4.3- Traitement des données
4.3.1- Traitement des données statistiques
Les données statistiques ont été
traduites en tableaux et /ou en graphiques afin de faciliter les analyses.
Mis à part les données pluviométriques
qui ont été relevées au poste météorologique
de Boukombé, les autres données climatiques ont été
celles de la station de Natitingou, parce que le poste de Boukombé ne
dispose pas de l'équipement nécessaire permettant de relever les
données de tous les paramètres climatiques.
> Insolation, Températures, Humidité
Relative (HR) et Nébulosité
La Normale (1961- 1990) a permis de déterminer les
durées maximales, moyennes et minimales d'insolation, les
températures moyennes, les mois les plus ensoleillés, les moins
ensoleillés, les plus chauds et les plus frais, les moyennes d'HR, les
mois de plus forte HR et de plus faible HR, les mois les plus nuageux et les
mois les moins nuageux.
> 26
Les précipitations
Il a été obtenu les relevés d'une
série de 80 ans (1923-2002).
Cette série a comporté des lacunes en 1987,
1988, 1989 et 2002; années où les relevés n'auraient pas
été faits. Pour combler ces lacunes et avoir une série
continue afin d'éviter les biais d'analyses, il a été
calculé les moyennes mensuelles de la normale (1931-1960) ne comportant
pas de lacunes, qui ont servi à combler les lacunes
enregistrées.
> Le régime pluviométrique à
Boukombé
Il a été déterminé graphiquement.
Il a été question de réaliser les graphiques de variation
pluviométrique mensuelle de toutes les années de la série
afin de voir les différentes variations pluviométriques
enregistrées chaque année.
> Variations pluviométriques mensuelles et
interannuelles
Les moyennes mensuelles de la période 1923-2002 ont
été calculées pour déterminer de façon
globale les mois pluvieux et les mois secs.
Pour apprécier les précipitations à
Boukombé et l'ampleur des variations inter annuelles, les analyses ont
été faites sur toute la série des 80 ans (1923 --
2002).
Les années excédentaires, normales et
déficitaires ont été déterminées.
En effet, les calculs suivants ont été faits:
M: la moyenne arithmétique :
X : pluviométrie moyenne annuelle
N : Nombre d'années de la période
considérée
Considérant la série de la période des 80
ans (1923 à 2002), la moyenne M =
1065,71mm.
Afin de ressortir les épisodes pluviométriques
il a été calculé le coefficient de variation (CV) de la
série pluviométrique annuelle 1923 -- 2002.
27
CV = a / M = 0,20 = 20%. (Avec CV : coefficient de variation, a :
Ecart type de la
série et M moyenne de la série). Cette valeur a
été pondérée à la moyenne pour obtenir
la valeur correspondante (20%M).
Cette valeur 20%M a été ajoutée à la
moyenne de la série pour déterminer les
années excédentaires ; Ce qui correspond à
:
M + 20%M = M(1+ 0,20)
= 1,2M
Cette même valeur 20%M a été et
retranchée de la moyenne de la série pour
déterminer les années déficitaires ; Ce qui
correspond à :
M -- 20%M = M (1 -- 0,20)
= 0,80M
A cet effet toute année dont la pluviométrie est
supérieure à M + 20%M (1278,806 mm) est une année
excédentaire; et toute année dont la pluviométrie est
inférieure à M -- 20%M (852,57 mm) est dite déficitaire.
Les années dont les pluviométries sont comprises entre M -- 20%M
et M + 20%M sont des années normales.
Les pluviométries annuelles ont été
transformées en graphique avec les différentes moyennes
calculées plus haut afin de déceler les épisodes
pluviométriques annuels enregistrés à Boukombé. Les
normales (30 ans) de 1931-1960 et de 1961-1990 ont été
calculées et comparées afin de voir l'évolution de la
pluviométrie à Boukombé.
> Bilan climatique
Selon BOKO (1988), nous désignons par bilan climatique
la somme P-ETP c'est à dire le solde entre précipitation et
demande climatique en eau. Considérant la relation eau - culture nous
désignons par bilan climatique le solde entre précipitation et
besoin en eau de la culture.
Les calculs et analyses du bilan climatique B = P - ETP (P:
précipitation, ETP Evapotranspirations potentielle et B: Bilan
climatique) ont été basés sur les données
pluviométriques de la période de 80 ans 1923-2002 et les ETP qui
couvrent une période de 25 ans 1965 à 1989 (données
disponibles).
28
Par ailleurs pour déterminer les mois très secs,
secs, intermédiaires et humides
d'une année déficitaire, les différentes
périodes ont été déterminées en comparant
les
pluies mensuelles "P" avec 1 ETP; 1/4 ETP et 3/4
ETP.
En effet
Si P < 1/4 ETP, le mois est très sec
Si 1/4 ETP < P < 3/4 ETP le mois est sec
Si 3/4 ETP < P < ETP, le mois
intermédiaire entre sec et humide
Si P > ETP, le mois est humide
Pour évaluer le bilan climatique vis à vis de la
production agricole les besoins en eau des cultures ont été
utilisés.
> Bilan hydrologique
Les services techniques du Bénin et l'ORSTOM (actuel
IRD) ont en 1960, installé et suivi pour le compte de l'ex-service des
eaux et forêts du Dahomey, une station hydrométrique sur un bassin
expérimental de 3,2 km2 jugé représentatif de
la commune de Boukombé.
Le bassin expérimental est en fait un petit bassin
versant du kunakankuo, un marigot de la région de
Boukombé situé sur le flanc Nord-Ouest de l'Atacora et
s'étend entièrement sur les schistes à 10°12' de
latitude Nord et 1° 8' de longitude Est, son altitude varie entre 280m et
240m (LE BARBE et al, 1993).
Le service de l'hydrologie prenant en compte les
résultats de l'analyse et du traitement des données recueillies
et sur la base de modèle mathématique, a mis au point des
paramètres qui permettent de quantifier l'eau de surface du bassin de la
commune de Boukombé. Il s'agit de la lame d'eau écoulée,
de la lame d'eau ruisselée, de l'écoulement souterrain et
hypodermique et de l'infiltration.
> Couverture des besoins en eau à
Boukombé
Les données statistiques sur les volumes d'eau par
point d'eau à Boukombé n'ont pas été disponibles,
il nous a été difficile d'estimer le volume d'eau disponible dans
les forages de la commune de Boukombé. A cet effet nous avons
travaillé sur la base d'un
29
point d'eau pour 250 habitants pour la commune de
Boukombé (PADIC-Boukombé, 2002). Considérant ce
ratio un point d'eau pour 250 habitants, la couverture des besoins en
équipements a été estimée.
> Comparaison du besoin en points d'eau et de
l'existant réel
Dans la commune de Boukombé, le ratio est d'un (01)
point d'eau pour deux cent cinquante (250) habitants3. Il a
été établi à partir de ce ratio et de l'effectif de
population une comparaison entre le besoin des populations en point d'eau et le
taux de couverture des points d'eau existant et qui fonctionnent
réellement. Par défaut des données de population par
village du dernier recensement 2002, des projections en 2002 des effectifs de
population du RGPH-1992 par village ont été faites à
partir du taux d'accroissement intercensitaire de la commune de Boukombé
donné par l'INSAE dans les résultats provisoires afin de pouvoir
faire des calculs sur la couverture des besoins en points d'eau dans la commune
de Boukombé. Il a été obtenu ainsi la formule suivante
:
Nombre d'ouvrages existant x 250
Taux de couverture =
|
|
x 100
|
|
Effectif de population
Il a été considéré trois tranches
de taux de couverture (T) pour apprécier la satisfaction des besoins en
points d'eau : T < 75% -* Couverture inadéquate ; 75% < T < 98%
-* Couverture moyennement adéquate et T > 98% -* couverture
adéquate.
> Qualité de l'eau
Selon l'OMS, l'eau destinée à la consommation
humaine ne doit contenir en quantité dangereuse ni substance chimique,
ni germes nocifs pour la santé. En outre elle doit être aussi
agréable à boire autant que les circonstances le permettent. La
fraîcheur, l'absence de turbidité, de colorants, de parasites, de
goût ou d'odeur désagréables sont autant de qualités
exigées d'un approvisionnement public.
3 PADIC-Boukombé, 2002 : Etude sur la couverture en
infrastructures d'hydraulique et d'assainissement dans la
sous-préfecture de Boukombé ; Rapport final, mars 2002.
30
L'emplacement, la construction, l'exploitation et la
surveillance d'un système d'alimentation en eau (avec son
réservoir et son réseau de distribution doivent être de
nature à exclure tout risque de pollution).
i Maladies liées à l'eau
La présence dans l'eau de micro-organismes et
substances nuisibles à la santé humaine est à la base de
certaines maladies au sein des populations rurales. Ces maladies dues à
la consommation de l'eau sont ainsi appelées maladies hydriques.
Les informations sur les maladies liées à l'eau
dans la commune de Boukombé ont été recueillies
auprès des populations de ladite commune. La présence effective
de certaines maladies hydriques citées par les populations, a
été confirmée à travers les statistiques du SNIGS
au MSP - Cotonou.
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