5.1.4 - Le climat de la commune de Boukombé
5.1.4.1- Température et Insolation
La commune de Boukombé appartient à la zone
climatique soudanienne. La température moyenne est 27°C environ
avec une durée d'insolation moyenne annuelle de 22 heures. La
température moyenne maximale est 33°C, parfois 37°C ; celle
minimale est 21°C et ne descend jamais en dessous de 17°C (figure
7).
Mois
Insolation Moy.(h) Température
Moy(°C)
35 -
I
I
I
I
I
I
I
I
I
5-
0
J F MA M J J A SOND
30 -
25 -
20 -
.39
15-
10-
Figure 7: Variations mensuelles de températures
et d'insolation moyennes.
Les mois de Mars, Avril et Mai sont les plus chauds avec une
température moyenne autour de 29°C avec une insolation autour de 24
heures et les mois les plus froids sont ceux de Juillet, Août et
Septembre avec une température moyenne de 25°Cet une insolation
autour de 15 heures.
En somme la température et l'insolation sont
généralement élevées dans la commune de
Boukombé. Eléments climatiques, leur combinaison constitue l'un
des facteurs conditionnant la disponibilité de l'eau à
Boukombé. Elles sont à l'origine de l'évapotranspiration
et de la formation des nuages qui donnent les précipitations.
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5.1.4.2- Nébulosité, pluviosité et
Humidité Relative
Le climat à Boukombé est
caractérisé par une alternance d'une saison sèche et d'une
saison pluvieuse. Le couvert nuageux est de 6 octa6
en moyenne avec une humidité relative de 59%7. Les
précipitations liées à la fois à l'arrivée
du front de mousson et aux influences orographiques, situent cette
région parmi les plus arrosées du Bénin8. La
saison pluvieuse qui va de Mai à Octobre avec 1350 mm de pluie à
Boukombé, est très fluctuante et se réduit de nos jours de
Juin voire Juillet à Octobre. Les mois d'Août et Septembre sont
les plus pluvieux avec une moyenne qui n'excède pas 233,32 mm de pluie
par mois et ayant la nébulosité la plus importante de
l'année soit 7 octa (Figure 8).
Figure 8: Variation mensuelle de la
pluviométrie, de l'Humidité relative et du couvert Nuageux
à Boukombé.
Par ailleurs, la correspondance entre les paramètres
Pluie -- Nébulosité -- Humidité Relative -- Insolation --
Température, fait remarquer que les mois les plus pluvieux sont les plus
nuageux avec de fort taux d'humidité de l'air mais les plus froids avec
de courtes durées d'insolation. Tandis que les mois les plus secs
6'16 ASECNA: Normale climatique (1961 -- 1990) 8 NATTA
Justin (1999): Mémoire de maîtrise
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(Décembre, Janvier et Février) sont les moins
nuageux avec les plus faibles taux d'humidité relative. Ils connaissent
les plus grandes durées d'insolation (26 h en Janvier contre 13 h en
Août) mais ne sont pas les plus chauds. Cela est dû au fait que ces
mois connaissent les plus grandes fréquences de brume sèche (10
sur 31 jours9). La disponibilité des ressources en eau est
aussi fonction des facteurs humains caractérisant le milieu.
5.1.5- Fondements socio-économiques de la commune
de Boukombé 5.1.5.1- Peuplement
On peut diviser la commune de Boukombé en
trois (03) zones selon les groupes socioculturels et les dialectes. En effet
nous avons la zone de Tabota, Manta, Boukombé qui regroupe les
"Batchaabà" (un dialecte du Ditâmmari), la zone
de Koussoukouangou qui regroupes les "Batémboba"
ou"Bakpâribà" (un autre dialecte du Ditâmmari)
et la zone de Korontière -- Dipoli qui regroupe un
mélange de Lamba et M'bèlimè
communément appelé "Yindé"et même
bstâmmaribs.
Il faut noter que les dialectes de "Batchaabà" et
"Batémboba" ou "Bakpâribà" regroupent
beaucoup d'autres sous dialectes qui peuplent le secteur d'étude. Ce
sont ces différents groupes socioculturels et dialectes qui organisent
la répartition spatiale dans la commune de Boukombé.
Leur origine est jusqu'alors mal connue. Certaines
études stipulent que bstâmmaribs seraient venus du sud
actuel du Burkina-Faso (région de Banfora) « où on
trouve des populations ayant le même système de construction
d'habits et les mêmes coutumes, mais qui parlent un dialecte
différent» (BERNOLLE, 1968)10
Dans leur mouvement ils s'installèrent d'abord à
KUYUBONKU (Dans la commune de Tanguiéta) ensuite ils
occupèrent Kubéntiéku (dans l'actuel
arrondissement de Tabota). De cette localité ils
essaimèrent enfin suivant plusieurs directions pour occuper toute la
commune de Boukombé et au-delà.
9 ASECNA: Normale climatique (1961 -- 1990) Station -
Natitingou
io BERNOLLE, J. 1968: EVENTAIL ETHNOLOGIQUE D'AFRIQUE; Ecole
supérieure des lettres de Brazzaville. P54. cité par NTTA, J.
1999: TRADITION ET DEVELOPPEMENT: OCCUPATION, EXPLOITATION DU SOL, ET
ORGANISATION SPATIALE CHEZ LES BETAMMARIBE DU NORD BENIN; mémoire de
maîtrise, p30
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Les Lamba constituent une minorité venue du
Togo pour s'installer dans les actuels arrondissements de Korontière
et Dipoli.
Les M'bélimè (yindé) un peu plus
nombreux que les Lamba sont probablement venus de Matéri,
après avoir transité par cobly pour s'installer
dans les arrondissements de Korontière-Dipoli.
Nonobstant cette variété de groupes
socioculturels, il n'y a pas de variation notable du type d'habitat dans la
commune de Boukombé.
L'habitat dispersé dans la commune de Boukombé
n'ignore pas la disponibilité de l'eau.
«La configuration du relief est l'un des facteurs
expliquant le degré d'organisation spatial de l'habitat. Les
régions de montagne semblent être les territoires de l'habitat
dispersé.» (NATTA, 1999). « [...] Dans les régions des
roches imperméables, l'eau est partout et on peut facilement disperser
les maisons». 11 Il existe dans la commune de Boukombé
plusieurs sources et mares localisées dans les gorges surtout dans la
zone moutonnée et la zone de la chaîne de montagne.
Il faut aussi noter qu'en pays Otâmmaribs en
général et à Boukombé en particulier chaque
villages ou localité possède au moins un point d'eau (source ou
mare) qui dessert les habitants en période difficile.
De tout ce qui précède, la disponibilité
de l'eau est l'un des facteurs déterminant de l'habitat dispersé
à Boukombé ; les populations s'installent en tenant bien compte
de la disponibilité de l'eau.
En effet la toponymie a généralement un rapport
avec le dialecte du peuple installé. Koutagou par exemple
signifie «la région habitée par le peuple parlant le
dialecte dita. D'autres noms de villages ou localités ont des
significations résultantes d'histoires particulières (voir Annexe
3a).
ii DERRUAU, M. cité par NATTA , K. J. Cit. P. 63
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