CHAPITRE IV.
L'INCIDENCE DE LA REPRISE
DES ACTIVITES BANCAIRES SUR L'ECONOMIE DE LA R.D.C
A l'heure actuelle, le principal enjeu de la politique
économique congolaise après plusieurs années de
turbulences et de crises généralisées, est de susciter la
croissance économique, l'accroitre et l'entretenir.
C'est dans cadre que s'est inscrit plusieurs politiques visant
à relancer les activités économiques telles que : la
restructuration bancaire entrepris depuis 1998 dont le CAREBAC a pu classer les
banque en trois catégorie (les banques viables,
récupérables et à dissoudre) et l'exécution de
cette décision s'est soldée avec satisfaction. Cette
époque fut aussi marquée par le rétablissement de
relations avec les institutions de breton Woods qui a permit la
définition du programme intérimaire renforcé en 2001 qui
consistait à casser l'hyperinflation, réduire les
émissions monétaires, la définition d'une politique de
change, etc.
C'est à partir de 2002 qui s'est vue une relative
stabilité de prix, et du taux de change.
Dès lors, les conditions économiques se sont peu
à peu améliorées suites aux différentes politique
macroéconomiques entreprises par les autorités, avec le retour
sur le sentier de la croissance économique, par la publication du
décret-loi n°005/ 2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la BCC. L'article
1 du dit décret reconnait à la BCC, l'indépendance dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de la pratique de la politique
monétaire visant à stabiliser le niveau général des
prix. La promulgation de la loi 002/2002 du 02 février 2002 portant
disposition applicables aux coopératives d'épargne et de
crédit en constitue une, ainsi que les avantages qu'offre la
régime spécial de restructuration bancaire.
Toute ces politiques pour ne citer que ceux là, ont
conduit petit à petit à l'amélioration du climat des
affaires et susciter l'arrivée de plus en plus d'investisseurs
potentiels désireux de s'installer dans ce pays. Comme nous pouvons le
constater avec la venue et l'installation de banques commerciales qui augurent
des prospectives prometteuses. Ainsi, l'analyse empirique de l'incidence de la
reprise des activités bancaire sur l'économie sera
démontrée dans les lignes qui suivent par l'étude des
évolutions de l'inflation, de la masse monétaire, du volume des
crédits octroyés aux entreprises et aux particuliers, de la
contribution du secteur au PIB et de l'analyse de la crise de
liquidité.
4.1. EOLUTION DU TAUX
D'INFLATION
La relance de la croissance
économique dans un pays, tient aussi compte de l'inflation. Qu'elle soit
en petite proportion, elle a une influence directe sur les activités
bancaires.
Tableau n° 2. Evolution du taux annuel
d'inflation de 1998 à 2008 (en %)
Année
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1998
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1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Taux d'inflation
|
134,80
|
483,7
|
52,21
|
135,09
|
15,79
|
4,44
|
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
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Taux d'inflation
|
9,2
|
21,3
|
18,2
|
16,7
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26,2
|
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Source : Revue de FASE, UPC n°7, P 61, C.T BONDALA
(données de la BCC), Rapport Annuel de la BCC 2007
Comme nous pouvons le voir dans ce tableau, le taux annuel
d'inflation évolué avec une vitesse de croisière depuis
1998 jusqu'en 2000. La baisse du taux d'inflation à 135, 09%,
observée en 2001, se justifié par les mesures prises par le
gouvernement en l'arrêt des émissions monétaires, par un
rabattement des salaires, par le plafonnement des frais des dépenses
publiques, en la limitation des avances de la Banque centrale au Trésor
Public, source de l'hyperinflation en RDC appuyées par les institutions
de Breton World.
Cette décélération de l'inflation
observée depuis 2002 va continuer jusqu'en 2007.
L'instabilité macroéconomique, la
fragilité de la situation politique, des faiblesses structurelles,
combinés avec la crise alimentaire et la reprise des conflits ont encore
aggravé la situation en ramenant le taux d'inflation à 26,2% en
2008.
Cette maîtrise de l'inflation a permis à la BCC
de diminuer progressivement son taux d'escompte qui est passe de 27% en 2002
à 6% au premier semestre de 2004 avant de remonter à 14% en 2004
du fait des tensions inflationnistes.
Cette évolution de l'inflation au cours de la
période sous étude ne faisait que freiner les activités
bancaires, surtout pour les emprunteurs qui devraient rembourser en devise.
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