L'opération de maintien de paix de l'ONU en Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Kouadio Bla Anne-Marie KOFFI Université de Cocody-Abidjan - Diplôme d'études approfondies 2005 |
B- Le respect du cessez-le-feuLe respect du cessez-le-feu constitue une phase importante pour aboutir à une solution pacifique au conflit. Pour faire respecter le cessez-le-feu, les forces impartiales notamment les forces militaires de l'ONUCI et celles de l'Opération Licorne doivent adopter des attitudes dissuasives à savoir organiser des patrouilles autour de la zone de confiance. Pour mener à bien cette tâche, les forces impartiales doivent détenir des matériels logistiques très impressionnants dans la mesure où ceux-ci peuvent constituer un moyen pour dissuader les belligérants. En outre, les forces impartiales doivent adopter des attitudes neutres et impartiales car c'est ce qui caractérise leur mission. C'est dire que les forces impartiales ne doivent pas prendre partie dans le conflit. C'est dans ce cas que les forces d'interposition constituent des forces de maintien de la paix : trois critères permettent de les identifier : la vérification et la prolongation du cessez-le-feu par l'interposition entre les parties en conflit, c'est-à-dire le gel des combats, en empêchant leur reprise ; la neutralité et l'impartialité de la force, le non-usage des armes, sauf en cas de légitime défense144(*). Même si la plupart du temps, l'une des parties au conflit manifeste des « appétits » belliqueux en multipliant les attaques, arrive à braver les forces impartiales dans le but de reprendre les hostilités, comme ce fût le cas le 6 juin, où une trentaine d'éléments «non maîtrisés » des Forces Nouvelles ont attaqué les positions des FANCI à Gohitafla, dans la région centre ouest du pays145(*), les forces impartiales ne doivent pas perdre de vue leur impartialité et leur neutralité dans la crise ivoirienne. La tâche d'interposition conférée à l'ONUCI pourrait se muer en une intervention militaire. * 144 Dominique BANGOURA, Revue Géopolitique africaine, octobre 2002, N°7-8, P.20.
* 145 Cf. 2e rapport S/2004/697 du Secrétaire général sur l'ONUCI, op.Cit P.1. |
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