Université d'Abomey - Calavi (U A C)
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
recherche Scientifique (MESRS)
Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines (FLASH)
8
Département de Géographie et
Aménagement du Territoire
(DGAT) MEMOIRE DE MAITRISE
Option : GEOGRAPHIE PHYSIQUE 8
LES RESSOURCES EN EAU ET LEUR GESTION PAR LES COMMUNAUTES
RURALES DE LA COMMUNE DE BOUKOMBE (NORD-OUEST DU BENIN)
par:
Mr IDIETI M'po Edouard
Dirigé par:
Dr BOKONON- GANTA B. Eustache Maître - Assistant en
Géographie.
Soutenu le 29 novembre 2004
Eau, tu n'as ni goût, ni couleur, ni arôme. On
ne peut pas te définir. On te goûte sans te connaître. Tu
n'es pas nécessaire à la vie, tu es la vie.
St EXUPERY
DEDICACES
A ma famille qui a voulu faire de moi un homme instruit, je
dédie cet ouvrage.
A toi mon père particulièrement, qui m'as
toujours soutenu et encouragé ; sans oublier ma mère
chérie. Que vos bénédictions soient !
REMERCIEMENTS
Ce travail a connu son aboutissement grâce à
certaines personnes que nous tenons à remercier ici.
- Notre maître de mémoire, Monsieur Eustache B.
BOKONON-GANTA, qui par sa rigueur, son expérience et sa patience, a
couronné notre formation ;
- Tous les enseignants du Département de Géographie
et Aménagement du Territoire, qui nous ont donné le goût de
la science géographique ;
- Monsieur Mathieu KOUAGOU N'PO N'DA qui nous a soutenu lors de
nos travaux de terrain ;
- Tous nos frères, parents et amis qui nous ont soutenus
de diverses manières ;
- A tous nous disons merci.
Quelques sigles et abréviations
CARDER : Centre d'Action Régionale pour
le Développement Rural
CENALA : Centre National de Linguistique
Appliquée
CENAP: Centre National
d'Agro-Pédologie
CIDCL : Centre d'Information et de Documentation
sur les Collectivités Locales DE : Direction de
l'Elevage
DH : Direction de l'Hydraulique ETP :
Evapotranspiration potentielle
FED : Fonds Européen de
Développement
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
DGAT : Département de Géographie
et Aménagement du Territoire.
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques.
GRADED : Groupe d'Animation pour le
Développement Durable
IGN : Institut Géographique National.
IRD : Institut de Recherches pour le
Développement.
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
MA : Mare Aménagée
MSP : Ministère de la Santé
Publique
OBRGM: Office Béninois de Recherches
Géologiques et Minières
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et
Technique d'Outre-Mer
PF : Pompe - Forage
PGD : Puits à Grand Diamètre
PGTRN : Programme de Gestion des Terroirs et des
Ressources Naturelles
PA : Puits Artisanal
PADIC : Projet d'Appui au Développement
des Institutions Communales
PT : Puits Traditionnel
RE : Retenue d'Eau
SA : Source Aménagée
SNIGS : Système Nationale d'Information
et de Gestion Sanitaire
UAC : Université d'Abomey - Calavi
Définition des concepts
L'étude de la gestion des ressources en eau requiert la
connaissance des concepts ci-après:
- Ressources en eau : C'est l'ensemble des
potentialités hydriques qu'offre le milieu naturel et que l'on peut
exploiter à des fins sociales et économiques.
Il existe trois (03) sortes de ressources en eau à savoir
: les ressources en eau atmosphérique, les ressources en eau de surface
et les ressources en eau souterraine.
- Communautés rurales : Ce sont les
groupes de personnes qui vivent en milieu rural en mettant leurs moyens
d'existence en commun. Ce sont en un mot les paysans. Gestion :
C'est la manière de gérer, d'organiser, d'administrer
quelque chose. Il y a la gestion du point de vue production et la gestion du
point de vue consommation.
La gestion du point de vue production est l'ensemble des
différentes formes d'accès à l'eau par les
communautés : on distingue l'eau de pluie, l'eau des cours d'eau et
l'eau de captage par forage ou puits, pour ne citer que celles-là.
Le concept de production de l'eau amène à
apprécier ou à évaluer les ressources en eau;
c'est-à-dire à faire l'inventaire des sources potentielles
d'approvisionnement en eau. Cela consiste à déterminer de
manière exhaustive l'ampleur, la fiabilité et la qualité
des ressources en eau.
La gestion du point de vue consommation concerne l'utilisation
que font les populations de l'eau et de ses ressources.
- Gestion endogène : C'est la
manière de gérer dans un milieu sans interventions externes.
C'est l'ensemble des connaissances, des croyances, des pratiques d'exploitation
et des stratégies d'adaptation d'une communauté d'hommes (un
groupe socioculturel) concernée par le potentiel écologique en
question (ici les ressources en eau) par sa position géographique
(résident de la commune), sa connaissance du milieu (group fondateur ou
groupe anciennement installé : Båtãmmaribå)
(FAKOREDE ; 2002)
- Savoir endogène : C'est ce qui prend
naissance à l'intérieur (Dictionnaire Petit Robert) ou encore qui
est produit par la structure elle-même en dehors de tout apport de
l'extérieur (Dictionnaire Larousse).
Selon Pierre GEORGES (1997), l'expression savoir
endogène est ce qui se produit à l'intérieur du
système, sans intervention extérieure sensible comme
résultant des tensions et contradictions du système. Dans le
cadre de notre étude le terme se rapporte aux savoirs de la population
rurale. En effet, il englobe les définitions précédentes
mais présente aussi des nuances. Ainsi les savoirs endogènes
évoquent l'origine des savoirs en question en les désignant comme
des produits internes tirés du fond culturel propre (savoirs
traditionnels), par opposition aux savoirs exogènes (parfois
scientifiques), importés d'ailleurs. Cependant, nombreux sont les
savoirs considérés comme endogènes de nos jours qui
peuvent avoir une origine externe. Ils peuvent avoir été
introduits par des migrants qui sont passés ou qui se sont
installés dans ce milieu ou bien ils ont été
rapportés de voyages (FAKOREDE, 2002). Ces techniques, ces pratiques ont
pu être assimilées par la société et parfaitement
intégrés au point de faire oublier ses origines
étrangères à l'exception des actions d'ONG et de l'Etat,
dans la mesure où l'Etat béninois ne date pas d'assez longtemps
(44 ans à peine), alors que les ONG ont fait leur apparition
après 1990 au lendemain de la conférence des forces vives de la
nation. Nous n'épousons donc pas entièrement l'idée de
FAKOREDE qui la affirmé en l'appliquant à son secteur
d'étude.
Dans ce contexte d'étude, nous ne nous sommes pas
intéressés à la dynamique des savoirs endogènes en
matière de l'eau, mais au savoir caractérisant aujourd'hui notre
milieu d'étude. On appelle donc "savoir endogène" une
connaissance vécue par la société comme partie
intégrante de son héritage, par opposition aux savoirs
exogènes qui sont encore perçus à ce stade au moins, comme
des éléments d'un autre système de valeur (HOUTONDJI)
1
Outre le système traditionnel, celui le plus
fréquent dans ces milieux est le système scientifique. Les
savoirs endogènes regroupent aussi bien les savoirs traditionnels que
ceux externes (modernes), mais parfaitement intégrés dans le
milieu.
- Savoirs traditionnels : Ce sont les fruits
du niveau technologique du milieu en question qui n'ont pas été
atteints par la technologie importée.
- Groupe socioculturel : C'est une
communauté parlant une même langue et ayant des modes
d'occupations des sols identiques.
1 HOUTONDJI (P. J.) ; cité par FAKOREDE (M. I.
A.) : Mémoire de maîtrise, UAC, 2002.
- Aquifère : C'est un corps, une
couche ou un massif de roche perméable comportant une zone
saturée et suffisamment conducteur d'eau pour permettre la mise en
réserve et l'écoulement d'une nappe souterraine (BRUNET R. ,
1993)
- Mares : sont des petites dépressions
fermées sans exutoire où l'eau s'accumule pendant les pluies dont
certaines sont permanentes et d'autres ne subsistent que quelques mois
après les pluies.
- Sources : sont des résurgences d'eau
de certaines nappes superficielles en certains points pour couler en ruisseau
ou stagner en mare.
- Trous d'eau : ils sont creusés dans
un cours d'eau, au bord d'une mare ou d'une source par les populations elles
mêmes pour obtenir de l'eau d'écoulement hypodermique encore
proche.
Stratégie d'adaptation : C'est
l'ensemble des méthodes développées par un groupe
socioculturel pour faire face aux exigences du milieu.
Aménagements consacrés aux ressources en
eau : ils regroupent les dispositifs et pratiques utilisés par
la population en vue de l'approvisionnement, de la conservation, de
l'assainissement des ressources en eau.
Sommaire
Pages Introduction ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 1
I- Bref aperçu du secteur d'étude
................................................... 2
II- Problématique
....................................................................... 5
III- Objectifs
.............................................................................
7
3.1- Objectif principal
................................................................. 7
3.2- Objectifs spécifiques
............................................................ 7
IV- Méthodologie
.......................................................................
8 4.1- Approche méthodologique
........................................................ 8
4.2- Collecte des données
............................................................... 9
4.3- Traitement des données
............................................................ 13
4.4- Difficultés rencontrées 19
V- RESULTATS
.......................................................................
21 5.1- Facteurs physiques et humains de la gestion des ressources en eau
......... 21 5.2 - Etude des ressources en eau d'origine atmosphérique
et de leur variabilité
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 43 5.3 - Etude des ressources en
eau de surface et leur variabilité ..................... 57 5.4- Bilans
d'eau et évaluation des besoins en eau
.................................. 63 5.5- Aménagements consacrés
aux ressources en eau .............................. 91 5.6- Contraintes et
limites liées à la gestion des ressources en eau ...............
93 5.7- Stratégies d'adaptation aux contraintes hydriques
............................. 104
Conclusion et quelques approches de solutions
................................
111 Bibliographie........................................................................
115
Liste des cartes
Pages
1- Figure 1 : Carte de situation du secteur d'étude
............................................... 4
2- Figure 2 : Carte administrative de la commune de
Boukombé .............................. 4
3- Figure 3 : Carte hypsométrique de
Boukombé................................................. 22
4- Figure 4 : Carte géologique de la commune de
Boukombé....................................... 24
5- Figure 5 : Carte des sols de la commune de
Boukombé ....................................... 28
6- Figure 6 : Carte des formations végétales
à Boukombé .............................. ..... 29
7- Figure 9 : Carte des dominances linguistiques à
Boukombé ................................. 36
8- Figure 17 : Carte hydrographique de la commune de
Boukombé ............................. 58
9- Figure 22 : Carte de la répartition spatiale des
forages à Boukombé ......................... 73
Liste des tableaux
Pages
1- Tableau I : Répartition de choix des catégories
de personnes pour l'échantillonnage .... 10 2- Tableau II : Zones
ciblées pour les Focus Groupes .........................................
11
3- Tableau III : Récapitulation des travaux de terrain
avec les outils d'enquête .............. 12
4- Tableau IV : Prononciation de quelques lettres en langues
locales .......................... 20
5- Tableau V: recharge des nappes par unité
hydrogéologique du Bénin ..................... 26
6- Tableau VI : Population--Superficie--Densité de la
commune de Boukombé .............. 35
7- Tableau VII : Perception paysanne des mois de l'année
...................................... 38
8- Tableau VIII : Calendrier agricole paysan à
Boukombé ...................................... 40
9- Tableau IX : Les articulations saisonnières
.................................................... 52
10- Tableau X : Les prévisions saisonnières
......... .............................................. 53
11- Tableau XI : Les épisodes climatiques
......................................................... 55
12- Tableau XII : Intensité, durée et
années d'apparition/repères des épisodes climatiques .
56
13- Tableau XIII : Longueurs approximatives des cours d'eau de
Boukombé ................. 59
14- Tableau XIV : Quelques mares aménagées dans la
commune de Boukombé .............. 60
15- Tableau XV: Les ressources en eau superficielles
........................................ 62
16- Tableau XVI : Bilan hydrologique à
Boukombé ~~~~~~~~~~~~~~..~ 62
17- Tableau XVII : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1946 63
18- Tableau XVIII : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1984 ............................ 64
19- Tableau XIX: Les principales cultures, leurs besoins en eau
et durée végétative 66
20- Tableau XX : Bilan agro-climatique de l'année
déficitaire 1984 ......................... 67
21- Tableau XXI : Bilan agro-climatique de l'année
excédentaire 1991 .................. 68
22- Tableau XXII : Besoins journaliers en eau des animaux
élevés à Boukombé ............ 69
23- Tableau XXIII : Les retenues d'eau dans la commune de
Boukombé 71
24- Tableau XXIV : Répartition et état des
abonnés à la SBEE Boukombé 72
25- Tableau XXV : Répartition des ouvrages sur les
unités géologiques 81
26- Tableau XXVI : Répartition des forages selon la
fonctionnalité par arrondissement et typed'ouvrage 82
27- Tableau XXVII : Comparaison du besoin et de la couverture en
points d'eau 84
28- Tableau XXVIII : Niveau de salubrité des pompes et
puits à grands diamètres 88
29- Tableau XXIX : Appréciation paysanne des
caractéristiques d'eau des ressources en eauà Boukombé
................................................................ 89
30- Tableau XXX : Répartition(en%) de l'utilisation des
équipements de conservation de l'eau dans la commune de
Boukombé 91
31- Tableau XXXI : Distance pour l'accessibilité des
ressources en eau 94
32- Tableau XXXII : Répartition des états de voies
d'accès aux ressources en eau 95
33- Tableau XXXIII : Caractères des ressources en eau
selon le type 95
34- Tableau XXXIV : Nombre de cas de maladies hydriques dues
à l'eau consommée à Boukombé en 2001
............................................................... 98
35- Tableau XXXV : Nombre de cas de maladies hydriques dues
à la cohabitation l'eau avec les habitations à
Boukombé en 2001 98
36- Tableau XXXVI : Etude fréquentielle des maladies
hydriques au sein des populations rurales de Boukombé
............................................................. 99
Liste des graphiques
Pages
1- Figure 7: Variation mensuelle de température et
d'insolation moyenne .................. 30
2- Figure 8 : Variation mensuelle de la pluviométrie, de
l'humidité relative et du couvert nuageux à
Boukombé .....................................................
31
3- Figure 10 : Les types de cultures pratiquées à
Boukombé .................................. 37
4- Figure 12a : Régime de forme uni-modale
(pluviométrie 1962) .......................... 44
5- Figure 12b : Régime de forme bi-modale
(pluviométrie 1996) ............................ 44
6- Figure 12c : Régime de forme
complexe(pluviométrie 1976) ........................ .... 44
7- Figure 13 : Répartition des formes de courbes
pluviométriques enregistrés à
Boukombé........................................................................
45
8- Figure 14a : Variabilités pluviométriques
inter-annuelles mensuelles ................... 47
9- Figure 14b : Variabilités pluviométriques
inter-annuelles mensuelles .................. 48
10- Figure 14c : Variabilités pluviométriques
inter-annuelles mensuelles .................... 49
11- Figure 15 : Variabilité inter-annuelle de la
pluviométrie à Boukombé 1923- 2002 .... 50
12- Figure 16 : Répartition temporelle des
épisodes pluviométriques à Boukombé
......... 51
13- Figure 17 : Evolution des précipitations de 1923
à 2002 station BRu7\RPFp............... 52
14- Figure 18 : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1946 .................................... 65
15- Figure 19 : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1984 .................................... 65
16- Figure 20 : Production animale moyenne (10 ans)
.......................................... 69
17- Figure 27 : Répartition des ouvrages selon les types
........................................ 76
18- Figure 28 : Taux des forages à sec dans la commune
de Boukombé ...................... 77
19- Figure 29 : Répartition des ouvrages (en %) par
arrondissement) ........................ 78
20- Figure 30 : Répartition des ouvrages selon les types
et les proportions par
arrondissement......................................................................
79
21- Figure 31 : Répartition des forages ( puits et pompes
) selon la fonctionnalité ......... 82
22- Figure 38 : Comparaison des pluies des normales 31- 60 et
61- 90 ....................... 102
Liste des photos
Pages
1 - Figure 11 : Ramassage du sable dans le cours d'eau
Koumangou au pont de la voie deKorontière.
..................................................................... 41
2 - Figure 21: Une retenue d'eau à
Koumontchirgou ............................................ 70
3 - Figure 23: Un puits traditionnel à
Takouanta................................................ 74
4 - Figure 24 : Un puits à grand diamètre
à Kouwontchirgou ................................. 74
5 - Figure 25 a : Pompe verte (manuelle) à
Koukouatougou (Tabota ) ....................... 75
6 - Figure 25 b : Pompe à pied à
Yatié ( Tabota )
............................................... 75 Figure 26 : Un puits
à sec à Kouya (Korontière)
............................................ 76
7 - Figure 31: Photo d'un trou d'eau à Kontchougou
............................................ 85
8 - Figure 32 : Une mare aménagée à
Kounagningou .......................................... 86
9 - Figure 33 : Une source aménagée à
Koutagou ............................................... 87
10- Figure 35 : Un champ sur un flanc d'une colline à
Koutagou ............................. 106
11- Figure 36 Cultures en terrasse à Kounawhongou
............................................ 107
12- Figure 38b : Casiers de cultures ou nids d'abeilles
........................................ 109
> Liste des schémas
Pages
1- Figure 34 : Schéma du billonnage cloisonné
................................................. 104
2- Figure 37 : Schéma d'un collecteur d'eau
.................................................... 108
3- Figure 38a : Schéma de casiers de cultures ou cultures
en nids d'abeilles ............... 109 Figure 39 : Dispositif d'un
système de recueillement d'eau de pluie sans utilisation de toiture de
maison ............................................................... 114
Introduction
Parmi les éléments qui déterminent la vie
des êtres vivants en général et des hommes en particulier,
l'eau est un élément incontournable. Elle est la source de la
vie, car elle permet l'apparition et le développement de toute forme de
vie sur terre. Par son abondance, elle semble être une ressource
inépuisable : les eaux de la planète qu'on appelle
hydrosphère, occupent 78% de la surface terrestre (BALESTE M. 1987).
Elle est aussi rare si l'on considère les problèmes auxquels font
face les populations de certaines régions pour l'avoir. Pendant que
certaines régions souffrent de sa pénurie, l'eau devient
encombrante et nuisible dans les régions où elle abonde. Ainsi,
le problème d'eau se pose en terme de sa maîtrise. A cet effet,
une meilleure gestion des ressources en eau s'impose aux hommes afin
d'éviter les pénuries ou les nuisances d'eau. La recherche de
cette meilleure gestion est une préoccupation majeure aussi bien au plan
international, national que local.
Au Bénin, la question de l'eau fait partie des grandes
préoccupations de recherche pour l'amélioration des conditions de
vie des populations. Elle constitue l'objet des thèmes de recherche pour
les mémoires de maîtrise des étudiants et publications des
enseignants chercheurs dans les centres de formation tels que
l'Université d'Abomey-Calavi (UAC, ex- UNB).
La commune de Boukombé est l'une des zones les
plus arrosées du Bénin ; cependant il se pose toujours le
problème d'accessibilité à l'eau aux populations. C'est ce
qui justifie l'étude du thème «LES RESSOURCES EN EAU ET LEUR
GESTION PAR LES COMMUNAUTES RURALES DE LA COMMUNE DE BOUKOMBE (NORD-OUEST DU
BENIN) » .
L'intérêt scientifique de cette étude
consiste à prendre connaissance de la disponibilité en eau,
étudier les connaissances, croyances, attitudes et pratiques populaires
(CCAPP) en rapport avec les ressources en eau et évaluer
répartition des ressources en eau et la couverture des besoins en eau
dans la commune de Boukombé.
Suite la présentation du secteur d'étude suivi
de la problématique les objectifs et la méthodologie, les
résultats attendus sont entre autres les facteurs physiques et
humains de la gestion des ressources en eau, les ressources en
eau et leur variabilité, la répartition et couverture des
ouvrages hydrauliques, les aménagements consacrés aux ressources
en eau, les contraintes et limites liées à la gestion des
ressources en eau et enfin les stratégies d'adaptation aux contraintes
hydriques.
I- Bref aperçu du secteur d'étude
La commune de Boukombé est l'une des neuf (09)
communes du département de l'Atacora en République du
Bénin dans la sous région de l'Afrique de l'Ouest. Elle est
localisée entre les latitudes 10°0' et 10°27' Nord et les
longitudes 0°53' et 1°25' Est.
Etablie à l'Ouest de la chaîne montagneuse de
l'Atakora et en grande partie sur la plaine de Gourma, la commune de
Boukombé s'étend sur 1036 km2 (Atlas monographique des
communes du Bénin, 2001). Elle se limite au Nord par les communes de
Cobly et de Tanguiéta, au Nord-Est par la commune de
Toukountouna, à l'Est et au Sud-Est par la commune de
Natitingou, au Sud et à l'Ouest par la République du
Togo. (Voir Figures 1 et 2).
Figure 1 : Carte de situation du secteur
d'étude Source : CENATEL 2000
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
Figure 2 : Carte administrative de la commune de
Boukombé Source : IGN - Cotonou 2002, PADIC -
Boukombé 2003 Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
II- Problématique
L'eau est d'une nécessité incontournable
à tous les aspects de la vie. De ce fait les ressources en eau
constituent un élément très important de tous les
écosystèmes terrestres. La rareté de plus en plus
accentuée de l'eau exige une intégration de la planification et
de la gestion des ressources en eau.
La disponibilité des ressources en eau au Bénin
n'est pas en adéquation avec les besoins même pour un usage
domestique. La plupart des régions du pays, dont Boukombé,
rencontrent un déficit des ressources en eau, particulièrement en
zones rurales. En effet, les populations rurales s'alimentent en eau de
marigots, de fleuves ou de rivières, de lacs, de sources, d'eau de pluie
collectée à partir de terrasses ou de toits de maisons, de
retenues d'eau, de puits ou de forages (DH, 1997).
Dans un contexte beaucoup plus réduit, la commune de
Boukombé s'est érigée sur un écosystème
fragile cristallin susceptible de modifications rapides. A cet effet,
l'accessibilité à l'eau est influencée par une
géologie constitué de roches dures et les nappes d'eau
souterraines trop profondes rendant difficile l'infiltration et l'accès
à l'eau souterraine. Le relief plus ou moins accidenté avec de
fortes pentes et la végétation dégradée accentuent
l'écoulement et freinent l'infiltration de l'eau. L'habitat
dispersé rend difficile la gestion d'infrastructures communautaires
notamment les points d'eau. L'activité agricole intense contribue
à la désertification et en conséquence au déficit
de l'eau; les équipements d'hydrauliques notamment les forages à
pompes manuelles réalisés à grand frais, sont mal
gérés et soufrent de panes mécaniques. La SBEE n'a couvert
que deux (02) soit 2,8% des villages de la commune; et des 2 villages, tout le
monde n'est pas abonné.
Face à cette situation les populations rurales de
Boukombé prennent des mesures et des initiatives sur la base de leurs
connaissances, de leur savoir et savoir-faire en rapport avec les ressources en
eau pour remédier à leurs problèmes. Ainsi certains
tentent de creuser les puits traditionnels parfois en vain, d'autres et pour la
plupart se contentent de l'eau des trous d'eau dans les rivières,
ruisseaux, des mares et marigots ou des sources de résurgence.
La population de Boukombé qui ne cesse de croître
depuis même avant 1960 est confrontée à des crises
saisonnières d'eau. Cette population majoritairement rurale souffre d'un
manque cruel de l'eau surtout pendant la saison sèche qui est devenue
d'ailleurs la période la plus longue de l'année dans la
région.
En effet le document « Stratégies d'adaptation
aux contraintes hydriques et climatiques chez les B°tãmmarib° de
l'Atacora » de GNITONA (2000) a fait l'état les contraintes
hydriques en pays Otammari dont Boukombé. Aussi, celui de
« Tradition et Développement : Occupation, exploitation et
organisation spatiale chez les %IWiPPEriEI du Nord - Bénin
» de NATTA (1999) n'a pas manqué d'aborder la question de l'eau ;
pour ne citer que ceux-là. Ce qui confirme l'importance et la pertinence
de la question de l'eau dans la commune de Boukombé.
Le présent travail veut appréhender les
ressources en eau, les connaissances, les attitudes et les pratiques populaires
en rapport avec l'eau dans la commune de Boukombé.
III- Objectifs
3.1- Objectif principal
Etudier la gestion des ressources en eau par les
communautés rurales de la commune de Boukombé.
3.2- Objectifs spécifiques
1- Evaluer la disponibilité en eau dans la commune de
Boukombé;
2- Evaluer les connaissances, attitudes et pratiques populaires
en rapport avec les ressources en eau à Boukombé.
3- Etudier la gestion pratiquée dans la commune et les
limites liées à cette gestion.
4- Faire des propositions de stratégies de gestion
pouvant être prises en compte dans la gestion des ressources en eau
à Boukombé.
IV- Méthodologie
4.1- Approche méthodologique
L'étude du thème "les ressources en eau et leur
gestion endogène dans la commune de Boukombé" est
orientée suivant une approche ethnohydrologique et des bilans d'eau.
Elle prend en compte un certain nombre de paramètres socioculturels et
socio-économiques qu'il faudrait observer puis analyser dans le temps et
dans l'espace.
L'étude part du vécu quotidien des
communautés rurales pour proposer une approche fondée sur les
connaissances, les croyances, les attitudes et pratiques populaires en rapport
avec les ressources en eau. Cette orientation est fondée sur la
perception traditionnelle et sur les expériences paysannes. Elle a
été dénommée ethnologique lors du séminaire
national sur les savoirs endogènes du 10 décembre 1987 tenu
à Cotonou. Selon les domaines développés suivant
l'ethnologique, on parle d'ethnotechnologie, d'ethnoclimatologie,
d'ethnosociologie, d'ethnohydrologie. Toutes ces nouvelles sciences se
regroupent sous le vocable d'ethnoscience.
L'ethnoscience a été définie par Paulin
HOUNTONDJI lors de son intervention orale à l'ouverture du
séminaire sur "les savoirs endogènes" comme «l'étude
des corpus de connaissances, l'étude des savoirs traditionnels transmis
de génération en génération». A
l'Université d'Abomey-Calavi les bases d'une recherche sur les savoirs
traditionnels appelés d'une façon plus précise
«savoirs endogènes» existaient déjà depuis les
années '80. Au Département d'Histoire et d'Archéologie,
les recherches sur l'ethnotechnologie ont connu leur boum après le
séminaire sur l'archéologie et l'histoire des cultures
matérielles en 1985. Au Département de Géographie et
Aménagement du Territoire, c'est l'ethnoclimatologie qui a connu un
essor. L'ethnoclimatologie est souvent utilisée dans les recherches pour
la reconstitution historique du climat. Ainsi, plusieurs auteurs ont
abordé des aspects de la perception traditionnelle des climats, comme
BOKONON-GANTA B. E., BOKO Michel, PERARD J., LOKONON G. B.
L'ethnoclimatologie est définie comme une connaissance
globale et synthétique des éléments, ambiances et
paroxysmes climatiques, en relation avec l'environnement, ainsi que toutes les
formes d'activités humaines ( BOKONON-GANTA B. E. 1991). Les sources de
l'ethnoclimatologie se révèlent à travers les faits de
société, les croyances, les dictons populaires, les proverbes,
les contes ou récits, les chansons ~etc. A cette définition se
rallie l'ethnohydrologie qui traite spécifiquement de la
connaissance/perception de l'hydrologie par les communautés. L'eau
atmosphérique constitue un élément du climat. L'existence
de celle de surface et souterraine est subordonnée au climat. On peut en
déduire que l'ethnohydrologie est une composante de l'ethnoclimatologie.
L'étude met en relation les effets entre les phénomènes
(du milieu physique), les ressources hydriques et les savoirs des
populations.
4.2- Collecte des données
Elle est constituée de la documentation, de la collecte
des données statistiques relatives aux ressources en eau (données
hydrologiques, climatiques, d'ouvrages hydrauliques~etc.) et des enquêtes
de terrain.
4.2.1- Documentation
Il a été question de consulter les ouvrages
intéressant la question de l'eau et/ou la commune de Boukombé
pour approfondir nos connaissances sur la question et le secteur
d'étude. Les documents ont été consultés dans les
lieux tels que: le BU, le CD FLASH, le Bidoc FSA, le CIDCL, l'INSAE, la DH,
l'IGN, le CCF, le CENALA, la SERHAU-SA, le PADIC-Boukombé, le PGTRN /
á et Ù environnement, le CARDER-Atacora / secteur agricole -
Boukombé, le CENAP, la bibliothèque privée du professeur
Eustache B. BOKONON - GANTA.
Les documents planimétriques ayant servi à la
réalisation des cartes du secteur d'étude ont été :
La carte topographique, Feuille NC - 31 XIII, SANSANNE-MANGO et NC - 31 XIV,
NATITINGOU, à 1/200000, la carte géologique Feuille
SANSANNE-MANGO et NATITINGOU, à 1/200000, la carte pédologique de
reconnaissance à 1/200000 du DAHOMEY - Feuille TANGUIETA, la carte de
végétation du Bénin à
1/200000~.etc. Les données statistiques relatives au climat (à
l'ASECNA), à l'hydrologie (au service de l'hydrologie); aux ouvrages
hydrauliques (à la DH, au PADIC-Boukombé et au
PGTRN-Boukombé) ont été recueillies.
4.2.2- Enquêtes de terrain
Il s'agit des investigations sur le terrain du secteur
d'étude afin de recueillir les informations relatives à la
question de l'eau, auprès des populations et par des observations
directes.
L'élaboration d'un échantillonnage a
été nécessaire pour l'identification des populations
à enquêter.
4.2.2.1- Echantillonnage
Une méthode par choix raisonné a
été utilisée pour déterminer l'effectif de la
population à enquêter. En effet, pour les populations de
Boukombé utilisatrices des ressources en eau, la taille de
l'échantillon a été obtenue à partir d'un choix des
catégories d'enquêtés (Voir tableau 1).
Tableau I : Répartition de choix des
catégories de personnes pour l'échantillon
N°
|
Catégories
|
Nombre de personnes
|
Total
|
1
|
Anciens maires (Actuellement Chefs d'Arrondissement CA)
|
1 par Arrondissement
|
07
|
2
|
Chefs de village ou quartier
|
1 par village
|
71
|
3
|
Chefs féticheurs ou de terres
|
1 par Arrondissement
|
07
|
4
|
Paysans présumés plus riches (qui possèdent
beaucoup de champs et/ou d'animaux domestiques)
|
1 par Arrondissement
|
07
|
5
|
Femmes
|
1 par Arrondissement
|
07
|
6
|
Agents de CARDER
|
1 par Arrondissement
|
07
|
7
|
Agents des eaux et forêts
|
1 par Arrondissement
|
07
|
8
|
Responsables des services
spécialisés2
|
1 par services spécialisés
|
07
|
Total
|
120
|
2: Il s'agit des structures étatiques ou non qui
interviennent dans la gestion des ressources en eau dans le secteur d
`étude. (SBEE, Service de l'hydraulique, GRADED, PADIC, PGTRN, AMAE*,
Congrégation des soeurs*) * : Structures n'étant pas du domaine
mais ayant intervenue dans la réalisation de certains points d'eau dans
la commune de Boukombé.
Quatre (04) Focus Group (FG) de huit (08) personnes ont
été faits. Ces FG ont été spatialement
répartis sur la base des critères de relief et de population des
villages. Il a été déterminé dans le secteur
d'étude des critères de relief comme suit: Zone du plateau - zone
des collines - zone moutonnée - flanc de montagne - zone de plaine
Pour ce qui est de la population, le choix a porté sur
les villages ayant la plus forte population de la zone de relief
considérée. Le tableau 2 ci-dessous récapitule les
villages choisis pour l'organisation des FG
Tableau II: Zones ciblées pour les Focus
Group
N°
|
Villages
|
Unité de relief
|
Arrondissement
|
1
|
Koutagou
|
Moutonnée
|
Boukombé
|
2
|
Koutchatahongou
|
Plaine
|
Boukombé
|
3
|
Dissapoli
|
Plaine
|
Dipoli
|
4
|
Tatchadiéta
|
Flanc (ou versant) de montagne
|
Manta
|
L'effectif final de l'échantillon a été de
124.
> Justification de la
catégorisation
Les différentes catégories de personnes ont
été les autorités locales et les populations paysannes.
Cette catégorisation ne signifie pas que les personnes ciblées
sont nécessairement les détenteurs des informations
recherchées ; elle permet de parcourir tout le territoire du secteur
d'étude afin de recueillir les points de vue d'une large gamme
d'acteurs.
4.2.2.2- Travaux de terrain
Deux grilles d'observation et un questionnaire. (voir Annexe
N°1) ont été
utilisés comme outils d'enquêtes. Sur le terrain les
entretiens ont été non directifs. Le tableau 3 ci-dessous
récapitule les travaux faits sur le terrain.
Tableau III : Récapitulation des travaux de
terrains avec les outils d'enquête
N°
|
Outils
|
Catégories
|
Nombre prévu
|
Accompli
|
Motifs de défaillance
|
Nombre
|
Pourcentage
|
1
|
Questionnaire
|
Anciens maires (Actuellement Chefs d'Arrondissement : CA)
|
7
|
6
|
86%
|
1 indisponible (Rendez-vous manqués)
|
Chefs de villages ou de quartiers
|
71
|
57
|
80%
|
14 non disponibles (absences, rendez-vos manqués)
|
Chefs féticheurs ou de terres
|
7
|
1
|
14%
|
1 chef féticheur et chef de village à la fois
2 ont préféré participer aux réunions
de FG
3 non contactés
|
Paysans présumés plus riches
|
7
|
1
|
14%
|
1 est chef de village
1 est Actuellement Chefs d'Arrondissement
4 non contactés (non identifiés)
|
Femmes
|
7
|
2
|
29%
|
5 non contactées (surpris par le temps)
|
Agent de CARDER
|
7
|
2
|
29%
|
1 indisponible (rendez-vous manqués); il y a cumule des
arrondissements aux agents de CARDER (1 supervise Manta - Tabota , 1
Korontière - Dipoli, 1 supervise Natta - Boukombé -
Koussoukouangou )
|
Agent des eaux et forêts
|
7
|
1
|
14%
|
Il y a un seul pour toute la commune
|
Focus Groups
|
4
|
4
|
100%
|
2 non organisés (surpris par le temps)
1 rendez-vous manqués (paysans occupés)
|
Responsables des services spécialisés
|
7
|
5
|
71%
|
1 indisponibles, 1 n'est pas dans la commune
|
2
|
Grilles d'observation
|
Equipements et conservation
|
71
|
70
|
99%
|
Pas pu atteindre; surpris par le temps
|
Ressources en eau de surface et souterraine
|
71
|
70
|
99%
|
Pas pu atteindre; surpris par le temps
|
L'analyse du tableau 3 permet de constater dans un premier
temps que le nombre de questionnaires prévu à être rempli a
été réduit de 18 pour raison de cumules de fonctions ; ce
qui ramène à 106 la taille définitive de
l'échantillon.
Le deuxième constat est que pour des raisons de force
majeures (motifs de défaillances), l'échantillon a
été exécuté à 70% pour le questionnaire
adressé aux paysans, à 71% pour celui des services
spécialisés et à 99% pour les grilles/guides
d'observation.
4.3- Traitement des données
4.3.1- Traitement des données statistiques
Les données statistiques ont été
traduites en tableaux et /ou en graphiques afin de faciliter les analyses.
Mis à part les données pluviométriques
qui ont été relevées au poste météorologique
de Boukombé, les autres données climatiques ont été
celles de la station de Natitingou, parce que le poste de Boukombé ne
dispose pas de l'équipement nécessaire permettant de relever les
données de tous les paramètres climatiques.
> Insolation, Températures, Humidité
Relative (HR) et Nébulosité
La Normale (1961- 1990) a permis de déterminer les
durées maximales, moyennes et minimales d'insolation, les
températures moyennes, les mois les plus ensoleillés, les moins
ensoleillés, les plus chauds et les plus frais, les moyennes d'HR, les
mois de plus forte HR et de plus faible HR, les mois les plus nuageux et les
mois les moins nuageux.
> Les précipitations
Il a été obtenu les relevés d'une
série de 80 ans (1923-2002).
Cette série a comporté des lacunes en 1987,
1988, 1989 et 2002; années où les relevés n'auraient pas
été faits. Pour combler ces lacunes et avoir une série
continue afin d'éviter les biais d'analyses, il a été
calculé les moyennes mensuelles de la normale (1931-1960) ne comportant
pas de lacunes, qui ont servi à combler les lacunes
enregistrées.
> Le régime pluviométrique à
Boukombé
Il a été déterminé graphiquement.
Il a été question de réaliser les graphiques de variation
pluviométrique mensuelle de toutes les années de la série
afin de voir les différentes variations pluviométriques
enregistrées chaque année.
> Variations pluviométriques mensuelles et
interannuelles
Les moyennes mensuelles de la période 1923-2002 ont
été calculées pour déterminer de façon
globale les mois pluvieux et les mois secs.
Pour apprécier les précipitations à
Boukombé et l'ampleur des variations inter annuelles, les analyses ont
été faites sur toute la série des 80 ans (1923 - 2002).
Les années excédentaires, normales et
déficitaires ont été déterminées.
En effet, les calculs suivants ont été faits:
M: la moyenne arithmétique :
Xi : pluviométrie moyenne annuelle
N : Nombre d'années de la période
considérée
Considérant la série de la période des 80
ans (1923 à 2002), la moyenne M = 1065,71mm.
Afin de ressortir les épisodes pluviométriques il a
été calculé le coefficient de variation (CV) de la
série pluviométrique annuelle 1923 - 2002.
CV = / M = 0,20 = 20%. (Avec CV : coefficient de variation, ~
: Ecart type de la série et M moyenne de la série). Cette valeur
a été pondérée à la moyenne pour obtenir la
valeur correspondante (20%M).
Cette valeur 20%M a été ajoutée à
la moyenne de la série pour déterminer les années
excédentaires ; Ce qui correspond à :
M + 20%M = M(1+ 0,20)
= 1,2M
Cette même valeur 20%M a été et
retranchée de la moyenne de la série pour déterminer les
années déficitaires ; Ce qui correspond à :
M - 20%M = M (1 - 0,20)
= 0,80M
A cet effet toute année dont la pluviométrie est
supérieure à M + 20%M (1278,806 mm) est une année
excédentaire; et toute année dont la pluviométrie est
inférieure à M - 20%M (852,57 mm) est dite déficitaire.
Les années dont les pluviométries sont comprises entre M - 20%M
et M + 20%M sont des années normales.
Les pluviométries annuelles ont été
transformées en graphique avec les différentes moyennes
calculées plus haut afin de déceler les épisodes
pluviométriques annuels enregistrés à Boukombé. Les
normales (30 ans) de 1931-1960 et de 1961-1990 ont été
calculées et comparées afin de voir l'évolution de la
pluviométrie à Boukombé.
> Bilan climatique
Selon BOKO (1988), nous désignons par bilan climatique
la somme P-ETP c'est à dire le solde entre précipitation et
demande climatique en eau. Considérant la relation eau - culture nous
désignons par bilan climatique le solde entre précipitation et
besoin en eau de la culture.
Les calculs et analyses du bilan climatique B = P - ETP (P:
précipitation, ETP Evapotranspirations potentielle et B: Bilan
climatique) ont été basés sur les données
pluviométriques de la période de 80 ans 1923-2002 et les ETP qui
couvrent une période de 25 ans 1965 à 1989 (données
disponibles).
Par ailleurs pour déterminer les mois très secs,
secs, intermédiaires et humides d'une année déficitaire,
les différentes périodes ont été
déterminées en comparant les pluies mensuelles "P" avec 1ETP; 1/2
ETP et 3/4 ETP.
En effet :
Si P = 1/2 ETP, le mois est très sec
Si 1/2 ETP < P < 3/4 ETP le mois est sec
Si 3/4 ETP < P = ETP, le mois intermédiaire entre sec
et humide
Si P > ETP, le mois est humide
Pour évaluer le bilan climatique vis à vis de la
production agricole les besoins en eau des cultures ont été
utilisés.
> Bilan hydrologique
Les services techniques du Bénin et l'ORSTOM (actuel
IRD) ont en 1960, installé et suivi pour le compte de l'ex-service des
eaux et forêts du Dahomey, une station hydrométrique sur un bassin
expérimental de 3,2 km2 jugé représentatif de
la commune de Boukombé.
Le bassin expérimental est en fait un petit bassin
versant du kunakankuo, un marigot de la région de
Boukombé situé sur le flanc Nord-Ouest de l'Atacora et
s'étend entièrement sur les schistes à 10°12' de
latitude Nord et 1° 8' de longitude Est, son altitude varie entre 280m et
240m (LE BARBE et al, 1993).
Le service de l'hydrologie prenant en compte les
résultats de l'analyse et du traitement des données recueillies
et sur la base de modèle mathématique, a mis au point des
paramètres qui permettent de quantifier l'eau de surface du bassin de la
commune de Boukombé. Il s'agit de la lame d'eau écoulée,
de la lame d'eau ruisselée, de l'écoulement souterrain et
hypodermique et de l'infiltration.
> Couverture des besoins en eau à
Boukombé
Les données statistiques sur les volumes d'eau par
point d'eau à Boukombé n'ont pas été disponibles,
il nous a été difficile d'estimer le volume d'eau disponible dans
les forages de la commune de Boukombé. A cet effet nous avons
travaillé sur la base d'un
point d'eau pour 250 habitants pour la commune de
Boukombé (PADIC-Boukombé, 2002). Considérant ce
ratio un point d'eau pour 250 habitants, la couverture des besoins en
équipements a été estimée.
> Comparaison du besoin en points d'eau et de
l'existant réel
Dans la commune de Boukombé, le ratio est d'un (01)
point d'eau pour deux cent cinquante (250) habitants3. Il a
été établi à partir de ce ratio et de l'effectif de
population une comparaison entre le besoin des populations en point d'eau et le
taux de couverture des points d'eau existant et qui fonctionnent
réellement. Par défaut des données de population par
village du dernier recensement 2002, des projections en 2002 des effectifs de
population du RGPH-1992 par village ont été faites à
partir du taux d'accroissement intercensitaire de la commune de Boukombé
donné par l'INSAE dans les résultats provisoires afin de pouvoir
faire des calculs sur la couverture des besoins en points d'eau dans la commune
de Boukombé. Il a été obtenu ainsi la formule suivante
:
Nombre d'ouvrages existant x 250
Taux de couverture =
|
|
x 100
|
|
Effectif de population
Il a été considéré trois tranches
de taux de couverture (T) pour apprécier la satisfaction des besoins en
points d'eau : T < 75% ? Couverture inadéquate ; 75% = T = 98% ?
Couverture moyennement adéquate et T > 98% ? couverture
adéquate.
> Qualité de l'eau
Selon l'OMS, l'eau destinée à la consommation
humaine ne doit contenir en quantité dangereuse ni substance chimique,
ni germes nocifs pour la santé. En outre elle doit être aussi
agréable à boire autant que les circonstances le permettent. La
fraîcheur, l'absence de turbidité, de colorants, de parasites, de
goût ou d'odeur désagréables sont autant de qualités
exigées d'un approvisionnement public.
3 PADIC-Boukombé, 2002 : Etude sur la couverture en
infrastructures d'hydraulique et d'assainissement dans la
sous-préfecture de Boukombé ; Rapport final, mars 2002.
L'emplacement, la construction, l'exploitation et la
surveillance d'un système d'alimentation en eau (avec son
réservoir et son réseau de distribution doivent être de
nature à exclure tout risque de pollution).
? Maladies liées à l'eau
La présence dans l'eau de micro-organismes et
substances nuisibles à la santé humaine est à la base de
certaines maladies au sein des populations rurales. Ces maladies dues à
la consommation de l'eau sont ainsi appelées maladies hydriques.
Les informations sur les maladies liées à l'eau
dans la commune de Boukombé ont été recueillies
auprès des populations de ladite commune. La présence effective
de certaines maladies hydriques citées par les populations, a
été confirmée à travers les statistiques du SNIGS
au MSP - Cotonou.
4.3.2- Traitement des données de terrain
Les données des enquêtes ont été
dépouillées d'abord manuellement et ensuite introduites dans le
micro ordinateur. Etant donné que les entretiens avaient
été non directifs, les réponses ont été
multiformes. Il a fallu procéder d'abord au filtrage et à
l'harmonisation des réponses afin de pouvoir les codifier. Ensuite le
calcul des pourcentages de réponses a été fait afin de
dégager les réponses fiables. Enfin les tableaux ont
été élaborés pour l'analyse des
phénomènes et leurs relations.
4.4- Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées lors de cette
étude sont multiples et diverses :
· Accès très difficile au centre de
documentation de la FLASH : soit les documentalistes sont absents, soit ils
ouvrent tard la salle de documentation.
· Indisponibilité de certains documents en rapport
avec le thème bien que leurs références existent dans les
répertoires.
· Inaccessibilité de certaines données dans
les centres les plus indiquées.
· Sur le terrain, les distances importantes entre les
villages n'ont pas facilité les contacts avec les
enquêtés
· La première partie a coïncidé avec
la période de récolte (Novembre - Décembre); il fallait
travailler parfois avec les paysans afin de pouvoir les enquêter. Cette
période n'a pas favorisé l'organisation de FG.
· La méfiance des populations rurales de fournir
les informations surtout liées aux aspects rituels et le problème
de souvenir des phénomènes anciens ne nous ont pas
facilité la tâche.
· Les rendez-vous non respectés par certains des
enquêtés n'ont pas permis de rencontrer toutes les
catégories de personnes ciblées.
· Le moyen utilisé (la BBCT) a été
parfois impuissant face aux pistes en pentes plus fortes. Les panes
enregistrées de temps à autre en zones rurales ne nous ont pas
rendu la tâche facile.
· Les difficultés d'ordre linguistique se sont
aussi posées. En effet certaines des lettres en alphabet de langues
locales ne sont pas sur le clavier français. De ce fait nous avons
utilisé des lettres courantes à la place de certaines comme suit
: ö à la place de ë, in ou im ou ein à la place de
å. Le tableau IV ci-dessous indique les prononciations à suivre en
lecture.
Tableau IV : Prononciation de quelques lettres
en langues locales
Lettres
|
Se prononce comme dans :
|
ã
|
Pan
|
|
e
|
été
|
å
|
Lait
|
å
|
Pin
|
|
i
|
Mine
|
ë
|
Porte
|
ë
|
Pont
|
|
u
|
Tout
|
|
u
|
Mounier
|
|
c
|
Tchad
|
|
ny
|
Vigne
|
|
|
V- RESULTATS
5.1- Facteurs physiques et humains de la gestion des
ressources en eau
Il s'agit d'analyser les fondements socio-économiques,
géologiques, hydrogéologiques, pédologiques et climatiques
de la commune de Boukombé.
5.1.1- Fondements géologiques des paysages de
la commune de Boukombé
Le modelé de la commune de Boukombé est
très varié. On peut y distinguer :
- la montagne qui est le rebord Nord-Ouest de la chaîne
de l'Atakora. Elle est constituée de quartzites et culmine à 600
mètres à Koussoukouangou. Elle forme une falaise
(NuduTINI) d'au moins 100 mètres au pied de laquelle on observe
une bande de colluvions,
- un paysage moutonné formé de petites collines
à fortes pentes dans la zone de l'axe Koutagou #177; Kounakogou
#177; Kounagningou à proximité de la chaîne
montagneuse. Les surfaces planes et hautes sont rares, les cours d'eau sont
encaissés et leur lit mineur est occupé par des affleurements de
roche en place,
- une plaine, la plaine dite de Boukombé qui est un
relief beaucoup plus plat. On y retrouve des glacis4 à
longues pentes parfois cuirassés. Elle fait suite à la
chaîne montagneuse vers le Nord et à la zone moutonnée vers
le Sud. Elle s'incline doucement vers l'Ouest de 400 mètres à
moins de 160 mètres d'altitude au-delà des collines de
korontière qui rompt sa continuité,
- une série des collines aux fortes
dénivelés composées de grès et de quartzites. Elles
traversent sans discontinuité tout le territoire de la commune du
Sud-Est au Nord-Ouest et dans sa tranche Ouest (voir Figure 3).
4 Glacis: ce sont de vastes étendues planes
légèrement inclinées (GEORGES, 1984)
34
Figure3 : Carte hypsométrique de
Boukombé
5.1.2- Caractéristiques hydrogéologiques
de la commune de Boukombé
La géologie du territoire de la commune de
Boukombé est composée des formations métamorphiques de
l'archéen, du protérozoïque supérieur et des
dépôts d'altération du Cénozoïque (OBRGM,
Cotonou - 2003).
La commune repose sur diverses couches à savoir :
- des terrains sableux, argileux, à galets et graviers le
long du cours d'eau la Kéran.
- Des terrains à grès, quartzites,
argilites, cilexites et conglomérats dans la zone de
Boukonbé-Ouest, Manta, Tabota, Korontière, Dipoli et sur
le plateau de Koussoukouangou.
- Des terrains à schistes, quartzites et
conglomérats dans la zone de BoukombéEst, Natta
et Koussoukouangou.
- Des terrains à gneiss, biotites, amphibolites,
à granites, migmatites et pegmatites dans la zone Est de
Koussoukouangou.
On note aussi les contacts géologiques et les contacts
tectoniques qui représentent les failles.
En somme les formations géologiques de la commune de
Boukombé sont caractérisées par des roches
métamorphiques au sein desquels se trouvent les aquifères (Figure
4).
Figure 4 : Carte géologique de la commune de
Boukombé
Les aquifères sont constitués pour la plupart
de roches fissurées et du recouvrement altéré où
domine la porosité d'interstices.
Pour toutes les roches on distingue trois niveaux5
: L'altération, la roche saine et la roche compacte. Pour
réaliser des puits à grand diamètre les études se
localisent dans l'altération, tandis que pour réaliser les
forages les études se localisent au niveau de la roche saine pour
détecter les fissures.
L'altération est le produit de décomposition de
la roche mère. Cette décomposition est fonction de plusieurs
paramètres mais elle est essentiellement due à l'eau. Pour les
études des puits à grand diamètre on apprécie
l'épaisseur de l'altération. L'altération que l'on
rencontre sur la majorité du territoire de Boukombé est
faible (15m de profondeur en moyenne) (DH / Projet 4ème et 5ème
FED, 1985 ).
La roche saine est la roche mère qui n'a pas
été affecté par l'érosion. Sous l'effet tectonique
elle peut présenter des fissures qui représentent des conduits
d'eau.
Il y a dans la commune de Boukombé plusieurs
types d'aquifères de fissures à savoir : les aquifères
composés des argilites et grès fin, des aquifères
composés des grès et schistes, des aquifères
composés des roches quartzitiques, des aquifères
composés de céricito schistes et de chlorito
schistes et des aquifères composés de roches cristallines
(gneiss et migmatites). Ces aquifères sont à des profondeurs
variables entre moins de 40 mètres et moins de 80 mètres et ont
les débits variants entre 0,7 et 2m3/h.
En somme, la profondeur des aquifères (entre moins de
40 mètres et moins de 80 mètres) et le débit (entre 0,7 et
2m3/h) sont quelques-uns des paramètres qui nous permettent
de dire que le potentiel de développement de la commune de
Boukombé à partir des eaux souterraines est globalement
favorable. Mais son exploitation n'est pas facile à cause de la
localisation de ces aquifères dans les failles des roches dures. La
survie des eaux souterraines est aussi fonction du substratum superficiel et du
couvert végétal.
5,8 Rapport de Prospection Hydrogéologique
et géophysique dans 10 villages de la sous-préfecture de
Boukombé. Maître d'ouvrage : Sous-préfecture ;
Maître d'oeuvre GBATI NIKABOU Lantan ; 6 pages +Annexes ;
Boukombé2002.
Les données sur la recharge des nappes ne sont pas
disponibles à l'échelle de commune. Il a été
considéré que la recharge des nappes est uniforme sur tout
l'étendu
Superficie de la commune x Recharge
de la région du socle. Les proportions ont
été
Superficie de la région du socle
calculées pour déterminer la recharge des nappes
correspondante à la commune de Boukombé (Tableau V)
Tableau V : Recharge des nappes par
unité hydrogéologique du Bénin
Principaux
unités hydrogéologiques
|
Superficie (km2)
|
Recharge annuelle (en million de m3)
|
Recharge (en m3/ha)
|
Région du socle
|
90000
|
1120
|
123
|
Grès de Kandi
|
10000
|
125
|
125
|
bassin sédimentaire côtier
|
11150
|
600
|
500
|
Alluvion du Niger et dépôts de la Pendjari du
bassin voltaïen
|
1052
|
25
|
1250
|
Total
|
112622
|
1870
|
2166
|
|
|
|
|
Boukombé
|
1036
|
12,9
|
1,4
|
|
Source : Vision eau Bénin 2025.
DH, Cotonou, 2000
Le tableau V montre que la commune de Boukombé a
théoriquement une recharge annuelle de 12.900.000 m3 d'eau de
ses nappes aquifères ; ce qui constitue une importante
potentialité pour le développement de la commune.
5.1.3 - Les sols et le couvert végétal
de la commune de Boukombé
La structure pédologique de la commune de
Boukombé est faite :
- des sols ferrugineux tropicaux lessivés à
concrétions et sans concrétions et des lithosols dans la zone de
Dipoli, Korontière, Tabota, Manta, Natta, Boukombé et
l'Est de koussoukouangou,
- des sols peu évolués sur quartzites, des sols
ferrugineux tropicaux indurés et des sols hydromorphes à gley
lessivés sur la chaîne montagneuse de Manta à
koussoukouangou (figure 5).
Sur ces sols repose un couvert végétal
caractérisé par une forte emprise agricole. On n'y observe que
des champs et des domaines en jachère. On trouve aussi encore quelques
îlots de forêt dense décidue, de savane boisée,
arborée, arbustive et saxicole, précisément sur la
chaîne montagneuse (figure 6).
Les espèces végétales fréquentes
dans la commune de Boukombé sont : Parkia biglobosa
(néré), Vitellaria paradoxa (karité),
Tamarindus indica (Tamarinier); Bligihia sapida (faux
acajou), Adansonia digitata (baobab), Ficus sp (ficus),
Manguiféra indica (manguier), Kaya senegalensis
(caïlcédrat). .etc. sans oublier les graminées qui tapissent
le sol. (Figure 5). Les types de sols et le couvert végétale sont
le reflet du climat du milieu considéré.
Figure 5 : Carte des sols de la commune de
Boukombé Source : INRAB - Cotonou 2003
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
Figure 6 : Carte des formations
végétales à Boukombé
Source : Carte de végétation du
Bénin / CENATEL - Cotonou 2003 Dessin Cartographique : IDIETI M.
Edouard, 2003
- - - 42 -Page 42 sur 162
5.1. 4 - Le climat de la commune de Boukombé
5.1.4.1- Température et Insolation
La commune de Boukombé appartient à la zone
climatique soudanienne. La température moyenne est 27°C environ
avec une durée d'insolation moyenne annuelle de 22 heures. La
température moyenne maximale est 33°C, parfois 37°C ; celle
minimale est 21°C et ne descend jamais en dessous de 17°C (figure
7).
Figure 7: Variations mensuelles de
températures et d'insolation moyennes.
Les mois de Mars, Avril et Mai sont les plus chauds avec une
température moyenne autour de 29°C avec une insolation autour de 24
heures et les mois les plus froids sont ceux de Juillet, Août et
Septembre avec une température moyenne de 25°Cet une insolation
autour de 15 heures.
En somme la température et l'insolation sont
généralement élevées dans la
M A M J J A O N D
commune de Boukombé. Eléments climatiques, leur
combinaison constitue l'un des
nsoatio Moy(h) Températre Moy(°C)
facteurs conditionnant la disponibilité de l'eau à
Boukombé. Elles sont à l'origine de l'évapotranspiration
et de la formation des nuages qui donnent les précipitations.
T 3
- - - 43 -Page 43 sur 162
5.1.4.2- Nébulosité, pluviosité et
Humidité Relative
Le climat à Boukombé est
caractérisé par une alternance d'une saison sèche et d'une
saison pluvieuse. Le couvert nuageux est de 6 octa6 en moyenne avec
une humidité relative de 59%7. Les précipitations
liées à la fois à l'arrivée du front de mousson et
aux influences orographiques, situent cette région parmi les plus
arrosées du Bénin8. La saison pluvieuse qui va de Mai
à Octobre avec 1350 mm de pluie à Boukombé, est
très fluctuante et se réduit de nos jours de Juin voire Juillet
à Octobre. Les mois d'Août et Septembre sont les plus pluvieux
avec une moyenne qui n'excède pas 233,32 mm de pluie par mois et ayant
la nébulosité la plus importante de l'année soit 7 octa
(Figure 8).
0 Figure 8: Variation mensuelle de la
pluviométrie, de l'Humidité relative et du couvert Nuageux
à Boukombé.
Par ailleurs, la correspondance entre les paramètres
Pluie - Nébulosité -
0
Humidité Relative - Insolation - Température,
fait remarquer que les mois les plus
J F M A M J J A S O N D
pluvieux sont les plus nuageux avec de fort taux
d'humidité de l'air mais les plus froids avec de courtes durées
d'insolation. Tandis que les mois les plus secs Pluie my. HR moy
Néblosité moy.
6,16 ASECNA: Normale climatique (1961 - 1990) 8 NATTA
Justin (1999): Mémoire de maîtrise
- - - 44 -Page 44 sur 162
(Décembre, Janvier et Février) sont les moins
nuageux avec les plus faibles taux d'humidité relative. Ils connaissent
les plus grandes durées d'insolation (26 h en Janvier contre 13 h en
Août) mais ne sont pas les plus chauds. Cela est dû au fait que ces
mois connaissent les plus grandes fréquences de brume sèche (10
sur 31 jours9). La disponibilité des ressources en eau est
aussi fonction des facteurs humains caractérisant le milieu.
5.1.5- Fondements socio-économiques de la commune
de Boukombé 5.1.5.1- Peuplement
On peut diviser la commune de Boukombé en
trois (03) zones selon les groupes socioculturels et les dialectes. En effet
nous avons la zone de Tabota, Manta, Boukombé qui regroupe les
"Batchaabà" (un dialecte du Ditãmmari), la zone
de Koussoukouangou qui regroupes les "Batémboba"
ou"Bakpãribà" (un autre dialecte du
Ditãmmari) et la zone de Korontière - Dipoli
qui regroupe un mélange de Lamba et
M'bèlimè communément appelé
"Yindé"et même
båtãmmaribå.
Il faut noter que les dialectes de
"Batchaabà" et "Batémboba" ou
"Bakpãribà" regroupent beaucoup d'autres sous dialectes
qui peuplent le secteur d'étude. Ce sont ces différents groupes
socioculturels et dialectes qui organisent la répartition spatiale dans
la commune de Boukombé.
Leur origine est jusqu'alors mal connue. Certaines
études stipulent que båtãmmaribå seraient
venus du sud actuel du Burkina-Faso (région de Banfora ) «
où on trouve des populations ayant le même système de
construction d'habits et les mêmes coutumes, mais qui parlent un dialecte
différent» (BERNOLLE, 1968)10.
Dans leur mouvement ils s'installèrent d'abord
à KUYUBONKU (Dans la commune de Tanguiéta)
ensuite ils occupèrent Kubéntiéku (dans l'actuel
arrondissement de Tabota). De cette localité ils
essaimèrent enfin suivant plusieurs directions pour occuper toute la
commune de Boukombé et au-delà.
9 ASECNA: Normale climatique (1961 - 1990) Station -
Natitingou
10 BERNOLLE, J. 1968: EVENTAIL ETHNOLOGIQUE D'AFRIQUE; Ecole
supérieure des lettres de Brazzaville. P54. cité par NTTA, J.
1999: TRADITION ET DEVELOPPEMENT: OCCUPATION, EXPLOITATION DU SOL, ET
ORGANISATION SPATIALE CHEZ LES BETAMMARIBE DU NORD BENIN; mémoire de
maîtrise, p30
- - - 45 -Page 45 sur 162
Les Lamba constituent une minorité venue du
Togo pour s'installer dans les actuels arrondissements de
Korontière et Dipoli.
Les M'bélimè (yindé) un peu
plus nombreux que les Lamba sont probablement venus de
Matéri, après avoir transité par cobly
pour s'installer dans les arrondissements de
Korontière-Dipoli.
Nonobstant cette variété de groupes
socioculturels, il n'y a pas de variation notable du type d'habitat dans la
commune de Boukombé.
L'habitat dispersé dans la commune de Boukombé
n'ignore pas la disponibilité de l'eau.
«La configuration du relief est l'un des facteurs
expliquant le degré d'organisation spatial de l'habitat. Les
régions de montagne semblent être les territoires de l'habitat
dispersé.» (NATTA, 1999). « [...] Dans les régions des
roches imperméables, l'eau est partout et on peut facilement disperser
les maisons».11 Il existe dans la commune de Boukombé
plusieurs sources et mares localisées dans les gorges surtout dans la
zone moutonnée et la zone de la chaîne de montagne.
Il faut aussi noter qu'en pays OJãPP1riEE en
général et à Boukombé en particulier chaque
villages ou localité possède au moins un point d'eau (source ou
mare) qui dessert les habitants en période difficile.
De tout ce qui précède, la disponibilité
de l'eau est l'un des facteurs déterminant de l'habitat dispersé
à Boukombé ; les populations s'installent en tenant bien compte
de la disponibilité de l'eau.
En effet la toponymie a généralement un rapport
avec le dialecte du peuple installé. Koutagou par exemple
signifie «la région habitée par le peuple parlant le
dialecte dita. D'autres noms de villages ou localités ont des
significations résultantes d'histoires particulières (voir Annexe
3a).
11 DERRUAU, M. cité par NATTA , K. J. Cit. P.
63
- - - 46 -Page 46 sur 162
5.1.5.2- Population
La population de la commune de Boukombé est
assez dynamique. Son effectif est passé de 38500 habitants en 1964
à 47049 habitants en 1979. Selon le recensement de 1992 la population de
la commune de Boukombé a atteint un effectif de 58196 habitants
réparti en 10737 ménages dont 10259 ruraux. Cette population est
passée à 60617 habitants en 2002 selon les résultats
provisoires du RGPH3 de Février 2002 (INSAE, 2002).
Cette augmentation démographique exerce sans doute une
pression sur les ressources en eau et en conséquence nécessite
une rigueur en matière de gestion de ces ressources.
Cette population est répartie dans 71 villages
regroupés en 7 arrondissements à savoir: Koussoukouangou,
Boukombé, Nata, Manta, Tabota, Korontière et Dipoli.
Cependant, elle est inégalement répartie dans ces
arrondissements. Le tableau VI cidessous indique la population et la
densité par arrondissement.
- - - 47 -Page 47 sur 162
Tableau VI : Population, Superficie et
Densité de population de la commune de Boukombé (en
1992)
|
Arr. de Koussou- kouangou
|
Arr. de Boukombé
|
Arr.
de
Natta
|
Arr.
de Manta
|
Arr.
de Tabota
|
Arr. de Korontière
|
Arr.
de Dipoli
|
Total
|
Population (hbt)
|
3859
|
16044
|
7768
|
10456
|
8285
|
5823
|
5901
|
58196
|
Superficie (km2 )
|
278
|
127
|
121
|
216
|
129
|
89,5
|
75,5
|
1036
|
Densité (hbt / km2)
|
13,88
|
126,33
|
64,40
|
48,40
|
64,22
|
65,78
|
78,15
|
56,17
|
|
Source: NATTA , 1999 ; P33
La commune de Boukombé abrite en majorité le
groupe socioculturel otãmmari (plus de 92% de la population
totale). (Figure 9)
Les M'b~jlimq, Lamba, Yom, Lokpa, Adja, Fon,
Bariba, Dendi, Yoruba et autres groupes socioculturels constituent
ensemble une minorité (moins de 8% ) de la population totale de
Boukombé. Les M'b~lim~ et les Lamba sont successivement plus
importants que les autres groupes socioculturels.
- - - 48 -Page 48 sur 162
Figure 9: Carte des dominances linguistiques à
Boukombé Source : CENALA - Cotonou 2003
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
- - - 49 -Page 49 sur 162
5.1.5.3- Les activités agricoles
L'agriculture constitue l'activité principale dans la
commune de Boukombé : elle occupe plus de 96% de la population (INSAE,
RGPH 1992). Les Céréales, les tubercules, les
légumineuses, les cultures maraîchères, sont les types de
cultures dominantes dans le milieu (Figure 10).
Figure 10: Les types de cultures pratiqués
à Boukombé
Cé
Source des données statistiques : CARDER-Atacora,
Boukombé 2002.
36%
La figure 10 ci-dessus montre que les tubercules, les
céréales et les légumineuses font respectivement 37%, 36%
et 13% de la production. Parmi les céréales le Sorgho, le mil et
le fonio sont les plus cultivés ; il en est de même de la patate
douce, l'igname et le taro pour les tubercules ; l'arachide et le coton pour
les cultures industrielles. Quant aux légumineuses, le
haricot/niébé et le Vouandzou apparaissent les plus
importants.
Tubercules
Par ailleurs l'activité agricole étant
calquée sur la variation pluviométrique dans la région,
les paysans coordonnent bien leurs activités par leur maîtrise des
éléments du temps.
- - - 50 -Page 50 sur 162
5.1.5.4- Perception paysanne du temps et calendrier
cultural
L'année appelée Dibeni en
ditammari et en M'bèlimè, wunô en
Lamba est composé de douze mois. Elle est connue de toute la
population de Boukombé ainsi que les différents mois. A chaque
mois correspond une ou des préoccupations données chez les
paysans (tableau VII).
Tableau VII : Perception paysanne des mois de
l'année.
Equivalent français
|
Ditammari
|
M'bèlimè
|
Lamba
|
Préoccupations paysannes
|
Janvier
|
Tããpo / faciifa facetifà
|
Hãtipoli / Diyokoori
|
hondë kromon
|
Le mois de la récolte des ignames et battage du mil
|
Février
|
Dawaana / faciifa fadåånfà
|
Hãtiyéré /
kåtontonyaakå
|
hondë sinassil
|
Le mois de la chasse
|
Mars
|
Tibénti / faciifa fatããnfa
|
Hãtiaanti / utchaatu
|
hondë nassiisså
|
Le mois des cérémonies funéraires
|
Avril
|
Dinõtõri / faciifa
fanããnfa
|
Hãtinããnsi / tikånti
|
hondë nasinaasa
|
Le mois de la cueillette du néré et de
préparation des champs
|
Mai
|
Dipëëcá / faciifa CID
fanum'
|
Hãtinummu / ditchontchokri
|
hondlinasina
|
Le mois du semis du fonio
|
Juin
|
Diyodëri / faciifa fakuënfa
|
Hãtiduo / hãdaamå
|
hondëlétè
|
Le mois du semis du mil et sorgho
|
Juillet
|
Dikãndëri / faciifa fayienfa
|
Hãtidoré / dikonhonhàri
|
hondë
|
Le mois de la culture d'arachide et du voandzou
|
Août
|
Diyofii / faciifa
faAH
|
Hãtidinyein / CIde-ndå
|
hondë nasinanawsa
|
Le mois du sarclage des champs de sorgho et de maturation de
l'igname précoce.
|
Septembre
|
Kupëëseinkù / faciifa
fawåånfà
|
Hãtiwå / dipokosidå
|
hondënaho
|
Le mois de la récolte du fonio
|
Octobre
|
Tipånti / faciifa fapiinfa
|
Hãtipikå / dibadisiidå
|
hondë hiu
|
Le mois du dernier
sarclage des champs de sorgho et du défrichage pour le
champ d'igname.
|
Novembre
|
Diyosè / faciifa fapiinfa dafacetifa
|
Hãtipikånakãmba /
Diyodansidå
|
hondë hiunakromon
|
Le mois de la récolte du sorgho
|
Décembre
|
Bawaannãã / faciifa fapiinfa
dafadåånfa
|
Hãtipikånasinyéré /
disituri
|
hondë hiunanasil
|
Le mois des cérémonies fétichistes et
autres fêtes
|
|
Source : résultats
d'enquêtes, 2003
- - - 51 -Page 51 sur 162
La première signification de chaque mois en
Ditammari et en M'bèlimè correspond à un
simple classement, quant à la seconde signification, les noms des mois
correspondent aux activités qui ont lieu pendant la période.
Compte tenu des activités agricoles, chaque mois correspond à une
activité agricole (cultures, moisson), soit une autre activité
rurale (chasse, pêche) ou alors aux cérémonies et
fêtes.
Il en résulte de ce fait un calendrier agricole paysan
bien connu et suivi de tous les paysans de Boukombé (tableau VIII).
Tableau VIII : Calendrier agricole paysan
à Boukombé
Mois Activités
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Ao
|
Sept
|
Oct
|
Nov.
|
Dec
|
Préparation du champ
|
|
|
Fonio (grattage à plat)
|
Fonio (grattage à plat)
Sorgho
|
Sorgho Mil
|
Voandzou Arachide
|
Voandzou Arachide
|
|
|
|
|
|
Défrichage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Igname
|
Billonnage
|
|
Sorgho
|
Sorgho
|
|
Sorgho
|
Voandzou Arachide
|
Voandzou Arachide
|
|
|
|
|
|
Buttage
|
Igname Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Igname Manioc
|
Igname Manioc
|
Semis
|
Igname (plantation)
|
Igname (plantation )
|
|
Fonio (à la volée)
|
Fonio
Sorgho
Mil
Igname (plantation)
|
Sorgho Mil
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
Manioc (bouturage)
|
|
|
Pépinière
|
|
|
|
|
|
Mil Riz
|
Mil Riz
|
Mil
|
|
|
|
|
Repiquage
|
|
|
|
|
|
|
Riz
|
Riz Mil
|
Mil
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
Igname
|
|
|
Manioc
|
Sorgho Mil
|
Voandzou Arachide
|
Sorgho Mil
Manioc
|
Mil
|
|
Manioc
|
Désherbage
|
|
|
|
|
|
Fonio (à la main)
|
Riz (à la main)
|
Riz
|
|
|
|
|
Récolte
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
Igname
|
Igname
|
Fonio Voandzou Arachide
|
Fonio Voandzou Arachide Sorgho
Riz
|
Sorgho Mil
Riz Igname
|
Sorgho Mil
Manioc
|
Battage / Vannage
|
Riz Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonio Sorgho Mil
Riz
|
Sorgho Mil
Riz
|
|
Source : PGTRN, 2002 et résultats
d'enquête, 2003
Le tableau VIII montre qu'aucun mois n'est sans
activité agricole. On distingue trois (03) périodes
d'activités : La période des préparations et mise au point
des champs (défrichage, billonnage, buttage et autres
préparations) de mars à juin ; la période de mise en terre
et d'entretien des cultures (semis, sarclage/désherbage, repiquage), de
juin à septembre voire octobre, (février pour l'igname) ; et la
période de moisson d'octobre à décembre - janvier. A ces
activités agricoles les paysans de Boukombé ont la
facilité d'associer au moins un petit élevage.
5.1.5.5- Les activités commerciales à
Boukombé
Le commerce est très peu développé dans
la commune de Boukombé. Il se résume généralement
à la vente du "Tchoucoutou" (bière locale
fabriquée à base du sorgho) pratiqué par les jeunes femmes
surtout les jours de marchés et des produits agricoles. Il faut noter
qu'une autre activité commerciale à travers les cours d'eau a
commencé par émerger dans la commune de Boukombé,
il s'agit de la vente du sable ramassé dans les lits de certains cours
d'eau et déposé en tas d'environ 1,5 m à 2 m de hauteur
(figure 11).
Figure11 : Ramassage du sable dans le cours d'eau de
Koumangou au pont de la voie de Korontière.
Observez les tas de sable et le groupe de femmes en train de
former un autre tas.
Source : Cliché IDIETI M. E. Décembre 2002,
Boukombé.
- - - 42 -Page 42 sur 162
Le secteur de la pêche est aussi presque inexistant.
Malgré l'inexistence des cours d'eau permanents, les paysans vont
à la pêche pendant la période de décembre à
février, période pendant laquelle quelques petits marigots en
cours de tarissement favorisent la capture de poissons et autres espèces
halieutiques y existants.
En somme, l'étude des facteurs physiques et humains de
la gestion des ressources a permis de se rendre compte que la commune de
Boukombé est peuplé essentiellement par les
bLtaPPariEI qui exercent l'agriculture comme activité
principale. Son relief est caractérisé par une plaine
inclinée vers l'ouest et bordé à l'Est par une zone
moutonnée et la chaîne de l'atakora. Sa géologie est
constituée de roches métamorphiques. Les types de sols sont des
sols peu évolués sur quartzites, des sols ferrugineux tropicaux
et des sols hydromorphes. Le climat de types tropical humide est
caractérisé par une température moyenne de 27°C et
une alternance d'une saison sèche et d'une saison pluvieuse avec
d'importantes précipitations d'environ 1300 mm de pluie par an.
Q'en est-il des ressources en eau d'origine atmosphérique
et de leur variabilité dans la commune de Boukombé ?
5.2 - Etude des ressources en eau d'origine
atmosphérique et leur variabilité
Il s'agit d'étudier le régime
pluviométrique, les variations interannuelles des précipitations
dans la commune de Boukombé et d'évaluer les connaissances
/perceptions de ces variations pluviométriques par les populations
rurales.
5.2.1- La pluie et le régime
pluviométrique à Boukombé
La commune de Boukombé jouit d'un climat de type
tropical chaud et humide. Il est caractérisé par une alternance
d'une saison sèche de 6 à 7 mois (octobre à avril) et
d'une saison pluvieuse de 5 à 6 mois (mai à octobre). La saison
pluvieuse qui va de mai à octobre avec en moyenne 1065,7 mm12
de pluie par an est très fluctuante et se réduit de nos jours de
juin voire juillet à octobre. Les mois d'août et septembre sont
les plus pluvieux avec une moyenne qui n'excède pas 233,32 mm de pluie
par mois sur une série de 80 ans (1923 - 2002).
Plusieurs régimes pluviométriques ont
été enregistrés au cours de cette série
d'années. Il y a eu des régimes de formes uni-modales, des
régimes de formes bimodales et des régimes de formes complexes
(Figures 12 a, b et c). En faisant le rapport de ces trois (03) types de
régimes, la forme ayant la fréquence et le pourcentage le plus
élevé est celle qui caractérise le régime du
secteur d'étude.
12 Moyenne pluviométrique de la série
1923 -- 2002: station de Boukombé - ASECNA 2002
Figure 12a : Régime de forme uni-modale
(Pluviométrie 1962) Source des données statistiques
: ASECNA -- Cotonou, 2002
Figure 12b : Régime de forme bi-modale
(Pluviométrie 1996) Source des données statistiques
: ASECNA -- Cotonou, 2002
Figure 12c : Régime de forme complexe
(Pluviométrie 1976) Source des données statistiques
: ASECNA -- Cotonou, 2002
|
|
80% 70%
O'
.r: 60%
c a)
1 50%
g 40%
0 30%
E
0 20%
10%
0%
|
69%
|
|
|
|
|
|
_ca 21%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 13: Répartition des formes de courbes
pluviométriques enregistrés à Boukombé sur 80
ans (1923 -- 2002)
Source des données statistiques : ASECNA --
Cotonou, 2002
La fréquence et le pourcentage plus
élevé (figure 13) des régimes de forme unimodale (58%)
permettent de dire que le climat de Boukombé est
caractérisé par un 69% %régime
pluviométrique uni-modal; les pics sont enregistrés au cours des
mois de
%
juillet, Août et septembre (confère Annexe 2b). Les
régimes bi-modals expliquent les
%
ruptures de pluie en ces années. En effet les
premières pluies arrivent parfois
%
abondamment puis régressent un peu avant les mois les
plus pluvieux ; les premiers
%
2%
pics sont enregistrés souvent pendant les mois de mai
et juin et les seconds pics
%
souvent plus grand, au cours des mois d'août et septembre.
Quant aux régimes de
10%
%
forme complexe, ils expliquent les perturbations liées
aux aléas climatiques, en
%
l'occurrence les retards, les ruptures intempestives de pluie,
les sécheresses et les
Régime de fo rme ni-mo dale Rgime de fo rme bi-mo dale
Réime de fo rm co mplexe
ye gm piqes
excès pluviométriques. On enregistre soit un
palier avec un pic, soit des pics en escaliers. Cette configuration ne
s'écarte pas de celle de la normale 1961-1990 (60% de régime
normal, 20% de régime bimodal et complexe chacun)
Le régime pluviométrique caractéristique
du climat de Boukombé est celui unimodal. Les perturbations
climatiques se manifestent par les retards, les ruptures de
- - - 46 -Page 46 sur 162
pluie, les sécheresses et les excès
pluviométriques. L'importance des années normales indique et
appuie la conclusion selon laquelle les précipitations sont importantes
dans la commune de Boukombé.
5.2.2- Variabilité interannuelle de la
pluviométrie à Boukombé
Les précipitations moyennes annuelles à
Boukombé sont comprises entre 1000 mm et 1300 mm par an (682 mm en 1984
contre 1529,6 mm en 1931)13. La moyenne sur 80 ans (1923 -- 2002)
est de 1065,7mm de pluie/an alors que la première normale de 1931
à 1960 est 1053,6 mm et la dernière, celle de 1961 à 1990
est 1020,1 mm.
Pour exprimer les relations entre les déficits et les
excédents de chaque mois pour toutes les années, des courbes de
variabilité interannuelle de chaque mois pour la série 1923
à 2002 ont été tracées (Figure 14).
13 ASECNA: Relevés pluviométriques --
Poste de Boukombé
- - - 47 -Page 47 sur 162
§ :
vil
5 i
Fve
6
ars
Jnve
Figure14 a : Variabilités
pluviométriques interannuelles mensuelles(janvier-avril) Source
des données statistiques : ASECNA - Cotonou, 2002
- - - 48 -Page 48 sur 162
g i
g i
;
ule
Aû
Mai
in
Figure14 b : Variabilités
pluviométriques interannuelles mensuelles(mai-août) Source
des données statistiques : ASECNA - Cotonou, 2002
- - - 49 -Page 49 sur 162
Sptmbr
3 f
cobe
3~
Nvmre
S S
Decmre
Figure14 c : Variabilités
pluviométriques interannuelles
mensuelles(septembredécembre)
Source des données statistiques : ASECNA -
Cotonou, 2002
P
- - - 50 -Page 50 sur 162
La comparaison des excédents et des déficits
des mois humides et des mois secs a montré qu'il n'y a aucune relation
entre l'excédent et le déficit du mois humide et celui du mois
sec. Par ailleurs les anomalies exceptionnelles ont été
différemment ressenties en ces mois. En effet les pics
excédentaires observés au mois humide (Septembre) ont
été pour la plupart ceux des années excédentaires
et les pics déficitaires ont été ceux des années
déficitaires. Par contre dans le mois de Janvier (mois sec) où on
ne peut déterminer les déficits, les pics excédentaires
ont été ceux des années déficitaires. Ce qui
pourrait constituer un signe de prévision de la sécheresse.
Afin de déceler les épisodes
pluviométriques annuels enregistrés à Boukombé les
pluviométries annuelles de toute la série (1923-2002) ont
été transformées en graphique de variabilité
interannuelle avec les différentes moyennes calculées plus haut
(Figure 15).
Figure 15 : Variabilité inter annuelle de la
pluviométrie à Boukombé (1923-2002) Source des
données statistiques :
L'observation du graphique permet de distinguer globalement une
période excédentaire (1923 -- 1935); deux periodes défici
taires (1936 -- 1947 et 1977 -- 1990) et - 20%
- - - 51 -Page 51 sur 162
deux périodes normales (1948 - 1976 et 1991 - 2002) avec
des pics en 1949, 1953, 1957, 1962, 1971, et 1991 et des déficits en
1961, 1993 et 2000.
Les années déficitaires, normales et
excédentaires sur les 80 ans à la station pluviométrique
de Boukombé ont été exprimées en pourcentage
(figure 16).
Figure 16: Répartition temporelle des
épisodes pluviométriques à
BoukombéSource des données statistiques :
ASECNA - Cotonou, 2002
Le pourcentage plus élevé (67.5%)
d'années normales permet de dire que les précipitations ont
été favorables sur les 80 dernières années dans la
commune de Boukombé.
Par ailleurs, la courbe de tendance des variations
interannuelles de la
67,0%
pluviométrie (Figure 17) donne l'évolution des
précipitations durant la période considérée et
permet de dire que les précipitations ont subit une évolution
régressive de 1923 à nos jours. La comparaison de la
première normale (1931-1960) 1053,6 mm
5%
avec la deuxième (1961-1990) 1020,1 mm montre que la
première est supérieure à la dernière ; ce qui
confirme la régression des pluies à Boukombé au fil du
temps.
- - - 52 -Page 52 sur 162
Figure 17: Evolution des précipitations de
1923 à 2002 - Station Boukombé Source des données
statistiques : ASECNA -- Cotonou, 2002
5.2.3. Perceptions paysannes de la variabilité
pluviométrique Tableau IX : Les articulations
saisonnières
Saison sèche
|
Saison de pluies
|
0Dénominations (langues)
|
Ditammari
|
Dipaà
|
Diyõ
|
|
dipaari
|
diyuri
|
|
Nurå
|
Yélémta
|
0 Variantes
|
Inter-saison sèche (Diténwaà)
d'octobre à décembre, pleine saison sèche
(Dipaà) de janvier à mars.
|
Inter-saison pluvieuse (Diyînkambonkidi) d'Avril
à Juin; pleine saison pluvieuse (Diyontchuokà) de
Juillet à Septembre.
|
Caractéristiques
|
Pas de pluie, harmattan, repos, fêtes et
cérémonies, forte chaleur, pénurie d'eau,
le soleil semble se lever au Nord, un groupe d'étoiles appelé
"mukorimu" en ditammari se trouve à l'Ouest
|
Pluies; travaux de champs ; de l'eau partout; Le soleil semble
se lever à l'Est ; un groupe d'étoiles appelé
"mukorimu" en ditammari se trouve à l'Est
|
Durée t) 0
4
MN
CD
|
6 mois a) 3 cp. cn
|
6 mois a) 3 cp.
Cl)
|
Intensité
|
Forte
g c7
|
Faible
é
|
|
Source: Résultat d'enquête, 2003
Tableau X : Les prévisions
saisonnières
|
Saison sèche
|
Saison de pluies
|
|
Maturité des cultures
Le mil et le sorgho portent des épis
Apparition du brouillard L'herbe commence à se
sécher
Les fruits de ficus commencent à mûrir Apparition
des feuilles sur l'acacia albida ("Fako nkafoota" en
ditammari)
|
La chaleur devient atroce et persistante
Les fruits de néré et de Karité
mûrissent,
Humidité sous les pierres les matins;
|
Signes de
|
Les feuilles de baobab et d'Afzelia jaunissent et
|
L'acacia albida ("Fako nkafoota" en
|
Démarrage
|
tombent
|
ditammari) perd ses feuilles
|
|
On voit au ciel une ligne d'étoiles au faîte des
|
La cigale (Diyonkri) crie
|
|
têtes appelée "kouyînkanyaku"qui
indique le
|
intempestivement dans la journée
|
|
niveau avancé de la saison sèche sur la saison
|
Un oiseau appelé "Tayonkanontà"
|
|
pluvieuse
|
chante les chants des labours le
|
|
Les hérons viennent
|
matin et le soir.
|
|
Les tourterelles blanches à anneau noir au cou commencent
à chanter.
|
|
|
|
Maturité des cultures
|
|
|
Le mil et le sorgho portent des épis
|
|
|
Apparition du brouillard ;
|
|
|
L'herbe commence à se sécher
|
|
La chaleur devient atroce et persistante;
|
Les fruits de Fucus commencent à
|
|
Les fruits de néré mûrissent,
Humidité sous les pierres les matins;
|
mûrir
Apparition des feuilles sur l'acacia
|
|
Préparation des terrains de champs
|
albida ("Fako nkafoota" en
|
|
L'acacia albida ("Fako nkafoota") perd ses
|
ditammari)
|
|
feuilles
|
On commence à percevoir la voix
|
Signes de Fin
|
La cigale (Diyôkri) crie intempestivement dans
la
|
d'un cohabitant qui parle chez lui;
|
|
journée
|
Les feuilles de baobab et d'iroko
|
|
Un oiseau appelé "Tayôkanontà"
chante les
|
jaunissent et tombent
|
|
chants des labours le matin et le soir.
|
On voit au ciel une ligne d'étoiles au
|
|
Les arbres bourgeonnent et portent de nouveaux
|
faîte des têtes appelée
|
|
feuillages
|
"kouyînkanyaku"qui indique le niveau
avancé de la saison sèche sur la saison pluvieuse
|
|
|
Les hérons arrivent
|
|
|
Les tourterelles blanches à anneau au cou commencent
à chanter.
|
|
Source : Résultat d'enquête, 2003
- - - 54 -Page 54 sur 162
Les tableaux IX et X ci-dessus montrent que les
communautés rurales de Boukombé connaissent bien l'alternance
saisonnière. Chacune des saisons a deux variantes. L'ensemble de ces
variantes constitue une subdivision de l'année en trimestres dont le
premier trimestre est celui de Diyinkambokri (d'avril en juin) et le
dernier est celui de Dipaà tchuokà (de janvier en
mars).
Les deux saisons ont de façon globale la même
durée (6 mois), mais on note une fluctuation en plus ou en moins au
niveau de chacune d'elles. En effet la durée de la saison pluvieuse
varie entre 5 et 6 mois alors que celle de la saison sèche fluctue entre
6 et 7 mois. Les signes préventifs de démarrage ou de fin de
chaque saison sont multiples et divers. On remarque que les signes de
démarrage de la saison sèche sont en même temps ceux de fin
de la saison pluvieuse.
- - - 55 -Page 55 sur 162
Tableau XI : Les épisodes
climatiques
|
Sécheresses / Ruptures de pluie
|
Excès pluviométriques
|
|
Ditammari
|
kutayiåti
|
kutapipikù
|
|
utèåriwièåtu
|
kutåpipiku / Fåtådifåpiiki
|
|
Asalontå / Tuhulso
|
Yiålém / Tuwiinu
|
caractéristiques
|
Pas de pluie, sol sec et dur, cours d'eau s'assèchent,
les puits tarissent, les plante et les cultures s'assèchent, chaleur
intense, trop de vent dans tous les sens, les animaux meurent, les hommes
fuient, beaucoup de poussière.
|
Beaucoup de pluie, il pleut pendant plusieurs jours
|
|
|
Eléments de prévision
|
Il pleut un peu en saison sèche .
Retard de la saison pluvieuse.
Le vent souffle en période de chaleur . La pluie
s'annonce et ne vient pas .
Le brouillard sec réapparaît .
Les jeunes pousses meurent.
|
La saison pluvieuse commence tôt et il pleut
régulièrement abondamment.
|
Variantes
|
- Sécheresse intermittente (elle entrecoupe la saison
pluvieuse en périodes sèches et celles pluvieuses)
- Sécheresse de longue durée et forte (elle arrive
après un peu de pluie et la pluie ne revient que vers la fin de la
saison)
|
- Excès toute la saison pluvieuse
- Excès en un seul mois (Août - Septembre)
|
|
Source: Résultat d'enquête, 2003
Tableau XII : Intensité, durée et
années d'apparition / repères des épisodes
climatiques
|
Sécheresses
|
Excès pluviométriques
|
Intensité
|
Forte
|
Forte
|
Durée
|
15 jours, 1 mois, 2 mois
|
3 jours à 5 jours successifs, 1 mois, 2 mois.
|
Années d'apparition
|
1961, 1965, 1977, 1980, 1981,
1987, 1988, 1990, 1993, 2000
|
1971, 1991, 1995, 1998,
1999, 2001,
|
|
Source: Résultat d'enquête, 2003
Les tableaux XI et XII ci-dessus indiquent que les
sécheresses et les excès pluviométriques sont souvent
fortes à Boukombé.
Les sécheresses à Boukombé durent au
maximum deux mois et au minimum 15 jours; mais la durée habituellement
enregistrée est de 1 à 1,5 mois. Quant aux excès
pluviométriques, ils ont une durée variable de 3 jours successifs
de pluies sans cesse à 1 mois de pluies excessives.
En faisant un rapprochement des années de
sécheresse avec les épisodes pluviométriques
déterminées graphiquement (figure 15 plus haut), on remarque que
la plupart de ces années sont dans la période déficitaire
1977-1990 et les autres années (1961, 1965,1993 et 2000) correspondent
aux pics déficitaires dans les périodes normales. Quant aux
années d'excès pluviométriques, elles correspondent aux
pics excédentaires dans les périodes normales.
Les épisodes pluviométriques
déficitaires, excédentaires et normales constituent l'essentiel
des variations pluviométriques interannuelles. Mais les
précipitations ont été favorables sur les 80
dernières années dans la commune de Boukombé
(67,5% d'années de précipitations normales). Les populations
rurales ont de bonnes connaissances des différentes articulations et
épisodes climatiques et maîtrisent bien les signes de
prévision.
Les ressources en eau d'origine atmosphérique constituent
la source des eaux de surface dont dispose la commune de
Boukombé.
- - - 57 -Page 57 sur 162
5.3 - Etude des ressources en eau de surface et leur
variabilité
Il s'agit d'étudier l'hydrographie de la commune de
Boukombé, le régime hydrologique et évaluer les
perceptions et connaissances des populations rurales des ressources en eau de
surface.
5.3.1- Hydrographie de la commune de
Boukombé
Les cours d'eau qui traversent la commune de
Boukombé prennent leurs sources dans la chaîne
montagneuse de l'Atakora et coulent soit vers la Pendjari au Nord
(Magou appelé Magoukuo dans le milieu), soit vers
l'Oti (Togo) au sud. On note trois (03) petits bassins fluviaux
à savoir : le bassin fluvial de la Magou au Nord, le bassin
fluvial de la Koumangou et le bassin fluvial de la Kéran
au Sud (Figure18). Les plus importants sont ceux de la Koumangou
qui prend sa source vers Boribansifa à Toukountouna,
traverse diagonalement la commune de Boukombé en passant par
Tatctaadiéta (Manta), Koupargou (Boukombé) pour
s'enfoncer au Togo dans l'Oti ; la Kéran appelé
Diboni prend sa source dans les monts tanéka vers
à tchoumi-tchoimi dans la commune de Natitingou, décrit
un boucle vers Koukouankouangou à Koussoukouangou et
coule vers le sud pour aller au Togo toujours dans l'Oti.
Les autres cours d'eau sont des sous-affluents des deux plus
importants cidessus. Il s'agit de: Tchatiko, Tiissi encore
appelé Namoungou; Kouniti; Ountou ; Sayota pour ne citer que
ceux-la (figure18).
La plupart des cours d'eau de la commune de Boukombé
s'assèchent entièrement en saison sèche. Gelles qui
résistent et comportent de l'eau se trouvent dans l'arrondissement de
Koussoukouangou.
- - - 58 -Page 58 sur 162
Figure18 : Carte hydrographique de la commune de
Boukombé Source : IGN --
Cotonou 2003
Dessin Cartographique : IDIETI M. Edouard, 2003
- - - 59 -Page 59 sur 162
Les longueurs des cours d'eau des trois bassins ci-dessus
cités ont étécalculées à l'aide
de la carte (Tableau XIII).
Tableau XIII : Longueurs approximatives des cours
d'eau de Boukombé
Bassins
|
Nom de cours d'eau
|
Longueur Réduite sur la
carte (cm)
|
Echelle
Longueur
Réelle (km)
|
Totaux (km)
|
Bassin de Koumangou
|
Kazayouada
|
7,5
|
1/200000 15
|
95
|
|
5,5
|
1/200000 11
|
|
19,6
|
1/200000 39,2
|
|
9,8
|
1/200000 19,6
|
|
5,1
|
1/200000 10,2
|
|
Kouniti
|
7,9
|
1/200000 15,8
|
52,8
|
|
8,9
|
1/200000 17,8
|
|
6,3
|
1/200000 12,6
|
|
3,3
|
1/200000 6,6
|
|
Magou
|
4,9
|
1/200000 9,8
|
15,4
|
|
2,8
|
1/200000 5,6
|
|
81,6
|
1/200000 163,2
|
163,2
|
|
Source : IGN-cotonou 2003 et Résultats de calculs
Ces cours d'eau laissent dans leur lit des marigots et des
mares. En effet l'eau s'accumule dans des dépressions fermées
trop petites sans exutoire dont certaines sont permanentes (quelques marigots
dans les grands cours d'eau) et d'autre sont temporaires et ne subsistent que
quelques mois après la fin des pluies (la plupart dans les ruisseaux).
Quant aux sources, elles résultent d'émergences de nappes
superficielles en certains points oü l'eau sort et coule en ruisseau ou
stagne en mare. Nous pouvons citer comme exemple Sipaata (source
aménagée à Koutagou), Leholomon (source non
aménagée et sacrée à Agbontè).
Quant aux mares nous pouvons citer également quelques unes
aménagées dans le tableau XIV ci-après.
- - - 60 -Page 60 sur 162
Tableau XIV : Quelques mares
aménagées dans la commune de Boukombé
Arrondissements
|
Villages
|
Nom de Mare
|
Boukombé
|
Koutchatawhongou
|
Taminpèta
|
|
Tamatéminta
|
|
Waliminta
|
Natta
|
Kounakogou
|
Ontaminta
|
|
Kouyankou
|
|
Tatchêtiminta
|
Korontière
|
Koukongou
|
Kouporimingou
|
|
Source : PGTRN, 2002
Lors de nos travaux de terrain nous avons noté plus de
résistance des cours d'eau et marigots à l'assèchement
dans la zone sud de l'arrondissement de Koussoukouangou (Koutayagou,
Kouwéntakuangou, Tipaoti); alors que les sources et les mares sont
plus nombreux dans les arrondissements de Boukombé et Natta, et
très peu remarquables dans les arrondissements de Manta, Tabota et
Dipoli.
- - - 61 -Page 61 sur 162
5.3.2- Perception paysanne des ressources en eau de
surface par les communautés rurales de Boukombé.
Les communautés rurales de Boukombé
connaissent parfaitement les ressources hydriques usuelles de leur milieu. La
mer n'a pas de terminologies, car n'existe pas à
Boukombé ; mais ils l'appellent tout simplement
«måniein" c'est-à-dire l'eau. Quant à la
pompe, ils ont adopté le nom français de façon
assimilée en langue locale (Pompe en põmpù) (Voir
Tableau XV).
Tableau XV : Les ressources en eau
superficielles
Equivalents français
|
Dominances linguistiques
|
|
M'bèlimè
|
Lamba
|
Cours d'eau
|
Kukuo / kuko
|
|
wuo
|
Fleuve
|
Kukuonkudiåkù /
kukonkudiåkù
|
ohondë
|
Wunô
|
Rivière
|
kukondo / Tåkondaatå
|
ohondë
|
wunonhiåo
|
Ruisseau
|
Tabùtà / Tåbùtå
|
kahonyakå
|
hëro
|
Torrent
|
Kunapomponkù/Dinafinfinni
|
|
|
Source
|
Tabiintà / Tåbiintå
|
kåmiinkå
|
Lémtougou/lemlii
|
Marigot
|
Dimini
|
uworu
|
Léwu/hide
|
Mer
|
måniein
|
niimå
|
|
Mare
|
Tamînta / Tåmîntå
|
Kåminkå
|
|
Etang
|
Kubiekù
|
Obiåhu
|
lehëlmu / Hooro
|
Barrage
|
Disânsanni
|
Disânsanni
|
|
eau de pluie
|
Fataafà ni~ / Fåtaafå niein
|
fåtårifå niimå
|
tùulem
|
eau de ruissellement
|
BaCHiCIbåå worL
|
initchill
|
Bubuo/lémkpèmba
|
Puits
|
Dëkà /
Tapååmîntà
|
Kåminkå
|
Lëkë
|
Pompe
|
Põmpù
|
Pompù/kåpiémmiinkå
|
põmpù
|
|
Source : Résultats d'enquêtes, 2003
- - - 62 -Page 62 sur 162
5.3.3- Régime et bilan hydrologique à
Boukombé
Le Bilan hydrologique de la commune de
Boukombé est caractérisé par un écoulement
concentré sur une courte période de 2 à 3 mois (juillet
à septembre). L'ensemble des cours d'eau a un régime saisonnier
caractérisé par d'importants débits de hautes eaux en
juillet, août et septembre contre des débits d'étiage nul
en mars, avril et mai.
Les réserves en eau superficielle de
Boukombé sont actuellement mal connues faute de l'existence
d'un réseau de station hydrométrique pouvant permettre de
collecter des donnés statistiques de base nécessaires à
une quantification fiable des ressources en eau. Par contre les données
disponibles peuvent être assimilées aux ressources moyennement
disponibles chaque année à Boukombé (tableau
XVI).
Tableau XVI : Bilan hydrologique à
Boukombé.
Quantités paramètres
|
Equivalent de la Hauteur moyenne annuelle
(mm)
|
Equivalent du Volume moyen annuel
(m3)
|
Lame d'eau écoulée
|
240
|
273, 6.106
|
Lame d'eau ruisselée
|
42
|
47, 88.106
|
Ecoulement souterrain et
Hypodermique
|
198
|
-
|
Infiltration
|
-
|
225, 7.106
|
|
Sources: Projet PNUD/FAO/BEN/91/005,
1993(14)
En somme, sur la base des données disponibles, nous
pouvons dire que la commune de Boukombé dispose d'importantes
ressources en eau de surface et les populations rurales ont de bonnes
connaissances de ses différentes ressources en eau. Mais il
s'avère nécessaire d'évaluer les besoins en eau en passant
par les bilans d'eau.
(14) Etude de faisabilité technique et
socio-économique du projet d'aménagement de bassins versant et de
gestion de terroirs villageois dans la sous-préfecture de
Boukombé, département de l'Atacora; Projet PNUD/FAO/BEN/91/005,
1993; 112p.
- - - 63 -Page 63 sur 162
5.4- Bilans d'eau et évaluation des besoins en eau
Il s'agit d'étudier les bilans climatique et
agro-climatique et les besoins en eau des cultures, des animaux et des
populations de la commune de Boukombé ; ensuite comparer les
besoins en points d'eau des populations avec les ouvrages hydrauliques
disponibles et enfin étudier la gestion populaire des ressources eau en
eau.
5.4.1- L'eau disponible à
Boukombé. 5.4.1.1- La Pluie
La quantité d'eau tombée par an (1065,7 mm)
classe la commune parmi les régions les plus arrosées du pays ;
de ce fait on peut estimer que l'eau pluviale est disponible dans la commune de
Boukombé. Toutefois il convient de vérifier cette
disponibilité à travers les bilans climatique et agro-climatique.
Les années à anomalies exceptionnelles ont été
choisies afin d'étudier les fluctuations de l'eau pluviale
disponible.
5.4.1.2- Bilan climatique
Le bilan climatique des années déficitaires 1946
et 1984 à Boukombé, a été dressé
dans les tableaux XVII et XVIII ci-dessous.
Tableau XVII: Bilan climatique de l'année
déficitaire 1946
Mois
|
P
|
ETP
|
1/2 ETP
|
3/4 ETP
|
Bilan climatique
|
Etat du mois
|
Janvier
|
4,4
|
40,1
|
20,1
|
30,1
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Février
|
0
|
41,9
|
21,0
|
31,4
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Mars
|
9
|
50,1
|
25,1
|
37,6
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Avril
|
20
|
50,2
|
25,1
|
37,7
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Mai
|
47,1
|
49,4
|
24,7
|
37,1
|
P < 3/4 ETP < ETP
|
Intermédiaire
|
Juin
|
95,3
|
42,1
|
21,1
|
31,6
|
P > ETP
|
Humide
|
Juillet
|
182,7
|
38,8
|
19,4
|
29,1
|
P > ETP
|
Humide
|
Août
|
71
|
36,5
|
18,3
|
27,4
|
P > ETP
|
Humide
|
Septembre
|
162,5
|
36,4
|
18,2
|
27,3
|
P > ETP
|
Humide
|
Octobre
|
100
|
40,3
|
20,2
|
30,2
|
P > ETP
|
Humide
|
Novembre
|
3
|
39
|
19,5
|
29,3
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Décembre
|
0
|
38
|
19,0
|
28,5
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
|
Source des données traitées : ASECNA -
Cotonou, 2002
- - - 64 -Page 64 sur 162
L'analyse du tableau XVII permet de ressortir 6 mois
très secs (janvier, février, mars, avril, novembre,
décembre); un mois intermédiaire (Mai) et 5 mois humides (juin,
juillet, août, septembre et octobre).
Tableau XVIII: Bilan climatique de l'année
déficitaire 1984
Mois
|
P
|
ETP
|
1/2 ETP
|
3/4 ETP
|
Bilan climatique
|
Etat du mois
|
Janvier
|
0
|
40,1
|
20,05
|
30,075
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Février
|
0
|
41,9
|
20,95
|
31,425
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Mars
|
4
|
50,1
|
25,05
|
37,575
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Avril
|
21
|
50,2
|
25,1
|
37,65
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Mai
|
25,8
|
49,4
|
24,7
|
37,05
|
P < 1/2 ETP < 3/4 ETP
|
Sec
|
Juin
|
25,2
|
42,1
|
21,05
|
31,575
|
P < 1/2 ETP< 3/4 ETP
|
Sec
|
Juillet
|
116,2
|
38,8
|
19,4
|
29,1
|
P > ETP
|
Humide
|
Août
|
167,5
|
36,5
|
18,25
|
27,375
|
P > ETP
|
Humide
|
Septembre
|
213,6
|
36,4
|
18,2
|
27,3
|
P > ETP
|
Humide
|
Octobre
|
108,7
|
40,3
|
20,15
|
30,225
|
P > ETP
|
Humide
|
Novembre
|
0
|
39
|
19,5
|
29,25
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
Décembre
|
0
|
38
|
19
|
28,5
|
P < 1/2 ETP
|
Très sec
|
|
Source des données traitées : ASECNA -
Cotonou, 2002
Le tableau XVIII montre 6 mois très secs (janvier,
février, mars, avril, novembre, décembre), 2 mois secs (Mai,
juin) et 4 mois humides (juillet, août, septembre et octobre).
La comparaison des deux tableaux permet de ressortir une
évolution de mal en pire des sécheresses. En effet les mois
passent de l'état intermédiaire ou humide à l'état
sec d'une année de sécheresse à une autre (cas des mois de
mai et juin); ce qui accentue la sécheresse en réduisant le temps
humide.
- - - 65 -Page 65 sur 162
Figure 19a : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1946 Source des données statistiques :
ASECNA - Cotonou, 2002
L'analyse de la figure 19a permet de dire que le bilan est
négatif de janvier à mai et de novembre à décembre
où les pluies sont inférieures à l'ETP. Il est positif de
juin à octobre où les pluies sont supérieures à
l'ETP. En effet l'année déficitaire 1946 avait connu sept (07)
mois de sécheresse dure (forte ETP pour peu de pluie) et cinq (05) mois
de temps normale (mois où P > ETP).
Figure 19b : Bilan climatique de l'année
déficitaire 1984 Source des données statistiques :
ASECNA - Cotonou, 2002
- - - 66 -Page 66 sur 162
L'analyse de la figure 19b permet de dire que le bilan est
négatif de janvier à juin et de novembre à décembre
et positif de juin à octobre. L'année déficitaire 1984
avait enregistré huit (08) mois de sécheresse dure (forte ETP
pour peu de pluie) et quatre (04) mois de temps normal où les pluies ont
été supérieures à l'évapotranspiration
potentielle (ETP). La comparaison des deux graphiques confirme celle des
tableaux précédents que les sécheresses s'accentuent de
plus en plus à Boukombé.
5.4.2- Bilan agro-climatique à
Boukombé
Le bilan agro-climatique a été fait par rapport
aux besoins en eau des cultures. Ces dernières varient selon les
cultures et les variétés (tableau XIX).
Tableau XIX : Les principales cultures, leurs
besoins en eau et durée végétative
Cultures
|
Besoins en eau
|
Durée végétative
|
Maïs (Zea maïs)
|
500 mm
|
90 -- 120 jours
|
Sorgho (Sorghum bicolor)
|
450 -- 650 mm
|
150 jours
|
Mil (Pennisetum americanum)
|
400 mm
|
150 jours
|
Fonio (Digitaria exilis)
|
800 mm
|
100 jours
|
Riz (Oriza sativa)
|
1000 -- 1800 mm
|
90 -- 120 jours
|
Igname (Discorea sp)
|
1500 mm
|
270 jours
|
|
Source: OMM, (1991): Agrométéorologie
opérationnelle. Recueil de notices phénologiques; Genève,
Décembre 1991.
Le bilan agro-climatique avec les principales cultures de la
commune de Boukombé a été évalué
avec une année déficitaire (tableau XX) et une année
excédentaire (tableau XXI). Il a été choisi comme
année déficitaire 1984 en raison de sa quantité de pluie
plus faible par rapport aux autres années déficitaires et comme
année excédentaire l'an 1991 qui est la dernière
année de fortes pluies à Boukombé.
- - - 67 -Page 67 sur 162
Tableau XX: Bilan agro-climatique de
l'année déficitaire 1984
Cultures
|
Besoins en eau (mm)
|
Durée végétative
|
Année déficitaire 1984
|
Bilan
|
|
Nombre de jours de pluies (jours)
|
|
450 à 650
|
150 jours
|
682
|
53
|
Nombre de jours insuffisants aux cultures
pour produire
|
Mil (Pennisetum americanum)
|
400
|
150 jours
|
682
|
53
|
|
800
|
100 jours
|
682
|
53
|
|
500
|
90 à 120 jours
|
682
|
53
|
|
1500
|
270 jours
|
682
|
53
|
Nombre de jours et pluies insuffisants
pour produire.
|
|
Sources: OMM, (1991) ; ASECNA (2003)
Le déficit hydrique de l'année 1984 s'est
manifesté par un déficit de production agricole en raison de
l'insuffisance du temps et de la quantité de pluie nécessaire
pour les principales cultures telles que le sorgho, le mil, le fonio, le
maïs, l'igname; qui sont des cultures pluviales et saisonniOres.
- - - 68 -Page 68 sur 162
Tableau XXI : Bilan agro-climatique de
l'année excédentaire 1991
Cultures
|
Besoins en eau (mm)
|
Durée végétative
|
Année excédentaire 1991
|
Bilan
|
|
Nombre de jours de pluies (jours)
|
|
450 à 650
|
150 jours
|
1493,3
|
85
|
Trop de pluies en peu de jours
|
Mil (Pennisetum americanum)
|
400
|
150 jours
|
1493,3
|
85
|
|
800
|
100 jours
|
1493,3
|
85
|
|
500
|
90 à 120 jours
|
1493,3
|
85
|
|
1500
|
270 jours
|
1493,3
|
85
|
Nombre de jours insuffisants
|
|
Sources: OMM, (1991) ; ASECNA (2003)
L'année excédentaire 1991 a été
une année de déficit de récolte des principales cultures
(sorgho, mil, fonio, maïs, igname ~etc.) en raison d'une abondance de
pluie en peu de temps.
5.4.3- L'élevage à Boukombé et
les besoins en eau des animaux
Le paysan de Boukombé intègre
parfaitement l'agriculture et l'élevage. On y trouve différents
types d'animaux : les bovins, les ovins, le caprins (les cabris et
chèvres), les porcins et les volailles (poules, pintades; canards,
dindons... etc.) avec respectivement 17389 têtes, 21920 têtes,
29201 têtes, 6554 têtes, 70438 têtes produites par
an15. La figure 20 ci-après traduit les proportions des
espèces animales élevées à Boukombé.
15 : Moyenne annuelle de la production animale sur 10 ans (de
1991 à 2001). Source : Rapports annuels / Direction de l'Elevage -
Cotonou 68
- - - 69 -Page 69 sur 162
Figure 20 : Production animale moyenne (10
ans)
Source des données statistiques : Direction de
l'Elevage, Cotonou, 2003
La figure 20 présente la volaille comme
l'espèce animale la plus importante avec 70439 têtes par an soit
48% de production animale totale annuelle. Les animaux consomment
évidemment une quantité donnée d'eau chaque jour (tableau
XXII).
Tableau XXII : Besoins journaliers en eau des
animaux élevés à Boukombé
|
Bovins
|
Porcins
|
Petits ruminants
|
Volailles
|
Total
|
Besoin moy./Jour/animal
|
12,5 litres
|
2,5 litres
|
1,5 litres
|
0,1litres
|
16,6 litres
|
Besoin moy./an/animal
|
4562,5 litres
|
912,5 litres
|
547,5 litres
|
40,15 litres
|
6062,65 litres
|
Besoin moy./an/espèce
|
79337,3 m3
|
20002 m3
|
1205 m3
|
2828 m3
|
103372,3
m3
|
|
Source : Direction de l'Elevage,
Cotonou, 2003 et mémento de l'agronome, 4e édition,
1991.
Les besoins en eau des bovins, porcins et petits ruminants
varient de la saison sèche à la saison pluvieuse; mais ce
critère de saisonnalité n'a pas été
différencié ici. Il a été considéré
toute saison confondue. Quant à la volaille les besoins en eau varient
selon l'âge (3 jours à 5 mois).
De l'analyse du tableau XXII, il ressort que les bovins sont
les plus gros consommateurs d'eau malgré leur infériorité
numérique dans la grille de la production animale annuelle à
Boukombé.
5.4.4- Couverture des retenues d'eau
agro-pastorales
Les retenues d'eau sont généralement des
surcreusements du lit de cours d'eau équipé de déversoirs
et de digue à usage pastoral. (Figure21)
Un certain nombre de retenues d'eau d'abreuvement dans la
commune de Boukombé pour atténuer la souffrance surtout
en saison sèche, des paysans propriétaires de cheptel ont
été réalisées.
Figure 21 : Une retenue d'eau à
Koumontchirgou. Source : Cliché IDIETI M. E. Février
2003, Boukombé
En effet, vingt (20) retenues d'eau d'abreuvement ont
été réalisées sur tout le territoire de
Boukombé. Mais ces retenues d'eau sont insuffisantes, mal
réparties et soufrent d'un mauvais état de fonctionnement. Le
tableau XXIII montre la répartition des retenues d'eau par
arrondissement à Boukombé.
- - - 71 -Page 71 sur 162
Tableau XXIII : Les retenues d'eau dans la
Commune de Boukombé.
Arrondissements
|
Retenues d'eau
|
|
Non Fonctionnelles
|
Totaux
|
Boukombé
|
3
|
4
|
7
|
Dipoli
|
0
|
0
|
0
|
Korontière
|
0
|
0
|
0
|
Koussoukouangou
|
0
|
0
|
0
|
Manta
|
3
|
2
|
5
|
Natta
|
4
|
4
|
8
|
Tabota
|
0
|
0
|
0
|
Totaux
|
10
|
10
|
20
|
|
Source : CARDER-ATACORA / Secteur agricole --
Boukombé 2003
Le tableau XXIII montre que les retenues d'eau d'abreuvement
n'existent que dans trois arrondissements seulement (Boukombé, Manta
et Natta). Sur les vingt pour toute la commune, dix, soit 50% sont en
mauvais état de fonctionnement.
5.4.5- Répartition des ouvrages hydrauliques
à Boukombé 5.4.5.1- Adduction d'eau
La commune de Boukombé dispose d'un seul
réseau d'adduction d'eau (SBEE) muni d'un château d'eau avec des
bornes fontaines (voir figure 1 en annexe 3b). Ce réseau se trouve dans
l'arrondissement de Boukombé-Centre et ne couvre que quelques
villages ou quartiers de l'arrondissement (Zongo et Kounadogou). Le
tableau XXIV cidessous fait le récapitulatif de l'état des
abonnées à la SBEE de Boukombé.
Tableau XXIV : Répartition et
état des abonnés à la SBEE-Boukombé
Zones couvertes
|
Abonnés domestiques
|
Bornes fontaines
|
Totaux
|
|
Non actifs
|
Actifs
|
Non actifs
|
|
85
|
8
|
1
|
1
|
95
|
Kounadogou
|
48
|
2
|
2
|
1
|
53
|
Totaux
|
133
|
10
|
3
|
2
|
148
|
|
Source : SBEE, Boukombé 2003
5.4.5.2- Les ouvrages d'hydraulique villageoise à
Boukombé
Outre le réseau d'adduction d'eau, la commune de
Boukombé dispose des puits et des pompes de forage
disséminés sur son territoire. La répartition de ces
ouvrages à l'échelle du village, de l'arrondissement et de la
commune est traduite par leur localisation géographique (figure 22).
- - - 73 -Page 73 sur 162
N
Figure 22: Carte de la répartition spatiale des
forages à Boukombé Source : DH - Cotonou 2003
Les puits traditionnels localisés souvent à
l'endroit où une nappe d'eau souterraine a pu être atteinte sont
les ouvrages rarement rencontrés dans la commune de Boukombé
(figure 23).
Figure 23 : Un puits traditionnel à
Takouanta.
Observez au premier plan le puits traditionnel.
Source : Cliché IDIETI M. E. Février 2003.
Boukombé.
En plus des puits traditionnels, on dénombre les puits
à grand diamètre (figure 24).
Figure 24: Un puits à grand diamètre
à kouwontchirgou. Source : Cliché IDIETI M. E.
Février 2003, Boukombé
- - - 75 -Page 75 sur 162
Des pompes-forage manuelles appelés pompes vertes
(Figure25 a), les pompes-forage à pied (Figure 25 b).
Figure 25 a : Pompe verte (manuelle)
à Koukouatougou (Tabota).
Observez la pompe manuelle appelée pompe verte et une
femme en train de pomper de l'eau.
Source : Cliché IDIETI M. E. Novembre 2002,
Boukombé
Figure25 b : Pompe à pied à Yatié
(Tabota).
Observez la pompe à pied et la fille en chemise blanche
en train de pomper de l'eau.
Source : Cliché IDIETI M. E. Novembre 2002,
Boukombé
et les forages à sec qui sont les ouvrages hydrauliques
abandonnés par manque d'eau (figure 26).
Figure26 : Un puits à sec à Kouya
(Korontière).
Observez les bouts de bois au-dessus du puits abandonné.
Source : Cliché IDIETI M. E. Novembre 2002, Boukombé
Au total cent quatre vingt sept (187) ouvrages d'hydraulique
villageoise, hormis les captages de sources, les mares aménagées
et les retenues d'eau. La figure 27 illustre la répartition en
pourcentage des différents ouvrages à
Boukombé.
5% PF =
|
Pompes-Forrages
|
FS
|
Forage à Sec
|
PGD =
|
Puits à Grand Diamètre
|
RE =
|
Retenue d'Eau
|
PT =
|
Puits Traditionnel
|
SA =
|
Source Aménagée
|
PA =
|
Puits Artisanal
|
MA =
|
Mare Aménagés
|
|
Figure27 : Répartition des ouvrages selon les
types
La figure 27 ci-dessus montre les fréquences
élevés des pompes - forages (PF),
28%
- - - 77 -Page 77 sur 162
des Puits à Grand Diamètre (PGD) et des taux
très faibles des Puits artisanaux (PA), des sources
aménagées (SA) et des Puits Traditionnels (PT). Cela
démontre que les PF et les PGD sont plus nombreux à
Boukombé. Par conséquent les eaux souterraines ne peuvent
être atteintes qu'avec les gros moyens à cause de leurs grandes
profondeurs et des contraintes géologiques. Le taux des forages à
sec (5%) démontre le faible taux de réussite dans la
réalisation des ouvrages en particulier les puits à grand
diamètre.
L'arrondissement de Koussoukouangou est la zone la
plus touchée (50%) (Figure 28), ensuite viennent Boukombé (25%)
puis Manta (17%) en raison de leur situation géographique
(Chaîne de montagne, zone moutonnée).
Figure 28 : Taux des forages à sec dans la
commune de Boukombé
Les ouvrages sont inégalement répartis dans les
sept (07) arrondissements de la
Dipoli 0%
commune aussi bien en nombre qu'en types d'ouvrages.
Korontièe
0%
0%
En effet les arrondissements de Dipoli, Korontière
et Koussoukouangou sont les
8% 25%
moins pourvus en ouvrages d'hydraulique villageoise avec
respectivement 6%, 7%, et 11%. Les arrondissements les mieux
équipés sont ceux de Boukombé et de
Manta (23%, 21%). suivis de ceux de Natta (17%) et de Tabota
(15%). Cette répartition pourrait être liée à
l'effectif de la population dans le cas de Boukombé et Manta.
Mais elle n'est pas proportionnelle à la population car l'arrondissement
de Tabota est plus
Kousoukouangou
peuplé que Natta mais avec moins d'équipements que
cette dernière (figure 29).
Figure 29 : Répartition des ouvrages (en
pourcentage) par arrondissement
La répartition des ouvrages dans la commune de
Boukombé n'est pas en adéquation avec les besoins en nombre
d'ouvrages d'eau des populations. A l'échelle de l'arrondissement, les
ouvrages sont aussi inégalement répartis (Figure 30).
- - - 79 -Page 79 sur 162
0%
FS PT
A PA
%
Figure 30 : Répartition des ouvrages selon les
types et les proportions par arrondissement
0% 0% MA
PT
On observe globalement la prédominance des pompes-forages
(PF) et des puits
23% 4%
à grand diamètre (PGD) dans chaque arrondissement.
Seul l'arrondissement de
RE
Boukombé dispos de tous les types d'ouvrages
mais avec prédominance des PGD (43%). Dans les arrondissements de
Dipoli, Korontière, Manta et Tabota, on n'observe que les PF et
les PGD avec quelques rares puits traditionnels (PT), des retenues d'eau et des
forages à sec (FS) à Korontière, Manta et à
Tabota. Il faut noter qu'il y existe de nombreuses sources et mares
sacrées ou non mais non aménagées. Dans l'arrondissement
de Koussoukouangou prédominent les PF avec une forte proportion
des FS en raison de la dominance des roches dures (Schistes et quartzites dans
la zone). En effet l'arrondissement de Koussoukouangou est presque
entièrement situé sur l'un des chaînons du massif de
l'Atakora constitué des roches métamorphiques dures (Schistes,
quartzites. .etc.). Ces chaînons sont des anticlinaux issus du plissement
Hercinien qui a généré la chaîne de
l'Atakora. Ici également existe de nombreuses sources et mares
sacrés ou non mais non aménagées. Quant à
l'arrondissement de Natta, ce sont PF et les mares aménagées (MA)
qui sont dominants suivis des PGD et de retenues d'eau (RE) et on y note la
présence de quelques PT et des puits artisanaux (PA).
Les forages sont aussi caractérisés par leurs
profondeurs équivalents aux profondeurs des aquifères. Les
statistiques sur les profondeurs par types d'ouvrages ne sont pas disponibles.
Toutefois, le nombre de forages (puits et pompes) réalisé par
unité géologique et les profondeurs des aquifères par
arrondissement ont été relevés sur le tableau XXV.
- - - 81 -Page 81 sur 162
Tableau XXV : Répartition des ouvrages sur
les unités géologiques
Unités géologiques
|
Argilites, grès
|
Gneiss
|
Cambro-cilurien (schistes)
|
Micashiste
|
Quartzite
|
Profondeurs
Arr.
|
< 40m
|
< 40m
|
< 40 à 60 m
|
< 40m
|
40 à 80 m
|
Boukombé
|
14%
|
24%
|
43%
|
14%
|
5%
|
Dipoli
|
0%
|
55%
|
45%
|
0%
|
0%
|
Korontière
|
0%
|
86%
|
14%
|
0%
|
0%
|
Kousou
|
0%
|
59%
|
12%
|
18%
|
12%
|
Manta
|
4%
|
60%
|
24%
|
8%
|
4%
|
Natta
|
10%
|
30%
|
40%
|
20%
|
0%
|
Tabota
|
0%
|
52%
|
48%
|
0%
|
0%
|
Total
|
4%
|
52%
|
33%
|
8%
|
3%
|
|
Source : DH, Cotonou 2003
Le tableau XXV révèle que la plupart des
forages de la commune de Boukombé reposent sur le
gneiss (52%) et le cambro-cilurien (33%) à des
profondeurs de moins de 40 m. A l'échelle d'arrondissement, les forages
de Boukombé et de Natta sont répartis sur
presque toutes les unités géologiques. Alors que ceux de
Korontière, Koussoukouangou et Manta se
répartissent pour la plupart sur le gneiss, ceux de
Dipoli et Tabota se répartissent presque
équitablement sur le gneiss et le cambro-cilurien.
En somme, la localisation, le type, le nombre, et la
profondeur des ouvrages démontrent qu'ils sont les mieux adaptés
au milieu. De toutes les façons ils influencent la couverture des
besoins en eau.
5.4.6- Couverture des besoins en eau des populations
à Boukombé
Les besoins en eau des populations sont appréciables
grâce au volume d'eau exploitable par jour, aux effectifs et la
répartition des populations concernées et des ouvrages.
Considérant le ratio un (01) point d'eau pour deux cent cinquante (250)
habitants pour la commune de Boukombé (PADIC-Boukombé, 2002), la
couverture des besoins en équipements hydrauliques a été
estimée. Avec le ratio 10 litres d'eau par jour pour un habitant en
milieu rural (OMS), les besoins en eau de la population de Boukombé
s'élevaient à 581960 litres avec la population du RGPH
1992.
5.4.6.1- Répartition des ouvrages selon la
fonctionnalité
Le taux de couverture en points d'eau décrit plus haut
ne reflète pas totalement la réalité sur le terrain. Il
existe des ouvrages qui sont fonctionnels et d'autres ne le sont pas. Sur
l'ensemble des 187 ouvrages 129 ouvrages soit 69% fonctionnent
réellement (Figure 31). Les puits traditionnels sont non seulement peu
nombreux mais aussi ont une fonctionnalité périodique ; ils
comportent de l'eau en saison pluvieuse et tarissent aussitôt
après les pluies.
Figure 31: Répartition des Forages (puits et
pompes) selon la fonctionnalité
Cette répartition est aussi inégale à
l'échelle d'arrondissement. Le tableau XXVI ci-dessous montre la
répartition des forages selon la fonctionnalité.
Ouvrages à
Tableau XXVI: Répartition des ouvrages
selon la fonctionnalité par arrondissement et
Périodque
par type d'ouvrage
|
|
Forages et Fonctionnalité
|
|
|
Arrondissements
|
|
PF
|
PGD
|
|
PT
|
TOTAUX
|
|
|
NF
|
F
|
|
NF
|
|
F
|
|
NF
|
F
|
NF
|
Boukombé
|
|
6
|
3
|
|
12
|
|
8
|
|
2
|
?
|
20
|
11
|
Dipoli
|
|
7
|
|
2 O
|
5
|
|
0
|
|
0
|
?
|
12
|
2
|
Korontière
|
|
8
|
2
F
|
|
1
|
|
4
|
|
1
|
?
|
10
|
6
|
Kousou
|
|
11
|
5
|
|
1
|
|
2
|
|
1
|
?
|
13
|
7
|
Manta
|
|
26
|
4
|
|
10
|
?
|
|
|
1
|
?
|
37
|
4
|
Natta
|
|
10
|
3
|
|
6
|
|
0
|
|
1
|
?
|
17
|
3
|
Tabota
|
|
15
|
1
|
|
11
|
|
3
|
|
3
|
?
|
29
|
4
|
TOTAUX
|
|
83
|
20
|
|
46
|
|
17
|
|
9
|
?
|
138
|
37
|
|
Sources : DH-Cotonou (2003) ; PADIC-Boukombé
(2003)
Les pompes-forages sont les ouvrages les plus souvent
défectueux (17 sur 63 soit 27% contre 20 sur 103 soit 19% pour les puits
à grand diamètre). Mais dans certains arrondissements tels que
Boukombé, Korontière et Tabota, ce sont les PGD
qui sont les plus défectueux. A l'échelle de l'arrondissement,
celui de Korontière a le plus grand nombre d'ouvrages hors
usage par rapport au nombre total dont il dispose (6 sur 16 soit 38% non
fonctionnels dont 4 PGD).
Cette situation s'explique par le fait que les populations
rurales ne disposent pas des pièces de rechanges et de personnes
compétentes en la matière pour la maintenance des pompes. Quant
aux PGD hors d'usage, plusieurs raisons expliquent leur situation : abandon par
manque de pièces de rechange16 (sceaux, cordes, treuils.
etc.) ou à cause de la situation excentrique de l'ouvrage par rapport
aux habitations, tarissement à cause de la nappa non atteinte, de
l'affleurement de la roche mère ou de l'envasement, pour ne citer que
ceux-là.
5.4.6. 2- Comparaison du besoin en points d'eau et de
l'existant réel
Cette comparaison permet de ressortir les arrondissements ou la
couverture en points d'eau est inadéquate, moyennement adéquate
ou adéquate.
A l'échelle de village, la couverture des besoins en
points d'eau est adéquate dans seize (16) villages soit 23%, moyennement
adéquate dans six (06) villages soit 8% et inadéquate dans 49
villages soit 69%.
A l'échelle d'arrondissement elle est moyennement
adéquate seulement dans trois (03) arrondissements sur les sept à
savoir : Koussoukouangou (75%), Manta (83%) et
Tabota (75%). Dans les quatre autres arrondissements, la couverture
est inadéquate (voir tableau XXVII).
83
16 Les pièces de rechange sont les
éléments constitutifs du système d'exhaure d'un puits ou
d'une pompe, qui peuvent remplacer les autres de même nature en cas
d'altération.
Tableau XXVII : Comparaison du besoin en points
et de la couverture en ouvrages hydrauliques fonctionnant
réellement
Arrondissement
|
Pop.1992
|
Pop. Projection 2002 avec 0,41%
|
Besoins en Points d'eau
|
Nombre d'ouvrages fonctionnels (2003)
|
Taux de couverture
|
Boukombé
|
16044
|
16702
|
67
|
18
|
27%
|
Dipoli
|
5901
|
6143
|
25
|
12
|
49%
|
Korontière
|
5883
|
6124
|
24
|
9
|
37%
|
Koussoukouangou
|
3859
|
4017
|
16
|
12
|
75%
|
Manta
|
10456
|
10885
|
44
|
36
|
83%
|
Natta
|
7768
|
8086
|
32
|
16
|
49%
|
Tabota
|
8285
|
8625
|
34
|
26
|
75%
|
Total
|
58196
|
60582
|
242
|
129
|
53%
|
|
Source : INSAE, DH - Cotonou 2003 ; PADIC -
Boukombé 2003
Malgré la présence d'adduction d'eau par la
SBEE dans l'arrondissement de Boukombé la couverture des
besoins en eau reste encore inadéquate dans la mesure où cette
adduction ne couvre que deux (02) quartiers/villages sur seize (16) et il
existe encore des abonnés qui n'ont pas d'eau (les non actifs) et des
bornes fontaines non fonctionnelles.
Il faut noter aussi que la dispersion des habitations rend
pénible l'implantation des ouvrages accessibles à toute la
population d'un village et constitue un handicap à la couverture des
besoins en points d'eau à Boukombé. Un ouvrage
implanté dans un quartier de korontière n'est pas
utilisé par les habitants d'un autre quartier voisin qui a pourtant
participé à la cotisation pour la réalisation de cet
ouvrage, pour la simple raison que l'ouvrage est très
éloigné de leurs maisons.
En somme la couverture des besoins en points d'eau qui est de
53% est inadéquate à l'échelle communale (il faudrait
qu'elle atteigne 98 à 100% afin de dire qu'il y a adéquation).
Les forages sont donc globalement insuffisants dans la commune de
Boukombé. Les besoins en eau varient au fil des années puisque la
population croît alors que la réalisation des forages et leur mise
en service n'évolue pas au même rythme.
Figure 31 : Photo d'un trou d'eau à
Kontchougou.
Observez une femme entrain de glaner de l'eau de ce trou. Ce
trou d'eau est situé au bord d'un ruisseau déjà
asséché.
Source : Cliché IDIETI M. E. Boukombé,
Février 2003.
5.4.7- Gestion des mares et sources à
Boukombé
Dans le cadre du renforcement de capacités de
planification et d'organisation des paysans pour l'exploitation
écologiquement durable des ressources naturelles, le Programme de
Gestion des Terroirs et des Ressources Naturelles (PGTRN) piloté par
l'ONG Alpha et Oméga -- Environnement sur le site de
Boukombé, a entrepris et réalisé des
aménagements des mares et têtes de sources dans la commune de
Boukombé (Figures 32 et 33).
L'aménagement d'une mare consiste à recreuser
la cuvette de la mare si nécessaire, à placer des
moellons17 anti-érosifs sur le talus de la cuvette, à
ériger des diguettes de protection autour de la cuvette. Certaines mares
possèdent des ouvrages de déversement permettant à la mare
de vider le surplus d'eau vers les ruisseaux ou les cours d'eau les plus
proches. Ils peuvent servir aussi de point d'accès à la mare
(voir figure 2 en annexe 3b).
Quant à une tête de source, son
aménagement consistera à la surcreuser en lui donnant une forme
rectangulaire (de 2,80 m sur 2,40 m). A l'intérieur de ce trou sera
construit une cuvette en béton armé (de 2,50 m de hauteur) et de
même forme. Ces murs seront perforés en remontant de
l'intérieur vers l'extérieur sur deux des côtés de
l'ouvrage. Entre ces crépines et la
17 Pierres non taillées ou
grossièrement taillées, de petites dimensions.
paroi du trou sera installé un massif filtrant de 10
cm d'épaisseur. La cuvette sera fermée par une dalle 10 cm
d'épaisseur munie d'une portière de 1 m x 0,70 m puis un sceau et
une corde pour l'exhaure. Un tuyau de 40 cm de diamètre sera à la
côte 2,20 m et permettra d'évacuer le trop plein (voir figure 3 en
annexe 3b).
Figure 32 : Une mare aménagée à
Kounagningou.
Observez les moellons au premier plan et la diguette en
arrière plan. Source : Cliché IDIETI M.
E. Novembre 2002, Boukombé.
Figure 33: Une source aménagée à
Koutagou
Observez la margelle dallée avec un sceau sur la dalle
à côté du couvercle. Source : Cliché IDIETI
M. E. Boukombé 2003
En plus des mares et sources aménagées il y a
aussi des captages par puisards. En effet les puisards sont souvent construits
sur des terrains tendre ou boulants oü la nappe phréatique est peu
profonde (niveau statique inférieur à 5 m). L'ouvrage est
constitué d'un ensemble de buses descendues par havage, coulées
les unes au-dessus des autres. Toutes les buses entrées seront
perforées en rentrant de l'extérieur vers l'intérieur,
crépinées et protégées par du massif filtrant. La
superstructure est composée d'une margelle de 0,80 m de hauteur, de 20
cm d'épaisseur recouverte d'une dalle de 10 cm portant un couvercle
rectangulaire de 0,75 m x 1,00 m. Le système d'exhaure est
composé d'un treuil central qui repose sur deux poteaux en béton
armé de 2 m de hauteur, muni de corde et de sceau (voir figure 4 en
annexe 3b).
5.4.8- Gestion populaire des ressources en eau
5.4.8.1- Question de salubrité autour des puits
et pompes installés dans la commune de Boukombé
Le tableau XXVIII ci-dessous présente le
récapitulatif de l'état de salubrité des puits et pompes
dans la commune de Boukombé.
Tableau XXVIII : Niveau de salubrité des
pompes et puits à grand diamètre
Paramètres
|
Niveau d'entretien des puits à grand
diamètre
|
Salubrité autour des forages
|
Autres observations
|
Bon état de la margelle
|
71%
|
-
|
La plupart des pompes de forages sont entourées d'une
petite clôture de 1m à 1,5m de hauteur, carré ou
rectangulaire
|
Couvercle existant
|
50%
|
-
|
|
69%
|
79%
|
|
Source : Résultats d'enquêtes, 2003
L'analyse du tableau XXVIII nous amène à dire
que les puits à grand diamètre sont à 70% entretenus par
les populations rurales de la commune de Boukombé. Mais la protection de
l'eau reste encore défaillante surtout des puits (50% couverts).
5.4.8.2- Approvisionnement en eau à
Boukombé
L'approvisionnement en eau varie d'une ressource en eau
à une autre. L'eau pluviale est recueillie dans les bassines, canaris ou
grosses marmites déposées de manière à recueillir
l'eau tombant directement du ciel ou celle ruisselante du toit en
tôle.
L'approvisionnement en eau de surface (marigot, mares et
cours d'eau) et souterraine (puits et pompes) est assurée par les femmes
qui portent sur la tête des bassines remplies d'eau.
Généralement les ménages s'approvisionnent en eau deux
fois par jours, le matin et le soir.
Pour l'élevage, les propriétaires de boeufs et
moutons amènent leurs troupeaux à l'abreuvoir qui est soit un
cours d'eau, un marigot, une mare ou un barrage d'abreuvement. Les caprins,
porcins et volailles sont abreuvés à leur étable par l'eau
ramenée d'un point d'eau.
5.4.9.3- Appréciations paysannes de la
qualité de l'eau
Les enquêtes de terrain nous ont permis de recueillir
les appréciations des populations rurales sur quelques paramètres
(couleur, saveur, odeur) de l'eau des différentes sources
d'approvisionnement en eau. Ces appréciations nous permettent de savoir
les ressources en eau utilisées couramment par les paysans pour leurs
différents besoins (tableau XIX).
Tableau XXIX: Appréciations paysannes des
caractéristiques d'eau des ressources en eau à
Boukombé.
Ressource en Eau
|
Couleur
|
Saveur
|
Odeur
|
Attribut
|
Rivière
|
Claire et limpide parfois trouble
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau qui coule buvable ou non
|
Ruisseau
|
Blanchâtre parfois trouble
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau qui coule buvable ou non
|
Source
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau de sous-sol ou de montagne propre et buvable
|
Marigot
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore; parfois odeur de feuilles et racines mortes
|
Eau stagnante buvable ou non
|
Etang/petit barrage
|
Claire et parfois salle
|
Inconnue
|
Inodore parfois odeur du sol
|
Eau stagnante pour les animaux
|
Eau de pluie
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau du ciel propre et buvable
|
Eau de ruissellement
|
Salle
|
Inconnue
|
Imprécise
|
Eau coulante, temporaire, salle et non buvable
|
Puits
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau de sous-sol, propre et buvable
|
Pompe
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau de sous-sol, propre et buvable
|
Citerne
|
Salle
|
Inconnue
|
Inconnue
|
|
Mare
|
Claire et limpide parfois salle
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau de nos ancêtres, du soussol ; propre et buvable
|
Torrent
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore
|
Eau coulante de montagne propre et buvable
|
Trous d'eau
|
Claire et limpide
|
Sans saveur
|
Inodore par fois odeur du sol
|
Eau du sous-sol de cours d'eau et bas-fond
|
|
Source : Résultats d'enquêtes 2003.
Il ressort de l'analyse du tableau XXIX que les ressources en
eau dont l'eau est qualifiée de claire et limpide, inodore et sans
saveur sont celles utilisées sans doute par les populations rurales pour
leurs besoins de consommation. Elles la qualifient de propre et buvable. Il
s'agit généralement de l'eau souterraine (eau de puits, de pompe
et de source) de l'eau de torrent ou
de pluie. L'eau des cours d'eau est
régulièrement utilisée par les paysans mais avec
réserve car ils ajoutent dans leurs appréciations "parfois salle"
; "parfois odeur de feuilles et racines mortes ou du sol" ; "buvable ou non".
Il s'agit des rivières, ruisseaux, mares et marigots.
L'eau de ruissellement n'est pas utilisée par les
populations de Boukombé ; elles la qualifient temporaire et salle. Quant
à la citerne, elle est mal connue par les paysans de
Boukombé ; les caractéristiques physiques de cette eau
sont inconnues.
La commune de Boukombé dispose d'une importante
quantité d'eau pluviale mais les sécheresses sont de plus en plus
intenses et les productions agricoles sont plus déficitaires en cas de
sécheresse qu'en cas d'excès pluviométrique. Les besoins
en eau sont sans cesses croissantes alors que la répartition des points
reste inadéquate. Les populations s'organisent pour gérer au
mieux les points d'eau qui leur sont disponibles. Quels aménagements
sont alors réservés aux ressources en eau ?
5.5- Aménagements consacrés aux ressources
en eau
Il s'agit d'étudier comment les populations rurales
protègent les ressources en eau, les équipements de conservation
et l'assainissement qu'elles en font de l'eau.
5.5.1- Protection populaire des ressources en eau
Les populations rurales de la commune de
Boukombé protègent de diverses manières leurs
ressources en eau. Il s'agit entre autres de : clôture des pompes et
puits et nettoyage des alentours ; pas de coupe d'arbres autour des mares et
marigots, plantation des arbres le long des cours d'eau, responsabilisation des
personnes pour la surveillance contre les éventuels dommages ;
défense d'empoisonner les marigots à la recherche de poissons ;
pas de lessive à côté d'un puits.
5.5.2- Equipements de conservation de l'eau et
assainissement
Diverses pratiques sont utilisées pour la conservation
et l'assainissement de l'eau par les populations rurales de
Boukombé. L'eau est conservée quand elle est
destinée à la boisson ou au repas.
Des observations ont été faites sur les
équipements de conservation de l'eau utilisée par les populations
rurales lors de nos travaux de terrains. Le tableau XXX ci-dessous
présente la répartition de l'utilisation des équipements
de conservation de l'eau.
Tableau XXX: Répartition (en %) de
l'utilisation des équipements de conservation de l'eau dans la commune
de Boukombé.
Eléments d'observation
|
Oui
|
Non
|
Sans réponse
|
Equipements de conservation de l'eau
|
Jarre
|
96%
|
4%
|
0%
|
|
39%
|
54%
|
7%
|
|
1%
|
86%
|
13%
|
|
73%
|
17%
|
10%
|
|
Source : Résultats d'enquêtes, 2003
Le tableau XXX montre que la jarre est l'équipement de
conservation généralement utilisé par les populations de
la commune de Boukombé (96% de oui). D'autres utilisent la marmite ou le
canari (73% de oui). La citerne n'est pas répandue (86% de non). En
somme les
populations rurales de Boukombé utilisent les jarres,
les grosses marmites ou les canaris qu'elles mettent à
l'intérieur des cases.
Pour assainir les points d'eau, les populations
procèdent au nettoyage d'alentours des puits à grand
diamètre (PDG), des pomps-forages (PF), des mares et trous d'eau ;
à la construction de petites clôtures autour des PF. Lorsque l'eau
d'une mare est troublée, on la vide et on creuse pour enlever la boue
afin que l'eau propre puisse sortir.
Lors que l'eau puisée est trouble, les paysans
procèdent au filtrage avec une toile à mailles très fines
(un foulard propre). Ils utilisent aussi fréquemment de l'alun
(santchira en Ditammari) pour faire sédimenter les
déchets de l'eau de marigot, mare ou de trou d'eau. L'eau des puits et
pompes ne subit aucun traitement par les populations rurales. Elles disent que
cette eau est déjà "propre".
Les populations rurales de la commune de Boukombé
s'organisent pour protéger les ressources en eau. Elles utilisent les
jarres comme équipements de conservation et traitent l'eau de diverses
manières. Par ailleurs, les populations de la commune de Boukombé
connaissent d'énormes contraintes et imites liées à la
gestion des ressources en eau.
5.6- Contraintes et limites liées à la
gestion des ressources en eau
Les contraintes et les limites liées à la gestion
des ressources en eau dans la commune de Boukombé sont de plusieurs
ordres.
5.6.1- Contraintes liées à la gestion des
ressources en eau 5.6.1.1- Contraintes liées au climat et à l'eau
de pluie
La saisonnalité du climat pose le problème de la
répartition des ressources en eau dans le temps :
- surabondance en saison des pluies avec des inondations qui
détruisent les cultures, les maisons, les routes ~etc.,
- pénurie en saison sèche avec de longs parcours
et attroupement autour des points d'eau résiduels,
- les toitures des habitations sont pour la plupart en paille et
non en tôle ; l'eau de pluies ne peut donc pas être recueillie
correctement et ne peut être propre avec la paille,
- l'érosion hydrique entretenue par les fortes pentes et
la destruction des végétaux au profit des champs constitue des
contraintes pertinentes dans la commune de Boukombé,
- la profondeur trop grande des nappes d'eau souterraines, le
problème de pendage des couches aquifères. Comme exemple une
bonne couche de nappe aquifère a été repérée
dans un village de Manta à l'Est, le forage a été
à sec pour la simple raison que cette couche est inclinée vers
l'Ouest et son eau est accumulée vers cette extrémité dans
un autre village.
- les cours d'eau connaissent un écoulement
régulier en saison humide avec l'alimentation des nappes souterraines
qui peuvent couler par des sources de résurgence. Par contre, en
période sèche, tous les cours d'eau s'assèchent en
laissant dans leur lit quelques mares et marigots.
5.6.1.2- Contraintes liées aux ressources en eau
de surface et souterraine
Elles sont multiples et diverses :
- la distance à parcourir pour atteindre les points
d'eau est un problème majeur pour les populations de
Boukombé. Cette situation est due à deux
phénomènes majeurs : la dispersion des habitations et la
répartition naturellement aléatoire des nappes d'eau souterraine
et des cours d'eau. Le tableau XXXI ci-dessous montre la répartition des
distances par types de ressource en eau.
Tableau XXXI : Distances pour
l'accessibilité des ressources en eau
Ressource en eau
|
Proche (0 à 100 m)
|
Loin (100 à 500 m)
|
Trop loin (plus 500 m)
|
AEV
|
100%
|
0%
|
0%
|
Pompe-forage
|
67%
|
18%
|
16%
|
Puits moderne
|
55%
|
35%
|
11%
|
Puits traditionnel
|
84%
|
11%
|
5%
|
Retenue d'eau
|
56%
|
44%
|
0%
|
Cours d'eau
|
59%
|
37%
|
4%
|
Source
|
64%
|
29%
|
7%
|
Marigot
|
57%
|
35%
|
8%
|
Mare
|
67%
|
22%
|
11%
|
|
Source : Résultat d'enquête, 2003
Mis à part les pompes, les puits modernes et les mares
qui sont à distance d'accessibilité 16% et 11% trop loin (plus de
500 m), le reste des ressources d'approvisionnement en eau est à
distance d'accessibilité proche de 0 à 100 m et loin de 100
à 500 m.
- les voies d'accès surtout celles qui mènent
vers les cours et plans d'eau sont souvent couvertes d'herbe et jonchées
de cailloux et de trou. Le tableau XXXII cidessous montre la répartition
des états des voies d'accès par types de ressource en eau.
Tableau XXXII : Répartition des
états de voies d'accès aux ressources en eau.
Ressources en eau
|
Bonnes
|
Passables
|
Mauvaises
|
AEV
|
100%
|
0%
|
0%
|
Pompe-forage
|
62%
|
33%
|
4%
|
Puits moderne
|
48%
|
38%
|
14%
|
Puits traditionnel
|
58%
|
18%
|
24%
|
Barrage
|
36%
|
57%
|
7%
|
Cours d'eau
|
24%
|
49%
|
27%
|
Source
|
26%
|
48%
|
26%
|
Marigot
|
18%
|
63%
|
20%
|
Mare
|
24%
|
65%
|
12%
|
|
Source : Résultat d'enquête, 2003
Il en résulte du tableau XXXII que seul l'adduction
d'eau villageoise a une bonne accessibilité en matière de voie
d'accès ensuite viennent les pompes-forages et puits traditionnels.
- l'assèchement ou le tarissement précoce de
l'eau des cours et plan d'eau est aussi un problème préoccupant
les populations de Boukombé. Le tableau ci-dessous illustre ces
préoccupations par type de ressources en eau dans la commune de
Boukombé.
Tableau XXXIII : Caractères des ressources
en eau selon le type
|
Ne tarit pas / ne s'assèche pas du tout
|
Tarit / s'assèche par endroit
|
S'assèche entièrement
|
AEV
|
100%
|
|
0%
|
|
0%
|
|
Pompe-forage
|
|
100%
|
|
0%
|
|
0%
|
Puits moderne
|
|
67%
|
|
32%
|
|
2%
|
Puits traditionnel
|
|
34%
|
|
58%
|
|
8%
|
Barrage
|
|
28%
|
|
22%
|
|
50%
|
Cours d'eau
|
|
5%
|
|
41%
|
|
54%
|
Source
|
|
47%
|
|
26%
|
|
26%
|
Marigot
|
|
50%
|
|
20%
|
|
30%
|
Mare
|
|
84%
|
|
16%
|
|
0%
|
|
Source : Résultat d'enquête, 2003
Il ressort de l'analyse du tableau XXXIII que l'adduction
d'eau villageoise (AEV), les pompes, les puits modernes et les mares ne
tarissent pas ou résistent à l'assèchement. Quant aux
cours d'eau, les retenues d'eau appelées barrages et les puits
traditionnels s'assèchent en
majorité rapidement à la fin des pluies. Certains
des marigots et sources résistent dans les zones oü ils sont mieux
aménagés.
5.6.1.3- Contraintes liées à la
topographie et à la géologie
La morphologie du territoire de la commune de
Boukombé décrite plus haut constitue une contrainte
naturelle à la disponibilité des ressources en eau. En effet le
relief accidenté et incliné ne donne aucune chance à l'eau
de stagner et de s'infiltrer même s'il pleut abondamment. Il en
résulte une forte érosion ; le vidage par écoulement des
cours d'eau vers le sud-est et leur assèchement précoce juste
après les pluies.
- La morphologie particulière de certaines zones de la
commune rend difficile l'acheminement de l'eau à la maison (zone
moutonnée : kounawhongou, koutagou,
kounayingou et flanc de montagne : Koussoukouangou centre,
Kouwéntakouangou).
- les formations géologiques de la commune de
Boukombé sont caractérisées par des roches
métamorphiques, des schistes et des quartzites. Ces roches dures se
décomposent peu et ne favorisent pas l'infiltration.
- la nature des roches rend difficile le creusement des puits
(surtout traditionnels qui se fait sans utilisation de machines). Ceux qui sont
facilement faits dans les altérites voient leurs parois
s'ébouler en saison de pluie, faute de buses ou leur fond
asséché en saison sèche.
5.6.1.4- Contraintes technologiques et
sociales
Dans la société traditionnelle
otammari comme en Afrique, chercher de l'eau à la source, au
marigot, mare ou autre point d'eau est toujours l'une des nombreuses
tâches réservées aux femmes.
- L'approvisionnement traditionnelle de l'eau consiste à
(aller au marigot ou à la source) recueillir de l'eau avec un canari
(Didou en Ditammari).
- En saison pluvieuse, les points d'eau se multiplient. Mais
dès l'installation de la saison sèche, commence la pénurie
d'eau avec attroupements autour des points d'eau qui ont encore de l'eau; et
quand la pluie tarde à venir plusieurs tarissent et les femmes sont
obligées de parcourir de grandes distances pour chercher une eau parfois
de mauvaise qualité.
- En milieu otammari en général et
à Boukombé en particulier, un point d'eau (mare ou marigot) qui
abrite un "fétiche" ou qui est consacré aux rites coutumiers est
interdit d'y accéder pour un quelconque usage domestique. C'est le cas
de Taworiminta18, mare sacrée dans laquelle les
jeunes filles ou garçons en cérémonie de dikuntri
ou difëni19 se baignent à une étape
donnée de la cérémonie pour être béni(e)s et
purifié(e)s.
- Il n'est pas rare d'entendre dire à l'endroit de
certains marigots, mares et sources qui ne tarissent pas, que ces points d'eau
n'aiment pas "de récipient métallique", "de canari neuf" ou "d'y
aller faire la lessive".
- Une femme en menstrues ne doit pas aller chercher de l'eau au
marigot, à la mare ou à la source sous prétexte qu'elle
perturberait les dieux de ces points d'eau.
5.6.2- Les maladies liées à l'eau
à Boukombé
On distingue deux catégories de maladies à savoir
les maladies dues à l'eau consommée et les maladies dues à
la cohabitation de l'eau avec les habitations.
18 Taworiminta est une mare que
possède chaque territoire d'un peuple de même dialectes et faisant
en commun les cérémonies. Ce n'est pas une seule mare commune
à tout le peuple Otammari.
19 dikuntri et difëni sont des
cérémonies consacrées aux jeunes filles (pour
dikuntri) et jeunes garçons (pour difëni) et qui sert
de classification en classes d'âges ou de générations en
pays Otammari.
5.6.2.1- Les maladies dues à l'eau
consommée
Il s'agit des affections gastro-intestinales et
diarrhées dues aux microbes pathogènes introduits dans l'eau par
manque d'hygiène. Le tableau XXXIV récapitule les cas de maladies
hydriques dues à l'eau consommée dans la commune de
Boukombé.
Tableau XXXIV : Nombre de cas de maladies
hydriques dues à l'eau consommée à Boukombé en
2001
Maladies
|
Nombre de cas en 2001
|
Diarrhée (Choléra, autres diarrhées)
|
1
|
181
|
Autres affections gastro-intestinales (Parasitose intestinale,
dysenterie, bilharziose)
|
1
|
627
|
Total
|
2
|
808
|
|
Source : MSP /SNIGS, Cotonou 2003
5.6.2.2- Les maladies dues à la cohabitation de
l'eau avec les habitations
Il s'agit du paludisme et des affections oculaires dus aux
piqûres des insectes vivant dans les endroits humides (cours d'eau,
marigots, mare, bas-fond). Le tableau 35 récapitule les cas de maladies
hydriques dues à la cohabitation de l'eau avec les habitations.
Tableau XXXV : Nombre de cas de maladies
hydriques dues à la cohabitation de l'eau
avec les habitations à Boukombé en
2001
Maladies
|
Nombre de cas en 2001
|
Paludisme
|
5
|
588
|
Affection oculaires (Conjonctivite, onchocercose, autres
affections oculaires)
|
|
242
|
Total
|
5
|
830
|
|
Source : MSP /SNIGS, Cotonou 2003
Ces différentes catégories de maladies ont
été citées par les populations de la commune de
Boukombé. Le tableau 36 récapitule la fréquence de
réponses des populations rurales par maladie.
Tableau XXXVI : Etude fréquentielle des
maladies à Boukombé
Maladies
|
Pourcentages de réponses
|
Diarrhée
|
26%
|
Maux de ventre
|
38%
|
Maux d'yeux
|
14%
|
Bilharziose
|
14%
|
Ver de guinée
|
9%
|
|
Source : Résultats d'enquête 2003
Le tableau XXXVI montre que les populations rurales de
Boukombé distinguent la diarrhée, la bilharziose mais regroupent
les affections gastro-intestinales sous l'appellation "maux de ventre" et les
affections oculaires "maux d'yeux". Le paludisme n'est pas évoqué
par la population parce qu'elle ne perçoit pas la relation de cette
maladie à l'eau. L'ulcère de burili (ver de guinée) est
évoqué rarement et est souvent rapporté au
passé.
5.6.3- Rites coutumiers liés à l'eau
L'eau est utilisée dans toutes les
cérémonies :
- on verse de l'eau sur les autels des ancêtres et les
représentations divines pour demander leur assistance et
bénédiction,
- on mélange de l'eau avec la farine de la boisson
"tchoukoutou"(bière locale) pour verser sur les ancêtres
et les représentations divines,
- les jeunes en cérémonie de dikuntri ou
difoni se baignent dans une mare sacrée appelée
Taworiminta,
- en cas sécheresse, les "vieux" font des sacrifices pour
solliciter l'aide des dieux,
- lorsqu'un arbre sacré servant des rites de faiseur
de pluie est déraciné, il survient une rupture de pluie et il
faut des cérémonies et sacrifices avant qu'il pleuve
(d'après SIMBIA N'KOUE, ex- chef de ville de
Koukouatchiengou).
- « Avant on cherchait un boeuf à un seul sabot
qu'on allait immoler sur la grotte sacrée à kounacogou,
avant la fin du sacrifice, la pluie tombait » (légende citée
par SIMBIA N'KOUE de Koukouatchiengou).
En cas d'excès pluviométriques ou inondations, on
implore simplement l'aide des dieux.
5.6.4- Limites liées aux formes de gestion
endogène de ressources en eau à Boukombé
5.6.4.1- Limites des supports de l'information
liée à l'eau
Le caractère oral des connaissances endogènes rend
difficile leur transmission et est à la base de diverses
interprétations dans le milieu.
Les connaissances endogènes connaissent des mutations
à cause de la disparition des supports de l'information et de la
régression des impacts socio-psychologiques de gestion des ressources en
eau.
Les personnes âgées détentrices des
connaissances et pratiques utilisées par les ancêtres
disparaissent sans léguer leurs savoirs. Le
désintéressement et le non-respect des jeunes vis à vis
des pratiques ancestrales et des personnes âgées justifient le
refus de léguer les connaissances. L'efficacité des formes de
gestion endogène des ressources en eau est de nos jours mise en doute.
Autrefois les "impacts rituels seraient plus palpables et immédiats".
Aujourd'hui ils sont aléatoires. Par exemple à Koutagou
plus précisément à Ditchindia, les paysans
vidaient une mare sacrée en cas de sécheresse en chantant et
suppliant les divinités de leur accorder leur clémence. C'est la
pluie qui les dispersait avant qu'ils ne finissent de vider la mare.
Aujourd'hui, non seulement cette pratique n'est plus suivie, mais il arrive
qu'il ne pleuve pas du tout ou qu'il pleuve trois jours ou une semaine
après le rituel.
Ces changements ont plusieurs raisons selon les paysans :
"plus de respect des personnes, des dieux, des coutumes ancestrales et des
règles de la nature. Les hommes sont devenus nombreux et les terres
cultivables ne suffisent plus, ce qui fait qu'on cultive même jusque sur
les bosquets et dans les endroits où on ne doit pas cultiver. Les
"vieux" de maintenant ne connaissent pas les vraies règles de nos
ancêtres et de la nature. Les faiseurs de pluie d'aujourd'hui ne
connaissent et ne suivent plus les règles de nos ancêtres.
Bien qu'il y ait des coïncidences des faits qui
justifient l'efficacité des pratiques, des croyances et attitudes
populaires, la gestion endogène n'offre pas une garantie suffisante pour
la maîtrise des ressources en eau. En outre les acquis culturels en
matière de l'eau ne sont pas mis en valeur.
5.6.4.2- Limites liées aux variations
climatiques
Une irrégularité des pluies est observée
par les paysans ces dernières décennies. Cette variation se
traduit par l'allongement de la saison sèche, le raccourcissement de la
saison pluvieuse et le bouleversement du calendrier agricole paysan. La saison
pluvieuse commençait rigoureusement en Avril et se terminait en
Octobre/Novembre. L'harmattan débutait en Décembre. Aujourd'hui
les pluies sont de plus en plus tardives et la saison sèche commence de
plus en plus tôt en Octobre pour ne finir qu'en Mai voire Juin au lieu de
Mars.
Les variations observées par les paysans sont effectives
et confirmées par les statistiques pluviométriques de l'ASECNA
(figure38).
0 Figure38: Comparaison des pluies des normales 31-60
et 61-90
La figure ci-dessus montre une baisse de la quantité de
pluie sur tous les mois dans la 0 dernière normale (1961-1990) par
rapport à la première (1931-1960).
0 Par ailleurs selon les paysans, auparavant dans le mois
d'août les pluies étaient fines et
M
empêchaient de sortir des chambres parfois toute une
journée. Ces pluies permettaient de
Mois
repiquer le mil et le sorgho. Aujourd'hui ces pluies n'existent
plus et sont remplacées les averses ou parfois par la
sécheresse.
Les paysans trouvent les causes de ces variations à
l'échelle du village dans les comportements amoraux de la
communauté et le non-respect des règles de la nature et de la
tradition des ancêtres. A l'échelle de la région, ces
variations seraient dues à l'évolution du climat tropical humide
vers le climat tropical sec ou climat sahélien.
Les fondements paysans des variations climatiques sont
similaires en grande partie à ceux scientifiques à savoir : la
dégradation de l'environnement, le réchauffement de la
planète ~etc. (M. I. A. FAKOREDE,2002). La péjoration climatique
met les paysans dans l'incertitude presque totale. Ce qui les oblige à
tâtonner dans leurs activités et à rechercher les
palliatifs à travers les aménagements et les adaptations.
5.6.4.3- Limites liées aux aménagements
consacrés aux ressources en eau
Les populations rurales ne connaissent pas les lois en
vigueurs en matière de l'eau et ont un très faible niveau
d'informations sur les normes hygiéniques et sanitaires internationales
en matière de l'eau.
Pour assainir l'eau, les paysans utilisent les substances
telles que l'alun, le kaolin... Ces traitements n'obéissent à
aucune norme sur le plan sanitaire. Ce qui pourrait être à
l'origine de plusieurs maladies provoquées par les effets de ces
substances sur l'organisme.
L'aménagement des mares et sources (par le PGTRN) se
limite seulement à deux arrondissements sur les sept de la commune de
Boukombé (Natta et Boukombé-centre).
Les ouvrages tels que les puits à grand
diamètre, les pompes - forage, sont gérés par des
comités constitués au niveau des quartiers ou des villages. Les
postes sont bénévoles. Le responsable est souvent une femme
appuyée par un trésorier. L'eau n'est pas vendue. Mais tous les
habitants du quartier ou du village usagers de l'ouvrage souvent connus par le
comité, doivent payer une cotisation par mois qui varie de 100F à
200F selon l'ouvrage et le nombre d'usagers c'est à dire l'effectif de
la population du quartier ou du village. Lorsqu'un étranger ou un
individu d'un autre quartier ou village vient chercher de l'eau à
l'ouvrage sans permission du responsable, il est amandé et doit payer le
double de la cotisation mensuelle. Les recettes
Cloison
Sillon
provenant de la cotisation mensuelle servent à
l'entretien des équipements : achat de cordes, de sceaux,
réparation de treuil, de poulie, achat ou réparation des
pièces de rechange pour les pompes.
La mauvaise gestion à laquelle on assiste dans la
plupart des cas explique l'abandon des ouvrages en panne. Elle résulte
souvent de l'absence, la disponibilité ou la mauvaise organisation des
comités de gestion dans certains villages ou localités. Les
ouvrages à gérance privée tels que les puits
traditionnels, les pompes à domicile d'adduction de la SBEE sont mieux
entretenus. En somme on note la faible mobilisation des populations rurales
pour la gérance des ouvrages.
5.7- Stratégies d'adaptation aux contraintes
hydriques
Les populations rurales de la commune de
Boukombé ne sont pas restés inactives face aux
contraintes hydriques auxquelles elles sont affrontées. Les
stratégies d'adaptation concernent surtout les pratiques culturales
largement épiloguées par GNITONA Patient (2000) et NATTA N. K.
Justin (1999). Ces stratégies sont de plusieurs ordres à savoir
:
5.7.1- Billonnage cloisonné
Les cloisons sont confectionnées perpendiculairement
à la pente afin de permettre à l'eau de pluie collectée
dans les sillons de s'infiltrer pour alimenter les cultures. Plus la pente est
forte, plus les cloisons sont rapprochées. Les cloisons sont en fait des
billons dont la hauteur est légèrement supérieure à
celle des autres (voir Figure 34).
Figure 34 : Schéma
du Billonnage cloisonné Source : PGRN,
1995, cité par GNITONA P. 2000, page 55.
L'installation a lieu en début de saison pluvieuse
(mai-juin ). Le dispositif reste en place sur une saison de culture. A chaque
nouvelle saison, il faut réarranger les billons. Elle permet selon les
paysans de freiner le ruissellement de l'eau en favorisant le
dépôt d'éléments nutritifs pour les cultures. En
freinant le ruissellement de l'eau de pluie, elle stagne dans les billons en
s'infiltrant progressivement pour alimenter les cultures.
5.7.2- Billons perpendiculaires et parallèles
à la pente
Lorsque la pente est faible ou nulle, les paysans font des
billons qui sont parfois gros ou minces. Ils sont disposés sous forme de
T (confère Figure 35). Dans le premier cas, les billons sont
orientés dans le sens contraire à la pente. Dans le second cas,
les billons sont parallèles à la pente. Ici, deux aspects sont
pris en compte par les paysans de l'Atacora en général et de
Boukombé en particulier: la taille des billons et leur orientation.
En effet, lorsque les billons sont perpendiculaires à
la pente et minces, le paysan prévoit ainsi une éventuelle
irrégularité des pluies au cours de la saison agricole. Autrement
dit, cette disposition permet à l'eau tombée si infime soit-elle
de stagner dans les sillons en s'infiltrant progressivement. Ceci
entraîne du coût une bonne alimentation des cultures. De
même, la réalisation des billons minces est une garantie
supplémentaire pour les cultures car leurs racines arrivent à
atteindre facilement les réserves d'eau.
La disposition des billons parallèles à la
pente favorise en cas de pluviométrie exceptionnelle,
l'évacuation des excès d'eau. Dans ce cas les billons sont gros.
La raison évoquée par les paysans est qu'elle évite le
pourrissement des racines et une destruction des billons en cas
d'inondation.
Figure 35: Un champ sur un flanc d'une colline
à Koutagou. Observez les billons perpendiculaires et
parallèles à la pente.
Source : Cliché IDIETI M. E. Boukombé
2003
Dans les zones sujettes à l'inondation, les paysans
font le buttage. Ici, la terre est amoncelée en buttes contiguës
disposées perpendiculairement ou parallèlement au sens de la
pente. Il empêche le pourrissement des racines des cultures en cas de
pluviométrie exceptionnelle.
L'eau est piégée entre les sillons des buttes.
En formant des cuvettes, une partie de l'eau s'infiltre pour alimenter la nappe
phréatique. L'eau restante permet aux buttes de garder longtemps leur
humidité en favorisant une bonne alimentation des cultures.
5.7.3- Canaux d'évacuation et de retenue
d'eau.
Il s'agit d'une pratique culturale qui consiste à
réaliser une suite de billons disposés sous fourme de deux "T".
Les pieds des billons constituent des canaux d'évacuation des eaux. Ces
canaux sont orientés selon le sens de la pente. En aval du canal, le
paysan construit un gros billon dont la hauteur est supérieure aux
autres billons. La réalisation des canaux d'évacuation suivant la
dénivellation du terrain vise essentiellement deux objectifs
essentiels.
Premièrement: La disposition des billons et
leur taille (légèrement élevée) permet en cas de
déficit pluviométrique la stagnation des eaux tombées. Les
cultures profitent ainsi de cette humidité pour croître
normalement.
Deuxièmement: Les billons et les canaux
d'évacuation favorisent une meilleure circulation des excès d'eau
en cas de pluviométrie exceptionnelle. Cette pratique culturale
démontre que les paysans sont très prévoyants
vis-à-vis des fluctuations qui surviennent au cours de la saison
agricole.
5.7.4- Casiers de cultures ou cultures en
terrasses
Les casiers de cultures sont confectionnés sur les
sols squelettiques à forte proportion de cailloux et de graviers sur
faible pente. De petits billons sont ensuite réalisés à
l'intérieur pour les semis. La réalisation des casiers de
cultures permet à l'eau collectée d'alimenter non seulement la
nappe phréatique mais aussi de s'infiltrer en alimentant ainsi les
cultures.
Figure 36: Cultures en terrasses à
Kounawhongou. Observez la disposition des casiers de cultures
Source : Cliché IDIETI M. E. Boukombé
2003
5.7.5- Les collecteurs d'eau
Il s'agit d'un canal qui prend départ à
proximité d'un tata, évoluant dans le sens de la pente pour
aboutir à environ 20 m après à un bassin avec ados en
aval. Le canal collecte des eaux provenant de la plate-forme pour les diriger
vers le bassin (Figure 37). L'installation des collecteurs d'eau se fait
dès les premières pluies. Cette technique endogène
pratiquée depuis des lustres permet d'éviter la destruction des
cultures de case par les eaux provenant de l'amont. Ainsi l'eau qui stagne dans
le collecteur s'infiltre progressivement entraînant du coup une meilleure
croissance des cultures se trouvant derrière l'ados et en aval. Donc en
collectant l'eau, les paysans aménagent le versant pour atténuer
l'érosion hydrique. Ces eaux en s'infiltrant permettent une recharge de
la nappe phréatique. Autrement dit, les techniques de
récupération de l'eau de ruissellement visent à lutter
contre la brièveté du ruissellement par captage de l'eau sur les
versants et leur concentration vers les creux de la topographie.
1
2
1- Tata
2- Canal
3- Ados
Figure 37 : Schéma d'un collecteur
d'eau
Source : PGRN, 1995, cité par GNITONA P. 2000, page
60.
5.7.6- Dispositif en nids d'abeilles
La technique consiste à amonceler de la terre en
disposant les pierres de manière circulaire ou rectangulaire, de
façon à former au centre des petites cuvettes qui piègent
l'eau (Figure 38 a et b). L'installation intervient après les
premières pluies au moment du labour. Les cuvettes formées
piègent l'eau en favorisant son infiltration.
Figure 38a : Schéma de casiers de cultures ou
cultures en nids d'abeilles Source : PGRN, 1995, cité par
GNITONA P. 2000, page 61.
Figure 38b : Casiers de cultures ou Nids d'abeilles
Observez les rangers de pierres perpendiculaires et parallèles
à la pente. L'intérieurs des casiers portera les cultures et
piégera l'eau.
Source : NATTA N. J. (1999) page 50.
5.7.7- Les haies d'Andropogon gayanus
Il s'agit de bandes enherbées, longues de trente
à cinquante mètres orientées perpendiculairement à
la pente .Ces haies constituent selon eux des barrages dans le champ. Elles
freinent ainsi le ruissellement favorisant l'infiltration des eaux.
En somme, les stratégies d'adaptation mises en oeuvre
par les populations rurales de la commune de Boukombé sont
relativement efficaces. Elles répondent à des objectifs
fondamentaux à savoir : lutte anti-érosive et adaptation des
cultures en fonction des contraintes hydriques et climatiques. Elles tiennent
compte également de la variabilité interannuelle des pluies.
Il faut noter que les contraintes hydriques et climatiques
n'expliques pas exclusivement l'élaboration des stratégies
d'adaptation endogènes des communautés paysannes de
Boukombé; les contraintes d'ordre géomorphologique,
orographique et pédologique se combinent à celles hydriques et
climatiques pour amener les populations à réagir.
Conclusion et quelques approches de solutions
Les investigations sur les ressources en eau et leur gestion
par les communautés rurales de la commune de Boukombé
ont permis d'appréhender les spécificités de ladite
commune en matière d'eau. La méthodologie adoptée a
consisté en la consultation documentaire, les travaux de terrain et le
traitement des données collectées.
La recherche documentaire nous a conduit à consulter
les fichiers d'un certain nombre de bibliothèques et centres de
documentations de la place. Les enquêtes auprès des populations
rurales et les observations directes ont été les principales
rubriques du travail de terrain. Les données ainsi recueillies ont
été traitées et analysées.
L'analyse des fondements socio-économiques et
géologiques des paysages de la commune de Boukombé, des
caractéristiques hydrogéologiques, pédologiques et
climatiques ont permis de se rendre compte que la commune de
Boukombé bénéficie d'une bonne
disponibilité en eau et d'une grande gamme de savoirs endogènes
en rapport avec les ressources en eau.
La commune bénéficie d'une pluviométrie
favorable répartie suivant un régime unimodal. Elle est
marquée par une variabilité climatique qui influe sur les
ressources en eau. Son réseau hydrographique est assez dense,
répartie sur trois petits bassins (Koumangou, Magou et
Kéran) et caractérisé par un régime saisonnier
de trois mois de hautes eaux. La potentialité des eaux souterraines est
favorable à Boukombé avec 187 ouvrages
enregistrés en 2002.
La population de la commune de Boukombé
détient diverses croyances, connaissances, attitudes et pratiques
populaires relatives à l'eau. Les interdits servent à la
réglementation des usages et à la protection des ressources.
Ainsi les sécheresses, l'inefficacité des rituels, la disparition
des sources et cours d'eau seraient les répercutions des mauvais
comportements des hommes à l'endroit de leurs semblables, des
ancêtres, des divinités et de la nature.
Les recherches sur la disponibilité des ressources en
eau, des modes de gestion de l'eau par les paysans et la perception paysanne en
matière de l'eau ont permis d'identifier les problèmes qui minent
la satisfaction des besoins en eau dans la commune de Boukombé.
Ces problèmes sont d'ordre écologiques, culturels,
socio-économiques et juridico institutionnels.
Il s'agit en résumé de :
- l'érosion hydrique,
- le vidage et assèchement précoces des cours et
plans d'eau. Ce qui entraîne le manque précoce d'eau d'abreuvement
des animaux ; les animaux en divagation se perdent à la recherche de
l'eau et meurent de soif,
- le tarissement précoce des mares, sources et puits ; les
femmes sont obligées de recourir aux trous d'eau dans les lits secs des
cours d'eau.
- le faible équipement des zones rurales reculées
et au niveau technologique.
- l'ignorance ou la faible connaissance des lois en vigueur en
matière de l'eau, des normes hygiéniques et sanitaires
internationales,
- la faible mobilisation des populations pour la gérance
des ouvrages,
- et le manque de personnes compétentes en maintenance
des équipements hydrauliques. En cas de pane les paysans sont
obligés de rendre jusqu'à Natitingou à la recherche d'un
technicien.
Au regard de tout ce qui précède, un certain
nombre de suggestions ont été formulées à l'endroit
des autorités locales et des partenaires au développement pour
une satisfaction optimale des besoins en eau de la population de
Boukombé.
? Renforcer les capacités de gestion des
ressources en eau, des populations rurales.
· Afin de renforcer les capacités de connaissance
en matière de gestion des ressources en eau , il faudrait informer les
populations rurales des lois nationales et des normes hygiéniques et
sanitaires internationales ;
· La formation d'une équipe de dépannage
des équipements d'ouvrages hydrauliques s'avère indispensable.
Cette équipe devra être disponible en permanence dans la commune
et faire des contrôles périodiques des ouvrages ;
· Une sensibilisation dans le but de faire comprendre
aux populations de Boukombé les entraves au développement de
l'habitat dispersé et les avantages de l'habitat groupé
s'avère nécessaire afin de les inciter à construire
désormais en habitat groupé.
? Améliorer la couverture des besoins en eau
de la commune :
La commune de Boukombé
bénéficie d'une importante quantité de pluie par an. Il
s'avère nécessaire de trouver des systèmes de
rétention d'eau de pluies pour faire face aux vicissitudes hydriques de
la sécheresse. Ainsi on pourrait:
· Créer des réseaux d'adduction d'eau dans
les chefs-lieux d'arrondissements
· Faire des aménagements adéquats des mares
et sources existant dans tous les arrondissements de la commune sont
indispensables pour leur conservation et leur valorisation.
· Promouvoir et vulgariser les citernes communautaires ou
privées au niveau des populations rurales.
· Promouvoir des retenues d'eau à usage pastorale
en certains points des cours d'eau de la commune. A cet effet, sur la base de
nos travaux de terrain et en se servant de la carte topographique, Feuille NC -
31 XIII, SANSANNE-MANGO et NC - 31 XIV, NATITINGOU, à 1/200000, quelques
endroits favorables à la réalisation des retenues d'eau ont
été relevés ; il s'agit des sections des cours d'eau au
niveau des localités suivantes : Koubéntiégou -
Takontchienta (Tabota), Dimansouri - Dipoli (Dipoli), Dipokorfontri - Koukoua
(Natta), Kouargou (Boukombé).
· Innover un dispositif de recueillement de l'eau de pluie
sans l'utilisation des toitures. Le dispositifs pourrait être
constitué de :
- une citerne,
- un ou des entonnoirs munis de filtres (ces entonnoirs devront
être déplaçables en cas de besoin de nettoyage ou de
remplacement),
- une ou des plaque en métal inoxydable convexes et
inclinées de manière à acheminer de l'eau vers
l'entonnoir. (Figure 39)
Plaque de
recueillement d'eau de pluie
Entonnoir
Filtres
Figure 39 : Dispositif d'un système de
recueillement d'eau de pluie sans utilisation de
111111111i liii 11111 111111
Bibliographie
1- BALESTE, M. (1987): La terre notre planète. Edition
Armand colin, paris, 288p.
2- BOKONON-GANTA, B. E (1991) : Les sources de
l'ethnoclimatologie : Application à la région du golf du
bénin. Publication de l'Association Internationale de Climatologie. Vol
4, 1991 ; PP 249-257.
3- BOKONON-GANTA, B. E. (1987) : Les climats de la
région du Golf du Bénin (Afrique de l'Ouest). Thèse du
doctorat de troisième cycle en climatologie; Université de Paris
IV - SORBONNE; 226 pages + Annexes.
4- BOKONON-GANTA, B. E. ; IDIETI M. E. (2004) : Perception
des éléments du temps et du climat par les communautés
paysannes de l'Atacora : Cas des båtammaribå de Boukombé .
Article de publication, UAC, Avril 2004 ; 15 pages.
5- BOKONON-GANTA, B. E. ; BOKO M. ; PERARD J. (1990) :
Contraintes climatiques et croyances en Afrique tropicale : Essai
d'ethnoclimatologie. Publication de l'Association Internationale de
Climatologie. Vol 3, 1990 ; PP 163-171.
6- CENATEL - Cotonou (2003) : Carte de
végétation du Bénin à 1/200000
7- DH (2000) : Vision eau Bénin 2025. Cotonou, janvier
2000 ; 28 pages.
8- FAKOREDE, M. I. A. (2002): Gestion des ressources en eau par
les communautés rurales de la sous-préfecture de
Ouèssè ; Mémoire de maîtrise, UAC/FLASH/DGAT; 83
pages.
9- GEORGE. P. (1984) : Dictionnaire de la géographie
3ème édition PUF, Paris 484 pages.
10- GNITONA P. (2000) : Stratégies d'adaptation aux
contraintes hydriques et climatiques chez les B°tãmmarib° de l'Atacora.
Mémoire de maîtrise; D.G.A.T./ FLASH / UNB, 81pages
11- IGN-Cotonou (2003) : Carte topographique, Feuille NC - 31
XIII, SANSANNEMANGO et NC - 31 XIV, NATITINGOU, à 1/200000.
12- INRAB - Cotonou (2003) : Carte pédologique de
reconnaissance du DAHOMEY, Feuille TANGUIETA, à 1/200000.
13- INSAE - Cotonou : RGPH, 1992
14- Les initiatives françaises en faveur des
populations défavorisées dans le domaine de l'eau, (2001) ; Revue
des spécialistes de l'environnement, TSM (Technique - Science -
Méthode), AGHTM , 156 pages.
15- MISD / DGAT, (2001) : Atlas monographique des communes du
Bénin ; Cotonou, Planurba, PP 1/18 - 2/18.
16- MSP /SNIGS, (2003) : Statistiques sanitaires des
départements de l'Atacora et de la Donga ; années 2000 et
2001. Cotonou, 2003.
17- NATTA N. K. J. (1999): Tradition et développement:
occupation et organisation spatiale chez les båtãmmaribå du
Nord - Bénin. Mémoire de Maîtrise; UNB/FLASH/DGAT. 148
pages.
18- N'TCHA, K. J. (1990): Bases anthropologiques de la
dispersion de l'habitat dans le Bénin septentrional: le cas
otãmmari. Mémoire de DEA; Institut des sciences de
l'environnement, Université CHEKH ANTA DIOP de Dakar, 84 pages.
19- OBRGM - Cotonou (2003) : Carte géologique, Feuille
SANSANNE-MANGO et NATITINGOU, à 1/200000.
20- PADIC-Boukombé, (2002): Etude sur la couverture en
infrastructures d'hydraulique et d'assainissement dans la
sous-préfecture de Boukombé. Rapport final, Mars 2002, 37 pages +
Annexes. Par l'ONG Alpha et Oméga Environnement / PGTRN.
21- Projet 4ème et 5ème
FED (1985) : Hydraulique villageoise dans les provinces de l'Atacora, du Mono
et de l'Ouémé. Apport final. 10, rue Renault 94700 Maison-Alfort,
France ; 236 pages. + Annexes.
22- Rapport de Prospection Hydrogéologique et
géophysique dans 10 villages de la souspréfecture de
Boukombé. Maître d'ouvrage : Sous-préfecture ; Maître
d'oeuvre GBATI NIKABOU Lantan ; 6 pages +Annexes ; Boukombé 2002.
23- RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE, (1999) : le
développement des infrastructures en Afrique; publié pour la
Banque Africain de Développement ; éd. ECONOMICA, 245 pages.
24- SOGREAH, SCET (1997): Stratégie nationale de gestion
des ressources en eau du Bénin. SOGREAH Ingénierie -- SCET -
Tunisie, Mars 1997.
ANNEXES
ANNEXE 1
Université d'Abomey-Calavi (UAC)
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
(FLASH) Département de Géographie et Aménagement du
Territoire (DGAT)
V- QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PAYSANS
Thème: Les ressources en
eau et leur gestion par les communautés rurales de Boukombé.
Cadre: Recherche pour la maîtrise en
Géographie et Aménagement du Territoire (GAT).
I- IDENTIFICATION DE QUESTIONNAIRE
1-1- N°:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-2-
Arrondissement:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
1-3- Village /
Quartier:«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-4- Date: 1-5- Heure: 1-5-1-
Début«~«~«~«~«~«~.1-5-2- Fin
1-6-Enquêteur:
1-6-1-
Nom«~«~«~«~«~«~«~«~«~..1-6-2-Prénom«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~... 1-6-3-
Langue maternelle 1-6-4- Fonction habituelle
1-6-5-
Adresse:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-7- Enquêté:
1-7-1-
Nom«~«~«~«~«~«~«~«~«~..1-7-2-
Prénom«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
1-7-3- Surnom ou / et Nom
fort:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-7-4-
Age«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-7-5- Lieu de naissance
1-7-6- Résidence
habituelle:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-7-7- Langue
maternelle:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
1-7-8- Langue utilisée pour les réponses:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
II- REPERES SPATIAUX ET TEMPORELS PAYSANS
2- 1- Astronomie:
2-1-1-Le soleil
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-1-2- La lune
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-1-3- Les étoiles
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-1-4- Les astres
2-1-5-
L'univers:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-1-6- La mer:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~..
2-1-7- La terre:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
2-1-8- Le ciel:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~...
2-2- Les points cardinaux:
2-2-1- le Nord
2-2-2- le Sud
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-2-3- d'où se lève le
soleil?«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
2-2-4- où se couche le soleil?
2-3- Désignation du temps:
2-3-1- Le jour:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.. 2-3-2-
L'heure:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~..
2-3-3- La
semaine:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
2-3-4- Les jours de la semaine:
2-3-4-1- Lundi:~~~~~~ ~~~~~~
2-3-4-2- Mardi:~~~~~~~~~~~~
2-3-4-3- Mercredi~~~~~~~~~~~..
2-3-4-4- Jeudi:~~~~~~~~~~~~~
2-3-4-5- Vendredi:~~~~~~~~~~~. ·
2-3-4- 6- Samedi:~~~~~~~~~~~~
2-3-4-7- Dimanche:~~~~~~~~~~~.
2-3-5- citez les marchés qui sont importants pour
vous:~~~~.~~~~~~~~~~ ~~~~
2-3-6- citez les grandes fêtes qui sont importantes pour
vous. (précisez les dates ou / et
périodes):~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~
2-3-7- Le mois~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~
2-3-8- Les mois de l'année: a)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~..
b)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
j)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
k)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
l)~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 2-3-9-
L'année~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
2-3-9-1- Les types d'année: a)
b)
c)
III- RESSOURCES CLIMATIQUES
trm = terminologie; crx = caractéristiques; vrt =
variantes ou types; frc = fréquence; drt = durée int =
intensité
3-1- Les éléments du temps et du
climat:
3-1-1- la chaleur: 3-1-1-1- trm/
3-1-1-2- crx/
3-1-1-3- vrt/~~~~~~~~~~~~~~~~~.
3-1-2- le vent: 3-1-2-1- trm/~~~~~~~~~~~~~~~~~
3-1-2-2- crx/
3-1-2-3- vrt/~~~~~~~~~~~~~~~~~. 3-1-2-4-
drt/~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 3-1-2-5- frc/~~~~~~~~~~~~~~~~~..
3-1-3- la pluie: 3-1-3-1- trm/~~~~~~~~~~~~~~..~~~ 3-1-3-2-
crx/~~~~~~~~~~~~~~..~~~ 3-1-3-3- vrt/~~~~~~~~~~~~~~~.~~.
3-1-4- le tonnerre: 3-1-4-1- trm/~~~~~~~~~~~~~~~..~~
3-1-4-2- crx/~~~~~~~~~~~~~~~~..~
3-1-5- la foudre: 3-1-5-1- trm/~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 3-1-5-2-
crx/~~~~~~~~~~~~~~~..~~ 3-1-5-3- vrt/~~~~~~~~~~~~~~~~.~.
3-1-6- le froid: 3-1-6-1-
trm/.....................................................
3-1-6-2-
crx/...................................................
3-1-6-3-
vrt/....................................................
3-1-7- la rosée: 3-1-7-1-
trm/...................................................
3-1-7-2-
crx/...................................................
3-1-7-3-
vrt/....................................................
3-1-8- le brouillard: 3-1-8-1-
trm/...................................................
3-1-8-2-
crx/...................................................
3-1-8-3-
vrt/....................................................
3-1-9- les nuages: 3-1-9-1-
trm/...................................................
3-1-9-2-
crx/...................................................
3-1-9-3-
vrt/....................................................
3-1-9-0- l'orage : 3-1-9-0-1-
trm/................................................
3-1-9-0-2-
crx/................................................
3-1-9-0-3-
vrt/.................................................
3-1-9-1-autres (poussière, grele, grelons, ....etc)
précisez .......................................................
3-2- L'articulation saisonnière:
3-2-1- La saison sèche: 3-2-1-1-
trm/...................................................
3-2-1-2- vrt/
.................................................... 3-2-1-3-
crx/..................................................... 3-2-1-4- dur/
.................................................... 3-2-1-5- int/
.....................................................
3-2-1-6- sign. préc. Démar./
..................................
3-2-1-7- sign. préc. Fin./
.......................................
3-2-2- La saison des pluies: 3-2-2-1-
trm/.............................................
3-2-2-2- vrt/
...................................................
3-2-2-3-
crx/.................................................... 3-2-2-4- dur/
.................................................... 3-2-2-5- int/
.....................................................
3-2-2-6- sign. préc. Démar./
..................................
3-2-2-7- sign. préc. Fin./
.......................................
3-2-3- Autre
(précisez):...................................................................
IV- RESSOURCES HYDRIQUES
4-1- Identification 4-1-1-
Fleuve:
4-1-1-1-
Dénomination..............................................................................................................................................
4-1-1-2- Qualité: (Cochez les cases appropriées
aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre (précisez).................
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)...
> Saveur: Sans saveur Sallee Saveur du terrain
sous jacent Autre (précisez)«~.
4-1-1-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-1-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-2- Rivière:
4-1-2-1-
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-2-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~«~«~.«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez)«~
4-1-2-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-2-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-3- Ruisseau:
4-1-3-1- -
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-3-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Sallee Saveur du terrain
sous jacent Autre (précisez)«~
4-1-3-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-3-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-4- Source:
4-1-4-1- -
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-4-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Sallee Saveur du terrain
sous jacent Autre (prlecisez)
4-1-4-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-4-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-5- Marigot:
4-1-5-1-
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-5-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Sallee Saveur du terrain
sous jacent Autre (prlecisez).
4-1-5-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-5-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-6- Mare:
4-1-6-1-
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-6-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~«~«~.«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Sallee Saveur du terrain
sous jacent Autre (prlecisez).
4-1-6-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-6-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-7- Etang:
4-1-7-1-
Dlenomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-7-2- Qualitle: (Cochez les cases appropriées aux
réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre (précisez)«~«~«~.«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~.
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jent Autre (précisez)..
4-1-7-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-7-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-8- Eau de pluie:
4-1-8-1- -
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-8-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez)«~
4-1-8-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-8-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-9- Eau de ruissellement:
4-1-9-1-
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-9-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~«~.«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~.
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez).
4-1-9-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-9-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-10- Puits:
4-1-10-1-
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-10-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez).
4-1-10-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-10-4-
Eloignement«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-11- Pompe de SBEE / Pompe de forage
(cochez l'élément que vous utilisez)
4-1-11-1-
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-11-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre
(précisez)«~«~«~«~.«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~.
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez)..
4-1-11-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-11-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-12- Citerne:
4-1-12-1-
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-12-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre (précisez)«~«~«~.«~«~
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jacent Autre (précisez)«~.
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez)«~
4-1-12-3- Attributs:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-12-4-
Eloignement«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-13- Autre
(préciser)«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~...
4-1-13-1-
Dénomination«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
4-1-13-2- Qualité: (Cochez les cases
appropriées aux réponses)
> Couleur: Claire et limpide
Blanche Rouge Autre (précisez)«~«~.«~«~«~.
> Odeur: Inodore Puante Odeur du terrain sous
jnt Autre
(précisez).
> Saveur: Sans saveur Salée Saveur du
terrain sous jacent Autre (précisez).
4-1-13-3- Attributs:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 4-1-13-4-
Eloignement~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
4-2- Les manifestations spécifiques à ces
éléments
1 = Fleuve, 2 = Rivière, 3 = Ruisseau, 4 = Source, 5 =
Marigot, 6 = Mare, 7 = Etang, 8 = Eau de pluie 9 = Eau de ruissellement, 10
= Puits, 11 = Pompe(SBEE ou Forage), 12 = Citerne, 13 =
Autre
4-2-1- Usages:
4-2-1-1- Alimentation: (cochez les numéros des
éléments suivant l'ordre de vos utilisations de
préférence)
Repas:
|
|
Boisson:
|
|
Bain:
|
|
Vaisselle:
|
|
Autre (précisez) ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
|
4-2-1-2- Agriculture:
|
|
(précisez les cultures, la période
végétative) ~~
|
4-2-1-3- Elevage:
|
|
(précisez les types d'animaux) ~~~~~~~~~
|
4-2-2- Méthodes
d'approvisionnement:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
4-3- Eau et croyances religieuses:
4-3-1- Contraintes: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
4-3-2- Interdits:
4-3-3- Rites: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
4-4- Types d'aménagements consacrés aux
ressources en eau:
4-4-1- Protection: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
4-4-2- Assainissement:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
4-4-3- Conservation:
V- VISION DYNAMIQUE PAYSANNE
5-1- Comment expliquez-vous la formation de:
5-1-1- - La pluie:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-1-2- Les nuages: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-1-3- Le vent: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~.
5-1-4- L'arc-en-ciel:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-1-5- Le brouillard: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-1-6- La rosée:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-1-7- La foudre: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-1-8- Le tonnerre:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-2- Qu'est-ce qui permet de prévoir:
5-2-1- La pluie: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-2-2- L'orage:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 5-2-3-
L'harmattan: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-2-4- La saison des
pluies:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-2-5- Un excédent
pluviométrique:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 5-2-6- La saison
sèche: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 5-2-7- Une sécheresse:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-2-8- Une bonne saison
agricole:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-2-9- Une mauvaise saison
agricole:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 5-2-10- Une
année entière de bonnes
récoltes?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
5-2-11- Une série d'années de bonnes
récoltes?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-2-12- Une année de mauvaises récoltes?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-2-13- Une série d'années de mauvaises
récoltes?~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-2-14- Autres (précisez):~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
5-3- Les saisons se déroulent-elles de la
même façon qu'auparavant?
5-3-1- Oui Non ~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-3-2- Comment?: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
5-3-3- Pourquoi?: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
VI- EPISODES CLIMATIQUES ET METEOROLOGIQUES
EXCEPTIONNELLES
6-1- Les sécheresses:
6-1-1- Terminologies:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 6-1-2-
Caractéristiques: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-3- Variantes: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-4- Intensité:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-5- Années ou repères:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-6- Durée:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-7- La mémoire des sécheresses:
6-1-7-1- Dictons: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
6-1-7-2- Proverbes: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
6-1-7-3- L'alimentation: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-1-7-4- Autres (précisez):
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2- Les excès pluviométriques et
inondations
6-2-1- Terminologies:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 6-2-2-
Caractéristiques: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-3- Variantes: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-4- Intensité:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-5- Années ou repères:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-6- Durée:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-7- La mémoire des excès pluviométriques
et inondations:
6-2-7-1- Dictons: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
6-2-7-2- Proverbes: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
6-2-7-3- L'alimentation:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-2-7-4- Autre (précisez):
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
6-3- Comment expliquez-vous les variations
climatiques?
6-3-1- Dans le village:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
6-3-2- Dans la région:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
VII- IMPACT DU CLIMAT ET STRATEGIE PAYSANNE
7-1- Influence du climat sur:
7-1-1- - Les activités agricoles: A quel
moment fait-on:
7-1-1-1- Les feux de savane / foret?:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
7-1-1-2- Le déserbage:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 7-1-1-3-
Le sarclage:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 7-1-1-4-
Le billonnage:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 7-1-1-5-
Le buttage:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~.. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
7-1-1-6- Les semis (préciser le type de culture):
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
7-1-1-7- La récolte:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
7-1-1-8-2- Les tubercules:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-1-1-8-3-Les légumineuses:
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-1-1-8-4- Autres (précisez):
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-1-2- Les cheptels (bovins, ovins, caprins, etc...):
Précisez.
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-1-3- La transhumance:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-1-4- Les épizooties:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-1-5- L'habitation:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-1-6- L'alimentation:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-2- Formes d'adaptation humaine aux conditions
climatiques:
7-2-1- Pendant l'harmattan:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-2-2- Pendant les grandes chaleurs:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-2-3- Au cours de la saison sèche:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-2-4- Au cours de la saison des pluies:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-3- Adaptation des activités humaines aux
conditions climatiques:
7-3-1- Techniques culturales:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-3-2- Habitation:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-3-3- Alimentation:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-4- Cas d'adaptation aux sécheresses:
7-4-1- Sur le plan cultural:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-4-2- Sur le plan alimentaire:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-4-4- Autre (précisez):
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.
7-5- Cas d'adaptation aux excès
pluviométriques et inondations :
7-5-1- Sur le plan cultural:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-5-2- Sur le plan alimentaire:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~..
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-5-3- Sur le plan rituel ou religieux:
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~
7-5-4- Autre (précisez):
«~«~«~«~«~«~«~.«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~...
Nous vous remercions d'avoir aimablement répondu
à nos questions et promettons de faire un bon usage de vos
informations.
Grille d'observation (Equipements -
Salubrité)
N° ~~~~~~~~~~~ date
~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~
Observateur: ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
Arrondissement
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Village ou Quartier
~~~~~~..~~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~
Eléments d'observation
|
Oui
|
Non
|
Observation
|
Equipements de conservation de l'eau
|
Jarre
|
|
|
|
Bassine
|
|
|
Citerne
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
Niveau d'entretien des
|
Bon état de la margelle
|
|
|
|
Couvercle existant
|
|
|
Alentours protégés (zone cimenté et/ou zone
désherbée)
|
|
|
puis à grand diamètre
|
Comités d'entretien existants
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
Salubrité autour des puits traditionnels
|
Margelle existante
|
|
|
|
Couvercle existant
|
|
|
Alentours protégés (zone cimenté et/ou zone
désherbée)
|
|
|
Comités d'entretien existants
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
Salubrité autour des forages
|
Alentours protégés (zone cimenté et/ou zone
désherbée)
|
|
|
|
Comités d'entretien mécanique existants
|
|
|
Comités d'entretien d'alentours existants
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
Grille d'observation pour les ressources en eau de
surface et souterraine
N° ~~~~~~~
Date~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Observateur:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~..
Arrondissement
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Village ou Quartier
~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
Ressources en eau
Paramètres d'observation
|
AEV
|
Pompe
|
Puits moderne
|
Puits traditionnel
|
Barrage
|
Cours d'eau
|
Source
|
Marigot
|
Mare
|
Autre (précisez)
|
Etat
|
Bon
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Passable
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mauvais
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Caractères
|
Tarit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ne tarit pas
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S'assèche entièrement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S'assèche par endroit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ne s'assèche pas du tout
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
A ccessi bi I ite
|
Distance
|
Proche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Loin
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trop loin
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Voies d'accès
|
Bonnes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Passables
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mauvaises
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Usages
|
Domestique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Agricoles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elevage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 2
ANNEXE 2 a : Quelques données
statistiques
1- Moyennes Pluviométriques
mensuelles
Périodes
|
Jan.
|
Fév.
|
Mar.
|
Avr.
|
Mai
|
Ju.
|
Juil.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec.
|
Totaux
|
Normale 1931 - 1960
|
1,5
|
4,9
|
18,8
|
59,1
|
89,7
|
122,5
|
174
|
210,5
|
245,5
|
102,3
|
20,3
|
4,8
|
1053,9
|
Normale 1961 - 1990
|
0,6
|
2,8
|
23,0
|
55,4
|
87,3
|
121,8
|
183,6
|
215,5
|
223,2
|
91,9
|
11,1
|
4,0
|
1020,1
|
Série 1923-2002
|
0,8
|
4,4
|
20,4
|
58,9
|
90,8
|
127,2
|
188,0
|
226,6
|
234,8
|
97,0
|
13,2
|
3,5
|
1065,8
|
2- Températures (en °C) - Normale climatique
(1961 - 1990) station de Natitingou.
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
Ao
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moy. An
|
Tmax
|
34,3
|
36,6
|
37,2
|
35,7
|
33,7
|
31,4
|
29,4
|
29,1
|
30,2
|
32,5
|
34,4
|
34,2
|
33,2
|
Tmini
|
19,0
|
20,8
|
22,8
|
23,3
|
22,5
|
21,4
|
20,8
|
20,8
|
20,4
|
20,2
|
18,5
|
18,5
|
20,7
|
Tmoy
|
26,6
|
28,7
|
30,0
|
29,5
|
28,1
|
26,4
|
25,1
|
24,9
|
25,3
|
26,4
|
26,4
|
26,4
|
27,0
|
|
3- Insolation (en heures et 1/10) - Normale climatique
(1961 - 1990) Station de NATITINGOU
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
Ao
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moy. An
|
Insolation
|
272,4
|
250,4
|
246,3
|
239,6
|
245,5
|
207,9
|
164,2
|
137,5
|
161,2
|
225,7
|
264,2
|
257,2
|
222,1
|
4- Nébulosité - Normale climatique (1961 -
1990) - Station NATITINGOU
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Nébulosité (en nombre de jours)
|
5
|
5
|
6
|
6
|
6
|
6
|
7
|
7
|
7
|
6
|
5
|
5
|
ANNEXE 2 b : Variabilité
pluviométrique mensuelle de 1923 à 2002
19
19
19
25 20
20
15
15
19
19
19
50 00
20
50
15
19
19
19
00
20
50
15
19
19
19
25 20
00
50
15
19
19
19
250 0
19
19
19
25 0
00
50
19
19
19
00
200
50
150
19
94
95
00
44
250 0
94
95
19
00
00
50
250
94
95
19
0
30 25
94
19
0
50
94
95
19
3
2
94
95
19
30
0
25
n
95
95
19
30
25
96
97
9
50 00
96
97
9
50 00
96
97
9
00
50 00
9
97
96
50
00
96
98
97
00
00 50
50 0
00
97
98
97
00 0
00 50
00
97
97
98
00 0
3§g€
8§"
s§gi
81
§gg
g§"g.1
§gg
4- Répartition du taux de couverture des besoins
en points d'eau par villages
Arrondissements
|
Villages
|
Pop-1992
|
Pop-Projection 2002 avec 0,41%
|
Besoins en
Points d'eau
|
Nombre d'ouvrages Existants Fonctionnels
|
Taux de
couverture
|
DIPOLI
|
Dikoumini
|
1088
|
1133
|
5
|
3
|
60%
|
Dimansouri
|
839
|
873
|
3
|
1
|
33%
|
Dipli
|
1487
|
1548
|
6
|
4
|
67%
|
Dissapoli
|
1534
|
1597
|
6
|
2
|
33%
|
Mantchari
|
201
|
209
|
1
|
1
|
100%
|
Otanongou
|
752
|
783
|
3
|
1
|
33%
|
KORONTIERE
|
Agbontè
|
1205
|
1254
|
5
|
2
|
40%
|
Koukongou
|
1543
|
1606
|
6
|
1
|
17%
|
Koupagou Koumfé
|
732
|
762
|
3
|
1
|
33%
|
Koutchatié
|
450
|
468
|
2
|
0
|
0%
|
Kouya
|
728
|
758
|
3
|
1
|
33%
|
Okouaro
|
686
|
714
|
3
|
3
|
100%
|
Tassayota
|
539
|
561
|
2
|
1
|
50%
|
KOUSSOUKOUANGOU
|
Didompèi
|
374
|
389
|
2
|
0
|
0%
|
Kougnangou
|
726
|
756
|
3
|
0
|
0%
|
koukouankouangou
|
495
|
515
|
2
|
0
|
0%
|
kousoukangou
|
340
|
354
|
1
|
3
|
300%
|
koussonoungou
|
428
|
446
|
2
|
2
|
100%
|
koutayagou
|
447
|
465
|
2
|
1
|
50%
|
Kouwéntakouangou
|
?
|
?
|
?
|
?
|
?
|
Takouanta
|
214
|
223
|
1
|
1
|
100%
|
Tchapéta
|
382
|
398
|
2
|
5
|
250%
|
Tipaoti
|
453
|
472
|
2
|
0
|
0%
|
MANTA
|
Dikon Hein
|
1098
|
1143
|
5
|
2
|
40%
|
Dikouténi
|
952
|
991
|
4
|
3
|
75%
|
Dimatima
|
1014
|
1056
|
4
|
4
|
100%
|
Dipokor I
|
852
|
887
|
4
|
2
|
50%
|
Dipôkor II
|
916
|
954
|
4
|
0
|
0%
|
Kouhingou
|
674
|
702
|
3
|
3
|
100%
|
Koukouangou
|
1810
|
1884
|
8
|
5
|
63%
|
Koumadogou
|
277
|
288
|
1
|
3
|
300%
|
Koutangou
|
933
|
971
|
4
|
7
|
175%
|
Takotiéta
|
985
|
1025
|
4
|
4
|
100%
|
Tatchadiéta
|
945
|
984
|
4
|
3
|
75%
|
BOUKOMBE
|
Ditchindia
|
520
|
541
|
2
|
0
|
0%
|
Koukouangou
|
319
|
332
|
1
|
0
|
0%
|
Koukouatchiengou
|
1541
|
1604
|
6
|
1
|
17%
|
Koumagou
|
361
|
376
|
2
|
0
|
0%
|
Koumontchirgou
|
681
|
709
|
3
|
1
|
33%
|
Kounadogou
|
611
|
636
|
3
|
2
|
67%
|
Kounawhongou
|
1435
|
1494
|
6
|
0
|
0%
|
Kounthougou
|
2413
|
2512
|
10
|
2
|
20%
|
Koupagou
|
2046
|
2130
|
9
|
3
|
33%
|
Koussétiégou
|
1509
|
1571
|
6
|
0
|
0%
|
Koussopkangou
|
317
|
330
|
1
|
4
|
400%
|
Koutagou
|
783
|
815
|
3
|
0
|
0%
|
Koutatiégou
|
421
|
438
|
2
|
0
|
0%
|
Koutchata
|
659
|
686
|
3
|
0
|
0%
|
Koutchatawhongou
|
1000
|
1041
|
4
|
3
|
75%
|
Zongo
|
1428
|
1487
|
6
|
2
|
33%
|
NATTA
|
Dipokor Fontri
|
498
|
518
|
2
|
1
|
50%
|
Koucointiégou
|
258
|
269
|
1
|
2
|
200%
|
Koudogou
|
734
|
764
|
3
|
1
|
33%
|
Koukoua
|
1079
|
1123
|
4
|
2
|
50%
|
Koumagou Batchaba
|
494
|
514
|
2
|
1
|
50%
|
Kounacogou
|
840
|
874
|
3
|
2
|
67%
|
Kounagningou
|
948
|
987
|
4
|
1
|
25%
|
Kouporgou
|
691
|
719
|
3
|
1
|
33%
|
Koutangou
|
841
|
875
|
4
|
2
|
50%
|
Kouwonatougou
|
806
|
839
|
3
|
0
|
0%
|
kouwontchirgou
|
579
|
603
|
2
|
2
|
100%
|
TABOTA
|
Dikouani
|
488
|
508
|
2
|
1
|
50%
|
Dipintakouani
|
677
|
705
|
3
|
5
|
167%
|
Koubègou
|
574
|
598
|
2
|
2
|
100%
|
Koubéntiégou
|
1539
|
1602
|
6
|
3
|
50%
|
Koudadagou
|
557
|
580
|
2
|
3
|
150%
|
Koukohgou
|
730
|
760
|
3
|
2
|
67%
|
Koukotougou
|
312
|
325
|
1
|
2
|
200%
|
Tabota cente
|
1044
|
1087
|
4
|
1
|
25%
|
Takontchieinta
|
1127
|
1173
|
5
|
1
|
20%
|
Tatouta
|
658
|
685
|
3
|
2
|
67%
|
Yatié
|
579
|
603
|
2
|
4
|
200%
|
5- Répartition du nombre de villages par tanche de
taux de couverture et par arrondissement
Arrondissements
|
T < 75% Inadéquation
|
75% = T =
98% Moyenne adéquation
|
T > 98 % Adéquation
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Boukombé
|
14
|
88%
|
1
|
6%
|
1
|
6%
|
Dipoli
|
5
|
83%
|
0
|
0%
|
1
|
17%
|
Korontière
|
6
|
86%
|
0
|
0%
|
1
|
14%
|
Koussou
|
5
|
56%
|
0
|
0%
|
4
|
44%
|
Manta
|
4
|
36%
|
3
|
27%
|
4
|
36%
|
Natta
|
9
|
82% 55%
|
0
|
0%
|
2
|
18%
|
Tabota
|
6
|
1
|
9%
|
4
|
36%
|
Total
|
49
|
69%
|
5
|
7%
|
17
|
23%
|
ANNEXE 3
ANNEXE 3 a : ONOMASTIQUE D'où vient le nom
Boukombé ?
Autrefois il y avait beaucoup d'afzelia africana au
centre actuel de Boukombé où se trouve actuellement la mission
catholique. Le tout premier marché s'animait au pied d'un gros
afzelia africana. Lorsque le colon est arrivé, il demanda le
nom du milieu. Les populations de répondre dirent :
«bukommù» en ditammari qui
signifie afzelia ; et le colon entenda et nota
«Boukombé».
D'où le nom Koukombé.
Par ailleurs, par erreur et ignorance, il n'est pas rare
d'entendre « BOUKOUMBE » et de voir dans certains documents ou sur
certaines plaques indicatrices le mot BOUKOUMBE pour désigner cette
même entité administrative (Boukombé). Le vrai nom et mot
juste est "BOUKOMBE".
D'où vient le nom Korontière
?
Autrefois, un groupe de MITEPPEUEI fuyant la guerre
des cavalières bariba de kouandé ce sont
réfugiés derrière les collines de korontière.
Lorsque les M'bèlimè venant de
cobly et les Lamba venant du Togo sont arrivés
à ce niveau, les bItammaribI leur ont fait part de la
présence des guerriers cavaliers de l'autre côté de la
montagne et leur ont dit de rester avec eux et ensemble ils seront plus forts
pour combattre les guerriers cavaliers. Les trois groupes ayant accepté
de coopérer, les bItammaribI ont dit "tikuantchian" ce
qui veut dire "Nous serons plus lourds c'est-à-dire plus important et
plus fort".
Ainsi, peut-être pour une prononciation plus facile la
population de Boukombé appelle Korontière
"Dikuantchian" qui est le nom plus connu dans la commune de
Boukombé. Le terme Korontière serait alors le
nom franchisé du terme "Dikuantchian".
D'où vient le nom du village Dikoumini
?
Autrefois, il y avait assez d'animaux féroces dans la
zone où est installé actuellement la village de
Dikoumini. On ne pouvait traverser la zone sans rencontrer un animal
féroce. Les chasseurs de l'époque avaient de la peine à
mener leur activité dans la région. Mais avec le temps et la
disparition de la faune les populations se sont installées dans la
région notamment les 0 1Eq0Pq. Pour conserver en
mémoire la jadis existence d'animaux féroce dans la zone, ils
ont donné le nom « dikpimini » en 0
Eqlimq, qui signifie en français le marigot des bêtes
féroces. Ce nom aurait été transformé en «
dikoumini » pour peut être faciliter l'appellation.
Annexe 3 b : QUELQUES SCHEMAS REFERENTIELS
Forage F 1 Débit : 10,7m3/h
Forage Bo 1 Débit : 10,3m3/h
Station de traitement
Réseau de distribution en PVC Longueur totale en 1998 :
5,4 km
Château d'eau d'équilibre 250m3
Figure 1 : Schéma hydraulique du système
d'AEP de Boukombé
Source : SBEE - Boukombé : Plan d'investissement
--Système d'APE de Boukombé; Plan directeur eau; Janvier 2000,
23P + Annexes.
Figure 2 : Dispositifs techniques d'aménagement
d'une mare.
Source : ONG á et Ù Environnement - Site de
Boukombé (2002) 20
20 Extrait du document annexe du Rapport de Suivi et
Contrôle Technique des travaux d'Aménagement des Mares et Sources,
Septembre 2002.
Nappe phréatique
Source
Captage de source
Figure 3 : Dispositifs techniques d'aménagement
d'une source. Source : ONG á et Ù Environnement -
Site de Boukombé (2002) 21
Figure 4 : Dispositifs techniques d'aménagement
d'une source. Source : ONG á et Ù Environnement -
Site de Boukombé (2002) 22
21 Extrait du document annexe du Rapport de Suivi et
Contrôle Technique des travaux d'Aménagement des Mares et Sources,
Septembre 2002.
22 Extrait du document annexe du Rapport de Suivi et
Contrôle Technique des travaux d'Aménagement des Mares et Sources,
Septembre 2002.
Table des matières
Pages
DEDICACES ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. i
REMERCIEMENTS
....................................................... ii
Quelques sigles et abreviations ~~~~~~~~~~~~~~~~... iii
Définition des concepts ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... iv
Sommaire vii
Listedes cartes
...........................................................................
viii
Liste des tableaux ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ viii
VI- Liste des graphiques ~~~~~~~~~~~~~~~~~... x
Listedes photos
...........................................................................
xi
Liste des schémas
...........................................................................
xi
Introduction ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 1
VII- I- VIII- Bref aperçu du secteur d'étude
~~~~~~~~~~~~~~ IX- 2
II- Problématique ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 5
III- Objectifs ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 7
3.1- Objectif principal
............................................................ 7
3.2- Objectifs spécifiques 7
IV- Méthodologie ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 8
4.1- Approche methodologique ~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 8
4.2- Collecte des données ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 9
4.2.1- Documentation ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 9
4.2.2- Enquêtes de terrain ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 10
4.2.2.1- Echantillonnage ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 10
4.2.2.2- Travaux de terrain ~~~~~~~..~~~~~~~.~~~~~~~
11
4.3- Traitement des données ~~~~~~~~~~..~~~.~~~~~~ 13
4.3.1-ement des donnees statistiques
4.3.2-ement des données de terrain
~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~ 18
4.4- Difficultes rencontrees ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 19
V- RESULTATS ~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~ 21
5.1- Facteurs physiques et humains de la gestion des ressources
en eau 21
5.1.1- Fondements géologiques des paysages de la commune
de Boukombé .... 21
5.1.2- Caractéristiques hydrogéologiques de la
commune de Boukombé ~~~. 23
5.1.3 - Les sols et le couvert végétal de la
commune de Boukombé ~~~~~.. 26
5.1. 4 -- Le climat de la commune de
Boukombé ~~~~~~~~~~~~. 30
5.1.4.1- Température et Insolation ~~~~~~~~~~~~~~~~~~...
30
5.1.4.2- Nébulosité, pluviosité et
Humidité Relative ~~~~~~~~~~~.. 31
5.1.5- Fondements socio-économiques de la commune de
Boukombé ~~~~. 32
5.1.5.1- Peuplement ~~~~~~~~~~~..~~~~~~~~~~~~ 32
5.1.5.2- Population
................................................................................
34
5.1.5.3- Les activités agricoles
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 37
5.1.5.4- Perception paysanne du temps et calendrier cultural
~~~~~~~~. 38
5.1.5.5- Les activités commerciales à
Boukombé ~~~~~~~~~ 41
5.2 - Etude des ressources en eau d'origine
atmosphérique et de leur variabilité 43
5.2.1- La pluie et le régime pluviométrique
à Boukombé ......................... 43
5.2.2- Variabilité interannuelle de la pluviométrie
à Boukombé ~~~~~~.. 46
5.2.3 - Perceptions paysannes de la variabilité
pluviométrique ~~~~~~... 52
5.3 -- Etude des ressources en eau de surface et leur
variabilité ~~~~~~.. 57
5.3.1- Hydrographie de la commune de Boukombé
~~~~~~~~~~~. 57
5.3.2- Perception paysanne des ressources en eau de surface par
les communautés
rurales de Boukombé ~~~~~~~~~~~~~~~.. 61
5.3.3- Régime et bilan hydrologique à
Boukombé .................................... 62
5.4- Bilans d'eau et évaluation des besoins en eau
~~~~~~~~~~. 63
5.4.1- L'eau disponible à Boukombé.
~~~~~~~~~~~~~~~~~. 63
5.4.1.1- La Pluie ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 63
5.4.1.2- Bilan climatique ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. 63
5.4.2- Bilan agro-climatique à Boukombé
~~~~~~~~~~~~~~. 66
X- 5.4 XI- L'élevage à
Boukombé et les besoins en eau des animaux XII- 6
.3- ~~~~~~~~~.. 8
5.4.5-
|
Répartition des ouvrages hydrauliques à
Boukombé ..............................
|
71
|
5.4.5.1-
|
Adduction d'eau
.............................................................................
|
71
|
5.4.5.2-
|
Les ouvrages d'hydraulique villageoise à
Boukombé ............................
|
72
|
5.4.6-
|
Couverture des besoins en eau des populations à
Boukombé ..................
|
81
|
5.4.6.1-
|
Répartition des ouvrages selon la fonctionnalité
~~~~~~~~~~
|
82
|
5.4.6. 2-
|
Comparaison du besoin en points d'eau et de l'existant
réel ~~~~~...
|
83
|
5.4.7-
|
Gestion des mares et sources à Boukombé
~~~~~~~~~~~~..
|
85
|
5.4.8-
|
Gestion populaire des ressources en eau ~~~~~~~~~~~~~.
|
88
|
5.4.8.1-
|
Question de salubrité autour des puits et pompes
installés dans la commune de
|
|
|
Boukombé ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
|
88
|
5.4.8.2-
|
Approvisionnement en eau à Boukombé
~~~~~~~~~~~~~.
|
88
|
2.4.9.3-
|
Appréciations paysannes de la qualité de l'eau
~~~~~~~~~~..
|
89
|
5.5-
|
Aménagements consacrés aux ressources en eau
~~~~~~~~~~
|
91
|
5.5.1-
|
Protection populaire des ressources en eau ~~~~~~~~~~~~.
|
91
|
5.5.2-
|
Equipements de conservation de l'eau et assainissement
~~~~~~~~..
91
|
|
5.6-
|
Contraintes et limites liées à la gestion des
ressources en eau ~~~~~~~
|
93
|
5.6.1-
|
Contraintes liées à la gestion des ressources
en eau ...................................
|
93
|
5.6.1.1-
|
Contraintes liées au climat et à l'eau de pluie
~~~~~~~~~~~~~
93
|
|
5.6.1.2-
|
Contraintes liées aux ressources en eau de surface et
souterraines ~~~~~.
|
94
|
5.6.1.3-
|
Contraintes liées à la topographie et à la
géologie ~~~~~~~~~~~..
96
|
|
5.6.1.4-
|
Contraintes technologiques et sociales ~~~~~~~~~~~~~~~~
|
96
|
5.6.1.5-
|
Contraintes liées aux rites et coutumes ~~~~~~~~~~~~~~~
|
97
|
5.6.2-
|
Les maladies liées à l'eau à
Boukombé ~~~~~~~~~~~~~~~
|
97
|
5.6.2.1-
|
Les maladies dues à l'eau consommée
~~~~~~~~~~~~~~~
|
98
|
5.6.2.2-
|
Les maladies dues à la cohabitation de l'eau avec les
habitations ~~~~..
|
98
|
5.6.3-
|
Rites coutumiers liés à l'eau ~~~~~~~~~~~~~~~~~~
|
99
|
5.6.4-
|
Limites liées aux formes de gestion endogène de
ressources en eau à
|
100
|
|
Boukombé ....
|
|
5.6.4.1-
|
Limites des supports de l'information liée à l'eau
~~~~~~~~~~...
|
100
|
5.6.4.2-
|
Limites liées aux variations climatiques
~~~~~~~~~~~~~~.
|
101
|
5.6.4.3-
|
Limites liées aux aménagements consacrés aux
ressources en eau ~~~~
103
|
|
5.7-
|
Stratégies d'adaptation aux contraintes hydriques
~~~~~~~~~~..
|
104
|
5.7.1-
|
Billonnage cloisonné
..................................................................
|
104
|
5.7.2-
|
Billons perpendiculaires et parallèles à la pente
..................................
|
105
|
5.7.3-
|
Canaux d'évacuation et de retenue d'eau
...........................................
|
106
|
5.7.4-
|
Casiers de cultures ou cultures en terrasses
.......................................
|
107
|
5.7.5-
|
Les collecteurs d'eau
|
108
|
5.7.6-
|
Dispositif en nids d'abeilles
.........................................................
|
109
|
5.7.7-
|
Les haies d'Andropogon gayanus
......................................................
|
110
|
|
Conclusion et quelques approches de solutions
......................................
|
111
|
|
Bibliographie...........................................................................
|
115
|
|