2.5 - Physiopathologie
Les connaissances concernant la physiopathologie du
myélome multiple sont en pleine évolution. Même si beaucoup
d'interrogations subsistent encore, la plupart des auteurs s'accordent sur le
rôle de certaines cytokines dans la croissance du clone plasmocytaire et
la physiopathologie des principales manifestations clinico-biologiques (Figure
2).
2.5.1 - Les facteurs de croissance du clone
Ce sont principalement les cytokines qui contrôlent la
prolifération plasmocytaire tumorale [29,30]. L'interleukine 6 est la
plus importante car elle joue un rôle central aussi bien dans la
prolifération que dans la survie des cellules myélomateuses
[31,2].
2.5.1.1 - L'interleukine 6 (L'IL-6)
L'IL-6 est synthétisée par les cellules du
microenvironnement mais également par les cellules plasmocytaires
elles-mêmes [32]. L'IL-6 est un puissant stimulant des plasmocytes
tumoraux en culture. Aux stades avancés de la maladie, les taux d'IL-6
dans le sang sont augmentés [32].
Cependant, il existe d'autres cytokines qui agissent soit en
augmentant la sensibilité des cellules myélomateuses à
l'interleukine 6, soit en induisant une sécrétion autocrine
d'interleukine 6 dans ces cellules [33,34].
2.5.1.2 - Interleukine3 ; interleukines5 ; G-CSF
Les travaux ont permis de montrer que ces cytokines sont de
puissants stimulants de la prolifération plasmocytaire en stimulant la
réponse à l'interleukine 6 des cellules myélomateuses.
Cependant elles n'ont pas d'effet sur la production d'interleukine 6 par
l'environnement tumoral [32,33].
2.5.1.3 - TNF alpha et interleukine 3
Ils induisent une production d'interleukine 6 par les cellules
de l'environnement tumoral et celles myélomateuses, mais n'agissent pas
directement sur la prolifération plasmocytaire [35].
Figure 2 : Physiopathologie du myélome multiple [37].
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