5.1.3 - Les sols et le couvert végétal
de la commune de Boukombé
La structure pédologique de la commune de
Boukombé est faite :
- des sols ferrugineux tropicaux lessivés à
concrétions et sans concrétions et des lithosols dans la zone de
Dipoli, Korontière, Tabota, Manta, Natta, Boukombé et
l'Est de koussoukouangou,
- des sols peu évolués sur quartzites, des sols
ferrugineux tropicaux indurés et des sols hydromorphes à gley
lessivés sur la chaîne montagneuse de Manta à
koussoukouangou (figure 5).
Sur ces sols repose un couvert végétal
caractérisé par une forte emprise agricole. On n'y observe que
des champs et des domaines en jachère. On trouve aussi encore quelques
îlots de forêt dense décidue, de savane boisée,
arborée, arbustive et saxicole, précisément sur la
chaîne montagneuse (figure 6).
Les espèces végétales fréquentes
dans la commune de Boukombé sont : Parkia biglobosa
(néré), Vitellaria paradoxa (karité),
Tamarindus indica (Tamarinier); Bligihia sapida (faux
acajou), Adansonia digitata (baobab), Ficus sp (ficus),
Manguiféra indica (manguier), Kaya senegalensis
(caïlcédrat). .etc. sans oublier les graminées qui tapissent
le sol. (Figure 5). Les types de sols et le couvert végétale sont
le reflet du climat du milieu considéré.
Figure 5 : Carte des sols de la commune de
Boukombé Source : INRAB - Cotonou 2003
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
Figure 6 : Carte des formations
végétales à Boukombé
Source : Carte de végétation du
Bénin / CENATEL - Cotonou 2003 Dessin Cartographique : IDIETI M.
Edouard, 2003
- - - 42 -Page 42 sur 162
5.1. 4 - Le climat de la commune de Boukombé
5.1.4.1- Température et Insolation
La commune de Boukombé appartient à la zone
climatique soudanienne. La température moyenne est 27°C environ
avec une durée d'insolation moyenne annuelle de 22 heures. La
température moyenne maximale est 33°C, parfois 37°C ; celle
minimale est 21°C et ne descend jamais en dessous de 17°C (figure
7).
Figure 7: Variations mensuelles de
températures et d'insolation moyennes.
Les mois de Mars, Avril et Mai sont les plus chauds avec une
température moyenne autour de 29°C avec une insolation autour de 24
heures et les mois les plus froids sont ceux de Juillet, Août et
Septembre avec une température moyenne de 25°Cet une insolation
autour de 15 heures.
En somme la température et l'insolation sont
généralement élevées dans la
M A M J J A O N D
commune de Boukombé. Eléments climatiques, leur
combinaison constitue l'un des
nsoatio Moy(h) Températre Moy(°C)
facteurs conditionnant la disponibilité de l'eau à
Boukombé. Elles sont à l'origine de l'évapotranspiration
et de la formation des nuages qui donnent les précipitations.
T 3
- - - 43 -Page 43 sur 162
5.1.4.2- Nébulosité, pluviosité et
Humidité Relative
Le climat à Boukombé est
caractérisé par une alternance d'une saison sèche et d'une
saison pluvieuse. Le couvert nuageux est de 6 octa6 en moyenne avec
une humidité relative de 59%7. Les précipitations
liées à la fois à l'arrivée du front de mousson et
aux influences orographiques, situent cette région parmi les plus
arrosées du Bénin8. La saison pluvieuse qui va de Mai
à Octobre avec 1350 mm de pluie à Boukombé, est
très fluctuante et se réduit de nos jours de Juin voire Juillet
à Octobre. Les mois d'Août et Septembre sont les plus pluvieux
avec une moyenne qui n'excède pas 233,32 mm de pluie par mois et ayant
la nébulosité la plus importante de l'année soit 7 octa
(Figure 8).
0 Figure 8: Variation mensuelle de la
pluviométrie, de l'Humidité relative et du couvert Nuageux
à Boukombé.
Par ailleurs, la correspondance entre les paramètres
Pluie - Nébulosité -
0
Humidité Relative - Insolation - Température,
fait remarquer que les mois les plus
J F M A M J J A S O N D
pluvieux sont les plus nuageux avec de fort taux
d'humidité de l'air mais les plus froids avec de courtes durées
d'insolation. Tandis que les mois les plus secs Pluie my. HR moy
Néblosité moy.
6,16 ASECNA: Normale climatique (1961 - 1990) 8 NATTA
Justin (1999): Mémoire de maîtrise
- - - 44 -Page 44 sur 162
(Décembre, Janvier et Février) sont les moins
nuageux avec les plus faibles taux d'humidité relative. Ils connaissent
les plus grandes durées d'insolation (26 h en Janvier contre 13 h en
Août) mais ne sont pas les plus chauds. Cela est dû au fait que ces
mois connaissent les plus grandes fréquences de brume sèche (10
sur 31 jours9). La disponibilité des ressources en eau est
aussi fonction des facteurs humains caractérisant le milieu.
5.1.5- Fondements socio-économiques de la commune
de Boukombé 5.1.5.1- Peuplement
On peut diviser la commune de Boukombé en
trois (03) zones selon les groupes socioculturels et les dialectes. En effet
nous avons la zone de Tabota, Manta, Boukombé qui regroupe les
"Batchaabà" (un dialecte du Ditãmmari), la zone
de Koussoukouangou qui regroupes les "Batémboba"
ou"Bakpãribà" (un autre dialecte du
Ditãmmari) et la zone de Korontière - Dipoli
qui regroupe un mélange de Lamba et
M'bèlimè communément appelé
"Yindé"et même
båtãmmaribå.
Il faut noter que les dialectes de
"Batchaabà" et "Batémboba" ou
"Bakpãribà" regroupent beaucoup d'autres sous dialectes
qui peuplent le secteur d'étude. Ce sont ces différents groupes
socioculturels et dialectes qui organisent la répartition spatiale dans
la commune de Boukombé.
Leur origine est jusqu'alors mal connue. Certaines
études stipulent que båtãmmaribå seraient
venus du sud actuel du Burkina-Faso (région de Banfora ) «
où on trouve des populations ayant le même système de
construction d'habits et les mêmes coutumes, mais qui parlent un dialecte
différent» (BERNOLLE, 1968)10.
Dans leur mouvement ils s'installèrent d'abord
à KUYUBONKU (Dans la commune de Tanguiéta)
ensuite ils occupèrent Kubéntiéku (dans l'actuel
arrondissement de Tabota). De cette localité ils
essaimèrent enfin suivant plusieurs directions pour occuper toute la
commune de Boukombé et au-delà.
9 ASECNA: Normale climatique (1961 - 1990) Station -
Natitingou
10 BERNOLLE, J. 1968: EVENTAIL ETHNOLOGIQUE D'AFRIQUE; Ecole
supérieure des lettres de Brazzaville. P54. cité par NTTA, J.
1999: TRADITION ET DEVELOPPEMENT: OCCUPATION, EXPLOITATION DU SOL, ET
ORGANISATION SPATIALE CHEZ LES BETAMMARIBE DU NORD BENIN; mémoire de
maîtrise, p30
- - - 45 -Page 45 sur 162
Les Lamba constituent une minorité venue du
Togo pour s'installer dans les actuels arrondissements de
Korontière et Dipoli.
Les M'bélimè (yindé) un peu
plus nombreux que les Lamba sont probablement venus de
Matéri, après avoir transité par cobly
pour s'installer dans les arrondissements de
Korontière-Dipoli.
Nonobstant cette variété de groupes
socioculturels, il n'y a pas de variation notable du type d'habitat dans la
commune de Boukombé.
L'habitat dispersé dans la commune de Boukombé
n'ignore pas la disponibilité de l'eau.
«La configuration du relief est l'un des facteurs
expliquant le degré d'organisation spatial de l'habitat. Les
régions de montagne semblent être les territoires de l'habitat
dispersé.» (NATTA, 1999). « [...] Dans les régions des
roches imperméables, l'eau est partout et on peut facilement disperser
les maisons».11 Il existe dans la commune de Boukombé
plusieurs sources et mares localisées dans les gorges surtout dans la
zone moutonnée et la zone de la chaîne de montagne.
Il faut aussi noter qu'en pays OJãPP1riEE en
général et à Boukombé en particulier chaque
villages ou localité possède au moins un point d'eau (source ou
mare) qui dessert les habitants en période difficile.
De tout ce qui précède, la disponibilité
de l'eau est l'un des facteurs déterminant de l'habitat dispersé
à Boukombé ; les populations s'installent en tenant bien compte
de la disponibilité de l'eau.
En effet la toponymie a généralement un rapport
avec le dialecte du peuple installé. Koutagou par exemple
signifie «la région habitée par le peuple parlant le
dialecte dita. D'autres noms de villages ou localités ont des
significations résultantes d'histoires particulières (voir Annexe
3a).
11 DERRUAU, M. cité par NATTA , K. J. Cit. P.
63
- - - 46 -Page 46 sur 162
5.1.5.2- Population
La population de la commune de Boukombé est
assez dynamique. Son effectif est passé de 38500 habitants en 1964
à 47049 habitants en 1979. Selon le recensement de 1992 la population de
la commune de Boukombé a atteint un effectif de 58196 habitants
réparti en 10737 ménages dont 10259 ruraux. Cette population est
passée à 60617 habitants en 2002 selon les résultats
provisoires du RGPH3 de Février 2002 (INSAE, 2002).
Cette augmentation démographique exerce sans doute une
pression sur les ressources en eau et en conséquence nécessite
une rigueur en matière de gestion de ces ressources.
Cette population est répartie dans 71 villages
regroupés en 7 arrondissements à savoir: Koussoukouangou,
Boukombé, Nata, Manta, Tabota, Korontière et Dipoli.
Cependant, elle est inégalement répartie dans ces
arrondissements. Le tableau VI cidessous indique la population et la
densité par arrondissement.
- - - 47 -Page 47 sur 162
Tableau VI : Population, Superficie et
Densité de population de la commune de Boukombé (en
1992)
|
Arr. de Koussou- kouangou
|
Arr. de Boukombé
|
Arr.
de
Natta
|
Arr.
de Manta
|
Arr.
de Tabota
|
Arr. de Korontière
|
Arr.
de Dipoli
|
Total
|
Population (hbt)
|
3859
|
16044
|
7768
|
10456
|
8285
|
5823
|
5901
|
58196
|
Superficie (km2 )
|
278
|
127
|
121
|
216
|
129
|
89,5
|
75,5
|
1036
|
Densité (hbt / km2)
|
13,88
|
126,33
|
64,40
|
48,40
|
64,22
|
65,78
|
78,15
|
56,17
|
|
Source: NATTA , 1999 ; P33
La commune de Boukombé abrite en majorité le
groupe socioculturel otãmmari (plus de 92% de la population
totale). (Figure 9)
Les M'b~jlimq, Lamba, Yom, Lokpa, Adja, Fon,
Bariba, Dendi, Yoruba et autres groupes socioculturels constituent
ensemble une minorité (moins de 8% ) de la population totale de
Boukombé. Les M'b~lim~ et les Lamba sont successivement plus
importants que les autres groupes socioculturels.
- - - 48 -Page 48 sur 162
Figure 9: Carte des dominances linguistiques à
Boukombé Source : CENALA - Cotonou 2003
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
- - - 49 -Page 49 sur 162
5.1.5.3- Les activités agricoles
L'agriculture constitue l'activité principale dans la
commune de Boukombé : elle occupe plus de 96% de la population (INSAE,
RGPH 1992). Les Céréales, les tubercules, les
légumineuses, les cultures maraîchères, sont les types de
cultures dominantes dans le milieu (Figure 10).
Figure 10: Les types de cultures pratiqués
à Boukombé
Cé
Source des données statistiques : CARDER-Atacora,
Boukombé 2002.
36%
La figure 10 ci-dessus montre que les tubercules, les
céréales et les légumineuses font respectivement 37%, 36%
et 13% de la production. Parmi les céréales le Sorgho, le mil et
le fonio sont les plus cultivés ; il en est de même de la patate
douce, l'igname et le taro pour les tubercules ; l'arachide et le coton pour
les cultures industrielles. Quant aux légumineuses, le
haricot/niébé et le Vouandzou apparaissent les plus
importants.
Tubercules
Par ailleurs l'activité agricole étant
calquée sur la variation pluviométrique dans la région,
les paysans coordonnent bien leurs activités par leur maîtrise des
éléments du temps.
- - - 50 -Page 50 sur 162
5.1.5.4- Perception paysanne du temps et calendrier
cultural
L'année appelée Dibeni en
ditammari et en M'bèlimè, wunô en
Lamba est composé de douze mois. Elle est connue de toute la
population de Boukombé ainsi que les différents mois. A chaque
mois correspond une ou des préoccupations données chez les
paysans (tableau VII).
Tableau VII : Perception paysanne des mois de
l'année.
Equivalent français
|
Ditammari
|
M'bèlimè
|
Lamba
|
Préoccupations paysannes
|
Janvier
|
Tããpo / faciifa facetifà
|
Hãtipoli / Diyokoori
|
hondë kromon
|
Le mois de la récolte des ignames et battage du mil
|
Février
|
Dawaana / faciifa fadåånfà
|
Hãtiyéré /
kåtontonyaakå
|
hondë sinassil
|
Le mois de la chasse
|
Mars
|
Tibénti / faciifa fatããnfa
|
Hãtiaanti / utchaatu
|
hondë nassiisså
|
Le mois des cérémonies funéraires
|
Avril
|
Dinõtõri / faciifa
fanããnfa
|
Hãtinããnsi / tikånti
|
hondë nasinaasa
|
Le mois de la cueillette du néré et de
préparation des champs
|
Mai
|
Dipëëcá / faciifa CID
fanum'
|
Hãtinummu / ditchontchokri
|
hondlinasina
|
Le mois du semis du fonio
|
Juin
|
Diyodëri / faciifa fakuënfa
|
Hãtiduo / hãdaamå
|
hondëlétè
|
Le mois du semis du mil et sorgho
|
Juillet
|
Dikãndëri / faciifa fayienfa
|
Hãtidoré / dikonhonhàri
|
hondë
|
Le mois de la culture d'arachide et du voandzou
|
Août
|
Diyofii / faciifa
faAH
|
Hãtidinyein / CIde-ndå
|
hondë nasinanawsa
|
Le mois du sarclage des champs de sorgho et de maturation de
l'igname précoce.
|
Septembre
|
Kupëëseinkù / faciifa
fawåånfà
|
Hãtiwå / dipokosidå
|
hondënaho
|
Le mois de la récolte du fonio
|
Octobre
|
Tipånti / faciifa fapiinfa
|
Hãtipikå / dibadisiidå
|
hondë hiu
|
Le mois du dernier
sarclage des champs de sorgho et du défrichage pour le
champ d'igname.
|
Novembre
|
Diyosè / faciifa fapiinfa dafacetifa
|
Hãtipikånakãmba /
Diyodansidå
|
hondë hiunakromon
|
Le mois de la récolte du sorgho
|
Décembre
|
Bawaannãã / faciifa fapiinfa
dafadåånfa
|
Hãtipikånasinyéré /
disituri
|
hondë hiunanasil
|
Le mois des cérémonies fétichistes et
autres fêtes
|
|
Source : résultats
d'enquêtes, 2003
- - - 51 -Page 51 sur 162
La première signification de chaque mois en
Ditammari et en M'bèlimè correspond à un
simple classement, quant à la seconde signification, les noms des mois
correspondent aux activités qui ont lieu pendant la période.
Compte tenu des activités agricoles, chaque mois correspond à une
activité agricole (cultures, moisson), soit une autre activité
rurale (chasse, pêche) ou alors aux cérémonies et
fêtes.
Il en résulte de ce fait un calendrier agricole paysan
bien connu et suivi de tous les paysans de Boukombé (tableau VIII).
Tableau VIII : Calendrier agricole paysan
à Boukombé
Mois Activités
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Ao
|
Sept
|
Oct
|
Nov.
|
Dec
|
Préparation du champ
|
|
|
Fonio (grattage à plat)
|
Fonio (grattage à plat)
Sorgho
|
Sorgho Mil
|
Voandzou Arachide
|
Voandzou Arachide
|
|
|
|
|
|
Défrichage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Igname
|
Billonnage
|
|
Sorgho
|
Sorgho
|
|
Sorgho
|
Voandzou Arachide
|
Voandzou Arachide
|
|
|
|
|
|
Buttage
|
Igname Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Igname Manioc
|
Igname Manioc
|
Semis
|
Igname (plantation)
|
Igname (plantation )
|
|
Fonio (à la volée)
|
Fonio
Sorgho
Mil
Igname (plantation)
|
Sorgho Mil
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
|
|
Pépinière
|
|
|
|
|
|
Mil Riz
|
Mil Riz
|
Mil
|
|
|
|
|
Repiquage
|
|
|
|
|
|
|
Riz
|
Riz Mil
|
Mil
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
Igname
|
|
|
Manioc
|
Sorgho Mil
|
Voandzou Arachide
|
Sorgho Mil
Manioc
|
Mil
|
|
Manioc
|
Désherbage
|
|
|
|
|
|
Fonio (à la main)
|
Riz (à la main)
|
Riz
|
|
|
|
|
Récolte
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
Igname
|
Igname
|
Fonio Voandzou Arachide
|
Fonio Voandzou Arachide Sorgho
Riz
|
Sorgho Mil
Riz Igname
|
Sorgho Mil
Manioc
|
Battage / Vannage
|
Riz Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonio Sorgho Mil
Riz
|
Sorgho Mil
Riz
|
|
Source : PGTRN, 2002 et résultats
d'enquête, 2003
Le tableau VIII montre qu'aucun mois n'est sans
activité agricole. On distingue trois (03) périodes
d'activités : La période des préparations et mise au point
des champs (défrichage, billonnage, buttage et autres
préparations) de mars à juin ; la période de mise en terre
et d'entretien des cultures (semis, sarclage/désherbage, repiquage), de
juin à septembre voire octobre, (février pour l'igname) ; et la
période de moisson d'octobre à décembre - janvier. A ces
activités agricoles les paysans de Boukombé ont la
facilité d'associer au moins un petit élevage.
5.1.5.5- Les activités commerciales à
Boukombé
Le commerce est très peu développé dans
la commune de Boukombé. Il se résume généralement
à la vente du "Tchoucoutou" (bière locale
fabriquée à base du sorgho) pratiqué par les jeunes femmes
surtout les jours de marchés et des produits agricoles. Il faut noter
qu'une autre activité commerciale à travers les cours d'eau a
commencé par émerger dans la commune de Boukombé,
il s'agit de la vente du sable ramassé dans les lits de certains cours
d'eau et déposé en tas d'environ 1,5 m à 2 m de hauteur
(figure 11).
Figure11 : Ramassage du sable dans le cours d'eau de
Koumangou au pont de la voie de Korontière.
Observez les tas de sable et le groupe de femmes en train de
former un autre tas.
Source : Cliché IDIETI M. E. Décembre 2002,
Boukombé.
- - - 42 -Page 42 sur 162
Le secteur de la pêche est aussi presque inexistant.
Malgré l'inexistence des cours d'eau permanents, les paysans vont
à la pêche pendant la période de décembre à
février, période pendant laquelle quelques petits marigots en
cours de tarissement favorisent la capture de poissons et autres espèces
halieutiques y existants.
En somme, l'étude des facteurs physiques et humains de
la gestion des ressources a permis de se rendre compte que la commune de
Boukombé est peuplé essentiellement par les
bLtaPPariEI qui exercent l'agriculture comme activité
principale. Son relief est caractérisé par une plaine
inclinée vers l'ouest et bordé à l'Est par une zone
moutonnée et la chaîne de l'atakora. Sa géologie est
constituée de roches métamorphiques. Les types de sols sont des
sols peu évolués sur quartzites, des sols ferrugineux tropicaux
et des sols hydromorphes. Le climat de types tropical humide est
caractérisé par une température moyenne de 27°C et
une alternance d'une saison sèche et d'une saison pluvieuse avec
d'importantes précipitations d'environ 1300 mm de pluie par an.
Q'en est-il des ressources en eau d'origine atmosphérique
et de leur variabilité dans la commune de Boukombé ?
|