CONCLUSION PARTIELLE
Les préoccupations relatives à la gestion des
ressources naturelles et à la préservation des équilibres
écologiques sont de plus en plus souvent prises en compte dans la
définition des politiques de développement agricole. Nombreux
sont les gouvernements qui perçoivent les dangers que
représentent certaines pratiques agricoles pour l'environnement
écologique de leur pays. L'exploitation minière des ressources
naturelles et l'utilisation inadéquate de certains matériels et
produits chimiques ont largement contribué à la simplification et
la fragilisation des écosystèmes dans les pays pauvres. Ces
évolutions se traduisent maintenant par de graves inconvénients
pour les populations concernées : disparition du couvert
arboré et diminution des ressources en bois, érosion progressive
des sols et réduction des surfaces cultivables, disparition certains
espèces végétales et animales, abaissement des nappes
phréatiques, sédimentation dans les lacs de barrages, inondations
brutales et incontrôlées.
Les raisons d'intervenir sur le développement agricole
apparaissent donc multiples. Mais les ressources humaines, matérielles,
et financières dont disposent les états sont très
limitées.
SECTION 2 : LA RECHERCHE DE PALLIATIFS POUR
L'INSECURITE ALIMENTAIRE
INTRODUCTION
La Banque mondiale a défini la sécurité
alimentaire comme « l'accès à tout le monde et en tout
moment à une alimentation suffisante pour une vie active et une bonne
santé » (world Bank, povrety and hunger Washington DC,
1986).La question alimentaire est plus d'actualité aujourd'hui avec une
crise qui ne laisse indifférente aucune structure de l'économie.
Pour certains pays, le problème principal et le plus
élémentaire est celui de l'insécurité
alimentaire : leur populations sont confrontées à des
problèmes de nourriture, victimes de catastrophes soudaines ou de
longues durée, naturelles ou causées par l'homme.
Cela dit que pour assurer la sécurité alimentaire
il faut au préalable remplir certaines conditions qui rendent aptitude
physique et mentale des populations. De cela il faut développer la
recherche agricole ainsi que la formation des paysans, la satisfaction des
besoins de santé et favoriser la culture vivrière. Comme le
défini le « rapport sur le développement dans le monde
de 2008 »,(2.1milliards d'individus ont moins de deux dollars
et ,dans le cas de 880 millions d'entre eux, moins d'un dollar par jour
pour vivre et la plupart tirent leur subsistance de l'agriculture).Donc, il
faut promouvoir l'agriculture comme instrument fondamental du
développement durable et de réduction de
l'insécurité alimentaire même si elle n'est pas la seule
à pouvoir réaliser un tel objectif ,mais elle s'est
révélée avoir un impact unique et rapide.
I : LES PROJETS DE SATISFACTION DES BESOINS DE
BASE :
a) Besoins et modalités de la recherche en
agriculture
L'importance de la recherche pour le développement de
agriculture Ouest africaine ne doit pas ni sous estimée, ni sur
estimée. La recherche est bien une condition nécessaire d'un bon
développement, et celle-ci est indispensable, mais elle ne suffit pas
elle seule pour donner vraiment tout l'essor souhaitable à l'ensemble de
l'agriculture.
Des prix attrayants et un système commercial souple et
efficace, un dispositif de crédit agricole solide et implante dans tout
le territoire, un régime foncier assurant au cultivateur la
propriété durable de sa terre, sont des conditions fondamentales
pour le progrès de toute l'agriculture.
Ceci dit, la recherche en agriculture est quelque chose de
très importante. L'exemple de la mise au point par les chercheurs depuis
avant même les indépendances ont augmenté le rendement
moyen en riz dans d'immenses régions d'au moins 5q/ha et souvent de 10q
et même nettement plus.
En même temps, des progrès significatifs ont
été faits dans la réduction de la pollution des gaz
à effet de serf face aux exigences climatiques etc.
Dans une vue simplificatrice et même simpliste on peut
séparer l'ensemble de la recherche agricole en deux grandes parties,
d'une part la recherche sur les plantes, les animaux d'élevage, les
arbres et le fonctionnement biologique du sol, des plantes, de l'eau et de
l'air et d'autre part la recherche sur les systèmes de production, les
exploitations agricoles et la pratique de agriculture.
a.1. LA RECHERCHE SUR LES PLANTES ET SUR LES
ANIMAUX
Le champ d'étude est immense, et l'on est donc bien
obligé de se fixer des priorités, de choisir des domaines dans
lesquels les effets seront plus grands que dans d'autres.
- « Rendement alimentaire » de chaque type de
culture.
Dans la mesure où on veut partir des besoins réels
des paysans, il faut tenir grand compte de ce que peut apporter chaque plante
dans la rotation alimentaire. Comme nous l'avons constaté dans les
régions où la nourriture de base est fournie surtout par des
racines et des tubercules, il est indispensable de la compléter par des
aliments riches en protéines et notamment haricot, niébé,
soja. Il est donc souhaitable de développer spécialement les
recherches sur ce genre de plante.
Autre considération, nous avons vu aussi que la ration
alimentaire doit aussi être complétée, par des aliments
riches en minéraux et en vitamines, que l'on trouve surtout les fruits
et légumes. Il semble que l'on ait souvent tendance à
considérer que ces plantes ont des intérêts secondaires. La
nécessité d'avoir une alimentation bien équilibrée
devrait conduire à passer les recherches ou ce qui les concerne,
notamment pour créer de nouvelles variés plus résistantes
et plus productives ou plus riches en certains éléments vitaux.
Enfin, on sait que nous ne consommons pas trop de protéines animales
(sauf les pécheurs).Il y a donc intérêt à
développer l'élevage et les productions agro-alimentaires qui en
découlent. Ce type de recherche ne doit pas être
négligé pour une maîtrise de l'alimentation en Afrique de
l'Ouest et éradiquer certaines maladies liées au manque de
protéine comme le kwashiorkor ou avitaminose.
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