INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
L'informatisation est parmi les phénomènes les
plus importants de notre époque. Elle s'immisce maintenant dans la
plupart des objets de la vie courante et ce, que ce soit dans l'objet
proprement dit, ou bien dans le processus de conception ou de fabrication de
cet objet.
De plus, la baisse continuelle des prix du matériel
informatique causée par les innovations technologiques, rend chaque jour
plus important le rôle joué par l'informatique dans les
sociétés industrialisées...
Chaque année, des dizaines de milliers de logiciels
interactifs sont développés dans les entreprises. Dans le
meilleur des cas, l'équipe de développement se base sur une
méthode rigoureuse de développement issue du Génie
Logiciel.
Cependant, il est fréquent de constater que les
systèmes interactifs posent en général de nombreux
problèmes d'utilisabilité, ne répondent pas toujours aux
besoins des utilisateurs, sont mal adaptés à l'organisation du
travail, etc. C'est en ce sens que d'après le cabinet de conseil en
technologies de l'information Standish Group International, les pannes
causées par des problèmes de logiciel ont coûté l'an
dernier aux entreprises du monde entier environ 175 milliards de dollars, soit
deux fois plus au moins qu'il y a 2 ans. (Audibert, 2006). Il est important de
relever que ces problèmes sont liés à la complexité
croissante des systèmes informatiques : difficulté de
développement, aux risques de retards et de surcoûts conduisant
aux risques de défaillances dues à des erreurs de conception,
...
En amont, l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires (OHADA) organise l'unification du droit des affaires et le
règlement des litiges par une juridiction supranationale ainsi que la
promotion de l'arbitrage pour favoriser l'institution d'une Communauté
Economique Africaine, promouvoir l'unité africaine pour
développer l'activité économique, garantir la
sécurité juridique et judiciaire au sein de cette
communauté.
Si, selon Madimba Kadima Nzuji (Kinshasa, 4 février
2005), les petites et moyennes entreprises (P.M.E.) constituent le poumon de
l'économie d'un pays, jouent un rôle macroéconomique de
premier plan, source de dynamisme et de flexibilité, alors tout pays qui
souhaite se développer économiquement doit encadrer et favoriser
la création d'entreprise et donner le goût
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d'entreprendre à ses citoyens. Or, le droit congolais
des affaires par le biais du Plan Comptable Général Congolais de
1976 n'encourage pas cette vision et enchaîne les PME au détriment
du pouvoir public.
Il est évident de constater qu'au moment où
notre pays se pacifie et reprend le chemin de la croissance économique,
la sécurité juridique et judiciaire reste l'un des secours
possible a travers notamment l'adhésion a l'OHADA. Cette adhésion
contribuera à améliorer le climat des affaires et à
renforcer l'attractivité de la RDC, avec comme effets
d'entraînement la compétitivité des entreprises, la
croissance économique et le développement. La RDC figure à
la queue des statistiques sur le développement humain et est souvent
présenté comme un pays à risque. Prendre le pari de
l'Ohada n'apportera pas une solution totale, mais y contribuera sensiblement.
(MAKELA, 2005).
En outre, le système comptable Ohada, offre une large
facilité à pouvoir informatiser nos petites et moyennes
entreprises de part sa réglementation. Toutefois, l'adhésion
à ce système n'engendre automatiquement les retombées
susmentionnées. Et dans le cas de l'informatisation, des
préalables existent pour espérer à la croissance. Et du
fait que le SYSCHOHADA a une autre manière de traitement du stock
commercial par rapport au PCGC en ce sens que les écritures sont
doublées en SYSCHOHADA passant par le compte de variation de stock. Et
c'est ici que se focalise notre projet d'informatisation.
En effet, le discours et l'action actuels en faveur des
Logiciel Libre(LL) en Afrique restent encore insuffisants et évasifs
pour articuler ceux-ci au développement et doivent, pour atteindre cet
objectif, graviter autour des spécificités des LL,
c'est-à-dire autour de la disponibilité du code source, et de
l'alternative économique et éthique que ce code recèle.
Dans la mesure où l'enjeu est l'appropriation du code source, le vrai
problème pour l'Afrique devient la mise en place de l'industrie
logicielle destinée à tirer parti de l'ouverture de ce code, la
cohabitation têtue avec des logiciels propriétaires (LP) et la
résolution des problèmes de migration des LP vers des LL. Militer
pour la solution des LL en Afrique sans militer pour l'industrie logicielle,
bénéficiaire de l'ouverture du code source et "multiplicatrice"
de l'innovation logicielle, c'est vouloir se baigner sans avoir contact avec
l'eau. (Ntambue-Tshimbulu, 2003).
Il se laisse transparaître de ce qui
précède que les règles de l'industrie informatique
regroupées dans ce que nous appelons communément «
Génie Logiciel » doivent être mise en contribution pour
l'intégration de l'OHADA dans l'informatisation des services du tissu
économique
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congolais notamment la comptabilité. Mais la question
qui se laisse posée et à la quelle notre travail se propose de
répondre est « quelles règles appliquer pour intégrer
en douceur l'OHADA dans les systèmes informatiques existants ?
».
Que gagnons-nous en intégrant les principes du
génie logiciel (impact) dans la conception et développement d'un
logiciel et dans le cas échéant ce que nous perdons en le
calquant sur le modèle du Système Comptable Ohada ? est la grande
question qui se laisse poser.
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