4. Critiques et
suggestions
ü Un mauvais équilibre financier
Le déséquilibre de l'entreprise est très
prononcé dans la mesure où la trésorerie de l'entreprise
est insuffisante ou négative. Cette situation est attribuée
à une autonomie financière insignifiante pour couvrir le BFR.
Nous recommandons à la Gécamines de maintenir un
équilibre financier minimum. L'entreprise peut augmenter son capital par
des emprunts à long terme pour financer ses immobilisations au lieu de
le faire avec des emprunts à court terme.
ü Une production en baisse
Il ressort du tableau n° 48 que la capacité de
production de l'entreprise a été sensiblement réduite. La
production de la Gécamines est de l'ordre de 20 % en comparaison de sa
production des années antérieurs qui était en moyenne de
450 000 tonnes de cuivre. Ce qui prouve à suffisance que
l'évolution de la production est non seulement défavorable mais
également dangereuse. C'est pourquoi l'Etat Congolais devrait mettre
tous les moyens en oeuvre pour relancer la production de l'entreprise.
Nous savons que plusieurs tentatives ont déjà eu
lieu mais, nous semble t-il que ces difficultés soient liées au
poids de la dette commerciale, de la masse salariale et financière. En
d'autres termes, la réduction des moyens financiers ont affectés
l'évolution de la production de la Gécamines. C'est dire qu'il y
a encore beaucoup d'efforts à fournir dans ce domaine.
A ceci, nous ajoutons la faible capacité
d'investissement et l'obsolescence de l'outil de production qui ont aussi en
grande partie contribué à la dégradation de la situation
financière de l'entreprise. Il va falloir que l'Etat investisse
davantage dans l'outil de production pour améliorer l'activité de
l'entreprise dont la tendance est à la baisse (valeur ajoutée
négative en 2009).
ü Une politique de solvabilité non
satisfaisante
Le ratio de solvabilité est inférieur à
1, sur les quatre années d'étude, ce qui témoigne d'un
risque d'insolvabilité assez élevé à cause du
manque d'indépendance financière. Cette situation n'est pas
encourageante pour la Générale des carrières et des mines.
Car elle hypothèque la pérennité de l'entreprise. C'est
ainsi que nous recommandons à l'entreprise de payer ses fournisseurs et
de motiver son personnel tout en remboursant toutes ses dettes afin de
permettre à la nouvelle société de partir de bonnes
bases.
ü Un taux de vétusté
très élevé
Le ratio du vieillissement de l'outil de production nous
indique un taux de vétusté assez important. Il nous semble que
pour toute la période d'étude, le taux tourne autour de 95% alors
que le taux acceptable serait plutôt un taux inférieur à
75%. C'est pourquoi, il serait souhaitable que l'Etat congolais renouvelle
l'outil de production de l'entreprise.
ü Une rentabilité
médiocre
La rentabilité économique de l'entreprise
mérite une attention particulière. Seule une reprise de
l'activité et de performances pourrait conduire à une
amélioration des différentes rentabilités, à
savoir : économique et financière.
ü Un risque financier et d'exploitation
très élevé
Au regard de la situation financière, il semble que le
risque financier et d'exploitation sont très élevés
à cause du poids de l'endettement et de la baisse de l'activité.
Il est donc urgent que l'Etat congolais prenne des mesures qui s'imposent pour
améliorer l'activité de l'entreprise et sortir l'entreprise du
gouffre dans lequel elle se trouve actuellement.
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