5.6.1.5- Contraintes liées aux rites et
coutumes
majorité rapidement à la fin des pluies.
Certains des marigots et sources résistent dans les zones où ils
sont mieux aménagés.
5.6.1.3- Contraintes liées à la
topographie et à la géologie
La morphologie du territoire de la commune de
Boukombé décrite plus haut constitue une contrainte
naturelle à la disponibilité des ressources en eau. En effet le
relief accidenté et incliné ne donne aucune chance à l'eau
de stagner et de s'infiltrer même s'il pleut abondamment. Il en
résulte une forte érosion ; le vidage par écoulement des
cours d'eau vers le sud-est et leur assèchement précoce juste
après les pluies.
- La morphologie particulière de certaines zones de la
commune rend difficile l'acheminement de l'eau à la maison (zone
moutonnée : kounawhongou, koutagou, kounayingou et flanc de
montagne : Koussoukouangou centre,
Kouwéntakouangou).
- les formations géologiques de la commune de
Boukombé sont caractérisées par des roches
métamorphiques, des schistes et des quartzites. Ces roches dures se
décomposent peu et ne favorisent pas l'infiltration.
- la nature des roches rend difficile le creusement des puits
(surtout traditionnels qui se fait sans utilisation de machines). Ceux qui sont
facilement faits dans les altérites voient leurs parois
s'ébouler en saison de pluie, faute de buses ou leur fond
asséché en saison sèche.
5.6.1.4- Contraintes technologiques et sociales
Dans la société traditionnelle otammari
comme en Afrique, chercher de l'eau à la source, au marigot, mare
ou autre point d'eau est toujours l'une des nombreuses tâches
réservées aux femmes.
- L'approvisionnement traditionnelle de l'eau consiste
à (aller au marigot ou à la source) recueillir de l'eau avec un
canari (Didou en Ditammari).
- En saison pluvieuse, les points d'eau se multiplient. Mais
dès l'installation de la saison sèche, commence la pénurie
d'eau avec attroupements autour des points d'eau qui ont encore de l'eau; et
quand la pluie tarde à venir plusieurs tarissent et les femmes sont
obligées de parcourir de grandes distances pour chercher une eau parfois
de mauvaise qualité.
- En milieu otammari en général et
à Boukombé en particulier, un point d'eau (mare ou marigot) qui
abrite un "fétiche" ou qui est consacré aux rites coutumiers est
interdit d'y accéder pour un quelconque usage domestique. C'est le cas
de Taworiminta18, mare sacrée dans laquelle les
jeunes filles ou garçons en cérémonie de
dikûntri ou dif5ni19 se baignent à
une étape donnée de la cérémonie pour être
béni(e)s et purifié(e)s.
- Il n'est pas rare d'entendre dire à l'endroit de
certains marigots, mares et sources qui ne tarissent pas, que ces points d'eau
n'aiment pas "de récipient métallique", "de canari neuf' ou "d'y
aller faire la lessive".
- Une femme en menstrues ne doit pas aller chercher de l'eau
au marigot, à la mare ou à la source sous prétexte qu'elle
perturberait les dieux de ces points d'eau.
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