TABLE DES MATIERES
Introduction...............................................................................1
I. Identité du missionnaire selon la
bible........................................2
a) Qualifications
spirituelles..............................................2
b) Qualifications
sociales..................................................4
c) Rôle et but du
missionnaire.............................................5
II. L'entrepreneuriat : une réponse aux
contraintes du terrain
missionnaire.............................................6
a)
Définition.................................................................6
b) Le réalisme du terrain missionnaire et
entreprendre en tant que missionnaire.............................8
Conclusion.................................................................................12
Bibliographie..............................................................................14
INTRODUCTION
Socle de l'humanité, mesure de la santé
économique de toute société qui se réclame telle,
le travail de manière générale demeure le fait de la vie
humaine. Sans travail, pas de contrepartie économique. Au-delà du
travail, nous voyons la déification d'un système, celui de
l'argent qui est la fin de ce processus. Voici le paradoxe dans lequel
s'insère le chrétien missionnaire, au demeurant qui doit
prêcher Christ, sans s'encombrer « des choses de ce
monde ». Il est commun de dire dans le milieu chrétien que
nous ne sommes pas de ce monde tout en vivant dans ce monde ; mais y vivre
implique également y travailler, donc nous usons des contraintes de ce
monde pour vivre.
L'historique de la grande vague missionnaire américaine
nous permet de constater que face aux contraintes du terrain d'accueil, les
prédicateurs étaient démunis et dans plusieurs cas,
ceux-ci rebroussaient chemin, faute de pouvoir subvenir aux besoins primaires.
Face à cette situation contradictoire pour le missionnaire
chrétien, des questions se posent dans toute leur acuité :
l'entrepreneuriat en terre de mission est elle possible et faisable ?
Comment concilier l'oeuvre d'évangélisation à des peuples
qui ont soif de l'évangile, en accomplissement de la missio dei (Actes
1 :8), et le travail pour pouvoir vivre afin de poursuivre l'oeuvre ?
Dans une première partie, nous tenterons de définir
et de connaitre la personne du missionnaire chrétien, son rôle et
son but dans le cadre de l'atteinte des peuples à Christ. Dans une
seconde partie nous verrons le sens de l'entrepreneuriat spécifique au
missionnaire chrétien et dans quelle mesure l'idée d'entreprendre
s'impose à ce dernier.
I. Identité du missionnaire selon la Bible
A) Qualifications spirituelles
Atteindre tous ceux qui sont sans Christ, leur prêcher la
bonne nouvelle de Jésus-Christ, l'Evangile, aller vers eux où
qu'ils se trouvent, afin que la majorité d'entre eux reçoivent le
salut. Voici la mission que s'assigne principalement tout missionnaire en
accomplissement de la volonté divine et de l'ordre de
Jésus-Christ. Ainsi , « un ou une missionnaire est une
personne appelée et envoyée par Dieu , au travers de l'Eglise
pour annoncer l'évangile de Jésus-Christ à d'autres
groupes non atteints , ici ou ailleurs ».1(*)
De cette affirmation, il découle que tout chrétien
est avant tout missionnaire, puisqu'on ne peut garder pour soi la bonne
nouvelle du salut (2 Corinthiens 4 :7). Chacun dans son quotidien, doit
témoigner de la nouvelle vie reçue. Mais ne négligeons pas
et n'ignorons pas les dons que le Seigneur accorde en vue d'un appel
particulier à son service.
Dans cette optique, l'apôtre Paul, « apôtre
des gentils » par excellence, reste pour nous le meilleur exemple qui
soit dans ce domaine, en y associant bien sûr, ses propres enseignements
sur les qualifications spirituelles du missionnaire.
Ainsi, les principaux concernés doivent donner les
signes externes d'une réelle conversion et d'un bon témoignage,
qui pourront être confirmés par les responsables de l'Eglise
d'origine et les futurs collègues. C'est notamment le baptême
d'eau, la plénitude du saint Esprit, le discernement spirituel, et la
sociabilité chrétienne.
Cette première qualité sera appuyée par
une bonne connaissance des doctrines de l'Ecriture, et ceci également en
conformité avec les doctrines de sa dénomination d'origine. Ils
seront capables alors, en s'appuyant sur «un modèle des saines
paroles» (2 Tim. 1 : 13), d'exposer convenablement la parole de la
vérité (2 Tim. 2. 15). Timothée avait connu
dès son enfance l'Ecriture (2 Tim. 3 :15). Le serviteur doit avoir des
aptitudes pour présenter l'évangile dans
sa plénitude et
sa simplicité, pour
édifier les croyants, en ayant toujours ce but devant
lui : les amener à
être des témoins vis-à-vis de leurs
compatriotes.
Le manque de connaissance profonde de la doctrine biblique,
l'existence d'une instabilité scripturaire peut être source de
déviation sur le terrain missionnaire, car « l'appel n'est pas
quelque chose de mystique, mais il est la révélation de la
volonté de Dieu, communiquée à l'Eglise et aux
chrétiens concernés par sa parole».2(*) Et le but premier est perdu et
l'on érige à la place ce contre quoi on a été
envoyé en mission : les hérésies. A cela, le
missionnaire doit être une personne ouverte et attentive spirituellement,
qui lui permet de pouvoir être proches des perdus à l'exemple de
Christ, qui se trouvait constamment au milieu des foules afin d'apporter les
solutions les plus adéquates. L'Esprit de Dieu oeuvre avec les personnes
miséricordieuses, et pleines de compassion, qui ont de l'amour pour
leurs prochains à tous égards.
Avant d'aller en mission, il faut qu'il y ait
déjà eu l'expérience de gagner des
âmes alors que le futur missionnaire se trouve dans sa propre
assemblée. Cette approche lui permettra de développer
idéalement les fruits de l'Esprit, concernant le caractère, le
comportement, les humeurs, l'humilité, la moralité et de
l'adapter spirituellement au terrain missionnaire.
B) Qualifications sociales
Autant nous sommes appelés à être des adultes
spirituels, de même, le Seigneur nous exhorte à avoir et
développer nos aptitudes naturelles, physiques, pour mieux atteindre
l'objectif de la mission. Jésus Christ marchait durant des heures, il
était très en durant physiquement et prenait soin de lui
même en sachant se reposer loin des foules (Jean 4 :5-7).Il se
nourrissait et lorsque des difficultés d'ordre physique se
présentaient, il s'adaptait à la situation comme le dit si bien
l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 9 :24-27 :
Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent
tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à
le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce
d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais
nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas
comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais
je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être
moi-même rejeté, après avoir prêché aux
autres.
Il faut alors une capacité d'adaptation pour faire
face aux efforts physiques, mentaux, nécessitant une santé
à toute épreuve, et apprendre à travailler de façon
harmonieuse, en coopération avec les autres. Il doit être
prêt à écouter les conseils et à se
comporter comme un collègue, en équipe et non en concurrence,
simplement être sociable de manière chrétienne. Le manque
de compréhension mutuelle, l'esprit de concurrence, le complexe
d'infériorité ou de supériorité pour une raison
quelconque a particulièrement ruiné nombre d'entreprises
missionnaires américaines de par le passé, souvent même
au-delà des différentes dénominations, dans une même
église. L'intérêt premier est celui de Christ.
Ensuite, la communication étant la base de toute oeuvre
d'évangélisation, Il est important
d'avoir des capacités pour apprendre
une langue, lorsque cela est nécessaire afin de pouvoir
communiquer avec les communautés ciblées. Il faut avoir aussi le
désir sincère de s'y astreindre, demandant
du renoncement, et de la discipline dans l'usage de son
temps.
Il sera très utile au missionnaire d'acquérir
des connaissances en mécanique, en charpenterie, en jardinage, dans la
fabrication des briques, le raccommodage des habits, la cuisine ou de faire
face à d'autres aspects du travail journalier, surtout lorsqu'il est le
précurseur dans une zone sans ressources.
En somme, les qualifications sont essentielles parce que
L'entreprise missionnaire peut être comparée
à une course de relais qui a pour but celui d'atteindre des gens, qui
à leur tour atteindront d'autres autour d'eux et ailleurs ;
communiquer l'amour de Dieu dans les villes surpeuplées, et dans les
villages, dans les hôpitaux et dans les écoles, aider ces gens
dans l'apprentissage de la lecture, de leur découverte de Dieu, dans
l'agriculture ou dans l'entraide réciproque.3(*)
C) Rôle et but du
missionnaire
La pensée de Dieu concernant sa volonté que
l'Evangile soit annoncé à toutes les nations est
révélée dans le Nouveau Testament. En particulier, le
récit du chapitre 13 des Actes, met en évidence cette
opération du Saint Esprit. La
souveraineté du
Saint-Esprit est mise en évidence
: nous voyons où et comment il
travaille ainsi que les moyens qu'il choisit
d'utiliser.
C'était en partant d'Antioche que cette activité
particulière du Saint Esprit en vue d'évangéliser les
autres nations devait se développer. C'est également l'Esprit
Saint qui désigne en disant : «
Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Paul, pour l'oeuvre
à laquelle je les ai appelés » (Actes 13
: 2).
Ainsi le rôle du missionnaire choisi par Dieu lui
même, est d'annoncer l'évangile en un lieu bien
déterminé, également retenu par l'Esprit de Dieu et son
but est de faire de toutes les nations des disciples. Nous constatons que l'autorité du Saint Esprit
est reconnue. C'est le plan divin en mouvement pour la réalisation des
plans divins concernant l'humanité :
avec la pentecôte, l'eschatologie commence à devenir
histoire. Un processus s'est déclenché et c'est la proclamation
de l'évangile au monde dont l'aboutissement sera l'établissement
du royaume de Dieu, lorsque la totalité des nations sera entrée.
(Matthieu 24 :14 ; Romains 11 :25) . 4(*)
II. L'entrepreneuriat : une réponse aux
contraintes du terrain missionnaire
A) Définition
Selon le dictionnaire encyclopédique wikipedia,
L'entrepreneuriat est « l'action de créer de la richesse et/ou
de l'emploi par la création ou la reprise
d'une entreprise ». Les formes d'entrepreneuriat varient selon
le type d'organisation qui est mis en place. L'entrepreneuriat peut être
une activité qui crée de nombreux emplois.
Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le
processus de découverte, d'évaluation et d'exploitation
d'occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme
« quelqu'un qui agit non en fonction des ressources qu'il
contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une
occasion ».5(*)
Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent
de cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat : la création
d'une organisation, la détection-construction- exploitation d'une
occasion d'affaires, la création de valeurs, l'innovation. Ces
paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s'opposer. Le premier est le
plus caractéristique de l'entrepreneuriat, mais ne peut se penser sans
les trois autres, qu'il peut incorporer. Le paradigme de l'innovation est le
plus contestable, puisque certains phénomènes entrepreneuriaux ne
sont pas innovants. Pour autant une définition syncrétique de
l'entrepreneuriat peut se dessiner. Celui-ci
est, à partir d'une idée, l'exploitation
d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée,
créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps,
puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en
équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus
qui aboutit à la création d'une valeur nouvelle ou à
l'économie de gaspillage de valeur existante .6(*)
Dans cette perspective, l'entrepreneuriat est indissociable de
l'approche projet. L'entrepreneuriat, c'est aussi
Le processus par lequel des personnes prennent conscience que
le fait de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une
solution viable, ces personnes pensent à des entreprises qu'elles
pourraient créer, prennent connaissance de la marche à suivre
pour devenir un entrepreneur et se lancent dans la création et le
démarrage d'une entreprise.7(*)
Plusieurs caractéristiques découlent du principe
d'entreprendre pour le missionnaire chrétien:
§ Il y a un
leader, l'entrepreneur, qui
est la force motrice à l'origine des faits économiques, qui se
base sur la puissance du Saint Esprit ;
§ Il y a une vision de l'avenir qui est
préférable à celle de l'état présent,
découlant de la volonté divine
§ L'entrepreneur développe une vision ainsi qu'une
stratégie afin de la mettre en pratique
§ Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec
enthousiasme par l'entrepreneur, selon le temps de Dieu.
Les déclencheurs de l'entrepreneuriat peuvent être :
la formation appropriée, l'expérience suffisante, la
disponibilité de fonds, le soutien familial ou professionnel acquis, la
découverte d'un partenaire d'affaires, les frustrations ou
insatisfactions au travail (emploi monotone, salaire non satisfaisant,
l'impossibilité de faire valoir ses idées, la perte d'emploi),
etc....Les facteurs pouvant freiner la décision de s'établir
à son compte peuvent être : la permanence d'emploi, le salaire
intéressant, la carrière prometteuse, le cadre de travail
agréable, le manque de capitaux, l'insuffisance d'organisme d'appui.
B) Le réalisme du terrain missionnaire et
entreprendre en tant que missionnaire
Cette approche explicative de l'entrepreneuriat, associée
à l'identité du missionnaire, permettent de développer
les raisons qui peuvent pousser le missionnaire chrétien à
vouloir entreprendre en terrain missionnaire. Il s'agira pour nous à cet
effet de comprendre le terrain missionnaire et les implications qui exigent
qu'on doive s'y adapter.
Le terrain missionnaire constitue le site ou les sites sur
lesquels vont se dérouler l'oeuvre missionnaire. Comme souligné
plus haut, le lieu de la mission est avant tout le choix du saint Esprit qui
nous dirige en fonction de l'urgence spirituelle. Mais Dieu nous habille
également de sagesse pour que nous puissions mieux aborder notre
tâche, notamment par nos aptitudes spirituelles et sociales. Si avant
notre départ, nous avons connaissance de notre destination, nous
devrions pouvoir nous préparer en menant une étude du
terrain .C'est ainsi que nous pourrons savoir que certaines zones sont
entièrement dénuées : eau potable,
électricité, centres commerciaux de ravitaillement, des besoins
élémentaires de vie commode. Souvent une fois sur le terrain, le
constat est amer, au-delà de la pauvreté, les populations
locales sont analphabètes, n'ont pas de sources de revenus
satisfaisantes, ou l'environnement ne leur permet pas d'oeuvrer ouvertement.
Dans ces cas précis, le missionnaire devient un levier qui
doit permettre de changer la donne. En effet, « la dimension de
justice inhérente à la foi chrétienne a souvent
été négligée parce qu'elle était
formulée en des termes assez différents de ceux que nous
rencontrons dans l'ancien testament ».8(*) Pour ce faire, une réactualisation et une
nouvelle compréhension des objectifs de la mission sont
repensées. « Il n'y a pas de place pour un évangile
indifférent aux besoins de l'homme total ». 9(*)
Plusieurs situations peuvent se présenter à lui
nécessitant un apport supplémentaire en termes de finances autres
que celles fournies par l'Eglise d'envoi :
· Obligation d'assister sa famille restée au
pays ;
· Rejet des premiers chrétiens par leurs familles,
les plaçant dans une situation de précarité absolue. Dans
cette optique, c'est l'amour du prochain prêché par Jésus
Christ qui doit se manifester ;
· Méfiance accrue des étrangers qui implique
de trouver un intérêt majeur pour eux qui leur soit
utile ;
· Période de famine, qui dérègle le
mode de vie de toute la communauté, basée sur les travaux
champêtres, nécessitant une solution ;
· Culture de paresse qui provoque le besoin continuel
d'assistanat ;
· Situation politique qui interdit
l'évangélisation, nécessitant de fait de recourir par
d'autres moyens, dans ce précis l'entrepreneuriat sous forme
d'Organisations Non Gouvernementales ;
Cette liste non exhaustive, permet de comprendre le processus,
qui sur le terrain missionnaire, aboutit à la nécessité
de travailler pour subvenir à ses besoins, auquel cas, c'est
l'échec assuré pour la mission pour manque de sagesse et de
discernement.
Ce n'est que par la force des circonstances que le missionnaire
est obligé d'entreprendre et de développer des moyens pour
subvenir à ses besoins. En général, lorsque nous
parcourons le nouveau testament, l'exemple de l'apôtre Paul est celui qui
permet d'abord de fonder bibliquement l'importance du travail pour le
missionnaire lorsqu'il se trouve confronté à des situations qui
empêchent son église d'origine de prendre soin de lui et de sa
famille. A travers l'apôtre, bâtisseur de tentes, nous pouvons
comprendre que le missionnaire chrétien est également
appelé à évangéliser par l'oeuvre de ses mains, et
par l'amour qu'il a le devoir de partager, montrer des voies pour
améliorer les conditions de vie des populations ciblées si le
besoin se présente : « Il faut souligner ici un aspect
important du projet de Dieu :il s'agit d'un projet communautaire et non
pas uniquement individuel. Le salut des individus a pour finalité la
transformation des sociétés ».10(*) C'est ce à quoi
s'astreint en partie l'oeuvre d'entreprendre en terre de mission, qui combine
le spirituel au matériel.
Pendant longtemps, les évangéliques ont surtout
maximisé sur le salut de l'âme ignorant que l'acte de
rédemption comporte le volet immédiat pour le corps, pendant que
l'homme se trouve sur terre.
En dépit de contre courants, on a toujours eu tendance,
depuis augustin à établir un contraste entre la lumière de
la sainteté divine et l'ombre du monde .Cet héritage passa
catholicisme au protestantisme sous toutes ses formes. Le monde étant
mauvais, sans espoir de rachat, le changement de ses structures n'était
pas vraiment du ressort de l'Eglise.11(*)
Nous devons comprendre que le missionnaire qui
travaille, loin de l'empêcher de mener à bien sa mission, au
contraire est un moyen pour mieux présenter l'évangile qui
libère de la pauvreté, de la faim, de la paresse, des soucis
quotidiens arrimés au manque de moyens financiers : « la
délivrance d'une aide humanitaire est parfois , pour les missionnaires ,
la seule façon d'obtenir un visa d'entrée dans un
pays ».12(*) Ce n'est pas l'occasion par contre d'avoir une
dépendance complète envers l'argent, sapant ainsi les bases d'une
saine mission, mais plutôt l'opportunité d'affirmer avec force que
l'équilibre doit être de mise afin de pouvoir continuer à
oeuvrer avec Dieu.
CONCLUSION
Le fossé entre la théorie et la pratique est un
fait, qui, la plupart du temps est difficile à combler, compte tenu de
la violence de la désillusion face à la réalité.
Cette approche généraliste, concerne également le cadre de
la mission chrétienne, qui à travers les siècles, a vu
nombre d'envoyés rebrousser chemin, à cause du manque
d'adaptation aux situations difficiles. Dans la majeure partie des cas, le
manque de moyens financiers est la cause première des échecs et
se soldent souvent par des drames, qui n'auraient pas dû arriver
à cause du manque de sagesse, de connaissance, ou de l'étroitesse
de la compréhension du rôle de l'argent dans notre vie.
L'abandon de ce terrain, et le manque d'enseignements à
cet effet on conduit à des extrêmes de part et d'autre de
l'équilibre : si ce n'est la diabolisation de l'argent, entrainant
l'évangile de pauvreté pour les chrétiens, et aussi
basé sur une mauvaise interprétation de l'évangile, et
poussant de fait les missionnaires vers des échecs
préparés, c'est l'évangile de prospérité
à outrance qui est prêché, poussant les serviteurs de Dieu
de manière générale , les missionnaires en particulier
à changer la destination de leur travail, pour des intérêts
égoïstes, loin de refléter le message d'amour de
Dieu.
La prise en considération du fondement théologique
de la mission globale préserve de l'erreur à un autre
égard. Une théologie défectueuse dite la
prospérité sévit dans plusieurs régions du monde et
exerce sa séduction notamment parmi les pauvres....La théologie
de la prospérité ne se soucie guère de la
responsabilité sociale du chrétien.13(*)
Entreprendre est une noble tâche, qui pour le missionnaire,
doit se faire dans des canevas bien précis pour éviter les
excès, les erreurs et la fragilisation du terrain missionnaire. Nous
devons pouvoir à travers ce moyen, encourager les jeunes à la
rigueur du travail, qui, ensemble, seront un soutien pour l'église dans
sa tache d'évangélisation. Sans moyens financiers, il sera
difficile de pouvoir mener à bien les projets de l'Eternel.
L'évangile de Christ est de transformer tout l'être : corps,
âme et esprit, afin qu'il puisse bénéficier
entièrement du Salut offert en Jésus Christ.
BIBLIOGRAPHIE
Atger, Etienne. PLAIDOYER POUR LA MISSION. Suisse : Ed.
Jeunesse en Mission, 1998.
Blandenier, Jacques. Blandenier, Marcel. Heiniger, Armand.
Schulthess, Werner. MISSION RENOUVELEE. Suisse : Ed. Des Groupes
Missionnaires, 1975.
Bosch, David J. DYNAMIQUE DE LA MISSION CHRETIENNE. France :
Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides, 1995.
Hiebert, G. Paul.DES APERÇUS ANTHROPOLOGIQUES POUR LES
MISSIONNAIRES.
Escobar, Samuel. LA MISSION. France,
Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005.
Isch, Jean. JUSQU'AU BOUT DU MONDE. Canada, Ontario : Ed.
Soul Isch/SIM, 2000.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Entrepreneuriat,
consulté le 25 Février 2012.
* 1 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU
MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),26
* 2 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU
MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),27
* 3 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU
MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),35
* 4 Jacques Blandenier, Marcel
Blandenier, Armand Heiniger, Werner Schulthess, MISSION RENOUVELEE.
(Suisse : Ed. Des Groupes Missionnaires, 1975) ,33
* 5 Jeffry Timmons, Un des
pionniers de l'Amérique des programmes d'études d'entrepreneuriat
dans les années 1970, a été professeur simultanées
au Babson College et Harvard Business School.
* 6
http://fr.wikipedia.org/wiki/Entrepreneuriat
* 7 Louis Jacques FILION,
Professeur titulaire et directeur de la chaire d'entrepreneuriat, HEC
Montréal.
* 8 David J Bosch, DYNAMIQUE DE
LA MISSION CHRETIENNE. (France : Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides,
1995), 540
* 9 Ibid., 544
* 10 Etienne Atger, PLAIDOYER
POUR LA MISSION. (Suisse : Ed. Jeunesse en Mission, 1998), 22
* 11David J. Bosch, DYNAMIQUE
DE LA MISSION CHRETIENNE. (France : Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides,
1995),540
* 12 Samuel Escobar, LA
MISSION. (France, Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005), 68
* 13 Samuel Escobar, LA
MISSION. (France, Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005), 44
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