CONCLUSION GENERALE
Ayant atteint son terme, ce travail porte sur
l' « incidence du développement de la bancarisation et la
libéralisation financière en RDC » pour la
période allant de 1998 à 2008. Notre préoccupation dans
cette étude était basée sur trois questions de recherche
ci-après :
- quelle est l'incidence du développement de la
bancarisation sur la relance de la croissance économique de la
RDC ?
- quelles sont les entraves à la bancarisation et les
conditions pour augmenter son taux en RDC ?
- quelle est l'incidence de la libéralisation
financière sur les activités bancaires et sur la relance de la
croissance économique de la RDC?
Pour réaliser ce travail, nous avons fait recours
à la combinaison de trois méthodes notamment, la méthode
historique, la méthode analytique, la méthode statistique avec
les techniques documentaires et d'interview.
En effet, notre analyse à été faite en
considérant trois hypothèses formulées de la
manière suivantes :
- Le développement de la bancarisation aurait une
incidence favorable sur la relance de la croissance économique de la
RDC.
- Il existe encore des entraves qui freinent la bancarisation
de l'économie congolaise.
- La libéralisation est supposée influencer
positivement le développement financier (bancaire) qui, à son
tour agit sur la croissance économique via l'amélioration de
l'investissement privé par la baisse du coût du capital en
général et des capitaux propres en particuliers.
Ainsi, après notre analyse et sur base des
données disponibles à notre disposition, nous sommes
arrivés à des résultats suivants qui confirment nos
hypothèses :
Le développement de la bancarisation via la reprise des
activités bancaires a eu une incidence positive sur l'économie et
dans la population. Car nous assistons à une monétisation des
activités bancaires (cartes bancaires, carte visa, MasterCard, guichets
automatiques, les terminaux de paiements, ...).
Le volume de crédit accordé par les BCM a
augmenté progressivement dans la période sous étude (146,2
millions de CDF ; 3554,1 millions de CDF ; 18.652 millions de
CDF ; 73,794 millions de CDF ; 315,10 millions de CDF ;
360,167 millions DE CDF respectivement pour les années 1998, 2000, 2002,
2004, 2006 et 2008), y compris le volume de dépôts dans les
banques.
Cette avancée se justifie du fait de la présence
des nouveaux acteurs financiers dans la sphère financière
congolaise et cela a réduit les conditions d'accès aux services
financiers en y intégrant même les pauvres, jadis exclus du
système bancaire classique.
La contribution du secteur bancaire au PIB s'est
améliorée, atteignant en moyenne 12,53% pour la période
sous examen, chose qui n'était pas possible avant la restructuration.
Sur le plan de l'emploi beaucoup de congolais ont été
recruté.
L'entrée en exercice des nouvelles banques et des IMF
dans le système a suscité la concurrence dans la
présentation des produits et services financiers ayant réduit les
coûts de transaction. Ceci a commencé à restaurer la
confiance du publique dans les institutions.
La différenciation de l'offre bancaire élargira
la base de la clientèle et améliorera par conséquent la
rentabilité des banques.
Certes, le secteur bancaire congolais est en phase de
reconstruction. Il existe de ce fait des entraves qui freinent son envol,
à titre d'exemple : l'inexistence des infrastructures de base,
l'instabilité macroéconomique, tracasserie administrative et
judiciaire, la préférence de la detention des liquidités
par la population, faible diversification d'institutions de financement
sectoriel, des taux d'intérêt faibles appliqués sur les
dépôts, .... Pour ce faire, nous avons fournis toute au long de ce
travail, les perspectives pour le développement et la redynamisation du
système bancaire ainsi que des propositions pour augmenter le taux de
bancarisation.
Ainsi, les mesures entreprises depuis 1998 (la restructuration
du système bancaire national), la nouvelle réglementaire
publiée depuis 2002, la maitrise de l'inflation, la stabilité de
la monnaie nationale, ... ont accompagné le redécollage de ce
secteur.
En outre, la libéralisation financière s'est
manifestée par l'ouverture financière des mouvements
internationaux qui se vit ces dernières années. La plus part des
investissements réalisés sur le sol congolais relève des
capitaux provenant de l'extérieur. Cette ouverture a diversifiée
les modalités de financement; mais il manque des mesures d'encadrement
pour protéger notre secteur financier de crises extérieures que
peuvent occasionnées cette ouverture.
Ainsi, nous pensons que les multiples actions engagées
par l'Etat en vue du renforcement du cadre légale et
réglementaire doivent s'accompagner par des profondes réformes et
aux banques de moderniser et sécuriser le système des moyens de
paiement et élargir l'accès de services financiers à toute
la population. Ceux-ci pourront permettre un développement plus rapide
de la bancarisation dans les années à venir.
Loin de nous la prétention d'avoir analysé tous
les aspects du système financier, nous assumons l'entière
responsabilité de toutes les erreurs et omissions contenue dans ce
travail. Nous sollicitons à ce sujet l'indulgence de nos nombreux
lecteurs et attendons leurs remarques et suggestions constructives pour la
rédaction de nos futurs travaux de recherche.
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