendus dans ce domaine de l'intégration scolaire
des enfants en situation de handicap.
24
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
b. Les acteurs de l'intégration scolaire : Le
réseau des écoles de l'Education Nationale :
Il représente, de très loin, le premier
réseau d'intégration des enfants en situation de handicap. Cette
intégration se fait sous deux formes :
? L'intégration en classes ordinaires
: les capacités d'apprentissage de l'enfant en situation de
handicap ne sont pas fortement altérées.
? L'intégration en classes
intégrées : Il s'agit de classes, situées dans
les écoles de l'Education Nationale, avec une pédagogie
spécialisée. Ces classes intégrées dispensent un
enseignement jusqu'à la fin du niveau fondamental (6 années de
scolarisation après le préscolaire).
Les établissements publics
spécialisés :
Les principaux établissements dans ce secteur sont
ceux de l'Entraide Nationale. Cette institution dispose de cinq centres,
spécialisés dans l'accueil d'enfants en situation de handicap,
qui accueillent aujourd'hui environ 600 enfants.
Les établissements spécialisés
privés lucratifs et non lucratifs :
Dans les deux cas, il s'agit la plupart du temps de centres
d'enseignement spécialisé ouverts par des associations.
Certaines, au regard de l'importance de leurs moyens financiers, ont la
possibilité de dispenser gratuitement ou à prix coûtant cet
enseignement. D'autres ont mis en place des scolarités payantes qui
peuvent atteindre jusqu'à 2.500 Dirhams par mois.
c. La problématique de l'intégration
scolaire des enfants handicapés pour l'Education Nationale :
Nous ne reprendrons ici que l'identification des principaux
problèmes auxquels est confrontée l'Education Nationale pour
intégrer les enfants en situation de handicap.
25
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Dépistage et diagnostic
La majorité des enfants en situation de handicap est
scolarisée sans encadrement spécifique ; Alors qu'ils ont sans
doute des besoins éducatifs particuliers et qu'ils sont, en raison de
leur handicap. Ce dépistage et diagnostic précis des
déficiences et incapacités, se heurtent à de multiples
obstacles : manque de médecins de santé scolaire, environnement
médical peu pourvu en personnels spécialisés, diagnostics
qui se limitent souvent aux déficiences, difficultés pour
définir précisément ce qui doit être
dépisté.
Même quand des problèmes sont
détectés chez des enfants, les diagnostics précis sont
souvent difficiles à établir, surtout chez les enfants atteints
de troubles psychiques / mentaux.
Formation initiale et continue
Pendant plus de 10 ans, la formation spécifique
d'enseignants à la prise en charge éducative d'enfants en
situation de handicap a été assurée par des associations.
Aujourd'hui, le Ministère de l'Education affirme vouloir assumer
complètement cette fonction de formation et de multiples initiatives ont
été développées dans ce sens.
Les formations qui ont été dispensées
jusqu'à présent sont encore loin de répondre à
l'ensemble des besoins des enseignants. Elles leurs fournissent des notions de
base sur le handicap et les besoins éducatifs spécifiques des
enfants avec lesquels ils travailleront.
Mais, elles manquent de moyens et de consistance pour
permettre aux enseignants de développer de meilleures démarches
pédagogiques par rapport aux besoins éducatifs spécifiques
des enfants et aussi souvent les aider à changer, parfois radicalement,
leur vision du handicap, des enfants en situation de handicap, du rôle de
l'école vis-à-vis de ces élèves et des
manières de travailler avec eux.
Une formation qui doit s'étendre à tous les
enseignants ; la quasi-totalité des acteurs rencontrés
estime que les formations sur l'intégration scolaire des enfants en
situation de handicap devraient être dispensées à
l'ensemble des enseignants et d'une manière générale des
responsables de la gestion des écoles, et non pas, comme c'est le cas
actuellement aux seuls enseignants de classes intégrées.
26
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
d. Principales difficultés rencontrées
par les associations scolarisant des enfants handicapés :
Les difficultés qu'affrontent les associations actives
dans ce domaine sont très contrastées d'une organisation à
l'autre. Elles sont en lien avec leurs niveaux de financements,
d'expériences et de développement institutionnel, mais aussi avec
leur localisation géographique.
On site quelques uns:
· Un manque de personnels qualifiés :
enseignants spécialisés, éducateurs
spécialisés, éducateurs techniques, personnels
médicaux / paramédicaux.
· Un manque chronique de moyens pour : payer,
motiver et fidéliser des ressources humaines de qualité, disposer
de locaux adéquats, acheter des équipements adaptés et du
matériel didactique spécialisé, développer la
formation continue de leurs personnels, permettre aux enfants d'avoir
accès aux soins de rééducation / réadaptation et
aux appareillages.
· Une relation avec les parents parfois difficile,
quand ceux-ci sont plus demandeurs d'une prise en charge que d'une
réelle intégration scolaire et que par ailleurs, ils demandent de
l'assistance, mais ne participent pas aux activités
générales des associations.
Pour réduire ces difficultés, les attentes des
acteurs associatifs de l'intégration scolaire sont :
· Une affirmation et une concrétisation du droit
à l'éducation par un renforcement des textes législatifs
dans ce domaine.
· Un renforcement massif des soutiens de l'Etat pour ces
structures d'accueil et de scolarisation.
· Le renforcement des systèmes de formation des
médecins, des personnels paramédicaux et surtout des enseignants
et éducateurs.
· Le développement des systèmes de
dépistage et d'accompagnement médicaux / paramédicaux /
sociaux.
On a pu recueillir le résumer des projets de quelles
associations intervenant dans le domaine de l'autisme (voir annexe).
Chapitre III
L'activité physique adaptée
27
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
28
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
I. Histoire de l'APA
L'APA est un concept apparu il y a 25 ans en Amérique
du Nord. En France, cette discipline s'est dans un premier temps
intéressée aux domaines de l'enfance inadaptée et du
handicap moteur, développant des axes pédagogiques visant
l'intégration des "handicapés" dans la pratique de l'EPS. Elle
cherchait par là à se différencier de la pratique
handisport, axées elle sur la compétition et le sport de loisir.
Il privilégie une approche globale (bio-psycho-sociale) de la personne
en situation de handicap, de maladie ou d'exclusion sociale qu'elle vise
à réduire ou compenser par l'utilisation des activités
physiques et sportives.
A présent, fort des axes de recherche en terme de
santé et des liens avec l'activité physique, l'APA s'appuie sur
la médecine basée sur les preuves (Evidence Based Medicine) pour
prodiguer des conseils en matière d'activité physique. L'APA
couvre à présent largement le champ de la Santé.
II. Définition de l'APA :
De ce concept découle l'utilisation des APS de
manière à poursuivre des objectifs de rééducation,
de réadaptation ou de réinsertion pour une personne.
Il existe 3 approches d'intervention :
· préventive : qui vise à éviter
l'apparition une maladie (prévention primaire) ou la récidive
(prévention secondaire).
· curative : qui vise à guérir une maladie
ou ses conséquences invalidantes (désavantages).
· compensatoire : qui vise à compenser un
déficit, une incapacité ou un handicap par le
développement d'autres capacités.
Les APA sont aujourd'hui présentes en
tant que discipline spécifique dans les secteurs :
· sanitaire
· médico-social
· social
29
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Les APA sont généralement encadrées par
l'intervenant en APA qui après une évaluation des besoins de la
personne propose un programme ou un cycle d'APA, selon les objectifs
définis, le projet personnalisé, le matériel disponible,
le projet d'établissement.
L'utilisation des APS en vue d'améliorer ou maintenir la
santé des personnes malades ou en situation de handicap, dans les
protocoles de prise en charge pluridisciplinaires.
Le cadre APA participe à la conception, la conduite et
l'évaluation de programmes, de réadaptation et
d'intégration par les APA, pour un groupe de personnes relevant des
catégories suivantes:
· Trouble sensoriels et moteurs
· Troubles du comportement et de la personnalité
· Déficiences intellectuelles
· Inadaptation sociale
· Maladies chronique ou létales
· Troubles fonctionnels et métabolique
· Troubles liées au vieillissement...
III. Les principes des APA :
· Adaptabilité en fonction de la population et des
déficiences.
· Progressivité en termes d'intensité et de
difficulté.
· Nouveauté par l'organisation de séances
variées basées sur le jeu.
· Autodétermination, car les sujets sont actifs
réalisant d'aux même les exercices demandés.
· Mise en situation de réussite, car toutes APA
visent à développer le sentiment de compétence des sujets
en vue d'un bien être, tant physique que mental.
· Sécurité qui est omniprésente par la
réalisation de mouvements lents et amples.
30
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
IV. Objectifs généraux des APA :
Amener la personne via l'utilisation des APS à :
· Mobiliser ses ressources et les développer en vue
d'atteindre une plus grande autonomie à travers l'expression de ses
potentialités
· Apprendre à agir en sécurité pour
soi, pour les autres dans les activités et milieux les plus divers
· S'intégrer et participer à la
société
V. Les finalités des APA :
Elles ne prennent forme que dans une parfaite
adéquation au projet institutionnel. Elles ne s'envisagent que dans une
notion de transversalité, et ne peuvent être effectives qu'au
travers d'équipe, dans une prise en charge globale, pour :
· Prendre confiance en soi
· Favoriser la communication, la relation à
l'autre
· Autonomie et épanouissement
· Renforcement des acquisitions motrices
· Respecter les règles
· S'approprier les pratiques culturelles
· Ouverture à la vie associative et sportive.
VI. Exemples de finalité des APA :
· Le développement des capacités
cardio-vasculaires et du niveau d'habiletés motrices
· Le développement de la motricité globale,
de la motricité fine, de la souplesse
· La réduction des surcharges pondérales
· L'amélioration des fonctions sensorielles (vue,
ouïe, toucher, kinesthésie, équilibre) et de la prise de
décision
· L'acquisition par la pratique de compétences et de
connaissances relatives aux activités physiques, sportives et
artistiques
· L'accès aux connaissances relatives à
l'organisation et à l'entretien de la vie physique actuelle et future
· Une représentation de soi et de son corps plus
réaliste
31
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
· Des comportements sociaux appropriés (construire
et maintenir des relations amicales)
· L'apprentissage de conduites mieux adaptées aux
situations
· La créativité dans le mouvement et dans la
pensée
· Le développement de la communication et la
collaboration
· Un effet cathartique et une réduction de
l'anxiété et de l'angoisse
· Le respect des règles et des autres
· L'inscription et la persévérance dans un
projet
VII. Limites des APA
Les APA dans le domaine de la santé ne peuvent
s'envisager que dans une perspective sécuritaire pour l'usager.
Les "risques" mesurés et contrôlés pris
lors des séances d'APA sont nécessaires dans la mesure où
ils vont atteindre le seuil de stimulation suffisant pour développer des
capacité tout en restant en dessous des limites physiologiques
déjà abaissées chez les usagers du secteur sanitaire.
Une connaissance accrue en termes de physiopathologie permet
ainsi à l'enseignant d'APA de travailler en sécurité.
Toutefois, dans les phases aiguës ou instables de la
maladie tout comme dans des épisodes de décompensation, le
professionnel d'APA s'abstient de toute intervention. Cela relève
à ce moment là d'objectifs de survie et de stabilisation de
l'état de santé de la personne.
Chapitre IV
Mieux comprendre, pour mieux aider :
Autisme !
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
33
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
I. Historique :
Autisme est un mot créé au XXème
siècle à partir de la racine grecque « autos » qui
signifie « soi-même ». Il a été utilisé
pour la première fois en 1911 dans le livre « Démences
précoces ou groupe des schizophrénies » écrit par un
psychiatre suisse, Eugen Bleuler, qui s'en servi pour décrire un
symptôme chez des patients atteints de schizophrénie.
Suite à l'observation des comportements de 11 enfants,
Leo Kanner propose en 1943 la première définition moderne de
l'autisme : « L'autisme est une incapacité innée à
établir le contact affectif habituel avec les personnes, biologiquement
prévue, exactement comme d'autres enfants viennent au monde avec des
handicaps physique ou intellectuels ».
En 1944, un psychiatre Autrichien, Hans Asperger,
écrit un article sur quatre jeunes gens présentant tous les
mêmes symptômes, soit « un manque d'empathie, une faible
capacité à se faire des amis, une conversation unidirectionnelle,
une forte préoccupation vers des intérêts spéciaux,
et des mouvements maladroits ». Il appelle ce syndrome « psychopathie
autistique ».
Lorna Wing, psychiatre britannique, fut la première
personne à utiliser le terme « syndrome d'Asperger », dans un
article rédigé en 1981. Elle y révèle que le
trouble décrit par Asperger pourrait bien être une variante de
celui décrit par Kanner.
Uta Frith, psychologue britannique, publia en 1991 un livre
« Autism and Asperger Syndrome » dans lequel l'article de Hans
Asperger est traduit et annoté en anglais.
Kanner ne s'est jamais prononcé clairement sur les
origines de l'autisme, proposant alternativement des causes psychiques et
biologiques. Il mentionne que les 11 enfants qu'il décrit comme atteints
d'autisme proviennent tous de familles au niveau intellectuel
élevé. Curieusement, il ne remet pas cet échantillonnage
en question, malgré le fait que seules les familles aisées et
cultivées consultaient des pédopsychiatres pour leur enfant
à cette époque ! Suivant le courant de son époque, il
décrira les parents comme peu chaleureux avec leur enfant.
La première édition du Diagnostic and
Statistical Manual of Mental Disorders (DSM I) a été
publiée en 1957. L'approche scientifique en médecine
nécessitant la création de
34
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
catégories, de taxonomies, et de diagnostics reposant
sur des modèles statistiquement validés. La classification permet
également à ses utilisateurs d'adopter un langage commun,
permettant une meilleure collaboration et compréhension entre eux. Dans
les versions I (1957) et II (1968) qui sont sous influence psychanalytique,
l'autisme est catégorisé dans les psychoses.
En 1980, le DSM III abandonne le courant psychanalytique pour
se baser sur le biomédical. Dans cette version, l'autisme entre dans les
Troubles Envahissants du Développement et n'est donc plus
considéré comme une psychose infantile. Les critères
diagnostic ont peu changé depuis.
Le syndrome d'Asperger entre également dans la
catégorie des troubles envahissants du développement.
La dernière version est le DSM-IV-TR, publié en
2000. La cinquième version est en préparation et prévue
pour 2011.
II. Actuellement :
Eric Schopler remarque dans les années soixante que la
structuration de l'environnement réduit l'anxiété chez les
personnes atteintes d'autisme. Il est à l'origine du programme TEACCH
(Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped
Children). Ce programme fut reconnu officiellement par la Caroline du Nord
(E.-U.) en 1972. Il serait réducteur de limiter le programme à la
face la plus visible que constituent les classes d'enfants en âge
scolaire. Le programme comprend également des unités de
dépistage, de diagnostic, de stimulation précoce, d'encadrement
pour le parcours scolaire et pour la transition vers un emploi ou le choix d'un
lieu de vie.
Avec un recul de 30 ans, il est prouvé aujourd'hui que
les personnes atteintes d'autisme ayant bénéficié d'une
éducation structurée sont plus autonomes, moins
médicamentées et plus intégrées dans la
société que celles qui en ont été privés.
Dans les années soixante, Lovaas développe un
programme basé sur les principes fondateurs de la psychologie de
l'apprentissage. Pour Lovaas, tout être vivant réagit aux
mêmes lois de l'apprentissage, et un enfant atteint d'autisme peut
très bien apprendre à vivre comme les autres enfants si on lui en
donne les moyens. Le but du programme est de rendre
35
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
l'enfant capable de tirer profit de son environnement.
L'intervention est massive, précoce et intensive.
Son étude a publié les meilleurs
résultats obtenus jusqu'à ce jour, soit 42% de réussite
(enfants indiscernables de leurs pairs).
En 1995, Baron-Cohen décrit la théorie de
l'esprit dans son essai « Mindblindness. An Essay on Autism and Theory of
mind ». Il écrit qu'il semblerait que ce soient surtout les
mécanismes d'attention partagée et d'élaboration d'une
théorie de l'esprit qui soient touchés chez la personne atteinte
d'autisme. En se basant sur la théorie de l'esprit, Baron-Cohen
élabore un outil de dépistage précoce de l'autisme, le
CHAT.
Aujourd'hui, il est admis que l'autisme est un handicap, et
non une psychose. Seules les approches éducatives amènent des
résultats probants.
Quelques professionnels continuent, contre toute logique
scientifique, à croire à l'origine psychogénique de
l'autisme. Ils sont fort heureusement de plus en plus minoritaires.
III. Description :
L'autisme est un trouble global du développement, dont
les premiers symptômes apparaissent au cours des trois premières
années de la vie.
Le DSM-IV-TR (du Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders, fourth edition, text revision) décrit
précisément les comportements que peuvent présenter les
personnes atteintes d'autisme.
Les personnes atteintes d'autisme présentent les
caractéristiques suivantes :
? Troubles du développement de l'interaction sociale
réciproque ? Altération de la communication verbale et
non-verbale
? Répertoire restreint d'intérêts et de
comportements
1. Altération du développement de
l'interaction sociale et réciproque
Certaines personnes atteintes d'autisme présentent un
important isolement social, d'autres sont passives dans leurs interactions,
d'autres encore recherchent activement les
36
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
interactions, mais de façon inappropriées. Les
personnes atteintes d'autisme ont une faible capacité d'empathie, mais
elles sont capables de témoigner à leur façon leur
affection pour autrui.
2. Altération de la communication verbale et
non-verbale
Certaines personnes atteintes d'autisme n'ont pas
accès au langage verbal, d'autres de façon limitée, alors
que certaines possèdent un riche vocabulaire. Cependant, même si
le niveau de langage peut être adéquat, le contenu de la
conversation peut ne pas l'être. Les personnes atteintes d'autisme ont de
la peine à percevoir les intonations vocales, ainsi que la gestuelle,
les postures, les mimiques faciales, qui permettent la communication
non-verbale. On note souvent la présence, chez les sujets verbaux,
d'écholalie et d'inversion pronominale.
3. Répertoire restreint d'intérêts et
de comportements
Les personnes atteintes d'autisme ont une capacité
imaginaire déficiente, qui affecte le développement du jeu chez
l'enfant. La capacité à imaginer ce que l'autre ressent, à
décoder les intentions de l'autre est très affectée. On
note la présence de comportements et mouvements répétitifs
et ritualisés.
Les personnes atteintes d'autisme peuvent se montrer
intolérantes aux changements, supportant mal les modifications de leur
environnement.
Le tableau clinique peut varier énormément
d'une personne à l'autre, mais aussi pour la même personne, au
cours de son développement. On observe également une grande
diversité dans le niveau de fonctionnement. Les capacités
cognitives pouvant variées de très déficitaires à
normales. Cependant, il faut noter qu'environ 75% des personnes atteintes
d'autisme présentent également une déficience
intellectuelle.
Les personnes atteintes d'autisme présentant un
quotient intellectuel QI élevé (3 100) sont certes
surreprésentées dans les médias, mais ne
représentent en fait qu'environ 5% de la population atteinte d'autisme.
Quant à ceux qui auraient un QI de plus de 130, ils relèvent plus
de la légende.
Il existe plusieurs méthode de dépistage et
d'intervention au prés des personnes autistes (voir annexe).
37
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
IV. Caractéristiques psychomoteurs des
personnes atteintes autisme :
Les premières études sur le
développement moteur d'enfants autistes n'ont pas
révélé de différences significatives entre ceux-ci
et les enfants normaux (Rimland, 1965; Kanner, 1943; Wing, 1966). Plus
récemment, ces résultats ont été remis en question
(De Myer, 1976; Wing, 1980; Ornitz el coll. 1977). Les enfants
autistes ont souvent un retard moteur important dans les différents
domaines de la motricité. La coordination générale et
l'équilibre sont toutefois les moins affectées (Boursier, 1994).
Reid el coll. (1983) ont mis en évidence une immaturité
des enfants autistes dans la totalité des processus moteurs
engagés au cours de tests moteurs. Ils notent d'importantes
déficiences, à la fois qualitatives et quantitatives, dans leur
développement moteur.
Schopler el coll. (1988) ont pour leur part
présenté les difficultés motrices les plus souvent
rencontrées chez les personnes atteintes d'autisme:
· Manque de tonus et de force musculaire;
· Sens limité de l'équilibre;
· Mauvaise coordination générale;
· Coordination oculo-manuelle déficiente;
· Maladresse dans le franchissement d'obstacles;
· Mauvais contrôle de la force et de la vitesse;
· possibilités restreintes dans le domaine de la
motricité fine ;
· Manque de curiosité et de
persévérance, qui limitent leurs comportements exploratoires.
Les enfants autistes ont généralement une
démarche particulière (nombre d'entre eux marchent sur la pointe
des pieds), un mauvais port de tête. La plupart souffrent de
problèmes d'équilibre. Ils ont en outre de grandes
difficultés à s'orienter dans l'espace et dans le temps.
Cette difficulté à situer le corps dans ces deux
dimensions est d'autant plus significative mouvement.
Le comportement de ces enfants se situe entre deux
extrêmes: l'apathie et l'hyperactivité, La plupart font preuve en
règle générale d'une extraordinaire apathie, d'un manque
d'imagination et d'une formidable résistance au changement. Ils montrent
aussi un manque d'intérêt marqué vis-à-vis du
matériel, une imagination pauvre et une utilisation
38
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
particulière des objets. Ceci se remarque dès le
plus jeune âge et persiste à des degrés divers chez la
plupart des personnes atteintes d'autisme.
La motricité générale fait appel à
de nombreuses compétences dont l'attention visuelle, la mémoire
des séquences, les capacités d'imitation. On sait à ce
sujet que les enfants autistes éprouvent de grandes difficultés
à imiter (Frith, 1992). De ce fait, l'apprentissage par
démonstration est souvent difficile.
Ces enfants ne prêtent guère d'attention aux
autres, cherchant rarement à communiquer les uns avec les autres. Chez
eux, la communication non verbale (mimiques, postures, gestes) est faible,
déficiente. Les mimiques et les gestes sont inadaptés aux
situations et l'enfant autiste n'utilise pas son corps comme moyen de
communication avec autrui (Restoin, 1992).
Les enfants autistes ont de nombreux comportements
stéréotypés, des activités ritualisées et
répétitives. Ces stéréotypies motrices bouleversent
aussi le développement et perturbent en particulier les acquisitions
motrices. Il est à noter que certains enfants n'acceptent de participer
aux activités qui leur sont proposées que dans la mesure
où ils peuvent y retrouver les traits caractéristiques de leurs
stéréotypies motrices: balancements, tournoiements, etc.
(Boursier, 1996).
Il est important, avant toute intervention, d'identifier
l'origine des troubles. Les troubles du comportement ne sont pas
spécifiques à l'autisme. Ils sont présents dans d'autres
pathologies. On les classe en trois catégories :
? Les troubles liés directement à l'autisme
(stéréotypies, intérêts restreints...)
? Les troubles qui découlent de l'autisme
(anxiété, troubles de la communication,...) qui sont les plus
fréquents
? Les troubles indépendants (refus d'aliments, destruction
d'objets...)
Les personnes autistes souffrent ainsi de retards moteurs et
ont des comportements dérangeants que la pratique d'APA peut
réduire. L'éducation physique est, selon de nombreux auteurs, un
moyen efficace pour développer les capacités motrices, tenter de
réduire les stéréotypies, comme les comportements
déviants et par là elle favorise l'adaptabilité de la
personne autiste à son environnement. Une place de choix est par
conséquent souvent
39
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
réservée aux APA dans les projets
institutionnels : « Les activités physiques tiennent une place
importante dans le programme éducatif et visent l'aisance corporelle, le
développement physique, l'amélioration des capacités
concernant l'équilibre, la souplesse, la conscience du corps, la
perception de l'environnement »
V. Activités physiques sportives et l'autisme
:
L'intérêt des activités physiques et
sportives pour les populations autistes ou les populations psychotiques a
été un thème assez peu abordé (Barthelemy et coll.,
2004) et les travaux mettent plutôt l'accent sur les difficultés
et les dysfonctionnements plutôt que sur les apports moteurs et
psychologiques (Hughes et coll., 1994).
Une récente synthèse (Massion, 2006) met en
avant 4 niveaux d'évolution possibles par la pratique d'activités
physiques : la condition physique, l'apprentissage de fonctions sensorimotrices
et cognitives, la socialisation, le plaisir du jeu. Les activités
peuvent être réalisées en institution, en milieu scolaire
ou à l'extérieur dans le cadre de loisir (Boursier, 1996). Therme
(1992) a ainsi montré que par la médiation de l'activité
judo, les adolescents autistes développaient une meilleure perception du
corps propre, de ses propriétés et une amélioration de la
relation avec les autres. D'autres activités comme l'escalade (Therme et
coll., 1992), la natation (Yilmaz et coll., 2004) sont fréquemment
utilisées.
Scott- Billman (1987) et Lesage (1992) ont
développé un courant de danse thérapie avec les
adolescents autistes et psychotiques soulignant les effets sur l'unification de
l'image corporelle, la symbolisation des gestes, l'intégration dans un
fonctionnement groupal. Urréa et Monnier (1999) ont
démontré que malgré une forme d'autisme
sévère, une jeune femme avait pu présenter un spectacle
construit, seule et en interaction avec d'autres danseurs. D'autres
activités peuvent être proposées avec des adaptations
pédagogiques mais notons que les activités physiques dans de
larges espaces, avec de nombreux joueurs, demandant des réponses
motrices, rapides ou avec des règles complexes sont difficilement
accessibles aux autistes en raison des défauts de vision dynamique du
mouvement et des gestes ralentis.
D'autres publications ont relaté les bienfaits de
l'activité physique (judo, escalade, natation, danse...) chez les
adolescents autistes. Notons également que la participation d'enfants et
d'adultes autistes à une activité commune avec d'autres dans le
cadre d'activités
40
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
sportives leur procure un sentiment valorisant d'appartenir
à des groupes et facilite leur intégration sociale.
L'activité physique comme adjuvant aux traitements et
comme prévention des maladies mentales, Sorensen (2006) dans une
enquête par questionnaire portant sur 109 patients hospitalisés
pour troubles psychiques souligne combien la pratique d'activités
physiques est une expérience positive pour eux car leurs symptômes
s'estompent durant l'activité ce qui entraîne une forte motivation
intrinsèque. L'intégration de la pratique physique dans leur
style de vie doit être un objectif de développement malgré
les difficultés liées à certaines psychopathologies.
Hausenblas et coll. (2001) soulignent que les recherches
montrent que l'exercice physique peut être combiné avec les
différents traitements pharmacologiques (neuroleptiques,
antidépresseurs) et qu'il agit plutôt en synergie qu'en
opposition. Certes, les benzodiazépines peuvent limiter l'activation,
l'attention, la coordination, la performance et de là diminuer la
motivation à la pratique mais il n'y a pas de contre-indications
majeures à associer traitement médicamenteux et activité
physique (Martinsen et Morgan, 1997).
L'activité physique est un adjuvant aux traitements
classiques pour troubles psychiques permettant (OMS, 2000 ; Callaghan, 2004)
:
? la réduction des symptômes ;
? la réduction des pathologies associées (dont le
déconditionnement) ;
? le développement de stratégies actives et
d'adaptation en partant des capacités des sujets (et non de leurs
déficits) ;
? la compensation des effets secondaires des
médicaments et traitements (obésité, passivité...)
; l'amélioration de la qualité de vie par la réduction du
stress.
En conclusion, les répercussions d'une activité
physique régulière sur le bien-être de la population en
général et l'amélioration de la qualité de vie de
population présentant des déficiences et en situation de handicap
incitent les politiques de santé publique à prôner la
pratique régulière d'activité physique.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
41
Partie méthodologique
42
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Introduction :
Dans le cadre de notre recherche, on a contacté
l'AMSEA, sous la présidence du Docteur Youssef ELAZRI ENNASSIRI, qui
travail sur l'intégration scolaire des enfants autistes dans une
école primaire à Casablanca. Ils n'ont pas hésité
à répondre favorablement à notre demande, vu leurs envie
à améliorer les différents méthodes
thérapeutiques a fin d'agir efficacement sur l'évolution de
l'enfant autiste, sur l'amélioration de sa qualité de vie et
celle de son entourage. L'AMSEA prend en charge douze (12) enfants de
différent niveaux d'autisme ce qui nous a permis travailler avec cinq
(4) d'eux. Notre intervention s'étale sur trois (3) mois, dont la
première partie vise à familiarisée et
détectée les réactions des enfants face l'activité
physique et dans la deuxième partie nos séances seront
composées d'une intégration individuelle et collective à
travers les jeux individuels et collectifs.
Vu la nature de notre intervention avec ce type de population
certaines problèmes émerges en relation avec l'espace, la nature
du matériel et de l'infra structure humaine. Les parents des enfants
autistes ont exprimés leurs refus d'utilisation de tout matériel
audiovisuel, ainsi que les noms des enfants dans nos documents de travail.
D'autres parts pendant les séances les enfants peuvent avoir des crises,
alors on n'a pas pu utiliser l'espace plein aire de l'association pour ne pas
déranger les autres enfants de l'école. Sur le plan information,
on remarque un manque de formation des professionnels et de compétence
au niveau de l'éducation physique spécialisée et la mise
en place d'outils d'intervention.
Pour que notre action ce passe de meilleurs conditions on a
signé un engagement sous le nom de M. Adil MAMORI, pour ne pas utiliser
et afficher les photos et les noms des enfants dans notre document et d'autres
choses secondaires, et on ce qui concerne le problème d'espace on a
utilisé une salle couverte qu'on a aménagé tout en
accrochant des panneaux de basketball, pour permettre aux enfants d'être
dans les réales conditions d'apprentissages. Pour avoir le maximum
d'information, j'ai contacté un psychologue, une pédopsychiatre
et une kinésithérapeute : Dr. Elhadi CHOKOD psychologue et
président de l'association SOS autisme ; Mme Bahae CHAMI titulaire d'un
C.F d'état en psychologie de l'enfant et vice présidente de
l'AMSEA ; Dr. Ghizlane BENJELLOUN pédopsychiatre et vice
présidente de l'association l'enfance en danger.
43
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Au cours de cette recherche nous allons adopter la technique
d'étude de cas comme technique d'investigation, avec l'utilisation de la
technique du questionnaire et de l'observation participante.
I. Objectif de la recherche:
Cette recherche a été guidée par notre
envie de savoir l'effet des activités physiques adaptées telles
que le basketball et le football sur l'enfant autiste, manifestant un trouble
global du développement, sur les niveaux moteur, social et
psychologique. Dans cette optique, nous voudrions attirer l'attention des
différents acteurs (enseignants, psychologues, médecin, parents,
...) qui interviennent dans l'amélioration du bien-être de
l'enfant autiste.
II. Hypothèses de la recherche :
1. L'APA constitue un moyen privilégié pour
l'enfant avec autisme de développer ses capacités aussi bien dans
le domaine sensori-moteur, que dans celui de la communication et de la
socialisation.
2. L'APA représente un support pédagogique
facilitateur de l'intégration et de l'épanouissement pour les
enfants autistes.
44
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
L'Ecole ELMANFALOUTI
AMSEA
Boulevard GHANDI
Boulevard ABDELMOUMEN
Figure n°1 : localisation des classes
intégrées de l'association marocaines du soutien de
l'enfant autiste
45
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
III. Population de l'étude :
Figure n°2 : l'entrer principale de l'ecole
ELMANFALOUTI
1. Le contexte et profil de l'association :
L'espace éducatif de notre intervention est
situé au sein de l'école ELMANFALOUTI (voir figure n°2), une
école primaire se situant dans l'angle du boulevard GHANDI et du
boulevard ABDELMOUMEN à Casablanca, sous la direction de L'Association
Marocaine du Soutien de l'Enfant Autiste, qui a été
chargée de la gestion de cette structure, dans le cadre d'une convention
de collaboration signée avec le conseil et la délégation
d'Anfa du Ministère de l'Education Nationale de la région du
grand Casablanca.
C'est dans ce cadre, que l'AMSEA a débuté la
réfection, le réaménagement ainsi que l'équipement
en matériels didactiques appropriés de classes (voir figure
n°3), au sein de l'école, pour mieux les adapter aux besoins des
enfants autistes. Ces travaux, ayant pour but essentiel de fournir aux enfants
autistes un espace agréable et adapté, ont abouti vers
l'aménagement de trois (3) classes délimité par un
siège métallique de trois (3) mètres de hauteur, sur une
surface un peu prêt de 60mx25m ; chaque classe mesure 15mx10m et une
coure de 45mx8m, avec un espace gazonné de 8mx6m.
46
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Figure n°3 : Les classe intégrés de
l'A.M.S.E.A.
Ainsi, en septembre 2006, a eu lieu la première
rentrée des enfants autistes au sein de l'Association Marocaine de
l'Enfant Autiste, à l'école primaire EL MANFALOUTI. Cette
dernière ayant à sa charge, pour un début, sept enfants
autistes, encadrés par cinq éducatrices, préalablement
formées. De même l'association a pu signer une convention de
partenariat avec une équipe française de psychologues.
On s'inspirant des trois méthodes thérapeutiques
(ABA, TEAACH et PECS), les dirigeants de l'association ont pu mettre en place
un programme d'éducation structurée, pour rendre leurs
environnements clairs, plus prévisibles, plus compréhensible et
leurs permettre de s'épanouir le mieux possible, nous a affirmés
le vice président de l'association Mme Bahae CHAMI, ce programme est
organisé comme suit :
47
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Programme de travail au sein des classes de l'AMSEA du
lundi au vendredi
Tableau n°3 : La période du matin
:
Heure
|
|
Activités
|
De 8h15 à 9h15
|
V' V' V' V' V'
|
Réception des enfants,
Poser les cartables dans leurs places,
Mettre le blousant,
Préparation de la table du petit déjeuner,
Manger le repas du jour dans une ambiance de musique et de
divertissement.
|
De 9h15 à 9h45
|
V' V' V' V' V'
|
L'autonomie pour aller à la toilette,
Brosser les dents,
Laver les mains,
Assécher,
Coiffer les cheveux.
|
De 9h45 à 10h15
|
V'
|
Récréation + chantier de jardinage à tour de
rôle.
|
De10h15 à 10h45
|
V'
|
Activité 1 : en fonction du niveau de l'enfant (voir,
s'assoir, connaitre les membres du corps).
|
De10h45 à 11h15
|
V'
|
Activité 2 : jeu de mémo + les puzzles + ouvrir et
fermer les serrures...
|
De 11h15à11h30
|
V'
|
L'autonomie pour aller à la toilette et laver les
mains.
|
De 11h30à12h00
|
V'
|
Séance de divertissement : dessins animés, musique
...
|
De 12h00à12h30
|
V'
|
Départ des enfants.
|
Tableau n°4 : La période de
l'après-midi:
Heure
|
|
Activités
|
De 14h à 14h30
|
V'
|
Réception des enfants.
|
De 14h30 à 15h
|
V'
|
Activité 1 : en fonction du niveau de l'enfant (voir,
s'assoir, connaitre les membres du corps).
|
De 15h à 15h30
|
V'
|
Récréation + chantier de jardinage à tour de
rôle.
|
De 15h30 à 16h
|
V' V'
|
Manger le gouter.
L'autonomie pour aller à la toilette et laver les
mains.
|
De 16h à 16h30
|
V'
|
Activité 2 : jeu de mémo + les puzzles + ouvrir et
fermer les serrures...
|
De 16h30 à 17h
|
V'
|
Séance de divertissement : dessins animés, musique
...
|
De 17h à 17h30
|
V'
|
Départ des enfants.
|
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Tableau n°5 : Mercredi
après-midi
Heure
|
|
Activités
|
De 14h à 14h30
|
V'
|
Réception des enfants + Séance de
divertissement.
|
De 14h30 à 15h
|
V'
|
Chantier de peinture.
|
De 15h à 15h30
|
V'
|
Récréation.
|
De 15h30 à 16h
|
V' V'
|
Manger le gouter.
L'autonomie pour aller à la toilette et laver les
mains.
|
De 16h à 17h
|
V'
|
Chantier d'informatique.
|
De 17h à 17h30
|
V' V'
|
Séance de divertissement : dessins animés, musique
... Départ des enfants.
|
Tableau n°6 : Samedi matin
Heure
|
|
Activités
|
De 8h15 à 11h30
|
V' V' V' V' V'
|
Réception des enfants + Séance de divertissement.
Chantier cuisine.
Manger le repas préparé.
L'autonomie pour aller à la toilette et laver les mains.
Séance de divertissement : dessins animés, musique ...
|
De 11h30 à 12h
|
V'
|
Départ des enfants.
|
On peut remarquer que l'activité physique ne figure pas
dans le programme, mais d'après les éducatrices, les enfants
bénéficiés de quelques séances de jeux individuels
dans le petit jardin d'enfant, avec des balançoires, ... (voir figure
n°4) et à part les ateliers d'apprentissage d'écriture et de
prononciation, il y a l'atelier de cuisine, de jardinage et d'informatique.
48
Figure n°4 : Les éducatrices de
l'A.M.S.E.A. travaillent avec des enfants autistes
49
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
2. Caractéristique générale de nos
enfants autistes:
Le choix de l'échantillon été en fonction
de l'emploi du temps des enfants, voir ceux qui viennent toujours
l'après midi, alors on a constitué un groupe expérimental
de quatre (4) enfants (trois (3) garçons et une (1) fille), comportant
les différents types de déficiences, ce qui va nous assurer des
résultats très satisfaisants et diversifies. D'après les
fiches d'information remplient au prés des parents la plupart des
enfants appartiennent à des familles aisées, leurs âges
sont compris entre six (6) et neuf (9) ans, cette période qui est
jugé très importante d'après les psychologues, pendant
laquelle l'enfant acquiert les habiletés de basent (courses, sauts,...)
et l'école devient son foyer.
Nous présentons ci-dessous le profil de notre groupe
expérimental :
Tableau n°7 : Fiche personnel des
enfants
|
Sujet
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Date de naissance
|
25/11/2002
|
01/07/2002
|
16/12/2001
|
22/04/1998
|
Caractéristiques
|
Autiste verbal, intelligent
|
Autiste
avec écholalie, intelligent
|
Autiste non verbal, agressif
|
Déformation
au niveau des membres supérieurs et
inférieurs
|
Nombres de frères et soeurs
|
1
|
1
|
2
|
2
|
Profession du père
|
Entrepreneur
|
Délégué médical
|
Médecin dentiste
|
Pharmacien
|
Profession de la mère
|
Responsable commercial
|
Médecin
|
physiothérapeu
te
|
Ingénieur
|
Quotient intellectuel
|
RAS
|
Inférieur à la normal
|
|
|
Intérêts particuliers (choses qui
attirent l'enfant)
|
Télévision
|
Cuisine - bicyclette - natation
|
Natation
|
Tennis - ballon
|
Etat de santé (allergies ...)
|
Allergie au chocolat
|
|
|
|
Particularités affectives
(peur...)
|
|
|
|
Très jaloux de son
petit frère
|
Autres ...
|
|
|
|
|
50
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
IV. Outils de mesure :
Nous rappelons qu'il s'agit d'une étude de cas à
travers la quelle, nous envisagerons vérifier l'impact des APA sur
l'amélioration de certaines capacités tell la communication et la
socialisation chez l'enfant autiste. Pour ce faire nous avons optés pour
trois techniques de mesure à savoir :
1. Le questionnaire : (voir annexe)
En vu de chercher les questions les plus simples et
pertinentes, on a contacté M. CHOKOD et Mme BENJELLOUN
(spécialistes en autisme) qui nous ont proposés des points
clés pour suivre l'évolution des différents comportements
des enfants. Cela nous a permis de lister un ensemble de questions, qu'on a
trié avec l'aide effectif du Dr. ESSIYEDALI, pour en choisir que quinze
(15). Il faut rappeler que ces questions sont destinées pour les
éducatrices, qui ont assistées à toutes les séances
d'apprentissages. On les a organisés selon les environnements où
se produisent les actions corporelles :
1.1. Environnement social :
L'enfant, au contact des autres, cherche à
établir des relations avec aux en s'ajustant et en exploitant ses
capacités d'action dans l'espace et sur les objets.
L'enfant se met en action afin :
· De communiquer et de partager ses idées et
sentiments avec les autres ;
· De clarifier et de mettre en valeur les
différentes formes de communication ;
· De coopérer harmonieusement avec les autres dans
la poursuite de buts communs ;
· De rivaliser avec quelqu'un dans la poursuite de buts
individuels ou de groupe.
Les actions dans l'enivrement social sont
caractérisées par les quatre thèmes suivants :
· Coopération
· Opposition
· Coopération et opposition
· Expression
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Coopération : l'ajustement à ses pairs dans des
activités auxquelles participent deux ou plusieurs personnes.
L'habileté de s'ajuster à ses pairs nécessite la
capacité d'agir avec un ou plusieurs partenaires en fonction d'une
intention commune.
Opposition : la réaction à l'action d'un ou
plusieurs opposants selon les convenances adoptées. L'habileté de
rivaliser avec un opposant nécessite la capacité d'agir face
à un opposant ou à plusieurs, soit à des fins offensives
ou défensives, soit dans l'intention de se mesurer à d'autres.
Expression : communication par son corps de façon
spontanée, seul ou en groupe. L'habileté de communiquer
grâce à son corps nécessite la capacité de
représenter, de manifester ou d'interpréter à l'aide de
différents mouvements des idées, des formes, des messages, des
sentiments, des faits ou des événements.
Questions :
1) L'enfant aime t-il interagir avec les autres enfants
de l'association?
2) S'intéresse- t-il à ce que font les
autres enfants ?
3) Réagit t-il aux consignes de
réalisation des taches d'apprentissages ?
4) Exprime-t- il sa joie quand il en compagnie des
autres enfants ?
5) Se sent-il heureux quand il accomplit une tache
?
6) Manifeste t-il un intérêt à
participer à des activités physiques et sportives ?
7) Participe t-il facilement à des jeux avec
d'autres enfants à la récréation ?
1.2. Environnement personnel et intérieur :
L'enfant en relation avec lui-même cherche à
prendre conscience de son corps et ses possibilités d'action et à
acquérir le contrôle de lui-même. A cet environnement, deux
dimensions sont présentes :
? La dimension physiologique (la flexibilité ;
l'endurance aérobie ; endurance musculaire).
? La dimension psychique où l'enfant se met en action
en vue de s'actualiser sur les plans :
51
? de la satisfaction et de la joie tirée des
expériences d'être en action ;
52
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
y' de l'appréciation, de la connaissance et de la
compréhension accrue de soi ; y' de la libération de tensions et
de frustrations ;
y' du défi à relever relatif à ses exploits
et à son courage.
Questions :
8) L'enfant arrive t-il à faire un travail
physique (courir, sauter,....) ?
9) Arrive t-il a comprendre comment jouer avec les
autres enfants ?
10) Semble t-il autonome dans l'exécution des
taches d'apprentissages ?
11) Utilise t-il son corps pour exprimer ses
émotions ?
12) L'application corporelle des consignes est-il facile
pour l'enfant ?
1.3. Environnement physique et naturel :
L'enfant, au contact de l'espace et des objets qui
l'entourent, cherche à prendre conscience de ses capacités
d'action en fonction des particularités de cet espace et de ces objets
et surtout à s'y adapter et à les maitriser.
L'enfant se met en action afin :
? de prendre conscience de la position de son corps dans
l'espace ;
? d'ajuster la position de son corps par rapport aux objets
et aux personnes de son environnement ;
? de contrôler les différents types de manipulation
d'objets dans des conditions variées ; ? d'intercepter moyennant le
changement de vitesse ou l'arrêt d'objet.
Questions :
13) Maitrise t-il ses gestes, ses actions et les
adaptent en fonction des exigences des tache ?
14) Est-ce qu'il entre en contact avec les autres
enfants pendant le jeu ?
15) Arrive t-il à se situer spatialement (courir
dans un couloir ...)?
53
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
1.4. Description du questionnaire :
Le questionnaire est composé de deux parties :
? La première introduit le questionnaire,
présente son objectif et sollicite la participation des
éducatrices dans la réalisation de cette étude en leurs
promettant que les réponses seront traitées avec sérieux
et confidentialité.
? La seconde partie comprend les questions destinées
à recueillir les informations nécessaires pour vérifier
objectifs de l'étude.
Toutes ces questions sont des questions dichotomiques,
où on ne peut répondre que par « oui » ou par
« non », dont l'objectif est de nous fournir les
informations exactes sur l'existence ou l'absence des déficiences. Pour
chaque réponse par « oui » on compte un point et pour «
non » sa compte zéro point.
1.5. La distribution et la récupération du
questionnaire :
Vu que nous travaillons en collaboration avec les
éducatrices pendant les séances des activités physiques,
ca nous a facilité la tache pour leur distribuer et
récupérer le questionnaire et en même temps profiter de
l'occasion pour mieux leurs expliquer les questions, a fin d'avoir des
réponses objectives qui dérivent précisément
l'amélioration des déficiences suite à la pratique des
activités physiques adaptés.
En ce qui concerne les parents des enfants, on a essayé
de contacter le président de l'association pour savoir les
procédures de la distribution et la récupération du
questionnaire, et on s'est mis d'accord pour que les éducatrices
s'occupent de cette mission et cela pendant le passage des parents à
l'association pour récupérer leurs enfants.
2. Technique d'entretien : (voir annexe)
En parallèle de notre intervention sur le terrain, nous
avons organisés un ensemble d'entretien semi-directif avec les
responsables de la prise en charges psychologique de ces enfants autistes dans
le but de compléter les informations récoltés par les
autres techniques. Ces questionnaires sont composés de cinq questions
principales (voir annexe) et dure une heure environ. Pour analyser ces
informations qualitatives nous avons fait recoure à la techniques de
« l'analyse de contenu ».
54
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
3. Observation participante :
Afin de suivre le changement des comportements des enfants
autistes et leurs réactions face aux situations d'apprentissages au
cours de notre intervention, une observation participante été
nécessaire.
Elle a aussi comme objectif de refléter les conditions de
travail au sein des classes intégrées avec ces enfants.
55
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
V. Plan expérimental :
1. Introduction :
Après avoir signé un engagement avec le
président de l'association pour un certain nombre de règles
à respecter pendant notre intervention, nous avons commencé la
première visite à l'association début décembre.
Nous avons commencé notre intervention par une
étape de familiarisation. Cette s'étalée sur deux semaines
qui nous a permis d'assister à des séances d'apprentissages et
établir ainsi une relation de confiance avec les
bénéficiaire de cette institution.
Dans ce qui suit on va traiter les résultats obtenus
lors du premier sondage qui vise à déceler les déficiences
à améliorer, pour essayer de choisir et programmer les
activités physiques adaptés qui vont permettre aux enfants
autistes d'apprendre à jouer ensemble et par la suite à vivre
ensemble, vers la fin on va confronter les résultats obtenu dans les
deux sondages.
2. Choix des activités physiques adaptés
:
Les A.P.S. choisies, pour la démarche
d'intégration, doivent être adaptées selon le niveau
d'autisme. Nous pouvons classifier ces différentes activités en 5
catégories selon les exigences qu'elles demandent à l'enfant
intégré sur le plan des habiletés motrices (ouverte :
demandant une prise d'information importante car le milieu est changeant, ou
fermée : mouvements stéréotypés), du contact (avec
ou sans) et de la relation à l'autre (collectif : évolution avec
ou contre un groupe ; duelle : coopération (travail à deux) ou
opposition (un contre un) ; individuelle).
Nous aurions ainsi :
* les activités collectives sans un contact direct avec
autrui (volley...).
* les activités collectives avec un contact direct avec
autrui (rugby, handball, football, basket-ball...).
* les activités duelles sans un contact direct avec
l'adversaire (tennis, badminton, tennis de table, aviron...).
* les activités duelles avec un contact direct avec
l'adversaire (judo, escrime,
56
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
lutte...).
* Les activités individuelles (athlétisme,
natation, tir à l'arc, escalade, gymnastique...).
Selon C. Boursier après une phase
d'apprentissage réalisée par des parcours moteurs toutes les
A.P.S. peuvent être proposées aux enfants autistes, cependant
celles qu'ils semblent préférer sont des activités
individuelles, à dominante émotionnelle (roller, trampoline,
escalade, activités aquatiques...) où ils peuvent retrouver
certaines sensations proches de leur stéréotypies motrices.
3. Planification et Contenu des séances.
Notre intervention, dans les classes de l'association, a
été programmée sur 3 mois, et on a fait deux
séances d'une heure par semaines ; le mardi et le vendredi
après-midi entre 15h et 16h. Le contenu des séances,
dépond des modalités de prise en charge et de l'objectif de la
séance, on a alterné entre des séances
d'intégration individuelle et d'autres d'intégration collective.
Cependant le déroulement de la séance sera toujours identique et
suivra le schéma globale suivant : au départ une introduction
à la séance (placement du matériels, mettre les tenus)
puis un échauffement (ludique) puis la séance proprement dite
(tâches d'apprentissages) et enfin un retour au calme (rangement du
matériel).
Les objectifs de nos séances vont être
posé après la recueilles des informations des premiers
questionnaires auprès des éducatrices.
4. Projet individualisé.
Le projet individualisé est un moyen de suivre le
parcours de l'enfant. Il se présente sur un cahier où les
différentes appréciations seront notées le long des
séances d'intégration.
Ce projet est en collaboration avec les éducatrices qui
vont essayer d'identifier régulièrement le comportement de
l'enfant entre nos séances d'apprentissages, afin de confronter ses
impressions par le biais de réunion de synthèse. Par
conséquent l'intégration sera influencée par le
fonctionnement de ces derniers.
C'est pourquoi une collaboration étroite indispensable
au bon déroulement de l'intégration. Le projet
individualisé est le fil conducteur de la relation qui peut y avoir
entre
57
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
l'agent d'intégration, représentant de
l'association. Il serait également intéressant d'avoir un lien,
un retour du comportement, des apprentissages de l'enfant en dehors de cette
prise en charge (en institution, à la maison ou à
l'école). Le projet individuel permet d'évalué,
réévalué, réajusté, modifié la prise
en charge.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
58
Analyse et interprétation des données
de
l'expérimentation :
59
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
I. Pré-intervention :
Avant notre intervention nous avant adressé un
questionnaire aux éducatrices comprenant un ensemble de variables
comportementales. Les résultats de cette analyse ont permis de
dressé le tableau ci-dessous :
Tableau n°8 : Résultats des questionnaires
adressés des questionnaires adressés aux
|
|
éducatrices avant
l'expérimentation
|
|
|
Variables Sujets
|
V1 (Environnement social) sur 21
|
V2 (Environnement personnel et intérieur) sur 15
|
V3 (Environnement physique et naturel) sur
9
|
Sujet 1
|
14
|
11
|
4
|
Sujet 2
|
13
|
10
|
6
|
Sujet 3
|
6
|
8
|
3
|
Sujet 4
|
11
|
6
|
2
|
Moyenne
|
11
|
8,75
|
4,25
|
Le tableau ci-dessus représente les données
recueillis à partir des questionnaires dont les questions posés
sont dichotomiques.
Il s'agit d'une évaluation fais par les
éducatrices concernant les comportements des quatre sujets. Cette
évaluation touche une appréciation des compétences et
capacités de chaque enfant répartie sur trois environnements
à savoir : V1 (Environnement social) ; V2 (Environnement personnel et
intérieur) ; V3 (Environnement physique et naturel).
60
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Graphique n°3 : le niveau de maitrise des trois
variables chez les quatre sujets avant
l'intervention.
En général, on peut remarquer que nos quatre
sujets présentent trois niveaux de maitrise, le premier compris entre
60% et 70% constitué par le sujet1 et le sujet2, puis le deuxième
qui varie entre 30% et 40% contenant le sujet 3, et le troisième niveau
avec une moyenne aux alentour de 20% et 30% contenant le sujet 4.
II. Intervention : (voir annexe)
1. Plan de l'intervention :
1.1. Environnement physique et naturel (V3) :
Résultat de l'apprentissage général :
Démontrer des habiletés physiques et
motrices appropriées à son niveau de déficience et en
relation avec son environnement.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Tableau n°9 : Thèmes de travail pour
l'environnement physique et naturel
Résultats d'apprentissage
spécifiques
Ajuster son corps et les différentes parties de
son corps dans la réalisation de mouvements et d'actions ainsi que dans
l'adoption de postures.
Acquisitions
Relation entre les parties du corps (près de, loin
de, avant, arrière, gauche, droite, haut, bas)
|
Effectuer divers modes de
déplacement en maintenant ou en variant son
allure, face à des obstacles variés.
Ajustement à l'obstacle (placement et mouvement
des parties du corps, direction, vitesse) orientation du regard.
Thèmes
Attitude posturale
Locomotion
Manipulation
61
Coordonner ses actions dans la manipulation et la
projection d'objets.
|
Maniement d'objets en se déplaçant
(mouvement du corps ; poussée sur l'objet)
Projections de différents objets dans des plans et
directions variés.
Orientation du regard et du corps.
|
Se synchroniser à l'objet lors de la
réception.
|
62
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Situation d'apprentissages : Demander à l'enfant
de : Attitude posturale :
· de lever un bras ou une jambe et d'identifier la
partie ou les parties du corps impliqué (s) dans ce mouvement
· de lancer une balle ou de frapper un ballon du pied,
afin d'identifier les articulations impliquées
· de faire des mouvements lents et rapides avec
différentes parties du corps
· suite aux consignes, de placer la ou les partie(s) du
corps à gauche, à droite, en avant, en arrière, au-dessus,
au-dessous, vers le corps, vers l'extérieur du corps, en haut, en bas
· de prendre une variété de postures sur
un ou plusieurs appuis sur des surfaces fixes (p. ex. : équilibre sur un
pied).
Locomotion :
· de marcher, courir, sauter dans différentes
directions sur un, deux, ou plusieurs appuis plus ou moins rapprochés ;
de se déplacer à pas chassés, à pas croisés
en avant et latéralement par sauts, à cloche-pied
· de se déplacer avec des objets dans un espace
délimité et selon un rythme déterminé en marchant,
en trottinant, de l'avant, de l'arrière, du côté
· de se déplacer dans un espace
délimité avec des obstacles et selon un rythme
déterminé en marchant, en trottinant, de l'avant, de
l'arrière, du côté
· dans un parcours, de passer au-dessous, au-dessus,
autour, à l'intérieur d'obstacles
Manipulation :
· de manier différents objets (petites balles,
gros ballons, cerceaux, etc.) sur place ou en se déplaçant
· de faire tourner différents objets autour de
son corps ou d'une partie du corps
· en utilisant des ballons de grosseurs variées,
de le faire bondir à différentes hauteurs et de l'attraper
63
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
? de rouler et de guider sur le sol différents objets
en se servant de différentes parties du corps (p. ex. : ballon)
? de lancer sur divers plans (horizontal, vertical, oblique)
différents objets, balles, ballons, sacs de fèves, de diverses
façons (à deux mains par-dessus, par-dessous; à une main
par-dessus, par-dessous; à deux mains, par-dessous vers
l'arrière), en moyennant différents objets, d'attraper suite
à un lancer vertical, un rebond d'un lancer vertical, un rebond du mur,
un rebond du mur et du plancher
? après avoir attrapé un objet au niveau du
tronc, de relancer l'objet à un partenaire selon les formes suivantes:
à deux mains par dessous avec rebond; par-dessous sans rebond; idem,
augmenter la distance; à une main par-dessous avec rebond; à
une main par-dessous sans rebond; idem mais par-dessus avec et sans
rebond et augmenter la distance.
1.2. Environnement social (V1) :
Résultat de l'apprentissage
général :
Établir des relations avec les autres en s'ajustant et en
exploitant ses capacités d'action et de communication en relation avec
son environnement.
Tableau n°10 : Thèmes de travail pour
l'environnement social
Thèmes
|
Résultats d'apprentissage
spécifiques l'enfant doit pouvoir :
|
Acquisitions
|
Coopération
|
s'ajuster à un partenaire ou à plusieurs
en vue d'accomplir une tâche commune;
|
communication (émetteur, récepteur);
ajustement dans ses actions; réactions/actions appropriées
à divers types d'information transmis par un ou des
partenaires;
|
Opposition
|
réagir aux actions d'un opposant;
|
esquive; changement de direction; actions du corps;
changement de vitesse
|
|
64
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Situation d'apprentissages : Demander à l'enfant
de : Coopération :
? avec un partenaire, de se déplacer selon des actions
identiques en maintenant un
contact constant (p. ex. : main dans la main) de faire le
miroir sur place avec un partenaire
? avec un partenaire, de se déplacer selon des actions
identiques en maintenant un contact constant et en moyennant du matériel
(p. ex. : ballon, bâton, corde, cerceau)
Opposition :
? de jouer au jeu « aller-retour» (dans un espace
délimité, au signal l'élève va chercher le
matériel posé dans l'autre coté et revenir
a son point de départ avant son adversaire) ? de jouer aux jeux de
poursuite (p. ex. : jeu de « tag » traditionnel, gelé, malade
ou
blessé; poursuivre son lièvre; ballon chasseur;
deux contre deux, prise de foulards)
1.3. Environnement personnel et intérieur (V2)
: Résultat de l'apprentissage général :
Prendre conscience de son corps et de ses capacités
physiques et des principes d'une vie active afin d'optimiser son
développement personnel.
Tableau n°11 : Thèmes de travail pour
l'environnement personnel et intérieur
Thèmes
|
Résultats d'apprentissage
spécifiques l'enfant doit pouvoir :
|
Acquisitions
|
Effort physique et vie active
|
sentir l'effet de l'activité physique sur le
fonctionnement de son corps.
|
intensité (travailler fort, travailler
légèrement) ; durée (courte, longue).
|
|
65
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Situation d'apprentissages : Demander à l'enfant
de :
? de palper le coeur après des jeux de poursuite et de
courses rapides
? de se déplacer à des rythmes et de durée
variés (p. ex. : course-navette, marcher en transportant un objet lourd,
danser sur place).
III. Post-intervention :
|
ETUDE DE CAS
|
|
Tableau n°12 : Résultats des
questionnaires adressés des questionnaires adressés
aux
|
éducatrices avant
l'expérimentation
|
Variables Sujets
|
V1 (Environnement social) sur 21
|
V2 (Environnement personnel et intérieur) sur
15
|
V3 (Environnement physique et naturel) sur
9
|
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Sujet 1
|
14
|
18
|
11
|
13
|
6
|
8
|
Sujet 2
|
13
|
17
|
10
|
12
|
6
|
8
|
Sujet 3
|
6
|
8
|
8
|
10
|
3
|
6
|
Sujet 4
|
11
|
13
|
6
|
8
|
2
|
4
|
Moyenne
|
11
|
14
|
8,75
|
10,75
|
4,25
|
6,5
|
|
Le tableau ci-dessus représente les données
recueillis à partir des questionnaires dont les questions posés
sont dichotomiques.
Ce questionnaire a était présenté pour les
éducatrices avant et après l'intervention, comportant les trois
variables d'étude. Cela nous a permis de comparer les résultats
initiaux et finals.
Représentation graphique de la variation des
variables 1, 2 et 3 pour chaque sujet :
La représentation des données recueillies sous la
forme de graphique nous montré la variation et le niveau de maitrise de
chaque variable pour les sujets traités.
Les données obtenues avant et après
l'expérimentation ont été dans le même graphique ce
qui va nous permettre de faire une comparaison nette entre les résultats
obtenus.
66
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Graphique n°4 : l'évolution des trois
variables chez le premier sujet avant et après
l'intervention.
Avant le début de l'intervention on remarque que le
sujet 1 a une valeur de 67% pour le variable environnement social, 73% pour le
variable environnement personnel et intérieur et 67% pour le variable
Environnement physique et naturel.
Après le déroulement de l'intervention le
premier variable a augmenté jusqu'à 89% ce qui veut dire un
progrès de +19%, le deuxième a atteint 87% (+14%) et le
troisième 86% (+22%).
Graphique n°5 : l'évolution des trois
variables chez le deuxième sujet avant et
après l'intervention.
Avant le début de l'intervention on remarque que le
sujet 2 a une valeur de 62% pour le variable environnement social, 67% pour le
variable environnement personnel et intérieur et 67% pour le variable
Environnement physique et naturel.
67
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Après le déroulement de l'intervention le
premier variable a augmenté jusqu'à 89% ce qui veut dire un
progrès de +19%, le deuxième a atteint 80% (+13%) et le
troisième 81% (+22%).
Graphique n°6 : l'évolution des trois
variables chez le troisième sujet avant et après
l'intervention.
Avant le début de l'intervention on remarque que le
sujet 3 a une valeur de 29% pour le variable environnement social, 53% pour le
variable environnement personnel et intérieur et 33% pour le variable
Environnement physique et naturel.
Après le déroulement de l'intervention le
premier variable a augmenté jusqu'à 38% ce qui veut dire un
progrès de +9%, le deuxième a atteint 67% (+14%) et le
troisième 67% (+34%).
Graphique n°7 : l'évolution des trois
variables chez le quatrième sujet avant et après
l'intervention.
68
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Avant le début de l'intervention on remarque que le sujet
4 a une valeur de 52% pour le variable environnement social, 40% pour le
variable environnement personnel et intérieur et 22% pour le variable
environnement physique et naturel.
Après le déroulement de l'intervention le premier
variable a augmenté jusqu'à 62% ce qui veut dire un
progrès de +10%, le deuxième a atteint 53% (+13%) et le
troisième 44% (+22%).
Représentation graphique de la variation du
variable « environnement social », « environnement personnel et
intérieur» et « environnement physique et naturel» pour
les quatre sujets avant et après l'intervention :
Graphique n°8 : Représentation graphique
de la variation du variable « environnement social » pour les
quatre sujets avant et après l'intervention.
Tous les sujets ont fait une progression concernant le variable
environnement social, les sujets 1 et 2 se sont améliorés de la
même manière, et de même pour les sujets 3 et 4.
69
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Graphique n°9 : Représentation graphique
de la variation du variable « environnement personnel et
intérieur» pour les quatre sujets avant et après
l'intervention.
Pour le variable « environnement personnel et
intérieur», les quatre sujets ont progressés de la
même manière.
Graphique n°10 : Représentation graphique
de la variation du variable « environnement physique et naturel»
pour les quatre sujets avant et après
l'intervention.
En remarque que le sujet 3 a réalisé une forte
amélioration dans le variable « environnement physique et
naturel» qui est de 34%, alors que les autres sujets ont
réalisé un progrès similaire proche de 20%.
70
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
IV. Interprétations des résultats:
Après l'expérimentation, nous pouvons dire
qu'il y avait une augmentation générale du niveau de maitrise des
différents variables, malgré que ce ne soit pas de la même
manière chez les quatre sujets.
Cette différence au niveau de la maitrise des trois
variables est du à la nature de l'handicap, qui présente
plusieurs degré au niveau déficiences. Ainsi on pourrait faire
une catégorisation pour notre population étudié, les
enfants autistes non verbaux représentent un niveau de maitrise plus
faible que celui des enfants autiste verbal sur le plan environnement
social.
Tous les sujets ont connu une amélioration sur le plan
individuel, cela pourra nous renseigner sur le taux de leur engagement pendant
les séances d'apprentissages et le degré d'application des
consignes. On pourra aussi conclure que les déficiences de ce handicap
ne gênent pas le processus d'apprentissage chez les enfants autistes.
V. Synthèse :
Analyse après avoir effectué l'analyse et
l'interprétation des données des questionnaires adressés
aux éducatrices, les entretiens recueillis auprès des
responsables des associations et notre observation au cours des séances
d'intégration, le moins que nous pouvons dire c'est que les
résultats étaient satisfaisantes.
Nous avions fondé notre recherche sur 2 hypothèses
qui sont les suivantes :
« L'APA constitue un moyen
privilégié pour l'enfant avec autisme de développer ses
capacités aussi bien dans le domaine sensori-moteur, que dans celui de
la communication et de la socialisation ».
« L'APA représente un support
pédagogique facilitateur de l'intégration et de
l'épanouissement pour les enfants autistes ».
Ces hypothèses ont été confirmés
par les résultats soustraits des différents questionnaires
à plusieurs reprises ce qui prouve leurs validités.
71
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Pour «l'environnement social », les
résultats obtenus à partir de l'analyse des questionnaires
adressé aux éducatrices et l'observation participante ont
dévoile une moyen augmentation du niveau de maitrise des variables
traitées, ce qui a était traduit par une amélioration de
la qualité de communication de ces enfants intragroupe (entre eux) et
leur interaction avec le monde externe.
Concernant le plan individuel, c'est-à-dire les deux
autres variables, les questionnaires montrent qu'il y a eu une évolution
considérable du niveau de maitrise des variables reçues. Ces
résultats ont été constatés pour tous les sujets de
l'expérimentation.
Cette évolution était traduite
concrètement par leurs autonomies dans l'exécution des taches
motrices proposées et la bonne maitrise du corps et des gestes lors de
leurs évolutions pendant les séances d'apprentissage.
Alors et suite aux résultats de notre recherche nous
pouvons dire que :
La programmation des activités physiques
adaptées pour les enfants autistes dans les interventions
thérapeutiques visant leur intégration, contribue à
l'amélioration de leurs compétences motrices et
communicationnelles.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
72
Discussion générale :
73
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Les résultats de l'analyse des données des
différents questionnaires indiquent de grandes améliorations au
niveau des trois variables : environnement social, environnement personnel et
intérieur et environnement physique et naturel après
l'expérimentation. Ceci vérifier la première
hypothèse qui stipulait :
« L'APA constitue un moyen
privilégié pour l'enfant avec autisme de développer ses
capacités aussi bien dans le domaine sensori-moteur, que dans celui de
la communication et de la socialisation ».
Il faut se rappeler ici que l'enfant avec autisme est un
être en développement, qui apprend comme l'enfant normal, mais
à un rythme plus lent et que les dysfonctionnements qu'il
présente peuvent être compensés en tout ou en partie par
l'exercice.
L'activité physique et sportive constitue en fait un
moyen privilégié pour l'enfant avec autisme de développer
ses capacités dans toutes les fonctions qui demandent à
être améliorées, aussi bien dans les domaines
sensori-moteurs, que dans ceux de la communication et de la socialisation,
parce qu'elle apporte un cadre motivant, lié au plaisir de la pratique
sportive et à l'estime de soi qu'elle engendre.
L'élément déterminant pour le
succès de ces apprentissages est de disposer d'un encadrement par un
expert des activités physiques adaptées.
On peut rejoindre les analyses de Therme (1992) et de
Eberhard (1999) pour distinguer quatre niveaux où les activités
physiques et sportives peuvent être bénéfiques pour le
sujet handicapé.
Un premier niveau est celui de la forme physique de la
personne sur laquelle l'activité physique et sportive exerce son effet.
L'exercice permet d'améliorer l'endurance et l'état
général de l'individu notamment sur le plan de ses
capacités cardio-vasculaires. C'est particulièrement important
pour les adultes handicapés sédentaires, dont l'inactivité
peut entraîner une détérioration de leur état.
Subsidiairement, l'activité physique intense peut aussi réduire
l'occurrence de comportements stéréotypés qui gênent
l'adaptation de l'individu à son environnement.
74
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Un second niveau est celui de l'apprentissage de fonctions
sensori-motrices et cognitives, qui, du fait du handicap, n'ont pu atteindre un
niveau satisfaisant. On peut citer comme exemple la connaissance et la
maîtrise des propriétés biomécaniques du corps
(poids et inertie des segments), le traitement de l'information sensorielle,
qu'elle soit proprioceptive (issue du corps) ou extéroceptive (visuelle,
auditive), la construction de représentations du corps (schéma
corporel), de l'espace extérieur et leurs interactions, elle permet
aussi de construire des schémas d'action dirigées vers un but
extérieur de nature spatiale (saisir un objet), d'organiser les
séquence d'actions (c'est le cas de nombreux sports), d'automatiser les
actions, c'est-à-dire de les exécuter sans faire appel à
chaque instant à l'attention consciente et au contrôle sensoriel
de l'action ; ces opérations sont particulièrement «
coûteuses » pour le cerveau en terme de traitement de l'information
et d'attention.
Un troisième niveau est le niveau social. Il concerne
la communication verbale et non verbale, les interactions entre les individus
d'un groupe et le partage des émotions par l'intermédiaire de
postures, de mimiques, du regard.
Enfin, un dernier niveau est de nature hédonique,
celui du plaisir que procure le jeu qui accompagne le sport, et de ce fait
accroît la qualité de vie. Il implique aussi une meilleure
perception de soi et de ses capacités.
Outre il nous a été plus ou moins facile
à vérifier notre deuxième hypothèse postulant :
« L'APA représente un support
pédagogique facilitateur de l'intégration et de
l'épanouissement pour les enfants autistes ».
Ceci grâce aux grands progrès manifestés
par les enfants à cet égard après la période de
l'expérimentation.
Kraft (1983) décrit un programme d'éducation
physique pour les enfants autistes aux Etats-Unis, à Newark, Delaware.
Basés sur la thérapie, les objectifs majeurs de ce programme sont
: d'améliorer l'aspect corporel, de modifier les activités afin
d'obtenir des résultats et encourager les habiletés sociales en
impliquant les enfants dans des petits groupes d'activités.
Le programme consiste à modifier une
variété d'activités physiques parmi lesquelles nous
pouvons trouver des activités mettant en jeu l'hypersensibilité
sensorielle (améliorer la tolérance au toucher), les rythmes, des
activités aux intérêts sensoriels inhabituels (accepter
75
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
des sensations tactiles nouvelles sur différentes
parties du corps), des activités de coordination motrice globale
(développer des capacités de courir et taper dans un ballon) et
de coordination fine (ramasser puis relâcher des objets de petites
tailles), les activités de coordination oculo-manuelle ou la
coordination entre les muscles et la perception visuelle (marcher sur une
ligne) et les activités aquatiques.
Bien que dans le domaine de la motricité globale, les
facultés chez les enfants autistes sont souvent
développées, leur énergie, force et agilité peuvent
devancer de très loin leur jugement, leur compréhension des
limites verbales ou sociales. Ceci pose des problèmes quant à
leur comportement. Malgré tout, un certain nombre d'entre eux
présente vraiment des troubles particuliers de la motricité
globale. En plus, ils aiment tous bouger et les activités dans ce
domaine offrent un excellent moyen de développer leurs facultés
cognitives verbales et non verbales.
L'activité physique est indispensable à la
prise de conscience qu'a l'enfant de son corps et son environnement
sécurisant, puisque celui-ci aide à diminuer ses peurs et
frustrations. A travers les activités physiques appropriées, les
enfants autistes peuvent apprendre à jouer dans une place sociale et
ainsi se développent dans le chaînon vital de notre
société.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
76
Conclusion générale :
77
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Les enfants autistes qui ont été suivis pendant
trois mois ont montré une nette progression de leurs compétences
motrices, qui a été d'autant plus sensible que la démarche
pédagogique s'est affinée et précisée.
L'amélioration de ces compétences n'est pas le seul lieu de
changement qui s'est opéré. Les enfants se sont montrés
progressivement plus motivés par les activités physiques
proposés. Leur instabilité a diminué au profit d'une plus
grande attention et d'une participation accrue aux séances. Le
développement progressif de relations entre les enfants et l'enseignant,
et la mise en confiance des enfants, ont ainsi abouti à
l'amélioration du climat relationnel des séances.
L'amélioration de ces relations a permis en outre le
développement progressif de la communication non-verbal et verbal. Les
enfants ont appris à utiliser leur corps, non seulement pour mieux se
mouvoir et accroitre leur autonomie, mais aussi pour mieux communiquer.
Toutefois, pour être efficace, l'éducation est limitée et
dépendante des conditions de la pratique, qui doivent dans premier temps
sur les caractéristiques autistiques de ces enfants. Le cadre, les
activités, les objets utilisés, les objectifs et moyens mis en
oeuvre doivent être revus à la lumière des connaissances
sur l'autisme et des caractéristiques propres des enfants
concernés, du fait de l'extrême
hétérogénéité des syndromes de l'autisme.
En guise de conclusion il convient de dire que notre modeste
travail de recherche nous a permis de déceler un manque au niveau de
notre formation initiale au sein de l'école normale supérieure.
En effet, autant que futurs enseignants d'EPS nous pourrions être
confrontés à des populations de besoins spécifiques
d'où la nécessité de la présentation d'un contenu
adapté serait primordiale. Or, la formation initiale que procurent les
centres de formations aux professeurs d'EPS est loin d'être suffisante
pour affronter des situations similaires. Alors, un programme de formation pour
l'intervention auprès des personnes avec des besoins spécifiques
s'avère indispensable pour compléter le profil de sortie de
l'enseignant d'éducation physique.
78
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Bibliographie :
BOURSIER C. (1996). Stratégies pédagogiques en
éducation physique adaptées aux enfants autistes. Handicaps et
inadaptations, 69-70 : 75-89
Enseigner et animer les Activités Physiques
Adaptées aux personnes atteintes d'autisme, Dossier E.P.S. n° 55,
Editions Revue EPS, Paris, 2001
MASSION J. (2006). Sport et autisme. Bulletin scientifique de
l'arapi, 16 : 13-18
Ministère de l'éducation du NOUVEAU-BRUNSWICK,
programme d'étude d'éducation physique M-8, direction des
services pédagogiques.
THERME P, MOTTET D, BONNON M, SOULAYROL R. (1992). Apprentissage
moteurs et psychopathologie : pratique de l'escalade chez l'enfant psychotique.
Psychiatrie de l'enfant, 35 : 519-550
Site Web:
Autisme-info.ch (Actualisé
le 5 mai 2008)
Psy-desir.com (Activités
physique : contextes et effets sur la santé, vendredi 22 août
2008, par INSERM - Institut National de la Santé et de la Recherche
Médicale)
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
79
Annexes :
80
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Résumer des projets de quelques associations
travaillant sur l'intégration des enfants autistes
SCHEMS pour enfants autistes
Ecole Ibn Batouta Amsernat Agadir
Téléphone : 073 829 710
Courriel :
http://www.tanmia.ma/assoschems7@gmail.com
Objectifs
? Se doter de classes dans les différentes
agglomérations de la Wilaya ; équiper ces classes en
matériel de psychomotricité ; de kiné ; d'orthophonie, de
jouets, de matériel
audiovisuel outils de travail pour que ces enfant progressent
;
? Aménagement d'espaces annexes à ces classes
(blocs sanitaires, jardin, espace de jeux...) actions de soutien,
d'accompagnement et d'information des parents sur les droits de leurs enfants
et les méthodes de prise en charge ; faire appel à des
psychologues et orthophonistes ayant le savoir et les compétences pour
les transférer vers les parents et du personnel éducatif et
social à travers des actions de formations aux :
V' Aux outils d'évaluation des difficultés et
compétences des enfants autistes ;
V' A la mise en place de projet éducatif
individualisé de prise en charge de chaque enfant ;
V' Aux outils pour traiter les troubles de comportement, de
l'intégration et de la communication (ABA, PECS..) ; sensibiliser toute
la société (les pouvoir publics, les collectivités
locales, les acteurs économiques locaux, le corps médical ...) au
fait que les doléances listées ci-dessous sont les droits de ces
enfants :
V' Le diagnostic précoce ;
V' Mise à leur disposition des classes
intégrées ;
V' Mise à leur disposition du corps enseignant et prendre
en charge sa formation ;
81
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
· Importation et introduction des nouvelles
méthodes éducatives en autisme qui ont fait preuve à
l'étranger dans le système scolaire marocain ;
· Faire appel à des psychologues
spécialisés en autisme.
Activités réalisées
· Les actions menées par l'association en
dépit de la récente constitution et le manque de moyens propres
de subventions :
· Une classe a été réalisée
et réaménagée à l'école primaire publique
IBN BETTOUTA à Amsernat ; et ce pour faire face aux besoins de prise en
charge des enfants autistes.
· L'activité de l'association a permis de prendre
en charge 06 enfants à l'année scolaire 2007-2008.
· L'encadrement et l'éducation des enfants
s'effectuent par une équipe de spécialises afin de mieux cerner
et surmonter ce handicap (2 éducateur, 3 aides).
· Un bloc sanitaire et une cuisine sont en cours de
construction à coté des classés créées en
faveur des enfants.
· Assurer la formation des parents éducateurs
dans les divers aspects liés à l'handicap des enfants pris en
charge.
· L'association est actuellement en cours de prospection
de subvention pour soutenir son action afin de faire face à la demande
croissante de prise en charge totale d'enfants autistes et à moindre
contribution des parents.
Activités programmées
· Aménagement d'un jardin et espace de jeux pour les
classes spécialisées.
· Equipement et aménagement d'une autre classe
pour prendre en charge d'autres enfants.
· Acquisition de matériel de
psychomotricité, kinésithérapie, d'orthophonie, de jouets
(logos, puzzles...) pour les besoins de salle de rééducation et
d'orthophonie.
· Acquisition de matériel de transport
spécialisé pour les enfants pris en charge.
· Faire appel à des spécialistes en
orthophonie, kinésithérapie ...pour aider des enfants autistes
à l'intégration socio-scolaire.
· Session de formation (ABA et PECS) et de
sensibilisation cofinancés par l'association et Handicap International
dans le cadre de l'appel à projet 2008 « Renforcement des
82
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
capacités d'intervention des organisations
représentant les personne en situation de handicap au Maroc »
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Association Al Youssra pour le Soutien et l'Insertion
des Autistes
Ecole Ibn Al Mouquaffa à Hay Karima, Salé11000
Lot Al youssra et zarka, imm. H5, appt 4Hay Chemaou, Salé 11000
Téléphone : 067 841 503
Courriel :
http://www.tanmia.ma/eddnadni@yahoo.fr
Objectifs
· Intégration scolaire des Autistes avec mise en
place d'un projet individuel.
· Diagnostic et prise en charge précoces.
· Approche éducative spécialisée
avec formation de tous les intervenants dont les parents, éducateurs,
équipe pluridisciplinaire etc...
· Prise en charge des adolescents autistes pour les
préparer à la vie sociale, économique, artistique
etc...
· Recherches scientifiques sur l'Autisme et traitements
: Approche biomédicale.
· Soutenir, former, informer et plaider pour les droits
des Autistes et de leurs familles.
· Sensibilisation sur la cause de l'Autisme.
· Réaliser des partenariats avec tous les
intervenants dans le domaine du handicap en général et de
l'Autisme en particulier.
Activités réalisées
· Création de deux unités au sein de
l'école primaire Ibn Al Mouquafa à Salé
· Unité d'Intégration scolaire pour enfants
autistes.
· Unité pour prise en charge multidisciplinaire
(orthophonie, psychomotricité, musicothérapie, intégration
sensorielle, occupationnelle etc...)
· Personnel : professeur du MEN, éducatrice,
aide-éducatrice, psycho-éducateur, travailleur social
(conseillère en économie sociale et familiale)
Activités programmées
· Sensibilisation, Formation et information sur
l'Autisme (organisation de conférences sur les approches
éducatives (ABA et PECS etc...)et l'approche biomédicale.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
· Réunions d'évaluation entre les parents et
l'équipe éducative
· Activités parascolaires
· Aménagement de l'espace de l'école
· Transport scolaire adapté
· Création de nouvelles classes au profit d'autres
enfants Autistes
· Formation des adolescents Autistes en vue de les
préparer à la vie sociale, économique, culturelle
etc....
· Faire des recherches concernant les approches
éducatives les plus récentes et la thérapie par le
biomédical...
· Equiper et aménager un service d'accueil pour
informer et conseiller les familles...
· Création d'ateliers d'apprentissage, artistiques
etc....
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Association Alamal pour le soutien de l'enfant
autiste Mohammedia
DAR ECHABAB IBN KHALDOUN ALIA MOHAMMEDIA CODE POSTAL 20802
Téléphone : 064 907 841
Courriel :
http://www.tanmia.ma/elmazghi1480@hotmail.com
Objectifs
? Aider les familles
? Scolarisation des enfants ? Intégration
Activités réalisées
? Nous avons une classe dans une école primaire a
Mohammedia mais elle n'est pas encore opérationnelle manque
matériel éducatif et éducateur spécialisé
Activités programmées
? Centre spécialisé dans l'autisme
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Le Collectif Autisme Maroc
Le Collectif Autisme Maroc est membre du Collectif pour la
Promotion des Droits des Personnes Handicapées au Maroc.
Constitué du groupement de huit associations ouvrant dans le domaine de
l'autisme (Association Pinocchio et Association Maroc Autisme et Troubles
Apparentés (Rabat), Association Al Yousr (Salé), Association des
parents d'Enfants Autistes (Meknès), Association Miroir et Association
Basma (Fès), Association des Parents et Amis d'Enfants Autistes
(Marrakech), Association Défi du Handicap (Tiznit), créé
en juillet 2006.
Collectif Autisme Maroc - B.P 20519 Hay Ryad Rabat
Téléphone : 061 078 003 - 067 996 442
Courriel :
collectifautisme.maroc@gmail.com
Objectifs du collectif autisme Maroc :
? Défendre les droits et intérêts des
personnes autistes dans leur globalité ;
? Sensibiliser le législateur, les acteurs politiques et
l'opinion publique à ces droits, dont notamment :
y' Le droit au diagnostic et à l'évaluation
clinique pluridisciplinaire ;
y' Le droit à une éducation qui prend en compte
leurs besoins et leurs capacités ; y' Le droit au conseil et à
une prise en charge adaptée à leur santé mentale physique
et spirituelle ;
y' Le droit à la formation et à l'emploi
adaptés à leurs attentes, leurs choix et leurs capacités
sans discriminations ni préjugés ;
y' Le droit à l'utilisation des infrastructures et
à leur pleine participation à toutes les activités
sociales, culturelles, sportives et récréatives selon leurs
capacités et leurs besoins ;
y' Le droit au soutien juridique et à la
préservation totale de tous leurs droits ;
y' Le droit à une vie digne et à la protection
contre toute maltraitance ou contrainte à l'utilisation de traitement
médicaux inadaptés ou à des doses
surélevées, susceptibles de compromettre l'équilibre de
leur santé physique et psychique et contre toute menace d'internement
dans des établissements fermés ;
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
y' Le droit de regard direct ou par le biais de leurs tuteurs
légaux sur leurs
dossiers personnels médicaux, psychologiques et
éducatifs ; y' Le droit de participer à toutes les
décisions qui touchent à leur avenir ; y' Le droit à un
logement décent et aux équipements convenables ; y' Le droit
à une allocation qui couvre leurs besoins pour leur garantir une vie
digne notamment en cas d'incapacité ou de disparition de
leurs parents.
· Combattre toutes formes d'exclusion auxquelles les
personnes autistes risquent d'être sujettes ;
· Plaider pour la prise en compte et la promotion des
droits des personnes autistes dans tous les programmes et institutions de
développement régionales ou nationales ;
· Consulter et coopérer avec toutes les instances
concernées par l'autisme au niveau national et international ;
· Réaliser toutes les activités de
formation, d'information et de sensibilisation, susceptibles de contribuer
à faire aboutir les objectifs cités ci-dessus.
Activités réalisées
· Actions de formation des parents et des équipes
éducatives
· sensibilisation et plaidoyer
· renforcement des capacités institutionnelles des
associations formant le Collectif
· renforcement des capacités d'intervention
éducative et pédagogique Actions en cours :
· Projet de formation en analyse appliquée du
comportement au profit de 250 personnes (parents, éducateurs et
enseignants) en cours de sélection par le FSD
· Rencontre Régionale de Rabat avec les familles
de personnes autistes à l'occasion de la Journée Mondiale de
sensibilisation à l'autisme le 2 avril 2008
· Rencontres régionales avec les familles (avril
-mai 2008) dont les travaux seront capitalisés pour dégager une
stratégie d'action au niveau national
· Participation aux travaux du Comité
préparatoire de création de la Coalition Marocaine de la campagne
pour l'Education Pour Tous (EPT).
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Activités programmées
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
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? Table-ronde sur l'autisme autour du thème : "l'autisme
au Maroc, état des lieux et ouverture sur les approches
cognitivo-comportementales", organisée en partenariat avec Handicap
International et l'ONEP
? Création du Club des Mamans d'enfants et de jeunes
autistes (rencontres régionales) ? Membre du Collectif pour la Promotion
des Droits des Personnes Handicapées
? Membre du Réseau Takafoue
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Association Léa Pour Samy " La Voix de
l'Enfant Autiste"
Au Maroc : 9, Immeuble E Résidence Miftah El-Khaïr
24000 EL JADIDA
En France : 51 rue Léon Frot 75011 PARIS
Téléphone : 01 47 00 47 83 /
Télécopie : 01 43 73 64 49
Courriel :
http://www.tanmia.ma/leapoursamy.maroc@wanadoo.fr
Adresse web :
http://www.tanmia.ma/www.leapoursamy.com
Objectifs et réalisations :
· Apporter une écoute, un soutien (psychologique,
pédagogique et juridique) et rompre l'isolement de l'enfant autiste et
de sa famille en détresse en France et dans les pays francophones.
· Refuser et lutter contre tout abus de violence
physique, psychique, médicamenteuse et toute forme de maltraitance
à leur endroit.
· Combattre leur exclusion, leur discrimination, leur
exploitation, leur marginalisation, leur psychanalyse et leur enfermement.
· Défendre leurs droits sociaux et
éducatifs, leur intégration sociale et la scolarisation de
l'enfant par tous les moyens de droit et notamment la saisie aux fins
d'injonction des juridictions compétentes.
· Lutter contre la précarité
engendrée par l'autisme dans la famille.
· Donner à l'enfant autiste toutes les chances
pour avancer et avoir une vie sociale, à sa famille une vie digne et
sereine.
· Lutter contre les faux et mauvais diagnostics, les
fausses croyances, les prises en charge inadaptées et toutes les causes
responsables de la souffrance de l'enfant autiste et de sa famille.
· Lutter contre l'ignorance du monde autistique et des
effets des troubles autistiques.
· Soutenir et défendre les associations, agir
pour elles et à leur côté auprès des pouvoirs
publics et des autorités locales.
· Agir pour le rassemblement des associations, au niveau
national, par la création de l'Union Nationale Autisme (U.N.A)
90
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
· Diffuser, former et informer sur l'autisme.
· Lutter contre la désinformation sur
l'autisme.
· Soutenir et défendre la recherche scientifique,
les évaluations et les études des outils éducatifs,
pédagogiques et thérapeutiques pour l'autisme ainsi que le
recensement des enfants autistes.
· Agir et faire des propositions pour l'application de
la convention des droits de l'Enfant, la convention des droits de l'Homme, les
législations nationales et européennes.
· Créer en France et dans les pays francophones
des antennes nationales, régionales et départementales.
· Agir pour la création d'ateliers d'expressions
artistiques et corporelles sous le titre Autis-Art, et des lieux de
séjours de répit et de vacances sous le titre Dar-Autis pour
l'enfant et sa famille.
· Promouvoir l'action culturelle, de loisirs et des
nouvelles technologies pour l'autisme, les Artistes et Auteurs atteints
d'autisme ou agissant pour l'autisme.
· Sensibiliser le Grand Public, les Pouvoirs Publics,
les Administrations, les Institutions Médicales, les Institutions
Educatives et les Professions concernées par la petite enfance en
utilisant tous les moyens de communication culturels et médiatiques qui
sont offerts.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
L'Association Marocaine du Soutien de l'Enfant
Autiste (AMSEA) :
Au cabinet de kinésithérapie: 445,446
Résidence Annajd C19, Boulevard Anawal, Casablanca, Maroc.
Téléphone : 022 991 076 / 012 038 857
Objectifs :
De part ses actions l'AMSEA, vise à réaliser les
objectifs suivants :
· Abandonner l'idée préconçue des
enfants autistes comme des objets de charité, pour en venir aux
personnes détentrices de droits.
· abandonner l'idée préconçue des
enfants autistes vus comme de simples patients : pour en venir aux enfants
autistes comme citoyens autonomes.
· Militer pour qu'une prise en charge intensive
éducative précoce soit reconnue comme une priorité.
· Faire en sorte que des équipes d'intervention
spécialisées dans la prise en charge précoce puissent
être constituées et financées autant que besoin.
· Mettre en place un plan de formation approprié
et continu des intervenants.
· Garantir et pérenniser les prises en charge
éducatives adaptées.
· Contribuer à la construction d'un réseau
de professionnels travaillant au service de personnes autistes.
· Développer une communication transparente avec
les parents et tous les autres intervenants.
· Mener des actions de sensibilisation à la
destination des parents d'enfants autistes en particulier et du grand public en
général, notamment par le biais d'un bulletin d'information et
d'un site Internet.
· Définir les outils d'autoévaluation des
méthodes de prises en charges éducatives et
psychothérapeutiques afin de garantir une qualité de prise en
charge.
· Sensibiliser les pouvoirs publics et
particulièrement reconnaître le droit pour l'enfant autiste
à une scolarisation adaptée dès les premières
années et allouer un budget pour la mise en place de structures
d'accueils adéquates.
92
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Réalisations :
L'Association Marocaine du Soutien de l'Enfant Autiste sera
déjà chargée de la gestion d'une structure au sein de
l'Ecole El MANFALOUTI, une école primaire se situant sur le boulevard
GHANDI à Casablanca. Ceci dans le cadre d'une convention de
collaboration signée avec le conseil et la délégation
d'Anfa du Ministère de l'Education Nationale de la région du
grand Casablanca. C'est dans ce cadre, que l'AMSEA a débuté la
réfection, le réaménagement ainsi que l'équipement
en matériels didactiques appropriés de classes, au sein de
l'école El MANFALOUTI, pour mieux les adapter aux besoins des enfants
autistes.
Ces travaux, ayant pour but essentiel de fournir aux enfants
autistes un espace agréable et adapté, ont abouti vers
l'aménagement de trois classes. Ainsi, en septembre 2006, a eu lieu la
première rentrée des enfants autistes au sein de l'Association
Marocaine de l'Enfant Autiste, à l'école primaire EL MANFALOUTI.
Cette dernière ayant à sa charge, pour un début, sept
enfants autistes, encadrés par cinq éducatrices,
préalablement formées. De même l'association a pu signer
une convention de partenariat avec une équipe française de
psychologues.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Diagnostique et Méthodes
d'intervention.
I. Diagnostic et dépistage :
Dès ses premières semaines de vie, le
nourrisson s'ouvre au monde et aux personnes qui l'entourent,
développant très vite ses facultés à communiquer et
à partager avec autrui.
Des études prouvent que les nouveau-nés
montrent des dispositions innées aux interactions sociales avec les
membres de leur espèce. On ne sait pas à l'heure actuelle si
l'enfant atteint d'autisme est privé de ces dispositions, où s'il
ne peut pas les utiliser. L'enfant atteint d'autisme développe des
symptômes très précoces mais qui sont difficiles à
identifier. Un retard et/ou une déviance par rapport aux étapes
de développement des interactions sociales, du langage, des
apprentissages, doit conduire à des investigations.
En ce qui concerne l'enfant, la littérature
scientifique montre que plus l'intervention est précoce, plus elle est
efficace. En effet, il est plus aisé de soutenir le développement
de l'enfant pour l'amener vers la norme, plutôt que de modifier un
développement déjà altéré.
En ce qui concerne les parents et l'entourage, savoir de quoi
souffre l'enfant permet de comprendre le pourquoi de son comportement atypique.
On insiste donc fortement sur la notion d'urgence à poser un diagnostic
afin de pouvoir mettre en place les mesures nécessaires au soutien du
développement de l'enfant.
Il existe plusieurs tests de dépistage et diagnostic
des troubles envahissants du développement. Le professionnel qui les
utilise doit être formé à leur utilisation.
1. Le dépistage :
Certains signes présents chez le jeune enfant doivent
absolument amener à des examens complémentaires : Il s'agit de
l'absence de babillage à 12 mois; l'absence de gestes sociaux
conventionnels (au revoir, pointer...) à 12 mois; l'absence de mots
à 16 mois, l'absence d'association de mots (non écholaliques)
à 24 mois; toute perte de langage ou de compétences sociales quel
que soit l'âge de l'enfant.
Le CHAT permet de mettre en lumière, chez les enfants
dès l'âge de 18 mois, des comportements prédicateurs
d'autisme. Les professionnels de la santé devraient être
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
familiarisés avec son utilisation, afin de pouvoir
l'administrer aux enfants chez lesquels on soupçonne un trouble
envahissant du développement.
La question de l'utilisation massive du CHAT (dans les
contrôles pédiatriques de routine par exemple) en amène une
autre : quels services proposer aux parents dont l'enfant est
dépisté comme « à risque » ?
2. Le diagnostic :
L'autisme fait partie des troubles envahissant du
développement. Le diagnostic est basé sur l'observation de
perturbations qualitatives dans les domaines des interactions sociales, de la
communication et du caractère restreint et répétitif des
comportements.
Le diagnostic est posé sur la base des classifications
internationales : le DSM-IV-TR et la C IM-10. Son utilisation permet à
tous les intervenants (professionnels et parents) une meilleure communication,
par l'utilisation d'une même terminologie.
Les troubles sont assez stables à l'âge de trois
ans pour qu'on puisse poser un diagnostic fiable. Pour une forte
majorité de cas, le diagnostic peut être posé dès
deux ans. Avant cet âge, la fiabilité du diagnostic n'est pas
garantie.
Aucun marqueur biologique n'étant identifié
à ce jour, le diagnostic repose sur une observation clinique. On
procédera à un examen psychologique, un examen du langage et de
la communication, ainsi que du développement psychomoteur et
sensori-moteur.
L'examen psychologique va déterminer le profil
intellectuel et socio adaptatif.
L'examen du langage et de la communication va permettre
d'évaluer le niveau de langage et de communication (réceptif,
expressif, verbal et gestuel, voire écrit).
L'examen psycho et sensori-moteur va s'attacher à
examiner la motricité et l'intégration sensorielle.
Fréquemment, une autre anomalie est associée
à l'autisme. Sa découverte ne remet pas en cause le diagnostic
d'autisme.
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Parmi les anomalies les plus couramment associées à
l'autisme, on trouve :
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
? Le retard mental
? Les déficiences sensorielles (auditives, visuelles) ?
Différents syndromes génétiques
? L'épilepsie
Les investigations permettant la mise en lumière de
ces anomalies associées (recherche génétique, etc....) ne
doivent pas retarder la mise en place d'un suivi adapté. Leur
présence ne change rien au fait que l'enfant doit, au plus vite,
disposer de toutes les aides nécessaires à son
développement.
II. Méthode éducative :
1. ABA :
Lovaas est le concepteur d'un programme communément
appelé ABA (applied behavioral analysis). C'est un programme
d'intervention comportementale précoce et intensif, basé sur les
principes fondateurs de la psychologie du comportement (conditionnement
classique et opérant, imitation, modelage...). Il vise à rendre
l'enfant capable de tirer profit de son environnement, soit d'être en
mesure d'y faire les apprentissages courants, tout comme les enfants se
développant sans autisme.
1.1. Le programme :
Le programme débute avant l'âge de 5 ans, les
meilleurs résultats étant obtenus quand l'intervention
débute le plus tôt possible (+/- 36 mois). Le nombre d'heures de
traitement est très important, de l'ordre de 30 à 40 heures par
semaine.
ABA est une approche très structurée, qui
réduit au maximum les temps où l'enfant n'est pas en situation
d'apprentissage, car celui-ci n'est pas en mesure, comme un enfant se
développant sans autisme, de profiter pleinement de la stimulation
induite par son environnement naturel.
Le programme de chaque enfant est adapté à ses
besoins. Les intervenants sont supervisés par un psychologue
formé dans ce domaine.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Les sessions d'apprentissage ont lieu dans un endroit
libéré de sources de distractions. Habituellement, l'enfant est
assis à table. L'intervention a lieu dans le milieu naturel de
l'enfant.
Lovaas recommande l'alternance des intervenants, afin que
l'enfant ne s'habitue pas à l'un d'eux en particulier.
Après avoir établi quelle compétence
sera enseignée, l'apprentissage de celle-ci est découpé en
plusieurs phases.
L'indication de la consigne doit être simple et
précise.
Ensuite, l'intervenant va inciter l'enfant à accomplir
la tâche. L'incitation peut être verbale, gestuelle, ou physique.
Au fur et à mesure des progrès de l'enfant, l'intervenant va
réduire son aide, jusqu'à ce que l'enfant soit capable
d'accomplir la tâche de façon autonome.
Une fois acquise lors des séances de travail, la
compétence devra être systématiquement
généralisée dans différentes situations de la vie
quotidienne.
1.2. Le renforcement :
Un enfant se développant sans autisme ressent de la
satisfaction en présence de renforçateurs sociaux
(félicitations, correspondance à un modèle). L'autisme
altérant le développement des interactions sociales, l'enfant qui
en est atteint ne trouvera pas ou peu de satisfaction en présence de
tels renforçateurs.
Pour lui apporter suffisamment de motivation lors de l'effort
d'apprentissage qu'il lui demande, l'intervenant va lui proposer des
renforçateurs primaires (nourriture, objets). En même temps, il va
féliciter l'enfant de façon très démonstrative. Au
fur et à mesure de son développement, l'enfant va devenir capable
d'apprécier les renforçateurs sociaux, qui remplaceront alors les
renforçateurs primaires.
96
Le but est que l'enfant retire un plaisir intrinsèque
à l'apprentissage.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
1.3. Les comportements indésirables :
Les comportements déviants, tels que les
stéréotypies, les comportements d'évitement,
l'automutilation (griffure, morsure...), ne sont jamais acceptés.
Nuisant à l'apprentissage, ils ne sont jamais tolérés.
En présence d'un comportement indésirable, on
procède à une analyse fonctionnelle systématique : on va
déterminer ce qui cause le comportement, quand il se produit, à
quelle fréquence, à quelle intensité, ainsi que ce qui se
passe avant et après.
On agit sur les causes, ainsi que sur les
conséquences.
Ignorer le comportement inadapté va en diminuer la
fréquence, celui-ci n'étant jamais renforcé socialement.
On va également proposer à l'enfant un comportement adapté
pour remplacer celui problématique.
1.4. Force :
Lovaas a publié une étude en 1987, où il
démontre que 47% des enfants ayant bénéficié de son
approche durant leur petite enfance montraient de tels progrès au niveau
du QI, du langage, de l'adaptation qu'ils étaient en mesure de suivre un
cursus scolaire normal.
L'étude de suivi montre que les gains restent acquis,
même après l'arrêt du
programme.
Aucune autre approche n'a donné de tels résultats
à ce jour.
Le programme que suit l'enfant est calqué de
façon précise sur son développement. Chaque réponse
de l'enfant à un exercice est scrupuleusement notée, chaque
rapport étant ensuite analysé par le superviseur, qui modifie
ensuite le programme individuel de l'enfant en tenant compte des annotations
des intervenants.
1.5. Faiblisses :
Le bon déroulement du programme demande que les
personnes qui suivent l'enfant soient très bien formées. Pour le
superviseur, il faut une formation postdoctorale.
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Le programme est extrêmement coûteux en temps et en
argent.
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L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Entre parenthèse :
Célébrités autistes
Il n'y a pas de preuve que les gens qui ont des enfants
autistes ont un retard de mener une vie pour le reste de leur vie. Personnes
atteintes d'autisme sont très créatifs et si laisser se
développer dans le domaine de leur intérêt, ils ont
tendance à dépasser et même devenir
célèbre.
Certaines des personnalités les plus
célèbres, comme nous le savons, même Albert Einstein ont
souffert d'apprentissage.
Voici quelques-uns des personnages les plus
célèbres et les célébrités à
l'autisme.
· Amanda sacs, qui est un défenseur des droits
des autistes aujourd'hui aux Etats-Unis
· Lucy Blackman instruit auteur
· Derek Paravicini, un aveugle musicien et compositeur
britannique
· Tim Ellis, magicien Australien
· Dawn Hughes prince, un célèbre
anthropologue
· Santosh Tajiri, créateur du
célèbre Pokémon
Les personnes listées ici mai le nom de certaines
personnes et certaines mai ne pas avoir entendu parler. Le
célèbre peintre Léonard de Vinci a également
présenté des symptômes de l'autisme dans sa vie, comme l'a
suggéré à travers à travers ses biographies. Il a
été remarqué dans plusieurs cas, que les personnes
autistes affichage extraordinaire énergie et la créativité
et si elles utilisent de façon positive, ils peuvent vraiment faire
quelque chose d'extraordinaire avec lui.
Il est perçu à travers ces quelques exemples
cités ci-dessus que les personnes ayant un trouble d'apprentissage
peuvent effectivement arriver à quelque chose que même une
personne normale ne pourrait pas atteindre. De quelques recherches, il est
prouvé que certains enfants autistes peuvent être en dessous de la
moyenne au début mais plus tard, ils ont tendance à devenir
très intelligents et ils ne montrent pas ce renseignement comme une
personne normale aurait, mais leurs connaissances sont plus
spécialisées que les autres.
99
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Projet d'intervention pédagogique :
Séance 1 :
Objectif : découvrir le matériel
qu'on va utiliser le long de l'intervention.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2
balle de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets (Voir
fig.5 et fig.6).
Introduction à la séance :
· Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
· Leurs donner les plots et les aidés à
les placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
· Course modéré au tour des plots qui forment
un cercle (avec démonstration). Voir fig.8
· Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer.
· Des étirements (avec démonstration et
manipulation).
1ière tache :
Donner aux enfants les balles et attendre leurs réactions
pour chaqu'une. 2ième tache :
Suite aux consignes, de placer la ou les partie(s) du corps
à gauche, à droite, en avant, en arrière, au-dessus,
au-dessous, vers le corps, vers l'extérieur du corps, en haut, en
bas.
Retour au calme :
· Aider les enfants a enlevé les gilets et les
mettre dans leurs place.
· Ramasser les plots et les balles dans le panier.
100
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Bilan :
Sujet 1 : répond aux consignes verbales, mais parfois
elle dénature la tache ou elle refuse de jouer.
Sujet 2 : comprend les différents consignes verbales et
participe aux jeux. Sujet 3 : refuse d'exécuter les consignes demander
et quitte la sale.
Sujet 4 : trouve des difficultés pour courir et pour
rester debout, j'ai remarqué un sentiment d'ennui chez lui.
************************
Séance 2 et séance 3 :
Objectif : pouvoir repérer les
différents segments de son corps dans un mouvement.
Matériels utiliser : 20 plots ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
? Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
? Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
? Course modéré au tour des plots qui forment un
cercle (avec démonstration). ? Marcher dés qu'ils se sentent
fatiguer.
? Des étirements (avec démonstration et
manipulation).
1ière tache :
Suite aux consignes, de placer la ou les partie(s) du corps
à gauche, à droite, en avant, en arrière, au-dessus,
au-dessous, vers le corps, vers l'extérieur du corps, en haut, en
bas.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
2ième tache:
Prendre une variété de postures sur un ou
plusieurs appuis sur des surfaces fixes (p. ex. : équilibre sur un
pied).
Retour au calme :
? Aider les enfants a enlevé les gilets et les mettre
dans la place réservé. Bilan :
Sujet 1 : elle essaye d'éviter le travail avec les
éducatrices et ne fait qu'observer. Sujet 2 : il a pu comprendre la
différence entre les taches.
Sujet 3 : il a participé à l'échauffement
mais après il a approuvé des une agressivité face aux
autres enfants.
Sujet 4 : on a pu lui aider dans l'exécution des taches
et ce qui lui a donné une grande estime de soi.
************************ Séance 4 et
séance 5 :
Objectif : pouvoir se déplacer dans un
espace limité en rapport avec des obstacles de formes variées.
Matériels utiliser : 20 plots ; 6
gilets.
Introduction à la séance :
? Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
? Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
101
Echauffement :
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
En tenant les enfants par une main faire :
? Course modéré au tour des plots qui forment un
cercle (avec démonstration). ? Marcher dés qu'ils se sentent
fatiguer.
? Des étirements (avec démonstration et
manipulation).
1ière tache :
Dans un couloir de 2 mètres de largeur (Voir fig.7) on
va faire des courses en va vient individuel, au bout de chaque couloire il y a
une éducatrice pour que l'enfant essaye de taper ces mains pour revenir
vers l'autre et faire la même chose. Après chaque
répétions de 4 va et vient, on fait une
récupération active de 1minute 30secondes.
2ième tache :
Les mêmes conditions de la tache
précédentes mais cette on va placer des obstacles dans le couloir
formé par des plots plats.
Retour au calme :
? Aider les enfants a enlevé les gilets et les mettre
dans la place réservé. Bilan :
Les sujets ont pu réaliser les taches encore que les
autres séances et avec une grande joie vu la présence des
éducatrices dans les ateliers. Mais le sujet 3 a approuvé une
agressivité faces autres pendant l'échauffement, il a
frappé la petite fille et dés qu'elle s'est mis a pleuré,
on a remarqué qu'il a trouvé son plaisir et sa joie, ce qui nous
a poussé à mettre en place un atelier pour lui seul.
102
************************
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Séance 6 et séance 7 :
Objectif : pouvoir coordonner ses actions
dans la manipulation des balles de basketball et football.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2
balle de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
· Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
· Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
· Course modéré au tour des plots qui forment
un cercle (avec démonstration).
· Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer.
· Des étirements (avec démonstration et
manipulation).
1ière tache :
Poser deux repères au sol puis donner la balle à
l'enfant et lui aidé à aller, en marchant, la poser prés
de l'un des repères. Dans un deuxième temps prendre la balle et
retourner la poser prés de l'autre repère.
Variante : se déplacer en trottinant.
2ième tache :
Face au mur, aider l'enfant à lancer la balle sur divers
plans (horizontal, vertical, oblique) et essayer de la
récupérer.
Retour au calme :
· 103
Aider les enfants a enlevé les gilets et les mettre dans
la place réservé.
104
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
? Ramasser les plots et les balles dans le panier. Bilan
:
En général les enfants ont pu mémoriser
les étapes de la séance, échauffement, taches
d'apprentissages et retour au calme. A travers les deux séances ont pu
amener les enfants à prendre en considération les repères
posés au sol.
Le sujet 3 : au début il été trop
concentrer sur la petite fille pour aller la frapper. Il a évité
tout contact avec les balles, et il a essayé de se débarrasser
des balles en les jetant hors la classe. Dés qu'on a essayé de le
faire revenir au travail, il a commencé détruire tout ce qui
existe dans la salle.
Le sujet 4 : on a remarqué qu'il se fatigué
rapidement pendant les taches, alors on a diminué la distance entre les
repères.
************************
Séance 8, séance 9 et séance 10 :
(l'aide diminue en passant d'une séance)
Objectif : pouvoir coordonner ses actions dans
la projection des balles de basketball et de football vers une cible
précise.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2 balle
de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
? Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
? Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
? Course modéré au tour des plots qui forment un
cercle. ? Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer.
105
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
? Des étirements (avec démonstration).
1ière tache :
Dans un premier temps aider l'enfant à faire des
drible sur place par la balle de basketball, après lui aider de conduire
la balle de football en se déplaçant.
2ième tache:
Avec une balle de football puis de basketball, on va aider
l'enfant à la lancer vers une cible (horizontale et verticale) ; la
cible horizontale est matérialisée par de grands plots et celle
verticale par un panneau fixé au mur à une hauteur de deux
mètres.
Retour au calme :
? Aider les enfants a enlevé les gilets et les mettre
dans la place réservé. ? Ramasser les plots et les balles dans le
panier.
Bilan :
Le sujet 3 a commencé à travailler avec les
deux balles de basketball et football, avec un certains intérêt
pour la deuxième, les autres enfants répondent parfaitement au
consignes, ils ont pu arriver tirer les balles vers cibles surtout le sujet 1
qui a un niveau excellent en basketball.
************************
Séance 11 et 12:
Objectif : arriver a assimilé la notion
de passe-réception en basketball et en football.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2
balle de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
? Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
L'impact des activités physiques adaptées sur
les enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
· Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
· Course modéré au tour des plots qui forment
un cercle.
· Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer.
· Des étirements (avec démonstration).
1ière tache :
Dans un couloir formé par des plots, aider l'enfant se
déplacer en driblant avec la balle vers la cible.
Variante : changer la forme du couloir. 2ième
tache :
Se placé prés d'un plot puis donner la balle
à l'enfant et lui demander de l'emmener à l'autre
éducateur placé prés de l'autre plot. Après faire
des passes-réceptions (à rebond) avec eux.
Retour au calme :
· Aider les enfants a enlevé les gilets et les
mettre dans la place réservé.
· Ramasser les plots et les balles dans le panier.
Bilan :
Pendant ces deux séances le sujet 3 été
trop calme, on été choqué par son niveau ; il a pu
travailler la tache de conduite de balle et même répondre a la
consigne de transmettre ou donner la balle à l'éducateur. Le
sujet 4 trouve toujours des difficultés dans le déplacement vu
les déformations des membres inférieur, alors on lui a
réduit l'espace de travaille. Les deux autres sujets ont beaucoup
progressés dans l'exécution des taches, malgré quelques
comportements incompris parfois.
106
************************
107
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Séance 13, 14, 15 et 16 :
Objectif : assimiler la notion de partenaire et
adversaire.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2
balle de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
· Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
· Leurs donner les plots et les aidés à
les placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
· Course modéré au tour des plots qui forment
un cercle.
· Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer.
· Des étirements (avec démonstration).
1ière tache :
Toujours au tour des plots, essayer de se placer dans quatre
coins éloignés de la même distance, chaque enfant va
essayer de se déplacer pour donner la balle à son partenaire dans
l'autre coin.
2ième tache :
Compétition : Entre deux repères, l'un sur le mur
(dont chaque enfant à choisi un nom) et l'autre formé par des
plots, les enfants vont se déplacer du première repère
pour aller poser la balle dans le deuxième.
Retour au calme :
· Aider les enfants a enlevé les gilets et les
mettre dans la place réservé.
· Ramasser les plots et les balles dans le panier.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Bilan :
Pendant les deux premières séances le sujet 3 a
refusé de travailler avec les autres enfants mais on a essayé de
l'accompagner par une manipulation on le tenant par les mains pour passer la
balles a ses partenaires.
Seuls le sujet 1 et 2 qui ont pu participer à la
troisième tache, alors qu'ils ignorés au début ce qui veut
dire une compétition, pour cela on a utilisé des bombons comme
récompense pour assimilé la situation.
En général les enfants ont arrivés à
comprendre et réagir efficacement quand on leurs « fait une passe
» ou « drible ».
************************
Séance 17, 18, 19 et 20:
Objectif : réagir aux actions d'un
opposant dans une situation de duel.
Matériels utiliser : 20 plots ; 2
balle de basketball ; 1 balle de handball ; 2 balle de plage ; 6 gilets.
Introduction à la séance :
? Accueil ; porter les gilets avec l'aide des
éducatrices, en essayant de leurs montrer comment les mettre tout
seul.
? Leurs donner les plots et les aidés à les
placés au centre de la sale.
Echauffement :
En tenant les enfants par une main faire :
? Course modéré au tour des plots qui forment un
cercle. ? Marcher dés qu'ils se sentent fatiguer. ? Des
étirements (avec démonstration).
108
1ière tache :
109
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Chaque enfant prés d'un plot formants un carré,
ils vont essayer de faire des passes à rebond entre eux, avec l'aide des
éducatrices.
2ième tache :
Entre deux repères, l'un sur le mur (dont chaque enfant
à choisi un nom) et l'autre formé par des plots et en
présence d'obstacle formés par les plots, les enfants vont se
déplacer du première repère pour aller poser la balle dans
le deuxième et revenir toucher le repère sur le mur.
Retour au calme :
? Aider les enfants a enlevé les gilets et les mettre dans
la place réservé. ? Ramasser les plots et les balles dans le
panier.
Bilan :
La chose la plus marquante pendant ces séances c'est
qu'au début de la séance 18, dés mon arriver à
l'association j'ai entré pour voir les enfants alors le sujet 3 m'a pris
par la main pour me guider vers la sale de sport, chose qui été
inattendu, les éducatrices ont exprimé leur
En général les quatre sujet ont pu progresser en
fonction des leurs ressources, par exemple pour le sujet 1 et 2 arriver
à comprendre la notion de compétition été un
défi pour nous, et pour les sujets 3 et 4 arriver répondre
à la consigne de donner ou dribler ou passer la balles,
été vraiment un rêve qui se réalise d'après
les éducatrices.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Matériels utilisés dans notre
intervention pédagogique :
Figure n°5 : les gilets utilisés pendant
nos séances d'apprentissages.
110
Figure n°6 : les balles et plots utlisés
pendant nos séances d'apprentissages.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Figure n°7 : deux couloirs formés par les
plots.
111
Figure n°8 : les plots formant un
cercle.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
112
Figure n°7 : la salle de sport qu'on a pu
créer avec l'aide du personnel de l'association
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Questionnaire adressé aux éducatrices
:
Ecole Normale Supérieure (ENSEPS) Casablanca le :
Département d'EPS Casablanca
Lettre d'information
Chers éducatrices :
Dans le cadre de mon travail de fin d'étude qui
s'inscrit dans ma formation à l'Ecole Normale Supérieure (ENS)
pour l'obtention d'une licence professionnelle en éducation physique,
j'envisage réaliser une recherche intitulée : « l'impact des
activités physiques adaptées (APA) sur les enfants autistes :
étude de cas ».
Pour ce faire, je vous invite à cette récolte de
données nécessaires à réussir ce travail.
Toutefois, je m'engage à garantir et respecter l'anonymat de vos
réponses.
Je vous remercie d'avance pour votre collaboration.
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Adil MAMORI (élève professeur)
114
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Questions :
|
Oui
|
Non
|
1) L'enfant aime t-il interagir avec les autres enfants
de l'association?
|
|
|
2) S'intéresse- t-il à ce que font les
autres enfants
|
|
|
3) Réagit t-il aux consignes de
réalisation des taches d'apprentissages ?
|
|
|
4) Exprime -t- il sa joie quand il en compagnie des
autres enfants ?
|
|
|
5) Se sent-il heureux quand il accomplit une tache
?
|
|
|
6) Manifeste t-il un intérêt à
participer à des activités physiques et sportives ?
|
|
|
7) Participe t-il facilement à des jeux avec
d'autres enfants à la récréation ?
|
|
|
8) L'enfant arrive t-il à faire un travail
physique (courir, sauter,....) ?
|
|
|
9) Arrive t-il a comprendre comment jouer avec les
autres enfants ?
|
|
|
10) Semble t-il autonome dans l'exécution des
taches d'apprentissages ?
|
|
|
11) Utilise t-il son corps pour exprimer ses
émotions ?
|
|
|
12) L'application corporelle des consignes est-il
facile pour l'enfant ?
|
|
|
13) Maitrise t-il ses gestes, ses actions et les
adaptent en fonction des exigences des tache ?
|
|
|
14) Est-ce qu'il entre en contact avec les autres
enfants pendant le jeu ?
|
|
|
15) Arrive t-il à se situer spatialement (courir
dans un couloir ...)?
|
|
|
|
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Guide d'entretien :
L'impact des activités physiques adaptées
(APA) sur les enfants autistes « Étude de cas »
Nom de l'association : Nom de la personne
questionnée :
1. Pouvez-vous nous donner une définition de
l'éducation physique spécialisée ?
...............................................................................................................
2. Qu'il est l'intérêt de
l'éducation physique spécialisé dans la prise en charge de
l'enfant autiste ?
...............................................................................................................
3. Est-ce vous programmé dans votre prise en
charge des séances d'éducation physique spécialisée
?
...............................................................................................................
4. A votre avis est-ce que l'animation d'une
séance d'éducation physique spécialisée
nécessite une formation appropriée ?
...............................................................................................................
5. A votre avis quelles sont les compétences
requises pour assurer l'animation d'une séance d'éducation
physique spécialisée ?
...............................................................................................................
6. Est-ce que votre personnel a été
formé pour ce genre d'animation ?
115
...............................................................................................................
116
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
Résumer des entretiens :
Pour avoir encore plus d'éclaircissements concernant
notre thème de recherche, on a contacté quelques
spécialistes dans l'éducation physique spécialisé
travaillant sur l'intégration des enfants autistes :
? Dr. Elhadi CHOKOD (Directeur-Psychologue), de l'association
« SOS autisme » (voir figure n°6).
? Mme Bahae CHAMI, physiothérapeute de formation et vice
présidente de l'A.M.S.E.A (voir figure n°5).
? Zouhair FARHAT, éducateur spécialisé et
responsable des APS au sein de l'A.P.A.E.I (voir figure n°7).
Notre premier souci été celui trouver une
définition de l'éducation physique spécialisée et
savoir son intérêt pour les handicapés. Les trois
spécialistes ont d'accord qu'il n'existe plus une définition de
l'éducation physique spécialisée, alors ils nous ont
expliqués que c'est l'activité physique adaptée aux
besoins et aux capacités de l'enfant handicapé. Ils nous ont
citées un peu prés les mêmes intérêts de
l'éducation physique spécialisée ; elle peut être
utile pour le développement normal et harmonieux de l'enfant
handicapé, c'est un moyen indirect d'intégration dans la
société. Elle apprend à l'enfant de réagir
efficacement à différentes consignes. Deux associations nous ont
témoigné qu'elles des séances d'éducation physique
spécialisée.
Cette première partie confirme le rôle important
de l'activité physique adaptée, vu le nombre des
bénéfices apportés aux enfants handicapés, à
travers sa pratique selon un programme spécifiques aux
déficiences.
La deuxième partie vise à vérifier si
l'éducation physique spécialisée nécessite une
formation appropriée et de cité quelques compétences
requises ; ils ont tous répondu par oui, et que ce type de formation
exige dans un première lieu la connaissance et l'approfondissement dans
l'étude de l'handicap, et dans un deuxième lieu la maitrise des
activités physiques, ainsi que la communication verbale et gestuelle et
l'évaluation des résultats de l'apprentissage.
Vers la fin, ils nous ont validés que leurs personnel a
été formé pour ce genre de travail et la formation ne
s'arrête jamais.
L'impact des activités physiques adaptées sur les
enfants autistes « étude de cas »
2008/2009
117
Figure n°5 : Moi et Mme Bahae CHAMI,
Figure n°6 : Moi et Dr. Elhadi CHOKOD Figure
n°7 : Moi et M. Zouhair FARHAT,
physiothérapeute de formation et vice
(Directeur-Psychologue), de l'association éducateur
spécialisé et responsable des APS
présidente de l'A.M.S.E.A « SOS autisme ». au
sein de l'A.P.A.E.I.
|