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INTRODUCTION GENERALE
0 .1.
Problématique
Parmi les préoccupations majeures de l'Eglise en vue de
l'évangélisation en profondeur et l'annonce méthodique du
message de salut, se trouve la question des mass-médias. Celle-ci
constitue, pour l'Eglise, un souci d'actualiser sa réflexion sur les
médias qui évoluent rapidement et inexorablement.
En effet, il ya environ une trentaine d'annéesdepuis
que l'instruction Communio et progressio a souligné
l'importance des médias aujourd'hui, dans le but d'ouvrir aux hommes de
nouvelles voies d'accès au message évangélique et à
la vérité révélée. L'Eglise, nous dit le
pape Paul VI, se sentirait coupable devant le Seigneur si elle n'utilisait pas
les médias pour l'évangélisation. Pour sa part, le pape
Jean-Paul II qualifie les médias de premier aréopage des temps
modernes1(*).
C'est donc dans ce cadre d'actualisation de sa
réflexion sur les médias que se situe Aetatis
Novae , une instruction pastorale sur les communications sociales
publié en 1992, que nous nous proposons de lire dans ce travail, dont le
souci est de relever, à la lumière de cette instruction
pastorale, les enjeux et défis de la pastorale médiatique dans
l'Église du Congo.
Dans la pratique, l'acceptation des médias comme moyens
d'évangélisation dans l'Eglise ne s'estpas faite sans heurt, ni
résistance. De nous jours, ces moyens sont de plus en plus
employés dans l'Eglise. La question que nous nous posons est de
savoir : Quelle serait l'importance de l'utilisation actuelle des moyens
de communications dans l'Eglise ? Ensuite, quelle est la
caractéristique sinon la nouveauté d'Aetatis Novae
par rapport aux autres documents du Magistère sur les communications
sociales, notamment Inter Mirifica et Communio
et Progressio ?Par ailleurs, l'Afrique en général et la
RDC en particulier n'étant pas encore en marge de l'évolution
technoscientifique moderne, qu'en est-il de l'évangélisation par
les moyens de communications sociales dans l'Eglise du Congo ? Quelle
contribution l'instruction Aetatis Novae peut-elle
apporter à l'Eglise du Congo quant aux enjeux et défis de
l'évangélisation par rapport aux médias ?
La présente étude tentera de fournir des
ébauches de réponses à cette problématique.
0.2. INTERET DU SUJET ET
OBJECTIF POURSUIVI
L'Église a adopté une approche fondamentalement
positive à l'égard des médias qu'elle considère
comme « des merveilleuses découvertes
techniques »2(*)et
qu'elle reçoit non seulement avec une joie particulière mais
aussi avec prudence.
Ce sujet est intéressant aussi parce que
l'Église du Congo transmettra à travers les médias le
message du salut : les médias offrent d'importants
bénéfices et avantages du point de vue religieux puisqu'ils
transmettent des informations sur les événements, les
idées, bref sur tout ce qui la concerne. Les médias sont des
vecteurs d'évangélisation et de catéchèse dans nos
diocèses et nos paroisses. Tous les jours, ils fournissent une
inspiration un encouragement et des occasions de prière aux personnes
contrainte de rester chez elle ou qui sont loin d'une paroisse.3(*)
Notre objectif est de montrer, à la lumière de
l'exhortation apostolique Aetatis Novae, comment les
médias sont un outil non négligeable de nos jours dans l'action
pastorale de l'Eglise universelle mais aussi et surtout dans l'Église
particulière du Congo. Voilà qui justifie l'intérêt
et le choix de notre sujet.
0.3. METHODE ET SUBDIVISION
DU TRAVAIL
En vue d'une relecture méthodique de l'instruction
Aetatis Novae, nous procéderons par son étude
analytique. A la lumière de cette étude, il nous sera possible
d'interpréter, sous un regard critique,l'évangélisation
médiatique de l'Église du Congo.
Pour ce, le travailsera divisé en trois chapitres. Le
premier consistera en une présentation des documents de l'Église
sur les moyens de communications sociales, à savoir le décret
conciliaire Inter Mirifica ,Communio et
progressio et enfin l'instruction pastorale Aetatis
Novae , le document sur lequel nous baserons notre recherche. Ensuite
nous décrirons l'évolution de l'évangélisation par
les moyens des communications sociales dans l'Église du Congo, sur base
de l'expérience de quelques congrégations religieuses. Cet
exposé débouchera sur une mise en évidence de certains
défis et enjeux de cette évangélisation par les
médias. Enfin, au dernier chapitre, nous nous attèlerons à
proposer quelques pistes de solution pour une meilleure
évangélisation par les médias dans l'Église du
Congo.
CHAPITRE I
PRÉSENTATION DE
L'INSTRUCTION «AETATIS NOVAE» DANS LE CONTEXTE DE L'HISTOIRE
MÉDIATIQUE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE
Dans l'Eglise catholique romaine, les médias ont pris
une importance sans précédent. Cela n'est pas un fait
spontané ; il y a eu un cheminement jusqu'à nos
jours.Pendant trois décennies les trois plus importants documents de
l'Eglise sur les moyens de communication sociale vont être
publiés. Il s'agit du décret conciliaire Inter Mirifica,
Communio et Progressio et enfin Aetatis Novae que nous
analysons dans ce premier chapitre.
Pour ce faire, nous procéderons en trois
moments : d'abord, dans les deux premiers,nous présenterons les
documents précurseurs, notamment le décret conciliaire Inter
Mirifica et l'instruction pastorale Communio et progressio,
endonnant, pour chacun des documents,la nature et le contenu ; enfin, au
troisième moment, nous présenterons et analyserons l'instruction
pastoraleAetatis Novae.
I.1. Les principaux
documents précurseurs et leur visionsur médias.
I.1.1. Le décret
conciliaire« Inter Mirifica » sur les communications
sociales
A) Genèse et nature du document
Soumis au vote du Concile le 24 Nov. 1963, le schéma
sur les moyens de communication sociale obtint plus de deux tiers des voix. Le
décret fut promulgué lors de l'assemblée
plénière du 04 Déc. 1963après un ultime vote
où 164 pères continuèrent à manifester leur
opposition. A ce sujet A. Falconi écrit : « Parmi les
documents du Concile Vatican II, celui-ci a été voté
à la plus faible majorité.
Considérégénéralement comme le moins réussi,
le texte a rencontré le plus d'opposition de la part des
évêques... »4(*). C'est dans ce contexte que naquit Inter
Mirifica qui devint ainsi non seulement le premier document
approuvé et promulgué par le Concile Vatican II, mais aussi le
premier document des temps modernes sur les médias.
Quel en est le contenu?
B) Contenu
Le décret comprend une introduction, deux chapitres et
une conclusion.L'introduction expose implicitement la raison du choix des
termes moyens de communication sociale au lieu de mass-média. Selon ce
décret, le terme « communication » est
préférable parce qu'il manifeste mieux le sens de la transmission
entre les hommes. L'adjectif social a remplacé mass qui a une
tonalité et une connotation péjorative5(*). Toujours dans l'introduction,
le décret traite explicitement de la façon dont l'Eglise envisage
les médias et son droit d'en parler.
Dans le premier chapitre intitulé « la
Doctrine de l'Eglise », le décret rappelle les droits de
l'Eglise : « L'Eglise a donc le droit inné d'utiliser et
de posséder ces moyens sans exception, dans la mesure où ils sont
nécessaires ou utiles à la formation chrétienne et
à toutes autre action pastorale »6(*). Ensuite le document
évoqueen ce termes le devoir des pasteurs: « Les pasteurs ont
le devoir d'instruire et d'orienter les fidèles en sorte que ceux-ci
utilisent ces moyens de manière à assurer leur propre salut et
perfection, comme ceux de l'humanité entière »7(*). Après avoir
signalé la compétence des laïcs, le décret indique
les principes moraux très généraux qui règlent le
bon usage de ces moyens : « Pour qu'il soit fait un usage
correct de ces moyens, il est absolument nécessaire que tous ceux qui
les utilisent connaissent les principes de l'ordre moral et les appliquent
fidèlement ».8(*)Plus loin , le décret évoque trois
problèmes actuellement discutés, notamment le droit à
l'information, l'art et la morale ainsi que le mal moral. Au passage, il salue
les opinions publiques et précise des usagers, des producteurs, et
autorités publiques dans l'utilisation des moyens de communication
sociale.
La deuxième partie est intitulée
« L'action pastorale de l'Eglise ». Ici, le décret
passe en revue ce que l'on doit faire dans l'Eglise à tous les
échelons pour que ces moyens si puissants soient mis au service des
multiples oeuvres d'apostolat. Le concours des laïcs est très
attendu. Le décret déclare ceci à propos :
« Les laïcs qui par profession sont engagés dans ces
moyens, cherchant à rendre témoignage à
Jésus-Christ : d'abord en accomplissant leur métier avec
compétence et esprit apostolique, puis en collaborant directement
à l'action pastorale de l'Eglise par une contribution technique,
économique, culturelle ou artistique, selon les possibilités de
chacun »9(*). En
outre, dans la deuxième partie, le décret étudie
successivement la presse, le cinéma, la radio et la
télévision et insiste sur la préparation des producteurs
dans des centres spécialisés. Les initiatives prises en vue de la
formation des usagers et principalement des jeunes sont encouragées.
Toutes ces réalisations requièrent beaucoup de compétence
technique et de grands investissements. Voilà pourquoi il importe de
sensibiliser l'opinion publique des catholiques : tel est le but d'une
journée mondiale. Le décret affirme ceci à propos :
« pour donner plus d'efficacité à l'apostolat
multiforme de l'Eglise dans le secteur des moyens de communications sociales,
on organisera chaque année dans les diocèses, au jugement des
évêques, une journée pendant laquelle les fidèles
seront instruits de leurs devoirs en ce domaine »10(*). Toujours dans le
deuxième chapitre, le décret indique les diverses structures
d'Eglises pour le Saint-siège, les diocèses, les pays. Est aussi
mise en relief l'action des organisations internationales catholiques
spécialisées.
Le décret s'achève par la portée de la
présente instruction pastorale, document plus pratique et plus complet.
Pour les pères conciliaires ; le but de ce document est que
« les principes et les règles du Concile sur les moyens de
communication sociale soient tous appliqués... »11(*)
Si nous pouvons nous permettre d'apprécier ce document
dont nous venons de donner un excursus sur le contenu, en nous appuyant sur A.
Falconi, de ce décret sur les moyens de communication sociale, nous
pouvons retenir deux mérites: d'une part, il reconnaît que les
médias sont désormais la place publique de la
société moderne et, d'autre part, il demande qu'un autre texte
sur les médias soit élaboré12(*). Aussi, ce qui fait
l'importance du document ce que par lui les moyens de communication sociale
font leur entrée officielle dans l`Eglise et sont élevés
à la même dignité que l'évangélisation orale.
Ainsi, à côté de la prédication homilétique
il faudra désormais, quand cela est nécessaire, placer la
prédication instrumentale.
Par ailleurs, selon le même auteur, Inter
Mirifican'a pas l'ambition d'être exhaustif. Les documents
conciliaires Gaudium et Spes et Lumen Gentium ont
comblé ses lacunes. En outre, il souligne que le document n'est pas
à la hauteur du sujet q'il traite13(*).
I.1.2. Document
post-conciliaire « Communio et progressio »
A) Nature du document
Communio et progressio, est une instruction. Par
instruction, on entend un écrit par lequel un magistère donne aux
fideles des ordres relatifs à une question donnée.14(*)
Cette instruction pastorale débute par une annonce
révélatrice : « Voici maintenant l'Instruction
pastorale voulue par Vatican II. Elle développe des principes doctrinaux
et des conseils pastoraux, omettant les applications détaillées
qui, en raison de l'évolution incessante et des progrès en cette
matière, ne peuvent être déterminées qu'en fonction
des circonstances de temps et de lieu »15(*). Cette citation montre la
continuité de Communio et Progressio avec le
documentprécédent, soit Inter Mirifica et
spécifie aussi la nature du document.
En effet, écrit par la commission Pontificale des
moyens de communication sociale, l'Instruction Communio et Progressio
a été approuvée par le pape Paul VI qui la promulgua le 23
Mai 1971. Ainsi, l'Instruction Communio et Progressio s'inscrit dans
la suite du Concile Vatican II et plus particulièrement du décret
Inter Mirifica Elle a été élaboré
par mandat spécial du Concile Vatican II16(*). Voilà pourquoi, du début à la
fin, l'Instruction est marqué par l'esprit des grands textes du Concile
et par l'inévitable évolution des mentalités. A l'avis de
certains, notamment le pape Jean-Paul II, cette instruction est le document le
plus important de l'Eglise sur les moyens de communication sociale17(*).
B) Contenu
Quant au contenu, l'instructionCommunio et
Progressio, contrairement au décret Inter Mirifica, ne
s'intéresse pas d'abord aux moyens techniques. Sa préoccupation,
pour ainsi dire, est d'approfondir la réflexion sur le
phénomène des médias par rapport aux inévitables
implications religieuses, éthiques, sociales et humaines.
En effet, selon A.Falconi, Communio et progressio
développe toute une vision chrétienne de la communication :
« Selon la foi chrétienne, l'union entre les hommes, en tant que
fin principale de toute communication, trouve son origine, et
déjà sa préfiguration, dans le mystère fondamental
de l'éternelle société de Dieu, Père, Fils et
Saint-Esprit »18(*).
Le Christ y est reconnu comme « Le parfait Communicateur » par
qui on apprend que « communiquer, c'est plus qu'exprimer des
idées ou des sentiments, c'est faire le don de soi par amour
»19(*). Par le don de
l'Eucharistie et la « communication de l'Esprit Vivifiant », il
constitue son Corps qui est l'Église.
Selon cette instruction pastorale, les moyens de communication
sociale ne sont rien de moins qu'un don du Créateur à la
liberté humaine pour lui permettre de contribuer à l'union
définitive de tous en Dieu et avec Dieu, nous dit Aldo Falconi20(*). Le document applique cette
vision grandiose au rôle des médias dans la société,
pour ensuite développer le rôle que les catholiques ont à y
jouer.
Poursuivant la réflexion du Concile sur la culture
moderne, Communio et Progressoinsiste fortement sur la formation des
usagers des médias, la liberté d'expression, le droit à
l'information et la collaboration avec les professionnels des médias.
« Que les catholiques soient pleinement conscients de ce qu'ils ont la
vraie liberté d'exprimer leur pensée, laquelle repose sur le
«sens de la foi» et sur la charité. »21(*) ... « Que les
autorités responsables fassent en sorte qu'existe dans l'Église,
grâce à la liberté d'expression et de pensée, un
échange d'opinions légitimes. »22(*). Le processus commencé
mais non complété pendant le Concile arrivait donc à son
terme sur une note résolument positive et les derniers mots de
Communio et Progresso laissaient entrevoir avec confiance « les
promesses d'un nouvel âge: celui de la communication sociale, Aetatis
Novae23(*).
I.2. L'instruction pastorale
« Aetatis Novae » :Vers une culture médiatique
A) Nature du document
Ainsi que nous l'avons souligné
précédemment, l'instruction « Communio et
progresso » ouvrait des perspectives à de nouvelles
réflexions sur l'usage des médias dans l'Eglise. C'est ainsi que,
vingt ans plus tard, le conseil Pontifical pour les communications sociales
promulgua le 22 février 1992 l'instruction Pastorale
« Aetatis Novae ».Elle porte la signature du
Président dudit conseil. Comme l'indique le titre, il s'agit d'une
instruction pastorale.
b) But de l'Instruction « Aetatis
Novae »
Nous pouvons retenir trois raisons majeures qui peuvent
justifier la publication d'Aetatis Novae. Mais avant de donner ces
raisons il convient de souligner le contexte dans lequel évolue le monde
selon Aetatis Novae. Pour cette instruction, nous sommes à un
nouvel âge, celui des communications sociales. Communio et
Progressio l'avait entrevu24(*), Aetatis Novae le confirme ainsi :
« A l'approche d'un nouvel âge, les communications sociales
connaissent une expansion considérable qui influence profondément
les cultures de l'ensemble du monde »25(*). Pour revenir aux raisons, la première est
que Aetatis Novae ne prétend pas avoir la même
autorité que Communio et Progressio, ni donner de nouvelles
directives. Elle se veut tout simplement une mise à jour de Communio
et progressio dans ce sens qu'elle veut réfléchir sur les
conséquences pastorales de cette situation nouvelle « dans
l'esprit de la conclusion de Communio et
progressio »26(*).
Ainsi, Jean-Paul II a raison d'affirmer : « La
nouvelle instruction veut compléter et non substituer l'instruction de
base Communio et Progressio »27(*). Quant à la
deuxième raison, elle peut ainsi être résumé :
La communication sociale s'exprimait, il n y a pas longtemps surtout avec la
presse et la technologie mécanique ; aujourd'hui celle-ci est
remplacé par le développement de nouvelles technologies
basées sur l'électronique, le système digital et
magnéto-optique. Aetatis Novae le dit en ces termes :
« Les dernières décennies ont également
été le théâtre de nouveautés spectaculaires
en matière de technologies de communication. Ceci a autant
comporté une évolution rapide des technologies de communication
anciennes que l'apparition de nouvelles technologies de communication , parmi
lesquelles figurent les satellites, la télévision par
câble, les fibres optiques, les vidéo cassettes, les disques
compact, la conception d'images par ordinateur et d'autres technologies
digitales et informatiques »28(*) L'utilisation de ces nouvelles technologies
médiatique a suscité d'autres possibilités pour la mission
de l'Eglise ainsi que de nombreux problèmes pastoraux qui
nécessitaient un nouvelle instruction pastorale.
La nouvelle conception des médias comme expression
d'une culture est la troisième raison. « Les médias,
affirment Jean-Paul II, ont pris une telle importance qu'ils sont, pour
beaucoup de gens, le moyen principal d'information et de formation ; ils
guident et inspirent les comportements individuels, familiaux et
sociaux »29(*)
Il s'agit d'un revirement parce qu'on aura désormais à faire
moins avec des moyens techniques qu'à la culture médiatique.
c) Contenu de l'Instruction
Dans sa structure interne, le document comporte une
introduction, un développement en cinq chapitres et à la fin une
conclusion.
1. L'introduction
L'introduction décrit avec clarté et
réalisme « l'expansion considérable», et «
l'apparition des nouvelles technologies de communication, parmi lesquelles
figurent les satellites, les vidéo- cassettes, les disques compacts, la
conception d'images par ordinateur et d'autres technologies digitales et
informatiques», nous l'avons souligné déjà plus
haut30(*). Autrement dit,
l'avenir de la communication est concentré désormais dans
l'informatique et la télématique qui ont « donné
naissance à de nouveaux langages». Pour cette raison le document
exhorte la hiérarchie et les laïcs « à approfondir le
sens de tout ce qui touche à la communication et aux médias, et
à le traduire dans des projets concrets et
réalisables»31(*).
2. Le chapitre premier
Aetatis novae, dans ce premier chapitre, analyse le
pouvoir redoutable des médias audiovisuels qui « ont des
conséquences... sur le développement psychologique, moral et
social des personnes... Tout ceci a d'importantes conséquences
pastorales », car « pour beaucoup de personnes, la
réalité correspond à ce que les médias
définissent comme tel»32(*). Un autre pouvoir non moins redoutable est
défini en ces termes: «le silence peut se trouver imposé de
facto à des individus ou des groupes que les médias
ignorent». Ignorer quelqu'un dans les médias correspond
aujourd'hui à une mort civile. D'où la nécessité
«que les chrétiens soient capables de fournir des nouvelles qui
créent l'information, et donnent la parole à ceux qui en sont
privés».
Le document fait ensuite un diagnostic pertinent à
propos du contexte politique et économique qui marque les médias.
«Tout comme le mauvais usage du service public peut mener à la
manipulation idéologique et politique, également, la
commercialisation non réglementée et la privatisation de la
diffusion ont de pro- fondes conséquences»33(*) . Cette lutte pour le
contrôle du pouvoir médiatique n'est plus motivée
désormais par des idéologies ou des options politiques, mais
plutôt par la loi du profit. «La solution des problèmes... ne
réside pas toutefois dans un contrôle de l'Etat sur les
médias, mais dans une plus ample réglementation... ainsi que dans
une responsabilité publique plus grande.».
Il convient de souligner que le texte n'approuve pas «le
contrôle de l'Etat sur les médias » en
qualité de gestionnaire public dans un régime de monopole des
médias, car le risque de prévarication et manipulation est
réel. Néanmoins, face à la puissance financière
exorbitante toujours à la recherche du profit, le document exige une
vraie réglementation pour garantir aux médias un service
réellement de bien public et prévenir ainsi toute
dégénération en consumisme et spéculation.
Reprenant quelques éléments de doctrine
énoncés dans le document précédent, le chapitre
deuxième réaffirme d'abord l'importance de la communication dans
l'Eglise: « La communication doit, par conséquent, se situer au
coeur de la communauté ecclésiale34(*)». Le pape Paul VI, dans sa
première encyclique sur l'Eglise, avait affirmé avec une phrase
profonde et incisive : « L'Eglise doit entrer en dialogue avec le monde
dans lequel elle vit. L'Eglise se fait parole; l'Eglise se fait message;
l'Eglise se fait conversation »35(*).
Ce dialogue à l'extérieur doit toutefois
être accompagné par un dialogue à l'intérieur de
l'Eglise, (entre évêque et prêtres, entre prêtres et
laïcs, entre hiérarchie et religieux,...) qui présuppose la
reconnaissance spécifique de chaque membre et de chaque groupe. Les
attitudes à vouloir identifier ou à assujettir son interlocuteur
sont la négation du dialogue ; celui-ci exige comme point de
départ l'égalité entre émetteur et
récepteur. Au fait, l'inculturation n'est qu'une exigence de
l'altérité et donc du dialogue qui s'élargit dans un
domaine beaucoup plus vaste.
Ensuite, le texte affirme la complémentarité des
médias par rapport à la communication interpersonnelle : ils
doivent être au service des personnes et des cultures et ne peuvent
«remplacer le contact personnel immédiat ni les relations entre les
membres d'unefamille ou entre des amis »36(*) autrement la communauté humaine deviendrait
une « foule de solitaires », et les villes des
« déserts ».
Le texte rappelle ensuite le devoir de l'Eglise «
d'entretenir une présence active et attentive au monde » et le
souci d'adapter le message chrétien aux «cultures des nouveaux
médias». Si la communication « consiste essentiellement dans
la Bonne Nouvelle », « il convient d'ajouter le rappel important du
droit fondamental au dialogue et à l'information au sein de
l'Eglise...»37(*).
Puisque cette transparence profite à la communauté
ecclésiale, le texte rappelle aux laïcs « le droit et parfois
même le devoir» d'exprimer à leurs pasteurs leur opinion sur
les questions concernant le bien de l'Eglise »38(*). Toutefois, le texte en
précise bien les limites : « En cas de désaccord... toutes
les opinions des fidèles ne peuvent pas être purement et
simplement identifiées au sensus fidei»39(*).
3. Le deuxième chapitre
Dans ce chapitre, la première chose que l'on remarque
c'est cette une longue citation tirée du paragraphe 37 de
Redemptoris Missio de Jean-Paul II, qui concerne la nouvelle culture
des médias : ici on établit un rapport entre média et
culture : « ... il ne suffit pas de les utiliser pour assurer la
diffusion du message chrétien et de l'enseignement de l'Eglise, mais il
faut intégrer le message dans cette nouvelle culture». Ce
texte représente l'aspect le plus innovateur du document: c'est une
véritable révolution mentale. Les médias ne sont plus
envisagés d'abord comme des moyens pour «multiplier les messages
», ils l'annoncent autrement. D'une vision instrumentale on passe à
une conception d'inculturation.
Cette innovation est le grand défi que nous lance le
document: En effet, comment concilier la culture avec les médias qui
sont, sous certains aspects, l'exact contraire de ceux-ci? Tout le monde
s'accorde en effet à reconnaître que la culture suppose le temps,
l'approfondissement des choses ; quelle ne s'intéresse qu'à ce
qui dure.Tandis que les médias supposent, eux, la vitesse, la
nouveauté, l'actualité, la transmission instantanée... La
réponse est que la culture ne se limite pas au seul amour du
passé et au seul goût des civilisations mortes. Elle
procède au contraire du désir opiniâtre que quelque chose
de nouveau puisse advenir dans le monde. La culture, c'est l'amour du
passé pour l'amour de l'avenir. C'est la certitude que la connaissance
de ce qui est révolu peut aider à la maîtrise du monde,
donc à la création d'une idée, d'une pensée, bref,
à la création d'une nouvelle culture. «La culture, c'est ce
par quoi l'homme est davantage homme et accède davantage à
l'être» 40(*)
4. Le troisième chapitre
Bien que le document réaffirme la
nécessité d'une attitude positive et honnête envers les
médias, il se montre toutefois assez critique envers les «
demi-bienfaits » de la communication qui se manifestent sous forme de
« sécularisme, consumérisme, matérialisme... »et
« exacerbent les obstacles individuels et sociaux, qui empêchent la
solidarité et le développement intégral de la personne
humaine». Par conséquent, «on ne peut accepter que l'exercice
de la liberté de communication dépende de la fortune, de
l'éducation ou du pouvoir politique. Le droit à communiquer est
le droit de tous»41(*).
5. Le quatrième chapitre
Le quatrième chapitre recommande la sauvegarde des
« médias populaires et autres formes traditionnelles d'expression
». Ce texte, à notre avis, convient particulièrement au
continent africain. L'expérience a montré que la condition
sociale de sous-développement favorise et accélère plus
qu'ailleurs, le processus de modernisation, accentuant ainsi la
déchirure violente et traumatisante avec la tradition. « l'Eglise
doit développer, entretenir et favoriser ses propres instruments
»42(*) ; les
responsables ecclésiastiques doivent « élaborer et proposer
des programmes pastoraux qui répondent précisément... aux
défis éthiques »43(*).
6. Le cinquième chapitre
Il s'adresse tout particulièrement aux agents de la
pastorale leur rappelant la nécessité d'une programmation
pastorale de la communication44(*) . «L'Esprit... aide aujourd'hui à
interpréter les signes de notre temps et à réaliser sa
tâche... qui comporte l'étude, l'évaluation et le bon
usage... de la technologie et des moyens de communication
sociale»45(*).
7. La conclusion
L'instruction s'achève par une abondante annexe
relative à un plan pastoral. Le pape Jean-Paul II a commenté ce
dernier en ces termes: « Le nouveau document invite les diocèses et
les conférences épiscopales à soutenir activement un plan
pastoral des communications sociales. Puisque l'Eglise est chargée de
communiquer la vérité et l'amour de Jésus Christ, le
document souligne aussi que les communications sociales devraient faire partie
de chaque plan pastoral... Ce nouveau document offre les directives pour
insérer dans ces programmes quelques normes de Inter Mirifica
et de Communio et Progressio»46(*).
Conclusion
Somme toute, l'intégration des médias dans la
pastorale de l'Eglise ne s'est pas comme une génération
spontanée ; elle a été un processus long et parfois
même douloureux pour que nous en arrivions là. Autrement dit, si
aujourd'hui Aetais Novae constitue une sorte de révolution, ou
mieux un tournant décisif dans l'usage des massmédias dans
l'église, il a fallut attendre longtemps pour en arriver là. Ce
document, comme nous l'avons vu, a été
précédé par d'autres qui ont préparé sa
venue ; il s'agit notamment du décret inter Mirifica du
Vatican II qui a initié une réflexion constance et progressive
sur l'usage des moyens de communications dans l'Eglise. Communio et
progressio est venu après pour appuyer et continuer l'effort
déjà commencé à Vatican II.
Aetatis Novae pose en fait le problème de
l'intégration de la culture médiatique et informatique, avec
toutes les découvertes récentes, dans
l'évangélisation. Tout en soulignant les avantages de ces moyens,
le document met aussi en garde les producteurs et les usagers de ces moyens.
L'objectif fondamental des moyens de communications est, dans ce document tout
comme dans les précédents, de donner une information
complète et intégrale, objective et à temps opportun Ils
doivent permettre le développement des valeurs de liberté, de
participation et de solidarité. Cependant, le concile tout comme les
responsablesecclésiastiques demandent que ces moyens médiatiques
s'étendent et soient utilisés dans les pays et même tous
les diocèses.
Alors qu'en est-il de l'usage des moyens médiatiques
dans l'Eglise du Congo ? C'est l'objet de notre deuxième
chapitre.
CHAPITRE II
L'ÉVANGÉLISATION PAR LES MEDIAS DANS L'EGLISE DU
CONGO
Il y a bien longtemps que l'Eglise universelle
réfléchit sur l'usage des mass médias comme moyens
d'évangélisation. L'Église africaine, par l'entremise du
SCEAM, s'est inscrite dans cette logique et ce schéma, en vue
d'uneamélioration de la qualité de l'annonce du message du
salut.
En vertu de ce travail de balisage et dans cette perspective
trèséclairante, nous pouvons nous demander : où en
est l'Église du Congo ? Quelle est son attitude vis-à-vis
des moyens de communication sociale ? Si elle est présente dans le
monde médiatique, quels sont les moyens en usage ? Comment s'y
est-elle intégrée et quelle en est l'évaluation ?
Quels sont les défis à relever et les enjeux à
affronter ?
Leprésent chapitre tentera de fournir des
réponses à ces questions. Pour ce faire nous procéderons
en trois temps : d'abord un bref rappel panoramiquede l'usage des
médias dans l'Église universelle, en Afrique et en RDC;
ensuite nous essayerons d'examiner la problématique des moyens de
communication utilisés dans l'Eglise du Congo ; enfin une
conclusion bouclera le chapitre.
2.1. Panorama historique
des médias dans l'Eglise universelle et en Afrique
Ainsi que nous l'avons rappelé dans le chapitre
précédent, il est connu de tous que l'Eglise avait pendant
longtemps affiché une attitude négative et méfiante
à l'égard des médias, spécialement depuis l'essor
de la presse populaire au début du 19ème
siècle. La culture catholique accordait alors une grande valeur à
la haute culture classique47(*), mais faisait peu cas de la culture populaire. Les
médias étaient vus comme des instruments de manipulation, de
dépersonnalisation ou d'imitation passive de valeurs pas
nécessairement chrétiennes48(*). Il a fallu attendre le concile Vatican II pour
assister à un renouveau.
Pour ce qui est de l'Afrique, la neuvième
Assemblée plénière du SCEAM qui se tint à
Lomé en 1990 y fut intégralement consacrée. A l'issu de
cette assemblée, dans les recommandations et les résolutions, on
invitait les conférences épiscopales et les diocèses
à « prendre conscience et à faire prendre conscience de
l'impérieusenécessité pour l'Eglise
d'êtreprésente et active dans le monde des medias, qui a ses
richesses et ses limites, pour évangéliser »49(*). Abordant dans le même
sens, Jean Paul II affirme : « L'Église d'aujourd'hui
peut disposer de différents moyens de communication sociale, aussi bien
traditionnels que modernes(...). Les medias, qu'ils soient privés ou
publics, doivent être au service des personnes sans exception. C'est
pourquoi j'invite les églises particulières d'Afrique à
faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que cet objectif soit
poursuivi »50(*)
Ainsi l'Eglise catholique de ce continenta adopté une
stratégie de communication basée essentiellement sur
l'organisation paroissiale, autrement dit un systeme d'ecoles catholiques. R.
Luneau écrit à propos : « Les premiers
missionnaires avaient fait de l'école un moyen privilégié
d'éducation des cadres chrétiens ».51(*) Par rapport à cette
méthode d'évangélisation, Mgr H. Thiandoum lance un cri
d'alarme : « L'Eglise en Afrique risque de se réveiller
trop tard (...).Pourquoi n'essaierions-nous pas de faire des moyens de
communications sociales un moyen privilégié
d'évangélisation de la cité et de promotion de l'Afrique
nouvelle que nous voulons contribuer à faire
émerger ? ».52(*)
2.2. Aperçu
historique de l'évangélisation par les médias en RDC
L'Eglise catholique en R.D.C., pour sa part, n'est pas
restéeindifférente quand à l'usage des médias comme
un des moyens d'évangélisation. Notons que c'est depuis le
16ème siècle qu'elle a marqué sa
présence dans le monde médiatique. Il suffit, à cet effet,
d'énumérerquelques réalisations importantes dans l'espace
médiatique. :
En effet, c'est en 1624 qu'à eu lieula publication du
premier catéchisme bilingue (Kikongo portugais) à Lisbonne par le
révérend Père Mattheus Cardoso. Quelques années
plus tard, en 1673 fut installée la première imprimerie par les
missionnaires capucins.
En 1892 : La communauté évangélique
protestante crée le premier organe de presse de la RDC. C'est le mensuel
bilingue kikongo-français Minsamu miayenge, qui paraît encore
aujourd'hui à Matadi.
Il a fallut attendre l'année 1937 pour voir la toute
première station de radio du Congo belge et de l'Afrique centrale.
Radio-Leofût crééetrois ans avant la radio
officielle. L'initiative de cette radio fut du père jésuite Mols.
Notons cependant que Radio-Leo ne s'adressait qu'aux blancs puisque
« l'apostolat des noirs était confié aux pères
des Scheut, les jésuites ne pouvaient diriger la leur que vers la
population blanche »53(*).Une autre Radio, Radio-collège, fut
créée en 1946 par le père Dethier au Katanga.
En 1957, à la demande de la conférence des
évêques, un missionnaire de Scheut, le père Joseph
Ceuppens, crée à Kinshasa l'agence de presse Documentation
et information Africaines (DIA) qui paraît encore aujourd'hui.
Quelques trois ans après, en 1961, les missionnaires de Saint Paul
fondent l'hebdomadaire Afrique chrétiennequi
étaitdiffusée jusque dans les écoles primaires de
l'arrière pays grâce au réseau des églises.
Les missionnaires scheutistes créent, en 1963, le
service technique africain de radiodiffusion(STAR) qui deviendra TELESTAR
lorsqu'un studio de télévision y fût ajouté. Cette
télévision produisait des émissions culturelles et
éducatives diffusées sur les stations officielles. A la
nationalisation il prit le nom de RENAPEC puis RATELESCO, devenue plus tard le
siège de la deuxième chaîne de la télévision
nationale, la RTN.54(*)
Mais déjà en 1967, une mesure collective de la
part des autorités avait supprimé les stations des radios
privées existantes. Cet état des choses va se poursuivre et va
même s'empirer en 1971 avec la privatisation et la zaïrianisation.
Cette législation ne pouvait permettre l'expression d'aucune initiative
privée au regard du climat politique peu libéral. Seulement en
1991, le climat politique changea, la libéralisation,
légalisée en 1996, profita aux églises. L'Eglise
catholique pour sa part, s'attribua le rôle prophétique d'apporter
l'alternative dans la prolifération des médias.
Au regard de cet engagement mitigé de l'Eglise
congolaise dans le monde des medias, Jean-Baptiste MALENGE attire notre
attention « l'engagement des Eglises dans la communication
relève d'une tradition éprouvée qui a donné lieu
à des oeuvres de suppléance pour pallier autant que possible les
carences des pouvoirs publics »55(*). Face à l'épreuve du contrôle des
medias par le pouvoir public dans notre Pays et face aux enjeux des
intérêts politiques ou commerciaux en vogue, le Père Jean
Baptiste MALENGE note que les églisesen RDC sont les premiers
témoins et les bénéficiaires de la libération de
l'espace médiatique56(*). Dans le secteur de l'audiovisuel, par exemple, la
radio Sango malamu de l'église évangélique émettant
depuis 1993 est la première radio privée de Kinshasa après
l'indépendance. Elle a été suivie en Novembre 1995 par la
Radio catholique Elikya. En 1996, la radio télé message vie du
pasteur Kutino a suivi. Depuis lors, beaucoup d'autres chaînes de radio
et de télévision des églises sont venues à Kinshasa
et dans les provinces.
2.3. Les différents
moyens de communication dans l'Eglise de la RDC
Comme nous venons de le souligner, l'Eglise catholique en RDC
s'est inscrite dans la ligne et la logique de l'intégration des moyens
de communications pour l'avancement de sa mission de l'annonce du salut. Parmi
ces moyens, nous pouvons citer : la presse écrite, la radio et la
télé. Dans les lignes qui suivent nous essayerons de dire un
mot.
2.3.1. La presse dans l'Eglise
du Congo
De manière générale, la presse
confessionnelle demeure dans un certain nombre de pays africains très
important ; en plus, elle a été pionnière un peu
partout57(*). Ce sont les
missionnaires protestants et catholiques, venus des Etats-Unis au Liberia ou en
Sierra Leone, d'Europe ailleurs qui ont estimé que ce mode de
communication ou d'information était primordial pour leur apostolat et
pour asseoir leur rôle dans l'espace public58(*). Ces productions
confessionnelles connaissaient en général une grande
longévité.
Dans cette optique, la conférence des
évêques du Congo avait décidé dès 1991 la
création d'un organe de presse destiné à donner une
lecture chrétienne des événements. En Décembre de
la même année paraissait sur les cendres
d' « Afrique chrétienne » le premier
numéro du nouveau bimensuel
« Renaître ». Il se voulait comme l'Eglise
au milieu du village, prônant la tolérance, le dialogue, le
respect mutuel, visant à toucher le fond du débat de
société. Ce bimensuel joua un rôle politique important.
Pendant la conférence nationale, le magazine Renaître accompagna
les premiers pas d'éducation à la démocratie comme valeur
cardinale inspirée du reste par l'enseignement social de l'Eglise,
notamment dans l'option préférentielle pour les pauvres, les
petits, les sans voix, ou encore dans la doctrine de la destination universelle
des biens de la création59(*) . Cette initiative de l'épiscopat congolais
rentre dans l'optique du concile Vatican II : « Pour assurer aux
lecteurs une nourriture chrétienne sans mélange, il convient de
créer également et de répandre une presse proprement
catholique... »60(*).
Notons, par ailleurs, qu'en plus du bimensuel Renaître,
il existe au sein des certaines congrégations et dans quelques
diocèses des revues de formation et d'information. C'est le cas de la
revue « l'Avenir »et « Nkasa ya
lomingo » de la société missionnaire de Saint Paul
et « Afriqu' Espoir » des
Pèrescomboniens...
2.3.2. La radio et la
télévision
Parmi les techniques de diffusion, les moyens audio-visuels
occupent aujourd'hui une place de grande importance dans la mesure où
elles assurent une communication à large échelle par le biais du
son et de l'image. Le concile Vatican II demande aux communicateurs catholiques
de présenter des programmes attrayants, crédibles et capables
d'édifier la communauté61(*). En outre, le concile Vatican II demande de :
« promouvoir activement les émissions catholiques qui font
participer les auditeurs et les spectateurs à la vie de l'Eglise et les
nourrissent des vérités religieuses »62(*). La conférence
épiscopale nationale du Congo n'est pas restée
indifférente à cette recommandation. Sur ce, une émission
catholique est diffusée chaque dimanche matin dans certaines
chaînes de télévision. Cette émission consiste
à proclamer et commenter l'évangile du dimanche; livrer quelques
informations tant des diocèses que sur certains événements
de l'Eglise.Conformément à cette impulsion de la CENCO, plusieurs
diocèses se sont dotés d'un poste émetteur
télévision et radio. C'est le cas à
Kabinda(RadioTéléVeritas), à Mbuji mayi (Buena Muntu),
à Idiofa (radio télé diocèse d'Idiofa), à
Boma (Radio Télé Nguizani),...
Quant au projet d'une télévision catholique
nationale initié par le cardinal Malula, il est dans sa phase
terminale.
2.3.3. La commission
épiscopale des moyens de communications sociales
Outre ces expériences positives dans le monde des
medias (presse écrite, radio et télé), l'Eglise du Congo a
créé au sein de la CENCO, depuis cette année 2008, une
commission dédiée aux medias.
Avant d'être une commission à part
entière, elle a fonctionnée pendant plusieurs années
comme un service et une sous commission de la commission de
l'évangélisation. Le père Jean Baptiste MALENGE en est le
secrétaire et Mgr. Fulgence MUTEBA en est le président.
2.4. Défis et enjeux
actuels de l'évangélisation médiatique au Congo
L'utilisation de médias nouveaux a donné
naissance à ce que l'on a pu appeler de " nouveaux langages " et a
suscité d'ultérieures possibilités pour la mission de
l'Église ainsi que de nouveaux problèmes pastoraux.63(*)Les médias ont pris une
telle importance que l'église du Congo aujourd'hui ne peut s'en
dépasser. Les medias sont devenus, pour beaucoup d'Eglises, le moyen
principal d'information et de formation.Abondant dans le même sens, Jean
Paul II précise que le développement des medias doit
intéresser la pastorale et donc particulièrement la
catéchèse aujourd'hui64(*).
2.4.1. Les médias comme
langage pastoral au Congo
L'utilisation des médias dans l'Eglise est une action
spécialement importante dans les pays dont le développement
religieux et moral se présente comme particulièrement
urgent65(*).L'Eglise devra
relever les défis que lui lance le progrès technologique afin de
proclamer la parole dans un monde puissamment façonné par la
communication sociale. Plus de 40 ans après Vatican II, et malgré
les progrès réalisé dans ce domaine, nous devons
reconnaître que le monde médiatique n'est pas encore parti
intégrante de la pastorale de l'Eglise du Congo même si on
retrouve quelques congrégations qui essayent de faire quelques choses la
dessus.
Il est certes vrai que l'épiscopatmanifeste toujours
dans son programme pastoral le souci d'émerger dans l'espace
médiatique66(*).'Mais, reconnaissons aussi qu'il ne semble pas encore
pris en compte l'importance que révèle la communication produite
par les nouveaux médias électroniques. Il la considère
rarement comme étant essentiellement liée à la pastorale.
Il suffit de voir par exemple l'état du site web de la conférence
épiscopale nationale du Congo et quelques sites de certains
diocèses du pays pour s'en rendre compte67(*).
Cependant, au Congo, comme partout en Afrique, nul ne peut
nier l'influence du transistor dans la transmission des informations, des
vidéos, des bandes cassettes dans la transmission des messages les plus
divers. Il s'agit donc de réfléchir sur la portée exacte
que pourrait avoir une pleine inculturation de l'Eglise catholique à
l'univers des mass media au Congo.Déjà, en 1979, le Texte de
référence écrivait que « l'influence des
mass media n'est plus à démontrer
aujourd'hui »68(*). Le langage des medias se révèle comme
un des principaux points de passage obligé de la transformation
culturelle. Il se présente à nous comme un des lieux
catéchétiques possibles par excellence69(*).
2.4.2. La formation des agents pastoraux
Parallèlement à tout le bien que les medias font
et sont capables de faire,les médias " peuvent à la fois
édifier l'homme, et d'autre part transmettre une vision
déformée de l'existence, de la famille, des valeurs religieuses
et éthiques : c'est-à-dire une interprétation qui ne
respecte pas l'authentique dignité et destinée de la personne
humaine. D'où pour que la pastorale par les medias dans l'église
soit efficace, il faut panser tout d'abord à la formation des
utilisateurs, les agents pastoraux70(*) et des consommateurs.
L'épiscopat congolais à intérêt
à s'investir complètement dans la formation à la lecture
des médias car les médias contribuent à la diffusion de
modes d'expression culturelle de dimension universelle. il convient de former
sans retard des prêtres, des religieux et des laïcs jouissant de
l'expérience qu'il faut sur le plan de l'utilisation de ces instruments
au service de l'apostolat. Aussi penser aux laïcs qu'il faut ainsi
instruire dans l'art, la doctrine et les moeurs, en multipliant les
écoles, facultés et instituts où des journalistes, des
créateurs de films et d'émissions radiophoniques et
télévisées70(*), ainsi que tous les autres qui y trouvent
intérêt, puissent acquérir une formation complète en
même temps que chrétienne, surtout en ce qui concerne la doctrine
sociale de l'Église. Il faut former également des artistes et les
aider à faire servir leur art au bien de la société
humaine. Pourquoi les évêques ne penseront-ils pas à
introduire dans les écoles conventionnées catholiques des cours
sur la communication dans le sens d'éthique ?
Il faut préparer enfin des critiques
littéraires, cinématographiques, radiophoniques et de
télévision, qui connaissent leur méfier à fond; il
faut leur apprendre et la exhorter à toujours mettre dûment en
lumière, dans leurs appréciations, l'aspect moral des oeuvres
commentées.
L'église doit avoir un programme
d'évangélisation des hommes et des femmes des médiaspour
faire fasse à cet univers des medias qui développe en leur faveur
toute sorte de message spécieux71(*).
Comme le souligne le professeur Léonard
SANTEDI,l'Église doit relever les défis d'une
« pastorale de communication »,72(*). Evangéliser ce vaste
monde, en créant des journées de réflexion des
journalistes chrétiens pour des réflexions et actions communes
Préparer les pasteurs à assumer ces nouvelles
réalités modernes, former les peuples à l'usage correct
des outils de communication et développer l'instance critique ( cela est
important-pour ne citer que le seul cas du message religieux - quand de nos
jours l'évangile est offert comme tout produit commercial rentable et
sert d'avant-garde ou d'étiquette à des idéologies
suspectes), cibler et valoriser les facteurs (hommes et outils) de
communication déjà au niveau des communautés paroissiales
( combien de chrétiens s'intéressentsérieusement aux
messages inscrits aux valves de leurs paroisses ? et combien de paroisses
revalorisent leurs valves pour susciter l'intérêt ?...)
Le concile Vatican II a encouragé de nouvelles
relations avec la société. Les chrétiens sont à
part entière partis prenante dans le développement humain et
social du monde.
Conclusion
Au terme de ce deuxième chapitre, nous nous mettons
dans les perspectives de l'Eglise en Afrique au troisième
millénaire, thème du synode pour l'Afrique (1994), et nous
espérons que l'Eglise du Congo relèvera les défis de
l'évolution technoscientifique en incorporant sérieusement avec
les moyens de communication comme un atout pour évangéliser.
Tout au long de ce chapitre nous avons vu l'évolution
des médias dans l'Eglise du Congo et nous avons décrit quelques
moyens médiatiques utilisé jusque là, notamment la presse,
la radio et la télévision.
L'Église du Congo doit développer, promouvoir,
entretenir et favoriser ses propres instruments et programmes catholiques de
communication,73(*)
Ceux-ci comprennent la presse catholique et les éditeurs catholiques, la
radio et la télévision catholiques, les bureaux d'information,
les instituts et les programmes de formation à la pratique et aux
questions des médias, la recherche médiatique.
L'Eglise du Congo doit donc accepter la culture
médiatique dans tous ses enjeux et y être présente au moyen
d'un témoignage évangélique symbolique à travers
les communications de masse en évitant à la fois le triomphalisme
et le sectarisme, mais entrant dans le débat public avec les seules
armes spirituelles. C'est l'objet du troisième chapitre.
CHAPITRE III
VERS UNE CULTURE
MÉDIATIQUE DANS L'EGLISE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU
CONGO
Introduction
Après avoir examiné l'instruction pastorale
AETATIS NOVAE et décrypté le paysage médiatique de
l'eglise de la RDC, est venu le temps de crayonner l'horizon qui porte vers la
culture médiatique dans ce pays. Pour ce faire nous allons aborder les
aspects ci après :
III. 1. Promouvoir les
moyens de communication sociale dans l'Eglise du Congo
Il convient d'abord de rappeler les
idées générales de l'instruction Aetatis Novae
avant d'entrer dans le vif du sujet.
Dans l'ensemble, Aetatis Novae propose aux
chrétiens le binôme « communication et
foi » ; il s'adresse donc tout spécialement aux pasteurs
et agents pastoraux en les invitants à reconsidérer la
stratégie de la communicationecclésiale par des moyens
culturel.
Ainsi, une lecture d'Aetatis Novaenous fait
constater que ce document a révolutionné trois anciennes
conceptions des medias dans l'Église : il s'agit en premier lieu de
la conception qui considéraient les medias comme des remplaçants
pour annoncer la foi ; ensuite comme des simples instruments au service de
la parole ; enfin comme des moyens pour soutenir ce qui existe
déjà, c'est-à-dire les medias avec un rôle
stratégique de défense ou de concurrence74(*).
SelonAetatis Novae, il est donc nécessaire de
respecter l'originalité et l'autonomie de chaque média
d'abandonner une conception passive des machines pour s'adonner davantage
à une création qualitative des contenus. Enfin, Aetatis
Novae lance une invitation à passer d'une conception statique
à une conception dynamique des medias75(*).
En effet, la gamme et la diversité des médias
accessibles aux personnes dans les Pays riches, en Afrique aussi
déjà, et même en RD Congo sont déjà
surprenantes : livre et revue, radio et télévision, film et
vidéo, communication électronique transmise par ondes,
câble, satellite ou internet. Le contenu de ce déversement
s'étend des informations réalistes au divertissement pur, de la
prière à la pornographie, de la contemplation à la
violence. Partout, l'Eglise du Congo a des raisons personnelles
d'êtreintéressée par les moyens de communication sociale
car du point de vue religieux les médias offrent d'importants
bénéfices et avantages :
« Ils transmettent des informations sur les
événements, les idées et les personnalités
religieuses. Ils sont vecteurs d'évangélisation et de
catéchèse. Tous les jours, ils fournissent une inspiration, un
encouragement et des occasions de prière aux personnes contraintes de
rester chez elles »76(*).
Par ailleurs, les communications sociales ont un pouvoir
considérable sur la promotion du bonheur humain et sur sa
réalisation. Ainsi, les pasteurs et agents pastoraux au Congo devraient
promouvoir les medias pour encourager les hommes et les femmes à
être conscients de leur dignité, à pénétrer
les pensées et les sentiments des autres, à cultiver un sens de
responsabilité mutuelle, à croitre dans la liberté
personnelle, dans le respect pour la liberté d'autrui et dans la
capacité au dialogue.
Bref, nos pasteurs et agents pastoraux de l'Eglise au Congo
devaient non seulement promouvoir les moyens de communication sociale, mais ils
doivent aussi s'impliquer. A ce sujet, R. DE Haes écrit :
« Le communicateur chrétien ne cherche pas seulement à
adresser un message, mais à établir un type de communication dans
lequel l'expression libre et créative de la personne soit reconnue,
respectée et encouragée, car chaque personne est un sujet actif
dans l'élaboration de la culture et de l'histoire »77(*).
Bien que tous les moyens médiatiquesdoiventêtre
promus, nous estimons que les moyens audiovisuels devaient occuper une place de
choix vu leur grande capacité à communiquer et à atteindre
beaucoup de gens à la fois même à de grandes distances.
III.2. L'audiovisuel comme
socle médiatique pour l'évangélisation au Congo
Le cinéma, la radio et la télévision
sont les moyens audiovisuels connus et largement utilisés en RD Congo.
Pour notre travail, nous allons nous appesantir sur la radio et la
télévision parce que le cinéma a de grandes
affinités avec la télévision.
En effet, la radio et la télévision ont
donné à la société des nouvelles structures de
communication, et ont changé la manière de vivre des peuples.
Tout ce qui est produit par la radio et la télévisionatteint tous
les quatre coins du monde. Les communications sont présentent dans les
foyers et elles atteignent les esprits et les coeurs de millions de personnes
à la fois. Les rapides progrès techniques, spécialement en
ce qui concerne les émissions satellite, l'enregistrement et la
conservation des programmes qu'on peut retransmettre ont davantage
libéré les medias des limites de l'espace et du temps.
Selon Communio et Progressio, la radio et la
télévision donnent aux auditeurs et aux
téléspectateurs accès à tous les
événements du monde entier, à la culture et aux loisirs.la
télévision, en particulier, rend présentes les personnes
et les événements au grand public78(*). En RDC, comme souligné au chapitre
précédent, les efforts ont été fournis dans
plusieurs diocèses pour développer les programmes catholiques
à la radio et à la télévision.Cependant, l'usage de
ces moyens requiert la vigilance convenable, des talents et des
compétences particulières. Les diocèses en RDC devraient
songer à préparer avec soin les prêtres et les laïcs
destinés à cette importante activité. Cette formation
spéciale permettra aux candidats d'acquérir l'habileté
professionnelle requise pour élever la qualité artistique et
technique des transmissions religieuses. C'est dans cette optique que en
application des recommandations du décret conciliaireInter
Mirifica, la conférence épiscopale nationale du Congo
à créé, au sein des FCK, une faculté de
communication sociale.
Par ailleurs, l'audiovisuel étant le socle de
l'évangélisation médiatique, C'est-à-dire les
diocèses de la RDC doivent s'impliquer pour faire jouer aux moyens
audiovisuels leur véritable rôle : notamment à travers
les émissions religieuses de radio et de télévision. En
outre, ils devaient : susciter de nouvelles relations entre les
fidèles ; enrichir la vie religieuse des fideles en contribuant
à leur formation et à leur engagement dans l'Église et le
monde ; établir des relations avec nombre de personnes qui,
séparées de l'Eglise, recherchent inconsciemment un aliment
spirituel ; apporter enfin le message évangélique à
des territoires dans lesquels l'Eglise du Christ exerce difficilement sa
mission, tel est le cas dans l'Est de la RD Congo.
Un autre rôle des médias que l'Eglise du Congo
devrait mettre en exergue, c'est faire en sorte que les émissions
religieuses soient utiles aux malades et aux personnes âgées,
empêchés de participer pleinement à la vie de l'Eglise.
Nous pensons que l'Église du Congo doit faire tous se efforts pour que
le rôle des medias soit pleinement assumés : elle doit
développer et perfectionner les émissions religieuses ;
ensuite le nombre et la durée des ces émissions doivent prendre
en considération les voeux du public ; enfin, ces émissions
doivent s'adapter à la nature particulière des moyens
utilisés (Radio et Télévision).
Par rapport à l'évolution technologique les
moyens audiovisuels bien qu'efficace, apparaissent aujourd'hui comme des moyens
traditionnels. Selon l'esprit d'Aetatis Novae, l'Eglise au Congo
devait aussi acquérir des moyens modernes notamment internet.
III.3. Internet, nouveau
carrefour pour la communication de la foi
Les médias sont des moyens d'instruction dans de
nombreuses écoles. Et au-delà des salles de classe, les
instruments de communication, y compris Internet, franchissent les
barrières de la distance et de l'isolement en donnant des occasions
d'apprendre aux habitants éloignés, aux personnes ne pouvant
quitter leur domicile, aux détenus et à d'autres encore.
Tout au long des pagesprécédentes, nous avons
souligné le fait que les moyens de communication sociale contribuent
d'une manière efficace à l'annonce de la bonne nouvelle du salut
et à l'extension du règne de Dieu. Parmi les moyens modernes, on
parle actuellement de l'internet, qui constitue une
véritablerévolution dans l'univers de cybernétique. Car
avec l'internet, nous assistons à de grands changements dans les modes
de communication et dans la vision de la vie. A cet égard, le temps est
venu pour que l'église congolaise mette à contribution les atouts
que lui offre l'internet pour la diffusion de ses information.
Louant les méritent d'internet, J.Foley affirme :
« Une audience aussi large aurait dépassée
l'imagination la plus audacieuse de ceux qui ont prêché l'Evangile
avant nous(...) Les catholiques ne devraient pas avoir peur d'ouvrir toutes
grandes les portes de communications sociales au Christ, afin que la bonne
nouvelle puisse être proclamée des toits du
monde »79(*).
Dans l'esprit d' « Aetatis Novae », l'annonce
de la bonne Nouvelle à des personnes formées par une culture des
médias exige de prendre en compte les caractéristiques
particulières des médias eux-mêmes80(*).
Pour l'Église du Congo, l'internet présente cet
avantage qu'il facilite la communication efficace avec ses auditeurs
spécialement les jeunes. Face aux inquiétudes et aux doutes
d'intégrer l'internet dans l'évangélisation, John Foley
rassure : « Bien que la réalité virtuelle de
l'espace cybernétique ne puisse remplacer la communauté
interpersonnelle réelle, la réalité incarnée des
sacrements et de la liturgie, ou la proclamation immédiate et directe de
l'évangile, elle peut les compléter, attirer les personnes vers
une expérience plus pleine de la vie de foi et enrichir la vie
religieuse. »81(*). L'Église du Congo et les communautés
locales peuvent et doivent d'une part, utiliser les nouveaux moyens techniques
pour améliorer de façon sensible la qualité de leur propre
communication, et d'autre part, se procurer au moins un accès à
l'internet et une adresse E-mail. Beaucoup de diocèse l'ont
déjà compris en se procurant leur propre Homepage car,
être présent dans le réseau avec son propre site
démontre la modernité d'une église82(*), et l'on peut s'attendre
à ce que cela intéresse particulièrement la jeunesse.
Conclusion
Nous nous sommes évertués tout au long de ce
troisième chapitre, de proposer comment, d'une manière
concrète, dans l'Eglise du Congo, et plus particulièrement dans
chaque diocèse, les évêques et les autres agents pastoraux
devraient intégrer les moyens de communication sociale dans l'oeuvre
évangélisatrice. Cette intégration ne doit pas se faire
seulement comme outil d'évangélisation, mais plutôtcomme le
veut Aetatis Novae, c.à.d. d'en faire tout une culture. Dans ce
chapitre, nous avons d'abord voulu souligner la question de la promotion des
moyens de communication sociale en général ;
ensuite nous avons mis un accent sur les moyens audiovisuels
à savoir : la télévision et la radio ; enfin,
nous avons insisté sur l'insertion de l'internet dans la communication
de la foi. Internet qui, aujourd'hui, n' est plus une réalité
à ignorer. Dans le souci de se conformer à Aetatis
Novae, dans le troisième point de notre chapitre, nous avons voulu
proposé à l'Eglise du Congo de se munir et de développer
la cybernétique qui est un champ très large permettant ainsi
à l'Eglise de joindre le contemporain sur son propre terrain.
CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de la présente dissertation
centrée sur la relecture de l'instruction Aetatis novae, le
temps est venu pour nous de conclure.
Parti de la thèse selon laquelle
« Évangéliser, c'est communiquer », nous nous
sommes fixé l'objectif de relever les enjeux et les défis de
l'évangélisation par les moyens de communication en RD Congo
à la lumière du document précité.
Pour conduire avec méthode notre étude, nous
avons divisé notre démarche en trois chapitres.
Le premier chapitre a consisté en un exposé de
l'instruction Aetatis novae,document qui a marqué un tournant
décisif de l'histoire médiatique de l'église. Ce chapitre
était subdivisé en trois points : le premier était
consacré à l'étude des documents qui ont
précédéAetatis novae et qui lui ont balisé
le terrain. Il s'agit du décretInter Mirifica du concile
Vatican II et de l'instructionCommunio et progressoqui a poursuivi la
réflexion conciliaire en matière des communications sociales.
Avec Inter mirifica, l'Eglise a reconnu que les medias constituent
désormais la place publique de la société moderne.
Communio et progressioa poursuivi cette réflexion de Vatican II
tout en développant une vision chrétienne de la communication. Le
deuxième point consistait à une analyse systematique de
l'instruction Aetatis novae. Aprés en avoir esquissé la
nature et le contenu, nous en avons relevé le but. Ce point nous a
permis de spécifier l'originalité d'Aetatis novae par
rapport aux deux précédents documents. Bien que
complétantceux-ci , Aetatis novae s'en distingue surtout par sa
nouvelle conception sur les médias perçus comme l'expression
d'une culture.
Au deuxième chapitre nous avons tenté de
retracer l'historique de l'évangélisation médiatique en
RDC. Pour ce faire, nous avons donné un panorama des médias dans
l'Église universelle d'abord et en Afrique ensuite avant de nous
appesantir sur le contexte ecclésialcongolais. A ce propos nous avons
souligné le rôle important joué par les responsables de
l'Eglise, notamment la CENCO.
Cependant, nous avons souligné dans le dernier point
que les efforts fournis devaient être redoublés parce que les
médias aujourd'hui constituent un véritable défi pour
l'évangélisation en contexte ecclésiale congolais. Ceci
nous a permi d'aborder le troisième moment de notre travail où
nous devrions étudier les manières concrètes de relever
ces défis.
Le troisième chapitre a consisté en un effort de
mise en évidence de quelques défis relatifs à
l'utilisation des médias que l'Eglise du Congo est
appeléeà relever en vue d'une évangélisation en
profondeur. Les propositions émises visent à instaurer une
nouvelle culture médiatique. La première proposition concerne la
promotion de tous les moyens de communication sociale sans distinction. La
deuxième proposition a trait à l'attention à accorder aux
moyens audiovisuels dans la mesure où ils permettent d'atteindre un
grand monde et à distance. La troisième priorité enfin est
l'Internet comme moyen modèle et est très efficace de
communication.
Il sied de noter les graves problèmeséthiques et
moraux posés par l'usage des moyens de communications sociales.
Toutefois, tout en recommandant aux producteurs et usagers de ces moyens de
respecter les règleséthiques, l'Église ne désigne
pas précisément ces abus ni comment y remédier. Quoi qu'il
en soit, il ne rentrait pas dans notreintention d'aborder ici la question
éthique dans l'usage des médias et tant d'autres questions
spécifiques. Ils pourront peut-être faire l'objet d'une
étude ultérieure.
BIBLIOGRAPHIE
1. Document de base
§ CONSEIL PONTIFICAL POUR LES COMMUNICATIONS SOCIALES,
Aetatis novae. Instruction pastorale. Rome, 1992.
2. Documents du
magistère
§ COMMISSION PONTIFICALE POUR LES COMMUNICATIONS
SOCIALES, Communio et progressio. Instruction pastorale sur les
communications sociales, Rome, 1971.
§ CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, Nouvelle
évangélisation et catéchèse dans la perspective de
l'Eglise-famille de Dieu en Afrique. Kinshasa, éd. Du
Secrétariat Général de la CENCO, 2000.
§ JEAN-PAUL II, Ecclesia in Africa. Exhortation
apostolique post-synodale. Yaoundé, 1995.
§ PIE XI, Vigilanti Cura. Lettre encyclique
à l'épiscopat des Etats-Unis sur le cinéma. Rome, 1936.
§ PIE XII, Miranda Prorsus. Lettre encyclique
sur le cinéma, la radio et la télévision. Rome, 1957.
§ VATICAN II, Inter mirifica. Décret
conciliaire sur les moyens de communication sociale, Rome, 1963.
3. Ouvrages
§ BABIN P., L'audio-visuel et la foi. Paris,
édition du Chalet, 1976.
§ FACULTES CATHOLIQUES DE KINSHASA, Famille et
télévision. Actes de la 28è Journée des
communications sociales. FCK, 1996, 128 pages.
§ FALCONI A., Théologie de la
communication. La communication dans la Bible et dans l'Eglise
ancienne. Kinshasa, Médiaspaul, 1918, 96 pages.
§ IDEM., L'Église proclame. Commentaire des
documents : Inter mirifica, communio et progressio et Aetatis
novae.Kinshasa, Médiaspaul, 2002, 142 pages.
§ IDEM, L'Église intervient.
Anthologie des documents de l'Eglise sur les moyens de communication
sociale à partir de la galaxie Gutenberg à nos jours.
Kinshasa, Saint Paul Afrique, 1995. 128 pages
§ IDEM, Théologie de la communication.
La communication dans la Bible et dans l'Eglise ancienne. Kinshasa,
Saint Paul Afrique, 1998, 96 pages.
§ GABEL E., L'enjeu des médias. Paris,
Mame, 1971.
§ GIOVANNI ;T., Jésus Christ le parfait
communicateur. Christologie et communication. Kinshasa, Médiaspaul,
2004, 72 pages.
§ KÜRSCHNER F., Les Eglises et les
médias. De Gutenberg à l'internet. Yaoundé,
Editions CLE, 2001, 222 pages.
§ LUNEAU R., Paroles et silences du synode 1989-1995,
Paris, Centurion, 1997
§ MALENGE J.B., Eglises et médias en
RDC. De la suppléance à l'éducation à la
démocratie, Kinshasa, Baobab, 2000.
§ IDEM, Jésus au micro. Eglises
d'Afrique appelées à la communication. Kinshasa, Baobab,
1994
§ SANTEDI KINKUPU L., Les défis de
l'évangélisation dans l'Afrique contemporaine. Paris,
Karthala, 2005, 200 pages.
4. Articles
§ BANGA J., « Les médias :
quels défis pour l'Église au seuil du 3eme
millénaire ? » dans Revue africaine de communication
sociale, Vol. I, Janvier-Juin 2006, p. 7-37.
§ BOURGEOIS H., Théologie et
médias dans « Lumière et vie », 2003,
N°30.
§ FOLEY P., l'Eglise et internet
dans « Esprit et vie » n°61, Juillet 2002.
§ STAUDENMAIER J., Les médias : technique
et culture dans « Concilium », p.250.
5. Dictionnaire et encyclopédie
§ LATOURELLE R. , FISICHELLA R., Dictionnaire de
théologie fondamentale. Montréal et Paris, éd.
Bellarmin et Cerf, 1992.
§ AITTKEN A.M. et Alii (Dir), Thabor,
L'encyclopédie des catéchistes. Paris, DDB, 1993.
SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
CENCO Conférenceépiscopale nationale du Congo
CERA Centre de religion africaine
CEZ Conférenceépiscopale du Zaïre
FCK Facultés catholiques de Kinshasa
SCEAM Symposium des conférences épiscopales
d'Afriques et du Madagascar
SSP Société Saint Paul
TABLE DES
MATIÈRES
Epigraphe.................................................................................................................................................I
Dédicace.................................................................................................................................................II
Avant-propos.........................................................................................................................................III
INTRODUCTION GENERALE
1
0 .1. Problématique
1
0.2. INTERET DU SUJET ET OBJECTIF POURSUIVI
2
0.3. METHODE ET SUBDIVISION DU TRAVAIL
3
Chapitre I
4
PRéSENTATION DE L'INSTRUCTION «AETATIS
NOVAE» DANS LE CONTEXTE DE L'HISTOIRE MéDIATIQUE DE
L'éGLISE CATHOLIQUE
4
I.1. Les principaux documents précurseurs et
leur vision sur médias.
4
I.1.1. Le décret conciliaire
« Inter Mirifica » sur les communications
sociales
4
I .1.2. Document post-conciliaire «
Communio et progressio »
4
I.2. L'instruction pastorale « Aetatis
Novae » :Vers une culture médiatique
4
Conclusion
4
Chapitre II
4
L'évangélisation par les medias dans
l'Eglise du Congo
4
2.1. Panorama historique des médias dans
l'Eglise universelle et en Afrique
4
2.2. Aperçu historique de
l'évangélisation par les médias en RDC
4
2.3. Les différents moyens de communication
dans l'Eglise de la RDC
4
2.3.1. La presse dans l'Eglise du Congo
4
2.3.2. La radio et la télévision
4
2.3.3. La commission épiscopale des moyens
de communications sociales
4
2.4. Défis et enjeux actuels de
l'évangélisation médiatique au Congo
4
2.4.1. Les médias comme langage pastoral au
Congo
4
Conclusion
4
Chapitre III
4
Vers une culture médiatique dans l'Eglise de
la République démocratique du Congo
4
Introduction
4
III. 1. Promouvoir les moyens de communication
sociale dans l'Eglise du Congo
4
III.2. L'audiovisuel comme socle médiatique
pour l'évangélisation au Congo
4
III.3. Internet, nouveau carrefour pour la
communication de la foi
4
Conclusion
4
CONCLUSION GENERALE
4
BIBLIOGRAPHIE
4
1. Document de base
4
2. Documents du magistère
4
3. Ouvrages
4
4. Articles
4
Sigles et abréviations
4
Table des matières
4
* 1 Cf. JOHN P.
FOLEY, « l'Eglise et internet », dans Esprit et
vie n°61, Juillet 2002, p.38
* 2VATICAN II, Inter
mirifica. Décret conciliaire sur les moyens de communication
sociale, Rome, 1963, n°1
* 3 Cf JOHN P. FOLEY ,
« l'Eglise et internet », dans Esprit et vie
n°61, Juillet 2002, p.39
* 4FALCONI A.,
L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica,
communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul,
2002, p.9
* 5Cfr. E.
GABEL, « Présentation et traduction du décret sur
les moyens de communication sociale Inter Mirifica », dans Concile
oecuménique Vatican II, Les seize documents conciliaires Vol
II. Paris, Cerf, 1968.
* 6Inter Mirifica,
n°3.
* 7Ibidem.
* 8Ibidem, n°
4.
* 9Ibidem, n°
13.
* 10Ibidem, 18.
* 11Ibidem, 23.
* 12FALCONI A.,
L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica,
communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul,
2002,p.9-10.
* 13Ibidem.
* 14Dictionnaire Petit Robert,
1998
* 15COMMISSION PONTIFICALE POUR
LES COMMUNICATIONS SOCIALES, Communio et progressio. Instruction
pastorale sur les communications sociales, Rome, 1971, n°3.
* 16VATICAN II, Inter
mirifica. Décret conciliaire sur les moyens de communication
sociale, Rome, 1963, n°23.
* 17FALCONI A.,
L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica,
communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul,
2002,p.31.
* 18, COMMISSION PONTIFICALE
POUR LES COMMUNICATIONS SOCIALES, Communio et progressio. Instruction
pastorale sur les communications sociales, Rome, 1971, n°9.
* 19idem, n°
11
* 20FALCONI A.,
L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica,
communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul,
2002, p. 30
* 21COMMISSION PONTIFICALE POUR
LES COMMUNICATIONS SOCIALES, Communio et progressio. Instruction
pastorale sur les communications sociales, Rome, 1971, n° 11
* 22 idem ,117
* 23Communio et
progressio ,n°147
* 24Communio et
Progressio, n°187.
* 25Aetatis Novae,
n°1.
* 26Ibidem.
* 27Jean-Paul II, cité
par FALCONI A., L'Église proclame. Commentaire des documents :
Inter mirifica, communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa,
Médiaspaul, 2002 , p.114.
* 28Aetatis Novae,
n°2.
* 29Aetatis Novae,
n°1.
* 30Aetatis Novae,
n°2.
* 31Ibidem,
n°3
* 32Ibidem,
n°4
* 33Ibidem,
n°5
* 34Aetatis Novae,
n°6
* 35 Paul VI, Ecclesiam
suam. Kinshasa, Saint Paul Afrique, p. 39
* 36Aetatis Novae,
n°7
* 37Aetatis
Novae,n° 10
* 38Ibidem.
* 39Ibidem.
* 40Jean-Paul II, à
l'Unesco, 1984.
* 41Aetatis Novae,
15
* 42Ibidem, 17
* 43Ibidem, 19
* 44Aetatis Novae,
20
* 45Ibidem, 22
* 46Jean-Paul II, cité
parFALCONI A., L'Église proclame. Commentaire des documents :
Inter mirifica, communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa,
Médiaspaul, 2002, p.110
* 47 A l'époque, la
théologie était de facture néo-scolastique favorisant des
modes d'explication abstraits et métaphysiques qui se retrouvaient
à tous les niveaux d'éducation.
* 48ZIZOLA G., La
stratégie multimédia du Vatican, Paris, Cerf, 1987, p.611
* 49 R.LUNEAU, Paroles et
silences du synode 1989-1995, Paris, Centurion, 1997, p. 7
* 50Jean Paul II, Ecclesia
in Africa.Sur l'Église en Afrique et sa mission
évangélisatrice vers l'an 2000. Kinshasa, Médiaspaul,
1995, N°125.
* 51 R. LUNEAU, o.c,
p.38.
* 52H. THIANDOUM, cité
par, R. LUNEAU, Paroles et silences du synode 1989-1995, Paris, Centurion,
1997,, p.38.
* 53 G. PAUWELS-BOON,
L'origine, l'évolution, et le fonctionnement de la radiodiffusion au
Zaïre de 1957 à 1960. Tervuren, p.167.
* 54 MALENGE J.B.,
Eglises et médias en RDC. De la suppléance à
l'éducation à la démocratie, Kinshasa, Baobab, 2000,
p.5-6.
* 55Idem, p.1.
* 56 Ibidem.
* 57Table ronde animée par les membres du GREMA tenue dans le cadre des
études africaines : état des lieux et des savoirs en France, lors
des rencontres du 29, 30 novembre et 1er décembre 2006 au CNRS à
PARIS. Cité par MALENGE , J.B., Jésus au micro.
Eglises d'Afrique appelées à la communication. Kinshasa,
Baobab, 1994, p. 13-15
* 58 Idem, p. 17
* 59MALENGE JB, a.c, p.6.
* 60 Inter Mirifica,
n°14.
* 61Ibidem.
* 62 Ibidem.
* 63Aetatis Novae, n°2
* 64Redemptoris missio,
N°37
* 65Inter mirifica,
n°§13
* 66CENCO, Défis
pastoraux au seuil du XXIè siècle. Les évêques de
l'église-famille de Dieu en République Démocratique du
Congo en visite « Ad limina Apostolorum » à Rome du
15 janvier au 14 février 2006. Ed. du Sécr. Gén. Du CENCO,
2006, p. 126.
* 67Le site web de la
conférence épiscopale nationale du Congo (www.cenco.cd) n'est pas
un site qui soit à la hauteur d'une institution à la taille d'une
conférence épiscopale d'un pays. Un site qui est resté
pendant longtemps inachevé, loin d'être professionnel, des liens
cassés ou presque inexistants. Il n' ya pas que le site de la Cenco, un
coup d'oeil sur certains sites diocésains suffit également pour
voir combien ce nouveau medias ne semble pas être une priorité
dans la pastorale de l'église du Congo.
* 68Thabor,
L'encyclopédie des catéchistes. Paris, DDB, 1993, p. 444.
* 69 Idem, p.467.
* 70Inter mirifica,
n°15
* 71SANTEDI KINKUPU L., Les
défis de l'évangélisation dans l'Afrique
contemporaine. Paris, Karthala, 2005, P.82
* 72 Idem
* 73Aetatis
Novae , n° 17
* 74FALCONI A.,
L'Église proclame. Commentaire des documents : Inter mirifica,
communio et progressio et Aetatis novae. Kinshasa, Médiaspaul,
2002, p.112.
* 75Cfr. Ibidem.
* 76Cf. FOLEY
J. « l'Eglise et internet », dans Esprit et
vie n°61, Juillet 2002, p.40
* 77R. DE HAES,
« Médias et Eglise », dans Revue de
communication sociale, n°17, p.54
* 78Conseil pontifical pour les
Communications sociales, Communio et Progressio, n°148.
* 79Ibidem.
* 80 Conseil pontifical pour
les Communications sociales, Aetatis Novae, n°76.
* 81John P. Foley,
« a.c », p.46.
* 82Kürschener F., Les
églises et les medias. De Gutenberg à l'Internet.
Yaoundé, CLE, 2001, p. 113
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