L'impact de la crise sur le secteur industriel au Maroc ( cas de la région de Meknes-Taffilalt )( Télécharger le fichier original )par Meriam, Safae, Jihane LAKHAL, CHELAL, ERRAMI Université Moulay IsmaàŻl Meknès - Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2010 |
II-_L'impact de la crise sur les pays en voie de développement1-La flambée des matières premièresLes pays du sud n'ont pas échappé à la crise économique mondiale. Les taux de croissance ont fortement diminué et ont atteint des valeurs négatives. Etant donné que la plupart des pays en voie de développement sont des exportateurs nets de matières premières (pétrole, gaz, métaux, denrées alimentaires....). Le prix de ces dernières avait connu une flambée remarquable lors des années 2007-2008.Avec la crise, le retournement a été brutal, la demande a chuté, les prix se sont effondrés et donc les revenus des pays exportateurs. Les cours du pétrole constituent l'exemple le plus éloquent de ces variations désastreuses. « Il avait atteint 147 dollars le baril en juillet 2008. Puis est tombé à 42 dollars en décembre 2008. Pour l'an 2009, les prévisionnistes du FMI tablent sur un baril à 68 dollars, ce qui correspond à sa moyenne `historique' 24(*) ». Cette baisse des prix des matières premières peut se répercuter par une baisse de revenus de 20% au Tchad, de 16 % au Congo et de 15% au Niger. 2_- Le canal des échanges commerciauxComme toutes autres régions riches en ressources naturelles, l'Afrique, a enregistré une forte progression des exportations et ses importations ont augmenté de 29% à 561 milliards de dollars, au moment où les importations ont atteint 466 milliards de dollars. Soit 27% de plus en200725(*). Le Moyen-Orient est la région où la croissance des exportations, a été la plus forte en 2008 à 36% tandis que les importations ont augmenté de 23%. Cependant les pays spécialisés dans l'exportation des produits manufacturés comme Singapour ont vu le taux d'augmentation de leur commerce international diminuer de 7,2%en 2007 à 2% en 200926(*). 3-Le manque de financementLa diminution brutale de financements extérieurs reste un défi majeur lancé à l'ensemble des pays du sud. La réduction des ressources liées aux impôts sur le commerce international et de l'aide fournie par les institutions financières internationales, en temps de crise, freinent l'activité dans les pays en voie de développement et provoquent en Afrique subsaharienne un défi du solde budgétaire de 5,4% du PIB alors qu'il était de 2,8% en 200827(*). La chute des transferts financiers des migrants constitue une véritable menace pour le développement ; or dans plusieurs pays en voie de développement, la croissance dépend fortement de cette manne financière. On peut donner l'exemple du Mozambique où les projets de raffinerie, d'usines chimiques et de centrales électriques sont arrêtés faute de financement28(*). * 24 « Fortes turbulences sur les marchés, normalisation relative en zone euro » in Problèmes économiques , n°2985,mercredi 23decembre2009, France, p22. * 25 « Les temps sont durs pour les échanges mondiaux » in Problèmes économiques , n°2976 ,mercredi 22 juillet 2009,France, p4. * 26 « La rente pétrolière au secours du Moyen-Orient et de l'Afrique» in Problèmes économiques , n°2978 ,mercredi 16 septembre 2009,France, p15. * 27 SOROS, G « Comment comprendre et sortir de la crise ? Les pays émergents ? » in L'Economiste, n° 3097 ,8fevrier 2009,p12. * 28 « La chute des transferts financiers des migrants : une menace pour le développement » in Problèmes économiques , n°2978, mercredi 16 septembre 2009, France, p21 . |
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