Dédicace
La paix n'advient pas sans souffrance
Le bonheur n'est pas un acquis a priori
Apprendre à se battre pour des choses
Auxquelles on croit de tout son coeur
Nous n'avons pas une éternité de vie
Il faut donner sens à son existence
Car, très souvent les humains ont peur
D'affronter l'insignifiance de la vie
Or, la chance ne sourie qu'une fois
Elle ressemble à l'heure d'un pendule
Soit on est à l'heure soit on l'est pas
Il s'avère nécessaire d'y prêter
attention,
Eviter de se trouver parmi les médiocres
Oui, on peut changer son destin
Parce que le futur est une autre histoire
Le danger est la peur de se jeter à l'eau
Et, une fois dedans d'y persévérer
Eradiquer le mal sous toutes ses formes
Pour vivre dans la vérité et la
sérénité
En vue de connaître la perfection de l'âme
J'attends un monde de paix et de joie
Vive dans la quiétude et la sécurité
La haine empoissonne l'âme
Apprendre à pardonner et à oublier
Pour connaître le vrai bonheur
A tous ceux qui espèrent encore
A un avenir radieux de la GCM
Je dédie ce travail de fin de cycle
PAR BATUHOLA MUNKANU ALEXANDE
REMERCIEMENTS
Ce travail marque le couronnement d'un long processus de
formation intellectuelle durant lequel nous avons consentis plusieurs
sacrifices et privations. C'est ainsi que nous saisissons cette
opportunité pour rendre gloire à Dieu, car sa bonté et son
amour sont sans limite pour nous.
Au terme de ces trois années de formation à
l'institut supérieur de commerce, qu'il nous soit permis d'exprimer
notre sincère gratitude envers toutes les personnes qui nous ont
aidé aussi bien moralement que matériellement durant notre
parcours. Nous tenons à remercier le Chef de travaux John LWANDU qui a
bien voulu diriger ce travail de fin d'étude. Nous exprimons notre
profonde gratitude au père Léon NGOY mon responsable ici à
Lubumbashi pour le précieux soutien qu'il nous a apporté.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs de l'Institut supérieur de commerce pour l'enseignement
de qualité qu'ils n'ont cessé de nous dispenser pendant toutes
ces trois années de notre formation en Sciences commerciales et
financières. Ils ont pu apporter chacun, sa contribution à la
constitution de notre bagage intellectuel dans le domaine de finance.
Nos remerciements vont aussi à nos parents
Alphonse BATUHOLA et Jacqueline KUZAYISA qui m'ont inculqué la
quête permanente de l'excellence.
Il nous serait ingrat de passer sous silence nos
condisciples, ami(e)s et camarades de classe. Nous pensons surtout à
MUHONGO NGOY Claude, MASAMBUKA KIMBUKUSU Nadine, MATONDO MAMBOTE Marlène
et tous les Compagnons Jésuites résidents à Lubumbashi.
Que tous ceux qui d'une manière ou d'une autre ont
contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
INTRODUCTION GENERALE
Notre travail est intitulé : Analyse
financière d'une entreprise publique en difficulté et ses
incidences sur l'évolution de la production : Cas de la
Gécamines de 2006- 2009. De fait, faire l'analyse financière
d'une entreprise de quelque nature que ce soit revient à rassembler des
méthodes et théories permettant d'apprécier sa
santé financière, les risques auxquels elle s'expose et à
la qualité de ses performances. L'analyse financière
débouche toujours à un diagnostic financier. Et ce, dans le but
de rendre compte des forces et des faiblesses de l'entreprise. C'est dans cette
logique que nous soulignons le fait que l'analyse financière a
pour finalité de :
« parvenir à la formulation d'un
diagnostic global de la situation financière d'une entreprise. Il
s'agit de porter un jugement sur les performances actuelles et futures de
l'entreprise et sur sa capacité à financer durablement son
activité ».1(*)
En ce sens, il s'impose à l'analyste le devoir, voire
l'obligation de dépasser le simple stade du constat de ce qui marche ou
ne marche pas dans l'entreprise afin de faire des propositions concrètes
et réalistes pouvant orienter les décideurs de l'entreprise
concernée.
Dès lors, si grâce à l'analyse
financière, nous pouvons percevoir le risque de faillite, alors
l'analyse financière revêt une dimension de prévision et
d'anticipation sur les événements. La théorie d'analyse
financière en soi ne nous donne pas une définition toute faite
des entreprises en difficulté. Mais nous pouvons l'appréhender
à partir de la politique d'investissement et de la structure
financière (équilibre optimal).
Il existe plusieurs approches pour analyser le risque de
défaillance d'une entreprise en difficulté (fonctionnelle,
financière, etc.). En ce qui nous concerne, nous avons choisis l'aspect
financier ; car une entreprise peut paraitre en bonne santé en
apparence alors qu'une analyse financière approfondie peut prouver le
contraire. C'est dire que l'analyse financière est très
primordiale dans la vie et la gestion d'une entreprise.
Dans cette introduction générale, nous allons
présenter ce qui a motivé le choix de la Gécamines,
l'intérêt que nous portons à ce thème, l'état
de la question, la problématique traitée dans cette
investigation, les hypothèses à confirmer ou à infirmer
par le traitement des données de notre recherche, la délimitation
dans le temps et dans l'espace de notre analyse d'autant plus que l'entreprise
choisie est vieille de plus de cent ans, la méthodologie à
suivre, les techniques utilisées pour la récolte des informations
et la subdivision du travail.
1. Choix et
intérêt du sujet
Le choix de notre sujet est motivé par le fait que
notre pays est en récession économique, bon nombre de ses
entreprises dont la Gécamines, la SNCC, l'ONATRA, la Régideso, la
SNEL, etc. sont en difficulté. Plusieurs études et approches sont
proposées tant au gouvernement qu'à leurs conseils
d'administration pour essayer de sauver la situation. Le comité de
pilotage de transformation des entreprises du portefeuille de l'Etat (COPIREP)
les a dénommé « canards boiteux », ce
qui signifie que ces entreprises sont en difficulté. Le fait est
tellement probant qu'il intéresserait quiconque aimerait scruter la
question dans ses détails et envisager des pistes de solutions
afférentes. La filière d'études qui est nôtre
aujourd'hui, nous donnerait cette opportunité et nous outillerait
suffisamment pour aborder la situation d'une de ces entreprises qui autrefois
participait à plus de 60 % au budget national. Cet exercice d'analyse
nous permettra d'approfondir nos connaissances et, - nous l'espérons-il
pourrait aider d'autres chercheurs.
2. L'intérêt du
sujet
L'intérêt que nous portons à notre
étude est double. Il est à la fois personnel et scientifique.
Il est personnel parce que nous pensons que c'est un vrai
plaisir pour nous de traiter d'un sujet d'une aussi grande importance. Car,
l'analyse financière occupe une place prépondérante dans
la vie des entreprises. Nous espérons qu'à l'issue de cette
analyse nous serons à mesure d'approfondir les techniques et les
théories liées à l'analyse financière.
Il est scientifique du fait que partant d'un cas concret nous
allons devoir vérifier ou mieux, construire un modèle auquel
s'applique l'analyse financière d'une entreprise publique en
difficulté, en général, et d'une entreprise minière
en particulier. Aussi espérons-nous arriver à connaître les
véritables causes de la baisse de la production de la Gécamines
ayant pointé ses indicateurs financiers au rouge, nous essayerons de
proposer des pistes de solutions pour un probable redressement.
3. Etat de la question
Nous sommes tous, d'une façon ou d'une autre,
tributaire des travaux des autres. C'est dire qu'il n'y a rien de nouveau sous
le soleil. Ceci nous pousse à avoir l'humilité et
l'honnêteté intellectuelle de souligner le fait que nous ne sommes
pas le premier à avoir traité un tel thème. D'autres
analystes et chercheurs avant nous l'avaient déjà fait.
Dans cette ligne d'idée, Malango Kitungano a
défendu un mémoire en Sciences Politiques et administratives
intitulé : « Pouvoirs publics et crise des entreprises
publiques Congolaises »2(*). Dans sa problématique, il s'attèle
à chercher les incidences politiques, économiques et sociales des
pouvoirs publics sur la crise de la Gécamines. Pour lui, il pense que
les incidences des pouvoirs publics congolais sur la crise de la G.C.M seraient
négatives. Mais, qu'à cela ne tienne, le grand apport de Malango
est la description des faits historiques, en l'occurrence les rebellions, le
gèle des lignes de crédits par les bailleurs de fonds de 1990
à 2000, les départs volontaires des agents, ayant
handicapés le développement de la RDC en général et
de la Gécamines en particulier. Et ce, malgré l'appui de la
Banque mondiale et le Fonds monétaire international dans les domaines
économique et financier du pays. Pourtant, la Gécamines a
toujours joué le rôle du poumon économique de la
République Démocratique du Congo.
Aussi, dans son travail de fin de cycle intitulé :
« Analyse financière comme outil d'audit financier des
entreprises industrielles et minières », MBAZ RUMANG Claude
3(*), avait-il
cherché les causes qui étaient à l'origine de la quasi
persistance de la trésorerie de la Gécamines. C'est ainsi qu'il
voulait savoir si la Gécamines avait mise sur pied un mécanisme
d'autofinancement d'investissement pouvant permettre un éventuel
redressement. Il affirme que c'est le déséquilibre de la
structure financière qui est à la base du cliché que sa
trésorerie offre. Ainsi, il estime que l'entreprise est dans
l'incapacité de créer de la valeur du fait que ses actifs stables
sont profondément amortis. Par conséquent, le potentiel
d'autofinancement d'investissement a été réduit à
néant.
En 2006, paraissait, L'Etat contre le peuple : la
gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en
République Démocratique du Congo4(*). La problématique de ce rapport est de faire
une corrélation entre la mauvaise gouvernance et les problèmes
que connaissent les entreprises du secteur minier et dont l'origine se
trouverait dans les conflits armés à l'Est de la RDC. Car pour
NIZA, à tous niveaux de l'appareil de l'Etat, la fonction publique est
considérée comme un moyen d'acquérir une fortune
personnelle et des privilèges. Pour la sous classe, la corruption est
une stratégie pour survivre.
NIZA affirme qu'en RDC la Communauté Internationale par
l'entremise de la Banque mondiale porte aussi une part de responsabilité
dans la crise des entreprises du portefeuille. Car depuis 1995, à
l'époque où Kengo-wa-dondo fut premier ministre, la Banque
mondiale prône une politique visant à privatiser le secteur
minier de la RDC. Mais, malheureusement, ce projet sera contrarié entre
1996 et 1998 par les guerres de rebellions. Après la mort du feu
Président Laurent désiré Kabila en 2001, la Banque
mondiale supervise le secteur minier en encourageant la même politique.
Toutefois, c'est le gouvernement congolais de transition qui
est coupable du malaise économique du pays du fait qu'il n'a pas
arrêté l'hémorragie des ressources naturelles et des autres
richesses du pays. Ce qui fait que le secteur minier n'a pas vraiment
joué son rôle du catalyseur de développement pour
améliorer les conditions socio-économiques de la population
congolaise. C'est pourquoi, tout nouveau gouvernement devrait mettre la gestion
du secteur minier comme priorité des priorités afin que la
population congolaise puisse bénéficier à l'avenir des
richesses de son sous-sol.
Pour notre part, nous voulons comprendre les incidences
négatives qu'a occasionnées la mauvaise santé de
l'entreprise sur l'évolution de la production qui, à notre avis,
est essentiel pour la vie et la survie de la Gécamines. Et ce, dans la
mesure où cette dernière vise à maximiser son profit. Or,
« le profit lui-même est la différence entre la valeur
de la production et les coûts correspondants »5(*).
En effet, il est question pour nous de montrer comment est-ce
que la mauvaise santé financière de la Gécamines a aussi
influencé négativement l'évolution de sa production.
Dès lors nous cherchons les causes et les conséquences de cette
baisse de la production. C'est dire que nous-nous sommes appropriés les
questions liées aux entreprises en difficultés.
Nous tentons d'apporter une réponse partant de ses
indicateurs financiers et d'établir les incidences sur
l'évolution de la production. En ce sens, notre investigation se
démarque des travaux précités. Notre souhait est que,
d'une part, par nos recherches ce travail soit une référence dans
le domaine de la gestion financière en général et
d'analyse financière en particulier. D'autres part, que nous fassions
nôtre les différentes théories en lien avec l'analyse
financière, outil très important dans la gestion des
entreprises.
4. Problématique
Notre problématique, est constituée d'un
ensemble des questions que nous nous posons à priori mais pour
lesquelles nous sommes appelés à vérifier les
réponses provisoires à l'issue des résultats de cette
recherche. A ce niveau, il s'impose à nous la nécessité
de « définir exactement l'objet de la recherche et en
même temps, son mode d'approche ».6(*)
Créé en1906 par le régime colonial sous
le nom d'Union Minière du Haut Katanga, la Gécamines est un bijou
pour la RDC. Il nous semble qu'elle soit la première qui ait beaucoup
contribué à l'économie nationale. D'aucuns pensent que la
Gécamines fut la principale source des recettes en devises du pays sous
le règne du feu Président Mobutu. La capacité de
production, qui était à sa création de l'ordre de 320000
tonnes de cuivre par an, avait été portée progressivement
à 470.000 tonnes grâce à des plans d'expansions successifs.
Cette production restera la même entre 1981 et 1989. Mais, depuis 1990,
la production a sensiblement baissée7(*) à cause du vieillissement de l'outil de
production et de l'effondrement de la mine souterraine de Kamoto.
Pourtant, ce sont les activités d'une entreprise qui se
traduisent en flux financiers. En ce sens, la bonne gouvernance de l'entreprise
s'avère très capitale. Car, sa survie en dépend. Un
responsable qui gère mal expose l'entreprise à la liquidation ou
à la faillite. L'analyse financière reste un outil par
excellence pour prévenir ou anticiper sur le futur. Elle aide les
dirigeants à prendre des décisions utiles à la vie de
l'entreprise au moment opportun.
C'est pourquoi la théorie d'analyse financière
débouche sur un diagnostic financier de l'entreprise. Le diagnostic
financier nous aide à déceler les points forts et les points
faibles de notre entreprise de manière à améliorer les
points qui empêchent l'entreprise à réaliser pleinement les
objectifs lui assignés par l'Etat et au besoin exploiter davantage les
points forts. De fait, à partir du diagnostic financier, nous allons
devoir mesurer les performances passées, présentes et futures de
ladite entreprise. L'objectif de ce diagnostic est de déterminer la
solvabilité de l'entreprise afin d'envisager certaines perspectives
utiles à la bonne marche de cette dernière.
Dans cette optique, on comprend alors pourquoi
Jérôme CABY et Jacky KOEHL définissent l'analyse
financière comme étant
« une discipline à la fois simple et
compliquée. D'une part, elle fait référence à des
notions que tout un chacun peut appréhender intuitivement : la
rentabilité, l'autofinancement, la solvabilité, etc. D'autre
part, elle nécessite simultanément de la rigueur dans
l'utilisation des outils et de la flexibilité dans l'exercice du
jugement. La maîtrise du processus de diagnostic financier suppose une
capacité à s'extraire de la connaissance immédiate
c'est-à-dire un renoncement aux idées préconçues et
une volonté de dégager les phénomènes fondamentaux
sans s'arrêter aux apparences initiales »8(*).
Ainsi, pour notre analyse, la problématique se
présente comme suit : Quelles sont les incidences de la mauvaise
santé financière de la Gécamines sur l'évolution de
sa production ? Quelles actions et outils faut-il mettre en oeuvre pour
assurer la survie, sortir des difficultés ?
5. Hypothèses
D'après KITABA-KYA-GHOANYS, l'hypothèse de
travail est « une idée directrice, une tentative d'explication
des faits formulée au début de la recherche, destinée
à guider l'investigation et à être abandonnée ou
maintenue d'après les résultats de
l'observation »9(*).
La mauvaise santé financière de l'entreprise
aurait des incidences négatives sur l'évolution de la production
vu que l'entreprise réalise de contre performance. Par
conséquent, l'entreprise est incapable de renouveler l'outil de
production et d'apurer ses dettes. Ce qui engendre un discrédit envers
l'entreprise à cause de son insolvabilité. Or, la production fait
partie de l'activité principale de l'entreprise. Seulement, à
l'allure où évolue la production de la Gécamines, viendra
un jour où la machine va s'arrêter et ce sera la liquidation ou la
faillite déclarée.
Pour relever le niveau de la production et entrer dans la
phase du redressement, il est urgent que l'Etat renouvelle l'outil de
production ou mieux, au besoin, rende effectif le passage d'une entreprise
publique à une entreprise commerciale de manière à ce que
ceux qui veulent participer au capital de la Gécamines puissent bel et
bien le faire dans l'intérêt de l'entreprise. Car, le recours au
service de la sous-traitance (ce qui rend son personnel pléthorique) et
la mise sur pied de la politique du partenariat se sont avérés
inefficaces pour une entreprise comme la Gécamines. N'oublions pas que
quand on produit moins on ne sait pas non plus faire face à certaines
exigences. Pour pallier à cette insuffisance en argent frais, on recoure
aux emprunts. Or, les emprunts occasionnent des intérêts à
payer.
L'un des objectifs de ce travail est de faire une
corrélation entre la mauvaise structure financière et la baisse
de la production. Parce que les deux sont à la base du non atteinte de
la rentabilité, de l'autofinancement et rendent ainsi fragile la
pérennité de l'entreprise.
6. Méthode et
techniques de recherche
6.1. Méthodes
Pour mener à bien notre analyse, nous recourrons
à plusieurs méthodes. Il s'agit notamment de la méthode
analytique, de la méthode comparative et de la méthode
synthétique
La méthode analytique nous permet d'analyser les
données de la recherche, en l'occurrence les états financiers de
la Gécamines et d'autres documents de la même entreprise. Par la
méthode comparative, nous comparons les états financiers
présentés année par année, afin d'en
apprécier la performance ou la contre performance. Et la méthode
synthétique nous permet de résumer diverses théories
développées par plus d'un auteur en rapport avec notre
étude.
6.2. Les techniques
Comme technique, nous utilisons la technique documentaire
à laquelle nous associons l'interview et l'observation directe. La
technique documentaire nous permet de creuser en profondeur les documents
scientifiques relatifs à notre analyse. Il s'agit principalement des
livres, des travaux de fin de cycle (TFE et mémoire), des articles, etc.
Nous avons joint à la technique documentaire la technique d'observation
directe et l'interview parce que non seulement nous avons passé notre
stage professionnel de fin de cycle à la Gécamines, mais nous
avons eu à poser des questions aux agents-Gécamines pendant notre
stage. En ce sens, nous faisons cette analyse comme observateur-participant du
fait que nous avons palpé du doigt les réalités de
l'entreprise non pas de l'extérieur mais de l'intérieur.
7. Délimitation
spatiale et temporelle
Il est important pour un travail scientifique de le situer
dans l'espace et dans le temps. Notre travail porte sur la Gécamines,
entreprise publique ayant sa Direction Générale à
Lubumbashi (province du Katanga) et ayant effectué notre stage
professionnel dans ladite entreprise que nous nous proposons d'analyser et
d'étudier les états financiers de cette entreprise, car les
données nous ont été fournies par sa Direction
Financière. Pour des raisons de commodité et de pertinence, nous
voulons limiter notre étude à la période allant de 2006
à 2009. Ceci n'empêche pas que nous fassions allusion à une
période antérieure ou postérieure à celle-ci. Mais,
à chaque fois que nous le faisons, c'est à titre illustratif.
8. Subdivision du
travail
Notre étude s'organise en quatre grands axes ou
chapitres. Le premier chapitre, intitulé « cadre
conceptuel », présente le sens de certains concepts que nous
utilisons dans ce travail. Il balise en quelque sorte le chemin pour deux
raisons : Il nous aide à lever tout éventuel
équivoque ou confusion au niveau de termes mais en second lieu, il nous
permet de traiter de la gestion financière.
Le deuxième chapitre
intitulé : « présentation du cadre de la
recherche » a deux sections. Dans la première section, nous
essayons de présenter le cadre qui nous a servi de recherche, à
savoir l'entreprise Gécamines. La deuxième section
présente les bilans et les tableaux de formation du résultat(TFR)
Comptables. Mais en même temps, nous faisons le retraitement dans la
mesure où l'analyse financière part toujours des bilans
financiers et le TFR retraités et non sur les bilans comptables.
Le troisième chapitre que nous
nommons « analyse financière de la Gécamines
de 2006 à 2009 » constitue un chapitre clef pour nous. Il se
subdivise en deux grandes parties. Dans un premier temps, partant des certains
indicateurs, il essaye d'apprécier la santé financière de
la Gécamines. Et, dans un second moment, il analyse l'évolution
de la production de l'entreprise.
Le quatrième et dernier chapitre traite
des « incidences des indicateurs financiers sur
l'évolution de la production ». Après avoir
analysé les incidences négatives des indicateurs financiers sur
la production, nous adressons une critique à notre entreprise. De fait,
l'aspect critique nous permet d'émettre notre point de vue par rapport
à ce que nous pensons sur l'avenir de la Gécamines.
CHAP. I : CADRE CONCEPTUEL
SECTION 1 :
DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
1. Entreprise
Avant toute chose, il sied de souligner le fait que plusieurs
auteurs ont tenté de définir le concept
« Entreprise » chacun selon sa
compréhension. Mais, tous insistent sur le lucre. En ce qui nous
concerne, nous retenons trois définitions. Il s'agit de celle que nous
donnent KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON , de celle que
nous livrent Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA et la définition de
Dominique Roux. Et ce, parce qu'elles nous paraissent plus explicatives et plus
adaptées au thème qui est nôtre. Et aussi en ce sens
où elles rejoignent d'une manière ou d'une autre notre propre
définition de l'entreprise. Nous y reviendrons.
De fait, pour nos deux premiers auteurs, « une
entreprise est une entité ou un organisme financièrement
indépendant, produisant pour le marché des biens ou des
services »10(*).
Comme nous pouvons le percevoir, cette définition bien que courte,
dégage à elle seule les trois aspects importants dans la vie et
la survie d'une entreprise que sont : la production, le marché et
l'indépendance financière.
Ainsi, pour parler d'une entreprise, il faut que celle-ci
produise des biens ou des services. Mais, cela ne sert à rien de
produire de biens si on ne saurait les vendre. Car n'oublions pas que produire
est plus facile que vendre. L'entreprise a donc besoin d'un marché pour
écouler ses biens. Enfin, une entreprise est financièrement
indépendante quand « elle produit et vend de sa propre
autorité, sous sa responsabilité et à ses
risques »11(*).
Pour Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA,
« L'entreprise peut être définie
comme une unité économique organisée qui, par la
combinaison des facteurs de production, produit des biens ou des services pour
un marché déterminé en poursuivant des objectifs
multiples ».12(*)
Pour nos deux auteurs, partant de cette définition,
une entreprise ne vise pas forcement le lucre. C'est pour cette raison que nous
avons des entreprises qui exercent dans un domaine non marchand. Ce serait donc
une aberration d'affirmer que toute entreprise vise le lucre aussi longtemps
que nous avons des associations sans but lucratif dont le premier but est
l'intérêt général.
Il nous semble que tout
réside dans l'objet social de l'entreprise. Car, nous savons que la
fonction économique d'une entreprise est de satisfaire le besoin du
marché par la production des biens et services. Néanmoins, cette
fonction n'est pas ce que poursuivent les responsables ou les dirigeants dans
la mesure où la production des biens et services ne satisfait pas leurs
propres besoins. Ils ne sont peut être pas consommateurs de leurs
productions.
En ce sens, la finalité de l'entreprise varie selon le
système social dans lequel l'on se trouve. Pour les entreprises
capitalistes pour lesquelles les apporteurs des capitaux sont en même
temps ceux qui dirigent l'entreprise, le but est de maximiser le profit. Le
profit n'est rien d'autre que ce qui reste pour les associés
après payement de toutes les charges. Pour accroitre le profit ou le
taux de rentabilité, il faut augmenter les produits tout en restreignant
les différentes charges pour réduire les coûts de
production.
Cependant, les grandes entreprises dissocient les apporteurs
des capitaux de ceux qui dirigent. Les objectifs poursuivis ne sont pas
nécessairement la réalisation du maximum de profit. Nous pouvons
résumer les buts de l'entreprise en trois : « la
poursuite de l'activité, la recherche de la pérennité et
la recherche du profit ».Mais, dans les entreprises publiques, c'est
l'idée de service qui apparaît en premier lieu.
Par ailleurs, en s'appuyant sur la production, Dominique Roux,
définit l'entreprise comme étant :
« une forme de production par laquelle au sein
d'un même patrimoine on combine les prix des divers facteurs de
production apportés par des agents distincts du propriétaire de
l'entreprise, en vue de vendre sur le marché un bien ou des services et
pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la
différence entre deux séries de prix »13(*)
Cette définition nous semble la mieux appropriée
au regard du sujet traité. Car elle est plus complète dans la
mesure où elle met en exergue cinq notions importantes d'une entreprise,
à savoir : le patrimoine, la combinaison des facteurs de
production, la distinction de la personne morale de la personne de
l'associé (personne physique), la vente sur un marché et la
maximisation du profit.
Voilà pourquoi, pour notre part, sans se faire partisan
du courant capitaliste, nous estimons que le but d'une entreprise repose sur le
profit. Cela au-delà de toutes considérations et de toutes
catégories d'entreprises que l'on puisse considérer. Le profit en
soit n'est pas mauvais mais c'est le capitalisme sauvage que l'on reproche
à l'économie moderne. Car, cette dernière ne tient pas
compte de la dignité de l'homme. Il le considère comme une
machine. Par conséquent, seul le profit facile compte. Et dans un tel
contexte, on assiste à une exploitation de l'homme par l'homme.
2. Classifications des
entreprises
La classification des entreprises varie selon le point de vue
dans lequel on se trouve. Dès lors, il convient de noter que la
classification que nous nous proposons ici est celle que suggèrent les
quatre premiers auteurs précités.
En effet, KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude
PEROCHON14(*) classent les
entreprises d'abord selon leur nature juridique. C'est en ce sens qu'ils
distinguent les entreprises aussi bien privées que publiques ou
semi-publiques. Ensuite, selon leur dimension. Ils estiment que celle-ci se
fonde non seulement sur l'effectif du personnel employé mais
également sur les chiffres d'affaire. Ce critère apparaît
comme un complément non moins important pour saisir la véritable
importance d'une entreprise, ses performances et sa situation par rapport
à la concurrence. C'est ainsi que dans cette catégorie nous avons
les petites entreprises, les moyennes entreprises et les grandes
entreprises.15(*) Enfin,
nous avons la classification d'après le domaine d'activité. Ici,
on distingue quatre types d'entreprises. Il s'agit respectivement des
entreprises commerciales, industrielles, des services et les entreprises
agricoles16(*).
S'agissant d'Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA17(*), ils établissent
presque le même classement. Mais, ils ajoutent le critère de
performance comme étant l'un des aspects qui permettent la
classification des entreprises. De quoi s'agit -il ?
Le critère de performance est celui qui permet de
déterminer les indicateurs auxquels on se réfère pour
évaluer une entreprise. Le choix de ces critères fait allusion
aux objectifs poursuivis par l'entreprise, aux ressources utilisées et
aux résultats obtenus. Il y a plusieurs critères de performance.
Mais toujours est-il que dans tous les cas, on s'assurera que les ressources
obtenues ont été utilisés, avec efficience,
efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de
l'entreprise ou de l'organisation.18(*)
La pertinence voudrait qu'une analyse a priori soit faite
entre les moyens dont on dispose et la manière dont ceux-ci seront mis
en valeur pour atteindre les objectifs assignés. Il y a en quelque sorte
une adéquation entre les objectifs et les moyens.
Par contre, le critère d'efficacité est
à mettre en relation avec la production. Et enfin, le critère
d'efficience est celui qui, pour nos auteurs, veut que l'entreprise produise
efficacement mais en minimisant le coût, c'est-à-dire produire
à moindre coût.
Néanmoins, il est difficile d'établir cette
différence dans une entreprise privée dans laquelle
l'efficacité et l'efficience ont tendance à se confondre. Car, il
suffit que l'entreprise soit efficiente pour qu'elle soit efficace19(*). En clair, l'efficience
concerne les ressources alors que l'efficacité renvoie à la
capacité de l'entreprise d'atteindre ses objectifs. On peut être
efficace sans être efficient et vice versa comme pour signifier que les
deux notions ne sont pas automatiques.
3. Entreprise publique
Nous l'avons souligné en passant dans le point
précédent, les entreprises peuvent être classifiées
d'après : leur nature juridique, leur dimension et leur domaine
d'activité. C'est en nous situant sur le plan juridique qu'apparaissent
les entreprises publiques et privées. C'est dire que nous
considérons les personnes auxquelles appartiennent ces entreprises.
La distinction entre une entreprise privée et une
entreprise publique réside sur le plan juridique. Tout se joue au niveau
du capital. Si l'Etat est majoritaire, l'entreprise sera qualifiée
d'entreprise publique. Dans le cas contraire, on parle d'entreprise
privée quand bien même l'Etat pourrait être actionnaire dans
ladite entreprise. Nous comprenons alors pourquoi le professeur KINZONZI
MVUTUKIDI NGINDU affirme que
« Les entreprises privées sont celles qui
appartiennent à des particuliers. Ces entreprises peuvent être
individuelles, sociétaires, etc. alors que les entreprises publiques ou
semi-publiques sont celles qui appartiennent totalement ou en partie à
l'Etat » .20(*)
Dès lors, les entreprises d'Etat constituent le
« secteur public ». Car du point de vu économique,
le secteur public est constitué essentiellement des entreprises
publiques. L'Etat est l'actionnaire majoritaire des entreprises publique. C'est
pour cela qu'il nome la majorité des dirigeants de l'entreprise. Les
entreprises publiques ne sont pas régies par les mêmes
règles de droit que les autres. Parce que les entreprises deviennent
publiques pour éviter le monopole, pour orienter la politique
économique nationale et acquérir une indépendance
financière. C'est pour cela qu'on les définit sous d'autres cieux
comme étant :
« des unités économiques
chargées de produire et de vendre des biens et des services marchands
dont le capital est possédé majoritairement ou en totalité
par l'Etat et dont ce dernier assure la direction ».21(*)
Au demeurant, après avoir clarifié les concepts
« entreprise publique », nous pouvons à
présent affirmer que jusqu'avant la loi n°08/007 du 07 juillet
2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques en société
commerciale22(*), la
Gécamines était une entreprise publique mais actuellement, depuis
le 1er janvier 2011 date à laquelle a aboutit le processus, celle-ci
n'est plus une entreprise publique mais plutôt commerciale.
4. Production
Nous savons que l'objectif d'une entreprise est de produire
des biens et des services que l'on peut vendre sur un marché. Le profit
serait une récompense pour avoir satisfait ses clients. Pour y arriver
l'entreprise doit combiner les facteurs de production. En fait, le
dictionnaire de l'économie définie la production comme
étant :
« Une activité consistant à
transformer des facteurs de production en de nouveaux produits. On parle
généralement de production quand des biens sont
matériellement transformés pour en donner
d'autres ».23(*)
Néanmoins, la question que l'on se pose est celle de
savoir, de quelle production s'agit -il ? Car, la définition du
concept production diffère selon que l'on se situe sous l'angle de la
technique ou de l'économie. Voilà pourquoi, il est important de
distinguer deux types de production. Il s'agit de ce que l'on appelle la
production marchande et la production non marchande.
En effet,
« la production marchande est celle qui est
vendue sur le marché à un prix qui couvre au moins les
coûts de la production et dans le but de réaliser un profit,
tandis que la production non marchande est celle qui est fournie à ses
bénéficiaires gratuitement ou à un prix nettement
inférieur à son coût de production ».24(*)
Concernant la production non marchande, comme il n'existe pas
de valorisation par le marché de ce type de production, son calcul se
fonde essentiellement sur le coût de production de ces services non
marchands.
Pour nous, quand nous parlons de la production de la
Gécamines, nous nous situons dans la perspective économique qui
est au fait la production marchande. La production est l'activité
économique qui apporte de la valeur ajoutée. A partir de sa
production, l'entreprise crée plus de valeur sur un bien ou service qui
existait dejà :
« la production est l'ensemble des
opérations qui permettent d'obtenir, par la combinaison et la
transformation des biens existants, mais imparfaitement utilisables, des biens
nouveaux, mieux adaptés à la satisfaction d'un
besoin ».25(*)
Il est donc important de noter la corrélation qui
existe entre la production et la satisfaction d'un besoin. Parce que la
finalité de la production n'est pas en elle-même. Elle est
nécessairement subordonnée à la consommation.26(*)
Néanmoins, pour produire, l'entreprise a besoin des
moyens matériels, financiers, techniques et humains. Si tous les moyens
ne sont pas réunis l'entreprise ne peut pas non plus être
efficace. La production elle-même est le résultat de la
combinaison des facteurs de production : nature, capital et travail.
La nature signifie que tout ce dont l'entreprise a besoin lui
provient de son environnement (input et output ». C'est pourquoi on
doit tenir compte du cadre « géographique et
institutionnel »27(*) pour créer une entreprise. Parce que
l'emplacement pourrait permettre à l'entreprise de pouvoir bien
s'alimenter en matière première (input) et de bien vendre ses
produits (output).
Le facteur capital veut dire qu'il y a un arbitrage qu'il
faut faire entre les capitaux et la taille de l'entreprise. Ainsi, une
évaluation au préalable s'avère nécessaire pour
éviter que le capital soit insuffisant ni pléthorique. Et ce,
dans le but de maintenir le capital en réaliser un résultat
bénéficiaire.
Le facteur travail renvoi à l'homme clé de tout
succès. C'est le cerveau moteur, l'intelligence au service de
l'entreprise. Il est celui qui conçoit, planifie, organise et rend
possible les conditions de réalisation des objectifs assignés
à l'entreprise de sorte que tous les moyens soient manoeuvrés de
manière à éviter une disproportion entre le souci de
rentabilité et les dépenses à engager :
« la notion de production est fondée sur
la transformation des ressources afin de créer des biens ou services.
Les besoins des clients potentiels étant évalués par le
marketing, la production doit s'effectuer selon une combinaison efficace des
facteurs de production, le capital et le travail. Car une entreprise a pour but
de produire des biens et des services afin de satisfaire les besoins du
marché »28(*).
Il nous semble que le vrai problème de la production
de notre entreprise Gécamines soit celui de la modernisation et du
renouvellement de son outil de production. Pourtant, au niveau d'une
entreprise, la valeur d'une production est estimée à partir de la
notion de « Valeur Ajoutée ». Cette dernière
représente la richesse réelle créée par une
entreprise du fait de son activité de production. En d'autres termes,
elle se calcule en faisant la différence entre la valeur
d'échange de la production et la valeur des biens et des services
utilisés incorporés dans le processus productif :
Valeur Ajoutée = Valeur d'échange de la
production - Consommations Intermédiaires
La production finale est la somme des valeurs ajoutées
par l'entreprise. Elle seule est significative et traduit véritablement
l'effort de production. Au niveau de l'entreprise, le chiffre d'affaires(ou
production) est la somme de la consommation intermédiaire et de la
valeur ajoutée.29(*)
5. Incidence
Le Larousse de poche 2007 définit le mot incidence
comme une répercussion, une conséquence. Ainsi, dans notre
travail, par incidence, il nous faut comprendre les répercussions ou les
conséquences négatives, occasionnées par la mauvaise
santé financière de notre entreprise sur l'évolution de sa
production.
6. Etats financiers
Nous savons que tous les apporteurs des capitaux
(associés, bailleurs de fonds, clients, employés, etc.) ont
besoin de l'information. Ils veulent être informés sur tout ce qui
se passe au sein de l'entreprise. Et ce, dans le but de juger de la valeur de
l'entreprise. Car, investir est un risque dans la mesure où on n'est pas
toujours certains d'atteindre les objectifs. Les états financiers
constituent un bon moyen de communication pour transmettre l'information aux
concernés d'autant plus que
« les états financiers satisfont les
besoins d'information de nombreux utilisateurs : les investisseurs
actuels, les préteurs de capitaux, les fournisseurs, les clients, le
personnel de l'entreprise, les Etats et leurs organismes publics,
etc »31(*).
L'objectif des états financiers est de nous renseigner
sur la situation de l'entreprise à une date donnée. Chaque
entreprise établit ses états financiers pour nous renseigner non
seulement de la manière la plus fiable mais également en vertu du
principe de séparation et de prudence de l'exercice comptable. Et ce, de
telle sorte que les éventuels écarts fassent l'objet des
écritures de régulation. Car, quoi de plus normal que de pouvoir
distinguer les charges qui sont à profit de l'année N du litige
que prendra l'année N+1. Le principe de prudence épargne
l'entreprise de surprises désagréables.
Les états financiers bien élaborés
renseignent les intéressés sur les performances, sur la situation
financière et l'évolution de l'entreprise d'un exercice à
un autre. Parce que l'établissement des états financiers a pour
arrière fond d'apprécier la continuité d'exploitation et
la comptabilité d'engagement. C'est pourquoi, parmi les
caractéristiques qualitatives sur lesquelles reposent les états
financiers sont les suivantes : « La pertinence,
l'intelligibilité, la comparabilité et la
fiabilité »32(*).
La qualité de pertinence veut que des états
financiers aident à la prise de décisions utiles pour
l'entreprise. La qualité d'intelligibilité voudrait que les
états financiers soient compréhensibles par tous. La
qualité de fiabilité demande à ce que les états
financiers soient exempts d'erreur et des biais significatifs au nom de
l'image fidèle de l'entreprise. Enfin, la qualité de
comparabilité quant à elle, voudrait que les états
financiers soient comparables dans le temps et dans l'espace.
SECTION 2 : THEORIE
SUR L'ANALYSE FINANCIERE
1. Définition de
l'analyse financière
Pour mieux définir la notion d'analyse, faisons
d'abord certaines considérations d'ordre général. Dans la
vie courante, nous supposons que nous sommes tous des êtres dotés
d'une intelligence, chacun de nous a déjà eu à faire une
analyse sur n'importe quelle situation. Mais, que cela peut bien signifier
pour nous ? N'est ce pas qu'on veut quitter le niveau purement superficiel
pour creuser en profondeur afin de voir ce qu'il y a au-delà du visible
ou de ce qui apparait à l'oeil nu.
En effet, la notion qui exprime mieux la théorie
d'analyse financière est celle de la valeur. La compréhension du
concept de la valeur diffère selon les personnes et les
intérêts ou l'importance que l'on accorde à ce qu'on
évalue. Un éleveur des gros bétails a une vision qui est
totalement différente de celle qu'a un simple consommateur de la viande
de boeuf. Pour le premier, une vache a plus de valeur parce qu'elle constitue
tout un investissement pour lui. Par contre, pour le consommateur, cela ne
signifie rien, c'est une viande comme toute autre viande.
C'est dire que la manière de réaliser une
analyse financière suit la même logique. D'ailleurs, parmi les
raisons qui peuvent pousser à faire l'analyse financière figure
celle de la connaissance de la valeur d'une entreprise. Elle nous permet donc
d'avoir une vue de l'ensemble de la situation financière de l'entreprise
de telle sorte que l'on peut décider d'agir ou non, d'acheter, de garder
ou de vendre, voire même d'investir ou d'accorder un crédit. C'est
cela même qui pousse Jérôme et Jacky à affirmer
que :
« L'objectif de l'analyse financière est a
priori simple à déterminer : parvenir à la
formulation d'un diagnostic globale de la situation financière d'une
entreprise. Il s'agit de porter un jugement sur ses performances actuelles et
futures et sur sa capacité à financer durablement son
activité ».33(*)
La Bible elle-même ne nous demande t- elle pas de nous
asseoir avant d'entreprendre une action pour évaluer si l'on saura aller
jusqu'au bout. Combien des projets ne sont-ils pas restés en
chantier par manque des moyens? Or, le capital investi est risqué
dans la mesure où nous ne savons pas comment une affaire va se
terminer. C'est donc le souci du succès qui pousse à se rendre
compte de la valeur de l'entreprise. Et ce, pour prévoir des
perspectives utiles pour la vie et la survie de l'entreprise, lesquelles
dépendent totalement des intérêts des uns des autres.
D'ores et déjà, les préoccupations de
l'associé ne sont pas forcement celles du fournisseur encore moins de
celles des employés. Le banquier par exemple veut s'assurer de la
capacité de l'entreprise à honorer ses engagements,
c'est-à-dire payement de ses dettes à échéance. Le
fournisseur cherchera à savoir si l'entreprise sera en mesure de lui
payer son argent. Les actionnaires sont intéresses aux avantages futurs
que rapporte leur capital à risque. Les employés veulent
s'assurer de continuité de l'exploitation de l'entreprise.
En ce sens, on fait l'analyse financière pour
s'assurer de la solvabilité de l'entreprise, de sa valeur, les risques
auxquels elle s'expose et la gestion de l'entreprise. Une telle analyse repose
essentiellement sur l'étude de la structure financière et de la
liquidité de l'entreprise en se basant sur le bilan d'un
côté et d'autre côté, partant du compte de
résultât, elle étudie la rentabilité et
l'activité de l'entreprise.
Néanmoins, si l'on ne crée pas une entreprise
pour la détruire demain ; si la continuité de l'entreprise
demeure le souci majeur du gestionnaire financier, l'analyse financière
se fait de façon comparative. Grâce à un arsenal des
méthodes et des théories nous pouvons apprécier la
santé financière d'une entreprise périodiquement. Le
jugement se fait au niveau des risques que court l'entreprise, à la
qualité de ses performances. C'est pourquoi, une analyse
financière bien faite débouche d'abord sur un diagnostic
financier dans la mesure où la nature des informations utilisées
en priorité par l'analyste financier sont des documents comptables de
l'entreprise. Ensuite, l'analyse doit déboucher sur des propositions
opérationnelles. Il y a en quelque sorte une obligation de
dépasser le stade du constat pour parvenir à une optique
propositionnelle.34(*)
Pour ce faire, l'analyste devrait rester plus objectif pour
ne pas induire les décideurs en erreurs à cause des conclusions
non fondées ou erronées. C'est ainsi qu'il vaut mieux
d'écarter toute sorte d'émotions et sentiments d'ordre subjectif.
L'analyste financier laisse parler les chiffres.
Par ailleurs, pour Jérôme et Jacky, l'analyse
financière repose sur deux questions importantes, à savoir :
L'entreprise est-elle rentable ? L'entreprise est-elle solvable ? Ce
sont ces deux questions qui font qu'automatiquement, l'analyse
financière puisse déboucher sur un diagnostic de sorte que si
l'analyse permet de mettre en évidence les problèmes, le
diagnostic essaye, si possible, de proposer des pistes de solutions.
En outre, il est à noter qu'avant de procéder
à une analyse financière, il est obligatoire d'effectuer un
retraitement des états comptables pour avoir une vraie image de la
situation de l'entreprise. Le retraitement permet d'obtenir le bilan financier
dont nous allons parler par la suite et qui nous aide à étudier
la structure financière.
2. Evolution de l'analyse
financière
L'analyse financière a évolué avec le
temps. Ce qui lui a permis non seulement de prendre en considération ses
limites, mais également de développer ses centres
d'intérêts, ses méthodes et ses outils de
l'information.35(*) De
fait, avant la deuxième guerre mondiale(1929), l'analyse
financière était plus concentrée à l'étude
du risque de non remboursement des crédits bancaires accordés aux
entreprises, aux sociétés et organisations. C'est pour cela qu'il
était nécessaire de donner quelque chose comme garantie.
C'était la seule manière de mettre en confiance le banquier.
D'où la grande importance accordée au patrimoine de l'entreprise
constitué essentiellement d'un ensemble des biens et immobiliers :
« Ce sont les institutions bancaires qui ont
été à la base de l'évolution de l'analyse
financière. C'est cela même qui explique la forte concentration de
l'analyse financière sur le problème de solvabilité des
entreprises. Dans ce contexte, l'objectif de l'analyse financière
était d'apprécier la capacité d'une entreprise à
faire face à ses engagements, tant dans une perspective de
liquidité qu'en vue de la continuité de
l'exploitation »36(*).
Encore fallait -il vérifier la valeur réelle de
l'actif net en raison de la dépréciation de la valeur de certains
biens. Cette incertitude va amener les banquiers à prendre conscience du
fait que le seul critère de solvabilité était insuffisant
pour l'octroi d'un crédit bancaire. C'est ainsi que l'analyse
financière prend un véritable essor après la
deuxième guerre mondiale. On étudie l'entreprise selon une
optique liquidative
« L'analyse financière a commencé
à intégrer dans ses préoccupations, la prise en compte du
couple rentabilité et risque. Dorénavant, l'analyse
financière va très vite se pencher sur les conditions de la
réalisation de la rentabilité économique et
financière des entreprises et sur les contraintes en termes de
risque : d'exploitation et de défaillance ».37(*)
Pour ce faire, le souci de la bonne gouvernance des
entreprises est mis en cause. On s'intéresse moins à la
répartition des bénéfices réalisés par une
entreprise. Le gestionnaire financier est plutôt préoccupé
par la création de la valeur ajoutée.
Pour Pierre Vernimmen38(*), l'institution de l'analyse financière
coïncide avec la volonté du préteur(le plus souvent une
banque) d'apprécier son risque. L'évolution historique de
l'analyse financière peut se résumer comme suit :
A la fin des années 60, l'apparition des
ingénieurs conseillers et d'analystes financiers vont
révolutionner l'analyse financière. Ces derniers étaient
préoccupés par l'évaluation de titres et la perception du
risque.
Vers la fin des années 70, un accent particulier est
mis sur la valeur de la croissance de l'entreprise : besoin en fonds de
roulement et tableau des emplois et des ressources. C'est alors qu'apparait la
notion d'excédent de trésorerie d'exploitation.
Vers 1980, l'analyste financier accorde une attention
particulière sur l'analyse du compte de résultat pour en
apprécier le bénéfice. C'est ainsi qu'apparaissent
certains concepts du genre : excédent brut d'exploitation, le
résultat d'exploitation, la rentabilité économique,
l'effet de ciseau et effet de levier.
A partir de 1985, les taux d'intérêt deviennent
des taux réels, interdisant toute fuite en avant fondée sur des
profits d'inflation. Les capitaux propres s'en trouvent
réhabilités : l'analyse financière doit alors
permettre d'apprécier la valeur de l'entreprise.
Dès 1990, l'accent est mis sur la valeur actuelle de
flux futurs. Désormais, toute décision financière en
matière d'investissement va suivre cette logique. Les excès des
années 1990 ont conduit à un relâchement de l'analyse
financière. Néanmoins, la crise financière de 2008 a
permis de redécouvrir l'orthodoxie de la règle de
l'équilibre financier trop négligée.
Selon Pierre Vernimmen, la limite de l'analyse
financière réside dans la part trop belle accordée aux
chiffres et par le fait même il y a oubli de porter au-delà de ces
chiffres, un jugement sur la position stratégique d'une
entreprise.39(*)
3. But de l'analyse
financière
Le but de l'analyse financière est d'identifier les
opportunités d'investissement susceptible de créer de la valeur,
veiller à ce que l'entreprise ait une trésorerie positive afin de
payer ses emprunts à l'échéance, gérer le niveau de
stocks, les créances clients et les dettes d'exploitation. Car il y a
trois critères qui nous permettent de juger de la bonne santé
financière d'une entreprise. Il s'agit notamment de la
rentabilité, de la solvabilité et de la liquidité.
De façon globale, nous disons que l'analyse
financière a pour but d'apprécier la santé
économique et financière d'une entreprise. L'orientation de
l'analyse financière dépend en grande partie des
préoccupations et des intérêts des différents
utilisateurs :
« Les actionnaires, propriétaires
juridiques de l'entreprise, sont intéressés par la
rentabilité censée rémunérer leur capital à
risque. Le banquier, créancier financier, veut s'assurer de la
capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements
actuels et futurs. Les travailleurs, principal facteur de production, sont
concernés par la répartition de la richesse et la survie de
l'organisation. Les pouvoirs publics, garant de l'environnement, sont
directement concernés par la santé financière de
l'entreprise, indicateur de la croissance
économique ».40(*)
En clair, nous pouvons synthétiser le but de l'analyse
financière en trois buts principaux : l'appréciation de la
solvabilité de l'entreprise, la maximisation de la richesse des
actionnaires et l'évaluation de la rentabilité de l'entreprise.
Parce que nous pensons qu'une entreprise doit être animée du souci
de produire de sorte que ses recettes puissent lui permettre de lever ses
emprunts et rémunérer ses associés. N'oublions pas le fait
que quand on investit c'est pour jouir des avantages futurs. Un investissement
qui n'est pas rentable doit être suspendu ou stopper.
Tableau d'analyse de comptes selon les objectifs
fixés41(*) :
Objectifs
Optique du diagnostic
Actionnaires
Maximisation de la richesse
Rentabilité financière
Risque financier
Dirigeants
Maximisation des revenus
Croissance
Rentabilité économique
Autonomie financière
Créanciers
Remboursement des créances
Risque de défaillance
Solvabilité
Croissance
Rentabilité économique
Autonomie financière
Salariés
Maintien de l'emploi et croissance des
rémunérations
4. Analyse financière et
diagnostic financier
Nous savons que dans le domaine médical, le diagnostic
est un entretien entre le patient et le médecin. Le but est d'identifier
la nature et les causes d'une maladie partant des symptômes afin de
prescrire des examens à faire ou des médicaments à
prendre. Et, dans la vie courante, on pose un diagnostic pour une situation que
l'on juge problématique partant de ses diverses données, de
sorte qu'à l'issue de cette évaluation que l'on propose une
solution.
A cet effet, dans le cas qui est le nôtre, par analogie
au diagnostic médical, l'analyse nous permet de décomposer, de
décortiquer, de déshabiller, de dialoguer, ou mieux, de
questionner les états financiers de notre entreprise. Partant d'un
diagnostic de notre entreprise, nous arriverons à déceler les
points forts et les points faibles de notre entreprise de manière
à améliorer les points qui empêchent l'entreprise à
réaliser pleinement les objectifs lui assignés par l'Etat
Congolais et au besoin exploiter davantage les points forts.
De fait, grâce au diagnostic financier, nous
apprécions les performances passées, présentes et futures
de notre entreprise, à savoir la Générale des
carrières et des mines(GCM). Le diagnostic a le mérite
d'être un outil par excellence qui permet à l'entreprise
d'élaborer des documents d'anticipation des besoins de financement
futurs. Etablir alors un diagnostic financier suppose porter
une appréciation, développer une analyse, rendre un verdict,
faire des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde
inévitablement sur l'analyse financière. Car le diagnostic
financier a un sens étroit que l'analyse financière.
En outre, le diagnostic financier est un jugement porté
sur l'évolution des comptes annuels d'une entreprise dans le but
d'apprécier sa situation financière et de mesurer sa
rentabilité.42(*)Il
est important de souligner le fait que le diagnostic financier part des
symptômes pour aboutir au résultat alors que l'analyse
financière étudie minutieusement l'activité, la
rentabilité et la structure financière de l'entreprise43(*).
5. Méthode de l'analyse
financière
L'analyse financière porte essentiellement sur les
ratios financiers. Un ratio est un rapport entre deux valeurs ou masses du
bilan ou du compte de résultat. Il est exprimé en pourcentage ou
en coefficient. Il existe plusieurs ratios qui permettent de juger la
santé financière d'une entreprise, d'en apprécier
l'évolution d'une année à une autre.
A partir des ratios, nous pouvons mesurer la
rentabilité, la structure, la productivité, la
solvabilité, la liquidité, l'équilibre, etc. C'est dans
le souci de compléter l'examen du bilan que nous faisons recours aux
rapports entre différents postes.
« Un ratio est défini comme étant
le rapport entre deux grandeurs susceptibles de donner une indication, une
explication sur la situation financière de
l'entreprise ». 44(*)
Les ratios ont la particularité en ce sens où
ils permettent de rapprocher la gestion d'une entreprise d'un optimum
d'efficacité à court terme, moyen et long terme. Ils renseignent
donc en premier lieu les décideurs. C'est en cela que les ratios
apparaissent comme un outil de gestion par excellence. Un ratio peut servir de
sécurité, d'alerte et d'incitation à la
réflexion.
En effet, Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA nous donnent trois
méthodes de l'analyse financière : la méthode
horizontale pour mesurer l'évolution des données
financières dans le temps en calculant la variation d'un exercice
à un autre. La méthode des indices qui est aussi basée sur
une analyse chronologique à la seule différence que cette
dernière permet de couvrir l'ampleur et le sens des variations. Et La
méthode verticale ou méthode de structure est un
complément très efficace de la méthode horizontale dans la
mesure où l'analyse verticale visualise la part relative de chaque poste
dans la constitution du montant global alors que l'analyse horizontale
considère l'évolution de différentes rubriques dans le
temps, sans égard à l'évolution de l'ensemble du
patrimoine .45(*)
Par ailleurs, John LWANDU,46(*) nous donne quatre méthodes d'analyse
financière : La méthode de visualisation, la méthode
du fonds de roulements, la méthode des ratios et la méthode des
flux.
Pour notre part, dans ce travail, nous allons utiliser la
méthode des ratios et la méthode d'analyse de la structure
financière (méthode de fonds de roulement). En ce qui concerne la
méthode des ratios, nous allons simplement nous limiter aux ratios de la
structure réalisée à partir des données du bilan,
aux ratios de gestion qui comparent les postes de bilan et du compte
d'exploitation et aux ratios de rentabilité qui définissent des
rapports entre les résultats, le chiffre d'affaires et le capital.
SECTION 3 : ENTREPRISE
EN DIFFICULTE ET PROCESSUS DE DEFAILLANCE
1. Notions
Il nous semble que la notion d'entreprise en difficulté
soit récente. Très souvent les gens confondent entreprises en
difficulté et entreprises en faillite. Sur le plan juridique le deux
termes sont totalement différents. Mais, il y a plusieurs étapes
que traverse une entreprise avant d'atteindre le stade de la faillite. La
faillite est un événement économique qui résulte
des difficultés économiques et financières d'une
entreprise. Elle se définie comme étant « la
situation légale d'un débiteur qui cesse ses paiements,
c'est-à-dire qui faillit à ses engagements ». 47(*)
En ce sens, quand nous parlons d'une entreprise publique en
difficulté, nous voulons simplement souligner le fait que cette
entreprise a cessé de fonctionner de façon harmonieuse. C'est
dire qu'il s'est produit une rupture dans son exploitation qui serait à
la base de la chaîne des difficultés que l'on constate. Il est
urgent que les responsables prennent des mesures préventives en mettant
en place des outils et actions permettant d'optimiser la gestion de la
trésorerie à court terme de l'entreprise.
2. Processus de
défaillance
Dans le domaine de la finance, personne n'est immunisée
contre la faillite. Toutefois, on peut se protéger contre la faillite.
Pour ce faire, l'entreprise peut refuser des crédits exorbitants ou des
prêts en vue de limiter les risques. La méthode de score est un
moyen efficace pour évaluer les risques encourus. Cette méthode
procède par une combinaison des certains ratios bien
déterminés afin d'obtenir un résultat qui permet
d'interpréter le degré de vulnérabilité d'une
entreprise. Nous y reviendrons.
Dans la vie de l'entreprise, les difficultés
apparaissent de manière progressive. La santé de l'entreprise
commence par se dégrader d'abord sur le plan économique et puis
financier avant de déboucher à la faillite en cas d'échec
ou par manque des mesures adéquates pouvant faciliter la relance des
activités de l'entreprise.
En effet, si l'on considère une entreprise comme une
personne, l'entreprise naît, croît et disparaît. Dans cette
optique, la défaillance d'une entreprise désigne « un
état d'insolvabilité observé à un moment
donné. Ce constat engage l'entreprise dans un processus pouvant
déboucher sur une cession de paiement et un dépôt de
bilan »48(*).
Néanmoins, avant d'en arriver à ce stade que
nous pouvons considérer final, l'entreprise présente certains
signes ou symptômes, notamment le fait que certains indicateurs sont
pointés au rouge : « pertes des parts de
marché, baisse de la marge brute, pertes récurrentes, baisse de
la rentabilité des capitaux investis, augmentation de
l'endettement » 49(*). A ceci s'ajoute l'absence de traitement des
véritables causes des problèmes. Celle-ci se traduit dans la
mauvaise santé de la trésorerie et à la croissance du
besoin en fonds de roulement, occasionnée par les exigences des
fournisseurs et des banquiers.
Dans cette phase, les tensions montent et l'entreprise perd sa
crédibilité. Ce qui menace la pérennité de
l'entreprise. Si on n'intervient pas au moment opportun l'entreprise risque de
ne pas franchir cette étape très critique. Par conséquent,
elle se verra contrainte de déposer son bilan.
« Le dépôt du bilan est la saisie
d'un tribunal par un commerçant(ou ses créanciers) dans le
délai de quinze jours après la constatation de la cessation de
ses paiements. Le dépôt de bilan ainsi déclaré a
pour effet d'ouvrir une procédure judiciaire aboutissant à la
mise en état de redressement judiciaire ou, le plus souvent, à la
liquidation judiciaire de ce commerçant. La liquidation est
prononcée quand le tribunal saisi estime que les chances de redressement
de l'entreprise sont trop faibles pour être
tenté ».50(*)
Pour un commerçant défaillant, on procède
à la liquidation de tous les biens. Et ce, dans le but de lever ses
emprunts. Il importe de clarifier les concepts « liquidation et
faillite ». La liquidation est un acte juridique qui consiste
à réaliser l'actif et à apurer le passif51(*). Par contre, la faillite est
une cessation de payement. La faillite vient très souvent de
l'insuccès de toutes les mesures préventives pour un quelconque
redressement de l'entreprise en difficulté. Elle est aussi à
mettre en relation avec le principe de libre entreprise et de concurrence
évoluant dans une économie libérale et un environnement
mouvant et conjoncturel.
Quand un commerçant tombe en faillite, celui-ci saisi
le tribunal dans un délai de 15 jours pour déclarer sa faillite.
Après, le tribunal envoie le liquidateur pour se rendre compte de la
situation et tenter un redressement. C'est en cas d'impossibilité de
sortir l'entreprise de sa crise que la liquidation est prononcée.
Cependant, il sied de souligner le fait que la faillite d'une
entreprise n'est pas synonyme d'insolvabilité ni d'une simple
difficulté de trésorerie. Elle représente une situation
d'arrêt définitif des paiements. Dans ce cas, on n'est pas
sûr que l'entreprise puisse reprendre ses activités dans un avenir
proche. Ceci ne veut nullement signifier qu'une seule dette en souffrance ne
peut pas être à l'origine d'une cessation de paiements. Mais, la
cessation de payement est souvent occasionnée par une accumulation des
fonds dûs au tiers par une entreprise à un moment donné de
son existence.
« L'appréciation du risque de
défaillance est fondée sur une approche statistique qui tente de
mettre à jour les caractéristiques des entreprises
défaillantes pour définir des signaux d'alerte. Cette
démarche repose sur la comparaison ex post d'entreprise
défaillantes et d'entreprises saines et la recherche d'une combinaison
des facteurs qui discriminent au mieux les deux
populations ».52(*)
Nous y reviendrons dans le chapitre quatre de notre
investigation quand nous allons calculer la fonction score pour savoir si la
fonction score représentée par Z= 6,56X1+ 3,26 X2+6,72 X3 +
1,05 X4 est supérieure à 1,1 : l'entreprise est en bonne
santé mais si Z est inférieure à cette même valeur
(1,1), l'entreprise est en faillite.
Voilà pourquoi l'étude du risque de tomber en
faillite a fait l'objet d'un examen minutieux par les institutions bancaires
pour l'obtention d'un crédit bancaire. Parce que, quand une entreprise
tombe en faillite, elle se trouve dans une situation d'incapacité de
lever ses emprunts. C'est ainsi que l'analyse du bilan est très capitale
dans la mesure où le bilan nous donne la situation patrimoniale de
l'entreprise à une date donnée. Elle constitue en même
temps une garantie pour la banque. C'est pour cette raison que Gérard
Charreaux pense que l'analyse du risque de faillite « repose
fondamentalement sur la conception patrimoniale du bilan et sur l'étude
de la structure financière de l'entreprise »53(*).
3. La régression
économique
Trois facteurs permettent de trouver le résultat d'une
entreprise. Il s'agit du prix de revient de sa production, des quantités
vendues et du prix de vente. Les trois facteurs doivent être flexibles,
c'est-à-dire s'adapter à l'environnement. Car, le résultat
varie selon que le prix des matières premières augmente, ou selon
qu'il y a hausse des salaires ou encore selon une forte pression de la
concurrence. Au regard de ce qui précède, le résultat
d'une entreprise apparait plus ou moins risqué.
Une régression économique apparaît quand
l'entreprise enregistre des pertes au lieu de réaliser des
résultats. Deux indicateurs peuvent nous aider à savoir si
l'entreprise régresse ou progresse. Il s'agit de la valeur
ajoutée et de l'excédent brut d'exploitation. En effet,
l'indicateur de la valeur ajouté nous permet d'apprécier
l'activité et le développement de l'entreprise. Elle nous livre
la situation économique réelle de celle-ci. La qualité de
l'organisation industrielle et commerciale, la formation et la
productivité du personnel, la modernisation de l'outil de production
peuvent l'influencer négativement ou positivement.
La régression économique intervient quand
l'entreprise réalise une valeur ajoutée négative. Car,
dans ce cas l'entreprise consomme des richesses au lieu d'en créer.
L'excédent brut d'exploitation(EBE) est un indicateur qui nous permet
d'apprécier la rentabilité économique de l'activité
d'une entreprise à un moment donné. La situation devient critique
lorsque l'EBE est négatif.
4. La régression
financière
Au cas où les difficultés perduraient, du fait
que l'entreprise n'est pas flexible et ne trouve pas de nouveaux
débouchés, tout en réduisant ses charges de structure,
elle entame une régression financière.
La régression financière est souvent
conséquence de la régression commerciale qui n'est rien d'autre
qu'une chute du chiffre d'affaires ou une baisse du taux de marge brute. Les
causes peuvent être liées à la technique (outil de
production), au fait que le produit de l'entreprise n'est pas compétitif
sur le marché, ou encore à l'inefficacité du service
marketing. Mais parfois à une perte de la clientèle faute de la
fidélisation. Car, nous pensons que le client est roi pour une
entreprise. A ce titre, il mérite beaucoup d'égards et
d'attention.
En effet, l'insuffisance de marge brute nous met dans
l'incapacité de couvrir les charges de structures. Le résultat
peut passer au rouge et rendre impossible l'autofinancement. Et par
conséquent, il nous sera difficile de lever nos emprunts.
Conclusion partielle
En guise de conclusion, ce premier chapitre a porté
sur les concepts de base. Il avait pour objectif de baliser le chemin et de
lever tout éventuel équivoque sur les différents termes
utilisés dans cette analyse. Et ce, pour une meilleure
appréhension de notre monogramme.
Nous retenons que l'analyse financière est un outil
très utile dans la gestion des entreprises. Parce que, peu importe la
nature de l'entreprise, la notion de finance de toute entreprise est
fondée sur la maximisation du profit. Cette conception est guidée
par deux impératifs fondamentaux auxquels obéît la gestion
financière, à savoir : « L'impératif
de solvabilité ou d'équilibre et l'impératif de
rentabilité ». Il nous semble qu'atteindre ses objectifs est
le souci majeur du gestionnaire financier. Parce que les capitaux
collectés doivent être engagés dans un processus de
production de manière à produire des intérêts ou une
plus-value. C'est pourquoi il est indispensable non seulement d'avoir une
trésorerie positive mais également, l'entreprise devra
réaliser un résultat qui soit bénéfique aussi bien
à l'entreprise elle-même qu'à ses partenaires
extérieurs (banquiers, actionnaires, bailleurs de fonds, préteurs
à Long terme, etc.).
A la suite de certains auteurs, en l'occurrence
Jérôme CABY, Jacky KOEHL, Albert CORHAY, Mapapa MBANGALA et John
LWANDU, le diagnostic financier apparait comme une analyse des points forts
et de points faibles d'une entreprise. L'analyse financière a le
mérite d'être un outil par excellence qui permet à
l'entreprise d'élaborer des documents d'anticipation des besoins de
financement futurs. En ce qui nous concerne, à partir du diagnostic,
nous allons devoir mesurer les performances passées, présentes et
futures de la Gécamines. Ceci nous permet de présenter le cadre
de nos recherches.
CHAP. II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE
SECTION 1 :
PRESENTATION DE LA GECEMINES
Historique54(*)
L'histoire de la GCM est très dynamique et les
différentes étapes qui l'ont marquée peuvent se
résumer dans les dénominations et les dates de création
ci-après :
UMHK (Union Minière du Haut Katanga) en 1906
Créé le 28 octobre 1906, la
Générale des carrières et des mines est l'oeuvre de
l'union minière du haut Katanga (UMHK), une association formée
d'une part, des détenteurs des droits de concession des gisements de
cuivre et d'autre part, de la Tanganyka concessions Limited (un groupe
anglais). A sa création, le capital social de la société
était de l'ordre de 10 millions de francs. La souscription fut à
parts égales entre Tanganyka concessions Limited (un groupe anglais) et
le comité spécial du Katanga (CSK).
A son début, l'UMHK était buté à
plusieurs difficultés dues à l'éloignement des
marchés, aux problèmes d'approvisionnement en combustible, aux
problèmes techniques, aux difficultés financières,
notamment la rareté de la main d'oeuvre, etc. A cet effet, on note une
prééminence des anglais dans la direction d'exploitation qui,
très vite suscite des conflits. C'est seulement en 1909 qu'il y aura
construction d'une usine ayant pour mission de traiter les minerais riches
oxydés par fusion réductrice. Pour garantir une certaine
viabilité de l'union minière, une ligne de chemin de fer reliera
en 1910 Elisabethville (Katanga) au port de Beira au Mozambique en passant par
la Rhodésie du Nord (Zambie). En 1912, il y a signature d'un contrat
entre l'union minière et les charbonnages de Wankie en Rhodesie du Sud
(Zimbabwe). Cela pour la simple raison que pendant longtemps, la coke
nécessaire provenait de l'Europe.
Au demeurant, les fours de l'usine de Lubumbashi ont
été mis en service pour la toute première fois en Juin
1911. La production de cuivre, de cobalt et de zinc vont évoluer
progressivement et deviendront plus stable à partir de 1923. A la
même année l'union minière deviendra premier producteur
mondial d'uranium qui jouera un rôle non négligeable dans la
victoire des alliés lors de la deuxième guerre mondiale. C'est
pour cette raison que le président Américain Harry Truman va
octroyer une récompense à l'UMHK.
En 1939, l'UMHK diversifie ses produits. Elle produit du
manganèse, du plomb et des concentrés de zinc. La main d'oeuvre
passe de 8.500 à 17.500 agents. Etant donnée l'importance de la
main d'oeuvre, l'UMHK se verra obligé d'aller chercher en dehors de la
province du Katanga, une main d'oeuvre extérieure à commencer par
la Rhodésie du Nord puis dans d'autres régions de la RDC (LOMAMI,
KASAI et MANIEMA) et au Ruanda-Burundi.
De 1945 à 1959 : l'entreprise produit 280.043
tonnes de cuivre, 8431 tonnes de cobalt et 117.778 tonnes de concentrés
de zinc, 2.110 tonnes d'uranium, 13.643 kilos de germanium, 148 tonnes
d'argent. Cette production va beaucoup influencer la croissance de
l'économie belge et congolaise.
Dès 1960, année de l'accession du pays à
l'indépendance, la production du cuivre varie entre 450000-500000
tonnes grâce à des plans d'expansion successifs. Cette
capacité restera la même de 1981 à 1987. Mais vers les
années 1990, avec les crises multiformes que connait le pays, la
Gécamines qui, jadis, était classée parmi les
géants ne fait que l'ombre d'elle-même.
- GECOMIN (Générale Congolais des
minerais) en 1967
C'est le président MOBUTU qui, en 1967, suite à
la nationalisation de l'UMHK, avait mis fin aux activités de celle-ci et
crée à la place, la Générale Congolaise des
minerais « GECOMIN » qui deviendra plus tard la
Générale Congolaise des mines.
De fait, jusqu'au 03 février 1965, le Congo avait
17,95% des parts sociales de l'UMHK. Mais à partir de 1966, les taxes
à l'exportation sont passées de 17 à 30%. A ceci s'ajoute
le retrait sans indemnisation, conformément à la loi Bakajika du
7 juillet 1966, de toutes les concessions minières accordées sur
toute l'étendue du territoire nationale avant le 30 Juin 1960.
C'est le 2 janvier 1967 que le président Mobutu
proclame la nationalisation par l'ordonnance loi N°67-01 qui crée
cette fois « la Générale Congolaise de
minerais »(GECOMIN). Désormais, l'entreprise devient
automatiquement une entreprise d'Etat.
- De la GECOMINES (Générale Congolais des
mines) en 1970 à la GECAMINES (Générale des
carrières et des mines) en 1972
Ici, il y a deux dates qui nous paraissent importantes
à retenir. Il s'agit d'abord de la date du 11 mars 1970, date à
laquelle l'ordonnance loi n°70-014 proclame le passage de de la
« Gécomin » à la
« Gécomines ». Puis, deux ans plus tard, soit le 14
septembre 1972, il y a un nouveau statut pour l'entreprise. L'ordonnance loi
n°72-050 proclame le passage de la Gécomines
(générales Congolaise des mines) à la Gécamines
(générale des carrières et des mines).
- GECAMINES - HOLDING avec ses filiales en
1984
Le 02 novembre 1984 par Ordonnance loi n°84-22, la
Gécamines devient une société holding de l''Etat sous la
dénomination de la « Générale des
carrières et des Mines-Holding » (GECAMINES-HOLDING). Cette
société a trois filiales : Gécamines exploitation,
Gécamines commerciale et Gécamines développement.
- GECAMINES (Générale des
carrières et des mines) en 1995
e groupe Sud (Lubumbashi), le groupe centre (Likasi)
et le groupe Ouest (Kolwezi).
1.
Objet social de la Gécamines55(*)
- La recherche et l'exploitation des gisements miniers
- Le traitement des substances minérales provenant de
ces gisements
- La commercialisation et la vente de ces substances, tant
à l'état brut qu'après traitement.
- Les activités de développement notamment dans
les secteurs de l'élevage et de l'agriculture, dans
l'intérêt de la Gécamines et de ses environs.
2.
Structure et fonctionnement
2.1. Structure des grandes directions
- CA : Conseil d'administration
- DG : Direction générale
- SG : Direction secrétariat
général
- DT : Direction technique
- DDC : Direction attachée à la direction
générale
- DAT : Direction des approvisionnements et
transports
- DMT: Direction de la métallurgie
- DFI : Direction financière
- DFI/A : Direction financière Adjoint
- CTG : Contrôle Général
- TRG : Trésorerie générale
- DCO : Direction commerciale
- DRH : Direction des ressources humaines
- AI : Direction de l'audit interne
- DPA : Direction des participations
- AGI : Direction de l'agro-industriel
1. DCP : Direction des centres des profits
2. DM C: Direction des mines et carrières
2.2. Fonctionnement
Il importe d'abord de retenir que la Gécamines est une
entreprise minière publique de la République Démocratique
du Congo. Elle a été crée le 2 janvier 1967. En effet, la
Gécamines a repris à cette date les activités de
l'ex-Union Minière du Haut Katanga (UMHK) dont les biens avaient
été transférés à l'Etat Congolais. La
Gécamines est dirigée par un administrateur
délégué général secondé par un
administrateur délégué général adjoint.
Elle exploite les gisements de cuivre, de cobalt et de zinc et
d'autres produits qui accompagnent ces principaux produits dans la province du
Katanga. Avant l'application du nouveau code minier, ces gisements
étaient étendus sur une concession de #177; 18.900 km² de
cuivre et de 14.000km² d'étain et tous les produits qui
accompagnent les trois grands produits. Actuellement, l'exploitation des mines
à ciel ouvert et des mines souterraines reste toujours organisée
autour de trois groupes56(*) de la
société que sont :
1. Le groupe Ouest (Kolwezi)
2. Le groupe centre (Likasi)
3. Le groupe Sud (Lubumbashi,
Kipushi)
Pour ce faire, l'entreprise dispose d'usines
hydro-métallurgiques d'une capacité de 135.000 tonnes de cuivre
et 8.000 tonnes de cobalt par an à Likasi(usines de Shituru), de 175.000
tonnes de cuivre et 9.000 tonnes de cobalt à Kolwezi(usines Luilu ) et
de 65.000 tonnes de zinc à l'usine à zinc de Kolwezi(UZK). A
côté de ces usines figurent d'autres installations
auxiliaires : les usines de production acide et chaux à Likasi, la
minoir et câbleries à Lubumbashi, les ateliers centraux à
Likasi et à Kolwezi.
A la tête de chaque groupe il y a un directeur qui n'est
rien d'autre qu'un représentant de l'Administrateur
délégué général. Dans l'exercice de ses
fonctions, il est assisté par un ou deux directeurs adjoints selon
l'importance du groupe qu'il supervise.
Aussi, la Gécamines vend ses produits dans le monde
entier. Cette commercialisation s'opère soit directement, soit à
travers un réseau de distribution (agents et représentants)
couvrant les principales places commerciales. Le client potentiel exprimera
d'abord sa demande auprès de l'agence commerciale qui couvre son
territoire. Cependant, lorsqu'il opère en dehors des zones
d'activités des agences, ou bien là où la Gécamines
réalise elle-même les opérations de commercialisation, il
s'adressera directement à la Gécamines57(*). La baisse de la production a
sensiblement réduit ses parts de marchés.
En dehors du secteur minier, la Gécamines opère
aussi dans divers domaines, notamment dans les domaines sanitaire,
éducatif et agropastoral. Elle dispose de trois minoteries, de 3
cliniques et 4 semi-cliniques, 8 hôpitaux, 13 dispensaires
périphériques, etc. Dans le domaine de l'enseignement, nous avons
75 écoles secondaires d'enseignement général,
1école technique industrielle, 5 écoles de formation
professionnelle industrielle, 5 lycées de métiers pour jeunes
filles, 2 instituts médicaux. En outre, il sied de souligner le fait que
la Gécamines est à l'origine du développement social et
communautaire aussi bien dans la province du Katanga que dans l'ensemble du
pays.
4. Organigramme de la
GECAMINES
5. Actualité
récente de l'entreprise
Notre pays est en récession économique, bon
nombre de ses entreprises dont la Gécamines, la SNCC, l'ONATRA, la
Régideso, la SNEL, etc. sont en difficulté. Plusieurs
études et approches sont proposées tant au gouvernement
qu'à leurs conseils d'administration pour essayer de sauver la
situation. Le comité de pilotage de transformation des entreprises du
portefeuille de l'Etat (COPIREP) les a
dénommé « canards boiteux », ce qui
signifie que ces entreprises sont en difficulté. Le fait est tellement
probant qu'il intéresserait quiconque aimerait scruter la question dans
ses détails et envisager des pistes de solutions afférentes.
Il nous semble qu'à la veille de l'indépendance
de notre pays le 30 juin 1960, la contribution des entreprises publiques au
budget de l'Etat était évaluée à 10%. Mais,
aujourd'hui, le secteur public contribue à 1%58(*). Cette situation traduit non seulement un malaise au niveau
de l'économie nationale mais également un paradoxe au regard
d'immenses ressources naturelles que regorge la République
Démocratique du Congo.
S'agissant de la Générale des carrières
et des mines, partant du principe selon lequel le risque est indubitablement
lié à la notion d'incertitude ; et qu'Il se traduit par le
non atteint d'un objectif causé par un facteur qui intervient à
un moment donné et par le fait même perturbe le bon fonctionnement
de l'entreprise, nous constatons qu'il y a deux risques auxquels s'expose
l'entreprise concernée. Il s'agit du risque de l'exploitation et du
risque financier. Le risque d'exploitation peut être perçu par la
baisse du chiffres d'affaires et de la production de l'entreprise ayant
automatiquement entrainé la baisse du résultat net. Le risque
financier est très élevé à cause du manque
d'autonomie financière. Les fonds propres de l'entreprise sont
négatifs.
En effet, au niveau de la gestion, le risque met en
péril la compétitivité, l'image, les produits, la
marque, les services et la santé financière. En un mot, nous
disons que le risque met en danger la pérennité de l'entreprise.
C'est pourquoi, une bonne politique financière pour réduire le
risque de faillite s'avère nécessaire. Comme nous pouvons le
percevoir, le risque de faillite commence dans l'activité de
l'entreprise qui est créateur de la richesse. L'endettement assez
élevé, les pertes récurrentes et
l'irréversibilité des mesures préventives accroissent le
risque de la faillite.
Dès lors, au regard de sa santé
financière, la Générale des carrières et des mines
(Gécamines) est une entreprise de l'Etat qui se meure faute des moyens
adéquats. De fait, jadis, la production moyenne de la Gécamines
était autour de 450.000 tonnes de cuivre, 10.000 tonnes de cobalt et
50.000 tonnes de Zinc.59(*)
Mais, depuis 1990, la société connaît une crise sans
précédent résultant de plusieurs facteurs techniques,
financiers, humains et environnementaux.
A ce jour et au vu du volume de production qui est en
moyenne de 20.000 tonnes pour le cuivre par an, de 633 tonnes pour le cobalt et
de 12.000 tonnes pour le zinc, il apparait clairement que l'activité de
l'entreprise a fortement baissée. La dégradation de la situation
économique a occasionné automatiquement la baisse de la valeur
ajoutée de l'entreprise. Par rapport aux différentes charges, il
se dégage que les coûts sont très élevés
à tel enseigne qu'ils absorbent la valeur ajoutée
éventuellement dégagée.
Plusieurs causes endogènes et exogènes sont
à l'origine de la stagnation de la santé économique de
notre pays et plus particulièrement du secteur public. Sans entrer en
profondeur, retenons qu'après l'indépendance, le fonctionnement
des entreprises du portefeuille avait été profondément
handicapé par la séparation des sièges d'exploitation
demeurés au Congo d'avec la structure administrative de décisions
dont le siégé était transféré en
Belgique60(*). Parmi les
causes, récentes, il sied de noter la vétusté de l'outil
de production et de l'exploitation, le déséquilibre de la
structure financière de la plupart d'entreprise de l'Etat, la baisse du
niveau d'activité, etc
De surcroit, pour palier à la situation, la
Gécamines a fait recours aux emprunts pour investir dans l'entreprise.
On évalue ses dettes à près d'un milliard cinq cent
millions des dollars américain. Pourtant, nous savons que l'endettement
occasionne des intérêts à payer. Or, pour l'entreprise sous
examen, nous assistons à situation où l'endettement diminue la
rentabilité (l'effet de marteau ou de massue) de ladite entreprise
plutôt que de l''augmenter (effet de levier).
Ainsi, vue les multiples difficultés que connaissent
les entreprises publiques et les risquent auxquels elles s'exposent, l'Etat
Congolais a voté une loi facilitant le pilotage de la transformation des
entreprises de l'Etat en entreprises commerciales. Cette transformation
s'inscrit dans le cadre de redressement afin de relancer les activités
des entreprises publiques. Le passage de l'entreprise publique à
l'entreprise commerciale donne la possibilité aux privés de
participer au capital de la GCM. Le processus de transformation des entreprises
d'Etat en sociétés commerciales a aboutit pour la GCM en la date
du 1er janvier 2011.
Désormais, la Gécamines est actuellement une
société par actions à responsabilité
limitée(SARL). Pour l'instant, l'heure est à l'évaluation
du patrimoine de l'entreprise puis il faudra apurer les dettes de l'entreprise
pour éviter que cela pèse sur la nouvelle société.
Il faudra aussi mettre en place des dispositifs permettant le
désengagement progressif de l'Etat, la reforme des structures
d'encadrement et de la gestion de l'entreprise.
En outre, la transformation des entreprises d'Etat en
sociétés commerciales pose le problème de la privatisation
prônée depuis longtemps par la Banque mondiale et le fonds
monétaire international. Parce que pour ces institutions, l'Etat devrait
se désengager du secteur de production pour se concentrer sur la
puissance publique dans la mesure où l'Etat entrepreneur serait à
la base du gaspillage financier et d'inefficacité
économique.61(*)
D'après l'Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et
le service d'information International Peace (IPIS) 62(*), ses tentatives de
privatisation du secteur minier remontent au gouvernement de la 2ème
République, à l'époque où Kengo-Wa-Dondo fut
premier ministre(1995).
Le projet avait échoué entre 1996 et 1998
à cause des guerres de libérations. Mais, après la mort du
feu Laurent Désiré Kabila en 2001, la Banque Mondiale supervise
la politique minière de la République Démocratique du
Congo tout en encourageant la politique de la privatisation du secteur minier
de la RDC. Cela a très vite suscité des intérêts de
la part de certaines ONG et de la Société civile. Le
réseau de lutte contre la corruption et la fraude
« RELCOF » en sigle avait publié même un
rapport portant sur « le bradage Criminel du Patrimoine Minier du
Congo ».
Tout porte à croire que la transformation des
entreprises publiques en entreprises commerciales n'est que l'aboutissement
d'un long processus de privatisation du secteur minier prônée
depuis près de 25 ans par la banque Mondiale et le Fonds
monétaire international.
SECTION II :
PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009
Il est à noter que le bilan est une photographie de
l'entreprise à une date donnée63(*). En IFRS, le bilan est défini comme un tableau
de synthèse de base qui présente la situation financière
d'une entreprise à un instant donné64(*).
Pour réaliser une analyse financière, nous
sommes appelés à faire le retraitement pour avoir soit le bilan
fonctionnel soit le bilan financier. L'objet du bilan fonctionnel est
d'expliquer la trésorerie de l'entreprise à partir des capitaux
apportés par les actionnaires. Alors que le bilan financier recense
à un moment donné tout ce que l'entreprise possède et tout
ce qu'elle doit65(*). De
ce fait, le bilan financier privilégie le critère de
liquidité : il s'agit de s'assurer que l'entreprise peut payer ses
dettes à court terme66(*).C'est dire que le retraitement se fait dans la vision
du préteur.
Le retraitement des informations comptables consistent en des
reclassements des postes, des réintégrations d'informations au
sein des états financiers ou à l'inverse des éliminations
et enfin des corrections de valeur67(*). Il s'agit donc de présenter tout le
patrimoine et les engagements de l'entreprise tout en classant l'actif selon
l'ordre de liquidité croissante c'est-à-dire qu'on part des biens
moins liquide vers des biens très liquide et le passif selon l'ordre
d'exigibilité croissante c'est-à-dire on part des biens moins
exigibles vers des biens plus exigibles. Pourquoi devons-nous au
préalable faire le retraitement ?
Pour répondre à cette question, nous disons que
c'est parce que les éléments nécessaires à la
réalisation de l'analyse financière se présentent sous la
forme comptable. Or, l'analyse financière est plus
préoccupée par souci de pertinence qu'il est indispensable de
passer par le retraitement. Le retraitement est un préalable très
important à l'analyse financière. Une analyse financière
qui partirait des bilans comptables serait fausse.
TABLEAU N°1 : BILAN
COMPTABLE
ACTIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
I .V.
Immobilisées
Immobilisation corporelles
21. Terrain
22. Autres immobilisations
23. Immobilisation corporelles
|
974.388.047
24.671.312.440
1.266.836.061
|
974.388.740
20.391.673.251
819.537.104
|
1.174.893.635
113.247.621.422
29.262.737.160
|
1.174892.687
129.152.077.423
14.139.434.248
|
Autres Valeurs
immobilisées
24. Avance sur commande immo.
25. Titres et v. engagées à + 1 an
26. Prêt et autre créance à L.T
27. Prêt et autre créance à M.T(1)
|
763.974.621
3.495.243.131
1.696.598.842
160.728.772
|
498.704.879
3.540.260.711
1.689.602.311
192.619.734
|
955.996.041
9.951.786.307
2.139.138.474
237.128.718
|
2.538.941.547
31.342.036.857
3.033.405.326
338.344.429
|
Total des actifs immobilisés
|
33029681914
|
28106785730
|
156969301757
|
181719132517
|
V. circulantes
V. d'exploitation
31. Matière et fourniture
32. Emballages
33. Produit semi-ouvrés
34. Produit finis
35. Produit et travaux en cours
36. Stock à l'extérieur
|
3.889.268.171
53.729.450
11.046.117.087
2.215.681.585
3.433.813.874
275.241.631
|
4.294.025.524
-
3.977.683.030
2.519.509.122
2.339.074.021
527.651.427
|
30.404.597.911
-
13.296.119.071
5.747.866.641
3. 009.736.979
161.859.867
|
16.343.034.272
-
12.002.904.496
4.028.823.518
5.046.474.377
718.687.539
|
Total valeurs d'exploitation
|
20913851798
|
13657943124
|
52620180469
|
38139924202
|
Valeurs réalisables
40. Fournisseurs, avances et acomptes versés
41. Clients : - Commercialisation
- Autres
42. Personnel
43. Etat
44. Etat avance sur dividende
46. Débiteurs divers
47. Comptes de régularisation
51. Prêt à moins d'un an
55. Chèque et coupon à encaisser
|
16.392.926.588
51.226.131.006
34.807.589.619
2.531.844.076
12.872.751.553
1.273.677.141
26.880.207.059
548.953.295
170.409.525
10.093.765
|
11.755.000.156
32.950.035.145
32.076.273.732
6.986.165.619
10.741.987.664
1.272.554.580
33.775.695.060
6.486.864.387
171.164.516
754.479
|
5.259.478.945
49.274.809.287
-
2.828.031.409
14.222.545.766
1.367.479.853
106.407.146.103
3.703.392.916
258.661.863
-
|
19.686.137.860
89.564.161.891
-
5.655.436.746
22.955.241.458
-
119.577.521.896
4.820.806.831
380.113.068
-
|
Total valeurs réalisables
|
146.714.583.627
|
136.216.495.338
|
183.321.546.142
|
262.639.419.750
|
Valeurs disponibles
56. Banque et institution Financière
57. Caisse
|
1.387.605.458
443.330.992
|
674.750.597
1.230.940.050
|
470523659
687.930.826
|
2.411.173.140
1.067.482.149
|
Total valeurs disponibles
|
1.830.936.450
|
1.905.690.647
|
1.158.454.485
|
3.478.655.289
|
Total actifs circulants
|
169.459.371.875
|
151.780.129.109
|
237.100.181.096
|
304.257.999.241
|
TOTAL GENERAL
|
202.489.053.789
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
(1) A moins d'un an : 40.176.264 pour 2006,
43.747.525 pour 2007,59.276.243 pour 2008 et 84.580.181 pour
2009.
PASSIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capital
10. Capital
RESERVES
11. Reserve légale
11. Autres réserves
12. report à nouveau
13. Résultat à conserver
14. Plus value et provisions réglementées
|
1
1
1
(844.910.689.654)
(30.030.695.606)
62.303.162.657
|
1
1
1
(876.908.864.078)
(168.204.883.685)
70.260.251.359
|
1
1
1
(1.045.113.747.763)
(49.089.166.082)
143.769.014.417
|
1
1
1
(1.094.202.913.846)
(85.308.861.955)
153.990.963.078
|
TOTAL FONDS PROPRES
|
-812.914.484.600
|
-974.853.496.401
|
-950.433.899.425
|
-1.025.520.812.720
|
DETTES A LONG ET M .T
16. Emprunt et dette à L.T
17. Emprunt et dette à M.T(2)
18. Provision pour charge(3)
|
21.073.610.923
9.429.445.706
29.332.138.080
|
19.241.720.890
18.814.159.375
29.894.753.088
|
29.481.592.244
54.196.838.168
78.321.298.855
|
37.280.080.925
76.727.195.070
124.916.301.450
|
|
59.835.194.709
|
67.950.633.353
|
161.999.729.267
|
238.923.577.445
|
Total fonds propres et autres capitaux à long et
moyen terme
|
-753.079.289.891
|
-906.902.863.048
|
-788.434.170.158
|
-786.597.235.275
|
DETTES A COURT TERME
40. Fournisseurs
- Commercialisation
- Autres
41. Clients, avances et acomptes
42. Personnel
43. Etat
46. Créditeurs divers
47. Comptes de régularisation passif
50. Emprunt à moins d'un an
53. Effet et warrant à payer
56.7. Banque et institut°financières
|
65.931.245
249.371.181.308
4.830.468.214
37.856.674.330
7953.801.125
419.733.207.832
231.372.924.169
532.268.006
2.449.085.404
1.402.802.047
|
65.882.287
285.624.059.428
2.502.430
37.664.947.750
34.080.463.040
419.591.313.050
301.843.912.927
522.145.340
1.602.664.387
5.791.887.248
|
377.225.587.449
-
509.280.739.470
1.373.471.786
36.207.451.207
46.908.726.039
350.403.919.317
356.131.158.875
834.551.855
342.867.491
13.075.918.992
|
420.190.007.576
-
184.090.871
35.503.782.658
80.428.583.176
554.239.881.367
166.007.669.475
1.178.305.267
484.095.228
14.357.951.415
|
TOTAL
|
955.568.343.680
|
1.086.789.777.887
|
1.182.503.653.011
|
1.272.574.367.033
|
TOTAL GENERAL
|
202.489.053.789
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
(2)Dont une partie à moins d'un an :
1.835.039.198 pour 2006 ; 2.712.761.360 pour 2007 ; 10.503.425.114
pour 2008 et 9.646.192.505 pour 2009
(3) Dont à cout terme : 12.375.113.880 pour
2006 ; 10.236.338.576 pour 2007 ; 19.737.802.451 pour 2008 et
9.690.372.737 pour 2009
3. LE RETRAITEMENT DU BILAN ET
DU COMPTE DE RESULTAT
Explication sur le
retraitement
Comme l'indique le tableau ci-haut, cinq comptes ont fait
l'objet d'un retraitement. Il s'agit principalement de :
a) Retraitement des potes de l'actif
ü Valeurs
immobilisées
27 : prêt et autres créances
à moyen terme, nous avons pris les immobilisations dont les
valeurs nettes se lèvent respectivement à 33 029 681 914 pour
2006 ; 28 106 785 730 pour 2007 ; 15 69 69301 757 pour 2008 et
181 719 132 517 pour 2009, nous les diminuions du montant des prêts et
autres créances à moyen terme (M.T) dont l'échéance
est à moins d'un an (40 176 264 pour 2006 ;
43 747 525 pour 2007; 59 276 243 pour 2008 et
84 580 181 pour 2009.
ü Valeurs réalisables
55 : Chèque et coupon
à encaisser : ce compte est reclassé des valeurs
réalisables aux valeurs disponibles pour l'année 2006 et 2007,
dans la mesure où les chèques et coupons représentent de
la quasi- monnaie. Cependant, les valeurs réalisables sont
augmentées de la Partie des prêts à moyen terme dont
l'échéance est inférieure à un an (27.9).
b) Retraitement des potes du passif
ü Emprunts et dettes à Long et Moyen
terme
17 : Emprunt et dette à moyen
terme, nous reclassons la partie à moins d'un an dans les
dettes à court terme (17.9). Il s'agit respectivement des montants que
sont : 1.835.039.198 pour 2006 ; 2.712.761.360 pour 2007 ;
10.503.425.114 pour 2008 et 9.646.192.505 pour 2009. La différence
représente les montants de la dette non encore échus que nous
imputons au compte 17(dette à moyen terme).
18 : Provision pour charges et pertes
diverses : la partie à moins d'un an dont les montants
s'élèvent respectivement à 12.375.113.880 pour 2006 ;
10.236.338.576 pour 2007 ; 19.737.802.451 pour 2008 et 9.690.372.737 pour
2009, est retraité dans les dettes à court terme alors que le
reste est reclassé dans les capitaux propres.
ü Dettes à court terme(DCT)
56.7 : Banque et institutions financières,
pour 2006, comme le total des valeurs disponibles est supérieur
aux découverts bancaires, ce compte vient à l'actif se poster au
niveau des valeurs disponibles en déduction.
TABLEAU N°4 : BILAN
FINANCIER
ACTIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
|
Valeurs immobilisées
|
32.989.505.650
|
28.063.038.205
|
156.910.025.514
|
181.634.552.336
|
Valeurs d'exploitations
|
20.913.851.798
|
13.657.943.124
|
52.620.180.469
|
38.139.924.202
|
Valeurs réalisables
|
146.744.666.126
|
136.259.488.384
|
183.380.822.385
|
262.723.999.931
|
Valeurs disponibles
|
438.228.168
|
1.906.445.126
|
1.158.454.485
|
3.478.655.289
|
TOTAL Actifs
|
201.086.251.742
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
PASSIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
|
CAPITAUX PROPRES
|
-795.957.460.400
|
-955.195.081.889
|
-891.850.403.021
|
-910.294.884.007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DETTES A LONG ET M .T
|
28.668.017.431
|
35.343.118.905
|
73.175.005.298
|
104.361.083.490
|
|
|
|
|
|
DETTES A C .T
|
968.375.694.711
|
1.099.738.877.823
|
1.212.744.880.576
|
1291.910.932.275
|
TOTAL PASIF
|
201.086.251.742
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
TABLEAU N°5 : BILAN
SYNTHETIQUE
ACTIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
|
Valeurs immobilisées
|
32.989.505.650
|
28.063.038.205
|
156.910.025.514
|
181.634.552.336
|
|
|
|
|
|
Valeurs circulants
|
168.096.746.092
|
151.823.876.634
|
237.159.457.339
|
304.342.579.422
|
TOTAL ACTIF
|
201.086.251.742
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
PASSIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
CAPITAUX PERMANENTS
|
|
|
|
|
-767.289.442.969
|
-919.851.962.984
|
-818.675.397.723
|
-805.933.800.517
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DETTES A C .T
|
968.375.694.711
|
1.099.738.877.823
|
1.212.744.880.576
|
1.291.910.932.275
|
|
|
|
|
|
TOTAL PASIF
|
201.086.251.742
|
179.886.914.839
|
394.069.482.853
|
485.977.131.758
|
4. TABLEAU N°6 :
COMPTE DE RESULTAT RESTRUCTURE
N°CPTE
|
DESIGNATION
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
|
|
71
|
Production vendue
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
72
|
Production stockée
|
3 105 971 108
|
-7 859 346 373
|
21 730 625 844
|
-9 488 689 626
|
73
|
Travaux faits par l'entreprise pour elle-même
|
573 074 070
|
5 058 263 913
|
36 423 635 340
|
2 283 713 891
|
|
Production de l'exercice
|
111 511 589 644
|
132 034 813 473
|
228 649 020 481
|
82 045 861 335
|
61
|
Matières et fournitures consommées
|
-23 028 436 491
|
-26 669 787 615
|
-71 767 781 069
|
-43 939 840 692
|
62
|
Transport consommé
|
-5 871 897 853
|
-3 239 469 266
|
-8 327 586 547
|
-7 825 775 960
|
63
|
Autres services consommés
|
-25 834 979 951
|
-31 463 479 274
|
-57 754 632 951
|
-57 249 614 698
|
81
|
VALEUR AJOUTEE
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
81
|
Valeur ajoutée
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
74
|
Produits et profits divers
|
234 241 792 231
|
160 433 701 837
|
168 205 669 668
|
340 848 079 956
|
65
|
Charge du personnel
|
-37 604 305 202
|
-17 661 466 524
|
-30 863 264 130
|
-56 520 880 670
|
|
Autres changes d'exploitation (64+66+68 et 68*)
|
-321 654 934 704
|
-233 070 221 436
|
-385 361 639 476
|
-437 271 330 650
|
82 (A)
|
Résultat brut Expl. et Hors
expl.(EBE)
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
77
|
Intérêts et dividendes reçus
|
3 944 395 240
|
7 151 144 719
|
755 101 477
|
2 671 188 544
|
67
|
Intérêts payé
|
-4 134 700 368
|
-5 217 612 405
|
-11 532 570 074
|
-17 440 018 099
|
(B)
|
Résultat financier
|
-190 305 128
|
1 933 532 314
|
-10 777 468 597
|
-14 768 829 555
|
|
produits exceptionnels (74*,77*, 78 et 78*)
|
150 305 702 240
|
87 946 367 712
|
513308526437
|
658 650 881 210
|
|
Charges exceptionnelles
|
-117 591 765 829
|
-245 251 278 662
|
-397 070 011 041
|
-546 792 068 314
|
(C)
|
Résultat exceptionnel
|
32 713 936 411
|
-157 304 910 950
|
116 238 515 396
|
111 858 812 896
|
83
|
RESULTAT NET D'EXPL. (A+B+C)
(EBIT)
|
-35 717 711 625
|
-175 007 287 441
|
-51 759 167 225
|
-82 823 518 038
|
84
|
Résultat sur cessions d'immobilisations
|
6 740 737 259
|
7 035 261 245
|
3 097 695 838
|
-2 485 343 917
|
85
|
RESULTAT AVANT IMPOT(EBT)
|
-28 976 974 366
|
-167 972 026 196
|
-48 661 471 387
|
-85 308 861 955
|
86
|
Impôt sur les revenus professionnels et locatifs
|
-1 329 983 240
|
-232 857 489
|
-427 694 695
|
|
87
|
RESULTAT DE LA PERIODE (EAT)
|
-30 306 957 606
|
-168 204 883 685
|
-49 089 166 082
|
-85 308 861 955
|
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre a pour objet de nous aider
à nous faire une idée sur la Gécamines. C'est pourquoi, il
s'est proposé dans un premier moment, de décrire la dynamique du
changement de différents statuts de la Gécamines. Il ressort que
l'histoire de ladite entreprise est très dynamique. Nous pouvons la
résumée dans les sigles ci-après : UMHK,
Gécomin, Gécomines, Gécamines-Holding et Gécamines.
Ensuite, dans un second temps, nous présentons les
états financiers de l'entreprise, leur retraitement afin d'avoir le
bilan financier et le compte de résultat restructuré.
L'actualité récente montre que la production a sensiblement
baissée et que plusieurs facteurs sont à la base de cette crise
de la Générale des carrières et de mines, en l'occurrence
le vieillissement de l'outil de production, le manque d'autonomie
financière, l'effondrement de certaines mines, les différentes
crises socio -politiques que connaît le pays, etc. Dans cette optique, le
passage de l'entreprise publique en entreprise commerciale apparait comme un
remède.
CHAP.III : ANALYSE
FINANCIERE DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009
1. Analyse
financière de la structure ou de l'équilibre financier
1. Le Fonds de Roulement Net (FRN).
Capitaux Permanents - Valeurs Immobilisées
Formule :
a)Le FRN par le haut du bilan
Tableau n°7
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capitaux permanents
|
-767 289 442 969
|
-919 851 962 984
|
-818 675 397 723
|
-805 933 800 517
|
Valeurs Immobilisées
|
-32 989 505 650
|
-28 063 038 205
|
-156 910 025 514
|
-181 634 552 336
|
FRN
|
-800 278 948 619
|
-947 915 001 189
|
-975 585 423 237
|
-987 568 352 853
|
Valeurs Circulantes - Dettes à court
terme
b) Le FRN par le bas du bilan
Formule :
Tableau N°8
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Val. Circulantes
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
DCT
|
-968 375 694 711
|
-1 099 738 877 823
|
-1 212 744 880 576
|
-1 291 910 932 275
|
FRN
|
-800 278 948 619
|
-947 915 001 189
|
-975 585 423 237
|
-987 568 352 853
|
Le fonds de roulement net par le haut du bilan est égal
au fonds de roulement par le bas du bilan. Etant donné le fait que le
fonds de roulement net de la Gécamines est négatif, nous pouvons
en déduire que l'entreprise ne dispose pas d'un excédent des
emplois liquides à court terme, et par conséquent, elle a moins
de chance de rembourser ses dettes à court terme aux
échéances.
Normalement, il est recommandé aux entreprises d'avoir
un fonds de roulement net positif c'est-à-dire de maintenir un actif
circulant supérieur au montant des dettes à court terme.
Néanmoins, il ressort que la Gécamines n'a pas d'équilibre
financier minimum. Etant donné l'insuffisance des capitaux propres,
l'entreprise finance une bonne partie de ses actifs avec des ressources
à court terme. Or, une telle situation hypothèque la survie de
l'entreprise.
Ainsi, pour rétablir son équilibre financier, la
Gécamines peut améliorer son fonds de roulement si elle diminue
le besoin en fonds de roulement assez élevé, ou mieux, si elle
augmente son capital grâce aux dettes à long terme qui ont une
échéance plus longue et dont le taux d'intérêt est
très faible. Une autre possibilité serait de réduire les
charges fixes de l'entreprise. En outre, la variation en diminuant
(décroissante) du fonds de roulement sur toute la durée de notre
investigation est due aux pertes continuelles de l'entreprise.
2. Fonds de roulement propre
Formule : Capitaux propres-Valeurs
immobilisée
Tableau n°9
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capitaux propres
|
-795 957 460 400
|
-955 195 081 889
|
-891 850 403 021
|
-910 294 884 007
|
Valeurs Immobilisées
|
-32 989 505 650
|
-28 063 038 205
|
-156 910 025 514
|
-181 634 552 336
|
FRP
|
-828 946 966 050
|
-983 258 120 094
|
-1 048 760 428 535
|
-1 091 929 436 343
|
1. Fonds de roulement économique ou brut =
Valeurs circulantes
Tableau n°10
FRE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
3. Fonds de roulement étranger
Tableau n°11
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
FRN - FRP
|
-800 278 948 619
|
-947 915 001 189
|
-975 585 423 237
|
-987 568 352 853
|
|
-828 946 966 050
|
-983 258 121 094
|
-1 048 760 428 535
|
-1 091 929 436 343
|
FRE
|
28 668 017 431
|
35 343 119 905
|
73 175 005 298
|
104 361 083 490
|
Il faut remarquer que le fonds de roulement étranger
correspond à la somme des dettes à long et moyen terme. Cet
indicateur nous renseigne sur le fonds de tiers (total dettes).Au regard du
tableau n°10, nous observons une forte variation en augmentation
d'année en année des fonds dus aux tiers à cause de la
dégradation du fonds de roulement net de l'entreprise qui, au fait est
liée directement à la mauvaise santé de l'entreprise.
3. Ratio du FRN ou Ratio de Liquidité
Générale
Formule: Actifs Circulants /
Dettes à court terme
Tableau n°12
Formules
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Val. d'exploitation(VE)
|
20 913 851 798
|
13 657 943 124
|
52 620 180 469
|
38 139 924 202
|
Val. réalisables(VR)
|
146 744 666 126
|
136 259 488 384
|
183 380 822 385
|
262 723 999 931
|
Val. disponibles(VD)
|
438 228 168
|
1 906 445 126
|
1 158 454 485
|
3 478 655 289
|
Val Circulantes
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
|
|
|
|
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l1.png)
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
|
968 375 694 711
|
1 099 738 877 823
|
1 212 744 880 576
|
1 291 910 932 275
|
|
0,173586292
|
0,138054478
|
0,195555934
|
0,235575512
|
Pour une entreprise, la liquidité est le fait de
disposer d'un fonds suffisant pour faire face aux exigibilités sans
faire recours à la vente d'un actif peut être utile à
l'activité de l'entreprise. Le ratio de liquidité
générale permet de comprendre si l'entreprise est capable de
payer ses dettes à court terme. En ce qui concerne la Gécamines,
nous nous rendons compte que le ratio de liquidité
générale(LG) est moins élève : 0,174 038 831
en 2006 ; 0,139 788 021 en 2007 ; 0,196 511 167 en 2008 et 0,238 268
155 en 2009 ; c'est-à-dire fortement inférieur à 1,
cela prouve à suffisance que les encaisses de l'entreprise ne permettent
pas de couvrir ses dettes à court terme. Si ce ratio était
supérieur à 1, nous pourrions conclure que la Gécamines
est capable de faire face à ses dettes à court terme.
4. Ratio de Liquidité réduite
Tableau n°13
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
147 182 894 294
|
138 165 933 510
|
184 539 276 870
|
266 202 655 220
|
|
968 375 694 711
|
1 099 738 877 823
|
1 212 744 880 576
|
1 291 910 932 275
|
|
0,151989455
|
0,125635218
|
0,15216661
|
0,206053412
|
Ce ratio permet de mesurer la capacité qu'a une
entreprise à rembourser ses dettes à court terme au moyen de ses
actifs les plus liquides. Plus ce ratio est élevé mieux ça
vaut pour l'entreprise car celle-ci sera capable de rembourser la
totalité de ses dettes à court terme. Néanmoins, pour
l'entreprise concernée, ce ratio est inférieur à 0,5
(coefficient valable), ce qui signifie que la Générale des
carrières et des mines est dans une incapacité d'honorer ses
engagements à court terme aux échéances.
Au fait, ce ratio permet de déterminer la proportion
dans laquelle l'entreprise est capable de faire face rapidement à
l'exigible à très court terme. Il importe d'être attentif
à la disparité importante qui peut exister sur le plan des
délais entre les crédits accordés aux clients et les
crédits obtenus des fournisseurs. Nous y reviendrons quand nous allons
calculer le délai accordé aux clients de celui que l'entreprise
accorde aux fournisseurs. La montée 2008 à 2009 que nous
observons dans le tableau n°13 a été influencée en
grande partie par l'évolution des cours des métaux au premier
semestre de l'année 2008. Ce qui a permis à l'entreprise de
réaliser des encaisses assez importants.
5. Ratio de Liquidité immédiate.
Formule : Valeurs disponibles(VD) /
Dettes à court terme(DCT)
Tableau n°14
Formules
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
438 228 168
|
1 906 445 126
|
1 158 454 485
|
3 478 655 289
|
|
968 375 694 711
|
1 099 738 877 823
|
1 212 744 880 576
|
1 291 910 932 275
|
|
0,000452539
|
0,001733543
|
0,000955233
|
0,002692643
|
Ce ratio nous indique la proportion des dettes à court
terme que l'entreprise peut rembourser à l'aide de son disponible. Le
ratio de liquidité immédiate renvoie à la liquidité
que possède une entreprise et qui lui permet de payer la totalité
des dettes à court terme. On l'appelle aussi ratio de trésorerie.
Il est souvent inférieur à 0,25, mais s'il est supérieur
à l'unité, cela prouve que l'entreprise dispose d'un excès
des liquidités par rapport à l'ensemble des dettes à
court terme. Comme nous pouvons le constater, pour la Gécamines, non
seulement que ce ratio est inférieur à 0,25 mais il est
également très faible : 0,000 452 539 en 2006 ; 0,001
733 543 en 2007 ; 0,000 955 233 en 2008 et 0,002 692 643 en 2009.
Ce tableau montre que la Gécamines n'est pas capable de
faire face à la totalité des dettes exigibles à court
terme. Il traduit en quelque sorte de graves difficultés de payement due
en grande partie par l'insuffisance de la trésorerie, ou mieux, d'une
trésorerie négative de l'entreprise comme nous aurons à le
remarquer.
6. Ratio de couverture des stocks.
Formule : FRN / Stocks et Commandes en
cours
Tableau n°15
FORMULE
|
2 006
|
2 007
|
2 008
|
2009
|
FRN
|
-800 278 948 619
|
-947 915 002 189
|
-975 585 423 237
|
-987 568 352 853
|
Stocks
|
4 164 509 802
|
4 821 676 951
|
30 566 457 778
|
17 061 721 811
|
|
-192,1664221
|
-196,5944653
|
-31,91686228
|
-57,8821038
|
Ce ratio permet de mesurer la proportion des stocks
financée par le fonds de roulement net. Nous avons à faire
à une situation ou le FRN de l'entreprise couvre partiellement les
stocks. Cette situation n'est pas grave si cela couvre le stock de
sécurité.
7. Evolution des liquidités
Tableau n°16
SITUATION
|
FORMULE
|
IDEAL
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Liquidité générale
|
Actifs circulants/Dettes à C.T.
|
>1
|
0,17403883
|
0,139788021
|
0,196511167
|
0,238268155
|
Liquidité réduite
|
Créances + disponible/ Dettes à C.T.
|
0,5
|
0,15198946
|
0,125635218
|
0,15216661
|
0,206053412
|
Liquidité immédiate
|
Disponible/ Dettes à C.T.
|
0,25
|
0,00045254
|
0,001733543
|
0,000955233
|
0,002692643
|
8. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
FORMULE : BFR = Besoin d'exploitation
- Ressources d'exploitation
NB : - Actif d'exploitation = Valeurs d'exploitation +
Valeurs réalisables
-Passif d'exploitation = Dettes à court terme
Tableau n°17
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Actif d'expl.
|
167 658 517 924
|
149 917 431 508
|
236 001 002 854
|
300 863 924 133
|
Passif d'expl.
|
-968 375 694 711
|
-1 099 738 877 823
|
-1 212 744 880 576
|
-1 291 910 932 275
|
BFR
|
-800 717 176 787
|
-949 821 446 315
|
-976 743 877 722
|
-991 047 008 142
|
Le besoin en fonds de roulement peut être saisi comme
étant l'argent dont dispose l'entreprise pour son fonctionnement. Car
pour faire tourner la machine, l'entreprise engage des dépenses en
règlement de ses achats, frais généraux, etc. Pour assurer
un bon équilibre financier, le fonds de roulement (FR) doit permettre de
faire face au besoin en fonds de roulement (BFR).
C'est dire que le besoin en fonds de roulement exprime le
besoin de l'entreprise pour le financement de son exploitation. Il s'obtient
par la soustraction des ressources d'exploitation d'avec l'actif circulant
à l'exception des comptes de trésorerie. Il est en
général positif. Le BFR positif signifie que l'entreprise est en
besoin de financement.
Mais, pour l'entreprise Gécamines, le BFR
négatif ne veut nullement signifier que l'activité
génère un flux positif de trésorerie et que l'entreprise
n'est pas en besoin de financement, au contraire, l'entreprise est en besoin de
financement. Son BFR est négatif parce que l'entreprise est en
difficulté de paiement. Car généralement, le BFR
négatif est typique d'activité à faible valeur
ajoutée comme c'est le cas pour la Gécamines.
9. La trésorerie de l'entreprise
FORMULE : Trésorerie = FRN
- BFR
Tableau n°18
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
FRN
|
-800 278 948 619
|
-947 915 001 189
|
-975 585 423 237
|
-987 568 352 853
|
BFR
|
-(800 717 176 787)
|
-(949 821 446 315)
|
-(976 743 877 722)
|
-(991 047 008 142)
|
Trésorerie
|
438 228 168
|
1 906 445 126
|
1 158 454 485
|
3 478 655 289
|
La trésorerie nette de l'entreprise est la
différence entre le FRN et le BFR. Au regard du tableau ci-haut, bien
qu'insuffisant, la trésorerie de la Gécamines est positive de
2006 à 2009. C'est pour cette raison que ces quatre montants : 438
228 168 en 2006, 1 906 445 126 en 2007, 1 158 454 485 et 3
478 655 289 en 2009 correspondent aux disponibles de l'entreprise
à l'actif. L'insuffisance de la trésorerie nette de 2006 à
2009 s'explique d'une part, par l'importance des créances clients et
d'autre part par l'insuffisance de FR pour couvrir le besoin de financement
impliqué par le BFR.
Or, nous savons que c'est la trésorerie qui permet
à l'entreprise d'effectuer les décaissements au moment voulu. La
trésorerie de l'entreprise est insuffisante ou négative parce le
FRN est inférieur au BFR. Voilà pourquoi l'entreprise a du mal
à financer son cycle d'exploitation. Elle finance une partie de
l'exploitation par de concours bancaires bien que ceux-ci occasionnent des
intérêts à payer. Que faut -il faire pour améliorer
la trésorerie de l'entreprise ?
Pour améliorer la trésorerie de l'entreprise, la
Gécamines peut augmenter les ressources stables notamment par les
emprunts ou par l'augmentation du capital. La Gécamines peut
également diminuer le BFR plus spéciale le BFRE (repousser le
délai fournisseurs, diminuer le délai clients, diminuer le
montant des stocks en optimiser les approvisionnements, etc.).
N'oublions pas la place combien importe qu'occupe la
trésorerie dans la vie de l'entreprise car elle favorise
l'équilibre financier entre le FRN et le BFR. L'équilibre
financier est atteint lorsque l'ensemble des ressources durables couvre
l'ensemble des besoins de l'entreprise. Pour apprécier le niveau de la
trésorerie, on prend le FRN divisé par le BFR, quand le montant
obtenu est supérieur à 1. Parce que, plus ce ratio est faible,
plus l'entreprise ne doit supporter une trésorerie négative.
2. Analyse financière par la méthode des
ratios
Le ratio est un rapport entre deux grandeurs du bilan ou du
tableau de formation du résultat(TFR). Il peut servir de
sécurité, d'alerte ou d'incitation à la
réflexion.
ü Ratios de structure
a)Ratios de fonds de roulement
ü Financement
Tableau n°19
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l4.png)
|
-767 289 442 969
|
-919 851 962 984
|
-818 675 397 723
|
-805 933 800 517
|
|
32 989 505 650
|
28 063 038 205
|
156 910 025 514
|
181 634 552 336
|
|
-23,25859172
|
-32,77806046
|
-5,217483045
|
-4,437117223
|
ü Endettement à court
terme
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
|
968 375 694 711
|
1 099 738 877 823
|
1 212 744 880 576
|
1 291 910 932 275
|
|
0,173586292
|
0,138054478
|
0,195555934
|
0,235575512
|
Ces ratios montrent la manière dont l'entreprise
finance ses valeurs immobilisées. Il doit être supérieur 1.
Et, au regard du premier ratio, il ressort que la situation de la
Gécamines n'est satisfaisante du fait que l'entreprise n'est pas capable
de financer ses valeurs immobilisées. Le fait que ce ratio soit
inférieur à 1, cela traduit une insuffisance de financement des
biens durables, couverts en partie par des dettes à court terme. Il est
vrai qu'elle n'est pas égale à 1 mais elle ne s'améliore
pas non plus.
S'agissant de l'entendement à court terme, l'entreprise
n'est pas capable de faire face à son endettement à court terme
ce qui est une mauvaise chose. Au fait, pour la Gécamines, ce ratio est
inférieur à 1 plutôt que d'être supérieur
à l'unité. Cela signifie que l'entreprise ne dispose pas d'une
grande autonomie financière et par conséquent, la protection des
créanciers augmente du fait de l'augmentation du degré
d'endettement. C'est ici qu'intervient le risque financier dont nous avons
parlé dans l'actualité de l'entreprise.
b) Ratios d'autonomie
financière
ü Solvabilité
générale
Tableau n°20
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
997 043 712 142
|
1 135 081 996 728
|
1 285 919 885 874
|
1 396 272 015 765
|
|
0,201682483
|
0,158479225
|
0,306449482
|
0,348053335
|
|
20,16%
|
15,84%
|
30,64%
|
34,05%
|
Ce ratio doit être supérieur à 100 %.
Mais, pour l'entreprise sous examen, au vu de sa situation financière,
nous-nous rendons compte qu'elle était capable d'apurer ses dettes dans
une proportion de 20 % en 2006 ; de 15 % en 2007 ; de 30 % en 2008 et
de 34 % en 2009. En effet, depuis un certain temps, la Gécamines n'est
plus solvable c'est-à-dire qu'elle n'est pas à mesure de faire
face à l'ensemble des fonds de tiers. L'insolvabilité de
Gécamines provient de la détérioration de la
rentabilité de l'exploitation qui a entrainé une capacité
d'encaisse très faible.
De 2007 à 2009, il ressort une brusque montée
à cause de la sortie des actifs cédés dans le cadre du
partenariat à Long terme entre la GCM et le groupe Ouest. Etant
donné l'augmentation continuelle de la dette, cette sortie des actifs a
déséquilibré sensiblement le ratio d'endettement. En
effet, la décision était motivée par la crainte de
désaffectation des actifs vue la durée du partenariat (30ans).
Néanmoins, la Gécamines a réintégré ces
actifs en 2009.
Ainsi, il s'impose à l'Etat Congolais de prendre des
mesures qui s'imposent pour restructurer la Gécamines et pouvoir
favoriser l'amélioration de l'exploitation de ladite entreprise.
ü Dépendance
financière
Tableau n°21
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
997 043 712 142
|
1 135 081 996 728
|
1 285 919 885 874
|
1 396 272 015 765
|
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
4,958288811
|
6,309975341
|
3,263180586
|
2,873122879
|
|
495,8 %
|
630,9 %
|
326,3 %
|
287,3 %
|
ü Indépendance
financière
Tableau n°22
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-795 957 460 400
|
-955 195 081 889
|
-891 850 403 021
|
-910 294 884 007
|
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
-3,958288811
|
-5,309975341
|
-2,263180586
|
-1,873122879
|
|
-395,8 %
|
-530,9 %
|
-226,3 %
|
-187,3 %
|
Le ratio d'autonomie s'obtient par le rapport des Capitaux
propres/Total bilan Un ratio d'un niveau de 20 à 25 % est
considéré comme satisfaisant.
En effet, le ratio de dépendance financière nous
montre si les investissements économiques d'exploitation sont
financés en grande partie par les capitaux empruntés, ce qui
traduit une dépendance financière dans le cas contraire,
l'entreprise est indépendante financièrement. Le ratio
d'indépendance financière doit être supérieur
à 1(100%) du fait que les ressources de l'entreprise doivent être
supérieures aux capitaux empruntés. Car plus ce ratio est
élevé, plus l'entreprise est indépendante et par
conséquent, elle est -a priori- capable de surmonter une crise ou les
imprévus.
Pour la Gécamines, il ressort du tableau n°22 que
l'entreprise est largement dépendante de ses créanciers car du
moins, une entreprise est autonome lorsque plus de la moitié des
ressources dont elle dispose sont financées par les capitaux propres,
c'est-à-dire que ce ratio doit être égale à 0,5
(50%) au maximum. Plus ce ratio s'approche de 1, plus la part des fonds propres
est plus importante en comparaison à l'ensemble des dettes. Mais,
à la Gécamines, la situation est toute autre.
ü Taux d'endettement
Tableau n°23
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
4 134 700 368
|
5 217 612 405
|
11 532 570 074
|
17 440 018 099
|
|
28 668 017 431
|
35 343 118 905
|
73 175 005 298
|
104 361 083 490
|
|
0,144226938
|
0,14762739
|
0,157602586
|
0,167112275
|
Le niveau d'endettement me paraît très
élevé sur toute la période de notre investigation. Il
représente 14 % pour l'année 2006 et 2007, 15,8 % pour
l'année 2008 et 16,7 % pour l'année 2009. Ce qui me semble t-il a
influence négative sur le résultat de l'entreprise. En effet,
les décaissements occasionnés par l'endettement a entrainé
un résultat négatif de sorte que pour faire face aux
différentes charges, l'entreprise devrait pouvoir dégager des
ressources suffisantes
ü Ratio de l'importance des dettes à court
terme
Formule : Dettes à court terme(DCT)
/ Total Passif
Tableau n°24
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
968 375 694 711
|
1 099 738 877 823
|
1 212 744 880 576
|
1 291 910 932 275
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l11.png)
|
|
|
|
|
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
4,815723036
|
6,113501245
|
3,077489969
|
2,658378034
|
ü Ratio de l'importance des capitaux
permanents
Formule : Capitaux permanents / Total Actif
Tableau n°25
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-767 289 442 969
|
-919 851 962 984
|
-818 675 397 723
|
-805 933 800 517
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l13.png)
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
-3,815723036
|
-5,113501245
|
-2,077489969
|
-1,658378034
|
Le premier ratio (ratio de l'importance des dettes à
court terme) nous permet de mesurer la dépendance de l'entreprise par
rapport au financement à court terme. Son évolution est souvent
influencée par les délais de remboursement des dettes à
court terme mais aussi par le niveau d'activité de l'entreprise. Par
contre, le ratio de l'importance des capitaux permanents mesure le poids des
capitaux fixes, donc principalement les investissements, dans l'ensemble des
avoirs de l'entreprise.
Pour le cas sous examen, il en résulte que l'entreprise
est dépendante des dettes à court terme plutôt que de
financer ses investissements par des capitaux permanents qui ont une
durée assez longue et un taux d'intérêt faible par rapport
aux dettes à court termes. Aussi, pour la Gécamines, cette
situation est tributaire de son fonds propres qui est négatif mais
l'entreprise peut améliorer la situation en augmentant son capital
grâce aux emprunts à long terme.
ü Ratio de l'importance des Valeurs
circulantes
Formule : Valeurs circulantes /
Total Actif
Tableau n°26
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
168 096 746 092
|
151 823 876 634
|
237 159 457 339
|
304 342 579 422
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l15.png)
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
0,835943505
|
0,843996223
|
0,601821424
|
0,626248767
|
Le but de ce ratio est de mesurer l'importance des actifs
liés à l'exploitation et à la trésorerie dans
l'ensemble des avoir et créances de l'entreprise. L'évolution de
ce ratio est principale relation avec le niveau de l'activité,
délais moyen de détention des stocks mais également aux
délais moyens d'encaissement des créances clients et
l'évolution des flux de trésorerie.
Pour la Gécamines, il ressort de ce tableau que plus de
83 % en 2006 et en 2007 de l'actif est composé par les valeurs
circulantes et le reste englobe les valeurs immobilisées. Une telle
situation est acceptable pour une entreprise qui achète et vend ses
produits. Mais, en 2008 et 2009, il nous semble que les valeurs circulantes ne
sont pas consistantes (60 % en 2008 et 62 % en 2009), pourtant l'achat, le
stockage et la vente des produits sont le poumon des activités d'une
entreprise industrielle.
ü Capital économique
Tableau n°27
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Val. Immobilisées
|
32 989 505 650
|
28 063 038 205
|
156 910 025 514
|
181 634 552 336
|
BFR
|
-800 717 176 787
|
-949 821 446 315
|
-976 743 877 722
|
-991 047 008 142
|
Capital économique
|
-767 727 671 137
|
-921 758 408 110
|
-819 833 852 208
|
-809 412 455 806
|
Il ressort du tableau n°27 que le capital
économique de Gécamines est négatif sur les quatre
années d'étude. Etant donné la mauvaise santé
financière de l'entreprise, le BRF est négatif à cause de
son insolvabilité. Les moyens qui devraient aider à rembourser
les dettes restent dans l'entreprise et par conséquent, le capital de
l'entreprise devient négatif du fait de l'augmentation du BFR. En effet,
cette situation est propre aux entreprises qui ont un BFR fortement
négatif couvrant l'ensemble des immobilisations nettes.
c) Ratios analysant les facteurs de
production
ü Taux de la valeur ajoutée
Tableau n°28
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
|
111 511 589 644
|
132 034 813 473
|
228 649 020 481
|
82 045 861 335
|
|
0,509151341
|
0,535177621
|
0,397110907
|
-0,328710913
|
Ce ratio permet de mesurer la contribution propre de
l'entreprise à la production. Il est un instrument qui nous aide
à mesurer l'apport du capital par rapport au travail et à la
production qui est le but ultime de toute entreprise. Le fait que le taux de la
valeur ajouté de la Gécamines tourne au tour de 0,5 pour
l'année 2006 et 2007, cela signifie que pendant cette période la
Gécamines a transformé une partie seulement des matières
premières reçues, alors que pour l'année 2008, la valeur
ajouté est de 0,397110907, ce qui porte à croire que
l'entreprise sous examen a transformé très peu ses
matières premières.
Néanmoins, en 2009, la valeur ajoutée de
l'entreprise est négative (-0,328710913) à cause de la forte
baisse de la production due en grande partie par la crise financière qui
avait frappée de plein fouet la Gécamines au second semestre 2008
à tel enseigne que celle-ci n'a pas réussie à relancer la
production qui a chutée de 23 475 tonnes en 2008 à 13367 tonnes
en 2009.
On peut aussi le trouver par la formule ci-dessous :
ü Taux de valeur ajoutée = VA /
CA
Tableau n°29
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
|
0,526522634
|
0,524059835
|
0,532561941
|
-0,302174981
|
Ce ratio mesure le degré d'intégration
économique de l'entreprise, sa capacité à
développer elle-même son activité, sans faire appel
à l'extérieur. De 2006 à 2007, le taux est resté
presque le même (52%), mais en 2008, il y a une augmentation d'au moins
1% qui, très vite décline en 2009, c'est-à-dire qu'il y a
une baisse de 23 % de la valeur ajoutée par rapport à l'exercice
2008. Cette baisse se justifie par la valeur ajoutée négative de
la même année qui a automatiquement influencé le chiffre
d'affaires qui ont aussi chuté de 170 494 759 297 en 2008 à
89 250 837 070 en 2009.
ü Valeur ajoutée par salarié =
VA / Effectif
Tableau n°30
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l18.png)
|
9 712
|
9 712
|
9 365
|
9 620
|
|
5 845 992,108
|
7 275 749,312
|
9 695 570,733
|
-2 803 468,817
|
Ce ratio indique la productivité moyenne par
salarié dans l'entreprise. Il est serait très intéressant
si nous confrontions notre situation à une entreprise ayant les outils
de production d'un même âge.
ü Ratio sur le vieillissement des immobilisations
corporelles
Tableau n°31
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l19.png)
|
1 225 762 670 835
|
667 651 637 817
|
1 264 147 173 468
|
1 597 081 477 856
|
|
1 252 675 807 383
|
689 837 235 912
|
1 407 832 425 685
|
1 741 547 882 214
|
|
0,978515482
|
0,967839373
|
0,897938668
|
0,917047125
|
Ce ratio indique le degré d'amortissement de l'outil
de production pour les entreprises industrielles. Un ratio inférieur
à 50% indique un outil de production plutôt récent mais un
ratio supérieur à 75% indique un outil de production
vétuste.
Au regard de la situation financière de la
Gécamines, il apparait clairement que l'équipement de
l'entreprise est vétuste. Le tableau indique un ratio de 97,8 % en 2006,
de 96,7 % en 2007, de 89,7 % en 2008 et de 91,7 % en 2009. Il nous semble de
l'obsolescence de l'outil de production de la Gécamines serait à
l'origine de l'évolution dangereuse de la production. Au fait, seules
les entreprises ayant un équipement très modernes ont un ratio
égal ou inférieur à 0,5(50%). La portée de se ratio
est très capital dans la mesure où il permet de se rendre compte
de l'ancienneté des matériels et outillages afin
d'améliorer les performances de ladite entreprise.
ü Taux de croissance du Chiffre d'affaires Hors
taxes(CAHT)
Tableau n°32
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
CA
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
CAn -CAn-1
|
44 476 862 867
|
27 003 351 467
|
35 658 863 364
|
-81 243 922 227
|
CAn -CAn-1/CAn-1
|
0,702018536
|
0,250419311
|
0,264461204
|
-0,47651859
|
Ce ratio indique la performance de l'entreprise. Il nous
semble que la Gécamines réalise une contre performance de plus de
45 % en 2007 par rapport au 2007, une légère augmentation de 1,4
% en 2008 à cause de la montée de cours de métaux au
premier semestre alors qu'en 2009, nous observons à une baisse sensible
de 22,2 % du chiffre d'affaires que nous attribuons à l'évolution
dangereuse de la production. Nous espérons que l'entreprise prendra les
mesures qui s'imposent pour améliorer la situation de l'entreprise. Car,
une entreprise qui ne réalise que pertes augmente son risque de
faillite.
ü Taux de croissance de la valeur
ajoutée
Tableau n°33
FORMULE
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
VA
|
32 617 393 533
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
VAn -VAn-1
|
|
24 158 881 816
|
13 885 801 969
|
20 136 942 596
|
-117 768 389 929
|
VAn -VAn-1/VAn-1
|
|
0,740674812
|
0,244570499
|
0,284975242
|
-1,2970227
|
La valeur ajoutée produite correspond à la
richesse créée par l'entreprise. Le taux de la valeur
ajoutée de la Gécamines est très faible pour les 4
années d'étude. Car la valeur ajoutée de l'entreprise est
passée de 74% en 2006 à 24 % en 2007 et 28 % en 2008 à
-129 % en 2009. Cette régression de la VA est inquiétante. Elle
est due à l'importante consommation des matières et au frais de
personnel qui absorbe la valeur ajoutée de l'entreprise. Aussi, il faut
ajouter que l'année 2009 traduit une situation critique du fait que la
valeur ajoutée de l'entreprise soit négative. C'est une preuve
que la situation de l'entreprise s'empire au jour le jour.
ü Taux d'intégration
Tableau n°34
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l20.png)
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
|
0,526522634
|
0,524059835
|
0,532561941
|
-0,302174981
|
ü Partage de la valeur ajoutée (facteur
travail)
Tableau n°35
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
37604305202
|
17661466524
|
30863264130
|
56520880670
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l21.png)
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
|
0,662324271
|
0,249942645
|
0,339907459
|
-2,095743454
|
ü Partage de la valeur ajoutée (facteur
capital)
Tableau n°36
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l22.png)
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
|
-1,201931122
|
-0,277884681
|
-1,731518844
|
6,671030924
|
Ratio qui mesure la rémunération du facteur
« travail ». En effet, la part des salaires dans la valeur
ajoutée joue un rôle essentiel dans l'équilibre de la
(bonne) gestion des entreprises. Ce ratio (charges de personnel sur la valeur
ajoutée) permet d'étudier précisément ce
problème. Il est vrai que l'ouvrier mérite son salaire à
cause du fait que c'est grâce à son travail qu'une entreprise
crée de la valeur. Mais, les salaires ne devraient pas augmenter plus
vite que la productivité pour que les équilibres internes (dans
chaque entreprise) et macro-économiques (au niveau national) soient
respectés à terme.
Pour la Gécamines, nous avons des taux
inférieurs à 10 % voire 13 % qui sont utiles pour la survie de
l'entreprise. Pour l'entreprise concernée, les charges du personnel sont
très importantes à tel enseigne qu'elles absorbent la valeur
ajoutée éventuellement créé par l'entreprise. Ce
qui porte à croire que la Gécamines n'arrive pas encore à
réduire sa masse salariale. Elle est passée de 1 144 564 265
en 2006 contre 7 585 862 337 en 2007 et 13 394 715 654 en 2008
contre 23 217 137 021 en 2009.Et ce, malgré la baisse sensible de
l'activité de l'entreprise.
3. Analyse financière de la gestion
1. Rotation des capitaux engagés
Tableau n°37
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l23.png)
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
0,536250209
|
0,749559222
|
0,432651516
|
0,183652339
|
2. Clients
ü Crédit moyen clients
Tableau n°38
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
86033720625
|
65026308877
|
49274809287
|
89564161891
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l24.png)
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
|
291,213642
|
176,025847
|
105,488905
|
366,281372
|
Ce ratio nous renseigne sur le degré de
liquidité des créances clients, en nous donnant, en nombre de
jours, le délai moyen que l'entreprise leur accorde. Le tableau indique
que les clients de l'entreprise ont obtenu 291 jours en 2006, 176 jours en
2007, 105 jours pour 2008 et 366 jours en 2009 pour régler leurs dettes,
un délai qui me semble être très long. Cette situation est
peut être à l'origine de la faiblesse de l'entreprise.
L'année 2009 mérite une attention particulière, car, elle
indique la situation d'un client qui aurait payé en retard 1 an et 1
jrs.
3.
fournisseurs
ü Crédit moyen fournisseurs
Tableau n°39
Formule
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
235 493 271 369
|
275 537 605 946
|
372 308 975 995
|
400 987 964 944
|
x365jrs
|
54 735 314 295
|
61 372 736 155
|
137 850 000 567
|
109 015 231 350
|
|
1570,376368
|
1638,695494
|
985,8017822
|
1342,570257
|
Ce ratio exprimé comme le précédent en
nombre de jours, sur le degré d'exigibilité des dettes dues aux
fournisseurs d'exploitation. Pour la Gécamines, nous sommes en face
d'une situation où la Gécamines a des dettes envers ces
fournisseurs. Ce qui explique le fait que nous ayons des fournisseurs qui n'ont
jamais été payé jusqu'à cette date. Une telle
situation est dangereuse dans la mesure où il s'agit d'un abus de
confiance. Certains fournisseurs pourraient ne plus venir livrer leurs
matières premières à la Gécamines et par
conséquent, l'entreprise aura de sérieux problème pour
faire tourner ses machines.
4. Analyse de la
rentabilité
L'analyse financière par la méthode des ratios
permet de mesurer la rentabilité d'une entreprise. La rentabilité
se définie comme l'aptitude de l'entreprise à dégager des
bénéfices. Elle s'exprime par le rapport entre les
résultats qu'elle obtient(les marges dégagées) et les
moyens mis en oeuvre à cet effet par l'entreprise68(*). La rentabilité des
actifs permet d'accumuler une trésorerie suffisante pour maintenir le
capital de production, honorer ses engagements aux échéances et
rémunérer ses associés. C'est pour cette raison que nous
pensons qu'un examen minutieux de l'exploitation, des actifs et des
actionnaires de notre entreprise s'avère utile.
ü Rentabilité
économique.
Formule : Rentabilité économique =
(EBE) / Total actif
Tableau n°40
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l28.png)
|
201 086 251 742
|
179 886 914 839
|
394 069 482 853
|
485 977 131 758
|
|
-0,339362695
|
-0,10915696
|
-0,398965718
|
-0,37020981
|
Ce ratio mesure la rentabilité de toutes les ressources
investies dans l'activité commerciale. La norme veut que cette
rentabilité soit de 15 % au minimum. C'est ainsi que l'étude des
données du tableau n°40 nous permet d'en déduire que la
rentabilité économique de la Gécamines de toute la
période d'étude n'est pas satisfaisante. En effet, pour 1 franc
du capital investi l'entreprise réalise une perte de 33,9 % en 2006, de
10,9% en 2007, de 39,9 % en 2008 et de 37% en 2009. La baisse du taux de
rentabilité économique au cours de ces quatre années est
tributaire du niveau de l'EBE qui est trop faible et relèverait d'un
système d'exploitation inefficace.
Or, l'EBE permet de mesurer la performance économique
de l'entreprise indépendamment de sa politique financière,
fiscal, d'investissement et de distribution. Nous sommes en face d'une
situation où l'activité de l'entreprise ne lui permet plus
à gagner de l'argent. Etant donné que l'EBE de la
Gécamines est négatif, il n'est plus un excédent brut
d'exploitation, nous allons l'appeler « insuffisance Brut
d'Exploitation ».
ü Détermination de l'Excédent Brut
d'exploitation
Tableau n°41
81
|
VALEUR AJOUTEE
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
81
|
Valeur ajoutée
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
74
|
Produits et profits divers
|
234 241 792 231
|
160 433 701 837
|
168 205 669 668
|
340 848 079 956
|
65
|
Charge du personnel
|
-37 604 305 202
|
-17 661 466 524
|
-30 863 264 130
|
-56 520 880 670
|
|
Autres changes d'exploitation (64+66+68 et 68*)
|
-321 654 934 704
|
-233 070 221 436
|
-385 361 639 476
|
-437 271 330 650
|
82 (A)
|
Résultat brut Expl. et Hors
expl.(EBE)
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
ü Rentabilité
financière
Tableau n°42
Formules
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-30 306 957 606
|
-168 204 883 685
|
-49 089 166 082
|
-85 308 861 955
|
|
-795 957 460 400
|
-955 195 081 889
|
-891 850 403 021
|
-910 294 884 007
|
|
0,038076102
|
0,176094797
|
0,055041928
|
0,093715634
|
Le taux de rentabilité financière
(Résultat/Capitaux propres) mesure la capacité de l'entreprise de
rémunérer les associés. Les capitaux propres
représentent l'ensemble des ressources risquées par des
associés dans l'entreprise. Le résultat est la
rémunération qu'ils tirent de ces montants.
Les rentabilités financières obtenues à
la Gécamines de 2006 à 2009 sont très faibles. Car, la
rentabilité moyenne de la période de notre analyse est de 9%
plutôt que d'être de l'ordre de 10 à 13% qui
représente le taux acceptable. Il a été influencé
en grande partie par le résultat net et les fonds propres qui sont
négatifs.
En outre, remarquons que les taux d'endettement de la
Gécamines au tableau n°23(14,4% en 2006, 14,7 % en 2007, 15,7% en
2008 et 16,7 % en 2009 sont supérieur au taux de la rentabilité
économique que nous avons au tableau n°39, cela nous permet
d'affirmer qu'il y a effet de marteau.
ü Mesure des performances
commerciales.
ü Marge brute d'autofinancement
Tableau n°43
Formules
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-22 509 112 028
|
20 833 504 177
|
-60 492 801 639
|
-71574423755
|
|
15 418 807 340
|
-203 664 579 599
|
64 250 667 334
|
28 324 526 582
|
|
-1 329 983 240
|
-232 857 489
|
-427 694 695
|
|
|
-8 420 287 928
|
-183 063 932 911
|
3 330 171 000
|
-43 249 897 173
|
La marge brute d'autofinancement (MBA) représente la
capacité
d'autofinancement de l'entreprise dégagée au cours de
l'exercice avant distribution de bénéfice. Il correspond
normalement au cash flow de l'entreprise. La MBA est ce qui reste dans la
caisse de l'entreprise. C'est pour cela que les responsables d'une entreprise
ont intérêt à surveiller cet indicateur à la loupe
parce qu'il permet de racheter d'autres entreprises ou d'investir pour
moderniser ses installations. Les entreprises industrielles ont normalement une
MBA très élevé dans la mesure où ce secteur doit
amortir usines et machines de l'entreprise. C'est en cela que nous pensons que
la situation de la Gécamines n'est pas satisfaisante et qu'elle
mérite une attention particulière. Parce qu'il nous semble que
l'augmentation du besoin en fonds de roulement absorbe cette ressource
potentielle. En ce sens, vu les pertes continuelles réalisées par
l'entreprise, la Gécamines n'a pas payé l'impôt pour
l'année 2009.
Taux de marge brute.
Tableau n°44
Formules
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
|
-0,63284394
|
-0,1456282
|
-0,922141036
|
-2,015818644
|
Le taux de marge brute mesure l'efficacité de la
gestion de l'exploitation de l'entreprise. Il s'obtient par le rapport entre
l'Excédent brut d'exploitation sur le chiffre d'affaires (CA).Ce ratio
nous indique l'aptitude qu'a une entreprise à générer des
profits. Ainsi, au regard de sa situation financière, la
Gécamines n'est pas capable de générer des profits. Car,
vu que l'entreprise n'est pas vraiment bien industrialisée, elle n'a pas
non plus assez des moyens financiers pour renouveler son équipement. Au
fait, l'évaluation de l'activité nous indique une baisse visible
de l'activité de l'entreprise de 63% en 2006, de 14 % en 2007, de 92 %
en 2008 et de 201 % en 2009. Cette situation montre que le risque
d'exploitation est très grand pour la Gécamines. C'est cela
même qui justifie le fait que l'excédent brut de l'exploitation
(EBE) soit négatif. Et par conséquent, l'entreprise augmente son
risque de faillite.
5. Evolution de la production
de 2006-2009
De 2006 à 2009, la production des métaux a
évolué comme l'indique le tableau ci-dessous :
Tableau n°45
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Cuivre
Cobalt
Zinc
|
24.201
749
12.836
|
24.025
730
11.925
|
23.475
314
13.523
|
13.367
495
12.843
|
Conclusion partielle
Le risque d'exploitation et le risque financier mettent en
péril la pérennité de l'entreprise. Le troisième
risque que cours les bailleurs de fonds est le risque d'insolvabilité.
Une entreprise devient insolvable lorsqu'elle incapable de payer ses dettes aux
échéances. En effet, une entreprise qui a du liquide est celle
qui a de l'argent cash et est capable de respecter ses engagements à
court terme. Ce chapitre s'est proposé d'analyser le risque que cours la
Gécamines par examen minutieux de la structure de l'entreprise, de son
degré d'autonomie financière, de son exploitation et de ses
performance. C'est ainsi que nous arrivons à la conclusion selon
laquelle durant toute la période de notre investigation, la
Gécamines est marquée par une chute de l'activité de
l'entreprise ayant été à l'origine d'un résultat
d'exploitation négatif de 2006 à 2009. L'étude nous
indique que la Gécamines ne réalise que des contre performance
sur les quatre années d'étude. Cette contre performance est
tributaire de la faible valeur ajoutée due à l'importance des
frais de personnel et du taux d'endettement de l'entreprise. En effet, ce
tableau sombre que nous venons de brosser prouve à suffisance que le
risque de faillite est très élevé pour la
Gécamines.
Voici les points qui peuvent être
considérés comme négatifs ou à améliorer. Il
s'agit de : un endettement élevé par rapport à
l'activité de l'entreprise, un besoin en fonds de roulement assez
important, une trésorerie insuffisante, voire négative, le manque
d'autonomie financière, des délais de règlement clients et
fournisseurs mal gérés, la dépendance à
l'égard des dettes à court terme, le taux de rentabilité
très faible, etc.
CHAP. IV. INCIDENCE DES
INDICATEURS FINANCIERS SUR L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION
1. Détection de
défaillance
Nous savons qu'on ne crée pas une entreprise avec la
volonté de la détruire dans un avenir proche. Un bon financier
est celui qui cherche la pérennité de l'entreprise,
c'est-à-dire que l'entreprise vive le plus longtemps possible.
Néanmoins, une entreprise en difficulté augmente le risque de
faillite et le risque n'est rien d'autre qu'un danger plus ou moins
prévisible qui guette l'entreprise.
Au fait, dans la gestion d'une entreprise, nous distinguons
deux risques. Il s'agit principalement du risque d'exploitation qui est
caractérisé par la baisse du chiffre d'affaire et par la baisse
de l'activité qui entraine automatiquement la baisse du résultat.
Ceci nous permet d'étudier le risque d'exploitation :
ü Le risque d'exploitation
Ce risque est toujours obtenu par la formule de
l'élasticité :
Elasticité ![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l33.png)
Tableau n°46
FORMULE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l34.png)
|
-0,063366551
|
-0,899734039
|
-0,704245646
|
0,600170993
|
|
0,702018536
|
0,250419311
|
0,264461204
|
-0,47651859
|
|
-0,090263359
|
-3,592909969
|
-2,66294502
|
-1,259491248
|
Le risque de l'exploitation est très
élevé pour l'entreprise sous examen à causes d'une part,
de la baisse de l'activité de la Gécamines et d'autre part, des
pertes non compensées des exercices antérieurs. L'étude du
tableau n°46 nous donne une élasticité qui a tend vers
l'infini pour l'exercice 2006, 2008 et 2009.Seul l'exercice 2007
présente une élasticité positif.
ü Le risque financier
On note une hausse du niveau d'endettement, ce qui prouve
à suffisance que le risque financier est très
élevé. De ce fait, la situation de la Gécamines est
très préoccupante sur toute la période de notre
investigation. Parce que nous remarquons que non seulement la Gécamines
n'est plus solvable (cfr. Tableaux n°20, 21, 22, 23) mais
également, les ratios de liquidité (générale,
réduite et immédiate) sont fortement inférieur à
1(cfr. tableaux n°12, 13 et 14).C'est dire que l'entreprise ne dispose pas
assez de liquidité pour honorer ses engagements à court terme.
En effet, le risque financier provient des charges
financières entrainées par les emprunts de toutes sortes. Car,
plutôt que d'améliorer la situation de l'entreprise, nous
assistons à un effet de marteau, c'est-à-dire que le niveau de
l'endettement augmente mais la rentabilité de l'entreprise diminue
d'année en années. Nous avons des résultats d'exploitation
négatifs de 2006 à 2009. Ce qui nous permet de conclure a priori
que la santé financière de la Gécamines est mauvaise et le
risque financier est très élevé.
ü La fonction score de Conan et
Holder
Z = 0,24 R1 + 0,22 R2 + 0,16 R3 - 0,87 R4 - 0,10 R5
Où
R1 , R2 , R3 , R4 ,
R5 ![](Analyse-financiere-d-une-entreprise-publique-en-difficulte-et-ses-incidences-sur-l-evolution-de-l44.png)
Tableau n°47
FORMULE
|
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
R1=EBE/Dettes total
|
-0,01642644
|
-0,00415179
|
-0,02934308
|
-0,03092466
|
R2=Capitaux permanents/passif
|
-0,83945907
|
-1,12497027
|
-0,45704779
|
-0,36484317
|
R3=VR+VD/Total actif
|
0,117110259
|
0,12289137
|
0,074926594
|
0,08764286
|
R4=Frais financiers/CA
|
-0,03335903
|
-0,03366554
|
-0,05884835
|
-0,17000194
|
R5=Frais du personnel/VA
|
-0,06623243
|
-0,02499426
|
-0,03399075
|
0,20957435
|
Score
|
|
-0,838366711
|
-1,06489049
|
-0,50430338
|
-0,26855257
|
Valeur du score Situation de l'entreprise Risque de
défaillance
Z > 0,1 situation saine < 30% et même <
10 pour Z <0,16
0,1 < Z < 0,04 alerte de 30 à 65%
0,04 < Z <-0,05 danger de 65 à 90%
Z < -0,05 faillite > 90%.
Nous avons des valeurs qui sont comprises entre -1,06 et -0,5
zone considérée dangereuse. Cette dégradation de la
fonction Score de notre entreprise est attribuée à la
dégradation du score du résultat, de la chute de la contribution
des Ratios R2, R3 et de l'augmentation de la contribution du ratio R4.
Normalement, plus la valeur de Z est faible, plus l'entreprise est
vulnérable.
2. L'évolution de
la production de la GECAMINES de 2006 à 2009
L'évolution de la production de quatre années
d'étude se présente de la manière suivante :
Tableau n°48
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Cuivre
Cobalt
Zinc
|
24.201
749
12.836
|
24.025
730
11.925
|
23.475
314
13.523
|
13.367
495
12.843
|
Total
|
37 786
|
36 680
|
37 312
|
26 705
|
3. Rapport et influence
des indicateurs financiers sur l'évolution de la production de 2006
à 2009
Le résultat réalisé par la
Gécamines durant toute la période de notre étude est
négatif, et cette situation a un impact négatif sur
l'exploitation de l'entreprise, notamment sur la production qui a sensiblement
baissée alors que les charges de structures sont restées assez
importantes.
En effet, il sied de souligner le fait que seules les deux
premières années de notre étude ont dégagé
une trésorerie positive. Les deux autres années ont une
trésorerie négative. C'est pour cette raison que l'entreprise
recours aux découverts bancaires pour financer son exploitation.
Toutefois, étant donné la faible capacité
d'autonomie financière de la Gécamines, il faudra négocier
avec les bailleurs des fonds, car l'amélioration de la production
nécessite des moyens financiers assez importants. La
vétusté de l'outil de production est à l'origine de la
baisse de la production qui, à son tour a entrainé une valeur
ajoutée négative en 2009 et une série des résultats
négatifs, en l'occurrence l'excédent brut d'exploitation, le
résultat de l'exploitation, le résultat financier, le
résultat net, etc. C'est dire que, les spirales recettes, ventes,
production, etc. continue son évolution dangereuse.
Au fait, nous constatons que tous les indicateurs financiers
de l'entreprise sont passés au rouge. La trésorerie de
l'entreprise n'est pas satisfaisante, l'entreprise manque d'équilibre
financier minimum et finance ses immobilisations avec des emprunts et dettes
à court terme.
Tableau n°49 :
INDICATEURS DES PERFORMANCES
INDICATEURS FINANCIERS
|
|
ANNEES
|
|
|
|
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Chiffre d'affaires
|
107 832 544 466
|
134 835 895 933
|
170 494 759 297
|
89 250 837 070
|
Valeur ajoutée
|
|
56 776 275 349
|
70 662 077 318
|
90 799 019 914
|
-26 969 370 015
|
Résultat brut d'exploitation (EBE)
|
-68 241 172 326
|
-19 635 908 805
|
-157 220 214 024
|
-179 913 501 379
|
Résultat net d'exploitation (EBIT)
|
-35 717 711 625
|
-175 007 287 441
|
-51 759 167 225
|
-82 823 518 038
|
Résultât net de la
période
|
-30 306 957 606
|
-168 204 883 685
|
-49 089 166 082
|
-85 308 861 955
|
Dettes
|
|
997 043 712 142
|
1 135 081 996 728
|
1 285 919 885 874
|
1 396 272 015 765
|
Fonds propres
|
|
-795 957 460 400
|
-955 195 081 889
|
-891 850 403 021
|
-910 294 884 007
|
Comme l'indique le tableau des indicateurs des performances
n°49, la santé financière de la Gécamines est
mauvaise durant toute la période de notre investigation. Cette situation
est attribuée à la baisse de la production et la faible
activité de l'entreprise. Le chiffre d'affaires de l''entreprise diminue
d'années en années. Le manque d'autonomie financière a
poussé l'entreprise à recourir aux fonds de tiers qui augmente
chaque année alors que le résultat de l'entreprise demeure
toujours le même, c'est-à-dire négatif et prouve à
suffisance que l'entreprise ne pouvait pas compter sur sa propre production
pour honorer ses engagements. Il sied de rappeler le fait que c'est depuis 1990
que le résultat de la Gécamines est devenu négatif et que
la production a également commencé à chuter d'abord
lentement, puis de façon accélérer.
4. Critiques et
suggestions
ü Un mauvais équilibre financier
Le déséquilibre de l'entreprise est très
prononcé dans la mesure où la trésorerie de l'entreprise
est insuffisante ou négative. Cette situation est attribuée
à une autonomie financière insignifiante pour couvrir le BFR.
Nous recommandons à la Gécamines de maintenir un
équilibre financier minimum. L'entreprise peut augmenter son capital par
des emprunts à long terme pour financer ses immobilisations au lieu de
le faire avec des emprunts à court terme.
ü Une production en baisse
Il ressort du tableau n° 48 que la capacité de
production de l'entreprise a été sensiblement réduite. La
production de la Gécamines est de l'ordre de 20 % en comparaison de sa
production des années antérieurs qui était en moyenne de
450 000 tonnes de cuivre. Ce qui prouve à suffisance que
l'évolution de la production est non seulement défavorable mais
également dangereuse. C'est pourquoi l'Etat Congolais devrait mettre
tous les moyens en oeuvre pour relancer la production de l'entreprise.
Nous savons que plusieurs tentatives ont déjà eu
lieu mais, nous semble t-il que ces difficultés soient liées au
poids de la dette commerciale, de la masse salariale et financière. En
d'autres termes, la réduction des moyens financiers ont affectés
l'évolution de la production de la Gécamines. C'est dire qu'il y
a encore beaucoup d'efforts à fournir dans ce domaine.
A ceci, nous ajoutons la faible capacité
d'investissement et l'obsolescence de l'outil de production qui ont aussi en
grande partie contribué à la dégradation de la situation
financière de l'entreprise. Il va falloir que l'Etat investisse
davantage dans l'outil de production pour améliorer l'activité de
l'entreprise dont la tendance est à la baisse (valeur ajoutée
négative en 2009).
ü Une politique de solvabilité non
satisfaisante
Le ratio de solvabilité est inférieur à
1, sur les quatre années d'étude, ce qui témoigne d'un
risque d'insolvabilité assez élevé à cause du
manque d'indépendance financière. Cette situation n'est pas
encourageante pour la Générale des carrières et des mines.
Car elle hypothèque la pérennité de l'entreprise. C'est
ainsi que nous recommandons à l'entreprise de payer ses fournisseurs et
de motiver son personnel tout en remboursant toutes ses dettes afin de
permettre à la nouvelle société de partir de bonnes
bases.
ü Un taux de vétusté
très élevé
Le ratio du vieillissement de l'outil de production nous
indique un taux de vétusté assez important. Il nous semble que
pour toute la période d'étude, le taux tourne autour de 95% alors
que le taux acceptable serait plutôt un taux inférieur à
75%. C'est pourquoi, il serait souhaitable que l'Etat congolais renouvelle
l'outil de production de l'entreprise.
ü Une rentabilité
médiocre
La rentabilité économique de l'entreprise
mérite une attention particulière. Seule une reprise de
l'activité et de performances pourrait conduire à une
amélioration des différentes rentabilités, à
savoir : économique et financière.
ü Un risque financier et d'exploitation
très élevé
Au regard de la situation financière, il semble que le
risque financier et d'exploitation sont très élevés
à cause du poids de l'endettement et de la baisse de l'activité.
Il est donc urgent que l'Etat congolais prenne des mesures qui s'imposent pour
améliorer l'activité de l'entreprise et sortir l'entreprise du
gouffre dans lequel elle se trouve actuellement.
Conclusion partielle
L'analyse financière de la Gécamines indique que
l'entreprise est marquée par une baisse sensible de la production, des
performances et un déséquilibre financier de la structure
très prononcée. Aussi, faut-il souligner le fait que le
degré de vulnérabilité est très élevé
pour la Gécamines à cause du taux d'endettement assez important
et la chute de l'exploitation.
Néanmoins, il nous semble qu'une activité qui
continue une évolution décroissante ne soit pas profitable ni
à la Gécamines elle-même ni à ses bailleurs des
fonds. C'est ainsi que l'Etat devrait prendre toutes les dispositions possibles
pour améliorer l'activité et le chiffre d'affaires de
l'entreprise de manière à ce que la rentabilité de
l'entreprise soit satisfaisante afin de permettre à la Gécamines
de dégager des résultats profitables pour les
intéressés.
CONCLUSION GENERALE
Une recherche est un cheminement vers une découverte
et même vers une nouvelle connaissance. Mais une recherche peut aussi
être davantage d'une analyse descriptive ou explicative d'une situation,
d'un événement en vue de découvrir les différents
contours qui le rendent problématiques.
C'est dans ce sens que nous nous sommes engagés dans
cette recherche qui sanctionne la fin de notre premier cycle en sciences
commerciales. La présente étude qui se situe dans le cadre
d'analyse financière d'une entreprise, s'est proposé
d'étudier les incidences de la mauvaise santé financière
de la Gécamines sur l'évolution de sa production et les
actions ou outils qu'il faudrait mettre en oeuvre pour assurer la survie,
sortir des difficultés.
Cette étude est encadrée par une introduction et
une conclusion ; elle compose en son sein quatre chapitres. Dans la partie
introductive, nous avons présenté notre sujet d'étude avec
les différents intérêts qui ont motivé son choix.
Après avoir relevé les intérêts d'étude, nous
avent inscrit cette recherche dans un continuum qui le situe rapport aux
travaux traités par nos prédécesseurs tout en
précisant la ligne de démarcation qui la spécifie.
Puis, nous avons abordé la question du départ
qui constitue la problématique de cette étude autour de deux
questions principales, à savoir :
1. Quelles sont les incidences de la mauvaise santé
financière de la Gécamines sur l'évolution de sa
production ?
2. Quelles actions et outils faut-il mettre en oeuvre pour
assurer la survie, sortir des difficultés ?
Face à ses interrogations constitutives de notre
problématique, nous avons formulé les hypothèses suivantes
:
Premièrement, La mauvaise santé
financière de l'entreprise aurait des incidences négatives sur
l'évolution de la production vu que l'entreprise réalise de
contre performance.
Deuxièmement, nous disons que pour relever le niveau de
la production et entrer dans la phase du redressement, il est urgent que l'Etat
renouvelle l'outil de production ou mieux, au besoin, rende effectif le passage
d'une entreprise publique à une entreprise commerciale de manière
à ce que ceux qui veulent participer au capital de la Gécamines
puissent bel et bien le faire dans l'intérêt de l'entreprise.
Pour atteindre l'explication, nous avons recouru aux
méthodes analytique, comparative et synthétique; tandis que les
techniques documentaire, d'interview et d'observation directe nous ont permis
de récolter les données.
En effet, pour des raisons de commodité et de
pertinence, nous voulons limiter notre étude à la période
allant de 2006 à 2009. Car les données nous ont été
fournies par sa Direction Financière. Ceci ne nous a pas
empêchés à faire allusion à une période
antérieure ou postérieure à celle-ci. Mais, à
chaque fois que nous l'avons, c'était à titre illustratif.
Comme susmentionné, notre travail est subdivisé
en quatre chapitres. Le premier chapitre traite du cadre conceptuel où
sont définis les concepts de base et où nous avons passé
en revue les différentes théories liées à l'analyse
financière d'une entreprise.
Le deuxième chapitre quant à lui s'est
consacré sur la présentation du cadre de la recherche qui est la
GECAMINES. Ce chapitre, nous a renseignés sur la date de la
création de l'entreprise le 28 octobre 1906 et son histoire. Il ressort
que l'histoire de ladite entreprise est très dynamique. C'est ainsi que
nous avons pris le soin de la résumée dans les sigles
ci-après : UMHK, Gécomin, Gécomines,
Gécamines-Holding et Gécamines tout en précisant que la
Générale des carrières et des mines est l'oeuvre de
l'union minière du haut Katanga (UMHK).
Toujours dans cette partie, nous avons précisé
la nature et l'objet social de cette entreprise. Concernant la nature nous
avons noté que la GECAMINES est une entreprise publique,
c'est-à-dire qui appartient en totalité à l'Etat
Congolais. Son objet social est la recherche et l'exploitation des gisements
miniers, le traitement des substances minérales provenant de ces
gisements et la commercialisation et la vente de ces substances, tant à
l'état brut qu'après traitement.
Nous avons également abordé la question de
l'actualité récente de l'entreprise. Il nous semble que la
capacité de production l'entreprise a sensiblement baissée et que
plusieurs facteurs sont à la base de cette crise de la
Générale des carrières et de mines, en l'occurrence le
vieillissement de l'outil de production, le manque d'autonomie
financière, l'effondrement de certaines mines, les différentes
crises socio -politiques que connaît le pays, etc.
C'est pourquoi, vue les multiples difficultés que
connaissent les entreprises publiques et les risquent auxquels elles
s'exposent, l'Etat Congolais a voté une loi facilitant le pilotage de la
transformation des entreprises de l'Etat en entreprises commerciales. Cette
transformation s'inscrit dans le cadre de redressement afin de relancer les
activités des entreprises publiques. Le processus de transformation des
entreprises d'Etat en sociétés commerciales a aboutit pour la GCM
en la date du 1er janvier 2011.
La Gécamines est actuellement une société
par actions à responsabilité limitée(SARL). Pour
l'instant, l'heure est à l'évaluation du patrimoine de
l'entreprise puis il faudra apurer les dettes de l'entreprise pour
éviter que cela pèse sur la nouvelle société. Il
faudra aussi mettre en place des dispositifs permettant le désengagement
progressif de l'Etat, la reforme des structures d'encadrement et de la gestion
de l'entreprise.
Enfin, le troisième chapitre concerne l'analyse
financière proprement dite. Il est constitué de trois sections.
La première concerne l'analyse de la structure de l'entreprise. Il
ressort de nos analyses que la structure de cette entreprise est
déséquilibrée. L'entreprise finance ses immobilisations
avec des emprunts et dettes à court terme. La deuxième section
est une analyse de la gestion de l'entreprise. Nous remarquons que l'entreprise
gère mal la relation client fournisseurs. Elle accorde un crédit
moyen assez important à ses clients mais ne paye pas ses fournisseurs.
Cette situation est due à l'insolvabilité de l'entreprise.
Pourtant, cette manière de faire est très
dangereuse.car viendra un jour où les fournisseurs vont refuser et
ça sera la faillite. Enfin, l'analyse de la rentabilité et des
performances, nous indique une rentabilité économique
inférieure au taux de l'endettement. Nous assistons à un effet de
levier, c'est-à-dire l'endettement augmente mais la rentabilité
de l'entreprise ne suit pas toujours, au contraire l'entreprise réalise
de contre performances.
En outre le quatrième chapitre traite du rapport des
incidences des indicateurs financiers sur l'évolution de la production.
Nous disons d'abord que les incidences des indicateurs financiers sur
l'évolution de la production sont négatives. Il y a deux risques
auxquels s'expose cette entreprise. Il s'agit du risque de l'exploitation et du
risque financier.
Le risque financier est très
élevé à cause du manque d'autonomie financière.
Parce que nous remarquons que non seulement la Gécamines n'est plus
solvable (cfr. Tableaux n°20, 21, 22, 23) mais également, les
ratios de liquidité (générale, réduite et
immédiate) sont fortement inférieur à 1(cfr. tableaux
n°12, 13 et 14).C'est dire que l'entreprise ne dispose pas assez de
liquidité pour honorer ses engagements à court terme.
Le risque d'exploitation peut être
perçu par la baisse du chiffres d'affaires et de la production de
l'entreprise ayant automatiquement entrainé la baisse du résultat
net. Comme nous pouvons le percevoir, le tableau des indicateurs financiers
nous présente une situation assez sombre de l'entreprise. Nous avons une
EBE négatif qui a entrainé une série des résultats
négatifs. La valeur ajoutée de l'entreprise est négative
en 2009 à cause de la baisse de la production. La fonction score de
l'entreprise indique un degré de vulnérabilité très
élevé.
Au terme de notre recherche, nous pouvons dire que nos
hypothèses de départ se sont confirmées car nous avons
découvert que :
-la Gécamines n'a pas d'équilibre financier
minimum ;
- la Gécamines n'est pas solvable ;
-La production de l'entreprise est en baisse est que celle-ci
ne peut pas compter sur sa propre production ;
- Un taux de vétusté très avancé
de l'outil de production
-une rentabilité médiocre
-Un risque d'exploitation et financier très
élevé.
Face à ce tableau relativement sombre, nous formulons
des suggestions suivantes à la Gécamines afin d'améliorer
les performances de l'entreprise :
-Que la Gécamines maintient un équilibre
financier minimum.
-Que la Gécamines paye ses fournisseurs et motive son
personnel tout en remboursant toutes ses dettes afin de permettre à la
nouvelle société de partir sur une bonne base.
- Que l'Etat congolais renouvelle l'outil de production de
l'entreprise dont le taux tourne autour de 95 % alors que le taux acceptable
serait plutôt un taux inférieur à 75%.
-Que l'Etat congolais prenne des mesures qui s'imposent pour
améliorer l'activité de l'entreprise pour rentre l'entreprise
performante. Parce que l'endettement assez élevé, les pertes
récurrentes et l'irréversibilité des mesures
préventives accroissent le risque de la faillite.
En ce sens, nous pensons que cette situation est
inquiétante et mérite une attention particulière de la
part du gouvernement congolais afin de permettre à la Gécamines
de jouer pleinement son rôle de catalyseur de développement et du
poumon de l'économie nationale.
BIBLIOGRAPHIE
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1. Jérôme CABY et Jacky HOEHL, Analyse
financière, Person, Paris, 2003
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république Démocratique du Congo, Institut Néerlandais
pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information d'International
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3. Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de
l'économie, Larousse, Paris, 2008
4. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON,
Comptabilité générale élémentaire,
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financière, 4 éme édition
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6. Dominique Roux, Analyse économique et gestion de
l'entreprise, Dunod, Paris, 1991
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THEPOT,NadineTOURNOIS,Jean-Pierre VEDRINE, Les fondamentaux de
l'entreprise, troisième éd., France, Paris, 2008
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10. Pierre Vernimmen, Finance d'entreprise : analyse
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L'Université de Liège, Belgique, 2007
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17. G.SAUVAGEOT, La comptabilité,
nathan, Paris, 2010
18. Christian Hoarou, Analyse et évaluation
financière des entreprises et des groupes,
Vuibert, Paris, 2008
II. ARTICLES ET ETATS FINANCIERS DE LA GCM
1. Etats financiers de la Gécamines de 2006 à
2009
2. Présentation de la GECAMINES édité par
la division des relations Publiques en 1997
3. Evolution de la production des métaux de la
Gécamines de 2000 à 2010
4. Gécamines, situation actuelle et perspectives
(dossier Fonds monétaire international) de 1996 à 2006, juillet
1996
5. Interview de monsieur Jean Assumani SEKIMONYO, PCA de
Gécamines, in Dikashi presse, n°008 du 25 Janvier
2010
III. Notes des cours
1. NADIA PATANELLA, Cours de Méthodologie de la
Science politique, Liège, Université de Liège, cours
de DEA, 2002-2003
2. KITABA-KYA -GHOANYS, Notes de cours d'initiation à
la recherche scientifique, G2 /SCOFI/ ISC -Lubumbashi, 2009-2010
3. John Lwandu, analyse des Etats financiers, G3 /SCOFI/ ISC
-Lubumbashi, 2010-2011
4. ILUNGA LEU, Cours de comptabilité analytique
d'exploitation, G2 /SCOFI/ ISC Lubumbashi, 2009-2010
5. DINGANGA KANZA M., Cours de gestion financière à
court terme, G3/ISC/SCOFI-Lubumbashi, 2010-2011.
IV.
INTERNET
1. Dossier 27 : « Gestion d'entreprise, entreprise
en difficultés : comment piloter le redressement »,
(www .acting_finances.com)
2. L'Uniopss, le diagnostic financier, fiches pratique de
gestion, Avril 2008(www.uniopss.asso.fr)
TABLE DE MATIERE
Dédicace
Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS
2
INTRODUCTION GENERALE
3
1. Choix et intérêt du sujet
4
2. L'intérêt du sujet
4
3. Etat de la question
4
4. Problématique
6
5. Hypothèses
7
6. Méthode et techniques de recherche
8
6.1. Méthodes
8
6.2. Les techniques
9
7. Délimitation spatiale et temporelle
9
8. Subdivision du travail
9
CHAP. I : CADRE CONCEPTUEL
11
SECTION 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS DE
BASE
11
1. Entreprise
11
2. Classifications des entreprises
13
3. Entreprise publique
14
4. Production
15
5. Incidence
17
6. Etats financiers
18
SECTION 2 : THEORIE SUR L'ANALYSE
FINANCIERE
19
1. Définition de l'analyse
financière
19
2. Evolution de l'analyse financière
21
3. But de l'analyse financière
23
4. Analyse financière et diagnostic
financier
24
5. Méthode de l'analyse
financière
25
SECTION 3 : ENTREPRISE EN DIFFICULTE ET
PROCESSUS DE DEFAILLANCE
26
1. Notions
26
2. Processus de défaillance
27
3. La régression
économique
29
4. La régression
financière
30
Conclusion partielle
31
CHAP. II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE
32
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA GECEMINES
32
Historique
32
1. Objet social de la Gécamines
34
2. Structure et fonctionnement
35
4. Organigramme de la GECAMINES
37
4. Actualité récente de
l'entreprise
38
SECTION II : PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS
DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009
41
TABLEAU N°1 : BILAN COMPTABLE
42
3. LE RETRAITEMENT DU BILAN ET DU COMPTE DE
RESULTAT
45
Explication sur le retraitement
47
TABLEAU N°4 : BILAN FINANCIER
48
TABLEAU N°5 : BILAN SYNTHETIQUE
48
5. TABLEAU N°6 : COMPTE DE
RESULTAT RESTRUCTURE
49
Conclusion partielle
50
CHAP.III : ANALYSE FINANCIERE DE LA GECAMINES
DE 2006 à 2009
51
1. Analyse financière de la structure
ou de l'équilibre financier
51
Tableau n°7
51
Tableau N°8
51
Tableau n°9
52
Tableau n°10
52
Tableau n°11
53
Tableau n°12
53
Tableau n°13
54
Tableau n°14
55
Tableau n°15
55
Tableau n°16
56
Tableau n°17
56
Tableau n°18
57
Tableau n°19
58
Tableau n°20
59
Tableau n°21
60
Tableau n°22
60
Tableau n°23
61
Tableau n°24
61
Tableau n°25
62
Tableau n°26
62
Tableau n°27
63
Tableau n°28
63
Tableau n°29
64
Tableau n°30
65
Tableau n°31
65
Tableau n°32
66
Tableau n°33
66
Tableau n°34
67
Tableau n°35
67
Tableau n°36
67
Tableau n°37
68
Tableau n°38
68
Tableau n°39
69
4. Analyse de la rentabilité
69
Tableau n°40
70
Tableau n°41
70
Tableau n°42
71
Tableau n°43
71
Tableau n°44
72
5. Evolution de la production de 2006-2009
73
Tableau n°45
73
Conclusion partielle
73
CHAP. IV. INCIDENCE DES INDICATEURS FINANCIERS SUR
L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION
74
1. Détection de
défaillance
74
Tableau n°46
74
Tableau n°47
75
2. L'évolution de la production de la
GECAMINES de 2006 à 2009
76
Tableau n°48
76
3. Rapport et influence des indicateurs financiers
sur l'évolution de la production de 2006 à 2009
76
Tableau n°49 : INDICATEURS DES
PERFORMANCES
77
4. Critiques et suggestions
78
Conclusion partielle
79
CONCLUSION GENERALE
80
BIBLIOGRAPHIE
85
I.OUVRAGES
86
TABLE DE MATIERE
88
* 1 Jérôme CABY et
Jacky HOEHL, Analyse financière, Person, Paris, 2003, p.10
* 2MALANGO KITUNGANO,
Pouvoirs publics et crise des entreprises publiques congolaises : Cas
de la Générale des carrières et des
mines(Gécamines), Lubumbashi, UNILU, Faculté des Sciences
Politiques et Administratives, 2008(inédit).
* 3 MBAZ RUMANG Claude,
Analyse financière comme outil d'audit financier des entreprises
industrielles et minières : cas de la Gécamines de 2004
-2007, Lubumbashi, ISC, département des sciences
commerciales et financières, 2009 (inédit).
* 4 NIZA, L'Etat contre le
peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime
transitoire en république Démocratique du Congo, Institut
Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information
d'International Peace (IPIS), Amsterdam pays bas, 2006
* 5 Pierre BEZBAKH et Sophie
Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse, Paris, 2008,
p .514
* 6 NADIA PATANELLA, Cours
de Méthodologie de la Science politique, Liège,
Université de Liège, cours de DEA, inédit.,
2002-2003, p.10
* 7 Présentation de la
GECAMINES édité par la division des relations Publiques en 1997,
p.10
* 8 Jérôme CABY et
Jacky KOEHL, Op Cit., p.9
* 9 KITABA-KYA -GHOANYS,
Notes de cours d'initiation à la recherche scientifique
ISC/Lubumbashi, inédit., 2009-2010
* 10 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU
K. et Claude PEROCHON, Comptabilité générale
élémentaire, Foucher, Paris, 1989, p.3
* 11 Ibidem
* 12 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Fondements de gestion financière, 4
éme édition Universitaire de Liège, Belgique,
2009, p.7
* 13 Domique Roux, analyse
économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991, p.14
* 14 KINZONZI MVUTUKIDI
NGINDU K. et Claude PEROCHON, Op.cit., p.4
* 15 Les petites entreprises
ont entre 10 et 49 personnes employées. Les moyennes entreprises ont
entre 50 et 249 personnes employées. Et, enfin les grandes entreprises
sont celles qui ont entre 250 et plus des personnes employées.
* 16 Les entreprises
commerciales sont celles dont l'objectif principal est de revendre des
marchandises à l'état où elles achètent ces
marchandises ; alors que les entreprises industrielles sont celles qui
fabriquent des articles destinés à la vente à partir des
matières premières et fournitures achetées,
c'est-à-dire qu'elles transforment les matières premières
en produits finis. Concernant les entreprises de services, elles rendent
services (Hôtel, agence de tourisme, etc.). Enfin, les entreprises
agricoles sont celles dont l'activité principale diffère
sensiblement des toutes les autres entreprises. Elle porte plus
précisément sur l'exploitation. C'est le cas d'un champ ou d'une
ferme.
* 17 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Op.cit., pp.8-9
* 18 Ibid., p.9
* 19 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Op.cit., p.10
* 20 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU,
Comptabilité générale élémentaire,
Foucher, Paris, 1989, p.4
* 21 Dominique Roux,
Analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris,
1991, p.78
* 22 Interview de monsieur Jean
Assumani SEKIMONYO, PCA de Gécamines, in Dikashi
presse, n°008 du 25 Janvier 2010, pp.4-6
* 23 Pierre BEZBAKH et Sophie
Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse 2008,
p .514
* 24 Dictionnaire
d'économie de sciences sociales, Nathan/VUEF, Paris, 2001,
p.400
* 25 Encyclopedia Universalis,
Corpus 13, France SA 1977, p.589
* 26 Ibidem
* 27 Le cadre
géographique renvoi au lieu d'implantation de l'entreprise mais le cadre
institutionnel est à mettre en relation avec la législation en
vigueur en ce qui concerne l'investissement (code minier, code du travail,
etc).
* 28 André BOYER,
Gérard HIRIGOYEN, Jacques THEPOT, Nadine TOURNOIS, Jean-Pierre VEDRINE,
Les fondamentaux de l'entreprise, troisième éd., France,
Paris, 2008, p.71
* 29 Encyclopedia Universalis,
Corpus 13, France S.A, 1977, p.590
30Idem
* 31 Wolgang et Franck
Missonier - Piera, Comptabilité financière en IFRS,
2e édition, Pearson, Paris, 2009, p.1
* 32 Ibid., p. 22
* 33 Jérome CABY et
Jacky KOEHL, Op-Cit., p.25
* 34 Ibid.,pp.25-26
* 35Jérome CABY et Jacky
KOEHL, Op-Cit., p.54
* 36 Ibid., p.55
* 37 Ibidem
* 38 Pierre Vernimmen,
Finance d'entreprise : analyse et gestion, 5e
édition, Dalloz, Paris, 1991, pp.153-154
* 39 Ibid., p.188
* 40 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Fondements de gestion financière, édition de
l'Université de Liège, Belgique, 2007, p.41
* 41 Jérôme CABY
et Jacky KOEHL, Op-Cit. p.52
* 42 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Op-Cit., p.41
* 43 John LWANDU, Analyse
des états financiers, éd. de l'archidiocèse de
Lubumbashi, ISC/ Lubumbashi 2010, p.103
* 44Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Op-Cit., p.47
* 45 Ibid., p.48
* 46 John
LWANDU,Op-Cit.,pp.112-113
* 47Encyclopedia Universalis,
corpus 6, France S .A, Paris, 1968, p.892
* 48 Jérome CABY et
Jacky KOEHL, Op-Cit., p.175
* 49Dossier
27 : « Gestion d'entreprise, entreprise en
difficultés : comment piloter le redressement »,
(www .acting_finances.com), p.1
* 50 Pierre BEZBAKH et
Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse 2008,
p.230
* 51 Christian Roulet et
Christiane Roulet, Gestion et comptabilité des sociétés
commerciales, 14 éd. Dunod, Paris, 2003, p.189
* 52 Jérôme CABY
et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.177
* 53 Gérard Charreaux,
Gestion financière, 3 éme édition Litec,
Paris, 1991, p.341
* 54 Brève
présentation de la GECAMINES édité par la division des
relations Publiques en 1997
* 55 Ibid., p.2
* 56 Perspectives d'avenir pour
la Gécamines, publié en 1997 à Bruxelles,
pp. 2-3
* 57 Ibidem
* 58 KABANGE NTABALA
Clément, Droit des services et entreprises publics et
problématique de la transformation des entreprises publiques en
République Démocratique du Congo, Dieu est bon, Kinshasa,
2007, p.261
* 59 Rapport annuel 1977,
p.8
* 60 KABANGE NTABALA
Clément, Op-Cit., p.264
* 61 Ibid., p.280
* 62 NIZA, L'Etat contre le
peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime
transitoire en république Démocratique du Congo, Institut
Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information
d'International Peace (IPIS),2006
* 63 Pierre Vernimmen,
Finance d'entreprise : analyse et gestion, 5ème
éd., Dalloz, Paris, 1991, p.38
* 64 Wolfgang Dick et Franck
Missonier-Piera, Comptabilité financière en IFRS,
2ème éd., Pearson, France, 2009,p.3
* 65 Pierre Vernimmen,
Op-Cit., p. 39-42
* 66 G.SAUVAGEOT, La
comptabilité, nathan, Paris, 2010, p.92
* 67 Christian Hoarou,
Analyse et évaluation financière des entreprises et des
groupes, Vuibert, Paris, 2008, p.95
* 68 Jérôme CABY
et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.57
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