L'impact de la crise sur le secteur industriel au Maroc ( cas de la région de Meknes-Taffilalt )( Télécharger le fichier original )par Meriam, Safae, Jihane LAKHAL, CHELAL, ERRAMI Université Moulay IsmaàŻl Meknès - Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2010 |
7-L'industrie agroalimentaireLa filière agroalimentaire occupe une place de choix dans l'économie marocaine par une participation majeure au PIB (environ 35%) et une forte employabilité, il s'agit d'une industrie stratégique capable de répondre aux besoins alimentaires d'une population en croissance rapide et de générer une activité économique grâce à l'exportation. Entré en crise, ce secteur, a vu son taux de croissance baisser. A titre d'exemple, dans la région de Fès, les exportations de câpres ont reculé de 25%. Quant à ses réserves d'olives, elles ont chuté de 50%58(*). Par ailleurs, le gouvernement accorde des aides pour certaines filières particulièrement les céréales, fruits et légumes. De plus, il a mis en place un programme de location des terres agricoles appartenant à l'Etat pour sécuriser les approvisionnements et augmenter l'offre exportable. Dans le cadre de sa politique de désengagement du secteur de la production agricole, l'Etat marocain offre l'opportunité au secteur privé national ou étranger d'assurer la gestion du patrimoine foncier agricole relevant du domaine privé de l'Etat et lui assurer une meilleure valorisation59(*).
8-L'industrie cimentièreL'activé cimentière est l'une des activités industrielles les mieux structurées et les mieux réparties sous le territoire national. Elle réalise, en moyenne, 46% de la production et 50% de la valeur ajoutée du secteur « matériaux de construction ». Le marché national est réparti entre les différents acteurs, avec une prédominance de LAFARGE dans le Nord- ouest, Ciment du Maroc dans le Sud et Holcim dans le Nord-est60(*). Cependant, ce secteur a connu des jours difficiles. Après une légère embellie enregistrée depuis mai 2009, les ventes de ciment pour le mois de septembre ont plongé de -12%, avec un volume de 908247 tonnes contre 1,03 million pour septembre 2008 (donnée avancée par les professionnels). Malgré tout, une petite note positive, les ventes cumulées des 9 premiers mois sont en quasi stagnation comparativement à la même période de l'année 2008, qui ont porté sur un volume de 1,9 millions de tonnes. Mais la crise du ciment ira vraisemblablement plus loin, car la reprise n'est pas attendue en 2010 et, en 2011 elle sera au plus moyenne, selon les prévisions du président du Comité de promotion à l'ACP61(*). Les cimentiers s'attendent à un excédent de capacité de 7millions, le passage à 0% des droits de douane, prévu en 2012 va encore compliquer la situation . Pour faire face aux années difficiles qui se profilent à l'horizon, les cimentiers devront résoudre une équation pas forcément aisée : aligner les prix sur des produits étrangers mais en même temps préserver la rentabilité de leurs unités qui seront, en plus, en surcapacité. * 58 CHALLOT, H, « Exportations : ces produits qui ont cartonné malgré la crise » in la vie économique , n° 4547, du 19 au 25 février 2010, p 10. * 59AGUENIOU, S, « C'est la crise : le PIB hors agriculture croit de 1,3% seulement au premier trimestre ! » in la vie économique, n° 4521, du 24au 30 juillet 2009, p 9.
* 60 BENJALOUNE , N ,« Ciment : une surcapacité de 40% d' ici deux ans » in la vie économique, n° 4532, du 06 au 12 novembre 2009 , p 14. * 61 Idem. |
|