L'impact de la crise sur le secteur industriel au Maroc ( cas de la région de Meknes-Taffilalt )( Télécharger le fichier original )par Meriam, Safae, Jihane LAKHAL, CHELAL, ERRAMI Université Moulay IsmaàŻl Meknès - Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2010 |
Conclusion :L'économie nationale n'en finit pas de surprendre : au moment où on s'attendait à un effondrement à la suite du choc de la crise et l'ultime recul des investissements , le Maroc a réalisé la plus forte progression de taux de croissance(5,3%) en Afrique du nord en 2009 grâce à une saison agricole exceptionnelle , au système financier et monétaire solide et sain ainsi qu'aux mesures audacieuses de relance budgétaire et monétaire prises par le gouvernement. Quant à l'industrie marocaine dans son ensemble, la situation n'est guère plus encourageante, dans un contexte de concurrence exacerbée sur les marchés d'exportation. La capacité des entreprises à défendre leurs marges de profit est beaucoup plus limitée que par le passé. Qu'en est-il pour la région de Meknès Tafilalt ? Chapitre III : Etude de cas (l'industrie à Meknès Tafilalt).Section 1 : méthodologiePrésentation de la région de Meknès-Tafilalt Avec ses 23 communes urbaines et 111 communes rurales, la région Meknès-Tafilalt s'étend sur une superficie de 79201 km2 soit 11% du territoire national. La population y est estimée en 2004 à quelques 2170000 habitants et elle devrait atteindre 2306000 en 2010, soit un taux d'accroissement annuel moyen de 1.3% entre 1999 et 2004. D'une manière générale, la population des provinces et préfecture de la région s'accroit, mais avec un taux inferieur à la moyenne nationale62(*). Le tissu industriel est nettement concentré dans la ville de Meknès (plus de 80% des entreprises industrielles), malgré une timide délocalisation due à la présence de certaines unités à travers la Région. Le secteur le plus prépondérant au niveau de l'économie de la Région est incontestablement celui de l'agro-alimentaire qui s'articule autour de trois pôles d'activités principales et un pôle en gestation : la minoterie, l'huilerie, la conserverie des fruits et des légumes et enfin la transformation de lait et des unités de vinification. Vient ensuite le textile et le cuir, les industries chimiques et para chimiques et les industries mécaniques, métallurgiques, électriques et électroniques. Par ailleurs, le secteur de l'artisanat confère à la Région la sixième place sur le plan national au niveau des exportations des produits artisanaux, dont la majorité est exportée soit directement soit à travers le tourisme régional. L'autre partie est destinée au marché local. Selon des estimations fiables, le nombre des artisans (toutes branches confondues) est évalué à plus de 49000, notant par là même que la région dispose d'un cachet authentique et spécifique, surtout par la richesse et la diversité de ses métiers (art du bois, fer forgé, céramique, tissage rural, cuir, pierres taillées ...). Mais ce secteur souffre également de plusieurs problèmes dont la désorganisation des métiers et le manque d'espaces et locaux professionnels et zones de villages de l'Artisanat. En conclusion, il faut dire que la région, quoi qu'elle dispose de ressources naturelles et humaines importantes, a besoin d'une véritable stratégie de développement, car elle continue de souffrir des handicaps structurels malgré les efforts non négligeables de l'Etat, des instances régionales et du secteur privé. 1-L'objectif de l'enquête :L'objectif direct de la recherche est de mesurer l'impact de la crise financière actuelle sur le secteur industriel de la Région de Meknès-Tafilalt. Le programme de recherche devrait permettre : v une meilleure connaissance et compréhension de la situation d'avant la crise des industries de Meknès-Tafilalt. v Etablir des explications fines et adéquates de l'impact de la crise sur le secteur industriel v Analyser l'efficacité des mesures anticrise mises en place par les unités atteintes ainsi que le secret de la performance de celles épargnées. L'enquête préliminaire a démontré qu'il est possible et fructueux de décomposer la présente enquête en quatre axes principaux : AXE 1 : identification de l'entreprise. AXE 2 : les entreprises industrielles face à la crise. AXE 3 : les stratégies poursuivies pendant la crise actuelle. AXE 4 : Pronostic des conséquences de la crise pour 2010.
* 62 BENKHALLOUK, M , « Une région en mal de développement » in Perspectives du Maghreb , n° 2, mai 2005,p.68. |
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