Section3. CARACTERISTIQUES
DE BANQUES CONGOLAISES
La RDC vit un système bancaire de type
« ouvert » c'est-à-dire qu'il n y a pas des
barrières placées à la participation totale ou partielle
des privés étrangers dans le capital social des banques locales.
La législation en vigueur oblige a toute les banques oeuvrant comme
succursales au Congo, toute investisseur ou personnes voulant exercer les
activités bancaires comme profession habituelle de se constituer en
société par action à responsabilité limitée
(société de droit Congolais).
L'absence des services financiers dans les milieux ruraux et
des prêts donnés aux pauvres en est une.
La concentration bancaire est un trait majeur du
système financier congolais tant au plan économique que spatial.
Sans oublié que la plus part des opérations effectuées par
ces banques en RDC se fait en dollars Américain et la plus part des
banques orientent beaucoup de leurs activités à l'importation et
à l'exportation.
Malgré le processus de restructuration auquel a
été soumis le système financier et l'arrivée ces
dernières années des plusieurs banques commerciales, le
système bancaire présente encore de nombreux indice de
vulnérabilité qui peuvent l'exposer aux crises. Nous allons
parler de quelques uns dans la section suivante.
Section 4. DIFICULTES
RENCONTRES PAR LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.
Le système bancaire congolais ne remplit pas son
rôle d'intermédiaire financier depuis plus d'une décennie.
Les ménages et les entreprises congolais faute de trouver satisfaction
auprès du système financier ont développé des
mécanismes d'adaptation qui leur permettent de pallier aux insuffisances
de ce système.
Tout ceci dû à des sérieuses
difficultés que nous analysons ici à savoir l'hyperinflation, la
crise de liquidité, l'inexistence du financement, la
désintermédiation du secteur bancaire et l'instabilité du
cadre macroéconomique.
4.1. INSTABILITE DU CADRE
MACROECONOMIQUE.
Ceci s'est manifesté par l'hyperinflation et les
dévaluations en cascade de la monnaie congolaise qui ont
caractérisé les années 1990 et constitue l'une des causes
réelles du recul de l'intermédiation en R.D.C. La crise du
système bancaire commence à partir de 1991, période
pendant laquelle l'économie vivait l'hyperinflation expliquée par
la détérioration des finances publiques et la chute de la
production intérieure.
Les pillages intervenues en 1991 et 1993 ont
détruit le tissu industriel et commercial du pays, et ont
entrainés la baisse de l'activité de production ainsi que celle
de l'assiette fiscale de l'Etat.
L'instabilité politique, les guerres ont aussi
découragés les bailleurs fonds de venir investir en RDC et
à pousser certains à désinvestir.
Sur le plan de la production, l'arrêt des
activités de la GECAMINE, MIBA et l'effondrement de la mine de Kilomoto
(1990) ont contribué aussi à la diminution de recettes de
l'Etat.
Le recours de l'Etat aux avances de la BCC pour couvrir ses
déficits budgétaires conduisait à la planche à
billet ainsi que la dollarisation de l'économie ont conduits les
différents agents à la substitution de sources de financement
et/ou le recours aux circuits informels.
Tableau n° 1 Evolution du Taux d'inflation de
1998 à 2006 (en %)
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
Taux d'inflation
|
134,80
|
483,7
|
522,21
|
135,09
|
15,79
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
4,44
|
9,2
|
21,3
|
18,2
|
10
|
28
|
Source : BCC, Rapport annuel 2002,2006.
Après avoir baissé le taux d'inflation à
13,70 en 1997 justifier par la réalisation des excédents
budgétaires, par l'arrêt des émissions monétaires,
par un rabattement des salaires et par le plafonnement des frais des
dépenses publics, ce taux avait atteint en 1998 une valeur alarmante
(134,80 %) jusqu'à atteindre 522,21 % en 2000.
La situation s'est amélioré en 2001
après le rétablissement des relations avec les institutions de
Bretons Word par la réalisation du programme intérimaire
renforcer qui avait comme objectif parmi tant d'autre de casser
l'hyperinflation, et l'imité des avances de la BCC au Trésor
Public. Ce taux a baissé à 135,09 % puis 15,79% (2002) et
4,44% en 2003. Cette situation s'est vit reprendre l'envol en 2006 avec le
processus des élections entrepris au courant de cette année.
Ce niveau d'inflation élevé et cette
fluctuation importante des prix avaient augmenté les coûts de
transactions et particulièrement les coûts d'intermédiation
financière en RDC.
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