5.2. RECOMMANDATIONS
La population sans cesse croissante, la fluctuation de prix
d'achat de cacao marchand aux producteurs, le gain de valeur commerciale de
certains PFNL, la pression sur les agroforêts à base de cacao
rendent urgent le developpement des techniques intensives de productions des
arbres à haute valeur socio-économique. Pour la valorisation de
ces ressources dans les agroforêts à base de cacao l'étude
recommande :
Les producteurs devraient :
- domestiquer et densifier les agroforêts à base
de cacao en espèces productrices de bien consommables à haute
valeur nutritive, à haute valeur commerciale, à haute valeur
fertilitaire, à haute valeurs médicinales et produisant un
ombrage utile et de manière à augmenter leurs revenus.
- s'organiser en groupe pour produire les jus de fruits
naturels, du beurre, de l'huile, et de la pâte de cacao.
Les organismes de recherche et de
développement (IRAD et CIRAD) devraient :
- développer un programme de spécialisation des
zones agro-écologique du Centre Cameroun qui tiennent compte des
spécificités de production fruitières de chaque
localité pour éviter les inadaptations environnementales, et
socio économique de certaines plantes.
- vulgariser auprès des producteurs, les espèces
fruitières et forestières à haute valeur nutritive,
à haute valeur commerciale, à haute valeur médicinale,
à haute valeur fertilitaire et à ombrage utile ;
- vulgariser les techniques d'exploitation du bois dans ces
zones agroécologiques pour une meilleure appropriation ;
- conduire d'autres études similaires qui viseront
à schématiser les agroforêts à base de cacao
à valeurs optimales pour le bien être des producteurs
- organiser des séances de formation sur les
méthodes de conservation des fruits, production et conservation des jus
de fruits naturels, de fabrication et de conservation du beurre, de l'huile, et
de la pâte de cacao dans les zones rurales.
L'Etat Camerounais devrait :
- étendre le réseau routier, les pistes de
collectes et des points de vente afin de favoriser les mouvements des biens et
des personnes. Ce faisant, il contribuera à la création des
richesseset des emplois, et à l'amélioration de leur
bien-être.
5.3. LIMITES DE L'ETUDE
1. En raison des travaux de recherches permanentes dans les
zones d'étude, les producteurs des différents sites trouvaient le
questionnaire un peu fatigant et contraignant. Cette situation entraînait
des biais dans les réponses et parfois l'absence de réponses.
2. La méthode de distribution des cailloux en
elle-même trouve des limites. Lorsque les espèces sont nombreuses
dans une parcelle, le producteur a du mal à distribuer les palmistes. En
ce sens qu'après avoir distribué les 100 palmistes, il ne sait
plus comment gérer les cases vides, lorsqu'elles existent.
3. Les producteurs ne connaissent pas toutes les utilités
des espèces présentes dans leurs parcelles et ceci entraîne
des biais dans MDC.
4. Les résultats de l'étude sont le fruit d'un
travail opéré sur un panel de producteurs définis. Les
orientations proposées ne sont en aucun cas généralisables
à l'échelle de la région du centre.
5. L'étude est menée en faisant varier uniquement
le prix du cacao et en supposant stable la valeur marchande des espèces
associées.
6. Les données ont été recueillies sur
déclaration, avec un seul passage, et l'information est exclusivement
qualitative même si des données quantitatives ont aussi
été collectées et analysées en tant qu'ordre de
grandeur,
7. Les stratégies utilisées dans cette
étude jouent sur le long terme.
Cependant, ces limites n'ont pas hypothéqué les
résultats qui ont été présentés.
|