Incidence du développement de la bancarisation et libéralisation financière en république démocratique du Congo de 1998 à 2008( Télécharger le fichier original )par Blaise MUTOMBO MUTOMBO Université protestante au Congo - Licence en finances, banque et assurances 0000 |
6.1.3. LES CONDITIONS REQUISES POUR REUSSIR LA LIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
6.1.3.1 Libéralisation des taux d'intérêt :Le taux d'intérêt constitue le point central d'une opération de crédit. Il représente le prix et partant, il peut faire l'objet d'une négociation, que ce soit dans le cadre d'un crédit immobilier ou d'un crédit à la consommation77(*). Fisher et Smaui (1997) constatent que la suppression des contrôles des taux d'intérêt est considérée comme étant l'événement central de la libéralisation financière. La suppression de taux d'intérêt dans les pays caractérisés par la répression financière s'est traduite par une hausse des taux d'intérêt. Cette libéralisation consiste à procéder par libéraliser les taux créditeurs et débiteurs. Ainsi, pour le cas de la RDC, il faut faire une profonde réforme en cette matière et augmenter le taux créditeur à des niveaux légèrement supérieur pour les différents agents. 6.1.3.2 L'encouragement à l'épargne :Des taux d'intérêt faibles appliqués sur les dépôts bancaires, par rapport aux taux des marchés financiers informels peuvent réduire l'offre des fonds du circuit bancaire et favoriser la désintermédiation. Ainsi, « la principale incitation est constituée par l'augmentation des taux d'intérêt offerts à l'épargnant couplé avec des exonération fiscales78(*) ». Ceci pourra permettre aux différentes couches sociales d'accepter de réduire leur dépense courante, de se priver des certaines consommations pour les économies et réaliser des avantages dans les placements bancaires. Ø Mc Kinnon a avancé deux conditions essentielles pour la réussite de la libéralisation financière : (1) Un contrôle plus strict des finances publiques : la libéralisation suppose la suppression de toutes sortes d'interventions et de distorsions sur le système bancaire qui est asservi au financement du déficit budgétaire et leur remplacement par d'autres sources de financement. (2) Une politique monétaire plus rigoureuse : la libéralisation financière suppose un contrôle plus rigoureux du crédit bancaire. Ø M Fry (1997)79(*), en a préconisé cinq pour son succès : (1) Une régulation prudentielle et une supervision du système bancaire, (2) Un degré de stabilité des prix (3) Une discipline fiscale qui assure l'assouplissement de la dette publique et permet d'atténuer les pressions inflationnistes dû au financement du déficit budgétaire, (4) Un système fiscal qui n'impose pas de mesures discriminatoires implicites ou explicites sur l'activité des intermédiaires financiers, (5) Un comportement de maximisation du profit et une concurrence loyale entre institutions financières. Ainsi, la libéralisation financière se justifie par ses biens faits selon la séquence ci-après: « libéralisation du taux d'intérêt? augmentation des taux nominaux? augmentation de l'épargne? accroissement de l'investissement? croissance économique ». Figure n° 4 : séquence de la libéralisation financière. Libéralisation du taux d'intérêt Augmentation de taus nominaux Augmentation de l'épargne Accroissement de l'investissement Croissance économique Source : Elaboré par nous. * 77Guillaume DUPREZ, Comment négocier et renégocier ses crédits, Edition du PUITS FLEURI, France 2004. P. 23 * 78 MABI MULUMBA, Op. Cit P.112 * 79 FRY M.J. Flavour of Financial liberalisation, in The Economic Journal volume 17,Blackwel publishing |
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