INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE QUESTION
Le système financier ou bancaire est un thème
clé de l'économie qui ne cesse d'attirer l'attention des
chercheurs. Beaucoup d'acteurs ont mené leur investigation sur le
rôle que joue ce secteur dans la croissance de l'économie d'un
pays. C'est ainsi que nous allons citer à titre d'exemple quelques
personnes qui nous ont précédé dans ce domaine.
C'est le cas de Mademoiselle SELUWA BINTI NURA Nadège
qui a traité « le système bancaire (les banques)
congolais en matière de financement avec les petites et les moyennes
entreprise » de 1998 à nos jours.
Sa préoccupation était de définir les
conditions d'un système bancaire capable d'entrainer le
développement économique en général et mettre en
place des stratégies pour le financement harmonieux de PME/PMI par le
système bancaire.
Elle a constaté, après son investigation, que
le système bancaire dont le rôle essentiel est de
collecter l'argent auprès de déposants ne jouait plus ce
rôle aujourd'hui en raison de plusieurs contraintes liées
essentiellement à l'environnement macroéconomique. Du
côté de PME/PMI, qui est reconnue universellement comme le socle
principal du développement économique, le système ne sait
pas jouer son rôle de socle de l'économie nationale en raison de
la pénurie des moyens financiers nécessaires à son
développement.
Toujours dans ce cadre, nous pensons quant à nous que
le cadre institutionnel existant dans notre pays n'est pas valable et ne
répond pas convenablement pour qu'elles deviennent effectivement le
moteur du développement économique. A ce sujet, elle pense que
les nouvelles mesures monétaires et financières prises par les
Pouvoirs Publics par le biais de la BCC (son conseillé économique
et financier) pourraient contribuer à faire revenir la confiance
vis-à-vis du système bancaire national et assurer son rôle
de financement de l'économie.
Dans le même ordre d'idée, Mademoiselle BAUDUINE
KAMAYANJA a élargi l'analyse en abordant une étude portant sur la
« libéralisation financière et le développement
de l'intermédiation financière au RWANDA de 1995 à
2007.
Elle a analysé le phénomène de mutation
financière, et le moteur de son développement tout en
démontrant comment la libéralisation financière s'est
manifestée au RWANDA ; et de son incidence sur la sphère
financière spécialement sur les activités bancaires.
Conformément aux hypothèses émises, la
libéralisation financière a amenée la Banque Centrale a
libéralisé le taux d'intérêt qui se négocie
dorénavant entre le client et sa banque. Ensuite, la Banque Centrale
à initié les réserves obligatoires comme instrument de la
politique monétaire. Les Bons du Trésor ont été
introduits sur le marché monétaire et les banques ont
été restructurées. Et en deuxième lieu, cette
situation a poussé les banques commerciales à diversifier les
modalités de financement et à baissr le taux
d'intérêt d'autant plus que la concurrence est devenue rude entre
elles.
Ainsi, nous aussi, nous sommes intéressés
à analyser le thème ci-après :
« l'incidence du développement de la bancarisation et la
libéralisation financière en République
Démocratique du Congo », de 1998 à 2008. Les
principaux objectifs de notre étude sont de:
a) montrer l'incidence du développement de
bancarisation sur la relance de la croissance économique de la RDC;
b) évoquer les entraves au développement de la
bancarisation, ainsi que les stratégies pour augmenter son taux;
c) montrer l'incidence de la libéralisation
financière sur le développement des activités bancaires et
sur la relance de la croissance économique de la RDC.
2. PROBLEMATIQUE
Depuis quelques années, la République
Démocratique du Congo vit une crise économique
sévère qui se manifeste par des baisses consécutives du
PIB commercialisé, un gonflement de la demande globale, un
alourdissement de déficits des finances publiques, de la balance de
paiements, suivi d'une persistance des tensions inflationnistes. C'est
seulement en 2001, après l'exécution du programme
intérimaire renforcé (PIR) qu'on assiste à une baise
drastique du niveau générale des prix avec un taux d'inflation
situé à 135,09%, cela due à l'amélioration de
l'excédent budgétaire de l'état combiné à
l'arrêt des émissions monétaire.
Après avoir cassé l'hyperinflation en octobre
2001, en 2002, l'inflation a atteint 15,78%, le rythme de formation de prix
intérieur s'est davantage ralentit en 2003 réduisant ce taux
d'inflation à 4,4%. En 2004, le prix ont connu une certaine
stabilité, l'inflation étant à 3,29%1(*), mais l'exécution du
Programme Economique du Gouvernement(PEG) avait réalisé des
déficits. Depuis fin 2005 et début 2006, période
coïncidant avec les campagnes électorales a fait que le taux
d'inflation s'est vu reprendre de valeur l'alarmantes jusqu'à atteindre
21,7%.
En début 2008, l'économie congolaise a
enregistrée une croissance berne à cause, entre autre, de
l'instabilité macroéconomique, de la fragilité de la
situation politique et des faiblesses structurelles du pays. Ce ralentissement
s'est accentué avec la combinaison de crise alimentaire
enregistrée, la crise financière internationale et la reprise de
conflits à l'est du pays ont aggravé la situation vers la fin de
cette même année.
Les avances en compte de la BCC au Trésors ont fait
à ce qu'en 2008, on assiste à un accroissement de la masse
monétaire qui a conduit à une dépréciation de la
monnaie nationale, la hausse de prix intérieure suivit d'une demande
excessive de devise.
Aucun développement économique durable ne peut
être envisagé sans le soutien de structure de financement. La
relance de l'économie passe obligatoirement par l'amélioration du
système financier national qui est la condition essentiel de base pour
permettre aux banques de remplir efficacement leur fonction notamment celle
d'encourager l'épargne2(*). La faiblesse de l'épargne nationale,
l'importance de l'informel qui brasse hors circuit bancaire qui a
entrainée une crise de liquidité (plus de 70% de la masse
monétaire en circulation, l'instabilité politique, les conditions
difficiles d'accès au crédit (taux d'intérêt
élevé, garantie, ... ), l'absence du financement à long et
moyen terme... sont autant d'élément à la base de cet
état de chose. La situation est encore plus difficile dans les milieux
ruraux où, en dehors de quelque timides expériences de micro
finance, les paysans et les PME ont été exclus du système
et abandonnés à leur triste sort.
La valorisation des institutions bancaires passe non pas
uniquement par la capacité d'utiliser et d'exploiter les
différents produits et taux d'intérêt mais encore par
certaines notions essentielles de rentabilités, des risques y
afférent, de la maitrise de la réglementation bancaire3(*).
Ainsi, la détention des encaisses par des
ménages et des entreprises continue à devenir un des facteurs
déterminants la croissance de la monnaie fiduciaire au cours de ces
dernières années. C'est ainsi que le système financier
congolais évolue aujourd'hui au sein d'un environnement monétaire
caractérisé par une croissance de plus en plus
incontrôlée de la monnaie fiduciaire traduisant ainsi une sur
utilisation de cette dernière. Cet écoulement des
liquidités hors banques rend problématique toute constitution
d'épargne au niveau national pour financer les investissements du
pays4(*).
Tel a été le cas de notre pays, avec un
système d'intermédiation financier ayant conduit à la
restructuration du système bancaire. Cette restructuration constitue un
des volets prioritaires du programme d'assainissement de l'espace financier
entrepris en 1998 par le comité de restructuration bancaire (COREBAC).
La publication de la loi N°003/2002 du 2 Février relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit ; Instruction aux Banques N° 9/14/15/16/17/18 et 19
ainsi que la publication du décret-loi n°005/2002 relative à
la constitution, l'organisation et au fonctionnement de la BCC entre dans ce
programme d'assainissement. Ainsi, la loi n° 005/2002 reconnait à
la BCC en son article 1er, l'indépendance dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de la pratique de la politique
monétaire visant à stabiliser le niveau générale
des prix.
La réforme du secteur bancaire doit poursuivre
l'objectif d'une bancarisation de masse car celle-ci va dans le sens du
développement économique5(*). La reprise des activités bancaires en RDC
observés ces dernières années occasionnées par
l'arrivé des plusieurs banques garantissant la concurrence dans la
présentation des produits, financiers et leurs façon de rendre le
service à la population nous amène à parler de la
bancarisation du pays, qui cette dernière désigne la
pénétration des services bancaires au sein de la population.
Cette notion appelle le concept de l'inclusion
financière qui part dans le même sens que la bancarisation,
celle-ci fait comprendre un système financier qui assure un accès
équitable des services financiers à la population. Cette
émergence dans le secteur bancaire congolais promet une fourniture des
services financiers diversifiés.
En outre, les travaux sur le rôle du système
financier dans le développement financier ont été
dominés par l'approche néoclassique de la libéralisation
financière initiée par MC KINNON et SHAW (1973). Ces acteurs
présentent la libéralisation du secteur financier comme moyen
efficace et simple pour accélérer la croissance économique
des pays en voie de développement et voir même
sous-développés. Cette théorie trouve rapidement un
écho favorable, tant auprès des grands organismes internationaux
(FMI, Banque Mondiale) qu'auprès de certains pays en voies de
développement. Elle séduit par la simplicité de sa mise en
oeuvre.
Plusieurs pays ont, depuis la fin des années 80 et 90,
entrepris des programmes de libéralisation du secteur financier pour
introduire les forces de marché, réduire la domination du
secteur public sur les avoirs et les engagements bancaires, accroitre la
concurrence, et relever l'efficacité. Ces mesures qui ont
été le plus souvent accompagnées par la restructuration
et la recapitalisation, ont amélioré la réglementation
dans le but de réhabiliter les systèmes bancaires en
crise6(*).
La nécessité de mobiliser l'épargne
(publique et privée), et surtout d'assurer une allocation efficiente de
ces ressources financières, commandait une reforme et un
approfondissement de système financier. C'est dans ce sens que la
politique de libéralisation financière ont été
initiées au début des années 90. Celles-ci étaient
axées principalement sur le secteur bancaire et le marché
monétaire consistant en une libéralisation des taux
d'intérêts7(*).
Adam Smith affirme que les opérations bancaires
permettent de développer l'industrie du pays. Il
précise : « Ainsi, toute augmentation ou diminution
dans la masse des capitaux tend naturelle à augmenter qu'à
diminuer réellement la somme de l'industrie, le nombre de gens productif
et par conséquent la valeur échangeable du produit annuel des
terres et du travail du pays, la richesse et le revenu réel de tous ses
habitants »8(*).
Un système financier fiable, orienter vers le financement de secteur
productif de la nation peut contribuer à sa croissance
économique.
Les marchés de capitaux financent les projets à
haut risque présentant une forte asymétrie d'information entre
préteur et emprunteur, alors que le système bancaire s'attache
à financer les projets à faible risques et pour lesquels le
profit du débiteur est bien défini. La contribution des
systèmes bancaires à la croissance économique
dépend de la qualité et de la quantité de leurs services
et de l'efficience avec laquelle ils les fournissent.
Relevant de ce qui précède, notre
préoccupation dans ce travail consiste à répondre aux
questions suivantes :
· Quelle est l'incidence du développement de la
bancarisation sur la relance de la croissance économique de la RDC?
· Quelles sont les entraves à la bancarisation en
RDC et les stratégies pour augmenter son taux?
· Quelle est l'incidence de la libéralisation
financière sur le développement des activités bancaires et
sur la relance de la croissance économique de la RDC?
3. HYPOTHESES
Il existe bel et bien un système bancaire ou financier
en RDC. Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous fournissons les
hypothèses suivantes :
· Le développement de la bancarisation aurait une
incidence favorable sur la relance de la croissance économique de la
RDC ;
· Il existe encore des entraves qui freine la
bancarisation de l'économie congolaise ;
· En fin, la libéralisation financière est
supposée influencer positivement le développement financier qui,
à son tour agit sur la croissance économique via
l'amélioration de l'investissement privé par la baisse du cout du
capital en général et des capitaux propres en particulier. Cette
libéralisation conduirait à l'amélioration des conditions
de fonctionnement des banques pour des résultats accrus.
4. INTERET ET CHOIX DU
SUJET
Le choix porté à ce sujet n'est pas un fait du
hasard, étant donné que la reprise des activités bancaires
nécessite une attention particulière en RDC.
L'intérêt personnel dans cette étude est
qu'elle va nous permettre de comprendre le concept de libéralisation
financière et de la bancarisation.
L'intérêt pour l'économie du pays consiste
à montrer que le développement de la bancarisation a de l'impact
positif sur la croissance économique. Et que cela permet aux banques de
financer l'économie.
Les résultats issus de cette recherche permettront aux
autorités monétaires, de voir les avantages que présente
un secteur financier libéralisé.
L'intérêt pour le grand public, réside
dans le fait que les résultats issus de cette recherche pourront servir
de guide aux différents acteurs concernés dans la prise de
décision pour une amélioration non seulement de la qualité
des services rendus par les banques mais aussi des avantages qu'apporte la
libéralisation financière dans un pays. La réflexion sur
ce thème s'avère indispensable pour tout lecteur qui sera
intéressé.
5. TECHNIQUES ET METHODES DE
RECHERCHE
Pour mieux vérifier nos hypothèses et aboutir
à l'objectif visé par ce travail, nous avons fait recours
à une méthodologie scientifique qui a conduit à
l'utilisation des méthodes et techniques suivantes:
- méthode historique,
- méthode analytique,
- méthodes statistique
- technique documentaire et
- technique d'interview.
La méthode historique nous a permis d'analyser le
processus de la libéralisation financière dans le temps, ainsi
que ses effets dans la sphère financière de pays qui l'adopte.
La méthode analytique nous a été
bénéfique dans l'analyse et l'examen systématique de
chaque donnée et informations recueillies.
La méthode statistique nous a aidés à
rassembler les données, de les présenter sous forme des tableaux
pour une ample analyse.
En effet, GRAWITZ M. définie la technique comme
étant l'ensemble des moyens et de procédés qui permettent
au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet
de recherche9(*).
La technique documentaire nous a orientées dans la
consultation des différents documents, ouvrages, et autres textes
légaux existant à cet effet pour la compréhension des
concepts de base fournissant une lumière sur le sujet traité.
Et la technique d'interview nous a aidées à
récolter les informations auprès de personnes
spécialisée par des entretiens.
6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE
Pour mener au mieux une étude sur un thème, elle
doit être délimitée dans le temps et dans l'espace.
- Dans le temps, cette étude porte sur la
période allant de 1998 à 2008. Ce choix de la période se
justifie par le fait que c'est à partir de 1998 que fut promulguer le
programme de restructuration bancaire et de la publication de la loi
N°003/2002 du 02 Février 2002 relative à l'activité
et au contrôle des établissements de crédits.
- L'espace considéré est la République
Démocratique du Congo.
7. DIFFICULTES
RENCONTREES
En effectuant des recherches scientifiques, nous sommes
confrontés à des difficultés telles que le coût de
recherche. En dehors des frais académiques et achat des syllabus, nous
avons encore besoins de ressources financières nécessaires pour
financer la recherche.
Il nous a été difficile de disposer de revenu
nécessaire pouvant financer nos recherches, la communication,
l'internet, la saisie et l'impression.
- Les personnes à contacter : il nous a
été difficile d'être reçu dans les institutions
financière, dans les bureaux des responsables, il y a de fois nous avons
eu des cas de rendez-vous manqué ou reporté.
- Le caractère confidentiel des certaines
informations : Il a été difficile pour nous d'accéder
à des infos sur les états financiers des banques privés et
certaines autorités nous conseiller d'abandonner de tel sujet.
- La rareté surtout dans nos bibliothèques des
certains ouvrages spécialisés, l'accès à certains
documents utiles à notre études ne nous était pas
accordé.
- Personne aujourd'hui ne peut discuter de problème
d'embouteillage, demi-terrain, ainsi que la hausse de prix de transport
dû à une demande excessive que nous rencontrons chaque jour.
8. STRUCTURE INTERNE DE
L'ETUDE
Après l'introduction générale, le travail
est subdivisé en six chapitres.
- Le premier chapitre définit le fondement
conceptuel.
- Le deuxième dégage la vue d'ensemble du
système financier congolais.
- Le chapitre troisième parle de la restructuration
bancaire en RDC.
- Le quatrième montre l'incidence de la reprise des
activités bancaires sur la croissance économique
- Le cinquième fourni les enjeux économiques de
la bancarisation
- Le sixième parle de la libéralisation
financière et le système financier congolais.
Le tout sera couronné par une conclusion
générale.
CHAPITRE I.
FONDEMENTS CONCEPTUELS
1.1 BANCARISATION
Il est largement admis que la croissance économique est
un puissant moteur pour réduire la pauvreté. Cependant, il se
peut que dans certains pays les bénéfices de la croissance soient
réduit ou annihilés par l'accroissement des
inégalités pouvant accompagner la croissance. En effet,
l'accès aux services financiers ou bancaires est indispensable pour
mener une vie normale dans une société moderne. Cet accès
peut se justifier par la présence de plusieurs banques dans un pays
suivi par des politiques d'encadrement (règlementation) pouvant
encourager l'épargne afin de permettre l'octroi des crédits.
1.1.1DEFINITION
Selon le Petit Robert 2010 Illustre, la Bancarisation est une
« tendance des banques à influencer la vie des ménages,
en leur permettant d'ouvrir des comptes, drainant ainsi de multiples ressources
favorisant la vie économique 10(*)».
La bancarisation désigne la pénétration
des services bancaires dans la population. Il s'agit plus d'un processus que
d'une situation de fait. Le nombre de personne disposant d'un compte en banque
par rapport au nombre de la population totale. On parle du pourcentage de
bancarisés pour désigner le rapport : habitants disposant
d'un compte bancaire (micro-finance, banque, institution bancaire) et la
population totale.
Le niveau d'une économie peut être mesuré
à travers plusieurs indicateurs :
§ la proportion de la monnaie scripturale utilisée
dans le règlement des transactions commerciales;
§ le taux de bancarisation qui correspond au rapport
entre le nombre de comptes bancaires et le totale de la population ;
§ la densité bancaire qui représente le
nombre d'habitants par guichet bancaire.
1.2 L'INCLUSION
FINANCIERE
En parlant de l'inclusion financière ou d'un secteur
financier inclusif on sous-entend » une population adulte qui a
accès à une gamme variés des produits et services
financiers( épargne, crédit, assurance, transfert, moyen de
paiement,...), offerte par des institutions divers et variés( banques,
ONG, coopératives d'épargne et de crédit, autres
institution financières non bancaires), dans un environnement
concurrentiel et approprié( légal, juridique et politique)
garantissant une efficacité et une
pérennité 11(*)»
Voici ses caractéristiques données par le Livre
Bleu des Nations Unies, diffusé à la suite de l'Année
Internationale du crédit :
- l'accès à l'ensemble des ménages et des
entreprises, à un coût raisonnable, à la gamme de services
pour laquelle ils sont bancables ;
- des institutions saines, régies par des
systèmes de gestion internes appropriés, des normes de
performances sectorielles, un suivi des performances par le marché, et
si nécessaire une règlementation adéquate ;
- la pérennité financière et
institutionnelle comme moyen d'offrir un accès durable aux services
financiers ;
- la diversité des prestataires de services financiers
afin de proposer aux clients une large variété de solutions
efficientes.
1.3 LA
SOUS-BANCARISATION
La définition de la sous-bancarisation demeure assez
problématique. Un pays sous-bancarisé est celui où les
services bancaires n'ont pas atteint un certain seuil de
pénétration dans la population. En clair, un pays est
bancarisé s'il existe au moins une agence bancaire pour 5000
habitants12(*).
En termes d'accès aux services bancaires et financiers,
5000 habitants dans un pays développé(PD) n'équivalent pas
5000 habitants dans un pays en voie de développement(PVD) moins encore
un pays sous-développé(PSD). Il est à signaler que ce
critère ne tient pas compte de l'impact du fossé technologique
entre les PD, PVD et les PSD.
Voici en quelque ligne les causes de la sous-bancarisation de
certains pays :
- pour la plus part, les populations sont très souvent
obligées de se rendre physiquement à leur agence pour
réaliser la moindre des opérations bancaires
- « le traitement des opérations est peu
automatisé et même pas automatisé, ce qui rallonge le temps
d'attente au guichet ou à l'agence
- un client est obligé de se rendre plusieurs fois dans
une agence pour réaliser la même opération13(*)»
- l'inexistence des infrastructures de base comme la route,
l'électricité, l'internet,
- la concentration des activités bancaires dans des
centres villes (capitale et grandes villes ;
- l'accès difficile aux crédits ;
- l'inexistence des institutions financières bancaires
ou non bancaires pouvant fournirent des services à la
population ;
- un cadre légal et réglementaire qui n'incite
pas les investisseurs à venir avec des capitaux
nécessaires ;
- instabilité politique, guerre, pillages ;
Ce sont là les traits caractérisant un pays sous
bancarisé, c'est- à- dire un pays dont la majorité de la
population ne dispose un compte en banque.
Exemple : A fin 2005, l'UEMOA était à
110.677 habitants, les pays de cette zone sont qualifiés de
sous-bancarisés. Par contre, la France est environs 2500 habitants pour
une agence bancaire, mais elle est qualifiée de pays bancarisé.
Loin de contester cette notion, mais nous pensons qu'il n'est pas rationnel de
retenir ce seuil de référence identique pour tout le pays. Ce
seuil doit être adapté à chaque catégorie de pays
pour tenir compte de leurs caractéristiques.
1.4 LA MONETIQUE
La monétique désigne l'ensemble de traitement
électronique, informatique et télématique
nécessaire à la gestion et transaction monétaires et de
transfert de fonds. Dans la monétique, il y a les guichets automatiques
bancaires et le terminal de paiement électronique(TPE), ce sont des
interfaces matérielles qui permettent de faire des transactions
financières sans papiers par l'intermédiaire d'une carte
bancaire.
1.5 LA BANCASSURANCE14(*)
On peut en principe définir la bancassurance soit d'un
point de vue fonctionnel soit d'un point de vue institutionnel.
- Le premier s'entend comme des services financiers
intégrant des produits de la banque et de l'assurance : par exemple
la souscription d'assurance de perte de revenue (perte de carte, de
chéquier,...) ou l'assurance de perte du revenu (chômage,
invalidité, ...) associé à la tenue d'un compte
courant.
- Le second concerne la manière dont est
organisée la collaboration entre la banque et l'assurance ou d'autres
organismes non bancaire. Cela se traduit de plus en plus par la création
ou l'achat de société d'assurances par des groupes bancaires, et
au sens inverse de la diversification de groupe d'assurance dans la banque. La
plupart des banques aujourd'hui proposent des produits d'assurance classique
(IARD et maintenant santé) et la plupart des assurances offrent
désormais des services bancaires (tenue de compte, moyens de paiement,
crédit,...).
1.6 INTERMEDIATION
FINANCIERE
1.6.1 DEFINITION DE
L'INTERMEDIATION FINANCIERE
La fonction de l'intermédiation financière est
l'opération qui consiste à mettre en contact des agents non
financiers ayant une capacité de financement appelé
prêteurs avec d'autres agents non financiers ayant un besoin de
financement appelés emprunteurs, afin de réaliser
l'équilibre épargne-investissement.
En effet, « l'intermédiation vise à
coïncider les choix de porte feuilles des deux types des agents non
financiers, les emprunteurs les prêteurs 15(*)».
- Les agents à déficit de financement remettent
en échange de la monnaie perçue sous forme d'emprunt ou d'avance,
des reconnaissances des dettes, ou titres de la dette primaire (valeurs
mobilières, hypothèques, cautions, etc).
- Les prêteurs initiaux (déposants,
épargnants) reçoivent des intermédiaires financiers
monétaires ou non monétaires des rémunérations
(taux d'intérêts) ou des titres de la dette secondaire (livret
d'épargne, carnet de pot, bon de caisse, valeur des SICAV)16(*). Le profit de
l'intermédiation financière est constitué de la
différence entre les deux types de titre.
A. L'intermédiation de bilan
L'intermédiation comporte une fonction de
transformation de titres, ce qui affecte nécessairement le bilan de
l'intermédiaire, d'où l'expression
d' « intermédiation de bilan ». La finance
intermédiée, ou financement indirect fait intervenir les
institutions ad hoc - les institutions financières- pour servir
d'intermédiaire entre les agents à besoin de financement et ceux
à capacité de financement. Les IF émettent de titres
secondaires au bénéfice des seconds (les agents à
capacité de financement cherchent par acquisition de ces titres
liquides) pour collecter les ressources nécessaires au financement des
titres primaires offert par les premiers(les agents à besoin de
financements).
En effet, les intermédiaires financiers n'ont pas un
rôle passif dans l'économie, leur rôle ne consiste pas
seulement à mettre en contact les offreurs et les demandeurs, mais
à réaliser un équilibre entre eux.
D'une façon plus précise, le rôle bancaire
consiste à l'acquisition des titres de « dette
primaire » (actions, obligations) des agents à besoin de
financement en émettant en contrepartie des titres de « dette
secondaire ». Les firmes ainsi que l'Etat préfèrent
s'endetter auprès des banques et autres institutions financières
spécialisées dans les prêts. Les banques qui prennent la
décision de prêter, se refinancent couramment sur le marché
interbancaire ou auprès de la Banque Centrale. Cette dernière ne
rationne pas le volume de refinancement mais l'offre au taux
d'intérêt qu'elle fixe en fonction de son objectif de taux et / ou
de réserves de change.
B. L'intermédiation de marché
Le financement de marché, ou finance directe,
amène les agents à besoin de financement à offrir, en
contrepartie des capitaux qu'ils demandent, des titres au
bénéfice des agents qui sont à la recherche de
placements-« longs et risqués- pour leur capacité
de financement.
L'intermédiation peut être passive en ce sens que
le rôle de l'intermédiaire financier se limite à aider les
agents à besoin de financement à trouver les agents à
capacité de financement pour écouler les titres que les premiers
désirent offrir à long ou court terme aux seconds. C'est
« l'intermédiation de marché ».
Dans une économie de marché où
prédomine la finance directe, les banques jouent un rôle de
courtier pour faciliter l'émission des dettes sur le marché
primaire (qui est le véritable mécanisme de la finance directe,
c'est-à-dire d'approvisionnement des entreprises en capitaux nouveaux
par le biais d'émission des titres) et les reclassements des
portefeuilles des investisseurs sur le marché secondaire (marché
qui permet aux propriétaires des titres cotés et uniquement
à eux d'échanger ces titres contre de la monnaie donc d'assurer
leurs liquidités)17(*).
Après avoir présenté les deux types
d'intermédiaires, on peut le récapituler ainsi :
- Fonction de négociation : l'intermédiaire
financier est un simple courtier ; il est un acteur auxiliaire de la
finance directe : » intermédiation de
marché ».
- Fonction de transformation, l'intermédiaire financier
est un acteur central de la finance indirecte « intermédiation
de bilan ».
1.6.2 L'INTERMEDIATION
FINANCIERE DE BANQUES
Sous l'impact de la pléthore des innovations
financières et suites aux mouvements avancés de l'information
financière et économique, la théorie de la banque et la
structure de son intermédiation ont été
complètement transformées avec des profondes mutations durant les
dix dernières années.
L'objet recherché est de mettre en exergue les
développements récents de la littérature de
l'intermédiation de la banque, incluant la notion de risque dans le
rôle joué par la banque dans son intermédiation. Dans cette
partie, on va d'abord définir le concept de l'intermédiation
financière de banque et nous allons fournir les types
d'intermédiaires financiers.
1.6.2.1 Définition
de l'intermédiation financière des banques
On parle d'intermédiation bancaire pour désigner
la fonction remplie par les banques comme intermédiaires financiers.
Elle consiste à collecter les disponibilités sous forme
d'épargne et de dépôts auprès des agents
économiques et à accorder des crédits18(*).
Selon Jean Pierre Paratat : « Les
intermédiaires financiers bancaires peuvent être définis
comme des établissements bancaires qui collectent des ressources
dégagées pour des particuliers, des entreprises ou des pays
extérieurs à la métropole et les émettent à
la disposition d'autre particulier, entreprises ou pays extérieurs
à la métropole pour la couverture de leurs besoins de
financement »19(*) .
De ce fait, les banques jouent un rôle
d'intermédiation financière monétaire, par l'acceptation
de dépôts à vue et à terme et leur transformation
sous forme de crédits et d'engagements envers les emprunteurs.
1.6.2.2. Types
d'intermédiaires financiers
Nous avons classés les différents
intermédiaires en quatre catégories suivantes :
a. La Banque Centrale
Elle est l'institution d'émission, la caissière
de l'Etat, définit et oriente la politique monétaire du pays,
gère les encaissements et décaissements de l'Etat, refinance les
banques commerciales en tant que prêteuse en dernier ressort,
règlemente et supervise les activités bancaires du pays.
b. Les établissements de crédit
habilité à traiter toutes les opérations de
banque
Ces établissements qui forment l'essentiel du
système bancaire « sont des personnes morales qui
effectuent à titre de profession habituelle des opérations de
banque20(*) ».
Ainsi, nous avons :
v Les banques commerciales (de
dépôts)
Elles collectent l'essentiel de leur ressources sous forme de
dépôts et emploi leurs fonds ainsi recueillis à l'achat de
titre et l'octroi de crédit.
v Les compagnies d'assurance
« Les compagnies d'assurances sont des
intermédiaires financiers dont la première fonction est de
proposer des contrats (polices) d'assurance aux entreprises et aux
ménages.ces contrats d'assurances réduisent le risque des
contractants, car ceux-ci savent qu'ils seront dédommagés si
certains sinistres spécifiques leur arrivent. On peut citer les
assurances vie, les assurances automobiles, les assurances invalidité,
les assurances incendies, etc)21(*).
v Les banques d'affaires
« Les banques d'affaires sont des firmes
l'activité est d' aider les entreprises, les gouvernements et
d'autres organismes, à émettre des titres pour trouver les fonds
nécessaires à leur développement. Les banques d'affaires
s'occupent aussi de fusion et d'acquisition entre société, soit
en tant que conseil, soit en tant qu'initiateur de l'opération.
Les banques d'affaires garantissent souvent une prise ferme
(underwriting) des titres qu'elles placent 22(*)».
v Les banques populaire et agricole
S'adressent à une clientèle toute
spéciale d'artisans, d'agriculteurs et de petits commerçants qui
ne pourraient obtenir de crédit dans les autres banques. Elles ont pour
mission essentielle d'apporter à l'agriculteur, la petite industrie et
l'artisanat, le concours financier nécessaire dont ces activités
ont besoin pour financer le fond de roulement, les crédits de campagne,
l'acquisition du matérielle agricole, des semences, des engrais, des
stocks indispensables, etc23(*) ».
v Les banques mutualistes et
coopératives
Les banques mutualistes et coopératives sont
constituées en réseau : les Crédits Agricole Mutuel,
le crédit mutuel, les banques populaires, le crédit
coopératif. Elles sont affiliées à des organismes
centraux.
v Les caisses d'épargne et de
prévoyance :
Elles sont comme instance de direction, le central national
des caisses d'épargnes. Elles remplissent des missions
d'intérêt général (protection de l'épargne
populaire, financement de logement social, développement
régional). Elles émettent des titres indirects analogues à
ceux des banques et des actifs spécifiques.
v Les crédits de caisse
municipale :
Ce sont des établissements publics communaux de
crédit et d'aide sociale. Elles ont le monopole de l'octroi de
crédit sur gage. Leurs ressources proviennent de bons de caisse, de
dépôts et de dotation publique.
c. Les autres institutions habilités à
effectuer les opérations de banques mais qui sont surtout prestataires
de services d'investissement.
On cite parmi ces institutions : les
sociétés financières, les sociétés
financières spécialisées et les entreprises
d'investissement.
v Les sociétés
financières
Les sociétés financières sont des
établissements de crédit qui sont crées par des
institutions bancaires pour étendre leurs activités dans des
domaines particuliers, soit par des entreprises commerciales ou industrielles
pour effectuer le financement des achats de leurs produits. Elles effectuent
des opérations de crédit de court et de long terme avec des
ressources propres ou empruntées sur le marché des capitaux.
Elles n'ont pas accès aux dépôts du public à vue ou
à moins de deux ans de terme.
v Les institutions financières
spécialisées
Les institutions financières spécialisées
dans des crédits sectoriels bonifiés, sont des
établissements de crédit auxquels l'Etat a confié une
mission d'intérêt public. Ne pouvant pas recevoir de
dépôts à vue et à moins de deux ans de terme, elles
sont essentiellement alimentées par des emprunts à long terme
qu'elles lancent sur le marché obligataire et elles accordent
généralement des crédits de long terme.
v Les entreprises d'investissement
Les entreprises d'investissement sont habilitées
à assurer des services d'investissements qui concernent des
opérations sur titres. Elles sont formées par les
sociétés de bourse, des agents du marché interbancaire et
des sociétés de gestion de portefeuille.
d. Les organismes de placement collectif de valeurs
mobilières(OPCVM)
Les organismes de placement collectif de valeurs
mobilières (OPCVM) sont formés par les sociétés
d'investissement à capital variable (SICAV) et par les Fonds communs de
placement (FCP). Ils acquièrent des titres primaires sous la forme
d'actions et de titres de créances émis par les non
résidents, l'Etat, les entreprises non financière et surtout les
institutions non financière. Ils émettent des actifs secondaires
sous la forme de titres de propriété pour les SICAV et de parts
de copropriété (droit sans regard sur la gestion du fonds) pour
les FCP.
On peut ajouter à la liste de ces institutions les
sociétés d'assurances qui collectent une épargne de
précaution utilisée pour l'achat des titres primaires (placement
des provisions techniques représentant les engagements des
sociétés envers les assurés).
1.6.3 LA DESINTERMEDIATION
BANCAIRE
Elle peut se définir comme une situation dans laquelle
la banque n'exécute plus sa mission principale, de recevoir les
dépôts et d'octroyer des crédits, en vue de financement de
l'économie24(*).
Elle tire sa source dans la crise de confiance qui paralyse
les banques et se manifeste par les difficultés que connaissent les
banques dans l'exécution de leur mission25(*).
1.6.4. LES RISQUES
BANCAIRES
Du fait de leur complexité et de leur diversité,
les activités des banques engendrent des risques, s'ils sont mal
gérés, entraînent des effets néfastes non seulement
pour ces institutions mais aussi pour le système financier auquel elles
appartiennent.
Les risques bancaires sont multiples, il s'agit
essentiellement du : risque de contrepartie, risque de liquidité,
risque de change, risque de taux et le risque de solvabilité,
systémique.
1.6.4.1 Le risque de contrepartie ou de
crédit
Selon J.B.Bessis (1995, p15) « le risque de
contrepartie désigne le risque de défaut des clients,
c'est-à-dire, le risque des pertes consécutives au défaut
d'un emprunteur face à ses obligations ». C'est le risque que
la partie avec laquelle un contrat a été conclu ne tienne pas ses
engagements.
C'est le premier des risques auquel est confronté un
établissement financier. Il est dû à la défaillance
possible des agents avec lesquels, elles se sont engagées et qui
constituent les contreparties. L'exposition au risque de crédit est
mesurée par les montants susceptibles d'être perdus en cas de
défaut :
-Pour les opérations de bilan, le défaut de
contrepartie conduit à une perte du capital de l'opération et
à la perte des intérêts dus à la
rémunération des prêts.
-Pour les opérations de hors bilan, le risque
représente de coûts estimés du remplacement de la garantie
précédemment obtenue par les lignes de hors bilan.
1.6.4.2 Le risque de liquidité
C'est le risque sur la facilité à acheter ou
à revendre un actif. Le risque de liquidité est donc induit par
des difficultés qu'éprouvent des banques à faire face
à leurs engagements par la mobilisation de leurs actifs. Ce risque peut
résulter d'un retrait massif de dépôts qui traduit une
perte de confiance dans le système bancaire.
1.6.4.3 Le risque de change
C'est le risque issu de la variation des cours de deux
monnaies. Il correspond au risque de perte sur des opérations
effectuées sur des devises. C'est le risque d'observer des pertes
à cause des évolutions des taux de change. La position de change
est définie comme la quantité de monnaie détenue ou
cédée, exprimée dans une devise distincte de la monnaie
locale.
1.6.4.4 le risque systémique
On parle de risque systémique, si ce risque est
susceptible de s'étendre de proche à proche entre les banques
(effet domino), notamment du fait, soit de l'assèchement des
financements interbancaires, de contagions psychologiques entre
déposants.
Parallèlement à la prise de décision, la
gestion du risque consiste en l'évaluation et l'anticipation des
risques, ainsi qu'à la mise en place d'un système de surveillance
et de collecte systémique des données pour déclencher les
alertes26(*).
1.6.5 LES OPERATIONS DE
BANQUES
Les établissements bancaires et assimilés ont
des activités diversifiées. Parmi ces derniers, nous avons :
la collecte de l'épargne, l'octroi de crédit et la
création de la monnaie, les opérations de paiement et gestion de
moyens de paiement. On peut le résumé selon le schéma
ci-dessus :
Figure n° 1 : Opération de
banque27(*)
On distingue les opérations principales et les
opérations secondaires.
Collecte des fonds du public :
dépôts
Principales
Opération de crédit :
prêts
Emission et gestion des moyens de
paiement :
-chèques, cartes de paiement, virement,
...
-tenue des comptes bancaires
Opération sur titres, sur métaux
précieux, de change, de gestion de patrimoine, prises de participation,
...
Secondaires
Opération
de banques
Dans leurs opérations, elles interviennent sur deux
marchés : marchés monétaire et marché
interbancaire. « Le marché monétaire est le
marché des capitaux à court et moyen terme. C'est un
marché de gré à gré qui ne pas localisé dans
un endroit précis. Les transactions sont réalisées par
téléphone ou tout autre moyen télématique à
partir des salles des marchés des intervenants. Ce marché a deux
compartiments, Le marché interbancaire et le marché des titres de
créances négociables(TCN).
Ø Le marché interbancaire a pour objectif
essentiel l'équilibre quotidien des trésoreries des
établissements de crédit en compensant les besoins des uns,
(emprunteur) par les excédents des autres (prêteurs). L'argent est
prêté au jour le jour ou à terme.
Ø Le marché des titres de
créances négociables a pour vocation de rendre
accessible à tous les agents économiques un marché
unifié de capitaux allant du très court terme au très long
terme28(*). »
Figure n° 2 : Marché
monétaire
Accès réservé :
-Aux établissements de crédits soumis
à la Loi bancaire
-au Trésor Public, caisse de dépôts
et consignation, aux instituts d'émission d'outre-mer,
-aux entreprises d'investissement agrées par le
comité des établissements de crédit et des entreprises
d'investissement.
Acteurs
Compartiments
Marché monétaire
Accès possible en principe à tous les
agents économiques.
Marché des titres de
créances négociables(TCN)
Marché interbancaire
Source : Christian et Mireille ZAMBOTO (2004)
1.7 LES FONCTIONS DES
INTERMEDIAIRES FINANCIERS
On parle d'intermédiaire bancaire pour désigner
la fonction remplie par les banques comme intermédiaire financier. Une
forme d'intermédiation qui passe par le marché financier consiste
à ce que qu'une banque émette des obligations (par lesquelles
elle s'endette envers leurs détenteurs) et utilise le fonds obtenus pour
acheter des obligations de sociétés industrielles (c'est par
quoi, elle leur prête ces fonds)29(*).
De la même façon, une banque peut obtenir des
fonds du public en se reconnaissant une dette envers ce dernier. De tout ce qui
précède, l'argent passe du public des épargnants
-prêteurs aux entreprises emprunteurs par le biais d'une banque.
Quelle que soit l'attention qu'on accorde aux marchés
financiers, et surtout au marché des actions, la finance indirecte
demeure encore une réalité et reste le principal moyen par lequel
les fonds sont transférés des prêteurs aux emprunteurs.
L'importance des intermédiaires financiers et la finance indirecte se
manifeste à travers les points suivants :
1.7.1 LES COUTS DE
TRANSACTION
« Le temps et l'argent dépensés pour
réaliser les transactions financières, sont un problème
majeur pour les gents qui ont de l'argent à prêter. Même
quelqu'un qui connait un entrepreneur qui veut lancer une entreprise, et
souhaite lui prêter de l'argent, doit se protéger contre toute
éventualité payer un juriste pour rédiger le contrat de
prêt et préciser les conditions de paiement de ce
spécialiste risque de lui coûter plus cher que tout les
intérêts qu'il pourra jamais obtenir, de sorte que le prêt
peut ou ne pas être réalisé.
Cet exemple montre que pour beaucoup de petit
épargnants ou des petits emprunteurs sont sans doute
empêché par les coûts de transactions de réaliser des
prêts qui leurs seraient mutuellement bénéfiques. C'est ici
que les intermédiaires financiers réduisent substantiellement les
coûts de transaction, parce qu'ils détiennent le savoir-faire
nécessaire, et peuvent réaliser des économies
d'échelle en l'utilisant pour un grand nombre d'opérations. Ainsi
ils réduisent fortement le coût de transaction par euro de
transaction réalisée.
En réduisant les coûts de transactions, les
intermédiaires financiers permettent à de petits prêteurs
de fournir indirectement des capitaux à des petits emprunteurs. En
outre, ils fournissent des services supplémentaires à leurs
clients, en particulier des services de liquidité qui facilitent les
transactions »30(*). Par exemple, des cartes bancaires, des
chéquiers, etc.
1.7.2 LE PARTAGE DU RISQUE
L'utilité de passer par un intermédiaire est
qu'il permet de réduire l'exposition au risque, c'est - à-dire
prévoir l'incertitude sur le rendement qu'il peut attendre de leur
placement. « Les intermédiaires permettent en effet un partage
du risque : ils créent et vendent des actifs avec des
caractéristiques, en terme de risque, qui correspondent aux besoins des
épargnants, puis utilisent l'argent ainsi obtenu pour acheter des actifs
éventuellement plus risqués.
Comme leurs dettes sont moins risquées, ils paient un
taux d'intérêt plus faible que celui qu'ils obtiennent sur les
actifs qu'ils détiennent. Et comme leur coût de transactions sont
faibles, les intermédiaires financiers peuvent gagner de l'argent par la
différence entre les deux taux
d'intérêts »31(*). Ceci nous amène à parler des concepts
de transformation et de diversification.
La transformation désigne le fait que
le risque des actifs détenus par les if n'est pas le même que
celui de leurs dettes envers leurs déposants pour la simple raison les
intermédiaires ont transformé des actifs risqués en actifs
plus sûres pour les emprunteurs.
Les if permettent aussi le partage du risque en permettant aux
épargnants de diversifier leur portefeuille. La
diversification peut se résumer par l'adage (F. MISHKIN
2007), « ne pas mettre tous ses actifs dans le même
panier », cela consiste à investir dans un assortiment (un
portefeuille) d'actifs qui ne sont pas exposés aux même risques
(c'est-à-dire dont, on peut attendre que les rendements ne varie pas de
la même manière face à chacune des situations futures
envisageables), de manière à ce que le risque du portefeuille
soit moindre que le risque des actifs particuliers.
1.7.3 INFORMATION
ASYMETRIQUE : ANTI-SELECTION ET RISQUE MORAL
« Une autre raison, peut être encore plus
importante est qu'il est fréquent que les prêteurs connaissent
trop peu les emprunteurs et leurs projets pour pouvoir prendre des bonnes
décisions. Cette situation porte le nom d'Asymétrie
d'information.
De manière générale, une entreprise qui
veut emprunter pour réaliser un projet connait mieux le rendement
potentiel et le risque associé à ce projet que le prêteur.
Cette inégalité d'information crée deux problèmes
différents, avant et après la transaction.
-« L'anti-sélection est le problème
que crée l'asymétrie d'information avant qu'une transaction n'ait
lieu. Il ya anti-sélection sur un marché financier lorsque les
emprunteurs les plus susceptibles de conduire à des mauvais
résultats(les plus risqués) sont ceux qui recherches les plus
activement du crédit et qui ont le plus de chance d'en obtenir
(d'être sélectionnés). L'information asymétrique
peut ainsi interdire la réalisation d'échanges mutuellement
avantageux32(*) ».
-« Le risque d'aléa moral est le
problème crée par l'asymétrie de l'information
après la réalisation d'une transaction. Le risque moral sur un
marché financier est le risque que l'entrepreneur s'engage dans des
activités considérées comme indésirable (immoral)
par le prêteur parce qu'elles augmentent le risque du projet auquel est
consacré le prêt et diminue donc la probabilité qu'il soit
remboursé. Du fait que le risque moral augmente le risque de pertes, les
prêteurs peuvent décider de ne pas prêter, alors même
que le projet initial est bon et que les emprunteurs ne se souhaitent pas
augmenter le risque33(*) ».
Les intermédiaires financiers jouent un rôle
essentiel au sein d'un système financier, car ils réduisent un
bon nombre de coûts inhérents aux opérations
financières : les coûts de recherche de l'autre partie
contractante de la transaction financière, les coûts de
négociation des conditions financières, les coûts
d'acquisitions de l'information sur le débiteur, les coûts de
contrôle de la bonne exécution de l'engagement de remboursement,
permettent aux petits investisseurs et aux petits emprunteurs de
bénéficier des marchés financiers, etc. ils peuvent
réduire ces coûts parce qu'ils détiennent le savoir-faire
et peuvent réaliser des économies d'échelle en intervenant
sur plusieurs opérations .
1.8. LA LIBERALISATION
FINANCIERE
Dans cette section, nous allons analyser les fondements
théoriques de la libéralisation financière et la
répression financière.
1.8.1. LE FONDEMENT THEORIQUE
DE LA LIBERALISATION FINANCIERE
Depuis les années 70, les pays en voie de
développement souffrent de certains déséquilibres et de
certaines difficultés d'ordres économiques et sociales dues pour
certains économistes à l'intervention massive de
l'état.
L'interventionnisme étatique est apparu dans les
économies capitalistes développées à la suite de la
grande crise 1929 lors du grand crash boursier. Tout au long de la
période ayant précédé cette crise, leur
fonctionnement économique était basé sur le principe de
l'autorégulation. L'Etat n'exerce aucun contrôle et aucune
fonction régulatrice sur l'économie.
De ce fait, l'état crise était attribué
l'incapacité du marché d'assurer une autorégulation
permettant un équilibre de plein emploi. Dans ce cadre, selon la
théorie de Keynes, l'Etat est appelé à jouer un rôle
central dans le processus de régulation et constitue le stimulant et le
moteur du développement et de la croissance économique.
En revanche, les tenants du libéralisme (les
thèses libérales : Mc kinnon Show et Fry) ont trouvé
dans l'intervention massive de l'état des difficultés et des
déséquilibres majeurs affectant l'économie capitaliste
depuis 1970, d'où la nécessité du désengagement
total de l'Etat et de l'abondant de toutes formes d'institutionnalisme et de
toute structure de réglementation de l'activité
économique. Il s'agit en effet du passage d'une économie
basée sur le contrôle de l'Etat à une économie de
marché. Ce passage s'inscrit dans le cadre d'un processus de
libéralisation.
En effet, le succès de la libéralisation
financière n'est pas surprenant car depuis les années 1960 et les
travaux de Gurley et Shaw (1960) et de Goldsmith (1969), la communauté
économique « attendait » un instrument
théorique solide pour justifier la liaison entre le développement
financier et le développement réel dans les pays en voie de
développement.
1.8.1.1. L'approche théorique de Mc kinnon et Shaw
Mc kinnon et Shaw considèrent un système
économique en déséquilibre avec une abondance
d'opportunité d'investissement. Ils se placent dans le cadre de pays en
retard dans lesquels les politiques financières adaptées ne
permettent pas d'exploiter ces opportunités. En effet, ces derniers se
caractérisent par des taux d'intérêt bas et par une forte
intervention des autorités dans l'allocation des crédits
notamment par le biais des réserves obligatoires.
Dans les économies en de développement où
les auteurs définissent l'inflation comme étant
élevé et stable. La politique de taux d'intérêt bas
rend alors les taux d'intérêt réels négatifs et
pousse les épargnants à préparer les biens refuge à
la monnaie. Cette répression conduit à un ralentissement de la
croissance économique.
Pour Mc kinnon et Shaw, la libéralisation
financière serait la meilleure solution pour promouvoir la croissance
économique34(*).
Cette hypothèse repose sur deux arguments :
-D'une part, le plafonnement des taux d'intérêt
à des niveaux artificiellement bas réduit l'épargne,
l'offre des fonds prêtables, ceci conduit à un rationnement de
l'investissement et un ralentissement de la croissance économique.
-D'autres part, la répression financière
entraîne une mauvaise allocation des crédits.
1.8.1.2. Les prolongements
de Mc kinnon et Shaw
Les contributions de ceux que l'on peut qualifier
d'héritiers des deux fondateurs de l'école de la
libéralisation financière, se proposent d'étayer la
théorie originelle sans en modifier les postulats fondamentaux. Ainsi,
on trouve l'approche de :
Kapur (1976) : fût un des premiers
à compléter l'analyse de Mc kinnon et Shaw. Il conclut qu'il est
préférable d'accroître le taux nominal servi sur les
dépôts plutôt que de réduire le rythme de croissance
de la masse monétaire. En effet la première solution permet
d'atteindre simultanément deux objectifs qui sont la réduction de
l'inflation grâce à une diminution de la demande de monnaie et la
stimulation directe de l'épargne.
Galbis (1977) : construit un
modèle à deux secteurs :
Un secteur traditionnel ou le rendement du capital est
constant. Ce secteur autofinance totalement les investissements (il n'y a pas
accès au crédit bancaire).
-Un secteur moderne ou le rendement de capital est aussi
constant mais plus élevé. Les investissements sont
financés par des prêts bancaires eux même
déterminés par l'importance des dépôts bancaires.
Dans le modèle de la libéralisation
financière, l'augmentation des taux d'intérêt fixés
sur les dépôts conduit à un accroissement de la
productivité moyenne de l'investissement dans la mesure où elle
permet un déplacement de l'épargne du secteur traditionnelle vers
le secteur moderne.
1.8.2. LES
CARACTERISTIQUES ET LES EFFETS DE LA REPRESSION FINANCIER
1.8.2.1 Les caractéristiques
de la répression financière
Globalement la situation de la répression
financière est définie par :
-un plafonnement des taux d'intérêt nominaux qui
peuvent entraîner des taux réels négatifs avec un effet
défavorable sur l'épargne financière et les
décisions d'investissement.
-Un contrôle quantitatif et une allocation
sélective du crédit vers les secteurs de production, les
régions où les activités considérées par le
gouvernement comme prioritaires (souvent à des taux
d'intérêt préférentiels).
-Des réserves obligatoires minimums constituées
sur les dépôts bancaires qui peuvent varier selon les instruments
financiers et les institutions financières permettant à l'Etat de
financer son déficit budgétaire à faible coûts.
-Un contrôle direct par l'Etat d'une partie du
système bancaire avec des décisions de prêts guidées
par des facteurs politiques plutôt que par des considérations
d'efficacité.
-Une allocation forcée des actifs ou des prêts
aux secteurs publics par les banques privées commerciales. Un exemple
courant est l'utilisation des ratios de liquidités qui obligent les
banques à détenir une proportion donnée de leurs actifs
sous la forme de dette publiques.
Cette répression financière, selon Mc kinnon et
Shaw et leurs héritiers conduit à un ralentissement de la
croissance économique.
1.8.2.2 Les effets de la répression
financière
On peut aussi résumer ainsi les effets de la
répression financière : Si l'Etat fixe arbitrairement les
taux d'intérêt réels (via la fixation des taux
d'intérêt nominaux servis et/ou demandés par les banques)
au dessous de leurs valeurs d'équilibre de marché, il
réduit la croissance économique dans la mesure
où :
-cela réduit la quantité de fonds disponibles
pour l'investissement via la baisse des dépôts bancaires ;
-cela affecte la quantité de l'investissement via la
modification de comportement des intermédiaires financiers. Comme le
souligne Shaw, « les plafonnements effectifs à la baisse des
taux créditeurs réels intensifient l'aversion pour le risque et
la préférence pour la liquidité des
intermédiaires.
CHAPITRE 2
VUE D'ENSEMBLE DU SYSTEME
FINANCIER
Le système financier est l'ensemble des marchés
et intermédiaires qui sont utilisés par les ménages, les
entreprises et les Etats pour mener à bien leurs décisions
financières. Ce système inclut les marchés d'actions,
d'obligations, et autres titres financiers, ainsi que les banques et les
compagnies d'assurances35(*). Le système financier fait transiter les
fonds depuis les entités qui ont un excédent vers celles qui ont
un déficit. Ces transferts passent souvent par un
intermédiaire.
Selon Zvi Bodie et Robert Merton (2008), le système
finance réalise 6 fonctions :
Ø fournir des moyens de transfert des ressources
économiques dans le temps, dans le monde, et entre les
entreprises ;
Ø fournir de moyen de gérer le risque ;
Ø fournir des moyens de compensation et de paiement
pour faciliter le commerce ;
Ø fournir un mécanisme pour mettre en commun les
ressources et pour subdiviser la propriété dans les
entreprises,
Ø fournir une information sur les prix pour aider
à la prise de décision décentralisée dans les
différents secteurs de l'économie,
Ø fournir des moyens de gérer le problème
des incitations , qui arrive quand une partie prenante d'une transaction a des
informations que l'autre partie n'a pas, ou quand une personne agit comme
agent d'une autre personne.
La figure ci-après montre comment les flux financiers
transitent d'un agent à l'autre.
Marchés
Figure n°3 : Les flux financiers
Demandeurs de fonds
Pourvoyeurs de fonds
Intermédiaires
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ1.png)
Source : Zvi Bodie et Robert Merton (2008), P 29
En général, les fonds transitent des pourvoyeurs
de fonds aux demandeurs par le truchement d'intermédiaires
financiers : la flèche qui va des intermédiaires aux
marchés indique que les intermédiaires financiers approvisionnent
souvent les marchés financiers en fonds. La flèche qui va des
marchés aux intermédiaires indique que certains
intermédiaires financiers obtiennent aussi des fonds de la part des
marchés financiers.
De tout ce qui précède, nous allons
démontrer comment le système financier congolais à
évoluer dans le temps, son organisation et fonctionnement, ses
caractéristiques, et le type de financement disponible dans ce
système.
Section 1. HISTORIQUE DU
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
A la période de l'EIC, il y avait plusieurs empires et
royaumes qui disposaient pour chacun d'eux une monnaie et une culture. Au
regard de l'évolution économique, la RDC a connue plusieurs
période marquant le passage de son système bancaire.
En 1906, on créa une monnaie « le franc
congolais » pour palier à la multiplicité des
monnaies. Cette monnaie avait une parité égale au Franc Belge.
Ainsi :
L'année 1909, fut marquée par la création
de la première banque « Banque du Congo - Belge »
(BCB), actuelle Banque Commerciale du Congo (BCDC). Cette dernière
assumait à la fois le rôle original de banque de
dépôt et de Banque d'Emission. Durant cette même
époque, plusieurs institutions financiers ouvrèrent leurs portes
au sein de l'espace financier du pays (la standard Bank of South Africa
(1911),le crédit général du Congo(1920), l'Union de
crédit d'Elizabethville (1928), ...
En 1911, la décision de créer une Banque
Centrale du Congo (BCC) pour l'émission de la monnaie sur le sol
congolais a conduit à la transformation de la BCB en BCC en gardant son
statut privé mais faisant les activités dévolues à
une Banque Centrale pendant une durée de 25 ans renouvelables selon le
contrat et en gardant le même nom.
En 1936, il y a eu création d'autres banques ;
l'Union Congolaise des banques, la kredit bank , la banque Congolaise pour
l'industrie, le commerce et l' agriculture (1950) et le crédit Congolais
(1951).
En 1951, la convention de la libre circulation sur le bassin
du Kongo de plusieurs banques fut abolit, cette convention était
arbitrée par les autorités de la BCD qui était devenu juge
et partie parce qu'elles étaient eux-mêmes les autorités de
la Banque Centrale du Congo et d'une Banque Commerciale qui devrait faire face
à une concurrence.
Suite à ces jugement arbitraires, fut crée la
Banque Centrale du Congo-Belge et de Rwanda - Burundi (BCCBRV) avec un statut
de société privé qui demeura jusqu'en 1961. Le 23
février 1961, les deux colonies qui partageaient avec la RDC la
même banque eurent leur indépendance ; alors la BCCBRU fut
dissoute pour être remplacée par la Banque Nationale du Congo
(BNC) qui ne sera opérationnelle qui 3 ans après.
La mise en service de la BNC fut effective en 1964 avec l'aide
du FMI dont le premier gouverneur fut un congolais Ndele.
En 1967, une réforme monétaire confirma
l'autonomie de gestion de la BNC qui ne pouvait accorder à l'Etat comme
avance que 3 pourcent du PIB et cette dernière donna naissance au
(Zaïre monnaie).
L'augmentation du prix du cuivre a crée une grande
masse de réserve de devises durant la période allant de 1968 -
1969. En 1972, la Banque centrale perdit son autonomie. Fin novembre 1993, la
Banque mis en circulation le « nouveau zaïre »
monnaie. En mai 1997 le gouvernement confie à la BCC la tâche
d'opérer une reforme monétaire impliquent le changement de
l'unité monétaire. Cette nouvelle unité monétaire
dénommé « Franc Congolais'' à été
instituée par le décret - loi 080 du 17 juin 1998 et mise en
circulation le 30 juin 1998. En 2002, la reforme du système bancaire
débutant.
Comme, nous le savons, dans les activités
économiques et financières d'un pays, le système bancaire
joue un rôle fondamental dans l'économie car il assure son
financement par le truchement de l'intermédiation. Force est de
constater que ce système a connu de période de grandes crises qui
a fait que ça part dans l'économie avait diminuée et ces
dernières années il vit un rythme d'une
accélération qui redonne son usage.
Section 2. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
2.1. INTRODUCTION
Le système financier congolais est
organisé selon un système pyramidal, qui comprend à son
sommet un institut d'émission, la Banque Centrale du Congo
(BCC)36(*), suivi d'un
ensemble des institutions financières bancaires et non bancaires.
En dehors de la Banque centrale qui est l'institution
d'émission, cette structure comprend les institutions financières
bancaires qui sont les banques commerciales (banques des dépôts),
l'office des comptes de chèque postaux, ainsi que des institutions
financières non bancaires constituées de : la SOFIDE,
CADECO, SONAS, INSS, le FPI, les institutions de micro finance, les messageries
financières et bureaux de change.
Voici de manière détaillée, ce qui
constitue notre structure financière :
Ø La BCC comme institution d'émission
chargée de la réglementation et du contrôle des
établissements de crédits ;
Ø 18 Banques commerciales agrées ;
Ø 2 Institutions financières
spécialisées ;
Ø 1 Caisse d'Epargne
Ø 82 Coopérations d's et crédit,
Ø 14 IMF,
Ø 31 messageries financières
agrées ;
Ø 14 bureaux de change agrées.
2.2. LES INSTITUTIONS
FINANCIERES BANCAIRES
Ce sont des institutions qui forment l'essentiel du
système bancaire. Ces institutions collectent l'essentiel de leurs
ressources sous forme de dépôt à vue, à terme fixe
ou avec préavis, fonds qu'elles emploient à l'achat des titres,
de placement et à l'octroi de crédit. Il s'agit de :
A. La Banque Centrale du Congo (BCC)
Créée par le décret - loi du 23
Février 1961, la BCC n'entre en service que le 22 juin 1964. La
Constitution, l'organisation et le fonctionnement de la BCC est reconnues par
le décret loi n° 005/2002. L'article 1er de dernier
attribue à la BCC, l'indépendance dans l'élaboration et la
mise en oeuvre de la pratique de 1a politique monétaire qui vise la
stabilité du niveau général des prix.
La BCC est la seule Institution qui a le pouvoir
d'émettre la monnaie à partir de sa direction HOTEL DE MONNAIE
qui en livre le billet. Elle imprime aussi des documents de
sécurité, des passeports, des vignettes, des diplômes, des
chèques, des timbres, etc. Bref, les documents infalsifiables.
Vu l'importance que revêt le système financier
pour l'Etat et l'économie, le gouverneur de la BCC dans l'acte
d'agrément, promulgue la liste des banques agréer et fixe les
modalités requises pour l'exercice de l'activité bancaire. La BCC
a aussi la mission de réglementer et de surveiller les
intermédiaires financières et leurs activités sur
l'étendue du territoire nationale. Elle intervient sur le marché
de change, changée de maintenir la valeur externe de la monnaie
nationale et elle est prêteur en dernier ressort.
B. Les Banques Commerciales (des
dépôts)
La loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative
à l'activité et au contrôle des établissements de
crédit confère à un mosaïque d'institutions à
statut différent, un statut unique, celui d'établissement de
crédit : personnes morales qui effectuent à titre de
profession habituelle des opérations de banque. Les
établissements de crédit sont les principaux intervenants du
processus de la finance indirecte en raison des rôles essentiels à
ce processus qu'elles remplissent.
Ces intermédiaires financiers internalisent les
coûts de transaction liés à la collecte d'information et
supportés par les prêteurs et emprunteurs sur les marchés
des capitaux. Leurs ressources résultent de l'émission de
monnaie, de comptes sur livret, de plans d'épargne et d'émission
de titre négociables. Leurs emplois sont essentiellement formés
par des crédits de trésoreries et d'investissement
accordés aux entreprises, par des crédits à la
consommation et au logement bénéficient aux ménages et par
des achats de titres négociables37(*).
Il est à signaler que les 18 banques commerciales
agrées à ce jour, dont 17 seulement sont déjà
opérationnels au sein du système financier congolais, sont des
établissements de crédit constituées sous la forme
juridique de sociétés par actions à responsabilités
limité (SARL) de droit congolais. Elles ont comme mission d'assurer la
sécurité des dépôts à partir de leurs fonds
propres, c'est à dire, leur capital et leurs réserves38(*)
Elles bénéficient des crédits de la BCC
et les lignes de crédit extérieur qu'elles prêtent aux
agents économiques à besoin de financement. Aussi, les
dépôts d'épargnes publiques constituent une forme des
ressources de ces banques qu'elles redistribuent ensuite à
l'économie moyennant un taux d'intérêt afin de favoriser la
protection de petites et moyennes entreprises. Bref, les banques commerciales
recyclent les capitaux au sein du système bancaire en finançant
l'économie par de crédit aux agents à besoin de finance.
Elles recouvrent les activités telles que :
Ø Réception et collecte des fonds du
public.
Pouvoir exercer sa principale activité, à savoir
la distribution du crédit et la création de la monnaie, la banque
commerciale à besoin de collecter les ressources auprès de tiers
qui prennent souvent la forme de dépôt à vue, à
terme, de compte d'épargne, des bons de caisse, des certificats de
dépôt, et obligation en provenance des entreprises et des
particuliers. Il y a aussi les emprunts au jour le jour entre les
intermédiaires auxquelles correspondant des actifs symétriques de
montants plus au moins équivalents ainsi que les fonds propres
accumulés à la faveur d'augmentation publique du capital et de
l'autofinancement aux quelles sont assimilées les obligations
convertibles.
Ø Les opérations de crédit et
la création d'une monnaie
C'est l'activité la plus importante de banque
commerciale. Le crédit se fait essentiellement par le biais de
l'escompte, opération qui consiste pour la banque à
acquérir des crédits qu'elle consomme. Les particuliers
bénéficient du crédit pour financer l'habitat et la
consommation et les non financiers pour le financement des achats
d'équipements, de la trésorerie et des opérations
d'exportations, au Pouvoir Public sous forme d'effets publics ou fonds publics.
Elles facilitent les opérations d'importation et
d'exportation (notion du crédit documentaire), les opérations de
couverture et d'arbitrage sur le marché monétaire. Elles
intègrent aussi les prestations financières telles que
l'intermédiation des banques sur le marché de titre, les
opérations de bourse (achat et vente des actions et titres pour la
clientèle, l'introduction en bouse des sociétés et de leur
titres) chose qui n'est pas encore effective en R.D.C.
Chaque fois qu'il ya un crédit consenti, il correspond
à une création de la monnaie scripturale nouvelle par la banque.
Les crédits distribués par les banques sont
différentiés selon plusieurs critères : la
durée, l'objet, la forme et le bénéficiaire.
L'intermédiation bancaire apparaît dans le bilan des banques de la
manière suivante : les dépôts de la clientèle
dans le passif et les crédits consentis dans l'actif.
Ø Les opérations de paiements et la
gestion de moyens de paiement.
Ici, on fait appel au système national des paiements et
de règlement qui est encore embryonnaire et n'offre que des instruments
de paiement traditionnels, notamment les chèques, le cash. Des timides
innovations ont été introduites par des banques avec
l'installation des distributeurs automatiques et le lancement des cartes de
crédit et de débit (RakaRaka et Rapidos). Mais les projets NTIC
et LAN sont en étude.
Ø Les activités connexes de
banques ; il s'agit d'un prolongement des opérations
de banques ci-après :
-Opération de change ; -opérations sur
l'or, -métaux précieux et pièces ; -opération
sur valeur mobilière ; -prises de participations ; -conseil et
assistance en matière de gestion financière, d'ingénierie
financière.
2.3 LES INSTITUTIONS
FINANCIERES NON BANCAIRE
Elles ont pour mission d'accorder le crédit à
moyen et long terme à des secteurs déterminés de
l'économie. Elles recueillent et gèrent les épargnes
volontaires ou obligatoires, intervenir sur le marché financier ;
dans l'achat, ventes des devises, et le transfert de fonds.
Elles ne font pas l'appel à l'épargne publique,
elles n'ont pas la vocation de recevoir des fonds en dépôts du
public, elles travaillent avec leurs fonds propres ou avec des capitaux
empruntés. Dans les lignes qui suivent, nous allons parler de quelques
une d'entre eux :
A. SOFIDE (Société financière de
développement)
Depuis sa création, elle avait pour objectif de
financer le développement du pays en octroyant des prêts quel que
soit le secteur intéressé.
Quoi qu'elle soit autorisée à recevoir des
fonds sous formes des dépôts à terme, depuis sa
création, elle n'a pas recouru à cette nature de ressources. Elle
a plutôt privilégiée la mobilisation de ressource provenant
des emprunts en devises à l'extérieur et a diversifiée ses
activités dans le commerce. Ces dernières années, elle se
consacrait à la mobilisation de ressources locales.
B. Fonds de promotions industriel. (FPI)
« Cet organisme crée pour financer le
développement industriel du pays est alimenté en ressources
à partir de la parafiscalité ». La parafiscalité
est une taxe prélevée sur la vente au détaille des biens
produit et/ou commercialisés sur l'étendu du pays d'une part et
prélevé à l'importation d'autre part39(*). Elle s'assigne comme
objectifs :
Ø la promotion d'industries nouvelles veillant à
réaliser l'équilibre au plan national ;
Ø la promotion de l'intégration industrielle,
notamment entre les grandes et les petites unités et l'implantation des
industries de production des produits semi-finis ;
Ø la promotion de la PMI
Ø la réduction de la dépendance de
l'économie vis-à-vis de l'extérieur par la production des
MP destinées aux industries locales et les produits
manufacturés ;
Ø la promotion des activités de recherche
appliquée permettant le développement et l'amélioration
du secteur industriels;
Ø la mise en place un tissu industriel concourant
à la valorisation des sources locales et permettent de satisfaire les
besoins locaux.
Ses ressources sont constituées du capital, des
produits de la taxe de promotion de l'industrie, des intérêts
moratoires de pénalisation et commission divers, etc....
Il intervient dans le financement des projets qui lui sont
soumises par des personnes physiques ou soit, dans le cadre des contrats
programmes40(*).
Le fond intervient sous formes de prêts, prêts de
participation ou bonification d'intérêt pour les projets de
production et sous forme de subvention pour des projets de recherche
appliquée, de promotion des exportations industrielles et de
réhabilitation des infrastructures économiques et sociales.
C. La CADECO (Caisse Nationale d'Epargne et de
Crédit)
Son objectif est de permettre à la population
congolaise de se constituer une épargne en vue d'améliorer leur
sort. Elle a connue une intense activité dans la mobilisation de
l'épargne durant la période allant de 1984 à 1990. Suite
à la crise de liquidité en banque, elle est aujourd'hui
virtuellement en faillite, car la grande partie de ses emplois étaient
faits sous forme de dépôts à terme dans les banques. Elle
souffre d'insuffisance des fonds social, qui ne la permet pas de jouer
pleinement son rôle.
D. La SONAS (la Société Nationale
d'assurance)
Son objectif social repose sur toutes les opérations
d'assurances, de réassurance, de contrôle des véhicules et
des transactions immobilières.
Créée en 1966, cette société n'a
jouée son rôle socio-économique de couverture de risque, de
collection de l'épargne, moins encore de celui de l'investisseur
institutionnel. Cela dû à :
Ø « l'insuffisance de textes juridique qui
réglemente le fonctionnement et le contrôle du secteur.
Ø l'insuffisance de fonds de roulement dès le
départ due a la libération d'un dixième de capital.
Ø l'aliénation par l'Etat propriétaire
des biens immobiliers de la société.
Ø l'incapacité et l'instabilité des
cadres au dirigeant et du conseil d'administration.
Ø la sous-exploitation des assurances et le manque de
marketing.
Ø le mouvais service aux clients (sinistre non ou mal
réglé)
Ø l'absence d'un système comptable propre aux
assurances41(*) ».
Ø le monopole.
Certes, nous croyons qu'avec le développement de
marketing qui s'est vit ces dernières années et le renforcement
de la réglementation, la SONAS saura remplir son rôle.
E. L'INSS (Institut National de Sécurité
Sociale).
Cette institution vise l'organisation et la gestion
d'une sécurité sociale. Ses ressources proviennent de
l'épargne contractuelle versées par les sociétés.
D'autres ressources lui proviennent de subventions de l'Etat, et de diverses
autres recettes telles que les produits des placements, les dons et les legs.
Depuis sa création en 1961, l'INSS connait des
déséquilibres financiers dues à:
Ø aux fluctuations inflationnistes qui ont
engendré la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie.
Ø aux réajustements fréquents des
prestations sociales, sans contre partie des cotisations ;
Ø la réduction de la main d'oeuvre
consécutive, aux troubles que le pays a connu et à la
désarticulation.
L'INSS a aussi enregistrée des échecs
du :
Ø au non versement de la subvention, prévue par
l'article 71 de l'ordonnance-loi du 22juin 1961 ;
Ø l'interférence de l'Etat, empêchant
l'INSS de gérer librement son patrimoine immobilier;
Ø la caution des immeubles de l'INSS à l'Etat
sans payer le loyer ;
Ø l'augmentation par l'Etat des prestations sociales
sans adapter les ressources de l'INSS.
F. Les messageries financières et bureaux de
change.
Les messageries financières effectuent des
opérations des transferts des fonds et autres services mais toute fois,
elles échappent à la réglementation et souvent
évolues dans l'informel. Les bureaux de change sont des places
où s'effectuent l'achat et la vente des devises, la conversion et
l'arbitrage. Force est de constater qu'en RDC, il n'y a pas encore une loi qui
réglemente ces activité car pour la plupart ils évoluent
dans l'informel.
G. Les IMF (institutions de micro finance)
Les IMF sont des acteurs qui sont
spécialisées dans l'offre des services financiers aux populations
exclues du système bancaire classique. Les services consistent à
l'octroi de petits prêts, soumis à des garanties
matérielles ou solidaires à des taux d'intérêt
légèrement élevés.
Section3. CARACTERISTIQUES
DE BANQUES CONGOLAISES
La RDC vit un système bancaire de type
« ouvert » c'est-à-dire qu'il n y a pas des
barrières placées à la participation totale ou partielle
des privés étrangers dans le capital social des banques locales.
La législation en vigueur oblige a toute les banques oeuvrant comme
succursales au Congo, toute investisseur ou personnes voulant exercer les
activités bancaires comme profession habituelle de se constituer en
société par action à responsabilité limitée
(société de droit Congolais).
L'absence des services financiers dans les milieux ruraux et
des prêts donnés aux pauvres en est une.
La concentration bancaire est un trait majeur du
système financier congolais tant au plan économique que spatial.
Sans oublié que la plus part des opérations effectuées par
ces banques en RDC se fait en dollars Américain et la plus part des
banques orientent beaucoup de leurs activités à l'importation et
à l'exportation.
Malgré le processus de restructuration auquel a
été soumis le système financier et l'arrivée ces
dernières années des plusieurs banques commerciales, le
système bancaire présente encore de nombreux indice de
vulnérabilité qui peuvent l'exposer aux crises. Nous allons
parler de quelques uns dans la section suivante.
Section 4. DIFICULTES
RENCONTRES PAR LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.
Le système bancaire congolais ne remplit pas son
rôle d'intermédiaire financier depuis plus d'une décennie.
Les ménages et les entreprises congolais faute de trouver satisfaction
auprès du système financier ont développé des
mécanismes d'adaptation qui leur permettent de pallier aux insuffisances
de ce système.
Tout ceci dû à des sérieuses
difficultés que nous analysons ici à savoir l'hyperinflation, la
crise de liquidité, l'inexistence du financement, la
désintermédiation du secteur bancaire et l'instabilité du
cadre macroéconomique.
4.1. INSTABILITE DU CADRE
MACROECONOMIQUE.
Ceci s'est manifesté par l'hyperinflation et les
dévaluations en cascade de la monnaie congolaise qui ont
caractérisé les années 1990 et constitue l'une des causes
réelles du recul de l'intermédiation en R.D.C. La crise du
système bancaire commence à partir de 1991, période
pendant laquelle l'économie vivait l'hyperinflation expliquée par
la détérioration des finances publiques et la chute de la
production intérieure.
Les pillages intervenues en 1991 et 1993 ont
détruit le tissu industriel et commercial du pays, et ont
entrainés la baisse de l'activité de production ainsi que celle
de l'assiette fiscale de l'Etat.
L'instabilité politique, les guerres ont aussi
découragés les bailleurs fonds de venir investir en RDC et
à pousser certains à désinvestir.
Sur le plan de la production, l'arrêt des
activités de la GECAMINE, MIBA et l'effondrement de la mine de Kilomoto
(1990) ont contribué aussi à la diminution de recettes de
l'Etat.
Le recours de l'Etat aux avances de la BCC pour couvrir ses
déficits budgétaires conduisait à la planche à
billet ainsi que la dollarisation de l'économie ont conduits les
différents agents à la substitution de sources de financement
et/ou le recours aux circuits informels.
Tableau n° 1 Evolution du Taux d'inflation de
1998 à 2006 (en %)
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
Taux d'inflation
|
134,80
|
483,7
|
522,21
|
135,09
|
15,79
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
4,44
|
9,2
|
21,3
|
18,2
|
10
|
28
|
Source : BCC, Rapport annuel 2002,2006.
Après avoir baissé le taux d'inflation à
13,70 en 1997 justifier par la réalisation des excédents
budgétaires, par l'arrêt des émissions monétaires,
par un rabattement des salaires et par le plafonnement des frais des
dépenses publics, ce taux avait atteint en 1998 une valeur alarmante
(134,80 %) jusqu'à atteindre 522,21 % en 2000.
La situation s'est amélioré en 2001
après le rétablissement des relations avec les institutions de
Bretons Word par la réalisation du programme intérimaire
renforcer qui avait comme objectif parmi tant d'autre de casser
l'hyperinflation, et l'imité des avances de la BCC au Trésor
Public. Ce taux a baissé à 135,09 % puis 15,79% (2002) et
4,44% en 2003. Cette situation s'est vit reprendre l'envol en 2006 avec le
processus des élections entrepris au courant de cette année.
Ce niveau d'inflation élevé et cette
fluctuation importante des prix avaient augmenté les coûts de
transactions et particulièrement les coûts d'intermédiation
financière en RDC.
4.2. LA CRISE DE LIQUIDITE.
Le système bancaire congolais connait, depuis
plusieurs années, une crise de liquidités qu'a provoquée
le dysfonctionnement de ce dernier. Ces causes à la base de cette crise
peuvent être classées en deux catégories : les unes
lointaines et les autres sont proches. Les causes lointains trouvent leurs
origines dans42(*):
Ø « le financement monétaire des
déficits budgétaires ayant revêtu un caractère
structurel;
Ø la persistance de l'inflation;
Ø la prépondérance de la monnaie
fiduciaire dans la masse monétaire, reflétant ainsi la faible
utilisation des moyens de paiement scripturaux.
Ø la libéralisation, en 1982, de l'exploitation
artisanale des matières précieuses, ayant drainé
d'importantes sommes hors banque, du fait de l'inexistence des guichets
bancaires dans la plupart des zones de diamant».
Les causes proches de cette crise:
Ø les jeux de placement populaire
(Phénomène Masamina, Tontine, Bindo, et Nguma promotion) apparus
vers la fin de l'année 1990 ont drainé hors du système
bancaire une grande masse monétaire sous forme fiduciaire.
Ø les pillages de septembre 1991et janvier 1993 qui ont
détruit les infrastructures de production et les circuits de
commercialisation.
Ø les déficits budgétaires
financés par la BCC au dernier trimestre 1990.
Ø « la déficience dans
l'émission de la monnaie fiduciaire pour l'Institut d'Emission (BCC).
Ø l'insuffisance des liquidités
dépôt en banque due à la faible rémunération
des dépôts
Ø l'insuffisance des liquidités due à la
prépondérance du marché de changé
parallèle43(*)».
Ø la méfiance du public vis-à-vis des
institutions bancaire existantes.
Ø l'insuffisance de dépôts due au non
fonctionnement des autres institutions spécialisées.
Ø le risque de crédit.
Le réseau bancaire congolais évolue dans un
conteste de recyclage de billets quasi nul, la Banque Central n'a pas pu
répondre à ce besoin additionnel en signes monétaires.
Comme nous venons de le montrer, la circulation fiduciaire
hors banque qui représente actuellement 90% des émissions
monétaire est un des facteurs majeurs explicatif de la crise de
liquidité.
4.3. LA QUASI INEXISTANCE DES
CREDITS.
L'hyperinflation aujourd'hui réduit à
l'inflation et la crise de liquidité ont engendré une situation
difficile qui est la quasi -inexistence des crédits dans
l'économie. La BCC aurait abusée plusieurs fois de sa position de
Banque des banques en actionnant sans autorisation préalable les
comptes des banques commerciales afin de financer les déficits du
Trésor et son propre compte d'exploitation. In fine, les banques
propriétaires de ces comptes étant privées des
liquidités, se sont retrouvées dans l'incapacité d'honorer
les retraits de leurs clients.
L'afflux des déposants dans leurs guichets aurait
envoyé certaines banques à fermer carrément, la BCC
n'étant pas jouer son rôle de prêteur en dernier ressort
pour les aider. Le système bancaire congolais n'étant plus
à mesure d'octroyer les crédits aux agents, ces derniers se sont
tournés vers l'informel.
Les rares crédits qui apparaissent, font l'objet de
taux d'intérêt très élevé ; ce qui fait
que le coût des emprunts supporté est souvent supérieur au
taux réel de rentabilité des capitaux investis. La plus part de
ces crédit proviennent du secteur parallèle qui échappe
au contrôle de la BCC ou soit c'est plutôt avec les IMF qui
viennent de pénétrer le secteur financier récemment.
Les ménage recours à d'autre ménages
pour bénéficier du crédit qu'ils reçoivent à
des taux d'intérêts surdimensionnés (les banque
« Lambert »). L'accès au crédit classique est
difficile à trouver (ciblage exclusif, garanties exigées) et
souvent accordés à certaines personnalités (ciblage
inclusif).
Ce manque de crédit s'explique par le fait que les
dépôts en banque ne conviennent pas pour octroyer les
crédits, c'est à cause aussi de l'inflation qui lamine les
dépôts en question.
Les épargnants préfèrent
thésauriser leur avoirs pour soit spéculer, soit les
protéger en se réfugiant dans les devises étrangère
ou actifs réels (bijoux, parcelles...). C'est à cause aussi des
taux d'intérêt rémunérant l'épargne qui sont
très faibles et les décourage à effectuer le placement,
ainsi que le phénomène de plafonnement qu'exercent les banques
commerciales.
4.5. LA DESINTERMEDIATION DU
SYSTEME BANCAIRE.
Depuis les années 1990,
l'intermédiation financière de la RDC est presque morte et ces
années mêmes consacrent l'informalisation de
l'intermédiation financière en RDC. Beaucoup des facteurs
expliquent cette baisse, parmi ceux-ci, nous avons retenus ;
« l'instabilité du cadre macro économique
(hyperinflation et la dépréciation monétaire), le taux
d'intérêt évoluant moins vite que les prix
intérieurs (taux d'intérêt réels négatifs)
conduisant aux retraits des dépôts, la gestion des créances
douteuses (l'encadrement et la sélectivité des crédits par
les autorités,...), la supervision euthanasiste et la mauvaise gestion
du système financier national par la BCC44(*) ».
Ces facteurs ont amené certaines banques et
institutions financières non bancaires à des morts
précoces. Les banques n'étaient plus en mesure d'amener à
l'escompte auprès de la BCC leurs effets de commerce et espérer
trouver satisfaction, étant donné que l'Etat congolais
s'accaparait l'essentiel des ressources (jusqu'à plus de 80% pour
certaines années).
Ces mêmes facteurs, ont permis au secteur informel de
prendre son l'envol. Le circuit traditionnel des intermédiaires
financiers ou établissement de crédit qu'utilisaient les agents
économiques privés pour épargner ou
bénéficier d'un crédit était abandonné par
les congolais qui préféraient cette fois là, la rue. La
mobilisation de l'épargne se fait désormais par des voies
informelles (carte, tontine, les caisses mutuelles,...), le secteur informel
s'est développé drainant hors banque 85% de la masse
monétaire. Les ménages recourent à d'autres
ménages, les entreprises quand à elles, ont
développé les crédits inter entreprises pour se financer
mutuellement.
Les rares banques qui fonctionnent encore en RDC
préfèrent orienter leur crédit au seul secteur du commerce
extérieur (importation, exportation) en abandonnant les activités
domestiques qui présentent beaucoup des risques. C'est ainsi, les agents
économiques privés demeurent encore très sceptiques et
continuent à manifester jusqu'à ce jour la réticence pour
effectuer les dépôts ou constituer une épargne au
près des IF congolais.
La méfiance des opérateurs économiques
aux IF ne leur permet pas de pouvoir décoller. Jusqu'à
présent le secteur financier informel semble répondre aux besoins
actuels des agents économiques grâce aux encaisses et paiement
qu'il offre et à d'importantes ressources qu'il draine tant en monnaie
national qu'en devises. Tel a été l'Etat de notre système
financier pauvre.
4.6. TYPE DE FINANCEMENT
DISPONIBLE DANS LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.
Les banques sont des IF qui acceptent les dépôts
et qui font des crédits. Ce sont des intermédiaires financiers
avec lesquels un particulier est le plus souvent en relation ; une
personne ayant besoin d'un prêt pour acheter une maison ou une voiture
l'obtient généralement d'un agence bancaire. D'autres
institutions comme les IMF et les caisses d'Epargne ou mutuelles de
crédit le font aussi.
Dans cette partie, nous allons présenter les
différentes formes de crédits rencontrés dans le
système financier congolais. Après notre analyse fait dans les
rapports annuels de la BCC, et d'autres informations recueillies auprès
des banques commerciales, les formes suivantes de crédits sont
fréquemment mises en oeuvre : le crédit de caisse,
crédit agricole, crédit d'escompte, le crédit
documentaire, le crédit de signature et le cautionnement.
4.6.1. LE CREDIT DE
CAISSE.
C'est un crédit accordé par le banquier
autorisant un client à rendre son compte débiteur à
concurrence d'un montant supérieur à celui du client se trouvant
dans son compte bancaire. Il peut revêtir plusieurs formes
suivantes :
Ø La facilité de caisse qui est un
« crédit accordée à l'entreprise lorsqu'elle a
besoin de faire face à une gêne momentanée de
trésorerie45(*). Ce
crédit est accordé pour une très courte période,
généralement de quelques jours renouvelables. Mais, la banque ne
l'autorise que si elle s'assure que le bénéfice accusera un solde
créditeur à l'échéance.
Ø Le découvert : accordé
pour une période plus longue (de quelque semaines à quelques
mois), le découvert peut être autorisé dans le cas
où l'entreprise est en attente d'une rentrée de fonds et qu'elle
souhaite disposer à l'avance des fonds attendus (par exemple
règlement d'un important marché46(*).
Ø Le crédit de compagne :
Crédit de courte période accordé à des entreprises
à activité saisonnière (entreprise agricole, alimentaire,
de mode) pour leur permettre de financer leur stock avant la période de
vente.
4.6.2. L'ESCOMPTE.
L'escompte est une opération qui consiste pour le
banquier à racheter à une entreprise les effets de commerce dont
elle est porteuse (bénéficiaire final) avant
l'échéance et ce moyennant le paiement d'agios, le cédant
restant garant du paiement47(*). Bref, c'est une opération consistant à
avancer au porteur d'un effet de commerce, le montant de celui-ci avant
l'échéance moyennant une rémunération.
4.6.3. LE CREDIT DE
SIGNATURE.
Il est formé de crédit par lequel le banquier
ou un organisme de cautionnement se porte garant envers les tiers, de
l'exécution des obligations contractées par son client à
leur égard ; en ajoutant sa signature à celle de son client.
Il n'y a pas d'avance de fonds, la banque prête simplement sa
signature.
4.6.4. LE CREDIT
DOCUMENTAIRE.
Le crédit documentaire est l'engagement pris par la
banque de l'importateur de garantir à l'exportateur le paiement des
marchandises (ou l'acceptation d'une traite) contre la remise de documents
attestant de l'expédition et de la liquidité des marchandises
prévues au contrat48(*). Il peut prendre plusieurs formes :
Ø Révocable ; le banquier peut revenir sur
son engagement avant l'expédition des marchandises (c'est-à-dire
susceptible d'être annulé).
Ø Irrévocable ; le banquier ne peut pas
revenir sur son engagement, sauf accord de toutes les parties.
Ø Notifié ; le banquier de l'importation
est seul engagé.
Ø Confirmé ; l'engagement du banquier de
l'importation est conforté par un banquier correspondant dans le pays
de l'exportation.
4.6.5. LE CREDIT DE
CAUTIONNEMENT.
Ce type de crédit porte sur l'engagement et la
signature d'une banque à son client en vue de lui faciliter le
déroulement de certaines opérations commerciales ou
marchés en émettant les actes de cautionnement49(*). Les marchés portant
sur les actes d'achat et de vente.
Ce type de crédit est souvent octroyé par la
BCDC en trois formes : cautionnement OFIDA ; cautionnement travaux et
divers.
4.6.6. LE CREDIT
AGRICOLE.
Vu l'importance que revêt l'agriculture dans le
développement économique de notre pays, la BCDC
déjà octroi cette forme de crédit. Ainsi ;
l'utilisation de ce crédit nécessite l'ouverture d'un compte
statique avec l'intitulé du nom du client et de produit financier. La
libéralisation de crédit se fait en débitant le compte
courant du client. Il est souvent remboursable endéans un ou
généralement 6 mois compte tenu de la vitesse d'écoulement
des produits agricoles.
En effet, notre système bancaire souffre encore, de
manque des capitaux pour financer certains secteurs prioritaires afin de
relancer l'économie du pays. Nous pensons que les nouvelles institutions
bancaires, ces qui viennent d'atterrir sur l'espace financier congolais
présenterons à la population des produits financiers
diversifiés et adapter à notre environnement.
CHAPITRE.3
RESTRUCTURATION DU SYSTEME
BANCAIRE
INTRODUCTION
Le système bancaire congolais connait un
déséquilibre total qui ne lui permet pas de remplir son
rôle de collecte de fonds et d'octroi du crédit. Il connait une
désintermédiation financière qui nécessite un
assainissement profond dans son ensemble dans le souci non seulement de
pallier aux difficultés présente dans nos institutions
financières bancaires et non bancaires mais aussi dans le but de
stabiliser le cadre macro économique qui conditionne la
pérennité du système bancaire, afin d'augmenter le pouvoir
d'achat de la population et l'incite à l'épargne.
En effet, la stabilité macro économique
sous-entend :
- Le maintien de l'inflation dans des proportions acceptables
(stabilité du niveau général des paix).
- Stabilité de la monnaie nationale, tant au niveau de
sa valeur interne qu'externe.
- La stabilité du système financier
(bancaire).
En effet, c'est vers 2002 qu'on assiste à un
rétablissement de la stabilité du niveau général
des prix dans des proportions acceptables, à la position
progressivement soutenable sur le plan extérieur50(*), mais la stabilité du
secteur financier pose encore un problème. La stabilité du
système bancaire s'entend comme la restauration de la liquidité
et de la solvabilité. En ce qui concerne la liquidité, les
banques doivent être capables de faire face à tout instant aux
demandes de retrait de la clientèle.
Car, si les agents qui déposent leurs chèques et
autres titres d'épargne ne sont pas honorés, ils perdent
confiance aux banques et aux autres institutions financières, ceci
pourra encore renforcer la crise de liquidité. Une banque est solvable
lorsque la valeur de ses actifs dépasse celle de ses engagements envers
les déposants et titres créanciers ; donc, plus l'actif
excède à ses engagements plus, elle est protégée
contre l'insolvabilité.
Un autre problème est la dollarisation qu'il faut
combattre. Cette dernière consiste pour les agents économiques
à préférer les devises étrangères en lieu et
place de la monnaie nationale dans le but de se prémunir contre les
risques liés à la volatilité des prix.
Cependant, les banques en RDC sont en
déséquilibres aussi bien financier qu'organisationnel et la plus
part ne respectes pas les normes prudentielles de gestion, au point de devenir
insolvable et non liquide. Face à cette crise, les banques
n'étaient plus à mesures de consentir les prêts et voir
même satisfaire aux demandes de retraits.
Pour remédier à cette situation de
blocage et de dégradation du système bancaire, le gouvernement et
les autorités monétaires avaient pris l'engagement d'assainir
l'espace financier en général et de restructurer le
système bancaire en particulier, en commençant par renforcer la
surveillance des établissements de crédit et des IMF,
améliorer la capacité de gestion interne des établissement
de crédit, améliorer un cadre légal et
réglementaire juridique.
Ceci pourrait restaurer la confiance du public
vis-à-vis de système bancaire d'une part et de sauvegarder la
stabilité macro économique d'autre part. Toutes ces mesures ont
conduit également à la liquidation de banques jugées non
viable et irrécupérables et bâtir un système
financier saint, solide et crédible basé sur les critères
de la solvabilité, de la liquidité et de la rentabilité
des activités qu'en ait le seul gage.
Pour ce faire, le Gouverneur de la BCC, au terme de
l'article 44 des dispositions statutaire, par ordre de service n°1182 du
février 1998 et n°1201 au 11 novembre 1998 crée un
comité de restructuration appelé COREBAC (comité de
restructuration bancaire) qui s'est vu confier essentiellement les missions
suivantes :
- définir le cadre légal de la restructuration
et de finaliser la liste des banques à restructurer ;
- d'examiner avec les partenaires des banque commerciales le
plan de restructuration de leurs établissements ainsi que les conditions
et modalités de leur exécution ;
- de fixer les termes de références de la
restructuration et superviser les audits des banque à
restructurer ; d'assurer les suivis de la mise en oeuvre des plans de
restructuration ;
- de proposer à la radiation les banques jugées
irrécupérables et pouvant faire l'objet de liquidation.
En matière de liquidation, le COREBAC remplit les
missions ci-après :
- définir les cahiers de charges d'une liquidation
conformément à la loi bancaire ;
- d'assurer le suivis du processus de liquidation des banques
et des institutions financières notamment en requérant au
près des personnes susvisées tout renseignement utile.
Dans le cadre de la restructuration des banques, trois
catégories étaient retenues, à savoir :
a) les banques viables ;
b) les banques tangentielles ;
c) les banques irrécupérables.
En effet, les banques viables se caractérisent par les
ratios prudentiels acceptables. Elles étaient conviées à
se redimensionner à travers une restructuration financière et
organisationnelle (la BCC en faisait partie). Les banques tangentielles
devraient maitriser cette fois ci leur coût d'exploitation et se
recapitaliser en vue de permettre la reprise de l'octroi du crédit,
tandis que ceux jugées irrécupérables étaient
marquées par le coût d'exploitation élevé, le niveau
du crédit non développé (non performant) et celui
d'illiquidité et d'insolvabilité non viable.
Toutes fois, une faveur était accordé aux
banques irrécupérables d'être restructurés à
condition de présenter un plan de restructuration, mais la COBAC
présenta un plan non crédible, La Bancoc n'a même pas
présenté un plan du fait que son grand actionnaire la banque
Paris Bas Luxembourg avait l'intention de se désengager avec la RDC et
elle a été dissoute. Quand à l'ATB, son plan de
redressement à été jugé irrecevable suite à
l'absence d'un actionnaire de référence et la
délibération du capital social.
Pour la BCA, l'analyse de la situation générale
de son plan de restructuration était jugé non crédible, du
fait que la détérioration de sa structure financière.
Et la BCC ne pouvait la maintenir car elle pourrait
préjudiciée le système bancaire qui étaient en
plein assainissement.
La liquidation de NBK était volontaire et fut
décidée depuis 1996 et la BCC l'avait considérée.
La BCCE lui qui la couverture dans le pays était élevée,
après analyse de sa situation financière le COREBAC avait
proposé à la BCC de lui retirer l'agrément et sa
liquidation fut entamée.
Section 1. LE CADRE
JURIDIQUE DE LA RESTRUCTURATION BANCAIRE
C'est par le décret- loi n°065 du 20 avril 1998
qu'a été institué le régime spécial de la
restructuration bancaire en RDC. Les lettres dont la
référence : Gouv/ CRBC / N°5516 DU 18 MAI 1998 portent
création du comité de restructuration bancaire en RDC (COREBAC)
exécuté par la BCC.
L'article premier du dit décret -loi précise que
les banques et institutions financières à restaurer sont celles
à déséquilibre financiers. Au terme de l'article 2, le
régime spécial de restructuration est défini comme
l'ensemble des mesures et dispositions visant à modifier la structure et
le mode de fonctionnement d'une banque ou d'une institution financière
en vue du rétablissement de son équilibre financier.
Les opérations sont de nature et de forme diverses
contenues dans le programme d'orientation en matière de restructuration
bancaire défini par la BCC portent sur :
- la cession totale ou partielle des actions et des
activités ou des
Fonds de commerce;
- la fusion avec une autre institution financière;
- le redimensionnement du cadre organique ;
- la réduction éventuelle des effectifs de
personne;
- la suppression d'une partie des activités et la
recapitalisation.
L'ensemble de ces opérations visées la
rentabilité de banques et la viabilité économique.
1.1. AVANTAGE DE CE REGIME
Au terme des articles 8,9 et 10 du décret-loi, trois
avantages principaux sont associés à ce régime de
restructuration bancaire notamment sur le plan fiscal, juridique et du code du
travail.
Sur le plan fiscal, la banque ou
l'institution financière est exonérée des droits et taxes
au Trésor Public et expressément énumérés
dans le plan de restructuration (article 10).
Sur le plan juridique, toute action
engagée contre une banque admise au régime spécial ainsi
que toute procédure d'exécution sur son patrimoine sont
suspendues jusqu'à la levée dudit régime (article 8).
Du point de vue du code de travail, en cas de
réduction des effectifs du personnel ou de suppression d'emploi, la
banque ou l'institution financière admise au régime
spécial est exemptée de l'autorisation administrative prescrite
à l'article 64 et du respect de délai prévu à
l'article 81 de l'ordonnance loi n°67/310 du 09 Août 1967 portant
code de travail.
De tout ce qui précède, le Pouvoir Public est
engagé à accompagner les banques et les institutions
financières près à s'engager à la réforme en
vue du rétablissement de leur équilibre financier sans la quelle
elles ne sauraient rempli leur rôle de financer de l'économie
nationale.
1.2. CRITERE D'ELIGIBILITE AU
REGIME SPECIAL DE LA RESTRUCTURATION BANCAIRE
C'est la BCC qui choisit les banques à restructurer au
travers le COREBAC en fonction de ces critères :
- La structure financière.
- Les conditions d'exploitation.
1.3. CONDITION
D'ELIGIBILITE
Il y en a deux :
- Etre éligible aux ressources concessionnelles du FMI
et de l'IDA ;
- Avoir un niveau d'endettement insoutenable après
application traditionnelle des mécanismes d'aménagement
d'allégement.
Section 2. REGLEMENTATION
DU SYSTEME BANCAIRE.
L'activité financière est, dans tous les pays,
l'une des activités de l'économie nationale parmi la plus
règlementée qui soient au monde, et les banques ayant comme
profession habituelle les activités financières sont
elles-mêmes soumises à une forte règlementation. La
règlementation bancaire est l'ensemble des textes légaux et
règlementaire, d'incitation et de pratiques des autorités
publiques qui vise à instaurer et à maintenir la stabilité
financière.
Un système bancaire et financière est stable
s'il est capable d'aborder les chocs sans apparition de processus cumulatif de
nature à empêcher le financement des projets d'investissement, ou
le paiement des transactions dans l'économie. Les Etats
réglementent cette activité dans deux buts principaux :
améliorer l'information disponible pour les investisseurs et assurer la
stabilité du système financier.
2.1. FONDEMENT DE LA
REGLEMENTATION
La réglementation bancaire se justifie par le
rôle spécifique des banques dans l'économe d'un pays. Elles
sont créanciers au prés de leurs client et en créant la
monnaie, elles peuvent représenter un risque systémique. La
création monétaire est l'objet des politiques monétaires
et non de la politique bancaire qui s'attache donc à la protection de
l'épargne et à la prévention des crises bancaires et
financières51(*).
Ainsi, les objectifs de la règlementation bancaire sont
de plusieurs ordres que nous allons essayer de les développer
ci-dessous :
v Améliorer l'information
disponible.
« L'importance des asymétries d'informations
dans le système financier peut rendre les investisseurs victimes
d'anti-sélection ou de risque moral, ce qui peut empêcher le bon
fonctionnement du système financier. La règlementation peut
réduire les craintes des prêteurs en imposant aux emprunteurs de
publier de manière claire et véritable les informations
nécessaires pour juger de la rentabilité et du risque de leurs
projets (ce qui limite l'anti-sélection) et de leur activité (ce
qui diminue le risque moral)52(*).
Les asymétries d'information peuvent être
comprises que les différentes parties d'un contrat financier ne
disposent pas des mêmes informations. Bien que la réglementation
réduit les asymétries d'information, mais les
intermédiaires eux-mêmes font apparaitre un autre type de risque
moral appelé relation principal- agent ou relation d'agence.
v Assurer la stabilité du système
financier.
« L'asymétrie d'information peut
également conduire à l'effondrement de l'intermédiation
financière, qui repose sur le crédit, c'est à dire sur la
confiance. En effet, si les déposant des banques n'ont plus confiance en
leur capacité de remboursement, et ne savent pas distinguer une banque
saine d'un autre insolvable, ils risquent de retirer leurs dépôts
de toutes les banque et s'ils agissent tous au même moment, ils peuvent
mettre en faillite les banques en question, qu'elles soient initialement saines
ou en mauvaise santé 53(*)».
Bref, la défaillance d'une banque peut entrainer par
un effet domino, la défaillance d'autres banques et ainsi mettre en
difficulté toute une économie.
v La protection de l'Epargne
La banque travaille essentielle avec l'argent des
épargnants plus ses fonds propres. La finalité des relations
entre les acteurs et leurs tiers est basée sur la protection des
créanciers des banques. La confiance étant primordial pour
exercer l'activité bancaire, les pouvoirs publics doivent veillés
sur les dépôts bancaires surtout dans leur façon d'octroyer
les crédits aux différents agents.
Du point de vue de la règlementation prudentielle, 8
types de règlementations permettent de protéger l'économie
contre les crises financières et font que l'activité bancaire
profite au pays.
2.1.1. Restriction à l'Entrée54(*).
L'exercice ou la création d'intermédiaires
financiers est plus réglementée que celle des autres entreprises
dans beaucoup de pays. Des administrations spécialisées veillent
à la qualité des fondateurs et des dirigeants et à leur
capacité à réunir les capitaux nécessaires. La
pratique des activités bancaires est soumise à l'obtention d'un
agrément en RDC, d'une charte aux Etats-Unis, d'une licence dans l'Union
Européenne, avant toute création.
2.1.2. Exigence de publication des informations
financières.
Les intermédiaires sont soumis à des obligations
de publication de leurs comptes plus sévères que la plupart des
entreprises. Leur compte est soumise à des règle strictes, leur
livres font l'objet d'inspection régulière par des
contrôleurs spécialisés pour permettre à ceux qui
veillent investir de prendre des bonnes décisions.
2.1.3. Limitation des actifs et des
activités.
« Pour une banque, les actifs risqués sont
censés être plus rémunérateurs, mais en cas de
défaut, la banque peut faire faillite et les déposants seront
alors lésés. Pour éviter une prise de risque excessive,
les institutions bancaires ne sont pas autorisées à
détenir n'importe quel type d'actif. Ainsi, les banques de
dépôt, n'ont pas le droit, aux Etats-Unis par exemple de
détenir des actions, considérées comme des actifs trop
risqués mettant en danger les dépôts de leur
clientèle 55(*)».
2.2.4. Assurance dépôts.
Les crises bancaires passées ont amené certain
Etats à assurer les dépôts de manière à
éviter que, les investisseurs (spécialement les particuliers les
moins fortunés) ne soient victimes de faillites bancaires. Aux USA, il
existe un système d'assurance des dépôts ; qui est
organisé par le Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) qui
garantit les dépôts jusqu'à 100.000$ par déposant.
Cette assurance est devenue obligatoire, dans la zone Euro depuis une directive
de la commission 1994.
L'avantage ici est que les déposants risquent moins de
céder à panique et de contribuer à déclencher une
crise bancaire. L'inconvénient est que les banques peuvent en profiter
pour mener des politiques plus risquées, faisant finalement reposer le
prix de leurs erreurs sur le système d'assurance de
dépôts.
2.2.5. Restrictions de concurrence.
« L'augmentation de la concurrence instaure un
risque moral et elle peut inciter les banques à prendre plus de risque
dans le choix de leurs prêts ». Le renforcement de la
compétition peut entrainer la chute du profit, et pousser les banquiers
à accepter plus de risque pour maintenir le niveau antérieur de
profit. De ce fait, les Etats ont souvent crée des
réglementations visant à diminuer la concurrence au sein du
système financier.
2.2.6. Plafonnement des taux
d'intérêt.
La concurrence est également souvent freinée par
des règlementations, qui restreignant la liberté des
intermédiaires, financiers de fixer leur taux d'intérêt
créditeur ou débiteur. Peu d'économistes pensent
aujourd'hui que ces règlements évitent les crises
financières. Elles influent, en revanche sur la profitabilité des
banques.
2.2.7. Reserve prudentielles.
Pour éviter que les banques ne soient mises en
cessation de paiement en cas de retraits importants de dépôts,
des règlements leur imposent de détenir des réserves
liquides suffisamment importantes56(*). Les autorités réglementations obligent
également les banque à avoir des fonds propres suffisants par
rapport à leur actifs risqué afin d'assener les déposants
de leur solidité et cela dans la transparence et la discipline de
marche.
2.2.8. Le filet de sécurité.
Il a pour objectif d'empêcher les paniques bancaires ou
ruées bancaires (exemple de Morthern Rock en fin 2007 en Grande
Bretagne). En l'absence de filet de sécurité, les banques sont
toujours incitées à prendre trop de risques. Ce filet repose sur
la confiance qu'il apporte au système financier et aux garanties qu'il
donne aux épargnants.
En France, par exemple, ce filet se matérialise par le
fonds de garantie des dépôts qui a pour rôle d'indemniser
rapidement les épargnants qui verraient leur banque dans
l'impossibilité de répondre à ses engagements.
La structure de règlementation qui différent
souvent dans leur détail d'un pays à l'autre, rend l'étude
des systèmes financiers complexe, mais pleine d'enjeux importantes pour
l'orientation de la politique économique. Les intermédiaires
financiers jouent un rôle essentiel au sein du système financiers,
car ils réduisent les coûts de transaction, améliorent
l'information des investisseurs, améliorent le partage des risques et
réduisent les problèmes d'anti-sélection et de risque
moral, qui résultent de l'asymétrie d'information entre les
différents agents économiques.
Les Etats réglementent le système financier pour
améliorer l'information des investisseurs et pour assurer la
stabilité des systèmes financiers. Mais, les vingt
dernières années ont vu la suppression d'un grand nombre de
règlementation, cela toujours dans l'idée de développer le
système financier.
2.2 LA REGLEMENTATION BANCAIRE
EN RDC57(*)
En RDC, la règlementation des institutions bancaires et
non bancaires comprend les textes légaux et règlementations
ci-après :
- Loi n° 003/ 2002 du 02 février 2002 relative
à l'activité et au contrôle des établissements de
crédit ;
- Loi n° 002/ 2002 du 02 février 202, portant
dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de
crédit ;
- Loi n° 055/ 2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Central
du Congo ;
- Loi n° 004/ 016 du 19 juillet 2004 relative à la
lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;
- Instructions aux banques n° 9, 14, 15, 16, 17, 18 et
19
- Institution administrative n° 1 sur l'activité
et le control des IMF.
Vu l'importance que revêt le système financier
dans l'économie du pays, l'Etat congolais à confier à la
BCC la mission de règlementer et de surveiller les intermédiaires
financiers par sa direction de la supervision des intermédiaires
financiers (DSIF).
2.2.1. Conditions
d'exercice de l'activité bancaire.
2.2.1.1. Accès à la profession
bancaire.
- Obligation d'obtenir l'agrément ou l'autorisation
préalable de la
BCC ;
- condition subordonnées à
l'agrément :
· Constitution sous forme de SARL,
· Justification d'un capital minimum de
l'équivalent d'USD 5 millions, sera revue à la hausse
prochainement,
· Présentation d'un projet d'activités
répondant à un besoin économiques local ou
général et indiquant la nature des opérations
envisagées, les moyens techniques et financiers mis en oeuvre et la
qualité des apporteurs des capitaux et dirigeants.
- Attention particulières
réservée à la qualité des apporteurs des capitaux,
à l'honorabilité et à la compétence des dirigeants
et les cas échéant, de l'actionnaire de
référence.
2.2.1.2. Types d'agréments.
- Agrément permettant de recevoir du public des fonds
sans restriction et effectuer toutes opérations de banque (Banque
Commerciales) ;
- Agrément permettant de recevoir du public des fonds
et d'effectuer les contre opérations de banque dans les limites des
textes législatifs et règlementations (coopecs et caisse
d'épargne);
- Agrément qui interdit de recevoir du public des
dépôts à vue à moins d'un an (Société
financières et IF Spécialisées) ;
- Agrément limité à l'exercice de
certaines opérations définies dans les projets d'activité
du demandeur.
2.2.1.3. Autorisation et limitations.
- Modification de la structure du capital,
- Modification dans la situation juridique,
- Désignation et cessation de fonctions de
dirigeants,
- Prise en extension des participations,
- Cession d'activités participations,
- Opération de fusion ou d'absorption,
- Etc.
2.2.2.
Réglementation prudentielle.
2.2.2.1. Normes prudentielles de gestion (instruction
14)
Ce sont des contraintes imposées aux banques dans le
but de garantir leur liquidité et leur solvabilité à
l'égard des déposants et autres tiers ainsi que
l'équilibre de leur structure financière.
a. Définitions de fonds propres prudentiels ou
règlementaires
Deux composantes essentielles ;
- Noyau dur du tiers 1= fonds propres de base
- Tiers 2 ; fonds propres
complémentaires ;
v Limité à 100% des fonds propres de base.
v Noyau dur : capital, réserves légales et
statutaires,
Primes d'émission ou de fusion report à
nouveau, provisoire pour reconstitution du capital, résultat non
approuvé et résultats intermédiaire ; moyennant
v Déduction : part non libérées du
capital, actions propres détenues, report à nouveau
débiteur, actifs immobilisés incorporels, résultat
négatif
v Fonds propres complémentaires ; réserves
et écarts de réévaluations, emprunts subordonnés,
provisions générales, subventions non affectés ;
moyennant
v Déduction ; participations et créances
subordonnées sur les établissements de crédit.
b. Norme de solvabilité.
- le risque de solvabilité est celui de détenir
des actifs dont la valeur est inferieurs aux dettes.
- Objectif ; adéquation des FP aux risques.
- Norme règlementaire minimale de 10% (norme
internationale 8%)
- Rapport entre les FPP et les actifs
pondérés.
- La pondération permet d'homogénéiser
les risques liés aux éléments actifs et aux engagements
hors bilan.
- La reforme du ratio de solvabilité
désignée sous le nom de Bâle II ou ratio MAC DONOUGH.
C. contrôle des grands
risques.
Cette mesure vise à imposer la division des risques ou
à éviter la concentration des risques. Ce qui permet
d'éviter le risque de contre partie des crédits. Ce dispositif
comprend ;
- Limitation des risques sur un client ou un groupe de client
liés à 25% des FP de l'établissement prêteur,
- Définition de grands risques ne peut excéder
80% des FPP de l'établissement prêteur.
D. Liquidité.
- Le risque de liquidité est issu du rôle de
transformateur d'échéance des institutions financières
dont l'échéance des emplois est supérieur à celle
des ressources ;
- La norme de liquidité a pour objectif de rendre la
banque apte à faire face aux demandes de remboursements des
déposants ;
- Normes de liquidité immédiate et de
liquidité à C.T de 80%.
E. Surveillance des positions de
charge.
Cette disposition a deux
contraintes ;
- Limitation de la position de charge longue ou courte
individuelle à 5 % de FPP.
- Limitation d'une position de charge longue ou courte globale
à 15% des FPP.
2.2.2.2. Classification et provisionnement des
crédits (instruction N°16)
Pour faire face au risque de contre partie (non remboursement
d'une créance), les créances douteuses ou litigieuses sont
isolées et font l'objet des dépréciations et
provisionnement selon les taux fixés par l'instruction n°16.
L'application du principe de
contagion ; ici, le classement en créance douteuses d'un concours
vis-à-vis d'un client entraine celui de tous les autres engagements sur
ce client.
2.2.2.3. Contrôle interne (Institution
n°17)
- Les défaillances bancaires étaient dues aux
facteurs communs suivants :
v Inefficacité des systèmes de mesure et de
maitrise de risque ;
v Mauvaise circulation de l'information ;
v Inefficacité de la surveillance et à
l'inadéquation de la gouvernance.
- Le contrôle interne est un processus mis en oeuvre par
l'entreprise afin de s'assurer que :
v Les opérations accomplies sont conformes aux
orientations arrêtez dans le statut et réalisée avec une
optimisation des moyens,
v Le système d'information de gestions est fiable,
v La réglementation en vigueur est-elle
respectée ?
- L'instruction n°17 donne définit des diligences
à accomplir dans le domaine du C.I :
v Contrôle des opérations et
procédures,
v Organisation capable et traitement de l'information,
v Le système de mesure des risques et des
résultats,
v Système de surveillance et de maitrise des
risques,
v Système de documentation et d'information.
2.3. ORGANISATION DE LA
SURVILLANCE DU SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIERE
La BCC a confiée la tache de la
surveillance du système bancaire et financière à sa
direction de la supervision des intermédiaires financiers.
2.3.1. Missions
dévolues à la DSIF.
Cette direction s'assigne comme mission:
1. L'examen des demandes d'agrément des ifs,
2. Elaborer la réglementation comptable et bancaire.
3. Contrôler les banques et autres if ;
contrôle sur pièces et sur place afin de s'assurer du respect des
dispositions que leurs sont applicable.
4. Application des astreintes, mesures administratives ou
sanctions pour des infractions, des manquements ou anomalies observées
dans la gestion des banques.
2.3.2. Organisation de la
DSIF.
Elle est composée de 3
Sous-directions et de 3 services communs:
- Sous-direction chargée du contrôle sur
pièces ;
- Sous-direction chargée du contrôle sur
place ;
- Sous-direction chargée de la Micro finance ;
- Service agrément et réglementation ;
- Service Gestion et contrôle des applications
informatiques ;
- Service Administratif.
2.3.3. Astreintes, mesures
administratives et sanctions disciplinaires.
2.3.3.1 Astreintes et mesures Administrative
Mise en garde, injonction, désignation d'un
représentant provisoire ; nomination d'un Administrateur
provisoire ; retrait d'agrément (c'est la BCC qui en dispose le
pouvoir).
- Mesures disciplinaires ;
Ceux-ci consistent a :
Avertissement, blâme, interdiction d'effectuer certaines
opérations ou activités, suspension ou la démission
d'office des dirigeants responsables, révocation du ou des commissaires
aux comptes, retrait d'agrément.
2.3.3.2 Sanctions disciplinaires
Sanction pénales.
En somme, pour que cette réglementation contribuer
à l'assainissement du système bancaire, il faut les actions
visant à stabiliser le cadre macro économique, limité
l'intervention de l'Etat sur les activités bancaires, renforcer la
supervision bancaire, adoption des normes et principes de Bâle,... faire
la promotion des institutions financières de proximité. Bref,
mettre en place un environnement bancaire propice au développement des
activités économiques et financières
(sécurité juridique et judicaire des investissements,
construction des infrastructures de base pour la relance des activités
économiques à l'intérieur du pays, ...)
CHAPITRE IV.
L'INCIDENCE DE LA REPRISE
DES ACTIVITES BANCAIRES SUR L'ECONOMIE DE LA R.D.C
A l'heure actuelle, le principal enjeu de la politique
économique congolaise après plusieurs années de
turbulences et de crises généralisées, est de susciter la
croissance économique, l'accroitre et l'entretenir.
C'est dans cadre que s'est inscrit plusieurs politiques visant
à relancer les activités économiques telles que : la
restructuration bancaire entrepris depuis 1998 dont le CAREBAC a pu classer les
banque en trois catégorie (les banques viables,
récupérables et à dissoudre) et l'exécution de
cette décision s'est soldée avec satisfaction. Cette
époque fut aussi marquée par le rétablissement de
relations avec les institutions de breton Woods qui a permit la
définition du programme intérimaire renforcé en 2001 qui
consistait à casser l'hyperinflation, réduire les
émissions monétaires, la définition d'une politique de
change, etc.
C'est à partir de 2002 qui s'est vue une relative
stabilité de prix, et du taux de change.
Dès lors, les conditions économiques se sont peu
à peu améliorées suites aux différentes politique
macroéconomiques entreprises par les autorités, avec le retour
sur le sentier de la croissance économique, par la publication du
décret-loi n°005/ 2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la BCC. L'article
1 du dit décret reconnait à la BCC, l'indépendance dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de la pratique de la politique
monétaire visant à stabiliser le niveau général des
prix. La promulgation de la loi 002/2002 du 02 février 2002 portant
disposition applicables aux coopératives d'épargne et de
crédit en constitue une, ainsi que les avantages qu'offre la
régime spécial de restructuration bancaire.
Toute ces politiques pour ne citer que ceux là, ont
conduit petit à petit à l'amélioration du climat des
affaires et susciter l'arrivée de plus en plus d'investisseurs
potentiels désireux de s'installer dans ce pays. Comme nous pouvons le
constater avec la venue et l'installation de banques commerciales qui augurent
des prospectives prometteuses. Ainsi, l'analyse empirique de l'incidence de la
reprise des activités bancaire sur l'économie sera
démontrée dans les lignes qui suivent par l'étude des
évolutions de l'inflation, de la masse monétaire, du volume des
crédits octroyés aux entreprises et aux particuliers, de la
contribution du secteur au PIB et de l'analyse de la crise de
liquidité.
4.1. EOLUTION DU TAUX
D'INFLATION
La relance de la croissance
économique dans un pays, tient aussi compte de l'inflation. Qu'elle soit
en petite proportion, elle a une influence directe sur les activités
bancaires.
Tableau n° 2. Evolution du taux annuel
d'inflation de 1998 à 2008 (en %)
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Taux d'inflation
|
134,80
|
483,7
|
52,21
|
135,09
|
15,79
|
4,44
|
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Taux d'inflation
|
9,2
|
21,3
|
18,2
|
16,7
|
26,2
|
|
Source : Revue de FASE, UPC n°7, P 61, C.T BONDALA
(données de la BCC), Rapport Annuel de la BCC 2007
Comme nous pouvons le voir dans ce tableau, le taux annuel
d'inflation évolué avec une vitesse de croisière depuis
1998 jusqu'en 2000. La baisse du taux d'inflation à 135, 09%,
observée en 2001, se justifié par les mesures prises par le
gouvernement en l'arrêt des émissions monétaires, par un
rabattement des salaires, par le plafonnement des frais des dépenses
publiques, en la limitation des avances de la Banque centrale au Trésor
Public, source de l'hyperinflation en RDC appuyées par les institutions
de Breton World.
Cette décélération de l'inflation
observée depuis 2002 va continuer jusqu'en 2007.
L'instabilité macroéconomique, la
fragilité de la situation politique, des faiblesses structurelles,
combinés avec la crise alimentaire et la reprise des conflits ont encore
aggravé la situation en ramenant le taux d'inflation à 26,2% en
2008.
Cette maîtrise de l'inflation a permis à la BCC
de diminuer progressivement son taux d'escompte qui est passe de 27% en 2002
à 6% au premier semestre de 2004 avant de remonter à 14% en 2004
du fait des tensions inflationnistes.
Cette évolution de l'inflation au cours de la
période sous étude ne faisait que freiner les activités
bancaires, surtout pour les emprunteurs qui devraient rembourser en devise.
4.2. EVOLUTION DE LA MASSE
MONETAIRE
L'évolution de la masse monétaire est
liée à la conjoncture économique que traverse le pays.
Dès Décembre 2007 à décembre 2008, la monnaie
nationale s'est dépréciée de près de 29% par
rapport au dollar Américain. Cette situation est due essentiellement au
dérapage des finances publiques et à la chute de la production
des biens et services ayant entraînées une augmentation de
l'inflation (flambé des prix).
La structure de la masse monétaire reste
dominée par la quasi-monnaie dont la plus importante est libellée
en devises. Les dépôts en devises ont représentés
61,4% de la masse monétaire en Juin 2008, ce qui témoigne une
accentuation de la dollarisation de l'économie.
Le rapport du total des devises (circulation fiduciaire et
dépôt) sur la masse monétaire s'est établi à
90% en Juin. Cette évolution est du à la volatilité de
l'inflation, vous pouvez voir cette situation dans certaines villes
frontières où la monnaie locale circule peu que les devises
d'après les analyses monétaires de la BCC et des autorités
locales.
Constat observé à Bukavu, Goma où la
monnaie des pays limitrophes a remplacé depuis quelques années la
monnaie congolaise suite à la guerre et aux difficultés de
s'approvisionner en denrées alimentaires à l'intérieur du
pays.
Par ailleurs, la baisse de la demande mondiale pour les
exportations congolaise et la chute des cours de ressources minières du
pays ont entraîné un assèchement des réserves de
devises dans le pays. Cette rareté des devises, combinées aux
spéculations des cambistes, ainsi que la préférence pour
certains ménages à s'approvisionner à l'extérieur
ou la nécessité d'avoir une monnaie forte sont à la base
de la dollarisation de l'économie et sa dévaluation par rapport
au dollar Américain. C'est ce qui a causé une forte
instabilité et dépréciation du CDF en Décembre 2008
ayant entrainé une forte inflation.
Le tableau ci-dessous montre l'évolution de la masse
monétaire de2003 à 2007
Tableau n° 3. Evolution de la masse
monétaire en millier de CDF
Masse monétaire
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Masse monétaire fiduciaire
|
63.148
|
101.467
|
199.355
|
233.116
|
233.116
|
Masse monétaire scripturale
|
61.354
|
114.353
|
119.965
|
243.264
|
407.367
|
Provision à l'importation
|
5.327
|
6.973
|
11.424
|
9.814
|
647.436
|
Masse monétaire
|
101.445
|
222.777
|
330.744
|
435.317
|
647.436
|
Source : BCC, rapport Annuel 2007.
Il ressort de ce tableau ce qui suit :
La masse monétaire évolue de façon
positive d'une période à l'autre avec une
préférence de la monnaie fiduciaire, dont le volume s'est
stoppé à 199,9 milliards en 2005 contre 49,6 milliards trois ans
passé. Cette situation s'explique par un excès de la demande de
devise pouvant servir à l'importation des biens et services à
l'étranger. Cette croissance avait atteint 303,02% et a provoqué
une érosion monétaire sur le marché.
La sensibilité à la hausse de la masse
monétaire à été constatée durant
l'année 2005 pour rebondir à une vitesse de croisière en
fin 2007. Et on projet que cette croissance d'étalera par estimation
pour la période 2008.
4.3. LE TAUX D'INTERET
Le tableau ci-dessous nous donne les différents taux
appliqués par le secteur bancaire congolais entre 1998 à 2008.
Tableau n°4 : Evolution des taux
d'intérêts appliqués dans le système bancaire
congolais de 1998 à 2008
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2003
|
Banque Centrale du Congo
|
|
|
|
|
|
Taux d'intérêt monétaire
|
22
|
120
|
120
|
140
|
24,0
|
Taux d'intérêt réel
|
109,9
|
229
|
257,1
|
208,0
|
12,4
|
BCM
|
|
|
|
|
|
Taux d'intérêt débiteur moyen nominal
à court terme
|
25
|
165
|
165
|
170,0
|
48,9
|
Taux d'intérêt moyen réel à court
terme
|
246,3
|
53,0
|
80,5
|
323,1
|
49,1
|
Source : BCC, rapport annuel 2000, 2005 et 2007
(Suite du tableau précèdent)
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008(a)
|
|
|
|
|
|
25,0
|
20
|
7,0
|
|
|
17,4
|
16,1
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
46,2
|
46,2
|
28,0
|
41,25
|
42
|
48,2
|
53,8
|
28,4
|
49,8
|
59,1
|
(a) Tiré dans BCC, évolution économique
récente 2008 (moyenne faite de janvier à juillet)
La BCC avait poursuivi une politique visant la
positivité de son taux directeur au cours de la période sous
étude, lequel a été modifié plusieurs fois au
regard de l'évolution de l'inflation. Néanmoins, il importe de
signaler que le taux d'intérêt réel qui avait atteint 208%
en 2001 a été ramené à 3,8% en 2006.
En ce qui concerne les banques créatrices de monnaie,
leur taux débiteur moyen nominal, soit 165% n'a pas été
modifié depuis juillet 1999 à l'instar du Taux Directeur sur
lequel il est basé. En terme réel, ce taux a été
positif sauf en janvier, octobre et décembre 2000. Ce taux s'est
situé à 48,9% afin décembre 2002, à 57,2% en mai
2003 jusqu'en 2006, ce taux a oscillé entre 35 et 90% pour les
opérations en MN et 8% et 14% pour celle en ME.
En effet, au 30 juin 2004, le taux débiteur moyen se
situait au tour de 16% en janvier 2002. Ce taux a oscillé autours de 42%
du 1e semestre 2008, et s'est accru de 2 points à fin
novembre pour les opérations en MN et celui en devise a augmenté
dans la même proportion à fin novembre 2008. Ce taux, bien
sûr, fixé en tenant compte de risque de non remboursement
n'encourage pas les clients à s'endetter une autre fois, étant
élevé face à un court délai de remboursement.
En ce qui concerne le taux créditeur appliqué
par le BCM, il se négocie pour la plupart entre banques et les clients,
malgré que ce taux soit resté très faible pour
rémunérer les dépôts. Nous parlerons de taux dans le
chapitre six.
4.3 FINANCEMENT DE
L'ECONOMIE PAR LES BCM
La restructuration du système bancaire a une influence
positive sur la reprise des activités bancaires en particulier et en
général sur l'économie qui s'est manifesté par
l'expansion des crédits octroyés au secteur privé. Il est
à noter que le problème de pénurie des signes
monétaires dans le système bancaire commence à trouver des
solutions petit à petit depuis le démarrage du processus de
restructuration du système bancaire congolais.
Généralement, la restructuration bancaire
entreprise depuis 1998 a permis aux investisseurs de venir s'installer en RDC
avec des capitaux orientées vers le système bancaire. Ces mesures
ont permit d'éviter le pire d'une sous bancarisation de
l'économie en consolidant le système bancaire. Malgré ces
efforts d`assainissement et de réhabilitation menés par les
autorités, ce système bancaire congolais demeure encore
embryonnaire car la plupart des activités bancaires qui se vit en RDC
sont focalisées dans des villes (Kinshasa, Lubumbashi Est de la
RDC,...). La réussite du processus de restructuration doit aboutir
à la mise en place d'un système bancaire stable, liquide,
crédible et capable d'assurer le financement de l'économie.
En autre, la politique appliquée par les banques
privées (politique d'abonnement) exclut une grande partie de la
population de bénéficier des services financiers. C'est ici que
s'inscrit les institutions de micro finances. Ces dernières sont
spécialisées dans l'octroi de prêts à faibles
montant aux populations exclut du système bancaire classique. Nous
constatons ces derniers années que le système financier
congolais à réussi plusieurs IMF et ONG qui financent les
ménages mais, nous ne saurons pas quantifier le volume de crédit
que ces derniers ont octroyé aux populations dans l'étendue de la
République. C'est pourquoi, nous allons fournir seulement, ci-dessous,
le volume des crédits octroyés par les BCM aux entreprises et aux
particuliers.
4.3.1. L'évolution de
crédit à l'économie:
Le financement du développement économique
implique une mobilisation soutenue de fonds prêtables pour pouvoir
répondre aux besoins des agents à besoin de financement. Pour la
plus part des pays du monde et en particulier la RDC, ce rôle est
joué par les banques commerciales.
Ces derniers sont des intermédiaires qui captent des
dépôts et octroie de crédit aux agents a besoin de
financement. Elle finance des projets par la création monétaire.
Tableau n° 4. Crédits aux entreprises et
aux particuliers (en CDF)
RUBRIQUES
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Banques
|
146.208.212
|
417.612.675
|
3.554.155.321
|
18.062.342
|
18.652.342
|
40.715.420
|
Crédit à décaissement
|
99.528.476
|
333.877.091
|
2.942.336.336
|
13.357.900
|
13.964.452
|
27.759.493
|
Crédit de signatures
|
46.679.790
|
83.735.584
|
601.818.985
|
4.704.620
|
4.687.890
|
12.955.927
|
Institutions spécialisées
|
6.747.790
|
27.398.432
|
206.910.948
|
1.646.514
|
8.536.593
|
21.789.134
|
TOTAUX
|
152.956.002
|
445.011.107
|
3.761.066.269
|
19.709.034
|
27.188.935
|
62.504.554
|
(Suite du tableau précédent)
2007
|
2008(1)
|
278.437.872
|
360,167
|
200.832.966
|
321,279
|
77.604.906
|
38,888
|
190.850.030
|
51,64
|
469.287.902
|
411,807
|
2004
|
2005
|
2006
|
73.794.351
|
113.862.800
|
315.107.944
|
43.198.004
|
63.625.335
|
126.399.609
|
30.596.347
|
50.237.468
|
188.708.335
|
62.140.592
|
717.796.038
|
277.171.731
|
135.934.943
|
831.658.838
|
592.279.675
|
Source : BCC, rapport annuel 2007 et Evolution Economique
Récente 2008 P 51
(1) Les sommes à cette colonne sont la moyenne de 10
mois (Janvier à Octobre).
L'analyse en force des crédits octroyés par les
banques créatrices de monnaie aux entreprises et aux particuliers
évolue de façon positive pour la période sous
étude.
Ainsi, au 31 décembre de chaque année,
l'encours global des crédits alloués par les BCM est de 146,2
millions de CDF, 417,6 millions, 3.554,1 millions 18.062,5 millions 18.652
millions, 40.715 millions 73.794millions, 113,862 millions 315,10 millions,
278,84millions et 360, 167 millions, de CDF respectivement pour la
période sous étude.
Comme nous pouvons le lire à travers le tableau
ci-dessus ; la grande partie de crédits distribués par les
BCM est constituée de crédits à décaissements
(environ 69,45%) et les crédits à décaissement ne
représentent que le reste (soit 30,54%). L'effet de la reprise se
manifeste ici par l'augmentation du volume de crédits octroyés
aux entreprises et aux particuliers.
4.4.2 Evolution des
crédits à l'économie et le PIB
Nous allons analyser ici, le rapport entre les crédits
à l'économie et le PIB sous forme de ratio.
Tableau n° 5. Part des crédits à
l'économie dans le PIB (de 1998 à 2008)
Années
|
Crédits à l'économie(1)
(en million de CDF)
|
PIB (2)
(en millions de CDF)
|
Ratio ½
(en %)
|
1998
|
98.295,8
|
333.315.088
|
0,03
|
1999
|
33.877
|
319.082.170
|
0,01
|
2000
|
2 .948. 103
|
297.065.500
|
0,99
|
2001
|
13. 353. 181
|
290.827.100
|
4,59
|
2002
|
13. 951. 845
|
300.914.410
|
4,64
|
2003
|
19 .622. 998
|
318.341.200
|
6,16
|
2004
|
41.653.869
|
339.478.900
|
12,27
|
2005
|
63.469.253
|
365.960.767
|
17,34
|
2006
|
120.780.458
|
386.386.002
|
31,25
|
2007
|
197.138.479
|
410.565.111
|
48
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, rapport annuel 2007 P.199 et 23.
(1) En milliers de C.D.F à partir de 2001.
Il ressort de ce tableau que le rapport (ou ratio) entre les
crédits à l'économie et le PIB s'améliore petit
à petit dans la période sous étude. En effet, la part de
crédit octroyé à l'économie par l'ensemble des
établissements de crédit représente 0,99% ;
6,16% ; 17,34% et 48% du PIB respectivement en 2000, 2003, 2005 et
2007.
Comme le tableau le démontre, le volume de
crédit à l'économie dans le PIB est significatif, il a
atteint une moyenne de 12,53% dans la période considérée.
Ceci s'explique par la mise en application du processus de restructuration
bancaire amorcé depuis 1998 et de la nouvelle réglementation
bancaire, par ses lois n°003/2002, n°002/2002, loi n°005/2002,
etc.
L'entrée en activité de nouvelles banques est
aussi à la base de la hausse du volume de crédit à
l'économie et la reprise de la confiance du public au système
finance.
4.4 L'ANALYSE DE LA
LIQUIDITE BANCAIRE
4.4.1 La circulation
fiduciaire hors banque
Jusqu'en 2008, la circulation fiduciaire hors banque dans les
émissions monétaires est encore très élevée.
La population congolaise manifeste encore une méfiance vis-à-vis
des banques suite aux raisons citées précédemment. Cela le
conduit à substituer la détention de la monnaie soit sous forme
des bijoux, soit elle convertit cela en monnaie forte (le dollar
Américain) par peur de la dépréciation de notre
monnaie.
Pendant que sous d'autres cieux, le système de moyen
de paiement est vraiment développé, en RDC, le paiement
s'effectue encore en argent liquide.
Tableau n°6. Part de la circulation fiduciaire
hors banque dans les émissions monétaire (1998 à
2008)
Années
|
Emissions monétaires(1)
|
Circulation fiduciaires hors banque(2)
|
Encaisses banques(3)
|
|
Montant
(en milliers
CDF)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ2.png)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ4.png)
|
1998
|
812.472,6
|
514.520,0
|
63
|
297.952,6
|
37
|
1999
|
3.327.643,9
|
2.944.499,1
|
88
|
383.144,8
|
12
|
2000
|
17.619.660,8
|
15.962.788,9
|
91
|
1.656.871,8
|
09
|
2001
|
35.092.894
|
31.417.133
|
90
|
3.675.761
|
10
|
2002
|
50.014.533
|
49.757.474
|
99
|
3257.057
|
07
|
2003
|
68.170.484
|
63.148.445
|
93
|
5.022.039
|
7
|
2004
|
112.155.778
|
101.467.260
|
90
|
10.688.518
|
9,5
|
2005
|
136.515.883
|
119.934.976
|
87,85
|
16.580.906
|
12
|
2006
|
192.563.313
|
182.233.759
|
95
|
10.329.554
|
5
|
2007
|
243.784.783
|
233.252.894
|
96
|
10.531.889
|
4
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, rapport annuel 2007, P.203
La Lecture du tableau nous renseigne que la part de la
circulation fiduciaire hors banque est très élevée et
représente en moyenne 90% des émissions monétaire dans la
période considéré, elle varie entre 63 et 99%. Cette
situation justifie la crise de liquidité que connait le système
bancaire congolais et ne permet pas à ce dernier de remplir correctement
son rôle d'intermédiaire financier.
La part des encaisses bancaires évolue avec une
moyenne de 11,25%, elle varie entre 4 et 9% dans la décennie sous
étude. Elle a été de 9% en 2000, 7% en 2002, 12% en 2005
et 4% en 2007. Donc, jusqu'à 2008, le système bancaire
connaît encore la pénurie de billet dans des banques malgré
l'entrée des nouvelles banques en activités. A peu près
90% des émissions monétaires est détenu par la population.
Cette situation nous pousse aussi à analyser le rapport entre les
encaisses bancaires et la masse monétaire, le rapport entre les
encaisses bancaires et les dépôts à vue des banques et
la part de crédits à l'économie et à
l'Etat.
4.5.2 Le rapport entre les
encaisses bancaires et la masse monétaire.
Tableau n° 7. Le rapport entre les encaisses
bancaires et la masse monétaire en million de CDF)
Années
|
Encaisses(1)
(BCM+BCC)
|
Masse monétaire(2)
|
Ratio en (%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ6.png)
|
1998
|
297.952,6
|
645.042,6
|
35,3
|
1999
|
383.144,8
|
3.915.273,6
|
9,8
|
2000
|
1.656.871,8
|
25.558.063,9
|
6,5
|
2001
|
3.675.776
|
77.143.732
|
4,8
|
2002
|
3.257.059
|
98.832.881
|
3
|
2003
|
5.022.035
|
103.118.714
|
5
|
2004
|
10.588.518
|
222.226.541
|
5
|
2005
|
16.580.906
|
277.111.477
|
6
|
2006
|
10.329.554
|
436.922.182
|
2
|
2007
|
10.531.889
|
658.833.855
|
2
|
Source ; Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, Rapport annuel 2007 P.203
L'analyse du tableau révèle que le rapport entre
les encaisses bancaires (BCC+DCM) et la masse monétaire est très
faible, avec une moyenne de 7,94% et varie entre 35,3% à 2% dans la
période sous analyse. Ce ratio nous montre à suffisance la crise
de liquidité qui caractérise les banques commerciales et les
autres institutions spécialisées dans la mobilisation de
l'épargne. Environ 90% de la masse monétaire échappe aux
banques.
4.5.3 Ratio entre les
encaisses monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales.
Ce ratio nous permet de déterminer le pourcentage de
dépôts à vue des banques commerciales dans les encaisses
monétaires.
Tableau n° 8. Rapport entre les encaisses
monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales (1998 à 2008).
Années
|
Encaisses monétaires(1)
(en millions CDF)
|
Dépôts à vue(2)
(en millions de CDF)
|
Ratio en (%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ8.png)
|
1998
|
29.850,0
|
62.638,4
|
47,7
|
1999
|
48.965,1
|
404.813,3
|
12,1
|
2000
|
548.331,9
|
2.160.862,7
|
25,4
|
2001
|
804.674
|
7.980.071
|
10,1
|
2002
|
1.801.077
|
7.955.944
|
22,6
|
2003
|
2.748.354
|
8.606.174
|
32
|
2004
|
4.421.249
|
15.364.199
|
29
|
2005
|
3.858.746
|
18.790.517
|
20,5
|
2006
|
3.100.007
|
29.425.514
|
10,5
|
2007
|
10.531.889
|
65.987.740
|
16
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BBC, rapport annuel 2007 P.203
Il ressort de ce tableau ce qui suit :
Les encaisses monétaires sont restées
inferieures aux dépôts à vue de BCM, ce rapport varie entre
10,1 et 47,7% avec une moyenne de 22,59% dans la période sous-examen.
Cette situation traduit la crise de liquidité qui persiste pour la
période considérée dans le réseau bancaire
congolais. Le fait que les encaisses monétaires restent inferieures aux
dépôts à vue, cela ne permet pas au système de jouer
convenablement son rôle.
En outre, dans le cadre de financement de l'économie,
la Banque centrale accorde aux institutions financières des lignes de
crédits, augmentant ainsi leur liquidité afin que celles-ci
interviennent de façon ininterrompue dans le marché de
prêt, (elle joue le rôle de prêteuse en devise ressort).
En dehors des banques, la BCC accorde aussi à l'Etat
des avances pour financer son déficit.
La dépendance de la BCC, vis-à-vis de l'Etat
à été sujet des plusieurs émissions
monétaires ayant conduit à la dépréciation (source
d'inflation) de la MN et une mauvaise allocation des fonds prêtables
en sacrifiant le secteur bancaire.
Le volume de fonds devant servir au financement des
activités économiques a été orienté au
financement de dépenses de l'Etat (éviction monétaire).
Ceci à renforcé la pénurie de signe monétaire dans
le système bancaire qui traduit la crise de liquidité.
Le tableau ci-dessous montre le phénomène
d'éviction au secteur privé de l'économie, en faveur de
l'Etat.
Tableau n° 9. Parts des crédits à
l'économie et à l'Etat de 1998 à 2007
Années
|
Total crédit (1)
|
Crédit à l'économie (2)
|
Crédit à l'Etat (3)
|
|
Montant
(en milliers
CDF)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ9.png)
|
Montant
(en milliers CDF)
|
Part(%)
![](Incidence-du-developpement-de-la-bancarisation-et-liberalisation-financiere-en-republique-democ11.png)
|
1998
|
571.330,3
|
36.531,5
|
06
|
534.798,8
|
84
|
1999
|
3.221.649,2
|
78.056,1
|
03
|
3.143.593.1
|
97
|
2000
|
1.907.676,6
|
887.961,7
|
06
|
14.019.714,9
|
94
|
2001
|
16.649.104,0
|
3.314.304,0
|
20
|
13.334.800,0
|
80
|
2002
|
14.371.757
|
1.283.086,0
|
9
|
13088.671
|
91
|
2003
|
7.440.022
|
1.689.317
|
23
|
5.750.705
|
77
|
2004
|
10.666.466
|
1.176.716
|
11
|
11843.182
|
111
|
2005
|
39.948.095
|
5.069
|
0
|
38.943.026
|
97
|
2006
|
178.822.713
|
15.691.594
|
9
|
163.131.124
|
91
|
2007
|
206.617.519
|
7.889.155
|
4
|
198.728.364
|
96
|
Source : Elaboré par nous, sur base des
données de la BCC, rapport annuel 2007
La part des crédits octroyé à
l'économie est vraiment faible pour la décennie
étudiée, avec une moyenne de 9,1%. Elle de varie de 0 à
23% ; tandis que les crédits accordé à l'Etat varie
de à 80 à 11% dans la même période avec une moyenne
de 91%. La grande part de crédit est attribuée à l'Etat
dans le financement de déficit pendant que le secteur privé ne
bénéficie que d'une infirme petit partie du crédit.
C'est de cette manière que le système financier
congolais fonctionne dans une crise de pénurie de signes
monétaires. L'un de facteur qui explique cette crise est la
sous-bancarisation de la RDC qui nous allons tenter d'examiner au
cinquième chapitre.
Il est impérieux de signaler que, le volume de
crédit octroyé par les BCM augmente d'une année à
l'autre mais cela en quelle monnaie de règlement ?
4.5.4 Crédit et monnaie
de règlement
Pour ce qui est de la monnaie de règlement, la plupart
des opérations financières se fait en devise ; le taux de
dollarisation de l'économie estimé à partir du rapport
entre les liquidités en monnaie étrangères et l'ensemble
de tous les moyens de paiement reste très élevé, voir
même en pleine expansion. Entre 2002 et Avril 2009, il est passé
de 83% à 89%58(*).
L'importance des crédits accordés en monnaies
étrangères est restée inchangée à fin
Novembre 2008 comparativement à fin 2007. Ces crédits ont
représenté 90,2% du total des crédits à
décaissement au cours de la période.
Le rapport dépôts bancaires en devises/ masse
monétaire en déduisant les devises flottantes (devise
détenues hors système bancaire par le public), montre que le taux
de dollarisation continue à accroitre. « Il est passe de 36,4%
en 2002 à 58,8% en Avril 2009 ».
La prédominance des crédits en devise tient
à des cause structurelles tenant à la dollarisation depuis des
années 90 de l'économie congolaise à la suite de la forte
inflation l'ayant caractérisé plus d'une décennie.
Cette forte inflation s'est accompagnée de
l'inadaptation de la structure financière en monnaie locale d'une part
et a entrainé ; d'autre part, la méfiance vis-à-vis
de la composante scripturale en cette monnaie du fait de sa décote par
rapport aux espèces59(*).
L'évolution des crédits en ME se sont accrus de
112,05% entre fin Décembre 2007 et fin Décembre 2008, contre 62%
pour toute l'année 2007. Les facteurs explicatifs de cette
évolution sont parmi les principaux :
- les expressions des dépôts en devises ;
- l'entrée en activités des novelles
banques ;
- l'absence des instruments diversifiés de paiement en
monnaie nationale ;
- la volatilité de l'inflation.
L'entre en activité des nouvelles banques commencent
avec la mobilisation des dépôts en devises (9 au total), dont
elles ont par ailleurs allégé les conditions d'ouverture des
comptes. Elles se sont basées sur les raisons évoquées
ci-haut en ajoutant la méfiance vis-vis de la monnaie en compte Fc.
L'inadaptation croissante de la structure fiduciaire en MN se
justifie par le manque de coupure à valeur faciale la plus
élevée. Une telle structure ne facilite pas la manipulation, la
sécurité et le transport, en cas de retrait important de fond,
raison pour laquelle les opérateurs économiques
préfèrent détenir des comptes en ME.
La variation brusque du niveau générale de prix
dû peut être aux émissions monétaires (source
d'inflation) même en courte période crée l'incertitude dans
les chefs des agents économiques. Et en l'absence d'un système
moderne de paiement tel que les cartes bancaires en MN contraint les agents
à recourir aux espèces présentant des limites
examinées.
En guise de conclusion, la reprise des activités
bancaires sur l'économie congolaise a un impact positif dans
l'ensemble.
Le volume de crédit accordé aux particuliers et
aux entreprises par les BCM a augmenté, le volume de dépôt
également et la contribution du secteur au PIB (moyenne 12,53%) s'est
amélioré. Les politiques mises en place comme celui de la
maitrise de l'inflation, la stabilité de la monnaie nationale face aux
devises, le taux d'intérêt, le déplafonnement de
crédits ont accompagné cette reprise.
Il reste aux autorités monétaires de mettre en
place des mesures pouvant réduire la masse monétaire qui est
très élevée en circulation et de l'orientée vers le
circuit bancaire, par la promotion et l'encouragement de l'épargne,
promouvoir la bancarisation de masse, en mettant à la disposition de la
population un système de paiement moderne en monnaie nationale, lutter
contre la dollarisation de l'économie, etc.
CHAPITRE 5.
LES ENJEUX ECONOMIQUES DE
LA BANCARISATION
5.1 INTRODUCTION
« Des années de guerre civile ont interrompu
et marginalisé les opérations financières en RDC, et le
processus d'établissement d'un système financier viable vient de
commencer. Le secteur bancaire représente la plus grande partie du
secteur financier (BTR) à 7,14 et 28 jours de manière à
aborder du pays. 60(*)» En 2008, le secteur bancaire comprenant 18
banques (dont 17 banques déjà opérationnelles), 14 IMF et
un réseau de caisse d'épargne et crédit.
Toutes les banques sont détenues par le secteur
privé. La plupart sont aujourd'hui en conformité avec les normes
prudentielles ou répondent aux exigences d'adéquations de
capital, mais la capitalisation reste relativement faible dans la mesure
où plus de 89 % de l'argent émis est tenue en dehors du
système bancaire.
Les dépôts et les crédits bancaires ont
accrus respectivement de 34% et 93% en 2008. Le marché financier
consiste principalement en titre d'Etat. Il n' ya pas d'assurance privé.
La BCC émet des Bons du Trésor, des billets de trésorier
(BTR) à 7, 14 et 28 jours de manière à absorber les
excès de liquidités.
En effet, les investisseurs étrangers peuvent acheter
des Bonds de Trésor et sur le plan de l'impôt, les BTR ne sont pas
taxés.
Le taux de pénétration bancaire est très
faible en RDC. Les 18 banques de la place sont presque toutes
concentrées sur Kinshasa, quelques unes à Lubumbashi et à
l'Est du pays. Des provinces entières demeurent encore sans
possibilité d'accès aux services financiers des banques, voir
même des IMF. Les services offerts par le système bancaire en RDC
sont caractérisés par une faible diversification. Le secteur
bancaire congolais est constitué de banques commerciales
étrangères, à part la BIC dont la totalité du
capital est détenu par les nationaux.
Ainsi, l'emprunt est souvent nécessaire pour effectuer
un investissement en capital physique ou en capital humain et pour se
protéger contre les chocs extérieurs. Cependant, l'accès
des ménages pauvres aux crédits est empêché par les
coûts unitaires élevés des prêts et au fur et
à mesure que le système financier deviendra sain, plus vaste et
plus compétitif, il est possible qu'il soit plus apte à supporter
les coûts élevés des crédits des faibles
montants61(*).
La bancarisation reflète le degré de
pénétration du système bancaire dans le rouage de
l'économie et renseigne sur le niveau de développement de l'offre
des services financiers. Elle constitue de ce fait, un élément
clé pour le développement des systèmes de paiement.
Mais, elle demeure tributaire des facteurs structurels tels
que le niveau de développement économique et éducatif, la
part de la population active occupée et la confiance du public. C'est ce
qui va nous amener à analyser la situation de la bancarisation en RDC,
ses enjeux, les contraintes, comment augmenter ce taux qui demeure encore
jusque là faible, le niveau même de la pénétration
bancaire dans les lignes qui suivent.
5.2. LE SECTEUR BANCAIRE
Le secteur bancaire congolais, à l'instar des
réformes initiés et des campagnes d'assainissement du climat des
affaires entreprises par les autorités, a acquis des nouveaux acteurs
sur sa sphère financière ramenant le nombre de banque à 19
en 2008 dont 13 déjà opérationnelles. Cette multiplication
d'acteur source de concurrence et d'innovation ne peut que réveiller ou
stimuler un système bancaire désespéré.
A titre d'exemple, des acteurs en quête de
diversification comme la RAWBANK, ECOBANK, AFRILAND, FIBANK, qui sont des
banques à vocation panafricaines et d'autre ayant ciblées des
clientèles souvent marginalisées pour les banque classique comme
les PME et la classe moyenne (Advance Bank ou procrédit) y compris des
institutions spécialisées dans les opérations de transfert
ayant rejoint les autres en optant pour le statut bancaire (Sofi Banque,
Solidaire Banque).
Le développement de la bancarisation s'inscrit
très souvent comme un levier pertinent de la stratégie de
conquête de part de marché de banque. Pour que ce secteur puisse
jouer son rôle, il doit s'assoir sur la diversité, l'accès
pour tous aux services financiers et les marges de manoeuvre des acteurs
bancaire qui en améliorent sa profondeur.
Beaucoup des stratégies ont été mises en
oeuvre (Downscaling) par les banques et ont élargie leur champ
d'intervention pour répondre aux besoins de strate non ou faiblement
bancarisées aussi bien dans le segment de PME que des particuliers. Leur
intervention est parti jusqu'à la monétisation de leurs services
(Installation de distributeur automatique), affiliation aux grandes franchises
internationales des unités (Visa, MasterCard), la mise en oeuvre des
solutions e-banking, sans oublier l'ouverture des agences bancaire à
Kinshasa comme en province, ciblant les zones les plus prometteuse comme les
centres commerciales.
Jusqu'en 2008, le total de ses actifs se situe au dessus de la
barre de 1 milliard USD. La moyenne des fonds propres des banques est de 11
milliards USD. Avec l'appui de la Banque Mondial, la BCC réalise en ce
moment une étude stratégique pour moderniser les systèmes
de paiement. En 2002, les crédits litigieux représentent 4 % du
total des crédits, ce qui est un bon signe.
Ainsi, les banques commerciales et autres institutions doivent
mettre en place des mesures ou stratégies pour mobiliser
l'épargne afin d'octroyer plus le crédit, augmenter la
clientèle et la fidélisé, rendre l'accès facile
à toute la population aux services financiers.
5.2.1 Bancarisation
La bancarisation reflète le degré de
pénétration du système bancaire dans les rouages de
l'économie et renseigne sur le niveau de développement de
l'effort des services financier. Elle constitue de ce fait, un
élément clé pour le développement du système
de paiement pour la RDC, cette pénétration est à 400. 000
Comptes pour 60 millions d'habitants pour la plus part en dollars, donc le
champ à exploiter est vaste.
Le système bancaire de la RDC est constitué des
établissements financiers qui exerce une activité de banques
universelles et d'autres institutions spécialisées dans l'offre
de services financiers est dominée par des groupes internationaux, seul
la BIC dont le capital est constitué par des nationaux62(*), ceci expose le secteur aux
crises extérieur.
Il sied de signaler que jusqu'à ce jour, les congolais
et certains Kinois en particulier éprouvant des difficultés de
recourir aux banques à cause de raisons telles que :
- « les abus de l'Etat dans le passé, en
intervenant sur la gestion de la BCC et sur les banques en
générale ;
- l'inflation et coût de tenue de compte ;
- niveau de revenu faible, absence d'épargne et de
produits incitatifs 63(*)»;
- les difficultés d'avoir l'accès à des
informations sur la santé financière des établissements de
crédit.
Certes, ces raisons, les banques se sont
différenciées les unes des autres dans la présentation
des leurs services aux clients. Bien entendu, certaines positionnent leur offre
dans la sphère supérieur des clients avec un pallié en
moyenne de 5000 USD pour ouvrir un compte (Stanbic, Citigroup...), Raw bank,
BCDC et BIAC ont un pallier de 500 USD. Alors que Afriland et TMB sont
à 200 et 120 USD respectivement prenant le flambeau de banque du peuple
et de la classe moyenne64(*). Pourtant d'autre, c'est-à-dire, ceux
pratiquant la politique de downscaling ont intégré même les
pauvres (procrédit) avec des comptes sans provision. Pour ce qui est des
frais de terme de compte, ils ont été réduits et
dépend d'une banque à l'autre.
L'usage des cartes aux guichets automatique est
déjà opérationnelle et le prélèvement est
proportionnel au montant retiré qui allant de « 0,5 % à
0 % (Procrédit), 3 % et 10 USD minimum pour TMB qui considère le
distributeur automatique dans sa dimension de produits à valeur
ajoutée, pendant que les autres l'utilise pour dégager leurs
agences et consacrer le personnel aux services plus
élaborés ».
L'extension du réseau depuis quelques années
s'est élargie dans des centres villes et provinces, l'installation des
terminaux dans les supers marchés et grands alimentations est effective.
« Le TBM a mis à la disposition du public une carte de
débit en monnaie nationale et les autres le faits en dollars
américain » (l'accès à ces services est soumis
à des frais mensuel), l'extension du réseau bancaire et postal a
ainsi connu une croissance considérable dans la période sous
étude et accuse une forte croissance dans le future (multiplication des
agences, GAP, ...) et les autres acteurs attendent l'agrément de la
BCC.
Graduellement le secteur bancaire du Congo reprend son vrai
visage, mais il est encore sous - bancarisé, la taille des portes
feuilles clients montre le fossé qu'il y a entre la population et les
établissements des crédits.
En ce qui concerne l'octroi de crédit, elle est soumise
aux garanties classiques (Hypothèque, Gage...) soit, il faut se faire
avaliser par une tiers personne, etc.
Mais le taux d'intérêt débiteur reste
relativement élevé face à un court délai de
remboursement. L'exception est fait chez Procrédit qui va jusqu'à
proposer un crédit sans garantie et diversifié encore en
proposant une autre forme de crédit « crédit pour
salarié d'une entreprise » avec comme garantie l'entreprise du
salarié.
5.3 SECTEUR DE
MICROFINANCE
La pratique d'épargne et de crédit a toujours
existé en RDC. Ce secteur regroupe tous les flux financiers
générés par le réseau des marchants, des
préteurs professionnels, des amis, de la famille, des gardes monnaie
ainsi que des tontines.
Ces flux qui échappent au secteur bancaire constituent
un ensemble fort disparate qui ne doit son unité à la
proximité des relations entre les débiteurs et les
créanciers ; c'est de cette mode de vie de la finance informelle
que nait la MF avec surtout la création de la Grameen bank au Bangladesh
en 1976 dont le modèle a été repris dans plusieurs pays du
monde y compris la RDC.
En effet, ces micros, petites et moyennes entreprise du
secteur informel et formel jouent un rôle important pour le
développement économique du pays. Elles sont
spécialisées dans l'octroi de crédit aux couches sociales
le plus démunis pour la plus part exclut du secteur financier
classique.
Ainsi, pour rendre l'accès facile de leur service
à la population, beaucoup des stratégies sont mise en place
telles que, des crédits basé sur de cautions solidaire, des
crédits de groupe, des crédits avec garantie matérielles,
etc. et la facilité d'ouvrir un compte sans frais de tenu, ni
prélèvement quel que soit le montant de ce dernier est possible.
La MF est constituée par une multitude d'institutions qu'on peut
regrouper en 4 catégories65(*) :
- le système coopératif ou mutualiste
d'épargne et de crédit,
- le système de crédit solidaire,
- les structures gestionnaires de programme d'épargne
ou de crédit,
- le système financier informel.
Tous ces systèmes ont de traits communs notamment de
fait qu'ils sont les systèmes de proximité et ont comme cible les
populations pauvres ou à faible revenues.
La fourniture des services financiers aux populations
démunis est un vecteur de lutte contre la pauvreté, ceci fait de
la MF un instrument pour relever le taux de bancarisation et elle
élargie sa vision vers une micro intermédiation en
intégrant des nouveaux produits financiers66(*) qui constitue une
innovation:
- la liaison avec les schémas de protection sociale
(Sécurisation des revenus et de la consommation face aux chocs)
- la technologie de crédit
différencié ;
- les produits d'épargne (précaution, long
terme) ;
- micro assurance (crédit, décès,
logement...) ;
- financement de l'éducation (frais de
scolarité) ;
- transfert de fonds de travailleurs migrant ;
- micro équité (capital risque, dons pour
startup).
L'obtention d'un crédit chez une IMF n'est plus un luxe
car le cadre est bien améliorer pour permettre à tout le monde
d'y accéder.
Les témoignages de ceux qui ont
bénéficié des services des IMF et certaines
expériences sur terrain montrent que le développement des projets
de MF favorise la réduction de la pauvreté dans plusieurs
régions de notre pays et ceci est entrain de restaurer la culture de
l'épargne dans le chef de congolais petit à petit.
C'est dans ce cadre que s'est inscrit le projet d'appuis au
secteur de microfinance (PASMIF), au départ cofinancé par le PNUD
et le FENU qui a été signé avec le Gouvernement de la RDC
le 30/10/2004 pour une durée de 3 ans et sa mise en oeuvre réelle
n'a commencé qu'en 2007, l'objectif de ce programme est
d'accélérer la croissance du secteur de la MF.
Selon un récent rapport du fonds de promotion micro
finance, ses appuis commencent déjà à avoir un
sérieux impact sur le secteur surtout en ce qui concerne le nombre de
client atteint (épargne et crédit) et le volume des portes
feuilles d'épargne et de crédit au niveau de quatre provinces
suivante : Kinshasa, Bas-Congo, Nord-Kivu et Sud-Kivu.
A titre d'exemple, le rapport signale que le nombre
d'épargnant à fin 2008 est de 377.000 contre 184.000 à la
fin 2007, soit une réduction globale de 105 % dont 99 % à
Kinshasa et 45 % au Bas-Congo 40 % au Nord-Kivu et 152 % au Sud-Kivu.
Bref, les IMF cherchent toujours plus des stratégies
pour augmenter la clientèle, augmenter les dépôts,
octroyés les crédits. Et pour assurer l'émergence de ces
institutions en RDC un atelier de travail a siégé pour
créer une stratégie nationale de micro finance et un cadre
légale et réglementaire est mise en place pour faire de ce
dernier un levier de la bancarisation du pays.
5.4. COMMENT AUGMENTER LE
TAUX DE BANCARISATION
Sachant que le taux de bancarisation demeure encore
très faible et que la circulation fiduciaire hors banques est
très élevé (environs 90%), il reste beaucoup de marge de
manoeuvre aux institutions financières pour innover à la fois sur
le plan de diversification des produits et services et sur la reconnaissance du
client « roi ». Il est évident que l'objectif de la
bancarisation n'est pas la priorité d'une institution financière,
mais il ne demeure pas moins que cet objectif n'est pas forcement incompatible
avec la recherche de profit et que l'augmentation entre 2006 et 2008 du nombre
des agences bancaires laisse présager une évolution positive de
la situation.
5.3.1. DIMINUER LES FRAIS DE
TENUE DE COMPTE
C'est une politique parmi tant d'autre de permettre
l'ouverture de compte par la population et a fin d'attirer plus de
dépôts de clients dans la banque. Cette stratégie est
déjà d'application chez d'autre banque qui en profite
déjà. Pour ce faire, les banques se comportent de manière
variée, «0 USD et prélèvent les taxes sur le compte
des individus (Afriland est le Champions) suivi de la BCDC ; les autres
prennent 5 USD taxes incluse ou exclusse. Les PME et les entreprise en
générale se font traiter comme les individus et paient les
mêmes frais, 10 USD + taxe (RAWBANK), 5 USD pour les individus, 16 USD +
ICA pour la BIAC ; 1500 FC + ICA pour le compte en monnaie
étrangère (procrédit)67(*).
En faisant l'impose sur les frais de tenue de compte, on
refuse de faire subir aux particuliers des charges trop lourdes par rapport
à leurs revenus, du fait qu'en RDC le revenu de plusieurs individus
n'est si gros.
5.3.2. INTEGRER LES OPERATIONS
DE TRANSFERT
Dans un pays comme le notre, la plupart de ménage vit
de l'argent qui provienne de l'extérieur. Le taux d'émigrant
étant élevé, les banques devraient investir dans le
transfert d'argent. Comme vous pouvez le constater, la plupart des banques en
RDC, se sont affiliés aux maisons de transfert (Western Union, Money -
Gram). Ainsi, à travers ces mouvement de transfert de fonds des
émigrants, les banquiers peuvent négocier avec ces clients afin
qu'ils ouvrent des comptes et cela va se faire par le jeu de compte à
travers les banques. Ce qui nous pousse à recommander les banques
à renforcer leur compétences et aligné leurs pratiques sur
les standards internationaux en investissant sur tout les aspects du
métier bancaire.
5.3.3. BANCARISATION DES
SALAIRES
C'est une procédure par laquelle les salariés se
font payer au près d'une banque ; ceci permet aussi de diminuer la
circulation fiduciaire hors banque et peut même si le système de
moyen de paiement électronique est développé,
éviter la hausse des prix provoquer par la spéculation de
paiement des agents. Vous pouvez voir cela au près des organismes
(MONUC, PNUD,....) qui ouvrent des comptes pour ses travailleurs dans une
banque, la société verse l'argent à la banque qui
provisionne les comptes des salariés et ces derniers peuvent retirer
cela à partir de guichets bancaires disposé dans les villes.
L'Etat peut dans cette perspective obliger aux régies
financière, aux grandes entreprises publiques ainsi que des grandes
entreprises privées de bancariser le salaire de tous les cadres et haut
cadres de ces dernières y compris les fonctionnaires de l'Etat
(Ministre, etc.). Bref tout salaire de plus de 400$ doit passer par le circuit
bancaire. Les banques, ces dernières années ont
déjà placé des distributeurs automatiques dans des centres
villes et des quartiers ainsi que des terminaux dans des super marchés,
alimentations, grande boutiques ceci peut rendre facile l'achat des biens avec
des cartes.
On inscrit dans ce même ordre d'idée, les
paiements de frais académique (comme le fait déjà ISC,
UPC, ...) y compris le traitement des professeurs d'université.
Les dons financiers en espèces devraient passer par le
circuit bancaire, les remises de lots aux gagnent de loterie (SONAL et autres),
la tombola et le jeu officiel opéré en espèce devraient
passés par le système bancaire. Le drame de la monnaie fiduciaire
est sollicité pour épater la population pendant que le
chèque peut en faire autant.
L'autorité monétaire doit prendre des mesures
concrètes pour décourager l'usage des billets de banque et
promouvoir le moyen de paiements scripturaux (chèque et autre).
5.3.4. LA LEGISLATION EN
VIGUEUR
Le processus de restructuration du système financier
national amorcé depuis 1998 et la nouvelle réglementation
bancaire initiée depuis 2002 (loi n° 003/2002 ; les
institutions aux banques n° 9, 14, 15, 16, 17, 18 et 19) poursuit
l'objectif ultime : la relance de l'intermédiation
financière et la mise en place d'un système financier stable,
solide et rentable.
Ces mesures s'inscrit dans le sens de redonner la confiance du
public dans le système bancaire par l'encouragement à
l'épargne, l'ouverture des comptes, l'accès aux services
financiers par la population ; ce qui permet de relever le taux de
bancarisation du pays. La BCC, le ministère de l'économie et
financier manifeste une volonté de conduire la population à
recourir au système bancaire par des différentes
réformes.
Quel que soit soient certains inégalités de la
règlementation, la législation en vigueur est fait de
façon à ne pas freiner le développement de la
bancarisation. C'est aux institutions d'élaborer des stratégies
adéquates et des produits adaptés pour relever ce taux car cela
va dans leur idées de rentabilité et au pays de
bénéficié du financement des projets.
5.3.5. DESIGNATION D'UN
MEDIATEUR BANCAIRE
Une chose est celle de créer un compte en banque et une
autre est de pouvoir gérer de façon efficace et efficiente sa
relation bancaire. Il apparait ici un handicap de gérer la relation
entre les personnes bancarisées et leur banque.
En effet, il y a des clients qui se plaignent de divers
manoeuvres dont ils sont victimes de la part de leurs banques, on ne connait
pas les statistiques mais, ils sont nombreux. Ces facteurs peuvent créer
la méfiance vis-à-vis de banque et décourager les autres
qui veulent ouvrir des comptes. Les instruits et les plus vigilants peuvent se
plaindre aux autorités monétaires qui assurent la supervision des
banques. Mais combien de personnes connaissent cette voie de recours ?
Il serait donc important de procéder à une
vulgarisation des textes et informer les populations de leur droit de recours
en cas d'abus d'une institution. A cet égard, nous pensons qu'il serait
intéressant que la BCC se dote d'une structure de médiation
bancaire pour résoudre des différends qui naissent des relations
entre les banquiers et les bancarisés.
Cette structure devra être plus accessible aux
populations notamment aux populations (illettrées, analphabètes,
faibles niveau d'instruction, agent de l'informel, etc.) et devra :
- amener une banque à restituer des fonds indument
prélever sur le compte d'un client ;
- explique d'avantage aux clients certaines opérations
pour lesquelles ils se croient victimes à tort.
Il arrive souvent que pour une mauvaise compréhension
des informations figurant sur les relevés de comptes de clients se
sentent grugé par leurs banques et refusent d'écouter et de faire
l'effort de comprendre les explications de leurs chargés de compte.
Une structure neutre qui apporterait les mêmes
explications serait mieux écoutée. Et nous pensons que ce
médiateur pourrait venir en appuis à la BCC pour mieux orienter
le plaignant et pourrait inviter les banques à se conformer à la
réglementation sans forcement atteindre l'injonctif de l'autorité
monétaire.
5.4. LES CONTRAINTES A LA
BANCARISATION
Au moment où les banques s'installent et créent
d'avantage des agences, ils y a encore des barrières qui
s'érigent pour freiner la bancarisation de l'économie congolaise.
Le secteur financier et bancaire congolais est en pleine mutation. Le nombre
des établissements de crédit est en croissance et ces derniers se
modernisent progressivement avec l'automatisation des opérations. Mais
les services financiers demeurent inaccessibles pour la grande majorité
de la population. Il y a encore des facteurs qui freinent l'envol du
développement de la bancarisation ; sans tenir compte de
l'exhaustivité, nous évoquons ici quelques unes.
-L'inexistence des infrastructures de base comme la route, le
courant électrique, obligent les banques à réduire leurs
champs d'action aux seules capitales et autre grandes villes. Les nouvelles
agences sont ouvertes en fonction des nouveaux marchés
dénichés par les établissements de crédit, pour
fidéliser une clientèle déjà existante. La
densité bancaire est très faible, les villes secondaires et
surtout les milieux ruraux ne sont pas desservis.
-La préférence par la population de
détenir la liquidité, ce qui traduit une circulation fiduciaire
hors banque très élève dans le règlement des
transactions. Pour la période sous étude cette circulation
évolue avec une moyenne de 90 %. La population recourt peu aux moyens
scripturaux de paiements, elles préfèrent le cash.
-Il y a aussi les facteurs particuliers aux banques les
conditions d'ouvertures de compte (le taux d'intérêt
créditeur très faible pour les dépôts, le taux
appliqué sur les crédits relativement élevé face a
un court délai de remboursement, une faible diversification des
produits, la taille de banques faible, etc.
-Le développement économique régional qui
est déséquilibré en constitue une. Nous pouvons aussi
évoquer ici :
-Le faible taux d'alphabétisation
-« la limitation des possibilité de
crédit à un client, possibilité trop limité aux
secteurs porteurs au vu du faible niveau de capitalisation des banques, la
provision sur créances douteuses non déductibles de l'assiette
fiscale, la sous-capitalisation du secteur financier et insuffisance des
ressources à long terme, pas de possibilité de financer les
projets d'investissement à long terme, le système bancaire
perçu comme source de tracasserie administrative et judiciaire suite
à des saisies-arrêts et avis à tiers détenteur
abusifs, absence de billet de banque en CDF à valeur faciale
élevé, insécurité sur le droit de
propriété, tarification BCC excessive, faible diversification
d'institutions de financement sectoriel, insuffisance de financement de projets
dans plusieurs secteurs d'activité68(*) ».
En bref, les facteurs identifiés comme favorisant la
limitation sont d'ordre politique, juridique, économique, bancaire,
financier, social et culturel. Ces facteurs constituent des barrières
qui inhibent la demande et l'offre de services bancaire et financiers.
Les difficultés d'ordre politique concernent la
volonté de l'Etat d'impulser et de soutenir la démocratisation de
l'accès aux services bancaires. Au plan juridique, c'est la
qualité de la réglementation et du dispositif de surveillance du
secteur qui sont indexés. Le cadre légale doit être en
phase avec les réalités locales. Sur le plan économique,
l'accent est mis sur l'adéquation entre le niveau de revenu des
populations et le coût des services bancaires qui leurs sont
imposés.
Au niveau social et culturel, les habitudes et le vécu
des populations doivent être analysés en relief avec les
contraintes de l'utilisation d'un service bancaire moderne.
L'environnement global contribue peu à peu à la
réduction de la faible bancarisation, par contre, la micro finance se
distingue de façon significative à la réduction de la
faible bancarisation.
5.5 PERSPECTIVES POUR LE
DEVELOPPEMENT DU SYSTEME BANCAIRE
Le taux de bancarisation est le reflet du niveau de la
structure d'une économie. La faiblesse de ce taux en RDC est un indice
de l'importance du secteur informel. Dans un but ultime de développement
et de dynamiser notre système bancaire, des propositions suivantes sont
formulées en sa faveur :
- encourager l'épargne, la production et les nouveaux
investissements en passant par la stabilisation du cadre
macroéconomique.
- créer des banques sectorielles (banques agricole, de
MF, de développement, ...)
- simplifier la matière de l'actuel code fiscal,
- Améliorer la communication entre la population et les
établissements de crédit et l'informer des opportunités
qui sont offert par le marketing,
- développer les systèmes de moyens de paiement
et les adapter aux différentes couches de la population,
- définir un cadre juridique régissant la
monétique bancaire et faire la promotion de l'utilisation de moyens de
paiement scripturaux,
- l'autorité monétaire doit contraindre les
entreprises d'effectuer le paiement des salaires en utilisant le circuit
bancaire (par des moyens scripturaux) et lutter contre l'utilisation des
espèces.
- mettre en place un système d'assurance obligatoire
des banques pour garantir les dépôts de clients,
- faciliter l'émergence d'un marché des capitaux
par la mise en place du cadre réglementaire et prudentiel,
- intégrer les marchés monétaires des
secteurs formels et informels de l'économie,
- supprimer les tracasseries administratives ; beaucoup
se plaigne lorsqu'il s'agit d'entreprendre en RDC, il y a beaucoup de
formalité, cela décourage les investisseurs,
- « modifier les lois et règlement trop
permissif en terme d'intervention sur les comptes bancaires qui ne devraient se
faire qu'en bout de procédure et non au début, réduire et
alléger les taux notamment des taxes de dépôts69(*) »,
- aligner le système de moyen de paiement au niveau du
standard international,
- développer le marché financier (jusque
là limité au BTR),
- diversifier et adapter les produits financiers aux besoins
de la population,
- désigner un médiateur entre les banques et les
la population bancarisée,
- garantir la justice,
- lutter contre la dollarisation de l'économie.
- exiger aux banquiers de publier leur situation
financière.
Toutes ces mesures, pour ne citer que celles là,
s'inscrivent dans le sens de relevé le niveau faible de la bancarisation
du pays et de permettre son envole. De plus, le développement du
crédit informel qui est l'unique source de dépôt et
d'emprunt pour les pauvres, sera facilitée par la croissance du
système financier formel qui offre des occasions de placement rentables
aux institutions ou aux agents financiers formels.
C'est à la BCC, seule autorité chargé du
contrôle et de la supervision des établissements de crédit
et de l'orientation de l'économie du pays de définir un cadre
pouvant permettre à ce secteur de remplir son rôle de financement
de l'économie et d'entamer encore des reformes profondes pour
l'assainissement de ce secteur. Car, ce pays ne peut pas se développer
avec un taux de bancarisation aussi faible.
De ce qui précède, le secteur bancaire congolais
est en phase de construction, il y a lieu d'espérer. L'entré de
nouveaux acteurs dans le système à amener la concurrence ayant
poussé à des innovations. Aujourd'hui, nous assistons à
une monétisation des opérations bancaire (installation des
guichets automatique, des cartes bancaire, ...). L'offre de services financiers
s'améliore graduellement. La pénétration des
activités des IMF dans la population est fort considérable et
elle n'est plus un luxe pour les pauvres.
En effet, le problème de faible bancarisation et ses
corollaires font corps avec le problème de sous développement au
même titre que les difficultés d'accès à la
santé, à l'eau potable, à l'électricité,
à l'éducation au transport et à la communication. L'Etat
et les banques doivent joués un rôle clé dans la
construction d'un système bancaire et financier fiable et
sécurisé pouvant permettre le développement d'une
bancarisation de masse et en particulier au près de population
actuellement non bancarisé, souvent par manque de confiance dans le
système existant.
CHAPITRE 6.
LA LIBERALISATION
FINANCIERE ET LE SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS.
Le système financier revêt une importance toute
particulière dans les efforts de développement de la croissance.
Le développement de services financiers, que ce soit à travers le
système bancaire ou bien les marchés de capitaux, remplisse un
rôle crucial dans le climat et l'exécution des affaires ; ils
participent activement à la prospérité économique
du pays.
Ainsi, notre pays vit un système financier
déséquilibré avec une abondance d'opportunité
d'investissement. Ce système évolue dans un cadre où
certaines politiques financières mises en place ne permettent pas aux
agents de profiter des opportunités qu'offre notre pays.
Ce dernier s'est caractérisé par :
1. Une forte intervention de l'Etat (ayant conduit à
l'éviction et sacrifiant le secteur de la production) ;
2. La gestion des créances douteuses (l'encadrement et
la sélectivité des crédits par les autorités
politiques et monétaires) ;
3. L'administration des taux d'intérêts et
l'encadrement des crédits : le taux d'intérêt demeure
encore à ce jour sous l'administration de la BCC et les crédits
sont jusqu'à 2005 encadrés via la limitation de la
capacité de refinancement (limitation quantitative des
dépôts des banques et le plafond de refinancement) ;
4. La mauvaise gestion de la BCC du système financier
(on relève ici, la gestion de comptes libres de BCM auprès de la
BCC qui n'a pas été favorable pour ces dernières, et ayant
écarté presque toutes les banques au refinancement ;
5. Des taux d'intérêts réels
négatifs (des taux de rémunération de l'épargne
très faible qui décourage les épargnants et qui renvoi
à la détention de la monnaie drainant alors une grande masse
monétaire hors circuit bancaire).
Tous ces facteurs correspondent aux caractéristiques de
la répression financière et selon Mc Kinnon et Shaw, cette
répression conduit à un ralentissement de croissance
économique. C'est à ce point que la libéralisation
financière interne intervient et devient une nécessité
pour relever le système financier.
La libéralisation financière aura pour but
d'encourager la modernisation du secteur bancaire national et la
pénétration de banques étrangères, sources de
concurrence, de transfert de savoir-faire et de transparence des
opérations financières.
6.1. LA LIBERALISATION
FINANCIERE INTERNE
Malgré l'importance croissante du financement par appel
public à l'épargne des sociétés, le financement par
dette occupe toujours une place centrale dans l'économie, et justifie la
priorité donnée au développement de celui-ci à
travers le pays. Les théoriciens de la libéralisation
financière dont les plus connus Mc Kinnon et Shaw, estiment qu'il suffit
que la répression financière soit éliminée pour
pouvoir promouvoir le développement.
En effet, une économie financièrement
réprimée comme le souligne Dornbush et Reynoso se
caractérise par le fait que « les canaux d'épargne sont
souvent sous-développés et où le rendement de
l'épargne est négatif et instable ; les
intermédiaires financiers qui collectent l'épargne n'assurent pas
une allocation optimale de celle-ci grâce à des moyens
compétitifs ; les entreprises sont découragées
à investir parce que des mauvaises politiques financières
réduisent le rendement »70(*).
Les tenants de la libéralisation financière
estiment que dans un système financier sur-réglementé et
ou la concurrence est limitée, les banques ressentent moins le besoin de
rechercher de nouveaux clients et d'attirer des dépôts, tandis que
les épargnants et les emprunteurs potentiels, n'étant pas
sollicités sont amenés à se retourner vers les circuits
parallèles. Ainsi, la libéralisation financière interne
consiste à centraliser l'épargne entre les mains des
intermédiaires officiels, centralisation qui permettra l'unification du
marché.
Alors, selon ce model,
- des faibles taux d'intérêts entrainent la
préférence des individus pour la consommation immédiate au
lieu du future. Ceci a pour effet de réduire l'épargne à
un niveau inferieur de celui qui serait optimal du point de vue de l'ensemble
de la collectivité.
- Les emprunteurs dont les projets sont relativement peu
rentables ne désireront pas de s'engager dans des crédits
à taux d'intérêt élevés.
- Ou soit, à cause de taux d'intérêt
élevé, les emprunteurs potentiels auront tendance à
choisir des projets relativement capitaliste étant donnée le
coût modique de leur endettement.
- Une mauvaise allocation des fonds prêtables du
réduit l'intermédiation financière et la faiblesse de
responsabilité des banques dans le cadrage de l'économie.
Selon Mc Kinnon et Shaw, la libéralisation
financière a un impact positif sur la croissance économique, ceci
repose sur deux arguments :
- D'une part, le plafonnement des taux d'intérêt
à des niveaux artificiellement bas réduit l'épargne ,
l'offre des fonds prêtables, ceci conduit à un rationnement de
l'investissement et au ralentissement de la croissance ;
- D'autre part, la répression financière
entraine une mauvaise allocation des crédits.
En effet, le taux d'intérêt en RDC est
vécu sous deux volets :
Ø Le taux débiteur, celui-ci est fixé sur
base du Taux Directeur de la BCC ; il y a beaucoup de restriction quand
à sa fixation.
Ø Le taux créditeur, celui-ci jusqu'à
maintenant se négocie de gré à gré entre le
banquier et le particulier. Mais ce taux est resté relativement faible
pour rémunérer les dépôts, ce qui décourage
beaucoup d'agent économiques.
Beaucoup de problème se pose quand à
l'augmentation de ce taux sur les dépôts des épargnants. Le
placement bancaire en RDC n'est pas attractif, approximativement, il varie
entre 2 et 3 % en moyenne par an. Ceci n'encourage pas les clients à
effectuer des dépôts dans des banques. Nombreux sont ceux qui
disposent un compte en banque pour raison d'en constituer une épargne et
non pour le fructifier et tirer profit.
Ce faible taux de rémunération de
l'épargne encourage la désintermédiation et la
thésaurisation par les agents économiques et des ménages.
L'absence de marchés financiers, d'une réglementation incitative,
de la concurrence, de la diversité des institutions financières
et des produits incitatifs sont à la base de ce faible taux même
s'il faut tenir compte du niveau des transactions de ces banques.
Dans ce contexte, libérer le secteur financier, va
accroitre le niveau des taux d'intérêt servis sur les
dépôts (par une augmentation des taux nominaux ou par une baisse
de l'inflation), stimuler l'accumulation d'encaisses monétaires
(épargne) et donc, permettre la croissance de l'investissement. Cela
devra aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire ;
d'où une réduction des frais d'intermédiation entre
prêteur et emprunteur grâce à la réalisation
d'économie d'échelle, une meilleur diversification du risque et
un accès facile des emprunteurs aux fonds prêtables.
Dans cette même ordre, Mc Kinnon et Shaw,
démontrent par le biais de ce model, la nécessité de
supprimer les restrictions sur les taux d'intérêts officiels et de
l'augmentation de leur niveau et/ou d'une réduction du taux d'inflation.
Des taux d'intérêt réels positifs provoquent à un
accroissement de l'épargne. Ce qui améliore, par
conséquent le volume des ressources financières et
éventuellement le taux de croissance de l'économie71(*).
6.1.1. LES AVANTAGES DE LA
LIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
La libération financière interne
regroupe plusieurs avantages pour ceux qui l'adoptent, notamment
- elle induit un rôle favorable des taux
d'intérêt positif ;
- elle stimule l'épargne qui crée
l'investissement ;
- l'on va assister à un désengagement du
Trésor et de politique de rigueur monétaire ;
- elle prône à ce que seuls les actif des
ménages soient rémunérés ;
- elle favorise la monétisation de l'économie,
crée des réseaux par la décentralisation, donne la
possibilité de mobiliser les encaisses oisives ;
- avec la libéralisation financière, la hausse
des taux d'intérêt permet les innovations
financières ;
- elle constitue un critère de
rentabilité : rationnement par le prix.
Au niveau des banques il y aura :
6.1.1.1 Diversification de
l'activité bancaire
En dehors de l'activité traditionnelle de
collecte de dépôts et d'octroi de crédits,
l'activité de banque s'élargie et s'appuie sur les marchés
financiers. Les banques y trouvent des sources de financement et effectuent de
placement pour leur propre compte et pour le compte de leur client.
6.1.1.2 Evolution du
statut de la banque
On passe de la banque-administration à la
banque firme. Ceci est encouragé par la montée de la pression
concurrentielle et le développement du rôle du marché qui
incitent les banques à faire des efforts supplémentaires en
matière de rationalisation de leurs activités et de recherche de
rentabilité. Le métier de banque évolue et va
jusqu'à la couverture de risque.
Deux autres fonctions bancaires se développent avec le
recours croissant des agents aux marchés des capitaux :
- le courtage, souvent au moyen d'instruments financiers
collectifs créés à cette fin, visant à canaliser
l'épargne vers le marché financier ;
- les prestataires de services, qui concernent le conseil aux
entreprises, la gestion du patrimoine des particuliers, les prestations
d'ingénierie financières72(*)nécessaire au montage d'opérations
complexes telles que les fusions et acquisitions, les grands montages de
financement international (euro-obligation, euro-notes à moyen
terme)73(*)
6.1.1.3
Marchéisation des conditions bancaires
La marchéisation, c'est ni plus ni moins la
généralisation des financements aux prix du marché. Il
importe de noter que la marchéisation ne veut pas dire une
réduction du rôle des banques, bien au contraire ; c'est
plutôt à une mutation de leur rôle à laquelle nous
allons assister. Le développement très important des
activités bancaires dites hors bilan est le signe le plus évident
de cette transformation.
Deux phénomènes lui sont liés : d'une
part, les financements par émission de titres s'accroissent au
détriment des financements bancaires traditionnels ; d'autre part, ces
derniers sont de plus en plus affectés par les conditions des
marchés financiers. C'est l'un des phénomènes les plus
marquants des 15 dernières années, qui couvre deux
éléments très interdépendants :
1) l'ampleur croissante de l'intermédiation
financière assurée par les banques à des conditions qui
sont presque entièrement déterminées par le jeu des
mécanismes du marché ;
2) l'ampleur croissante de l'intermédiation
financière qui s'opère sur les marchés des capitaux, sans
apparaître dans les bilans des banques et des institutions
financières.
Les principaux « instruments financiers
dérivées », c'est-)-dire ceux que l'on qualifie
d'activités hors bilan74(*), sont les suivants :
1. les garanties et les lettres de crédits,
2. les engagements de crédits,
3. les contrats de changes à terme,
4. les swaps de taux d'intérêt et des monnaies
étrangères,
5. les ententes relatives aux taux d'intérêt
futurs (FRA ou Forward rate agreement),
6. les options sur monnaies étrangères et taux
d'intérêt,
7. les facilités d'émission de titres de
créances et les facilités renouvelables à prise ferme.
6.1.1.4 Diversification
des modalités de financement et la baisse de taux.
« L'ère de la finance directe et des
nouvelles technologies n'a pas engendré de
désintermédiation, mais qu'un nouveau partage des rôles
dans la sphère financière. En effet, l'intensification de la
concurrence et le développement du rôle des marchés ont
conduit à une diversification des modalités de financements de
l'économie.
Avec la création de nouveaux marchés de
financement (par exemple : la création des titres de créances
négociables, la création d'un marché de financement
à court terme...), les emprunteurs et principalement les entreprises ne
dépendent plus uniquement des banques pour obtenir des fonds ou pour
gérer leurs risques de taux d'intérêt ou de
change ».
Les banques ont vu également s'échapper les
grandes entreprises avec le développement des financements directs, non
bancaires (actions et billets de trésoreries) ainsi qu'avec la
création de banques de groupe.
Dans ces conditions, les banques ont dû s'adapter
à ces variations brutales des besoins économiques. Elles ont
dû adapter leur offre aux nouveaux besoins de leur clientèle,
notamment en proposant de nouveaux produits. Mais, cette concurrence accrue
entre banques d'une part et entre banques et marchés financiers d'autre
part, a conduit à une baisse des taux débiteurs pratiqués
ainsi qu'à une baisse des prix des services bancaires. D'où une
certaine amélioration de la situation financière de la
clientèle des banques.
6.1.2. LES INCONVEIENTS DE
LALIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
A côté des avantages, il y a des
inconvénients. La théorie de la libéralisation
financière suppose l'existence d'une relation positive entre le taux
d'intérêt réel et l'épargne, ceci leur conduit
à négliger l'effet revenu qui peut résulter d'une hausse
du taux de rémunération de l'épargne et ne prenne en
compte que l'effet de substitution. Ces inconvénients se manifestent au
niveau des banques et dans les finances publiques.
A. Pour les banques
Une hausse des taux d'intérêts servi sur les
dépôts peut provoquer la fragilité momentanée de la
position de la banque. En effet, une hausse de taux d'intérêt
créditeur suite à la libéralisation financière
réduit la marge bancaire, puisqu'il ne peut pas compenser cette hausse
par une augmentation des taux sur les dépôts qui restent
fixes75(*).
B. Sur les finances publiques
La hausse de taux a une incidence sur le déficit
budgétaire, c'est-à-dire, cette hausse aggrave le déficit
par le renchérissement du service de la dette publique. Par ailleurs, la
libéralisation financière libère l'économie de la
taxe d'inflation et prive l'Etat de revenus fiscaux qu'il collectait auparavant
auprès des banques76(*).
Toutefois, en passant en revue de littérature, on
s'aperçoit qu'une procédure de libéralisation
financière interne ordonnée et enchainée, avec l'appui de
politiques macroéconomiques saines, des systèmes financiers
intérieurs solides et une réglementation prudentielle
appropriée peut constituer un moyen efficace pour la croissance d'une
économie. C'est ce qui nous pousse à donner les conditions
de réussite de la libéralisation financière interne.
6.1.3. LES CONDITIONS
REQUISES POUR REUSSIR LA LIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
6.1.3.1
Libéralisation des taux d'intérêt :
Le taux d'intérêt constitue le point central
d'une opération de crédit. Il représente le prix et
partant, il peut faire l'objet d'une négociation, que ce soit dans le
cadre d'un crédit immobilier ou d'un crédit à la
consommation77(*).
Fisher et Smaui (1997) constatent que la suppression des
contrôles des taux d'intérêt est considérée
comme étant l'événement central de la
libéralisation financière. La suppression de taux
d'intérêt dans les pays caractérisés par la
répression financière s'est traduite par une hausse des taux
d'intérêt. Cette libéralisation consiste à
procéder par libéraliser les taux créditeurs et
débiteurs. Ainsi, pour le cas de la RDC, il faut faire une profonde
réforme en cette matière et augmenter le taux créditeur
à des niveaux légèrement supérieur pour les
différents agents.
6.1.3.2 L'encouragement
à l'épargne :
Des taux d'intérêt faibles appliqués sur
les dépôts bancaires, par rapport aux taux des marchés
financiers informels peuvent réduire l'offre des fonds du circuit
bancaire et favoriser la désintermédiation.
Ainsi, « la principale incitation est
constituée par l'augmentation des taux d'intérêt offerts
à l'épargnant couplé avec des exonération
fiscales78(*) ».
Ceci pourra permettre aux différentes couches sociales d'accepter de
réduire leur dépense courante, de se priver des certaines
consommations pour les économies et réaliser des avantages dans
les placements bancaires.
Ø Mc Kinnon a avancé deux
conditions essentielles pour la réussite de la libéralisation
financière :
(1) Un contrôle plus strict des finances
publiques : la libéralisation suppose la suppression de toutes
sortes d'interventions et de distorsions sur le système bancaire qui est
asservi au financement du déficit budgétaire et leur remplacement
par d'autres sources de financement.
(2) Une politique monétaire plus rigoureuse : la
libéralisation financière suppose un contrôle plus
rigoureux du crédit bancaire.
Ø M Fry (1997)79(*), en a préconisé cinq pour son
succès :
(1) Une régulation prudentielle et une supervision du
système bancaire,
(2) Un degré de stabilité des prix
(3) Une discipline fiscale qui assure l'assouplissement de la
dette publique et permet d'atténuer les pressions inflationnistes
dû au financement du déficit budgétaire,
(4) Un système fiscal qui n'impose pas de mesures
discriminatoires implicites ou explicites sur l'activité des
intermédiaires financiers,
(5) Un comportement de maximisation du profit et une
concurrence loyale entre institutions financières.
Ainsi, la libéralisation financière se justifie
par ses biens faits selon la séquence ci-après:
« libéralisation du taux d'intérêt? augmentation
des taux nominaux? augmentation de l'épargne? accroissement de
l'investissement? croissance économique ».
Figure n° 4 : séquence de la
libéralisation financière.
Libéralisation du taux
d'intérêt
Augmentation de taus nominaux
Augmentation de l'épargne
Accroissement de l'investissement
Croissance économique
Source : Elaboré par nous.
6.2. LA LIBERALISATION
FINANCIERE EXTERNE
La croissance des transactions financières
internationales et des mouvements internationaux des capitaux est une des
caractéristiques les plus marquantes de l'économie du
XXème siècle. Le fait de lever toutes les restrictions
qui pèsent sur ces transactions, autrement dit de laisser les capitaux
entrer et sortir du pays sans contrôle ni entrave, est ce qu'on appelle
déréglementer les mouvements de capitaux.
Et comme déjà dit précédemment, la
RDC vit un selon un système bancaire du type ouvert,
c'est-à-dire, qu'il n y a pas des barrières à
l'entrée, surtout s'il s'agit d'investir dans ce secteur, mais il suffit
de se conformer aux règles. Plusieurs investissements constatés
ces dernières années sont soit des IDE ou des investissements de
porte feuille sont constitués des capitaux qui viennent de
l'extérieur.
Mais cette ouverture ne profite pas vraiment au pays, dans le
sens qu'il n y a pas des mesures d'encadrement ou des contrôle. Cette
ouverture n'est pas bien préparer car la probabilité des crises
extérieures peuvent affecter facilement son économie et cela par
manque de politiques adaptées. En outre il ya aussi beaucoup des
tracasseries qui freines sa réalisation effective.
6.1.2. LES AVANTAGES DE
L'OUVETRE FINANCIERE
Les principaux avantages restent l'opportunité de
trouver de liquidités dans le système financier, la baisse du
coût du capital qui en résulte, une meilleure diversification du
risque au niveau mondial, la promotion de transfert managériale et
technologique dans le domaine financier.
6.1.2.1. Investissement et
baisse du coût du capital
La perspective d'une ouverture financière
internationale devient intéressante lorsqu'il existe des pays qui
disposent d'un excès d'épargne autant que profitable pour le pays
qui accuse un besoin et un déficit de financement. En outre, une
augmentation de la liquidité et du volume des fonds prêtables dans
un pays contribue à la baisse du coût du capital du fait de
l'accroissement des investisseurs potentiels. Il s'ensuit un meilleur partage
du risque, et le pays reçoit les flux financiers s'en trouve
stimulés.
6.1.2.2. Diversification
du risque
L'un des avantages est la possibilité offerte aux
investisseurs de diversifier leur porte feuille de titres du fait que la RDC
présente beaucoup de risque pour les investisseurs. Ceci pourra
permettre de couvrir les risques inhérents à la détention
d'un seul type d'actif dans un seul pays.
La libéralisation financière permet aux
investisseurs d'acquérir des actifs divers dans des pays
différents. Cette ouverture permet à un pays donné la
possibilité d'accroitre sa consommation même en face des
fluctuations de ses revenus80(*). Il y aura mutualisation d'une manière
efficiente des risques entre les investisseurs nationaux et
étrangers.
6.1.2.3. La promotion du
transfert managériale et technologique
Ainsi, la mise en contact d'acteurs économiques
nationaux et étrangers permet la mise en place d'un processus
bénéfique d'échange de savoir-faire et d'expertise
nécessaires à l'essor des systèmes financiers des pays en
développement (Mishkin F. (2007)).
6.1.2.4. La
diversification du système financier
Lorsque le système financier est dominé par les
banques, ces dernières influencent les conditions d'offre
financière et augmente les coûts d'intermédiation. La
diversification a, ainsi, pour conséquence d'introduire la concurrence
dans le système financier par l'existence de plusieurs acteurs
opérant dans le secteur; en plus des banques le marché
monétaire et financier, les IMF et autres institutions
spécialisées favorisant l'innovation et l'efficience.
De tous ce qui précède, en prêtant
à l'étranger, les ménages et les entreprises peuvent
diversifier les risques liés aux perturbations qui menacent uniquement
leur propre pays. Les entreprises peuvent se prémunir contre les
coûts et les chocs de productivité en investissant dans des
filiales reparties dans plusieurs pays. La mobilité du capital peut
ainsi permettre aux investisseurs d'obtenir des taux de rendement
corrigés du risque plus élevé. En retour, les taux de
rendement plus élevé peuvent encourager l'épargne et
l'investissement propice à l'accélération de la croissance
économique.
6.2.2. LES INCONVENIENTS DE
L'OUVERTURE FINANCIERE
La théorie économique attribue à
l'ouverture financière internationale des inconvénients
potentiels à la réalisation du développement pour les pays
qui en adopte. En premier lieu, elle tend à accroitre la
probabilité des crises financière, elle provoque aussi le
phénomène de la contagion bancaire en fin, elle facilite
l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent.
6.2.2.1 Les crises
financières
Le processus d'ouverture financière externe conduit le
plus souvent à des prises de risque excessives de la part des banques,
pour compenser la perte de pouvoir du marché résultant de
l'entrée de nouvelle banque. De plus avec la levée des
restrictions qui prévalaient, les banques sont d'avantage
encouragées à octroyer des crédits, même en
présence du filet de sécurité gouvernemental81(*) (crises aux Etats-Unis et
Japon dans les années 80 et 90).
Le relâchement de la supervision et du contrôle
bancaire couplé au manque d'expériences des banquiers à
gérer le boom du crédit, en plus de l'aléa moral82(*) font que la proportion des
créances douteuses augmente dans le bilan des banques crée ainsi
le dysfonctionnement.
6.2.2.2 La contagion
bancaire
La détérioration de la qualité des actifs
bancaire, si elle est importance et si elle persiste, peut causer une situation
de panique bancaire et la mettre en difficulté, voir la faillite des
plusieurs banques à la fois83(*). Une banque qui n'arrive pas à rembourser les
fonds de refinancement empruntés peut transmettre ses difficultés
à la banque créatrice.
C'est ce qu'on appelle la contagion bancaire par l'effet
domino ou aussi le risque systématique ; la faillite et la chute
d'une banque atteignent tout le système.
6.2.2.3 Evasion fiscale et
blanchiment d'argent
La monétisation des opérations
financières permet aux particuliers des réaliser des
transactions financières d'une façon électronique et rend
et un blanchement d'argent en tenant secret certains virement et transaction
dans des banques.
La solution pour prévenir la formation de la bulle
financière et éviter ses conséquences néfaste,
réside dans la régulation prudentielle et la supervision du
système bancaire pour empêcher la prise des risques excessives par
les banques.
La RDC a déjà fait une libéralisation des
mouvements des capitaux (vous pouvez le constater avec l'atterrissage des
nouveaux acteurs bancaires, les différents investissements dans d'autres
secteurs de l'économie sont les fruits des capitaux provenant de
l'extérieur) et les effets positifs de cette ouverture se manifeste
déjà sur son économie.
Mais les conséquences de cette ouverture sont
inéluctables car le cadre institutionnel et le cadre législatif
ne sont pas adaptés pour assurer le contrôle. Nous pensons qu'il
faut une réglementation bancaire approprié pour le contrôle
de grand risques et des institutions peu corrompues sont aussi des
éléments essentiels pour pouvoir bénéficier des
biens faits de l'ouverture financière.
Néanmoins, l'explication à la
répétition des crises qu'à connu les pays en
développement (pays de l'Asie du sud-est, ...) dès qu'ils ont
adopté des politiques d'ouverture financière internationale
réside dans ceci : si l'ouverture de l'économie aux flux
des capitaux internationaux n'est pas bien préparée en amont, et
si elle n'est pas bien orchestrée par la suite, elle peut
s'avérer nuisible et être à l'origine de beaucoup
d'inconvénient au développement.
Toutefois, il faut un certain degré de contrôle
gouvernemental sur le secteur financier, tant que la qualité des nos
institutions et l'environnement politiques ne cadrent pas avec l'ouverture
financière internationale. L'expérience de pays du sud-est
Asiatique, nouvellement industrialisé confirme cette idée.
De ce qui précède, le déclenchement du
processus de libéralisation commence d'abord par :
1. Libéralisation des échanges commerciaux par
la réduction des droits de douane et la suppression des quotas qui
suppose une dépréciation du taux de change en vue de promouvoir
les exportations et comprimer les importations.
2. libéraliser les mouvements de capitaux une fois le
marché réformé et les taux d'intérêt
élevés. Ceci suppose au préalable que le déficit
budgétaire ait été maitrisé.
Ainsi, la libéralisation financière
combinée à une privatisation des entreprises, jadis publiques
Etatiques, est devenue pas moins, qu'une orthodoxie dans la théorie et
la pratique du développement, et la RDC peut tirer parti de cette
dernière étant donné qu'elle a aussi entreprise le
processus de privatisation de certaines entreprises.
La coordination de la libéralisation financière,
interne et externe est donc un point essentiel dans la réussite de ce
processus des réformes et la transition vers une économie
régie par les mécanismes du marché.
CONCLUSION GENERALE
Ayant atteint son terme, ce travail porte sur
l' « incidence du développement de la bancarisation et la
libéralisation financière en RDC » pour la
période allant de 1998 à 2008. Notre préoccupation dans
cette étude était basée sur trois questions de recherche
ci-après :
- quelle est l'incidence du développement de la
bancarisation sur la relance de la croissance économique de la
RDC ?
- quelles sont les entraves à la bancarisation et les
conditions pour augmenter son taux en RDC ?
- quelle est l'incidence de la libéralisation
financière sur les activités bancaires et sur la relance de la
croissance économique de la RDC?
Pour réaliser ce travail, nous avons fait recours
à la combinaison de trois méthodes notamment, la méthode
historique, la méthode analytique, la méthode statistique avec
les techniques documentaires et d'interview.
En effet, notre analyse à été faite en
considérant trois hypothèses formulées de la
manière suivantes :
- Le développement de la bancarisation aurait une
incidence favorable sur la relance de la croissance économique de la
RDC.
- Il existe encore des entraves qui freinent la bancarisation
de l'économie congolaise.
- La libéralisation est supposée influencer
positivement le développement financier (bancaire) qui, à son
tour agit sur la croissance économique via l'amélioration de
l'investissement privé par la baisse du coût du capital en
général et des capitaux propres en particuliers.
Ainsi, après notre analyse et sur base des
données disponibles à notre disposition, nous sommes
arrivés à des résultats suivants qui confirment nos
hypothèses :
Le développement de la bancarisation via la reprise des
activités bancaires a eu une incidence positive sur l'économie et
dans la population. Car nous assistons à une monétisation des
activités bancaires (cartes bancaires, carte visa, MasterCard, guichets
automatiques, les terminaux de paiements, ...).
Le volume de crédit accordé par les BCM a
augmenté progressivement dans la période sous étude (146,2
millions de CDF ; 3554,1 millions de CDF ; 18.652 millions de
CDF ; 73,794 millions de CDF ; 315,10 millions de CDF ;
360,167 millions DE CDF respectivement pour les années 1998, 2000, 2002,
2004, 2006 et 2008), y compris le volume de dépôts dans les
banques.
Cette avancée se justifie du fait de la présence
des nouveaux acteurs financiers dans la sphère financière
congolaise et cela a réduit les conditions d'accès aux services
financiers en y intégrant même les pauvres, jadis exclus du
système bancaire classique.
La contribution du secteur bancaire au PIB s'est
améliorée, atteignant en moyenne 12,53% pour la période
sous examen, chose qui n'était pas possible avant la restructuration.
Sur le plan de l'emploi beaucoup de congolais ont été
recruté.
L'entrée en exercice des nouvelles banques et des IMF
dans le système a suscité la concurrence dans la
présentation des produits et services financiers ayant réduit les
coûts de transaction. Ceci a commencé à restaurer la
confiance du publique dans les institutions.
La différenciation de l'offre bancaire élargira
la base de la clientèle et améliorera par conséquent la
rentabilité des banques.
Certes, le secteur bancaire congolais est en phase de
reconstruction. Il existe de ce fait des entraves qui freinent son envol,
à titre d'exemple : l'inexistence des infrastructures de base,
l'instabilité macroéconomique, tracasserie administrative et
judiciaire, la préférence de la detention des liquidités
par la population, faible diversification d'institutions de financement
sectoriel, des taux d'intérêt faibles appliqués sur les
dépôts, .... Pour ce faire, nous avons fournis toute au long de ce
travail, les perspectives pour le développement et la redynamisation du
système bancaire ainsi que des propositions pour augmenter le taux de
bancarisation.
Ainsi, les mesures entreprises depuis 1998 (la restructuration
du système bancaire national), la nouvelle réglementaire
publiée depuis 2002, la maitrise de l'inflation, la stabilité de
la monnaie nationale, ... ont accompagné le redécollage de ce
secteur.
En outre, la libéralisation financière s'est
manifestée par l'ouverture financière des mouvements
internationaux qui se vit ces dernières années. La plus part des
investissements réalisés sur le sol congolais relève des
capitaux provenant de l'extérieur. Cette ouverture a diversifiée
les modalités de financement; mais il manque des mesures d'encadrement
pour protéger notre secteur financier de crises extérieures que
peuvent occasionnées cette ouverture.
Ainsi, nous pensons que les multiples actions engagées
par l'Etat en vue du renforcement du cadre légale et
réglementaire doivent s'accompagner par des profondes réformes et
aux banques de moderniser et sécuriser le système des moyens de
paiement et élargir l'accès de services financiers à toute
la population. Ceux-ci pourront permettre un développement plus rapide
de la bancarisation dans les années à venir.
Loin de nous la prétention d'avoir analysé tous
les aspects du système financier, nous assumons l'entière
responsabilité de toutes les erreurs et omissions contenue dans ce
travail. Nous sollicitons à ce sujet l'indulgence de nos nombreux
lecteurs et attendons leurs remarques et suggestions constructives pour la
rédaction de nos futurs travaux de recherche.
BIBLIOGRAPHIE
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www.lematin.ma
www.bceao.int
www.planetfinance.org
www.algeriedg.com/article
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www.lepotentiel.com, 2005
LISTE DE FIGURES ET
TABLEAUX
Figure n° 1 : Opération de
banque....................................................P.23
Figure n° 2 : Marché
monétaire........................................................P.24
Figure n° 3 : séquence de la
libéralisation financière.........................P.111
Tableau n° 1: Evolution du taux annuel d'inflation
de 1998 à
2008...............................................................................................P.70
Tableau n°2 : Evolution de la masse monétaire
(en CDF)....................P.72
Tableau n°3 : Evolution des taux
d'intérêt appliqués dans le système bancaire
congolais de 1998 à
2008...................................................P.74
Tableau n°4 : Crédits aux entreprises et aux
particuliers...................P.78
Tableau n°5 : Part des crédits à
l'économie dans le PIB......................P.79
Tableau n°6 : Part de la circulation fiduciaire hors
banque dans les émissions monétaires (1998 à
2008)..................................................P.81
Tableau n°7 : Le rapport entre les encaisses
bancaires et la masse monétaire (en million de
CDF)...........................................................P.82
Tableau n°8 : Rapport entre les encaisses
monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales (1998 à
2008)..........................................P.83
Tableau n°9 : Part des crédits à
l'économie et à l'Etat (1998
à2008).............................................................................................P.84
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE...................................................................................i
DEDICACE....................................................................................ii
LA LISTE DES SIGLES
UTILISEES...............................................iii
REMERCIEMENTS
.......................................................................iv
INTRODUCTION GENERALE
1
1.ETAT DE QUESTION
1
2.PROBLEMATIQUE
3
3.HYPOTHESES
7
4.INTERET ET CHOIX DU SUJET
7
5.TECHNIQUES ET METHODES DE RECHERCHE
8
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE
L'ETUDE
9
7.DIFFICULTES RENCONTREES
9
8.STRUCTURE INTERNE DE L'ETUDE
10
CHAPITRE I. FONDEMENTS
CONCEPTUELS
11
1.1
BANCARISATION
11
1.1.1
DEFINITION
11
1.2
L'INCLUSION FINANCIERE
12
1.3
LA SOUS-BANCARISATION
12
1.4
LA MONETIQUE
13
1.5 LA
BANCASSURANCE
14
1.2
INTERMEDIATION FINANCIERE
14
1.2.1
DEFINITION DE L'INTERMEDIATION
FINANCIERE
14
1.2.2
L'INTERMEDIATION FINANCIERE DE
BANQUES
16
1.2.2.1 Définition de
l'intermédiation financière des banques
17
1.2.2.2Types d'intermédiaires
financiers
17
1.2.3 LA DESINTERMEDIATION
BANCAIRE
20
1.2.4 LES RISQUES BANCAIRES
21
1.2.5 LES OPERATIONS DE
BANQUES
22
1.3
LES FONCTIONS DES INTERMEDIAIRES
FINANCIERS
25
1.3.1 LES COUTS DE
TRANSACTION
25
1.3.2
LE PARTAGE DU RISQUE
26
1.3.3
INFORMATION ASYMETRIQUE :
ANTI-SELECTION ET RISQUE MORAL
27
1.4 LA LIBERALISATION FINANCIERE
28
1.4.1. LE FONDEMENT THEORIQUE DE LA
LIBERALISATION FINANCIERE
28
1.4.1.1 L'approche théorique de Mc
kinnon et Shaw
29
1.4.1.2 Les prolongements de Mc kinnon et
Shaw
30
1.4.2 LES CARACTERISTIQUES ET LES
EFFETS DE LA REPRESSION FINANCIER
31
CHAPITRE 2.
VUE D'ENSEMBLE DU SYSTEME FINANCIER
33
Section 1. HISTORIQUE DU SYSTEME
BANCAIRE CONGOLAIS
35
Section 2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
36
2.1. INTRODUCTION
36
2.2. LES INSTITUTIONS FINANCIERES
BANCAIRES
37
2.3 LES INSTITUTIONS FINANCIERES NON
BANCAIRE
40
Section3. CARACTERISTIQUES DE BANQUES
CONGOLAISES
44
Section 4. DIFICULTES RENCONTRES PAR LE
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.
45
4.1. INSTABILITE DU CADRE
MACROECONOMIQUE.
45
4.2. LA CRISE DE LIQUIDITE.
46
4.3. LA QUASI INEXISTANCE DES
CREDITS.
48
4.5. LA DESINTERMEDIATION DU SYSTEME
BANCAIRE.
49
4.6. TYPE DE FINANCEMENT DISPONIBLE
DANS LE SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS.
50
4.6.1. Le crédit de caisse.
50
4.6.2. L'escompte.
51
4.6.3. Le crédit de signature.
51
4.6.4. Le crédit documentaire.
51
4.6.5. Le crédit de
cautionnement.
52
4.6.6. Le crédit agricole.
52
CHAPITRE 3.
RESTRUCTURATION DU SYSTEME BANCAIRE
53
Introduction
53
Section 1. LE CADRE JURIDIQUE DE LA
RESTRUCTURATION BANCAIRE
56
1.1 AVANTAGE DE CE REGIME
57
1.2. CRITERE D'ELIGIBILITE AU REGIME
SPECIAL DE LA RESTRUCTURATION BANCAIRE
57
1.3. CONDITION D'ELIGIBILITE
58
Section 2. REGLEMENTATION DU SYSTEME
BANCAIRE.
58
2.1. FONDEMENT DE LA
REGLEMENTATION
58
2.2
REGLEMENTATION BANCAIRE EN RDC
62
2.2.1. Conditions d'exercice de
l'activité bancaire.
63
2.2.2. Réglementation
prudentielle.
64
2.2. ORGANISATION DE LA
SURVILLANCE DU SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIERE
67
2.2.1. Missions dévolues
à la DSIF.
67
2.2.2. Organisation de la
DSIF.
67
2.2.3. Astreintes, mesures
administratives et sanctions disciplinaires.
68
CHAPITRE 4.
L'INCIDENCE DE LA REPRISE DES ACTIVITES
BANCAIRES SUR L'ECONOMIE DE LA R.D.C
69
4.1. EOLUTION DU TAUX
D'INFLATION
70
4.2.EVOLUTION DE LA MASSE
MONETAIRE
71
4.3. LE TAUX D'INTERET
73
4.4 FINANCEMENT DE L'ECONOMIE PAR LES
BCM
75
4.4.1. L'évolution de
crédit à l'économie:
76
4.4.2 Evolution des crédits à
l'économie et le PIB
78
4.5 L'ANALYSE DE LA LIQUIDITE
BANCAIRE
79
4.5.1 La circulation fiduciaire hors
banque
79
4.5.2 Le rapport entre les encaisses
bancaires et la masse monétaire.
81
4.5.3 Ratio entre les encaisses
monétaires et les dépôts à vue des banques
commerciales.
81
4.5.4 Crédit et monnaie de
règlement
84
CHAPITRE 5.
LES ENJEUX ECONOMIQUES DE LA
BANCARISATION
86
5.1 INTRODUCTION
86
5.2. LE SECTEUR BANCAIRE
87
5.2.1 Bancarisation
88
5.3 SECTEUR DE MICROFINANCE
90
5.4. COMMENT AUGMENTER LE TAUX DE
BANCARISATION
92
5.3.1. DIMINUER LES FRAIS DE TENUE DE
COMPTE
92
5.3.2. INTEGRER LES OPERATIONS DE
TRANSFERT
93
5.3.3. BANCARISATION DES
SALAIRES
93
5.3.4. LA LEGISLATION EN
VIGUEUR
94
5.3.5. DESIGNATION D'UN MEDIATEUR
BANCAIRE
94
5.4. LES CONTRAINTES A LA BANCARISATION
95
5.5 PERSPECTIVES POUR LE DEVELOPPEMENT DU
SYSTEME BANCAIRE
97
CHAPITRE 6.
LA LIBERALISATION FINANCIERE ET LE SYSTEME
FINANCIER CONGOLAIS.
100
6.1 LA LIBERALISATION FINANCIERE
INTERNE
101
6.1.1LES AVANTAGES DE LA LIBERALISATION
FINANCIERE INTERNE
103
6.1.1.1 Diversification de
l'activité bancaire
103
6.1.1.2 Evolution du statut de la
banque
103
6.1.1.3 Marchéisation des conditions
bancaires
104
6.1.1.4 Diversification des
modalités de financement et la baisse de taux
105
6.1.2 LES INCONVEIENTS
DE LALIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
106
6.1.3 LES CONDITIONS
REQUISES POUR REUSSIR LA LIBERALISATION FINANCIERE INTERNE
106
6.1.3.1 Libéralisation des taux
d'intérêt :
106
6.1.3.2 L'encouragement à
l'épargne :
107
6.2 LA LIBERALISATION FINANCIERE
EXTERNE
109
6.2.1 LES AVANTAGES DE
L'OUVETRE FINANCIERE
109
6.2.1.1 Investissement et baisse du
coût du capital
109
6.2.1.2 Diversification du risque
110
6.2.1.3 La promotion du transfert
managériale et technologique
110
6.2.1.4 La diversification du
système financier
110
6.2.2. LES INCONVENIENTS DE L'OUVERTURE
FINANCIERE
111
6.2.2.1 Les crises financières
111
6.2.2.2 La contagion bancaire
111
6.2.2.3 Evasion fiscale et blanchiment
d'argent
112
CONCLUSION GENERALE
114
BIBLIOGRAPHIE
117
LISTE DE FIGURES ET TABLEAUX
121
TABLE DE
MATIERES.........................................................125
* 1 BCC, Rapport annuel 2003,
2004
* 2 FEC, Etat des lieux de
l'économie congolaise : problème et piste des solutions,
Mars 2007, p. 5
* 3 KIYANGA KI N'LOMBI, Note de
cours de gestion des institutions financières, L2 Economie
monétaire, UPC 2010, p.1
* 4 NGUNU KASAI, Comment
relancer et redynamiser les activités bancaires en RDC, in Revue de la
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* 5 PLACIDE KEZA J. «
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* 6 BAUDOUINE KAMAYANJA,
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* 7 NDONG B. «
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* 9 GRAWITZ M. Méthodes
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* 10 Le petit Larousse 2010,
Illustre, P .96
* 11 Carrefour Micro-finance
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* 12
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délégué en charge de la réforme
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* 15 ULLMO.Y (1988)
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* 16 CHICHTI J. E.
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* 27 Christian et Mireille
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* 28 Christian et Mireille
ZAMBOTO, op. cit PP.8-9
* 29 MISHKIN F. ET AUTRES,
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édition, France 2007, P. 47
* 30 MISHKIN F. et Autres, op
cit PP 47- 48
* 31 idem
* 32 Fréderic MISHKIN et
Autres, op cit , pp 48
* 33 Idem, pp 49
* 34 Mc KINNON et SHAW,
cité par BEN AMAL, Op cit P .17
* 35 Bodie. Z et Merton R.,
Finance, Pearson Education, 2em édition, mars 2008 PP 25
* 36 SELUWA BINTI NURA, op. cit
p.8
* 37 AMAL BEN HASSENA, l'impact
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bancaire, Mémoire pour le Diplôme de Maitrise, Hautes Etudes
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* 38 Dictionnaire de
l'économie, 1973
* 39 MABI MULUMBA, La monnaie
dans l'économie, Kinshasa 2001 P. 72
* 40 Un contrat programme
est un ensemble de projets socio économique à réaliser
dans les conditions et délai à convenir entre le fonds et le
contractant.
* 41 SELUWA BINTI NURA, op cit
p. 14
* 42 MABI MULUMBA, Les
dérivées d'une gestion prédatrice, le cas du Zaïre
devenu RDC, éd. CEDI, Kinshasa, 2002 PP 207-208
* 43 NGUNU KASAI, Comment
relancer et redynamiser les activités bancaires en RDC, in Revue de la
FASE n°5, UPC, Kinshasa 2003, PP. 316-317
* 44 KUDINGA B.,
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* 45BERNET-ROLLADE L.,
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* 46 BERNET ROLLANDE, op cit, P
2O7
* 47 Idem, P 211
* 48 BERNET ROLLANDE, op. cit,
P 229
* 49 EZABU NZEKO Olga,
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cas de la BCDC, Mémoire, FBA/UPC, 2008-2009
* 50 BCC, Rapport Annuel
2002
* 51 KIYANGA KI N'LOMBi, op cit
P 18
* 52 MISHKIN F. et AUTRES, op
cit, p. 58
* 53 Idem, p. 59
* 54 MISHKIN F. et AUTRES, OP
Cit, P. 59-60
* 55 MISHKIN Fet AUTRES, p.
60
* 56 KABUYA KALALA, op. cit P
33
* 57 Louis N'SA ELONGO,(
Directeur Adjoint de la DSIF de la BCC), Séminaire sur le rôle,
réglementation et surveillance du système bancaire congolais,
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* 58 La dollarisation, l'ydre
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* 59 BCC, Evolution
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* 61 F.MOURJI, B.DECALUWE,
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* 62 L'offre bancaire en RDC,
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* 63 Idem, P.15
* 64 Ibidem, P.16
* 65 Y. Congo, Note de cours de
Microfinance, inédit L1 FBA/UPC, 2008-2009
* 66 MONTALIEU T, Microfinance
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étroite à l'approche élargie de la
micro-intermédiation. LEO-Université d'Orléans, Mars 2008,
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* 67 L'offre bancaire en RDC,
op cit, P. 17
* 68 FEC, Op Cit, PP 41-43,
2007
* 69 FEC, Op cit PP 42-43
* 70 Cité par AMAL BEN
HASSENA, op cit P. 17
* 71 BEN GAMRA. S (2007) :
« Libéralisation financière, crise bancaire et
croissance économique : cas des pays émergent ».
Thèse de Doctorat, Université Paris XIII, P. 234
* 72 PERRUT D.
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français », in Encyclopédie des marchés
financiers. Economica, Paris 1997, P 1857
* 73 Idem, P. 1857
* 74KAMAYANJA B. op cit, P.
40
* 75 SAMOUEL BEJI, op cit P.
53
* 76 Idem, P. 53
* 77Guillaume DUPREZ, Comment
négocier et renégocier ses crédits, Edition du PUITS
FLEURI, France 2004. P. 23
* 78 MABI MULUMBA, Op. Cit
P.112
* 79 FRY M.J. Flavour of
Financial liberalisation, in The Economic Journal volume 17,Blackwel
publishing
* 80 BEIJI S. op cit P.62
* 81 L'existence d'un filet de
sécurité gouvernemental peut créer aussi un
problème d'aléa moral et incite les banques à prendre des
risques excessifs, alimentant la bulle financière.
* 82 BEIJI S. op cit, P.66
* 83 Idem, P.67
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