4.5.2 Le rapport entre les
encaisses bancaires et la masse monétaire.
Tableau n° 7. Le rapport entre les encaisses
bancaires et la masse monétaire en million de CDF)
Années
|
Encaisses(1)
(BCM+BCC)
|
Masse monétaire(2)
|
Ratio en (%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ6.png)
|
1998
|
297.952,6
|
645.042,6
|
35,3
|
1999
|
383.144,8
|
3.915.273,6
|
9,8
|
2000
|
1.656.871,8
|
25.558.063,9
|
6,5
|
2001
|
3.675.776
|
77.143.732
|
4,8
|
2002
|
3.257.059
|
98.832.881
|
3
|
2003
|
5.022.035
|
103.118.714
|
5
|
2004
|
10.588.518
|
222.226.541
|
5
|
2005
|
16.580.906
|
277.111.477
|
6
|
2006
|
10.329.554
|
436.922.182
|
2
|
2007
|
10.531.889
|
658.833.855
|
2
|
Source ; Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, Rapport annuel 2007 P.203
L'analyse du tableau révèle que le rapport entre
les encaisses bancaires (BCC+DCM) et la masse monétaire est très
faible, avec une moyenne de 7,94% et varie entre 35,3% à 2% dans la
période sous analyse. Ce ratio nous montre à suffisance la crise
de liquidité qui caractérise les banques commerciales et les
autres institutions spécialisées dans la mobilisation de
l'épargne. Environ 90% de la masse monétaire échappe aux
banques.
4.5.3 Ratio entre les
encaisses monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales.
Ce ratio nous permet de déterminer le pourcentage de
dépôts à vue des banques commerciales dans les encaisses
monétaires.
Tableau n° 8. Rapport entre les encaisses
monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales (1998 à 2008).
Années
|
Encaisses monétaires(1)
(en millions CDF)
|
Dépôts à vue(2)
(en millions de CDF)
|
Ratio en (%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ8.png)
|
1998
|
29.850,0
|
62.638,4
|
47,7
|
1999
|
48.965,1
|
404.813,3
|
12,1
|
2000
|
548.331,9
|
2.160.862,7
|
25,4
|
2001
|
804.674
|
7.980.071
|
10,1
|
2002
|
1.801.077
|
7.955.944
|
22,6
|
2003
|
2.748.354
|
8.606.174
|
32
|
2004
|
4.421.249
|
15.364.199
|
29
|
2005
|
3.858.746
|
18.790.517
|
20,5
|
2006
|
3.100.007
|
29.425.514
|
10,5
|
2007
|
10.531.889
|
65.987.740
|
16
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BBC, rapport annuel 2007 P.203
Il ressort de ce tableau ce qui suit :
Les encaisses monétaires sont restées
inferieures aux dépôts à vue de BCM, ce rapport varie entre
10,1 et 47,7% avec une moyenne de 22,59% dans la période sous-examen.
Cette situation traduit la crise de liquidité qui persiste pour la
période considérée dans le réseau bancaire
congolais. Le fait que les encaisses monétaires restent inferieures aux
dépôts à vue, cela ne permet pas au système de jouer
convenablement son rôle.
En outre, dans le cadre de financement de l'économie,
la Banque centrale accorde aux institutions financières des lignes de
crédits, augmentant ainsi leur liquidité afin que celles-ci
interviennent de façon ininterrompue dans le marché de
prêt, (elle joue le rôle de prêteuse en devise ressort).
En dehors des banques, la BCC accorde aussi à l'Etat
des avances pour financer son déficit.
La dépendance de la BCC, vis-à-vis de l'Etat
à été sujet des plusieurs émissions
monétaires ayant conduit à la dépréciation (source
d'inflation) de la MN et une mauvaise allocation des fonds prêtables
en sacrifiant le secteur bancaire.
Le volume de fonds devant servir au financement des
activités économiques a été orienté au
financement de dépenses de l'Etat (éviction monétaire).
Ceci à renforcé la pénurie de signe monétaire dans
le système bancaire qui traduit la crise de liquidité.
Le tableau ci-dessous montre le phénomène
d'éviction au secteur privé de l'économie, en faveur de
l'Etat.
Tableau n° 9. Parts des crédits à
l'économie et à l'Etat de 1998 à 2007
Années
|
Total crédit (1)
|
Crédit à l'économie (2)
|
Crédit à l'Etat (3)
|
|
Montant
(en milliers
CDF)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ9.png)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ11.png)
|
1998
|
571.330,3
|
36.531,5
|
06
|
534.798,8
|
84
|
1999
|
3.221.649,2
|
78.056,1
|
03
|
3.143.593.1
|
97
|
2000
|
1.907.676,6
|
887.961,7
|
06
|
14.019.714,9
|
94
|
2001
|
16.649.104,0
|
3.314.304,0
|
20
|
13.334.800,0
|
80
|
2002
|
14.371.757
|
1.283.086,0
|
9
|
13088.671
|
91
|
2003
|
7.440.022
|
1.689.317
|
23
|
5.750.705
|
77
|
2004
|
10.666.466
|
1.176.716
|
11
|
11843.182
|
111
|
2005
|
39.948.095
|
5.069
|
0
|
38.943.026
|
97
|
2006
|
178.822.713
|
15.691.594
|
9
|
163.131.124
|
91
|
2007
|
206.617.519
|
7.889.155
|
4
|
198.728.364
|
96
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, rapport annuel 2007
La part des crédits octroyé à
l'économie est vraiment faible pour la décennie
étudiée, avec une moyenne de 9,1%. Elle de varie de 0 à
23% ; tandis que les crédits accordé à l'Etat varie
de à 80 à 11% dans la même période avec une moyenne
de 91%. La grande part de crédit est attribuée à l'Etat
dans le financement de déficit pendant que le secteur privé ne
bénéficie que d'une infirme petit partie du crédit.
C'est de cette manière que le système financier
congolais fonctionne dans une crise de pénurie de signes
monétaires. L'un de facteur qui explique cette crise est la
sous-bancarisation de la RDC qui nous allons tenter d'examiner au
cinquième chapitre.
Il est impérieux de signaler que, le volume de
crédit octroyé par les BCM augmente d'une année à
l'autre mais cela en quelle monnaie de règlement ?
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